Procédé de préparation d'un. nouvel antibiotique L'invention a pour objet un procédé de prépara tion d'un nouvel antibiotique, qui est caractérisé en ce que l'on cultive le<I>Streptomyces</I> caespitosus <I>NRRL-2564</I> dans un milieu nutritif contenant des sources assimilables de carbone et d'azote et des sels inorganiques, en aérobic, jusqu'à ce qu'une quantité substantielle d'antibiotique soit produite dans le mi lieu de culture, et en ce que l'on isole l'antibiotique dudit milieu de culture.
Comme sources, d'azote pour la culture, on peut employer la peptone, l'extrait de viande, la liqueur de corn-steep, la farine de soja, la levure, l'urée, le sulfate d'ammonium, le nitrate d'ammonium et autres corps similaires,; comme sources de carbone, on peut employer le glucose, l'amidon, le glycérol, l'huile de soja, le maltose, la dextrine, etc. ;
comme sels inor ganiques, on peut employer le chlorure de sodium, le chlorure de potassium, le carbonate de calcium, le phosphate de potassium, le sulfate ferreux, le sul fate de magnésium, le sulfate de zinc et les corps similaires. Tous ces corps peuvent être employés dans un milieu liquide, par exemple aqueux, ayant un pH d'environ 7,0, suivant toutes combinaisons appropriées.
Cependant, le glucose, l'amidon et le glycérol sont préférés comme sources de carbone ; la levure, l'extrait de viande, la farine de soja, la liqueur de corn-steep et le sulfate d'ammonium sont préférés comme sources d'azote ; et le chlorure de sodium et le carbonate de calcium, sont préférés comme sels inorganiques.
Un milieu de culture liquide ainsi pré paré est inoculé avec une suspension de spores de <I>Streptomyces</I> caespitosus (NRRL No 2564). La cul- turc en aérobie submergée est préférée. En général, lorsqu'on effectue la fermentation à 26-320C pen dant 2 à 6 jours, on obtient la formation pratique ment maximum d'antibiotique.
Le mycélium est alors rapidement séparé par fil trage du liquide nutritif résultant, après que celui-ci a été refroidi à une température de, par exemple, 0 à 5()C. Le nouvel antibiotique est ensuite isolé à par tir dudit liquide (bouillon de culture), comme décrit ci-après.
Selon une première manière de procéder, 1e nou vel antibiotique peut être adsorbé sur le charbon actif à partir du bouillon de culture ayant un pH compris entre 6 et 9, ou un pH un peu supérieur ou un peu inférieur. Ainsi, par exemple, si l'anti biotique est adsorbé sur 1 'o/o de charbon actif pen dant 30 minutes, le pH étant compris dans ledit intervalle, et que l'on sépare par filtrage le char bon actif, le filtrat ne contient pratiquement pas d'antibiotique et n'a pas d'activité antibactérienne.
Pour éluer le nouvel antibiotique à partir du charbon actif sur lequel il est adsorbé, on emploie un solvant approprié tel que l'acétone, le cyclo- hexanone, la méthyl-isobutyl-cétone, le butanol ou le chloroforme, ou un mélange de deux ou plusieurs de ces corps. L'acétone est celui qui convient le mieux.
Lorsqu'on emploie de l'acétone pour l'élution, l'eau contenue dans le gâteau de charbon actif entre dans l'éluat, de sorte que ce dernier contient une quantité considérable d'eau.
Cette teneur en eau peut être évitée en lavant le charbon actif avec du mé- thanol pur avant l'élution. La quantité de nouvel antibiotique qui est éluée sans, profit par le métha nol à partir du charbon actif est seulement de 5 0/0 environ. Après le lavage avec le méthanol, le char bon actif est ensuite élué avec de l'acétone, et lors que l'extrait est concentré sous pression réduite, on obtient un mélange complexe concentré contenant l'antibiotique.
Le nouvel antibiotique peut aussi être extrait du filtrat du bouillon de culture par des solvants organi- ques non miscibles à l'eau. Des solvants non misci bles à l'eau pouvant être utilisés dans ce but sont, par exemple, les alcools tels que le butanol, etc., les esters tels que l'acétate de butyle, etc., les cétones telles que la méthyl-isobutyl-cétone, le cyclohexanone, etc., le chloroforme et les corps similaires.
Le taux d'extraction est le plus favorable et pratiquement in variable si le pH est maintenu dans l'intervalle de 6 à 9. Le taux d'extraction peut être augmenté par l'utilisation simultanée d'agents salants, tels que le sel commun (NaCl), le sulfate d'ammonium ou corps similaires, dans, la couche aqueuse.
En ajoutant di verses quantités (en poids) de sel commun, l'extrac tion par le chloroforme à un pH de 7,0 a lieu avec les taux d'extraction suivants
EMI0002.0028
Sel <SEP> ajouté <SEP> Taux <SEP> d'extraction
<tb> pas <SEP> de <SEP> NaCl <SEP> 11 <SEP> 0/0
<tb> 15 <SEP> % <SEP> <B>NaCl</B> <SEP> 20'%
<tb> 30 <SEP> % <SEP> NaCl <SEP> <B><I>55010</I></B> L'extrait est concentré sous pression réduite et l'on obtient un mélange complexe concentré conte nant l'antibiotique.
Afin d'isoler sélectivement le nouvel antibiotique désiré à partir du mélange complexe susmentionné contenant cet antibiotique, le mélange peut être sou mis à la chromatographie sur une colonne d'alumine, ou bien l'on peut employer un. procédé de distribu tion à contre-courant.
Le concentré du mélange complexe obtenu par l'adsorption sur charbon actif ou par extraction par solvant organique est dissous dans le chloroforme. Lorsque le chloroforme est employé pour l'extrac tion, l'extrait est concentré à un degré approprié et l'on emploie un tel concentré. On fait ensuite passer la solution au chloroforme à travers une tour garnie d'alumine active. Le nouvel antibiotique très adsor- bable est adsorbé dans. la partie supérieure de la tour, pendant que le chloroforme s'écoule vers le bas.
On fait ensuite passer le chloroforme qui contient 1 % de méthanol à travers la tour pendant un cer- tain temps, de sorte que le nouvel antibiotique désiré est séparé en une couche supérieure ayant une cou leur pourpre distinctive.
En continuant l'élution avec le solvant de développement, suivie par l'élution avec le chloroforme qui contient 2 à 2,9 % de méthanol, on élimine les matières indésirables.
La couche supé rieure susmentionnée contenant le nouvel antibioti que est ensuite séparée avec le chloroforme qui con- tient 3 à 6 % de méthanol. Le méthanol contenu dans le solvant de déve loppement peut être remplacé par de l'éthanol ou du butanol. L'acétone peut aussi être employée, bien que le rendement puisse être un peu réduit.
Selon une variante, la couche d'adsorption du nouvel antibiotique peut être séparée en même temps que l'alumine sur laquelle elle est adsorbée, et peut être éluée par le méthanol. Ensuite, l'éluat peut être concentré sous pression réduite pour obtenir les cris taux désirés du nouvel antibiotique.
Le nouvel antibiotique obtenu comme ci-dessus est dissous dans le chloroforme et la solution de chloroforme est concentrée jusqu'à un certain degré de dessiccation. Lorsqu'une petite quantité d'acétone y est ajoutée, on obtient des cristaux pourpre foncé.
En isolant le nouvel antibiotique désiré par dis tribution à contre-courant, le chloroforme peut, par exemple, être utilisé comme phase fixe, tandis que la phase mobile (qui contient le filtrat du bouillon de culture) peut être constituée par un tampon de phosphate aqueux de pH 6,0 contenant 10 % de sel commun (NaCI). Si la séparation est effectuée dans une machine à 30 tubes,
le nouvel antibiotique désiré sera récolté dans les tubes de rang 20 à 25. Le con tenu de ces tubes est concentré et fournit la nouvelle substance désirée.
Le nouvel antibiotique obtenu par l'un quelcon que des moyens décrits ci-dessus se présente sous la forme de cristaux en aiguilles de couleur pourpre foncé et ne fondant pas,, même à 3600C. L'analyse quantitative de cet antibiotique donne: C 53,84 % ;
H 5,14 % et N 15,49 0/0.
Sur le dessin annexé la fig. 1 est un spectre d'absorption infrarouge du nouvel antibiotique dans la pâte de Nujol , Nujol étant une marque d'huile de paraffine lourde, et la fi-. 2 est un spectre d'absorption ultraviolet du nouvel antibiotique dans l'eau distillée.
Comme clairement montré sur la fig. 2, on ob serve des pointes sur le spectre d'absorption ultra violet à 216 m#t ; El @# = 742, et à 360 mi. ; Ei #m = 742. Comme clairement montré sur la fig. 1, les pointes du spectre d'absorption infrarouge sont ob servées aux fréquences suivantes (cm-') 2930, 2857, 1700, 1640, 1596, 1545, 1448,<B>1</B>370, 1333, 1230,<B>1</B>170, 1155, 1125, 1060, 1025, 1002, 969, 952, 919, 895, 854, 824, 780, 701.
Le nouvel antibiotique présente une faible solu bilité en général, mais est relativement facilement soluble dans l'eau, le méthanol, l'éthanol, le chloro forme, etc. Il est légèrement soluble dans le tétra chlorure de carbone, le benzène, l'éther éthylique, etc., et insoluble dans l'éther de pétrole.
Il donne des réactions positives dans les réactions suivantes Réaction de Fehling, réaction d'Ehrlich, réaction de Liebermann, réaction du biuret, réaction avec l'hydroxylamine, réaction, avec le chlorure ferrique, et réaction avec l'acide nitreux.
Les réactions suivantes furent négatives Réaction de Benedict, réaction de Tollens, ré action de Million, réaction de Raymond, réaction de Legal, réaction avec le sulfite de fuchsine, réaction avec la ninhydrine, réaction avec le xanthogène, et réaction avec le cyanure de. potassium.
La solution aqueuse du nouvel antibiotique est stable à un pH neutre et l'on n'observe pratiquement pas d'abaissement de son pouvoir même après un chauffage d'une heure à 800C. Cependant, si le pH est inférieur à 5 ou supérieur à 11, l'antibiotique est rapidement détruit. En outre, il est beaucoup moins stable dans une solution d'un. solvant organique que dans une solution aqueuse ; en, particulier lorsqu'il est irradié avec de la lumière visible dans un solvant organique, il est détruit très rapidement. Par exemple, si on laisse reposer sa solution dans le chloroforme à la température ordinaire de jour dans une cham bre, presque tout son pouvoir est perdu après six heures, mais dans un endroit sombre, son pouvoir n'est pratiquement pas réduit.
Les cristaux du nouvel antibiotique sont extrê mement stables à la température ordinaire (20 à 30 C).
Le spectre antimicrobien de la nouvelle substance est le suivant
EMI0003.0016
Concentration
<tb> inhibitrice <SEP> minimum
<tb> (microgrammes
<tb> Organismes <SEP> examinés <SEP> par <SEP> millilitre)
<tb> <I>Pseudomonas <SEP> aeruginosa</I> <SEP> <B>......</B> <SEP> 3,1
<tb> <I>Staphylococcus <SEP> aureus</I> <SEP> 209 <SEP> P <SEP> . <SEP> . <SEP> 0,1
<tb> <I>Staphylococcus <SEP> albus</I><B>..........</B> <SEP> 0,1
<tb> <I>Staphylococcus <SEP> citreus <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> 0,1
<tb> <I>Sarcina <SEP> lutea <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> 0,1
<tb> <I>Diplococcus <SEP> pneumoniae</I> <SEP> type <SEP> 1. <SEP> .
<SEP> 0,1
<tb> <I>Streptococcus <SEP> hemolyticus</I><B>......</B> <SEP> 0,1
<tb> <I>Streptococcus <SEP> lactis</I> <SEP> <B>.......</B> <SEP> <I>. <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> > <SEP> 25,0
<tb> <I>Corynebacterium <SEP> diphteriae</I> <SEP> <B>....</B> <SEP> 0,1
<tb> <I>Hemophilus <SEP> pertussis</I> <SEP> (original) <SEP> . <SEP> . <SEP> 0,4
<tb> <I>Hemophilus <SEP> pertussis</I> <SEP> (Sakairi) <SEP> . <SEP> . <SEP> 0,4
<tb> <I>Escherichia <SEP> col! <SEP> ............ <SEP> 0,2</I>
<tb> <I>Klebsiella <SEP> pneumoniae</I>
<tb> (ATCC <SEP> 602) <SEP> ............ <SEP> 0,005
<tb> <I>Proteus <SEP> vulgaris</I> <SEP> (0X <SEP> 19) <SEP> <B>....</B> <SEP> 0,025
<tb> <I>Salmonella <SEP> typhosa <SEP> ..........</I> <SEP> 0,8
<tb> <I>Salmonella <SEP> paratyphi <SEP> A <SEP> ...... <SEP> 0,8</I>
<tb> <I>Shigella <SEP> dysenteriae <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .
<SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> 0,8
<tb> <I>Brucella <SEP> abortus <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> 0,1
<tb> <I>Brucella <SEP> megatherium <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 0,4</I>
<tb> <I>Brucella <SEP> mycoïdes <SEP> ..........</I> <SEP> 0,05
<tb> <I>Brucella <SEP> anthracis <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> 0,1
<tb> <I>Mycobacterium</I> <SEP> ATCC <SEP> 607 <SEP> <B>....</B> <SEP> 0,2
<tb> <I>Mycobacterium <SEP> avium <SEP> .</I> <SEP> <B>.......</B> <SEP> <I>0,2</I>
<tb> <I>Mycobacterium <SEP> phle! <SEP> ........ <SEP> 0,2</I>
<tb> <I>Nocardia <SEP> asteroïdes <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .
<SEP> .</I> <SEP> 25,0
EMI0003.0017
<I>Saccharomyces <SEP> cerevisiae</I> <SEP> <B>......</B> <SEP> > <SEP> 25,0
<tb> <I>Candida <SEP> albicans <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> > <SEP> 25,0</I>
<tb> <I>Penicillium <SEP> glaucum <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> > <SEP> 25,0
<tb> <I>Aspergillus <SEP> piger <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .</I> <SEP> > <SEP> 25,0 Les caractéristiques qui distinguent le nouvel antibiotique des antibiotiques, connus les plus voisins tels que, par exemple, les antibiotiques connus:
acti- nomycincs, mitomycines, ractinomycine, chromo- mycine, pluramycine, actinoflocine, lutéomycine, ganicidine A, etc., sont 1. Son analyse quantitative C : 53,84 % ;
H 5,14 %, et N : 15,49 %. A ce sujet, la nou- velle substance est caractérisée par une teneur en azote particulièrement élevée.
2. L'absence- d'un point de fusion distinct<B>;</B> on n'observe ni fusion ni décomposition, même à une température aussi élevée que 3600C.
3. Son absorption maximum de lumière à 360 mf, (spectre ultraviolet).
4. Son extrême stabilité à la chaleur, le pouvoir du produit n'étant pratiquement pas réduit même après un chauffage de 3 heures à 100C.
5. Ses. caractéristiques de solubilité, en particu lier sa solubilité dans le chloroforme ou les solvants organiques analogues.
Le nouvel antibiotique se distingue en outre des autres antibiotiques connus plus ou moins voisins, comme montré dans 1e tableau suivant
EMI0003.0064
Propriétés <SEP> différentes <SEP> principales
<tb> Antibiotiques <SEP> par <SEP> rapport
<tb> au <SEP> nouvel <SEP> antibiotique
<tb> Antéothricine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> soufre
<tb> Antitumor <SEP> 289 <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Acide <SEP> auréolique <SEP> . <SEP> . <SEP> U. <SEP> V., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Chrysomycine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Collinomycine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Criséolutéine <SEP> <B>....</B> <SEP> U.
<SEP> V., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Litomycidine <SEP> . <SEP> <B>...</B> <SEP> Toxicité, <SEP> P.F.
<tb> Microcine <SEP> A, <SEP> B <SEP> .. <SEP> Toxicité
<tb> Néhopsine <SEP> <B>......</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> toxicité
<tb> Nocardianine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> stabilité
<tb> Phalamycine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> toxicité
<tb> Ramnacine <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> <B>...</B> <SEP> P.F., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Résistomycine <SEP> <B>....</B> <SEP> Teneur <SEP> en <SEP> azote, <SEP> solubilité
<tb> Rhodocidine <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> U. <SEP> V., <SEP> différence <SEP> de <SEP> toxicité
<tb> suivant <SEP> le <SEP> mode <SEP> d'adminis tration
<tb> Rhodomycétine <SEP> . <SEP> . <SEP> U. <SEP> V.
<tb> Ruburomycine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> P.
<SEP> F., <SEP> teneur <SEP> en <SEP> azote
<tb> Thicaurine <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> <B>...</B> <SEP> Teneur <SEP> en <SEP> soufre
<tb> Thiolutine <SEP> <B>......</B> <SEP> Teneur <SEP> en <SEP> soufre
<tb> Vinacétine <SEP> <B>......</B> <SEP> P. <SEP> F., <SEP> toxicité
<tb> Xanthomycine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> toxicité
<tb> Xanthothricine <SEP> <B>....</B> <SEP> U. <SEP> V., <SEP> résultats <SEP> analytiques
<tb> U. <SEP> V. <SEP> = <SEP> spectre <SEP> d'absorption <SEP> ultraviolet
<tb> P. <SEP> F.
<SEP> = <SEP> point <SEP> de <SEP> fusion L'antibiotique obtenu conformément à la pré sente invention est utile comme antiseptique<I>in vitro,</I> et comme agent thérapeutique topique et interne pour combattre les bactéries pathogènes, par exemple dans le cas de staphylodermatite, pneumonie bactérienne, leptospirose, rickettsiose et salmonellose, etc.
Le nouvel antibiotique est aussi efficace en provoquant la palliation et des rémissions cliniques plus ou moins prolongées dans le cas, d'états morbides tels que certaines leucémies, par exemple la maladie de Hodgkm. Il est aussi efficace pour la thérapie pallia tive combinée dans, de tels cas.
La nouvelle substance a une tolérance mar quée. La toxicité aiguë de la substance est d'environ LDso = 5 mg/kg chez la souris.
Les exemples suivants se rapportent à des for mes d'exécution préférées de l'invention et à l'iso lement et à la purification de l'antibiotique. Dans ces exemples, comme dans le texte qui précède, les pourcentages sont en poids. Les essais pour déter miner le pouvoir de l'antibiotique sont basés sur le procédé de dilution, en employant le Bacillus subtilis (PCI 219) comme organisme-test.
<I>Exemple 1</I> Un bouillon formé de 2 % de glucose, 1,0 % de farine de soja, 0,3 % d'extrait de viande, 0,
5 % de chlorure de sodium, 0,5 a/o de levure, 0,3 % de carbonate de calcium, et le reste d'eau, et ayant un pH d'environ 7,2,
est stérilisé par de la vapeur à 1200C. Le bouillon stérilisé est ensuite inoculé avec une suspension de spores de<I>Streptomyces</I> caespitosus (NRRL No 2564), et la culture est effectuée en aé rant pendant 72 heures à 280C. A la fin de cette période, le bouillon est filtré pour éliminer les my céliums.
10 kg de charbon actif sont ajoutés à 10001 du filtrat de bouillon 3000 u/ml ainsi obtenu et, après avoir agité pendant 30 minutes, le produit est filtré avec addition de 5 kg du produit marque Dicalite (produit favorisant le filtrage).
Le charbon actif ré colté est déshydraté par lavage avec 301 de métha nol, puis est élué trois fois de suite avec 301 d'acé tone pure. L'éluat est concentré sous. pression réduite, et l'on obtient 45 g d'un résidu concentré de couleur pourpre. Son pouvoir est de 9000 u/mg. <I>Exemple 2</I> 10 kg de charbon actif sont ajoutés à 10001 de filtrat de bouillon 3500 u/ml (obtenu comme dans l'exemple 1) et, après 30 minutes d'agitation, le pro duit est filtré avec addition de 5 kg de Dicalite .
Le charbon actif récolté est immédiatement élué trois fois de suite avec 301 d'acétone pure. L'éluat est concentré sous pression réduite jusqu'à ce qu'il ne reste pratiquement pas. d'acétone, et l'on obtient 81 d'une solution aqueuse. Environ 3 kg de sel commun y sont ajoutés et dissous dans la solution,, et ensuite on procède à une extraction deux fois de suite avec 81 de chloroforme. Lorsque l'extrait a été concentré, on obtient 20 g de résidu concentré de couleur pour pre. Son pouvoir est de 15 000 u/mg.
<I>Exemple 3:</I> Le résidu concentré obtenu dans l'exemple 1 est dissous dans 31 de chloroforme et des cristaux blancs insolubles sont séparés par filtrage. On fait passer le filtrat à travers une tour garnie de 1500 g d'alumine active (diamètre 7 cm, hauteur 40 cm).
Après lavage avec 500 ml de chloroforme, on fait passer le chloroforme qui contient 1 % de méthanol à travers la tour pour l'élution. Pendant l'élution, la teneur en méthanol augmente progressivement de 1 à 6 0/0. Le volume total du chloroforme traversant l'alumine est d'environ 8 à 101.
La matière éluée avec le chloroforme contenant 3 à 6'% de méthanol est concentrée jusqu'à environ 100 ml sous pression réduite et filtrée, puis est concentrée encore davan tage jusqu'à dessiccation presque complète et l'on ajoute 5 à 10 ml d'acétone, après quoi l'on obtient 1,
5 g de cristaux pourpres. Le pouvoir du produit obtenu est de 100 000 u/mg. <I>Exemple 4:</I> Le résidu concentré obtenu dans l'exemple 2 est dissous dans 21 de chloroforme et les matières inso lubles sont séparées par filtrage. On fait passer le filtrat à travers, une tour garnie de 1 kg d'alumine active (diamètre 7 cm, hauteur 26 cm).
On fait pas- ser 41 de chloroforme qui contient 0,5 % de métha- nol à travers la tour et, après le lavage et le déve loppement, la partie supérieure de l'alumine portant la couche d'adsorption pourpre de l'antibiotique dé siré est prélevée et sortie de la tour.
Elle est ensuite éluée avec 100 ml de méthanol pur, l'extrait est con centré sous pression réduite, et 5 ml d'acétone y sont ajoutés, de sorte que l'on obtient 1,3 g de cristaux pourpres. Le pouvoir du produit obtenu est de 95 000 u/mg.
Le<I>Streptomyces</I> caespitosus est un organisme actuellement connu, qui a été isolé pour la première fois en 1954 par Toju Hata et ses collaborateurs, à partir d'un échantillon de terre recueilli à Yoochima- chi, Shibuya-ku, Tokyo, Japon. Des cultures vivan tes de cet organisme ont été déposées, dans la collec tion permanente de microorganismes du Laboratoire de recherche régional nordique à Peoria, Illinois, où elles ont reçu la désignation d'identification sui vante: NRRL No 2564.
Le S. caespitosus est facile ment différencié des autres microorganismes plus ou moins voisins
EMI0004.0160
<I>Streptomyces <SEP> reticuli</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> reticuli <SEP> caespitosus</I>
<tb> Culture <SEP> sur <SEP> amidon-agar,
<tb> glucose <SEP> -agar <SEP> et <SEP> mor ceaux <SEP> de <SEP> pommes <SEP> de
<tb> terre <SEP> .............. <SEP> gris <SEP> jaune
<tb> à <SEP> jaune
<tb> orange
EMI0005.0001
Couleur <SEP> du <SEP> mycélium <SEP> aé rien <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> blanc <SEP> jaune
<tb> à <SEP> brun
<tb> verdâtre
<tb> clair
<tb> Culture <SEP> sur <SEP> agar <SEP> lisse <SEP> . <SEP> .
<SEP> ridé <SEP> non <SEP> ridé
<tb> <I>Streptomyces <SEP> griseus</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> griseus <SEP> caespitosus</I>
<tb> Croissance <SEP> végétative <SEP> <B>....</B> <SEP> chamois <SEP> brun
<tb> olive <SEP> rougeâtre
<tb> Circonvolutions <SEP> ........ <SEP> aucune <SEP> trouvé
<tb> Pigment <SEP> soluble <SEP> sur <SEP> mi lieux <SEP> organiques <SEP> .... <SEP> aucun <SEP> brun
<tb> <I>Streptomyces <SEP> erythreus</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> erythreus <SEP> caespitosus</I>
<tb> Croissance <SEP> végétative <SEP> .. <SEP> jaunâtre <SEP> brun
<tb> rougeâtre
<tb> Structure <SEP> du <SEP> mycélium <SEP> aé rien
<tb> Spirales <SEP> ............ <SEP> + <SEP> +
<tb> Circonvolutions <SEP> ...... <SEP> - <SEP> +
<tb> Pigment <SEP> soluble <SEP> sur <SEP> mi lieux <SEP> organiques <SEP> ....
<SEP> aucun <SEP> brun
<tb> <I>Streptomyces <SEP> flavogriseus:</I>
<tb> S. <SEP> S.
<tb> <I>flavogriseus <SEP> caespitosus</I>
<tb> Mycélium <SEP> aérien
<tb> Spirales <SEP> ........... <SEP> + <SEP> +
<tb> Circonvolutions <SEP> ...... <SEP> -. <SEP> +
<tb> Croissance <SEP> sur <SEP> agar <SEP> syn thétique <SEP> ............ <SEP> jaunâtre <SEP> bran
<tb> à <SEP> noir <SEP> rougeâtre
<tb> Pigment <SEP> soluble <SEP> sur <SEP> mi lieux <SEP> organiques <SEP> <B>......</B> <SEP> aucun <SEP> brun
<tb> <I>Streptomyces <SEP> netropsis</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> netropsis <SEP> caespitosus</I>
<tb> Croissance <SEP> sur <SEP> agar <SEP> syn thétique <SEP> ............ <SEP> chamois <SEP> brun
<tb> olive <SEP> pâle <SEP> rougeâtre
<tb> Nitrate <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .
<SEP> réduit <SEP> non <SEP> réduit
<tb> Hyphes <SEP> aériens <SEP> . <SEP> .. <SEP> .. <SEP> ... <SEP> brun <SEP> gris
<tb> jaunâtre <SEP> jaunâtre
<tb> pâle <SEP> ou <SEP> jaune
<tb> verdâtre
<tb> clair
<tb> Liquéfaction <SEP> de <SEP> la <SEP> gélatine <SEP> - <SEP> +
<tb> Peptonisation <SEP> du <SEP> lait <SEP> <B>....</B> <SEP> - <SEP> +
EMI0005.0002
<I>Streptomyces <SEP> circulatus</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> circulatus <SEP> c_aespitosus</I>
<tb> Mycélium <SEP> aérien <SEP> sur <SEP> agar
<tb> synthétique <SEP> ........ <SEP> blanc <SEP> gris,
<tb> jaunâtre
<tb> ou <SEP> jaune
<tb> _ <SEP> verdâtre
<tb> clair
<tb> Coagulation <SEP> du <SEP> lait <SEP> .... <SEP> négatif <SEP> positif
<tb> <I>Streptomyces <SEP> rubrireticuli</I>
<tb> S.
<SEP> S.
<tb> <I>rubrireticuli <SEP> caespitosus</I>
<tb> Circonvolutions <SEP> secondai res <SEP> ................ <SEP> + <SEP> Croissance <SEP> sur <SEP> agar <SEP> syn thétique <SEP> ............ <SEP> rose <SEP> brun
<tb> rougeâtre
<tb> Hyphes <SEP> aériens <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> rose <SEP> gris
<tb> jaunâtre
<tb> ou <SEP> jaune
<tb> verdâtre
<tb> clair
<tb> Croissance <SEP> sur <SEP> agar <SEP> nutritif <SEP> rouge <SEP> gris
<tb> <I>Streptomyces <SEP> piger</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> piger <SEP> caespitosus</I>
<tb> Croissance <SEP> sur <SEP> agar <SEP> syn thétique <SEP> ............ <SEP> noir <SEP> brun
<tb> rougeâtre
<tb> Liquéfaction <SEP> de <SEP> la <SEP> gélatine <SEP> négatif <SEP> positif
<tb> Lait <SEP> <B>.......</B> <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> .
<SEP> <B>.....</B> <SEP> pas <SEP> de <SEP> coagulé <SEP> et
<tb> changement <SEP> peptonisé
<tb> Croissance <SEP> sur <SEP> amidon <SEP> . <SEP> . <SEP> négatif <SEP> positif
<tb> <I>Streptomyces <SEP> kimberi</I>
<tb> S.
<tb> <I>S. <SEP> kimberi <SEP> caespitosus</I>
<tb> Croissance <SEP> sur <SEP> agar <SEP> au
<tb> malate <SEP> de <SEP> calcium <SEP> <B>....</B> <SEP> crème <SEP> jaune <SEP> foncé
<tb> Mycélium <SEP> aérien <SEP> sur <SEP> agar
<tb> au <SEP> malate <SEP> de <SEP> calcium <SEP> . <SEP> . <SEP> blanc <SEP> jaune
<tb> verdâtre
<tb> Mycélium <SEP> aérien <SEP> sur <SEP> agar
<tb> de <SEP> Czapek <SEP> ..........
<SEP> blanc <SEP> gris
<tb> jaunâtre
<tb> à <SEP> jaune
<tb> verdâtre
<tb> clair
<tb> Circonvolutions <SEP> dans <SEP> le
<tb> mycélium <SEP> aérien <SEP> <B>......</B> <SEP> non <SEP> trouvé <SEP> trouvé En, vue de l'administration contrôlée dans des buts thérapeutiques, les cristaux de l'antibiotique sont avantageusement incorporés dans un onguent, un solvant, une poudre inerte, ou des excipients per mettant de former des comprimés, ou sont placés dans des capsules.