Métier à tisser Cette invention a pour objet un métier à tisser caractérisé en ce qu'il comprend un battant, un dis positif imprimant à ce battant un mouvement de va- et-vient, un système assurant la fourniture des fils de chaine, une navette, un dispositif pour lancer cette navette transversalement au battant et à travers le pas que font les fils de chaîne, un peigne, un sys tème d'alimentation fournissant au moins un fil de trame à proximité de chaque extrémité du battant, un porte-fil pour les fils de trame,
un récepteur de ce support placé à chaque extrémité du battant pour dégager ce support de la navette à proximité de l'ex trémité de sa course dans l'un ou l'autre sens, des organes portés par la navette et permettant le trans fert du porte-fil d'un récepteur à l'autre, et vice versa, lorsque la navette est lancée transversalement au battant, ce porte-fil étant étudié pour retenir un fil de trame, un organe de fixation du fil de trame engageable avec le porte-fil,
des organes placés à chaque extrémité du battant et dont chacun est com mandé quand le porte-fil se trouve dans l'un des récepteurs à son extrémité respective du battant pour déplacer l'organe de fixation du fil de trame par rap port au porte-fil 'fin d'assurer leur engagement mutuel,
de manière à faire agir cet organe de fixa tion du fil de trame pour fixer une extrémité d'un fil de trame fourni à son extrémité respective du battant dans cet organe de fixation du porte-fil et pour libérer une extrémité du fil de trame de cet organe de fixation fourni à l'autre extrémité du bat tant et supporté à travers le pas par ce porte-fil.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du métier faisant l'objet de l'invention, ainsi qu'une variante d'un détail. La fig. 1 est une vue de face de cette forme d'exécution.
La fig. 2 en est une vue de côté.
La fig. 3 est une vue montrant une variante de la source de fil de trame.
La fig. 4 est une vue de côté d'une navette uti lisée dans ce métier.
La fig. 5 est une vue d'extrémité d'un récepteur et du porte-fil monté dedans.
La fig. 6 est une coupe par la ligne 6-6 de la fig. 4.
La fig. 7 est une vue d'extrémité de la navette que montre la fig. 4, mais en supposant que le porte- fil est placé dans ses mâchoires.
La fig. 8 est une vue montrant les éléments cons titutifs du porte-fil.
La fig. 9 est une vue en section droite horizontale du porte-fil montrant, en outre, les éléments consti tutifs tels qu'ils sont assemblés.
La fig. 10 est une vue du côté droit du métier montrant une lame de sectionnement de la lisière ainsi que le récepteur et un mécanisme à came ser vant à les commander.
La fig. 11 est une vue du côté droit du métier en supposant que le bâti est enlevé de manière à montrer le récepteur et son mécanisme d'actionne- ment, ainsi que le couteau de sectionnement de la lisière.
La fig. 12 est une vue de la came servant à commander le récepteur. La fig. 13 est une vue du dessus de certaines parties placées du côté droit du battant.
Les fig. 14 et 15 sont des vues partielles du récepteur montrant de quelle façon le porte-fil est présenté à la navette.
Les fig. 16 et 17 sont des vues partielles du récepteur montrant de quelle façon le porte-fil est reçu à partir de la navette.
La fig. 18 est une vue de côté du récepteur. La fig. 19 est une vue en plan du récepteur. La fig. 20 est une vue en plan du côté gauche du métier, montrant la première phase de Penser- rage du fil de trame.
Les fig. 21 et 22 montrent en outre l'enserrage et le sectionnement du fil de trame au moment de l'avance du battant.
La fig. 23 est une vue de côté montrant le tem- plet qui se trouve du côté gauche du métier.
La fig. 24 est une vue schématique mettant en évidence la méthode employée pour l'insertion des différentes duites successives formées de fil de trame.
La fig. 25 est une vue d'un dispositif de com mande des lisses recevant les fils de trame.
Le métier représenté est un métier à navettes volantes, comportant un équipement connu pour imprimer un mouvement de va-et-vient au battant et un équipement également connu pour déplacer cha que navette en travers du battant et pour assurer l'arrivée des fils de chaîne. Le métier en question est nouveau au point de vue du mode d'insertion du fil de trame et des moyens prévus pour la formation de la bordure formant lisière.
Le battant, qui est désigné dans son ensemble par 500, va et vient entre une position avant (repré sentée en traits pleins dans la fig. 2) et une position arrière (représentée en traits interrompus dans cette même figure) de la manière usuelle sous l'effet d'une manivelle 502 lorsqu'un arbre d'actionnement prin cipal 504 du métier tourne.
Les fils de chaîne 506 sont fournis par une en- souple 508 qui se trouve à la partie arrière du métier ; ils passent à travers des lamelles métalliques 510 d'un mécanisme classique commandé électrique ment, formant casse-fil, en passant également à tra vers des lisses 512 et entre les dents d'un peigne bourreur 514 pour arriver à la partie déjà tissée 516 de l'étoffe de la manière usuelle.
Les lisses 512 que traversent les fils de chaîne sont montées dans des cadres 513 (fig. 1) de la manière usuelle et elles montent et baissent sous l'action de bras pivotants formant un râtelier 520, ces bras étant eux-mêmes commandés par le méca nisme d'une chaîne de dessin indiquée de façon générale par 522 de façon à imposer aux fils de chaîne le pas nécessaire au passage de la navette. La création du pas, autrement dit de la foule, pour le passage de la navette, est classique dans la techni que du tissage et, comme elle n'est pas nécessaire à la compréhension de l'invention, on ne la décrira pas ici en détail.
Dans le métier représenté, la navette est action née en travers du battant 500 et passe à travers le pas formé par les fils de chaîne sous l'action de fouets de chasse de type classique 524 et 526. Le fouet de chasse 524, qui est semblable au fouet de chasse 526, est relié à un taquet chasse-navette 528 (fig. 13) qui coulisse sur une tige 530 montée à la partie arrière de la boîte à navettes de droite 532 et pénètre dans cette boîte en passant par une fente (non représentée) de façon à heurter la navette comme il sera d'ailleurs exposé ci-après.
Etant donné que l'actionnement de la navette en va-et-vient en travers de la glissière du battant 500 et en avant des dents du peigne 514 sous l'action des fouets de chasse est bien connu, on. ne le décrira pas ici en détail. Chacune des boîtes à navettes est munie de freins tels que celui qui est désigné par 540 et qui est associé à la boîte à navettes de droite 532.
On remarquera que ce frein 540 est soumis à l'action de ressorts 542 qui le poussent vers la paroi posté rieure de la boîte à navettes et qu'il a pour rôle de réduire la vitesse du mouvement qui anime la navette au moment où elle arrive dans sa boîte à l'extrémité de la glissière 534 du battant 500.
Les fils de trame sont maintenus dans un sup port ou porte-fils, tandis que la navette se déplace à travers le pas que forment les fils de chaîne, afin de transférer ce porte-fils entre des récepteurs voisins de chacune des extrémités du battant 500. Des moyens sont prévus à chaque extrémité du battant pour maintenir le fil de trame à incorporer à l'étoffe en cours de tissage dans les organes de retenue du porte-fils quand il se trouve dans les récepteurs.
D'autres organes sont prévus, en outre, pour libérer les fils de trame du porte-fils quand ils se trouvent dans les récepteurs après avoir été entraînés trans versalement au battant.
544 désigne dans son ensemble le support des fils de trame également appelé porte-fil et, dans la fig. 4, ce porte-fil est représenté entre des griffes 548 et 552 de la navette 554. Au cours du fonction nement, et comme cela est décrit ci-après, les griffes 548 et 552 agissent pour transférer le porte-fil en question entre des récepteurs qui sont montés à proximité de chacune des extrémités du battant 500 comme celle qui est désignée par 556 (fig. 10 et 11) du côté droit du battant.
Le récepteur 557 (fig. 20), qui se trouve du côté gauche du battant, est évidem ment semblable au précédent. Ces récepteurs seront décrits plus en détail ci-après.
Le porte-fil 544 (fig. 7, 8 et 9) est étudié de manière à maintenir un fil de trame quand il est fixé dedans, de telle sorte qu'il entraîne ce fil en travers de la glissière du battant 500 au moment où il est enserré par les griffes de la navette 554 et entraîné transversalement au battant. Les organes de maintien comprennent une barre coulissante 560 comportant un crochet voisin de chacune de ses extrémités, capable de glisser dans une fente 562 pratiquée dans le corps du porte-fil 544.
Cette barre 560 a une longueur calculée de telle sorte qu'une de ses extrémités crochues dépasse par rapport à la fente 562, tandis que l'autre se trouve à l'intérieur de la fente, ainsi qu'on s'en rend compte en exami nant les fig. 14 à 16. Le mode de montage de la barre coulissante 560 découle clairement des fig. 7 à 9.
La barre coulissante 560 glisse, comme son nom l'indique, entre une lame 563 placée contre le côté de la fente 562 du corps du porte-fil 544 et un patin 564 maintenu contre cette barre par un ressort 566 et soumis à l'action de celui-ci. Dans le patin 564 est montée une portée à bille 568 qui coopère avec des trous 570 et 572 de la barre 560 pour assurer la mise en place de celle-ci dans la fente 562 dans des conditions telles que l'une ou l'autre de ses extrémi tés crochues dépasse hors de la fente.
Le patin 564 est constitué par une matière dotée d'une certaine flexibilité, comme c'est le cas du Nylon , et la force de maintien de la bille montée dedans est cal culée de façon qu'elle puisse être vaincue pour per mettre à la barre 560 de glisser au cours du fonc tionnement.
Pendant le fonctionnement du métier, et comme cela est décrit ci-après, un fil de trame tombe dans l'extrémité crochue exposée de la barre coulissante 560, après quoi celle-ci glisse dans le corps du porte- fil 544 pour placer l'extrémité dans laquelle le fil est tombé dans la fente et pour exposer l'autre extrémité crochue.
Tandis que la barre 560 glisse comme il vient d'être dit, le fil qui vient d'être placé dans l'ex trémité crochue exposée est tiré dans la fente 562 tout d'abord entre le patin 564 et la barre 560 puis que ce patin est plus long que la lame 563.A mesure que le fil est tiré davantage dans la fente par la barre 560, il vient porter contre le tranchant de la lame 563 et est sectionné par le couteau et par le crochet de la barre. Une des extrémités libres ainsi formée est maintenue dans la fente entre le patin 564 et la barre 560.
L'autre extrémité libre est dégagée de la barre et maintenue en, place par un ressort 804 du templet (fig. 23) jusqu'à son retour dans la lisière de l'étoffe, comme cela est décrit plus complètement ci-après.
Au moment où un fil de trame est fixé dans une des extrémités du porte-fil 544, ainsi qu'il vient d'être décrit, un autre fil de trame maintenu entre le patin 564 et la barre 560 à l'autre extrémité du porte-fil est libéré au moment où une extrémité cro chue de la barre 560 peut dépasser hors de l'extré mité en question du porte-fil.
On remarquera que le haut et le bas du porte-fil 544 (fig. 5 à 7) sont arrondis et ont une forme con i plémentaire à celle des surfaces d'enserrage des grif- fes 548 et 552 de la navette. Un des côtés du porte- fil 544 présente un feston 574 destiné à coopérer avec un picot 636 (fig. 5) solidaire des organes ré cepteurs 556 et 557.
Le côté opposé du porte-fil 544 est muni d'un canal 576 s'étendant longitudina lement sur toute sa longueur, afin de protéger le fil maintenu dans le porte-fil tout en ménageant pour lui un certain jeu, afin qu'il puisse être libéré quand le porte-fil se trouve dans le récepteur comme décrit ci-après. On remarquera également que le ressort 566 est muni d'un bossage 578 qui se loge dans un trou rond 580 de la face latérale du corps du porte- fil, afin de le maintenir positivement dans le trou.
La lame 563 présente un bossage 579 qui coopère de la même façon avec un trou du porte-fil, afin d'assurer sa mise en place de manière analogue. On conçoit que, quand le ressort 566 est bandé (comme indiqué dans la fig. 9) le bossage 578 est engagé dans le trou 580 pour maintenir le patin flexible 564 avec lequel il coopère et l'empêcher de se dépla cer depuis la fente 562 vers le corps du porte-fil et que, en outre,
le bossage 579 s'appuie dans son trou respectif du corps du porte-fil. Les limites de dépla cement de la barre coulissante 560 sont déterminées, ainsi qu'il a été dit ci-avant, grâce à la coopération des trous 570 et 572 prévus dans cette barre avec la portée à bille 568 portée par le patin flexible 564.
La navette 554 (fig. 4, 5, 6 et 7) comporte, comme il a déjà été indiqué, des organes servant à transférer le porte-fil 544 entre les deux récepteurs et elle est munie à cet effet d'un canal 582 s'éten dant longitudinalement à elle et dans lequel sont montées les deux griffes 548 et 552. Ces dernières sont constituées, de préférence, par une matière fibreuse dure et sont montées respectivement sur des ressorts 584 et 586 eux-mêmes montés rigidement sur les parois du canal 582 aux endroits indiqués par 588 et 590 et par 592 et 594.
Les griffes 548 et 552 sont montées sur leurs ressorts respectifs au moyen de vis 596 et 598 qui traversent ces ressorts et qui sont engagées dans des plaques de retenue respecti ves 600 et 602 montées à la partie arrière. Ces pla ques 600 et 602 limitent la course des griffes res pectives vers les côtés du canal 582, tandis que des goujons 604 et 606 portés par les plaques 600 et 602 limitent la course des deux griffes l'une vers l'autre par suite de leur engagement avec les bords latéraux d'une plaque 608. Celle-ci est fixée dans le canal 582 par des boulons 609.
Un second canal 610 est prévu du côté opposé de la navette<B>;</B> il coopère avec une nervure 627 (fig. 10) placée à l'entrée des boîtes à navettes et fait office de guide pour la navette au moment où elle pénètre dans les boîtes, ainsi qu'il est expliqué ci-après. En plus, le bout de la navette présente une rampe 612 qui coopère avec le récepteur pour assu rer son alignement, afin de lui- permettre de recevoir le porte-fil comme exposé ci-après.
Les griffes d'en- serrage 548 et 552 sont normalement soumises à l'action des ressorts respectifs 584 et 586 pour venir occuper une position fermée et enserrer ainsi le porte- fil 544, comme le montrent les fig. 4, 6 et 7. Tou tefois, quand le porte-fil rencontre le récepteur, il agit contre lui et est ainsi éjecté par coulissement hors des griffes et se loge dans son extrémité four chue comme représenté dans les fig. 14 et 17.
II convient d'ajouter que, dans la fig. 4, la navette est représentée telle qu'elle se présente si on l'examine au cours du fonctionnement depuis la par tie arrière du métier, c'est-à-dire que le côté de la navette visible dans cette figure bute contre les dents du peigne 514 au cours du fonctionnement.
Comme indiqué ci-avant, il est prévu des récep teurs 556 et 557 à proximité de chacune des extré mités de la glissière 534 du battant 500.
Comme le mettent en évidence les fig. 11, 13, 18 et 19, 1e récepteur placé du côté droit du battant 500 et désigné dans son ensemble par 556 est sem blable au récepteur placé du côté gauche; il com prend une barre 614 dont une extrémité est four chue comme figuré en 616 et pivote près de son autre extrémité sur une patte 618 qui dépasse par rapport à une crémaillère 620 afin de se placer au- dessus de la glissière 534 du battant 500.
Cette cré maillère 620 peut coulisser librement dans le sens longitudinal du battant dans une boîte à engrenage 622 qui est montée rigidement sur le battant. La patte 618 de la crémaillère 620 traverse une fente longitudinale de la boîte à engrenage 622, de sorte que la barre 614 du récepteur 556 est entraînée lon gitudinalement au battant avec la crémaillère. Le mode d'actionnement de celle-ci longitudinalement dans sa boîte à engrenage est décrit d'ailleurs ci- après.
L'extrémité fourchue 616 du récepteur 556 com porte une paroi verticale interne 624 (fig. 5) présen tant un profil convexe en coupe transversale verti cale de manière à être complémentaire à la conca vité que forme la paroi festonnée 574 du porte-fil 544 ; sa paroi verticale interne opposée 626 est pla cée à quelque distance pour recevoir et maintenir le porte-fil entre les deux parois lorsqu'il est entraîné en contact avec lui par la navette.
On remarquera ici que la barre 614 du récepteur 556 se trouve au- dessus de la glissière du battant 500 et que son axe longitudinal se trouve dans l'alignement du canal 582 de la navette, ce canal étant suffisamment grand pour pouvoir passer au-dessus de la barre 614, tan dis que la navette va et vient en travers de la glissière du battant sous l'action des fouets de chasse 524, 526.
Tandis que la navette 554 franchit le récep teur au cours de son mouvement vers sa boîte, les griffes 548 et 552 amènent le porte-fil 544 en con tact avec l'extrémité fourchue du récepteur, de sorte que le porte-fil est arrêté dans le récepteur dans la position représentée par les fig. 14 et 15. Tandis que la navette 554 continue son trajet dans sa boîte, les griffes soumises à la charge des ressorts glissent par dessus le porte-fil 544 jusqu'à ce que leurs extrémi tés dégagent celui-ci et que leur enserrage soit réduit.
On comprendra, à la lecture de ce qui précède, que normalement la navette ne suit pas chaque fois exactement le même trajet en travers de la glissière 534 du battant 500 et que des moyens sont prévus pour assurer l'alignement entre la navette et le récep teur ainsi que l'alignement entre celui-ci et la navette, de telle sorte que le porte-fil pénètre avec la préci sion requise dans l'extrémité fourchue du récepteur.
La navette 554 est maintenue en alignement en partie au moyen de la nervure longitudinale 627 solidaire de la paroi verticale 628 d'un boitier 630 monté sur le battant 500 (voir la fig. 10) qui coopère avec le canal longitudinal 610 de la navette. Dans la fig. 11, ce boitier 630 est supprimé du battant du métier pour ne pas embrouiller le dessin et permet tre d'apercevoir clairement le récepteur. Mais il doit être entendu que ce boitier 630 est boulonné sur une patte 632.
Des organes sont également prévus pour obliger la barre 614 du récepteur 556 à assurer un aligne ment précis avec le porte-fil maintenu dans les grif fes de la navette en mouvement au moment où elle pénètre dans la boîte à navettes. On notera à cet égard qu'un ressort 634, dont une extrémité passe dans un trou ménagé dans la crémaillère 620 et dont l'autre extrémité passe dans un trou de la barre 614 du récepteur, est comprimé pour écarter normale ment l'extrémité fourchue de la barre de la boîte à engrenage 622 jusqu'à l'amener à la position dessi née en traits pleins. dans la fig. 19. On se rappellera que la barre 614 est montée pivotante sur la patte 618.
Le contact de cette barre avec la boîte à engre nage constitue le dispositif d'arrêt qui limite la posi tion de la barre 614 vers l'extérieur.
La barre 614 peut être déviée malgré la pression du ressort 634 pour venir, le cas échéant, occuper la position représentée en traits interrompus dans la fig. 19.
A mesure que la navette se rapproche tout d'abord du récepteur, la surface courbe 612 de son extrémité s'engage contre la partie courbe 636 de l'extrémité fourchue de la barre 614 pour la déplacer vers l'intérieur depuis la position dessinée en traits pleins jusqu'à la position dessinée en traits interrom pus sur une distance suffisante pour assurer l'aligne ment précis du récepteur dans son plan de mouve ment permis, le porte-fil étant serré entre les griffes de la navette, afin de pouvoir pénétrer dans l'extré mité fourchue du récepteur.
Le canal 610 et la nervure 627 qui coopère avec lui ont tendance à stabiliser la navette 554 dans une direction perpendiculaire à la glissière du battant 500.
Au moment où la navette sort de sa boîte à l'ex trémité du battant et tandis qu'elle se meut vers l'autre côté du métier, les ressorts 584 et 586 des griffes fléchissent en rencontrant le porte-fil qui se trouve dans le récepteur, de sorte que les griffes s'ouvrent pour s'engager sur le porte-fil 544 et 1e maintenir entre leurs extrémités en l'entraînant jus- qu'au récepteur qui se trouve de l'autre côté du métier.
Quand le porte-fil 544 est tout d'abord amené à une extrémité fourchue d'un récepteur, il maintient l'extrémité libre du fil de trame dans son extrémité qui pénètre la première dans le récepteur, et un cro chet vide de la barre coulissante 560 dépasse de son autre extrémité et déborde de la barre du récepteur comme indiqué dans les fig. 16 et 17. Le fil de trame qui est fixé dans son extrémité mentionnée en pre mier lieu a été entraîné transversalement au battant 500 et est passé à travers le pas que font les fils de chaîne en provenance d'une bobine ou autre masse fournisseuse placée en arrière du battant et du côté opposé du métier.
Comme il est décrit ci-après, une duite est bat tue, c'est-à-dire introduite au sein de l'étoffe et est sectionnée ou libérée du porte-fil, puis un autre fil de trame provenant d'une réserve placée du côté du métier où le porte-fil se trouve dans le récepteur est fixé dans celui-ci de façon à pouvoir être entraîné transversalement au battant et à travers le pas ouvert que font les fils de chaîne pour gagner le récepteur qui se trouve du côté opposé du métier. Ces opéra tions sont décrites avec davantage de détails dans la suite de ce texte.
Comme le montre la fig. 2, la fourniture d'un fil de trame 644 est assurée par une bobine 646 et le fil passe à travers des tendeurs appropriés, puis à travers une lamelle métallique 510 d'un mécanisme à commande électrique formant casse-fil, à travers une lisse 650, ensuite à travers le peigne 514 pour gagner la bordure formant lisière de l'étoffe, puis il traverse celle-ci jusqu'à son côté opposé connue il découle de la suite de cette description.
On remar quera que la lisse 650 est soulevée toute prête à lais ser tomber son fil de trame dans l'extrémité crochue de la barre de support comme il sera indiqué plus loin.
Un fil de trame 642 provient d'une bobine sem blable à celle qui est désignée par 646 mais placée du côté gauche du métier ; il est amené de façon analogue à ce qui est le cas pour le fil 644, mais la disposition prévue à cet effet n'est pas représentée spécialement.
Dans une variante à laquelle se rapporte la fig. 3, le fil de trame 644 provient d'une bobine 646a, passe à travers un tendeur 646b et un bras. flexible de réglage de mou 646c, à travers la lamelle métal lique 510 d'un mécanisme de casse-fil comme précé demment. Les duites formées par les fils de trame 642 et 644 sont incorporées à l'étoffe par la navette qui fait passer le porte-fil entre les récepteurs comme décrit ci-après.
Quand le porte-fil 544 est tout d'abord transféré, par exemple, au côté gauche du métier (voir la fig. 20), il maintient l'extrémité libre du fil de trame 644 à son extrémité de gauche entre la barre 560 et le patin flexible 564. Le fil de trame 644 s'étend depuis l'extrémité de gauche du porte-fil, longe la rainure 576 qui y est pratiquée, traverse le pas que font les fils de chaîne pour gagner le côté droit du métier et revient en passant entre les dents du pei gne pour regagner la bobine de fourniture 646 comme il a été dit.
En même temps, le fil de trame 642 s'étend d'une bobine, d'une manière analogue, jusqu'au fil 644 de la bordure formant lisière de l'étoffe du côté gauche du métier duquel il passe en travers de l'étoffe pour gagner la bordure ou glissière de droite de l'étoffe. Ce fil a été soulevé par sa lisse au dessus du niveau du porte-fil 544.
Un dispositif est prévu pour maintenir le fil de trame 642 qui (comme le montre la fig. 20) est venu se placer au-dessus du battant dans l'extrémité de droite du porte-fil 544 afin qu'une duite formée par ce fil puisse être incorporée à l'étoffe par le passage suivant de la navette 554 en travers du battant. Des moyens sont prévus pour dégager l'extrémité libre du fil de trame 644 qui vient d'être entraîné en tra vers du battant par le passage de la navette en tra vers du battant.
On conçoit que, quand le fil de trame 642 est fixé dans le porte-fil, il doit être sectionné et qu'il y aura inévitablement un bout flottant dépassant de la bordure ou lisière de l'étoffe. Il y aura également un bout flottant du fil de trame 644 après son dégage ment du porte-fil voisin de la lisière de l'étoffe. Comme il est indiqué ci-après, des moyens permet tent d'incorporer ces bouts libres du fil à la bordure ou lisière de l'étoffe.
S'il s'agit de tisser une étoffe typique en laine peignée, le battant 500 se trouve à mi-course entre sa position arrière et sa position avant et se meut vers l'avant quand le porte-fil 544 arrive dans le récepteur 557 comme le montre la fig. 20.
Le dis positif qui est prévu à cet effet pour fixer le fil de trame 642 dans le porte-fil 544, afin qu'une duite de ce fil puisse être introduite dans l'étoffe jusqu'au côté opposé du métier, comprend un dispositif apte à déplacer le récepteur 557 longitudinalement à lui- même et vers la droite ainsi qu'un organe pour lais ser tomber simultanément la lisse correspondante que traverse le fil 642,
afin que ce fil 642 tombe dans l'extrémité crochue saillante de droite de la barre 560 en supposant qu'on regarde la fig. 21.
Lorsque le battant 500 continue son mouvement d'avancement, le récepteur 557 revient en arrière vers la gauche par un mouvement longitudinalement à lui, de sorte que l'extrémité libre de la barre cro chue 560 se trouve à gauche du templet 800.
Quand le battant se rapproche de sa position d'avance maximum, le récepteur 557 se meut à nouveau lon gitudinalement à lui-même vers la droite pour obli ger l'extrémité libre de la barre 560 à venir porter contre le côté du templet 800 et à faire glisser la barre entre la lame coupante 563 et le patin flexible 564.
Ceci a pour effet de fixer le fil de trame 642 dans le porte-fil, de le sectionner pour libérer sa par- tic qui dépasse hors de l'étoffe et de dégager le fil de trame 644 du porte-fil ou support.
Dans les fig. 14 à 17 sont représentées les deux positions de la barre de coupe par rapport au porte- fil. Ces figures montrent le porte-fil dans le récep- teur du côté droit du battant 500, mais on conçoit que les récepteurs qui se trouvent des deux côtés sont identiques pour le reste.
Le porte-fil est représenté tel qu'il parvient dans le récepteur dans les fig. 16 et 17, un fil de trame 642 étant en pareil cas fixé à son extrémité de droite.
Du fait qu'il est amené impérativement en contact avec le côté du templet 800, ainsi qu'il vient d'être décrit à propos du côté gauche du métier, la barre coulisse depuis la posi tion que montrent les fig. 16 et 17 jusqu'à la posi tion qui est représentée par les fig. 14 et 15, le récep teur 557 étant coupé d'une fente 561 servant de logement à l'extrémité de la barre 560 à double crochet.
Au moment- où l'extrémité saillante de la barre 560 à double crochet est poussée dans le corps du porte-fil 544, le fil qui se trouve dans l'extrémité crochue saillante de la barre 560 est tout d'abord enserré entre la partie crochue et le patin flexible 564, puis il est sectionné par cet organe crochu et par la lame tranchante 563. Ainsi donc l'extrémité libre du fil de trame est fixée dans le patin de retenue et la barre du porte-fil 544, tandis que son autre extrémité résultant du sectionnement est libre à proximité de la lisière.
On conçoit que l'extrémité saillante de la barre à double crochet 560 est poussée dans le porte-fil 544 depuis la position que montre la fig. 22 dans des conditions telles que l'extrémité libre du fil de trame 644 qui est maintenue dans l'extrémité de gauche de ce porte-fil entre l'organe crochu et le patin flexible va être libérée puisque le crochet qui se trouve à l'extrémité de gauche du support va dé border par rapport au corps de celui-ci.
Ainsi donc l'extrémité libre du fil de trame 644 qui a été entrai- née transversalement au métier lors du dernier pas sage de la navette est libérée du support.
Il peut être désirable de laisser libre l'extrémité du fil de trame 642 qui dépasse de la lisière et l'ex trémité du fil de trame 644 qui vient d'être libérée, afin de former une frange sur le bord de l'étoffe, mais des moyens sont décrits ci-après pour incorpo rer les extrémités libres à la lisière de l'étoffe dans des conditions particulièrement élégantes et avanta geuses.
Si les extrémités libres du fil de trame doivent être incorporées à la lisière, un jet d'air les fait ren trer par soufflage dans le pas ouvert que font les fils de chaîne et les y maintient jusqu'à la fermeture du pas afin de les emprisonner dans la bordure d'étoffe.
Suivant une méthode à adopter de préférence pour la formation de la bordure ou lisière, la duite 644 entraînée à travers le pas par le porte-fil est section née à proximité mais un peu en deçà de la bordure de l'étoffe, et son petit bout qui s'étend entre l'en- droit du sectionnement et le porte-fil est maintenu dans celui-ci pour être enlevé sous l'action d'une aspiration comme il est décrit ci-après.
L'extrémité libre du fil de trame 642, dont une duite est sur le point d'être insérée dans l'étoffe, et qui est section née par l'action de la barre coulissante 560 et du porte-fil décrit ci-avant est, de préférence, maintenue dans un organe de rétention préalablement au sec tionnement, puis libérée de cet organe à un moment approprié quelconque pour être introduite dans le pas ouvert par un jet d'air.
A cet égard, c'est-à-dire en ce qui concerne la rétention de l'extrémité libre du fil de trame 642 avant qu'il ne soit incorporé par soufflage à la lisière de l'étoffe, il est prévu une plaque 802 (fi-. 20 et 23), à l'extrémité avant du templet 800, qui com porte une fente 803. Un ressort 804 est monté rigi dement de manière à presser contre le bord supérieur de la fente 803 comme le montre la fig. 23.
Cette fente 803 occupe un emplacement tel et l'extrémité avant du ressort 804 est elle-même courbée de façon telle que, quand le battant du métier se meut vers l'avant avant le sectionnement du fil de trame par la barre porte-fil, ce fil de trame pénètre entre le bord supérieur de la fente 803 et le ressort 804 et soit maintenu par lui en vue d'être incorporé ultérieure ment par soufflage dans la lisière.
Une tuyère 808 de projection d'air est prévue et sa tige présente un orifice 810 (fig. 21) de sortie d'air et une extrémité 812 en forme de V. . Cette tuyère est montée à coulissement dans le templet 800 afin que sa tige se meuve longitudinalement à elle- même et bute contre la plaque 802.
Dans sa position normale qui est représentée par les fig. 21 et 23, la tige de cette tuyère 808 a la même étendue que la fente et son extrémité en forme de V s'étend en tra vers de l'embouchure de la fente 803. Un ressort de tension 814 qui s'étend entre la tuyère 808 et le tem- plet 800 maintient cette tuyère dans la position nor male susindiquée.
L'extrémité avant du battant est engagée contre un goujon 815 (fig. 23) solidaire de la tuyère 808 lors de son mouvement d'avancement afin de battre une duite de fil et de faire coulisser la tuyère vers l'arrière dans sa monture coulissante à l'intérieur du templet malgré la résistance opposée par le ressort 814 et de déplacer sa tige longitudinalement à elle- même et vers l'arrière de la fente.
II en résulte que le fil de trame 642, qui est accroché dans l'extrémité saillante du porte-fil et qui est entraîné vers l'avant par le battant au moment où ce dernier progresse, peut pénétrer dans la-fente 803 (comme représenté dans la fig. 22) afin d'être retenu entre son bord supérieur et le ressort 804.
Au moment où le battant du métier se meut vers l'avant, le fil de trame ainsi retenu dans la fente est sectionné par suite de la coopération entre le porte- fil et le templet 800 comme décrit précédemment. On conçoit que l'extrémité libre du fil de trame 642 est retenue dans la fente 803 lors du sectionnement.
Au moment où le battant se meut vers l'arrière à partir de sa position d'avance maximum et après que le fil de trame 642 a été sectionné et que son extrémité libre est maintenue entre le ressort 804 et le bord 803 de la fente, le battant se dégage du gou jon 815 et le ressort de tension 814 impose à la tuyère 808 un mouvement de coulissement vers l'avant dans le templet 800, de telle sorte que l'ex trémité 812 en forme de V de la tige de la tuyère s'engage contre l'extrémité libre du fil de trame 642 et le fait sortir de la fente 803.
En outre, au moment où le battant se meut vers l'arrière et où le pas des fils de chaîne commence à s'ouvrir, un jet d'air jaillit de l'embouchure 810 de la tuyère et introduit par soufflage l'extrémité libre du fil de trame dans le pas ouvert afin de former la bordure ou lisière de l'étoffe. L'air qui jaillit de la tuyère 808 commence à agir avant que l'extrémité de celle-ci, qui est en forme de V, ne fasse sortir le fil et se poursuit jus qu'à ce que tout danger que l'extrémité libre du fil de trame 642 ressorte du pas soit conjuré.
La méthode susdécrite, grâce à laquelle on main tient l'extrémité libre du fil de trame sectionné avant de l'introduire par soufflage dans la bordure ou lisière de l'étoffe, doit être adoptée de préférence. Toutefois, on pourrait utiliser un simple jet d'air en vue d'introduire les extrémités libres du fil de trame par soufflage dans la bordure ou lisière de l'étoffe.
On s'est borné, dans ce qui précède, à mention ner la possibilité d'introduire par soufflage l'extré mité libre du fil 642 qui se trouve du côté gauche de l'étoffe, mais il est évident qu'il y a également une extrémité libre du fil 644 qui est libérée du porte fil et qui doit être introduite par soufflage dans la lisière de l'étoffe, ou dont il faut se débarrasser d'une autre façon si l'on veut que l'étoffe ait un bord net.
Dans le cas du fil de trame 644, il est préférable de le sectionner à une distance prédéterminée du bord de l'étoffe, puis d'enlever le court brin de ce fil qui en résulte et qui dépasse de l'endroit situé entre le point de sectionnement et l'extrémité du porte-fil.
Dans les fig. 10, 20 et 21 est représentée une lame 820 formant couteau qui est destinée à s: ction- ner le fil 644 après que le pas s'est refermé sur lui afin de le maintenir pendant le mouvement d'avance du pas et après que le porte-fil est venu dans le récepteur placé du côté gauche du métier comme indiqué dans les fig. 20 à 22.
La lame 820 coopère avec une des dents du peigne du métier afin de sec tionner le fil 644 tout près du bord de l'étoffe et à une distance de celui-ci approximativement égale à la longueur de l'extrémité libre du fil 642 qui doit être réincorporée à la lisière, de telle sorte que, quand l'extrémité libre de ce fil 642 est introduite par souf flage dans le pas ouvert comme décrit ci-avant, son bout libre s'étend jusqu'au bout libre du fil 644 à l'endroit où il est sectionné. Ce mode opératoire permet de donner à l'étoffe une lisière exceptionnel- lement nette et propre.
Le couteau 820 coopère avec une des dents du peigne 514 du métier pour assurer le sectionnement du fil.
Si le fonctionnement du métier s'opère de la manière classique, le sectionnement du fil peut se produire un peu avant que le battant 500 n'atteigne sa position centrale avant que le porte-fil 544 se trouve dans le récepteur. A ce moment, le peigne 514 a avancé et le pas s'est fermé sur la duite intro duite dans l'étoffe par la dernière passe de la navette, de sorte qu'il n'y a pas de mouvement après le sectionnement et que sa tension se trouve ainsi maintenue.
Quand la lame 820 sectionne un fil de trame 644 comme il a été décrit, un petit brin de ce fil est maintenu dans le porte-fil. Lorsque le fil de trame 642 est fixé dans le porte-fil, ce petit brin de fil est libéré. Un tube d'aspiration 821 a son embouchure disposée dans le voisinage de l'extrémité du récep teur pour éliminer ces petits brins de fil au fur et à mesure qu'ils sont libérés par le porte-fil.
Après que le fil 644 a été libéré du porte-fil, que le fil 642 est fixé dans celui-ci et que le pas est suf fisamment ouvert, la navette est déplacée pour entraî ner le porte-fil transversalement jusqu'au côté droit du métier où les mêmes opérations se produisent.
On a fait allusion au dispositif servant à main tenir le fil de trame dans le porte-fil, à en libérer ce fil et à incorporer les extrémités libres du fil de trame à la lisière de l'étoffe sans décrire en détail tous les dispositifs prévus à cet effet.
Les organes servant à fixer le fil de trame dans le porte-fil comprennent les lisses dont il a été parlé ainsi que les organes servant à les soulever et à les abaisser, d'autres organes pour déplacer les récep teurs longitudinalement, enfin la partie latérale du templet 800. Ces organes se répètent, bien entendu, de chaque côté du métier.
Dans les fig. 12, 18 et 19 sont représentés des organes servant à déplacer le récepteur longitudina lement à lui-même du côté droit du métier.
La barre 614 du récepteur va et vient sous l'ac tion d'une came 656 montée sur un arbre 658 actionné à partir de l'arbre moteur principal du métier afin de tourner dans le sens antihoraire (en regardant la fig. 11) à la moitié de la vitesse de l'arbre moteur principal du métier. Un galet 660 porté par un bras 662 coopère avec la came 656. Ce bras 662 est articulé en 664 sur le bâti du métier et soumis à son autre extrén-ité à l'action d'un res sort 666 afin d'obliger le galet 660 à porter contre la came 656.
Une bielle 668 est reliée à pivotement au bras 662 grâce à un axe 670 et est articulée à un bras 672 grâce à un axe 674. Le bras 672 est relié rigidement à un arbre 676 qui tourne entre ses extré mités dans la boîte à engrenage 622. Sur l'autre extrémité de l'arbre 676 est monté un pignon 677. On conçoit que, lorsque le galet 660 suit les dépres sions du profil de la came 656, la crémaillère et, par conséquent, la barre 614 du récepteur se meuvent longitudinalement au battant du métier grâce au sys tème de transmission qui vient d'être décrit.
La barre 614 du récepteur se trouve dans sa position normale, c'est-à-dire dans la position qu'elle prend quand elle reçoit le porte-fil, quand le galet 660 porte contre la partie arrondie 678 de la came 656. Lorsque cette came tourne dans le sens anti- horaire, le galet 660 pénètre dans une dépression 680 (fig. 12). Il est évident que ceci oblige la barre du récepteur à se mouvoir vers l'avant, c'est-à-dire vers la gauche dans la fig. 11.
Tandis que la rota tion de la came 656 se poursuit, le galet 660 s'élève jusqu'en un point 682 de la came qui oblige la barre du récepteur à revenir vers l'arrière, c'est-à-dire vers la droite en regardant la fig. 11.
Quand le galet 660 rencontre une dépression 684 de la came, la barre du récepteur se meut brusquement vers l'avant, c7est- à-dire vers la gauche (en regardant la fig. 11) d'une distance qui est limitée par le contact de son extré mité 636 avec le côté du templet, puis se meut ensuite lentement vers l'arrière, c'est-à-dire vers la droite, pour reprendre sa position normale à l'endroit indiqué par 686. Ce qui précède concerne le fonc tionnement du récepteur placé du côté droit du métier, mais il est évident que le fonctionnement est le même pour le récepteur qui se trouve du côté gauche du métier.
Dans la fig. 25 est représenté le mode de fonc tionnement des lisses par rapport au fil de trame. La lisse qui se trouve du côté droit du métier est dési gnée par 650. La lisse qui se trouve du côté gauche du métier est analogue à la précédente mais, à propos de la fig. 25, on fait allusion à la lisse qui se trouve du côté gauche et qui est désignée par 651 pour la distinguer de la lisse qui se trouve du côté droit.
La lisse -650 est reliée par une extrémité à un ressort 900 et par son autre extrémité à un cordon 902. Ce ressort 900 est sous tension et est relié par son extrémité opposée au bâti du métier en 904. Le cordon 902 passe sur une poulie 906 et sur une pou lie 907 pour gagner un bras 910 auquel il est fixé en 912. Un ressort de tension 914 est relié à l'extré mité libre du bras 910 en 916 et au bâti du métier en 918. Ce bras<B>910</B> est monté pour pouvoir pivoter sur le bâti du métier. Un cordon 920 relie le bras 910 à un râtelier denté 922.
La lisse 651 est également reliée par une extré mité à un ressort de tension 924 lui-même relié au bâti du métier en 926. L'extrémité opposée de cette lisse 651 est reliée à un cordon 928 qui passe sur des poulies 930 et 932 et qui est relié au bras pivotant <B>910</B> en 934.
Dans la position représentée, la lisse 650 se trouve en position relevée et la lisse <B>651</B> en position abais sée. Cette dernière position est celle qu'elle vient occuper quand elle présente le fil de trame à l'extré mité crochue saillante de la barre de support du fil. La position soulevée est au contraire celle que prend la lisse quand elle est toute prête à laisser tomber son fil de trame dans l'extrémité crochue saillante du porte-fil comme décrit précédemment. On conçoit que la position des deux lisses est régie par la posi tion du bras 910 et des ressorts de tension 900 et 924.
C'est ainsi, par exemple, que quand le bras 910 occupe la position représentée, le ressort 924 tire la lisse 651 vers la position inférieure et que la lisse 650 est soulevée jusqu'à sa position relevée malgré la tension du ressort antagoniste 900.
Grâce à un fonctionnement approprié du râte lier 922 à bras dentés, le bras 910 peut être déplacé vers la droite malgré la tension du ressort antagoniste 914 pour prendre une position semblable, mais située en avant de la position du bras qui est représentée par 940. Ce mouvement permet à la lisse 650 de tomber sous l'action du ressort 900 pour prendre une position semblable à la position de la lisse 651. En même temps, la lisse 651 est obligée de se soulever au moment où le ressort 924 est bandé pour venir prendre une position semblable à la position repré sentée pour la lisse 6,50.
Quand le râtelier 922 est à nouveau déplacé vers la gauche, le bras 910 regagne la position représentée sous l'action du ressort 914 et les lisses prennent les positions visibles en fig. 25 par suite de l'action des ressorts 900 et 924. D'au tres moyens pourraient être employés, bien entendu, pour soulever et abaisser les lisses.
Le bras 940 est pourvu de lisses semblables aux lisses 650 et 651 et reliées à lui de la même façon. Ces lisses se trouvent en arrière des lisses 650 et 651 et peuvent être employées pour la fourniture de fils de trame supplémentaires. On conçoit qu'on a fait allusion, dans la présente description, à une étoffe formée par un seul fil de trame fourni de chaque côté du métier, mais que n'importe quel nombre de fils de trame peuvent être fournis en vue de leur incorporation à l'étoffe à condition qu'une lisse soit prévue pour chaque fil de trame ainsi que les orga nes servant à les soulever et à les abaisser comme décrit, en vue de leur arrivée au porte-fil ou sup port.
Le fonctionnement du râtelier 922 peut être clas sique. C'est ainsi qu'il est possible de le commander de façon. convenable à l'aide de la chain.e de dessin ordinaire réglée de manière à assurer l'actionnement des râteliers. désiré, afin de commander les lisses des fils de trame.
Le dispositif de formation de la bordure ou lisière de l'étoffe dont il a été fait mention comprend la lame coupante 820 qui, comme il a été indiqué, agit pour sectionner un fil de trame entrainé en tra vers du métier après que le porte-fil a été déposé dans le récepteur et après que le pas s'est suffisam ment fermé pour l'empêcher de se déplacer après le sectionnement. La lame 820 est commandée par une came à partir de l'arbre moteur du métier et, dans la fig. 10, est représenté le mode de montage et le fonctionnement en ce qui concerne le côté droit du métier.
La lame prévue de chaque côté du métier est désignée par 820. Comme le montre la fig. 10, cette lame 820 est supportée par une lame 850 articulée sur un axe 854 implanté dans une console 852. Celle-ci est montée rigidement sur la barre supérieure du peigne du métier grâce à un boulon 856, afin que la lame 820 soit normalement placée en arrière des dents de ce peigne, étant entendu qu'il s'agit ici du côté gauche du métier.
La position normale de la lame 820 est celle qu'elle prend quand un galet 858 qui longe une came 860 et qui le commande franchit la partie arrondie de cette came. Ce galet 858 est monté sur un bras 862 qui est lui-même articulé sur le bâti du métier grâce à un axe 864. A son autre extrémité, c'est-à-dire à son extrémité libre, le bras 862 est relié à une tige de commande 866 à l'endroit indiqué par 868. A son autre extrémité, cette tige 866 est articu lée à une biellette 870, elle-même articulée sur la barre 850. Un ressort de tension 872 est monté entre le bâti du métier et l'extrémité du bras 862 pour obliger le galet 858à bien longer la came 860.
On remarquera que cette came est ronde sauf à l'endroit où elle présente une seule dépression 878. Pendant la rotation de l'arbre 658, le galet 858 longe la came et pénètre dans la dépression 878, puis en sort. Il est évident que, au cours de ce mouvement, les trans missions articulées qui viennent d'être décrites agis sent pour obliger la lame 820 portée par la barre pivotante 850à monter et à descendre. Comme indi qué ci-avant, lorsque le couteau se trouve dans sa position normale, il est juste en arrière d'une dent du peigne du métier.
Au moment où il monte, il passe à travers jusqu'à l'avant du peigne du métier pour se glisser par-dessus et se placer au-dessus du fil de trame qui vient d'être amené en travers du métier. La position occupée par la lame à ce moment est représentée dans la fig. 21. On conçoit que cette vue représente le côté gauche du métier. Au moment où la lame tombe pour reprendre sa position nor male en arrière du peigne, elle sectionne le fil de trame grâce à sa coopération avec une dent du peigne.
Comme indiqué, le templet 800 comporte une tuyère 808 montée à coulissement et soumise à l'ac tion d'un ressort 814 l'amenant à la position repré sentée dans les fig. 21 et 20. L'arrivée d'air dont il a déjà été parlé, et qui est destiné à alimenter cette tuyère 808, se fait par un tube 890 (fig. 11) ; elle est commandée de façon convenable par une came 892 commandant un. doigt 894 afin de commander une vanne 896. On conçoit que chaque fois que la came 892 heurte le doigt 894, tandis que l'arbre 658 tourne, ce doigt 894 est actionné pour faire agir le jet d'air.
La durée d'application, de celui-ci peut évidemment être modifiée en influant sur la durée de contact entre la came 892 et le doigt 894. Les templets prévus des deux côtés du métier sont iden tiques.
On décrira ci-après le fonctionnement du métier représenté. En vue de faciliter l'exposé, on se repor tera à la fig. 24 qui est une représentation schéma- tique de l'étoffe quand le métier se trouve dans la position que montre la fig. 21. Le fil de trame 644 fourni par la bobine 646 pénètre dans l'étoffe 516 à côté de sa lisière de droite à partir de laquelle ce fil s'incorpore transversalement à l'étoffe. L'extré mité libre de ce fil est alors encore retenue dans le porte-fil 544. Le fil de trame 644 traverse les ten deurs, le casse-fil, la lisse et le peigne comme pré cédemment décrit.
Le fil de trame 642 traverse de même les ten deurs, un casse-fil, une lisse et un peigne et pénètre dans la lisière de gauche de l'étoffe d'où il s'incor pore transversalement à celle-ci en passant jusqu'à son côté opposé où il se termine un peu en deçà de la bordure à l'endroit indiqué en 901. La partie de ce fil qui s'étend en travers de l'étoffe a été incor porée par battage à l'étoffe et constitue ainsi désor mais une duite.
Le fil de trame 644, qui vient d'être incorporé à l'étoffe par passage transversalement au métier, doit maintenant être soumis au coup de battant en vue de la constitution d'une nouvelle duite du fil de trame 642, de sorte que, au moment où le battant se meut vers l'avant depuis la position représentée dans la fig. 21 afin de soumettre au battage une duite du fil 644, le pas des fils de chaîne se ferme, et la lisse correspondant au fil de trame 642 tombe pour insé rer ce fil 642 dans l'extrémité crochue saillante de la barre 560 comme représenté par la fig. 21.
Au moment où le battant se meut encore davan tage vers l'avant, la lame 820 réagissant au fonction nement de sa came 860 se meut vers le haut, et le fil de trame tendu 644 glisse par-dessus son extré mité en pente, de sorte que le tranchant de la lame se place au-dessus de ce fil de trame (voir la fig. 10). Tandis que le battant se meut encore davantage vers l'avant, la came 860 tourne davantage pour faire tomber la lame sur le fil de trame 644 et sec tionner ce fil à l'endroit indiqué en 902 contre une dent du peigne voisin mais à quelque distance vers l'intérieur par rapport à la bordure du tissu 516.
Avant le sectionnement, le pas s'est d'ailleurs fermé suffisamment sur le fil de trame 644 pour le main tenir afin que, à la suite du sectionnement, il ne se déplace pas au sein de l'étoffe.
Lorsque le battant se déplace davantage vers l'avant, le récepteur dans lequel repose le porte-fil 544 commence à se mouvoir vers la gauche à l'écart du pas, ce qui libère le côté du templet 800 tout en dégageant en même temps l'extrémité libre du court brin du fil de trame 644 qui est maintenu dans le porte-fil par rapport à l'étoffe.
Le récepteur com mence alors à se mouvoir vers la droite en se rap prochant du pas, tandis que le battant s'approche de sa nouvelle position avant et coopère avec le côté du templet pour faire coulisser la barre de coupe 560 et sectionner le fil 642 à côté de la lisière de l'étoffe. Le sectionnement effectif est assuré, de préférence, quand le battant se trouve dans sa position d'avance maximum. C'est en effet en cet endroit du mouve- ment que le battant marque un temps d'arrêt avant de revenir en arrière et que le frottement entre l'ex trémité de la barre de coupe et le templet est réduit.
Il convient peut-être de remarquer que, au moment où le battant se meut vers l'avant jusqu'à sa position d'avancement maximum dont il vient d'être parlé, de telle sorte que le fil de trame 642 est étiré entre le bord supérieur de la fente 803 et le ressort 804 en vue de sa rétention, la tuyère 808 coulisse dans sa rainure ménagée dans le templet 800 pour libérer la fente à cet effet en raison du contact du battant avec le goujon 815 prévu sur la tuyère.
Celle-ci est repoussée vers l'arrière malgré la tension du ressort antagoniste 814.
Au moment où le fil de trame 642 est sectionné de la manière qui vient d'être indiquée, l'extrémité libre d'arrivée est fixée dans l'extrémité avant du porte-fil 544 en même temps que le court brin du fil de trame 644 qui était maintenu dans l'extrémité de gauche du porte-fil 544 est libéré et tiré à l'écart à travers le tube d'aspiration 821.
L'extrémité libre du fil de trame 642 est main tenue par la fente 803 et le ressort 804 à une cer taine distance et vers la gauche de la bordure ou lisière de l'étoffe.
Au moment où le battant 500 revient en arrière, le pas commence à s'ouvrir, et la tuyère 808 de jaillissement d'air commence elle-même à avancer sous la tension du ressort 814. Ce faisant, son extré mité 812 en forme de V refoule le brin libre du fil de trame 642 maintenu par elle hors de la fente.
Lorsque le fil est presque complètement sorti de cette fente, un jet d'air jaillit de la tuyère 810 grâce à la vanne 896 commandée par sa came 892 et le galet 894 associé à elle. Ce jet d'air introduit de force le brin libre du fil 642 dans l'ouverture du pas vers l'extrémité libre du fil 644 à l'endroit désigné par 901 où elle a été sectionnée. Les points de section nement 901 sont disposés de préférence de telle sorte que deux extrémités libres se trouvent à la même distance de la bordure ou lisière
de l'étoffe. Le jet d'air est maintenu pendant un laps de temps suffisant pour que le pas se referme, afin d'assurer que le brin libre soumis à ce jet d'air du fil de trame 642 soit bien maintenu par le pas fermé et ne risque pas de ressortir de l'étoffe.
Au moment où le battant 500 se meut davantage vers l'arrière et où le pas continue à s'ouvrir, la navette est entraînée transversalement au battant par le fouet de chasse afin d'agir sur le porte-fil 544 et d'entramer le fil de trame 642 qu'il renferme jus qu'au récepteur placé du côté droit du métier. Le porte-fil parvient au côté droit du métier à peu près au même instant du cycle de fonctionnement du mé tier où il a été reçu du côté gauche du métier, c'est- à-dire au moment où le battant se meut vers l'avant.
Le fonctionnement qui vient d'être décrit se répète sauf que, dans ce cas, c'est le fil 642 qui est sectionné par le couteau et le fil 644 qui est sec tionné par la barre du porte-fil. C'est par la répétition de ces opérations telles qu'elles viennent d'être décrites que la fabrication du tissu se produit.
On vient de décrire le fonctionnement du métier lorsqu'on utilise un seul fil de trame de chaque côté du métier, mais il est évident que, dans une variante, on pourrait prévoir plusieurs fils de différentes cou leurs de chaque côté du métier à condition que cha cun de ces fils passe à travers une lisse séparée et soit fourni à partir d'une bobine alimentatrice dis tincte ou d'une source de fil analogue.
Chaque fil de couleur passerait, bien entendu, à travers l'étoffe d'une lisière à l'autre et il suffirait, pour introduire dans cette étoffe un fil de trame ayant telle ou telle couleur particulière désirée, de faire fonctionner la lisse appropriée afin de faire tomber le fil dans l'ex trémité crochue du porte-fil.
On peut ajouter que, dans la forme d'exécution qui est représentée par les fig. 1 à 25, il est prévu un mécanisme de casse-fil à actionnement électrique. Mais on conçoit que, après qu'un fil de trame a été sectionné par le mouvement du récepteur contre le templet et que le battant commence à se déplacer vers l'arrière, le fil de trame prend du mou et que le mécanisme de casse-fil à fonctionnement électri que intervient normalement pour arrêter le métier.
Pour éviter cela, il est prévu une came de forme convenable montée sur l'arbre d'actionnement du métier afin de couper le circuit électrique desservant le mécanisme de casse-fil électrique pendant la période où le fil de trame flotte au moment où le battant commence à se déplacer vers l'arrière après le sectionnement du fil de trame.
On a constaté que la lame cintrée 646c repré sentée dans la fig. 3 est efficace pour rattraper le mou du fil de trame au moment où le battant se meut vers l'arrière afin d'empêcher un fonctionne ment indésirable du mécanisme de casse-fil. Au moment où le fil est tiré à partir de la bobine ali- mentatrice 646, la lame 646c est déplacée malgré la charge d'un ressort à sa base. Tandis que le bat tant se meut vers l'arrière, le ressort prend son état antérieur et rattrape le mou du fil pour empêcher le mécanisme de casse-fil d'agir.
En outre, quand on établit une bordure ou lisière en sectionnant les duites un peu en deçà mais tout près du bord de l'étoffe comme décrit ci-avant, et en introduisant par un jet d'air un autre fil de trame vers le précédent également comme décrit, il en résulte une lisière inégale si un fil de trame de sec tion relativement grosse est employé. En effet, deux fils de trame se trouveraient dans un seul pas sur la lisière.
Ceci peut être évité en maintenant l'extrémité libre du fil de trame qui est incorporée par le jet d'air à la lisière de l'étoffe jusqu'à ce que le porte fil ait atteint le côté opposé du métier et soit ramené, puis en libérant cette même extrémité du fil de trame et en l'introduisant par un jet d'air dans le même pas que le fil qui vient d'être passé en tra vers de l'étoffe et qui peut être sectionné tout près mais un peu en deçà de la bordure de l'étoffe.
De cette manière, c'est à la fois l'extrémité de la duite qui est sectionnée un peu en deçà mais tout près de la bordure de l'étoffe, et l'extrémité du fil de trame qui est introduite par le jet d'air au sein de l'étoffe qui se trouve dans le même pas. Un système de ver rouillage peut être prévu pour maintenir la tuyère dans la position dans laquelle elle est actionnée par le mouvement d'avancement du battant et qui est libérée par une came, afin de permettre à la tige de la tuyère d'éjecter le brin de fil de trame ainsi retenu hors de la fente, quand le porte-fil revient sur lui- même comme il a été décrit.
Ce dispositif de déga gement après verrouillage n'est pas représenté. II convient d'ajouter également que l'arrivée de vide, autrement dit l'action de la dépression qui éli mine les petits brins de fil de trame après leur sec tionnement par la lame 820 doit être débranchée quand son action n'est pas utile faute de quoi un brin de fil ainsi sectionné pourrait entrer de telle sorte que le fil de trame cassé serait maintenu sous tension et que le mécanisme de casse-fil du métier ne fonctionnerait pas.
Ce métier représenté et décrit insère et sectionne les longueurs requises de fil de trame provenant de sources d'alimentation placées à quelque distance de la navette, et se prête à l'utilisation de plusieurs gen res de fils de trame, leur nombre n'étant limité que par la disposition des, lisses qui est employée.
De façon, générale, le métier décrit est étudié de telle sorte que les fils de trame soient amenés depuis une source de fourniture continue à un porte-fil, tan dis que ce dernier est maintenu dans un récepteur et hors de la navette, et il comprend. des organes prévus dans la navette pour transférer le porte-fil à travers les fils de chaîne et de l'un à l'autre des deux récepteurs placés de part et d'autre du métier. Les fils de trame sont incorporés à l'étoffe par le peigne de la manière ordinaire.