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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de
BREVET D'INVENTION formée par
NUOVO PIGNONE S. p. A. pour : "Procédé et dispositif pour la formation d'une lisière duitée, particulièrement pour des métiers à tisser du tissu éponge" Priorité d'une demande de brevet déposée en Italie le 23 décembre 1982, sous le NO 24 966A/82.
Inventeur : Luciano CORAIN
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Procédé et dispositif pour la formation d'une lisière duitée, particulièrement pour des métiers à tisser du tissu éponge.
La présente invention concerne un procédé pour la formation d'une lisière duitée qui, en assurant la réinsertion dans la foule des extrémités de fils de trame coupés à dimension après un certain nombre de frappes ou battements choisi au préalable arbitrairement, et non pas à chaque frappe ou battement du peigne, permet d'obtenir, d'une façon à la fois simple et peu coûteuse, des lisières fonctionnelles et esthétiques même dans des tissus éponges obtenus par variation de la position de frappe du peigne.
L'invention a également trait à un dispositif pour la mise en oeuvre dudit procédé, ce dispositif pouvant empêcher automatiquement lesdites extrémités de fils de trame de pénétrer de nouveau dans la foule pendant les phases requises, grâce au verrouillage dans leur position de repos des divers mécanismes de réinsertion.
Comme on le sait, le tissu éponge est un tissu qui est fabriqué par entrelacement de la trame avec deux ensembles ordonnés de chaînes arrivant de deux ensouples de chaînes, les fils de chaînes d'un ensemble étant tous tendus ou serrés et servant à former avec les duites la structure robuste du tissu tandis que les fils de chaîne de l'ensemble supplémentaire, qui sont moins tendus ou serrés que ceux de l'autre ensemble et sont de ce fait appelés"les fils de chaînes lâches", sont destinés, par contre, à former les bouclettes caractéristiques du tissu éponge étant donné qu'ils sont bouclés périodiquement toutes les quatre ou cinq frappes du peigne.
De façon plus détaillée, un petit nombre de duites insérées sont tout d'abord amenées par le peigne, à l'aide d'une frappe initiale ou fausse frappe, à quelques millimètres de la ligne de serrage de duite du tissu en cours de tissage, après quoi elles sont tassées par le peigne, ou conjointement avec une duite insérée ensuite, contre la ligne de serrage de duite, ces duites étant amenées à glisser le long des fils de chaînes plus tendus et, en glissant ainsi, les duites entraînent avec elles les fils de chaîne lâches de sorte que ces derniers sont bouclés entre le peigne et la ligne de duite et forment la structure bouclée du tissu éponge.
On peut obtenir le résultat mentionné ci-dessus de deux façons différentes, à savoir : soit en modifiant la position de frappe du peigne, soit en
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maintenant ladite position de frappe inchangée mais en modifiant la position de l'ensemble de chaîne du tissu par rapport à la position de frappe.
D'autre part, un tissu éponge est d'autant plus apprécié, et de ce fait d'autant plus rémunérateur, qu'il comporte des bords robustes obtenus avec des lisières duitées, c'est-à-dire des lisières dans lesquelles ont été réinsérées les extrémités des fils de trame, la qualité et l'effet de la lisière constituant également des facteurs déterminants.
Dans le cas de la formation des bouclettes conformément au second des procédés mentionnés ci-dessus, aucun problème ne se pose dans l'obtention de lisières duitées que l'on peut obtenir avec les mêmes dispositifs de formation de lisière que l'on connaît déjà et qui sont utilisés pour l'entrelacement d'une armure-toile, étant donné que la duite est toujours laissée par le peigne dans la même position. Toutefois, l'adoption d'un tel procédé donne, en règle générale, un tissu éponge de qualité médiocre en raison des perturbations introduites par le mouvement de la chaîne dans un sens et dans l'autre.
Par contre, on obtient des tissus éponges excellents en formant les boucles selon le premier des deux procédés mentionnés ci-dessus, mais, toutefois la formation de la lisière duitée s'avère extrêmement compliquée et coûteuse. En effet, dans le procédé faisant appel à un peigne articulé, les duites sont amenées, soit dans une position de fausse frappe, soit dans une position de frappe et, en outre, on modifie la position de fausse frappe, au moment voulu, en fonction de la hauteur des boucles que l'on désire et plus cette position se trouve en arrière de la position de frappe plus les boucles sont hautes.
En résumé, on modifie la position des fils de trame mis en place et insérés par rapport au bâti avant du métier à tisser sur lequel le dispositif de formation de lisière doit être monté de manière que ce dispositif, pour pouvoir fonctionner correctement, puisse prendre des positions différentes de façon cyclique afin d'atteindre les différentes duites. Le fait qu'un dispositif de ce type n'ait jamais été construit précédemment est une confirmation de sa complexité et de son prix.
Un objet de la présente invention est justement d'éliminer cet inconvénient et de donner, par conséquent, la possibilité de fabriquer d'une façon simple et peu coûteuse des lisières duitées de la meilleure qualité et d'un aspect esthétique qui sont susceptibles d'améliorer encore les tissus éponges
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déjà très satisfaisants que l'on peut obtenir avec le procédé utilisant un peigne articulé présentant deux positions de frappe.
La présente invention repose sur le fait, constaté dans la pratique, qu'un tissu comporte encore efficacement des bords robustes même si les extrémités des duites sont réintroduites dans la foule de temps en temps après un certain nombre de frappes ou battements du peigne et non pas à chaque frappe ou battement.
Cette observation est telle, en fait, qu'elle permet de résoudre principalement le problème précité en ce qu'il suffit maintenant de réintroduire les extrémités des fils de trame uniquement et exclusivement après qu'ils ont été tassés ou poussés par le peigne contre la ligne de duite du tissu, ce qui exclut la réinsertion des fils de trame pendant les phases de fausse frappe.
Autrement dit, lorsque l'on agit toujours dans la position qui correspond à la frappe réelle du peigne, la réinsertion des extrémités des fils de trame dans la foule se trouve retardée jusqu'au moment où les fils de trame, qui ont été insérés puis amenés par le peigne jusqu'à la position de fausse frappe, sont frappés et de ce fait amenés jusqu'à ladite position unique.
Plus spécifiquement, le procédépour la formation d'une lisière duitée dans un tissu éponge obtenu à l'aide du procédé qui utilise un peigne articulé présentant deux positions de frappe comprend les phases consistant à saisir et agripper fermement les extrémités des duites, introduites dans la foule et tassées par le peigne contre la ligne de duite du tissu en cours de tissage, au moyen d'un organe mobile d'un mécanisme de formation de lisière, à sectionner à l'aide dudit organe toutes lesdites extrémités de fils de trame à une longueur choisie au préalable et à les enrouler autour d'un autre organe mobile ou crochet pour les renvoyer audit mécanisme de formation de lisière et à faire revenir en arrière ledit dernier organe dans sa position initiale, et par conséquent lesdites extrémités de fils de trame,
en libérant la pression d'agrippement appliquée audit premier organe mobile, ce procédé étant caractérisé selon la présente invention par le fait que lesdits organes mobile dudit mécanisme de formation de lisière sont maintenus inactifs pendant la totalité du temps durant lequel les duites insérées dans la foule et amenées par le peigne jusqu'à la position de fausse frappe sont, à leur tour, poussées par le peigne contre ladite ligne de serrage de duite du tissu en cours de tissage.
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D'autre part, la possibilité, offerte par un tel procédé, de verrouiller à volonté dans sa position de repos le mécanisme destiné à réinsérer les extrémités de fils de trame dans la foule, non seulement résout, comme on l'a souligné ci-dessus, d'une façon aisée le problème de la formation de bords robustes dans un tissu éponge obtenu à l'aide du procédé utilisant un peigne articulé présentant deux positions de frappe mais permet également la production en grande série de tissus éponges de haute qualité comportant des lisières duitées, ce qui se traduit par une économie de temps considérable et un grand avantage économique dans la production.
Il suffit, en fait, de couper ou sectionner périodiquement des extrémités des fils de trame et de les insérer en correspondance avec une frappe appropriée pendant la formation de lisière double à l'intérieur de la zone de tissage afin d'obtenir, dans cette zone, un grand nombre de pièces de tissu éponge comportant des lisières duitées et reliées les uns aux autres uniquement par lesdits fils de trame non sectionnés qui n'ont pas été réinsérés.
Le mécanisme de formation de lisière adapté pour mettre en oeuvre le procédé mentionné ci-dessus doit donc être capable de maintenir en position inactive les divers dispositifs qui effectuent la réinsertion des extrémités des fils de trame pendant la phase d'exclusion de réinsertion.
Ces dispositifs consistent en un organe mobile d'agrippement et de sectionnement de fils de trame auquel est imprimé à la fois un mouvement de translation horizontale pour atteindre et saisir les extrémités des fils de trame et pour les couper à dimension et un mouvement de rotation pour enrouler lesdites extrémités de fils de trame autour d'un second organe mobile ayant la forme d'un crochet ou d'un élément analogue et auquel on peut aussi communiquer un mouvement de translation en même temps qu'un mouvement de rotation de manière qu'il pénètre dans la foule et réinsère les fils de trame dans celle-ci.
Pour empêcher que cette réinsertion ait lieu, il est par conséquent nécessaire que l'organe mobile d'agrippement et de sectionnement n'agrippe pas et ne sectionne pas les fils de trame mais reste, par contre, par sa position inactive (rappelée) de manière à ne pas interférer avec les fils de sorte qu'il est nécessaire que ces deux mouvements soient exclus conjointement avec la rotation seulement du second organe mobile. En effet, étant donné que le crochet ou similaire reste dans une position soulevée par
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rapport aux fils de chaîne s'il ne tourne pas, son mouvement de translation peut avoir lieu sans être modifie, c'est-à-dire ne pas être exclu.
D'autre part, les mouvements mentionnés ci-dessus sont tous commandés positivement et indépendamment l'un de l'autre par des cames individuelles agissant sur des leviers sollicités par des ressorts et articulés au même arbre à l'une ou l'autre de leurs extrémités, grâce à quoi on peut obtenir l'exclusion précitée, conformément à une autre caractéristique de la présente invention, en raison du fait que lesdits leviers comportent, à l'extrémité précitée, des saillies ou dents qui sont adaptées pour coopérer avec des butées d'arrêt correspondantes montées sur une broche de support qui est sollicitée par un ressort et qui peut être déplacée uniquement dans le sens axial par rapport à l'arbre précité sous l'action d'un électroaimant,
et cela depuis une position dans laquelle lesdites butées d'arrêt portent contre lesdites dents jusqu'à une position dans laquelle elles ne portent pas contre ces dernières.
En effet, chaque fois que l'électroaimant cesse d'être excité, ladite broche est déplacée par la force du ressort de telle sorte qu'elle amène ses butées d'arrêt en regard desdites dents des leviers, ce qui fait que les leviers ne peuvent pas tourner et ne peuvent pas suivre le mouvement de la came de commande correspondante mais restent inactifs dans leur position rappelée. Par contre, lorsque l'électroaimant est excité, la broche est déplacée jusqu'à la position dans laquelle ses butées d'arrêt cessent de porter contre lesdites dents, de sorte que les déplacements mentionnés cidessus ont lieu.
L'organe mobile d'agrippement ou de saisie et de sectionnement du mécanisme de formation de lisière précité doit, par ailleurs, être capable d'assurer la séquence d'opérations qui est nécessaire pour une formation efficace et sûre d'une lisière duitée, comme par exemple une saisie ou agrippement sûr et efficace des extrémités des duites, leur sectionnement à la longueur voulue, une rotation le long d'un arc de cercle pour enrouler lesdites extrémités autour du crochet de réinsertion ou élément analogue tout en neutralisant simultanément l'agrippement de manière à faciliter l'extraction des extrémités des fils de trame par ledit organe de réinsertion analogue à un crochet.
Dans un mode de réalisation préféré de la présente invention, ledit organe mobile d'agrippement et de sectionnement comprend des ciseaux dont la
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lame supérieure fixe est assujettie à une extrémité d'une tige qui peut être déplacée horizontalement par l'intermédiaire d'un des leviers sollicités par un ressort et commandés par une came tandis que la lame inférieure est articulée à la lame supérieure et est solidaire d'un petit bloc vertical qui peut être entraîné en rotation par une tige articulée à sa propre extrémité supérieure et qui peut être déplacée horizontalement par l'action de l'autre desdits leviers actionnés par un ressort et commandés par une came,
ledit bloc comportant sur sa surface inférieure un plan d'agrippement contre lequel un pied presseur ou pied de biche est maintenu pressé par l'action concomitante de deux ressorts individuels montés à l'intérieur d'un évidement ménagé dans ledit bloc et, respectivement, sur la broche verticale du pied de biche et sur une autre broche parallèle à la broche précitée, le ressort monté sur la broche mentionnée en second étant plus raide que celui de la broche mentionnée en premier, lesdites broches étant alors couplées dans leur action par une barre qui, faisant partie intégrante du pied de biche, agit comme une butée vis-à-vis du ressort de la broche mentionnée en second et est traversée par l'autre broche dont le ressort pousse contre la barre une butée faisant partie de cette autre broche et, en outre,
les extrémités supérieures des deux broches précitées coopèrent avec un bras d'un levier en forme de L qui est articulé à son point milieu au bloc tandis que son autre extrémité coopère avec un évidement d'appui qui est formé sur la lame supérieure fixe, la broche dont le ressort est plus raide étant située plus près du point d'articulation du levier en forme de L.
Un tel mécanisme répond en réalité à toutes les exigences qui sont essentielles pour une formation efficace et sûre d'une lisière duitée car les deux ressorts individuels assurent un agrippement sûr et efficace des extrémités de fils de trame tandis que la rotation du petit bloc le long d'un arc de cercle par suite des mouvements combinés des deux tiges déplaçables assure le sectionnement des extrémités des fils de trame à la longueur choisie ainsi que l'enroulement des extrémités des fils de trame autour de l'organe de réinsertion analogue à un crochet et, enfin, la pression du levier en forme de L sur la broche dont le ressort est plus raide déclenche uniquement, comme on va mieux le voir par la suite, la libération désirée de l'agrippement.
D'autre part, il convient de remarquer que l'obtention du déplacement de l'organe mobile d'agrippement et de sectionnement dans la combinaison des
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actions de deux commandes positives et indépendantes à l'aide de cames individuelles permet à cet organe mobile d'effectuer tout déplacement voulu simplement par un déphasage des deux cames de commande l'une par rapport à l'autre.
Enfin, pour relâcher la surtension des fils de trame insérés dans la foule, laquelle surtension aurait tendance lors du sectionnement des fils à contracter le tissu au cours du tissage en faisant ainsi s'échapper les extrémité des fils de trame du pied de biche du mécanisme de formation de lisière, ce qui nuirait sérieusement à la qualité du produit, ledit mécanisme de formation de lisière comporte, selon une autre caractéristique de la présente invention., un moyen de relâchement ou détente de trame qui consiste en une lame verticale qui comporte une protubérance et qui fait saillie perpendiculairement aux fils de trame insérés.
En effet, étant donné que les fils de trame doivent suivre le bord saillant de la lame, ils sont traités sur une longueur de fils plus grande, ce qui évidemment diminue la tension de fils eux-mêmes.
On va maintenant décrire la présente invention en se référant aux dessins annexés qui représentent un mode de réalisation pratique préféré à titre purement illustratif et non limitatif et sur lesquels : la figure 1 est une vue de dessus du dispositif de formation de lisière selon la présente invention appliqué à un procédé pour la formation d'une lisière duitée dans un tissu éponge obtenu à l'aide du système de peigne articulé présentant deux positions de frappe conformément aussi à la présente invention ; la figure 2 est une vue en coupe avant partielle par A-A de la figure 1 ; la figure 3 est une vue en coupe avant partielle par B-B de la figure 1 ;
la figure 4 est une vue en coupe avant à une échelle agrandie du dispositif mobile d'agrippement et de sectionnement du mécanisme de formation de lisière de la figure 1 pendant la phase au cours de laquelle la pression d'agrippement sur le fil est relâchée ; la figure 5 est une vue en coupe avant partielle par C-C de la figure 1 ; et la figure 6 est une vue en coupe avant partielle par D-D de la figure 1.
En se référant maintenant aux dessins, on voit que les références 1 et 2 désignent les fils de chaîne, tendus et lâches, respectivement, qui forment
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la foule 3 de chaîne dans laquelle les fils de trame 4,4', 4"et 4"'arrivant de bobines extérieures non représentées sur le dessin sont insérés successivement par les pinces 5 d'insertion de trame après avoir été sectionnés de la ligne de serrage de duite 6 du tissu éponge 7 en cours de tissage par l'action de ciseaux 8.
On obtient le tissu éponge 7 en question en amenant, l'aide d'un peigne qui n'est pas représenté sur le dessin, deux ou trois fois les fils de trame insérés dans la foule jusqu'à une position de frappe initiale ou fausse frappe 9 (mieux représentée sur la figure 1) et en pinçant la fois d'après, encore avec le peigne, tous les fils de trame qui ont été insérés contre la ligne de serrage de duite 10 du tissu éponge 7.
On obtient la lisière duitée dans un tel tissu 7 à l'aide du mécanisme Il de formation de lisière dont le boîtier 12 est monté sur la plaque 13 de poitrinière du métier à tisser le tissu éponge, et, sur cette dernière sont fixés à la fois le couvercle du templet 14 et une lame verticale 15 qui comporte une protubérance et qui agit comme un organe de relâchement de trame étant donné que, en forçant les fils de trame à passer sur son bord comportant une protubérance, elle libère la tension finale de ces fils.
Le mécanisme de formation de lisière en question comprend un organe mobile 16 d'agrippement et de sectionnement ainsi qu'un second organe mobile de réinsertion 17 analogue à un crochet, ces deux organes effectuant des mouvements de translation horizontale et de rotation qui leur sont imprimés en étant obtenus d'une manière positive et indépendante l'un de l'autre à l'aide de cames individuelles qui sont clavetées sur le même arbre 18 et qui agissent sur le levier correspondant sollicité par des ressorts, ces leviers étant à leur tour, clavetés à l'une ou l'autre de leurs extrémités au même arbre 19.
De façon plus détaillée, une came 20 (mieux représentée sur la figure 6) est clavetée sur l'arbre 18 précité et comporte une rainure intérieure 21 pour coopérer avec un galet suiveur 22 qui est monté de façon pivotante au point milieu d'un levier 23 dont l'extrémité supérieure est articulée audit arbre 19 tandis que l'autre extrémité, c'est-à-dire celle qui est la plus basse, est reliée, par la biellette 24 à un levier 25 ; ce dernier, articulé en 26 à une partie fixe du boîtier 12, est articulé à son extrémité opposée, à une fourche 27 qui est de même articulée à un petit bloc 28 fixé à l'extré-
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mité d'une tige cannelée 29 traversant un manchon 30 ; ce dernier est supporté en vue d'une rotation uniquement et non pasd'une translation, par un bloc de support fixe 31 du boîtier 12.
La tige 29 qui, grâce à sa surface cannelée 32 est accouplée au manchon 30 en vue d'une rotation uniquement et peut par contre être déplacée horizontalement, supporte alors, fixée à son extrémité opposée, ledit organe de réinsertion 17 analogue à un crochet qui peut être déplacé horizontalement par l'action de la came 20 précitée.
La rotation de l'organe de réinsertion 17 analogue à un crochet qui est nécessaire pour que cet organe pénètre dans la chaîne de manière à pouvoir réinsérer les extrémités des fils de trame est communiquée par contre, par la came 33 (mieux représentée sur la figure 5) ; la came 33, clavetée sur l'arbre 1, coopère avec le galet suiveur 34 d'un levier 35 qui est articulé à l'arbre 19 mentionné précédemment et qui est sollicité vers le bas par le ressort 36 et est relié par un biellette 37 à un axe 38 s'étendant à partir dudit manchon 30.
En outre, le levier 35 est muni, en correspondance avec son extrémité qui est articulée à l'arbre 19, d'une saillie ou dent 39 adapté pour coopérer avec une butée d'arrêt 40 montée sur une broche de support 41, cette dernière étant disposée parallèlement à l'arbre 19 précité.
Le déplacement horizontal dudit organe 16 d'agrippement et de sectionnement est alors effectué (comme on peut mieux le voir sur la figure 2) par la came 42 qui est également clavetée sur l'arbre 18 et coopère avec le galet suiveur intermédiaire 43 d'un levier 44, ce dernier, qui est de même claveté sur l'arbre 19 et est sollicité par le ressort 45 contre la came 42 précitée, agit par l'intermédiaire de la biellette 46, sur l'extrémité d'une tige47 qui est supportée en vue d'un mouvement de translation horizontale parledit bloc de support 31 du boîtier 12 tandis qu'à l'extrémité opposée de la tige 47 est assujettie la lame supérieure fixe 48 des ciseaux de l'organe d'agrippement et de sectionnement 16 précité.
Par contre, la lame inférieure 49 des ciseaux de l'organe 16 de saisie et de sectionnement est articulée en 50, en vue d'une rotation, à la lame fixe et fait corps, par l'intermédiaire d'un axe d'accouplement 51, avec un petit bloc vertical 52 qui comporte sur sa surface inférieure un plan de saisie ou agrippement 53 (mieux représenté sur la figure 4) contre laquelle un pied de biche 54 est maintenu poussé par la force d'un ressort 55 qui est monté, à l'intérieur d'une chambre 56 du bloc 52, sur la broche verticale 57
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du pied de biche 54, entre le bord inférieur de la chambre 56 et une barre 58 faisant corps avec la broche 57, le pied de biche 54 étant également soumis à une pression par l'action d'un second ressort 59 plus raide et de plus grandes dimensions que le ressort 55 et monte,
également à l'intérieur de la même chambre 56 du bloc 52, sur une seconde broche 60 ; cette dernière, disposées parallèlement à la première broche 57 et plus près du point de pivotement 50, traverse la barre 58 et comporte une butée d'arrêt 61 qui fait corps avec cette dernière et qui est poussée par le ressort 59 vers la haut contre la barre 58. Les extrémités supérieures des deux broches 57 et 60 précitées coopèrent alors avec un bras 62 d'un levier 62 en forme de L articulé à son point médian 63 audit bloc 52, l'autre bras 64 du levier en forme de L coopérant avec le bord 65'd'un évidement d'appui 65 formé dans la lame supérieure fixe 48.
En outre, l'extrémité supérieure du bloc vertical 52 est articulé en 66 à une biellette 67 qui, elle-même, est articulée à une extrémité d'une tige 68 qui est supportée en vue d'un mouvement de translation horizontale par ledit bloc de support fixe 31 du boîtier 12.
Le mouvement de translation de la tige 68 et la rotation consécutive du bloc vertical 52 et, de ce fait, de la lame inférieure 49 est imprimé finalement, par une came 69 qui est clavetée audit arbre 18, ladite came 69 coopérant (voir figure 3) avec le galet suiveur 70 d'un levier 71 en forme de L ; ce dernier, articulé à son point médian à l'arbre 19 et sollicité par le ressort 72, est relié, par une biellette 73, à l'extrémité d'un culbuteur 74 qui est articulé en 75 au boîtier 12, l'autre extrémité du culbuteur 74 étant relie, par l'intermédiaire de la biellette 76, à l'extrémité opposée de la tige 68 précitée.
On va maintenant décrire de façon plus complète le mode de fonctionnement dudit mécanisme mobile 16 de saisie ou agrippement et de sectionnement.
Dans la position de départ dudit mécanisme, le bloc 52 de ce mécanisme est entraîné en rotation en sens inverse des aiguilles d'une montre et ceci est du à la coopération entre le bord 65'de l'évidement 65 de la lame supérieure fixe 48 et le bras 64du levier (62-64) en forme de L, ce qui entraîne une rotation consécutive en sens inverse des aiguilles d'une montre du levier en forme de L et ceci a pour résultat que le bras 62 du levier en forme de L exerce une pression sur les broches 57 et 60 et, en surmontant la force des ressorts 55 et 59, maintient le pied de biche 54 ouvert comme représenté sur la figure 2.
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Dès que les fils de trame insérés sont tassés à partir de la position de frappe initiale 9 contre la ligne de serrage de duite 10 du tissu éponge 7 en cours de tissage (voir figure 1), l'organe 16 de saisie et de sectionnement dont le pied de biche 54 est ouvert est avancé sous l'action de la came 42 (voir figure 2) jusqu'à ce qu'il prenne une position dans laquelle les extrémités 77 des fils de trame (voir figure 1) se trouvent à l'intérieur de l'ouverture formée par le pied de biche ouvert. A ce stade, la came 69 (voir figure 3) qui commande la tige 68 communique une rotation en sens inverse de aiguilles d'une montre au bloc 52 et, de ce fait, à la lame inférieure 49, le résultat la fermeture des ciseaux et le sectionnement à la dimension voulue desdites extrémités de fils de trame.
Simultanément, le levier (62-64) en forme de L, du fait qu'il s'éloigne du bord 65', libère les ressorts 55 et 59 qui maintiennent le pied de biche 54 suffisamment pressé pour que les extrémités sectionnées de fils de trame qui y ont été insérées se trouvent étroitement pressées contre le plan d'agrippement 53.
L'action combinée des deux cames 42, 69 entraîne un mouvement vers l'arrière de rotation et de translation du bloc 65 et, en même temps, le pied de biche 54 est déplacé et communique aux extrémités 77 des fils de trame un mouvement d'enroulement sous la forme d'un arc de cercle qui les enroule en fait autour de l'organe 17 de réinsertion en forme de crochet ainsi qu'un léger mouvement de rotation vers l'avant qui agit de manière à amener le bras 62du levier (62-64) en forme de L à exercer une pression uniquement sur l'arbre 60 (voir figure 4) en neutralisant ainsi la poussée du ressort plus puissant 59 sur le pied de biche 54, ceci ayant pour résultat de libérer l'agrippement ou saisie de manière à favoriser le"désenfilage"des 77 des fils de trame par ledit organe de réinsertion 17 analogue à un crochet.
D'autre part, le levier 44 et le levier 71 en forme de L sont tous deux pourvus, en correspondance avec leurs extrémités qui sont articulées à l'arbre 19, d'une saillie ou dent 78, 79 respectivement, qui est adaptée pour coopérer avec une butée d'arrêt, 80 et 81 respectivement, toutes deux montées sur ledit arbre de support 41 qui, lui-même, est supporté de façon coulissante et axiale par le boîtier 12. Ledit arbre 41 est sollicité par un ressort 82 (voir figure 1) de manière à amener ses butées d'arrêt 80, 40 et 81 contre la dent correspondante 78, 39 et 79 des leviers de commande 44, 35 et 71, et sa rotation est empêchée par une fourche 83 qui en fait partie inté-
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grante et qui enserre un axe d'arrêt 84 faisant corps avec le boîtier 12 et peut être déplacée axialement par un électroaimant 84.
De cette façon, pour obtenir l'actionnement de l'organe mobile 16 de saisie et de sectionnement et du crochet de réinsertion 17 du mécanisme 11 de formation de lisière uniquement lorsque les fils de trame insérés sont tassés contre la ligne de serrage de duite 10 du tissu en cours de tissage, comme il est nécessaire dans le cas des tissus éponges obtenus avec unprocédé utilisant un peigne articulé présentant deux positions de frappe, il suffit d'exciter l'électroaimant 84.