BE1017499A3 - Lisse ainsi que lame utilisant une telle lisse et procede de fonctionnement d'une telle lame. - Google Patents

Abstract

L'invention se rapporte à une lisse. Cette lisse présente deux oeillets d'extrémité, où au moins l'un des oeillets est réalisé vers le milieu de cette lisse dans la direction longitudinale de sorte que même en fonctionnement, lors d'un fléchissement de la lame au milieu, la distance entre l'arête intérieure (23) de la tringle porte-lisses au voisinage de l'oeillet découpé et l'arête extérieure (24') de la tringle opposée (2') est plus grande que la distance entre la butée intérieure (22) de l'oeillet découpé et la butée extérieure (25') de l'oeillet opposé. Application: machines de tissage.

Description

LISSE AINSI QUE LAME UTILISANT UNE TELLE LISSE ET PROCEDE DE FONCTIONNEMENT D'UNE TELLE LAME

En raison du nombre de tours croissant des machines à tisser, les lames sont soumises à des sollicitations de plus en plus fortes. Cela se répercute fortement sur les lisses qui sont enfilées sur ces lames. Ainsi, on atteint aujourd'hui dans certains cas déjà un état auquel les systèmes classiques des lames et lisses ne peuvent plus faire face. Certes, il est encore possible de fabriquer des lames avec une dépense justifiée économiquement qui sont aptes à résister aux sollicitations mécaniques. Les formes prédéfinies par les normes et les jeux entre les lisses et les lames respectivement les éléments des lames supportant les lisses, les tringles porte-lisses, font qu'une grande usure se produit aux tringles porte-lisses et aux lisses. Cela mène en peu de temps à une défaillance des lisses, par exemple par une rupture des œillets d'extrémité. De ce fait, souvent les lames sont endommagées. Dans tous les cas, lors de ces ruptures des lisses, il y a des arrêts de production et des défauts dans le tissu.

Par des publications, notamment deux tentatives sont connues qui cherchent à résoudre le problème évoqué ci-dessus. Il y a, d'une part, le document WO 97/26396 où on propose d'insérer parallèlement aux tringles porte-lisses des éléments d'amortissement et cela directement en contact avec les tringles porte-lisses. Certes, cette solution peut fonctionner dans le principe, cependant, par les éléments d'amortissement, la mobilité des lisses est fortement limitée. Cela mène à ce que les lisses ne peuvent plus suivre suffisamment facilement les positions changeantes des fils de chaîne. On obtient alors, ce qui n'est pas souhaité, des rayures en chaîne. De plus, il devient très difficile d'enfiler les lisses sur les lames et de réparer des fils de chaîne cassés parce que, pour ce faire, également les lisses doivent être déplacées.

Ces inconvénients sont également mentionnés dans le document DE 199 62 977. On y propose de disposer des éléments d'amortissement à la lame de façon que les extrémités les plus extérieures des lisses peuvent venir en contact avec les éléments d'amortissement avant que les lisses ne soient entraînées par les tringles porte-lisses. L'entraînement des lisses a lieu selon cette proposition par les éléments d'amortissement et non plus par les tringles porte-lisses. Or, il est extrêmement difficile de trouver l'écart juste entre les extrémités des lisses et l'élément d'amortissement. Etant donné que dans cette proposition, les lisses ne sont plus entraînées, comme cela se fait habituellement, par les tringles porte-lisses, mais qu'elles sont poussées par les éléments d'amortissements, la position de la lisse n'est pas stable, et elles ont tendance à basculer sur le côté. Selon les conditions de tissage présentes, cela peut être sans gravité et entraîner tout au plus des rayures en chaîne non souhaitées, ou alors les lisses se coincent entre les deux tringles porte-lisses de la lame. Dans ce cas, il y aura des ruptures du fil de chaîne et très souvent aussi des ruptures des lisses.

La présente invention a pour objet d'éliminer les inconvénients des propositions antérieures et de créer un système de lisses et le cas échéant d'éléments d'amortissement qui permet de travailler avec succès de préférence avec des lames d'un type de construction classique, également à des nombres de tours élevés de la machine à tisser.

Cet objet est atteint conformément à la présente invention par une lisse pour une lame, comportant deux œillets d'extrémité, caractérisée en ce qu'au moins l'un des deux œillets d'extrémité est découpé de telle sorte vers le milieu de la lisse dans la direction longitudinale de la lisse que même pendant le fonctionnement, lors du fléchissement de la lame au voisinage du milieu de la lame, la distance entre l'arête intérieure de la tringle porte-lisses, au voisinage de l'œillet d'extrémité découpé et de l'arête extérieure de la tringle porte-lisses opposée est plus grande que la distance entre la butée intérieure de l'œillet d'extrémité découpé et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité opposé.

Avantageusement, les deux œillets d'extrémité sont découpés dans la direction longitudinale de la lisse vers le milieu de la lisse.

L'invention concerne également une lame comportant au moins une lisse telle que décrite ci-dessus, qui est caractérisée en ce qu'au moins à une tige de support de la lame, l'arête intérieure orientée vers la tringle porte-lisses peut être réalisée d'une manière élastique.

Selon d'autres réalisations avantageuses de la lame de l'invention, - en position de départ respectivement à l'état de consigne de la lame, la distance entre l'arête intérieure élastique de la tige de support et l'arête extérieure de la tringle porte-lisses disposée à la tige de support opposée est plus grande que la distance entre la butée d'extrémité extérieure de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée, et que lors d'une déformation élastique de la lame, avec des tringles porte-lisses plus rapprochées, au voisinage du milieu de la lame, la distance entre l'arête intérieure élastique de la tige de support et l'arête extérieure de la tringle porte-lisses disposée à la tige de support opposée est plus petite que la distance entre la butée d'extrémité extérieure de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée ; - les deux tiges de support présentent une arête intérieure élastique ; - au moins l'un des deux œillets d'extrémité de la lisse est découpé dans la direction longitudinale de la lisse vers le milieu de celle-ci de façon à produire entre le côté de la tringle porte-lisses orienté vers le milieu de la lame et le côté correspondant de l'œillet d'extrémité une position de dégagement où l'ouverture de l'œillet d'extrémité, en vue de la position de dégagement, dans le cas de la forme en J de l'œillet d'extrémité de lisse, est au minimum de 19 mm et au maximum de 21 mm et, dans le cas de la forme en C de l'œillet d'extrémité, est au minimum de 27,5 mm et au maximum de 29,5 mm et, dans le cas des œillets d'extrémité en forme de 0 des lisses, est au minimum de 15,5 mm et au maximum de 17,5 mm ; - au moins un élément d'amortissement, disposé à la tige de support de la lame sur l'arête intérieure de celle-ci orientée vers la tringle porte-lisses, où cet élément d'amortissement est réalisé de préférence en section transversale pleine en un matériau ayant une élasticité de caoutchouc, avec une dureté de Shore supérieure à 80 et qu'il est retenu, par exemple par serrage, à un élément de fixation réalisé à la tige de support, et que l'élément d'amortissement est dimensionné de sorte que lors de la coopération avec une lisse, lors d'un contact d'une extrémité de la lisse avec l'élément d'amortissement, l'œillet d'extrémité opposé se trouve au moins à une distance minimale de la tringle porte-lisses opposée ; la forme de l'œillet d'extrémité correspond sensiblement à la soi-disant forme en J, et la position de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses adaptée est au moins de 5,2 mm ; la forme de l'œillet d'extrémité correspond sensiblement à la soi-disant forme en C, et la position de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses adaptée est au moins de 5,2 mm ; la forme de l'œillet d'extrémité correspond sensiblement à la soi-disant forme en 0, et la position de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses adaptée est au moins de 6,5 mm ; une rainure est réalisée dans la direction longitudinale de l'arête intérieure de sorte que l'élément d'amortissement, en retournant cette rainure sur une nervure de retenue correspondante, est serré relâchablement à la lame ; - un creux en forme de nervure est réalisé dans la direction longitudinale de l'arête intérieure de telle sorte que l'élément d'amortissement, en enfonçant ce creux dans une rainure de retenue correspondante, est serré relâchablement à la lame ; - l'élément de retenue est réalisé dans le même matériau que la tige de support restante et constitue avec celle-ci une unité ; l'élément de retenue et la tige de support restante sont réalisés en des matériaux différents, et les deux parties constituent une unité fonctionnelle.

L'invention concerne également un procédé de fonctionnement d'une lame telle que décrite ci-dessus, où la lame est amenée à fonctionner de telle sorte qu'à l'état de départ respectivement l'état de consigne, la distance entre l'arête intérieure élastique de la tige de support et l'arête extérieure de la tringle porte-lisses disposée à la tige de support opposée est plus grande que la distance entre la butée d'extrémité extérieure de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée, et lors d'une forte sollicitation de la lame, dans le cas d'une déformation élastique de la lame et d'un plus grand rapprochement des tringles porte-lisses dans la zone du milieu de la lame, la distance entre l'arête intérieure élastique de la tige de support et l'arête extérieure de la tringle porte-lisses disposée à la tige de support opposée est plus petite que la distance entre la butée d'extrémité extérieure de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée.

On propose de créer d'abord une lisse s'écartant du standard qui permet d'autoriser des fléchissements des lames sans qu'il y ait un contact des arêtes intérieures des tringles porte-lisses avec les lisses. En outre, un amortissement est créé qui empêche un dépassement des lisses par rapport aux tringles porte-lisses, et de préférence celui-ci peut de plus être échangé facilement. Cela a de l'importance parce que l'organe d'amortissement sera par inhérence une pièce d'usure qui doit être remplacée de temps à autre.

Le point de départ de l'invention sont des lisses présentant des formes d'œillets d'extrémité et des dimensions d'œillets d'extrémité telles que connues par les normes ISO 11677-1 et 11677-2. Par rapport à des lisses ainsi réalisées, les lisses selon l'invention reçoivent aux deux œillets d'extrémité une position libre ou de dégagement prolongé en direction de l'œillet de fil situé approximativement au milieu de la lisse. Ces côtés intérieurs des œillets d'extrémité n'ont pas eu d'importance jusqu'à présent. Or, dans le cas des sollicitations mentionnées avant, il arrive que lorsque les liteaux sont fléchis vers le milieu de la lame, les lisses peuvent heurter le côté intérieur de la tringle porte-lisses. De tels fléchissements ne sont plus inhabituels sous les conditions de fonctionnement actuelles, au contraire ils se produisent en règle générale. Ensuite, les lisses rebondissent de la tringle porte-lisses et heurtent avec l'œillet d'extrémité opposé de nouveau la tringle porte-lisses. Cela a pour conséquence une forte usure des lisses et des tringles porte-lisses, des ruptures des lisses au voisinage des œillets d'extrémité et des salissures du tissu par le métal enlevé par frottement de lisses et de la tringle porte-lisses. Par la position de dégagement additionnelle au voisinage de l'œillet d'extrémité vers le milieu de la lisse, une partie du problème est résolue. L'espace libre total entre la tringle porte-lisses et le côté intérieur de l'œillet d'extrémité concerné, comme mentionné ci-dessus, est agrandi. Par rapport au standard, qui est défini par les normes mentionnées, cela signifie par exemple un agrandissement de 0,5 - 2 mm. Dans des constructions de lame d'une grande résistance à la flexion, de préférence 0,5-1 mm sont sélectionnés, c'est-à-dire la dimension totale est augmentée dans les normes indiquées pour des lisses en C à 27,5 - 29,5 mm, pour des lisses en J à 19 - 21 mm. Dans des soi-disant œillets d'extrémité en forme de 0, qui ne sont pas définis dans les normes indiquées, une mesure correspondante sera de 15,5 - 17,5 mm. Par cette position libre additionnelle, on peut déjà empêcher dans beaucoup de cas que la lisse puisse heurter le côté intérieur de la tringle porte-lisses. A cela contribue la tension du fil de chaîne qui passe à travers l'œillet de fil de la lisse étant donné que cette tension a un effet de freinage sur le déplacement de la lisse.

Comme autre étape de l'invention, des mesures sont prises pour que les côtés intérieurs des oeillets d'extrémité qui, lors de l'accélération de la lisse, viennent en contact avec les tringles porte-lisses, soient ménagés. En particulier, on empêche que par des accélérations brusques des lisses, celles-ci peuvent osciller entre les deux tringles porte-lisses de la lame et, ce faisant, heurtent alternativement l'une et l'autre tringle porte-lisses. Dans les cas où la tension du fil de chaîne ne suffit pas pour amortir suffisamment le déplacement des lisses, on peut obtenir par la réduction du jeu entre les lisses et les tringles porte-lisses, qui est normalement compris entre 2 et 4 mm, à par exemple 1 - 1,5 mm le plus souvent que les inconvénients ou difficultés mentionnés avant soient réduits à un degré acceptable.

Cependant, suffisamment de cas sont connus où ces mesures seules ne suffisent pas pour atteindre un état de fonctionnement normal. Pour cette raison, on prévoit selon l'invention de disposer à au moins un liteau, mais de préférence aux deux liteaux, des éléments d'amortissement à l'extérieur des extrémités de lisses de façon que la liberté de déplacement des lisses prédéterminée par la masse de la lame et de la lisse, entre les deux tringles porte-lisses, soit limitée par exemple à 0,5 - 1 mm. Dans certains cas, il peut également être nécessaire de limiter la liberté de déplacement à une valeur inférieure à 0,5 mm. La grandeur ou dimension nécessaire sera également déterminée par les conditions de fonctionnement des machines à tisser et de l'article à tisser.

Comme autre caractéristique importante de l'invention, il y a maintenant l'élément d'amortissement lui-même. Il est réalisé de préférence en un matériau relativement dur, ayant une élasticité de caoutchouc. La dureté correspondante doit être supérieure à 80 Shore, elle sera de préférence de 90 - 95 Shore. L'élément d'amortissement est réalisé de préférence de façon qu'il puisse être serré autour d'une saillie réalisée au profil de lame. Cela permet l'échange simple d'un élément d'amortissement usé lors du fonctionnement en peu de temps et sans outils. La section transversale de l'élément d'amortissement peut être modifiée de façon que les limitations mentionnées ci-dessus de la liberté de mouvement de la lisse soient atteintes selon le besoin, où il faut prévoir une section transversale pleine. Par l'échange simple, il est tout à fait possible d'utiliser des éléments d'amortissement de sections transversales différentes et d'expérimenter ainsi avec des libertés de mouvement différentes des lisses afin de trouver le point de travail optimal.

La partie de fixation est certes réalisée de préférence comme saillie. Cependant, il est également possible de la réaliser, lorsque cela est souhaité, comme rainure. Une attache à enfoncer dans cette rainure en vue de la fixation est dans ce cas réalisée à l'élément d'amortissement lui-même, et la fonction de l'élément d'amortissement reste la même que dans la première réalisation. La réalisation d'une telle partie de fixation est très simple à une tige de support d'une lame qui est en aluminium. Elle se produit lors de l'extrusion comme partie du profilé. Dans le cas de lames qui sont constituées par exemple de parties en acier ou dans le cas de lames qui sont fabriquées entièrement ou partiellement en un matériau synthétique renforcé par des fibres, la réalisation d'une telle partie de fixation n'est pas aussi simple. Egalement dans le cas de tiges de support en aluminium, il peut avoir des raisons, par exemple la fixation d'un soi- disant étrésillon, qui s'opposent à l'extrusion d'un élément de retenue au profilé de support. Dans de tels cas, un élément de support séparé en un matériau léger, de préférence en matériau synthétique, est monté sur le liteau respectif, de préférence par collage. Cet élément de support reçoit une forme adaptée à la tige de support respective et présente une saillie ou une rainure d'une manière analogue, comme décrit ci-dessus et sert donc de partie de fixation aux éléments d'amortissement selon l'invention. Dans l'ensemble, l'invention a pour effet qu'une lisse est créée qui est entraînée par la tringle porte-lisses lorsqu'elle doit être accélérée, et qui présente donc toujours une position stable et ne tend pas à basculer vers le côté. En outre, la lisse ainsi créée, lors d'accélérations brusques, peut osciller librement entre les deux tringles porte-lisses sans que les côtés intérieurs des œillets d'extrémité viennent en contact avec les tringles porte-lisses et cela non plus lorsque la distance des tringles porte-lisses, par le fléchissement des liteaux, est fortement diminuée parce qu'alors l'élément d'amortissement entre en action. La lisse ainsi créée, en raison de la modification de la forme dans l'œillet d'extrémité de la lisse, coopère de plus avec l'élément d'amortissement selon l'invention par quoi l'usure des lisses et des tringles porte-lisses est réduite considérablement. Par conséquent, la durée de vie des lisses et des lames augmente, et des arrêts de production lors du tissage sont évités.

Indépendamment de la configuration utilisée des œillets d'extrémité des lisses et des tringles porte-lisses, il est avantageux selon l'invention que les deux œillets d'extrémité disposent dans la direction vers l'œillet de fil de la lisse, d'une position libre ou de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses dépassant la grandeur nécessaire du point de vue purement fonctionnel et définie dans les normes. C'est seulement cela qui permet le jeu d'ensemble selon l'invention de la lisse de l'invention et de l'élément d'amortissement de l'invention. Ce rapport sera compris le mieux à l'aide des figures 4 à 9 décrites ci-après. La lisse selon l'invention, comme mentionné, peut également être utilisée sans élément d'amortissement lorsque la tension du fil de chaîne passant à travers l'œillet de fil de chaîne est suffisamment grande. Dans ce cas il peut alors arriver que l'œillet d'extrémité initialement non en contact avec la tringle porte-lisses, donc l'œillet d'extrémité opposé à l'œillet d'extrémité prenant en charge l'accélération de la lisse, vienne en contact avec la tringle porte-lisses également opposée. Le cas échéant cela peut suffire pour assurer un fonctionnement acceptable de la machine à tisser. Par principe, selon une variante préférée d'une réalisation selon l'invention du système, l'élément d'amortissement sera cependant utilisé étant donné que par l'utilisation de l'élément d'amortissement, on obtient de plus un effet réduisant le bruit. Cependant, étant donné que les éléments d'amortissement s'usent nécessairement avec le temps et que le matériau enlevé tombe au moins partiellement sur les fils de chaîne, il y a des tissus où, en raison de cette salissure, l'utilisation de l'élément d'amortissement ne peut pas être envisagée. Donc, un autre avantage de la lisse selon l'invention est qu'elle peut aussi être utilisée ensemble avec des lames où l'application d'un élément d'amortissement, pour des raisons géométriques, n'est pas possible ou n'est pas acceptable pour des raisons de salissure, où cependant un effet réduisant l'usure est obtenu.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description explicative qui va suivre faite en référence aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à titre d'exemple illustrant des modes de réalisation de l'invention, et dans lesquels : - la figure 1 est une vue schématique d'une lame avec des tiges de support, des tringles porte-lisses associées et des lisses, la figure 2 montre l'agencement possible d'éléments d'amortissement au profilé de la tige de support de la lame de la figure 1, - la figure 3 montre un agencement analogue à la figure 2, les figures 4 et 5 représentent deux lisses réalisées selon l'invention avec des soi-disant œillets d'extrémité en forme de J, - les figures 6 et 7 représentent d'une manière analogue aux figures 4 et 5 des lisses, cependant avec des soi-disant œillets d'extrémité en forme de C, - les figures 8 et 9 représentent d'une manière analogue aux figures 4, 5 respectivement 6 et 7 des lisses, cependant avec des soi-disant œillets d'extrémité en forme de 0, - la figure 10 représente en section transversale une forme possible d'un élément de retenue pour tenir un élément d'amortissement, et - la figure 11 représente en section transversale un élément de retenue de nouveau pour l'agencement d'un élément d'amortissement.

La figure 1 représente schématiquement une lame avec deux tiges de support ou liteaux 1 et 1', deux tringles porte-lisses associées 2 et 2', des lisses 3 et deux éléments d'amortissement conformes à l'invention 4 et 4'. Ce dessin est uniquement destiné à l'orientation. Les détails concernant l'invention sont représentés plus précisément sur les dessins suivants.

La figure 2 montre un agencement possible de l'élément d'amortissement 4 au profilé de tige de support 1 de la lame. On voit notamment la variante de l'élément de retenue 10 qui est réalisé comme composant du profilé de tige de support 1. On voit comment l'élément d'amortissement 4, qui est constitué selon l'invention d'un matériau ayant une élasticité de caoutchouc, est serré ou calé amoviblement sur l'élément de retenue 10. On voit en outre l'œillet d'extrémité de la lisse 3 et la tringle porte-lisses 2. Sur cette figure, l'élément de retenue est réalisé comme saillie.

La figure 3 montre un agencement similaire à la figure 2, où dans ce cas l'élément de retenue 10 est réalisé comme partie séparée.

Les figures 4 et 5 représentent toutes les deux des lisses avec des soi-disant œillets d'extrémité en forme de J. La figure 4 montre schématiquement la coopération de la lisse réalisée selon l'invention 3 avec les tringles porte-lisses 2 et 2' et l'élément d'amortissement 4 également réalisé selon l'invention. Dans cet état, l'extrémité supérieure 21 de l'œillet d'extrémité 20 de la lisse 3 s'applique à l'extérieur à l'élément d'amortissement 4, par quoi la distance f est ramenée à 0. Il reste les distances s, t, d et notamment k qui restent toutes plus grandes que 0. L'état représenté est atteint lorsque la lisse en mouvement, lors de la phase de freinage du mouvement de lame, est encore à un mouvement plus rapide que la lame elle-même et dépasse la position d'extrémité.

Dans cet état, les deux tringles porte-lisses 2 et 2', en raison de la déformation élastique de la lame, sont plus proches qu'à l'état de repos, ce qui fait que la valeur k est plus grande que 0.

La position finale, c'est-à-dire l'arrêt est atteint lorsque la distance t devient 0 et que les distances f, s, k et d sont toutes plus grandes que 0.

La figure 5 représente d'une manière analogue à la figure 4 la coopération de la lisse 3 selon l'invention avec les tringles porte-lisses 2 et 2' pendant la phase d'accélération de la lame et de la lisse. Dans cette phase, l'élément d'amortissement inventif 4 n'entre pas en action. La distance t est dans cette phase de 0, et les distances f, k, s et notamment d sont toutes plus grandes que 0.

Cet état correspond également à l'arrêt de la lame et de la lisse en position de foule haute de la lame.

Dans cet état, la lisse 3 est tirée par la tension du fil de chaîne 31 passant à travers l'œillet de fil 32 vers la tringle porte-lisses 2. La distance des tringles porte-lisses est maintenant de nouveau à l'état de consigne ce qui fait que la distance d est plus grande que 0 bien que t à la tringle porte-lisses opposée soit égale à 0.

Les figures 6 et 7 montrent les rapports d'une manière analogue aux figures 4 et 5, mais dans ce cas pour des lisses présentant de soi-disant œillets d'extrémité en forme de C et des tringles porte-lisses configurées d'une manière correspondante.

Les figures 8 et 9 montrent les rapports d'une manière analogue aux figures 4 et 5 respectivement aux figures 6 et 7, mais dans ce cas pour des lisses présentant de soi-disant œillets d'extrémité en forme de O et des tringles porte-lisses formées d'une manière correspondante. Une comparaison respectivement des figures 4 et 5 ou 6 et 7 ainsi que 8 et 9 montre maintenant clairement la nature de l'invention à la fois en ce qui concerne le dimensionnement des différentes lisses et aussi l'agencement et le dimensionnement des éléments d'amortissement mentionnés.

En ce qui concerne la réalisation des œillets d'extrémité, il est essentiel que la distance s soit toujours plus grande que 0 lorsque la valeur k est égale à 0, c'est-à-dire dans le cas où l'œillet d'extrémité s'applique à l'extrémité opposée de la lisse à l'arête extérieure 24 de la tringle de support 2'. Cela vaut pour les deux œillets d'extrémité, c'est-à-dire dans les deux œillets d'extrémité, l'arête intérieure 22 respectivement 22' orientée vers le milieu de la lisse ne sera jamais touchée par l'arête intérieure 23 respectivement 23' de la , tringle porte-lisses 2 respectivement 2'. Cela même dans le cas où par suite d'une déformation de la lame, les tringles porte-lisses 2 et 2 ' sont plus proches l'une de l'autre, comme cela est représenté sur les figures 4, 6 et 8.

En ce qui concerne les éléments d'amortissement 4 ou 4' il est important que ceux-ci sont touchés respectivement heurtés par les extrémités 21 respectivement 21' des lisses seulement lorsque les tringles porte-lisses, en raison de la déformation élastique de la lame, sont plus proches l'une de l'autre, comme cela est représenté sur la figure 4. Ce contact de l'extrémité de lisse 21 de l'élément d'amortissement 4, comme représenté sur la figure 4 résulte du fait que la valeur k est plus grande que 0, c'est-à-dire la butée extérieure 25' de l'œillet d'extrémité de lisse 20' ne vient pas en contact avec l'arête extérieure 24' de la tringle porte-lisses 2'.

Les deux mesures mentionnées mènent à ce que l'usure à la tringle porte-lisses et aussi à la lisse, comme exigé par l'invention, est extrêmement réduite.

La figure 5 représente les deux tringles porte-lisses au soi-disant "état de repos", c'est-à-dire à la distance selon l'état initial. Cependant, cela mène à ce que lors de l'engagement de la tringle porte-lisses 2 avec la butée extérieure 25 de l'œillet d'extrémité 20, l'extrémité opposée 21' de la lisse 3 est relevée de l'élément d'amortissement 4', ce qui se traduit par le fait que la valeur d est plus grande que 0. Cependant, cela montre clairement que lors d'une faible sollicitation de la lame respectivement à des vitesses de travail réduites, ou il n'y a guère de déformation de la lame, les lisses ne viennent pratiquement jamais en contact avec les deux éléments d'amortissement 4 et 4'. Dans ces conditions de travail, l'usure est également réduite de sorte qu'un dépassement des lisses n'a guère lieu et qu'un amortissement n'est donc pas nécessaire.

La figure 10 montre en section transversale une forme possible d'un élément de retenue 10 configuré et réalisé indépendamment du profilé de support de la lame, avec la saillie 12 en forme de nervure. Autour de celle-ci, l'élément d'amortissement 4 est calé amoviblement.

La figure 11 montre en section transversale un élément de retenue 10 qui est également configuré et réalisé indépendamment du profilé de support de la lame, dans cette réalisation avec le creux 13 en forme de rainure. Dans ce creux, une saillie correspondante de l'élément de retenue 4 est serrée relâchablement.

Claims (15)

1. Lisse pour une lame, comportant deux oeillets d'extrémité, caractérisée en ce qu'au moins l'un des deux œillets d'extrémité est découpé de telle sorte vers le milieu de la lisse dans la direction longitudinale de la lisse que même pendant le fonctionnement, lors du fléchissement de la lame au voisinage du milieu de la lame, la distance entre l'arête intérieure (23) de la tringle porte-lisses, au voisinage de l'œillet d'extrémité découpé et de l'arête extérieure (24') de la tringle porte-lisses opposée (2') est plus grande que la distance entre la butée intérieure (22) de l'œillet d'extrémité découpé et la butée extérieure (25') de l'œillet d'extrémité opposé.

2. Lisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux œillets d'extrémité sont découpés dans la direction longitudinale de la lisse vers le milieu de la lisse.

3. Lame comportant au moins une lisse selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce qu'au moins à une tige de support de la lame, l'arête intérieure (4) orientée vers la tringle porte-lisses est réalisée d'une manière élastique.

4. Lame selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'en position de départ respectivement à l'état de consigne de la lame, la distance entre l'arête intérieure élastique (4) de la tige de support (1) et -l'arête extérieure (24') de la tringle porte-lisses (2') disposée à la tige de support opposée est plus grande que la distance entre la butée d'extrémité extérieure (21) de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique (4) et la butée extérieure (25') de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée (2 '), et en ce que la distance, lors d'une déformation élastique de la lame, avec des tringles porte-lisses (2, 2') plus rapprochées, au voisinage du milieu de la lame, la distance entre l'arête intérieure élastique (4) de la tige de support (1) et l'arête extérieure (24') de la tringle porte-lisses (2') disposée à la tige de support opposée est plus petite que la distance entre la butée d'extrémité extérieure (21) de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique (4) et la butée extérieure (25') de l'oeillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée (2').

5. Lame selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisée en ce que les deux tiges de support présentent une arête intérieure élastique.

6. Lame avec au moins une lisse selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce qu'au moins l'un des deux oeillets d'extrémité (20, 20') de la lisse (3) est découpé dans la direction longitudinale de la lisse vers le milieu de celle-ci de façon à produire entre le côté de la tringle porte-lisses (23, 23') orienté vers le milieu de la lame et le côté correspondant (22, 22') de l'œillet d'extrémité une position de dégagement où l'ouverture de l'œillet d'extrémité, en vue de la position de dégagement, dans le cas de la forme en J de l'œillet d'extrémité de lisse, est au minimum de 19 mm et au maximum de 21 mm et, dans le cas de la forme en C de l'œillet d'extrémité, est au minimum de 27,5 mm et au maximum de 29,5 mm et, dans le cas des œillets d'extrémité en forme de O des lisses, est au minimum de 15,5 mm et au maximum de 17,5 mm.

7. Lame selon l'une des revendications 3 à 6, caractérisée par au moins un élément d'amortissement (4, 4'), disposé à la tige de support de la lame sur l'arête intérieure de celle-ci orientée vers la tringle porte-lisses, où cet élément d'amortissement est réalisé de préférence en section transversale pleine en un matériau ayant une élasticité de caoutchouc, avec une dureté de Shore supérieure à 80 et en ce qu'il est retenu, par exemple par serrage, à un élément de fixation (12, 13) réalisé à la tige de support (10), et en ce que l'élément d'amortissement est dimensionné de sorte que lors de la coopération avec une lisse, lors d'un contact d'une extrémité (21) de la lisse avec l'élément d'amortissement (4), l'œillet d'extrémité opposé (20') se trouve au moins à une distance minimale de la tringle porte-lisses opposée (2').

8. Lame selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisée en ce que la forme de l'œillet d'extrémité correspond sensiblement à la soi-disant forme en J, et en ce que la position de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses adaptée est au moins de 5,2 mm.

9. Lame selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisée en ce que la forme de l'œillet d'extrémité correspond sensiblement à la soi-disant forme en C, et en ce que la position de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses adaptée est au moins de 5,2 mm.

10 Lame selon l'une des revendications 3 à 7, caractérisée en ce que la forme de l'œillet d'extrémité correspond sensiblement à la soi-disant forme en O, et en ce que la position de dégagement par rapport à la tringle porte-lisses adaptée est au moins de 6,5 mm.

11. Lame selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisée en ce qu'une rainure (12) est réalisée dans la direction longitudinale de l'arête intérieure de sorte que l'élément d'amortissement (4, 4'), en retournant cette rainure sur une nervure de retenue correspondante, est serré re'lâchablement à la lame.

12. Lame selon l'une des revendications 3 à 10, caractérisée en ce qu'un creux en forme de nervure (13) est réalisé dans la direction longitudinale de l'arête intérieure de telle sorte que l'élément d'amortissement, en enfonçant ce creux dans une rainure de retenue correspondante, est serré relâchablement à la lame.

13. Lame selon l'une des revendications 7 à 12, caractérisée en ce que l'élément de retenue est réalisé dans le même matériau que la tige de support restante et constitue avec celle-ci une unité.

14. Lame selon l'une des revendications 7 à 12, caractérisée en ce que l'élément de retenue et la tige de support restante sont réalisés en des matériaux différents, et en ce que les deux parties constituent une unité fonctionnelle.

15. Procédé de fonctionnement d'une lame selon l'une des revendications 3 à 14, caractérisé en ce que la lame est amenée à fonctionner de telle sorte qu'à l'état de départ respectivement l'état de consigne, la distance entre l'arête intérieure élastique de la tige de support et l'arête extérieure de la tringle porte-lisses disposée à la tige de support opposée est plus grande que la distance entre la butée d'extrémité extérieure de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée, et en ce que lors d'une forte sollicitation de la lame, dans le cas d'une déformation élastique de la lame et d'un plus grand rapprochement des tringles porte-lisses dans la zone du milieu de la lame, la distance entre l'arête intérieure élastique de la tige de support et l'arête extérieure de la tringle porte-lisses disposée à la tige de support opposée est plus petite que la distance entre la butée d'extrémité extérieure de la lisse au voisinage de l'arête intérieure élastique et la butée extérieure de l'œillet d'extrémité de lisse au voisinage de la tige de support opposée.