FR2610646A1 - Dispositif de sectionnement du fil de trame pour metier a tisser - Google Patents

Abstract

DISPOSITIF DE SECTIONNEMENT DU FIL DE TRAME POUR METIER A TISSER. DES CISEAUX, COMPOSES D'UNE LAME FIXE 8 ET D'UNE LAME MOBILE 9, PEUVENT ETRE DEPLACES, DANS UN PLAN PERPENDICULAIRE A LA TRAME, D'UNE POSITION DE REPOS 1 A UNE POSITION DE TRAVAIL 1, DANS LAQUELLE ILS SECTIONNENT LE FIL DE TRAME S DONT ILS MAINTIENNENT L'EXTREMITE COUPEE. LA LAME MOBILE 9, COUDEE, COMPORTE UNE MACHOIRE S'APPLIQUANT PENDANT LE SECTIONNEMENT CONTRE UNE PLAQUETTE DE SERRAGE POUVANT PIVOTER COAXIALEMENT A CETTE LAME. QUAND LE FIL A ETE COUPE, LES CISEAUX PIVOTENT ENCORE ET AMENENT L'EXTREMITE MAINTENUE DU FIL TRES PRES DE LA TRAJECTOIRE B DE LA LANCE. APPLICATION NOTAMMENT AUX METIERS A TISSER SANS NAVETTE A LANCES D'INSERTION DE LA DUITE.

Description

La présente invention se rapporte à un dispositif de sectionnement du fil

de trame pour métier à tisser sans navette à insertion du fil de trame (ou duite) au moyen d'organes de saisie ou lances, à mouvement de va-et- vient dans la foule, ce dispositif comprenant des ciseaux qui pivotent perpendiculairement au sens de la trame entre une position de repos et une position de travail, et qui comportent une lame fixe, montée sur un bras culbuteur actionné par un excentrique, une lame mobile par rapport à cette lame fixe, commandée par le déplacement de ce bras culbuteur et un agencement de retenue qui saisit l'extrémité du fil de trame et se déplace depuis

le voisinage des ciseaux jusqu'à proximité de la lance.

Dans les métiers à tisser sans navette, le fil de trame est dévidé de grosses bobines et amené sous forme de fil unique à un organe de saisie (une lance), qui l'introduit dans la foule. Il existe à cet effet sur la lance à mouvement d'avance et de recul des éléments de

serrage spéciaux et, extérieurement à la foule, un dispo-

sitif spécial de sectionnement disposé entre une bobine et la lisière du tissu. Le fil de trame est coupé de façon

que son extrémité libre puisse être tirée dans la foule.

Celle des extrémités de ce fil qui reste encore reliée à la bobine est maintenue et présentée pour l'insertion de duite suivante. Les dispositifs connus de sectionnement du fil de trame sont par exemple des ciseaux, qui sont

montés tout près de la lisière du tissu.

On utilise en pratique des ciseaux ou dispositifs de sectionnement de genres très variés, par exemple des ciseaux fixes dont une seule lame est mobile. Le brevet DE-C-1 535 493 décrit des ciseaux destinés à couper les duites, et qui, non seulement exécutent un mouvement de coupe, mais encore sont déplacés, dans un autre mouvement

superposé, de la position qu'ils occupent pendant le sec-

tionnement des fils à une autre position par rapport à la bande de tissu ou aux fils de trame introduits. Ce déplacement a lieu dans un plan perpendiculaire au sens d'insertion de la duite et au tissu et il est commandé par un mécanisme dépendant d'éléments constitutifs du métier, par exemple par le dispositif d'insertion ou

par le battant.

Un autre dispositif de sectionnement du fil de trame est décrit dans le brevet US-A-4 143 684. Dans ce dispositif, une lame de ciseau fixe est montée sur un bras, qu'un excentrique fait pivoter en faisant monter

et descendre cette lame perpendiculairement aux duites.

La lame mobile a la conformation d'un levier à deux bras

et elle est commandée par un guide de coulisse fixe.

Dans ce dispositif connu, l'extrémité du fil reliée à la bobine est maintenue après son sectionnement par un

dispositif à ventouse, jusqu'à ce que,lors de l'introduc-

tion de la duite suivante, la pince de la lance puisse, au cours de son mouvement d'avance, bien saisir cette

extrémité. Il se forme ainsi des bouts de fil relative-

ment longs, qui dépassent de la pince de la lance et qu'il faut ultérieurement recouper et rejeter en formant

des déchets.

Pour réduire ces déchets de fil désavantageux,

le brevet DE-C-3 042 053 propose un agencement, qui com-

prend également des ciseaux qu'un excentrique fait aller et venir perpendiculairement aux duites et dont la lame mobile est commandée par ce mouvement de va et vient, mais dans lequel le dispositif de retenue par aspiration

d'un courant d'air est remplacé par un dispositif méca-

nique de serrage, qui peut se déplacer entre une position adjacente aux ciseaux et une position voisine de la pince

de la lance. Ce dispositif de serrage ou de retenue sai-

sit, après le sectionnement, l'extrémité du fil reliée à la bobine et l'amène à proximité de cette pince de la lance, ce qui diminue la longueur des bouts perdus de fil. Mais il faut ici un dispositif de retenue spécial et un mécanisme de commande particulier, aussi bien pour maintenir le fil que pour déplacer ce dispositif de retenue disposé entre les ciseaux et la trajectoire de

la lance.

L'invention part d'un dispositif de sectionnement de fil de trame de ce dernier genre. Elle vise à diminuer encore la longueur des bouts de fil perdus tout en évitant les onéreux dispositifs auxiliaires de retenue placés entre les ciseaux et la pince de la lance, ainsi que leurs mécanismes de commande. Conformément à l'invention, la

lame mobile des ciseaux est disposée du côté de ceux-

ci opposé à la foule et elle comporte, près de son tran-

chant, une machoire qui est appliquée pendant le section-

nement contre une plaquette de serrage cédant élastique-

ment, cette lame mobile et cette plaquette,qui pincent entre elles l'extrémité du fil relié à la bobine,pouvant subir en commun un déplacement supplémentaire dans le

sens de la trajectoire de la lance.

Le bout sectionné du fil est donc immobilisé

automatiquement, tout près de son extrémité, par un élé-

ment des ciseaux, et un pivotement supplémentaire amène aussi la surface de retenue de cet élément tout contre la pince de la lance. Conformément à une caractéristique complémentaire de l'inventionpour qu'il soit possible d'exécuter avec sécurité et sans appliquer de grands efforts sur le fil le transfert de l'extrémité de ce fil, de l'endroit des ciseaux o elle est retenue à la pince de la lance, cette dernière maintient fermés les éléments de retenue; dans cette phase, cependant, la force de retenue de ces éléments des ciseaux est réduite, si bien que la lance qui avance en introduisant la duite peut

aisément tirer le fil de trame. Non seulement les lon-

gueurs de fil perdues entre les ciseaux, quand ils ont exécuté leur déplacement supplémentaire, et la pince de la lancesont ramenées à un minimum, mais encore le fil reste maintenu et tendu pendant toute l'opération, tout en pouvant cependant être repris aisément par la lance sans à-coup ni contrainte. Il est possible d'obtenir cette modification de la force de fermeture qu'un ressort de rappel exerce sur les éléments de retenue, par exemple en reliant ce ressort, d'une part à la plaquette de serrage

destinée à céder élastiquement et d'autre part à un levier d'accouple-

ment qui commande les mouvements de la lame mobile des ciseaux, de façon qu'au cours du déplacement supplémentaire des ciseaux il se produise un décalage relatif des points d'accrochage de ce ressort. L'invention va être décrite de manière plus détaillée en regard des dessins annexés à titre d'exemples nullements limitatifs, sur lesquels

la figure 1 représente un dispositif de section-

nement de fil de trame vu depuis la foule; la figure 2 en est un plan; les figures 3a à 3c sont respectivement une coupe verticale, une élévation latérale et un plan des ciseaux, les figures 4a à 4c représentent, dans le sens de la trame, la coopération des divers éléments des ciseaux dans trois positions successives; les figures 5a à 5c sont des vues en perspectives d'étapes du sectionnement du fil de trame et de la retenue

de ce fil, dans trois positions correspondant sensible-

ment à celles des figures 4a à 4c; et les figures 6a et 6b sont deux vues d'un levier

d'accouplement commandant le mouvement des ciseaux.

On décrira de façon générale la constitution du dispositif de sectionnement du fil de trame en regard des figures 1 et 2. Ces figures ne sont pas à l'échelle,

mais ne sont destinées qu'à exposer le principe de réali-

sation. Des ciseaux 1, destinés à couper le fil de trame, sont fixés par un support 7 à un levier culbuteur 2. Le culbuteur 2 représenté comporte deux bras et peut pivoter

sur un axe 3 contre la force de rappel d'un ressort 6.

Le mouvement de pivotement de ce culbuteur 2 provient

d'un excentrique rotatif 4 et est transmis audit culbu-

teur 2 par un galet 5 palpeur. Ce pivotement fait passer les ciseaux 1, d'une position de repos 1 à une position de travail 1' dans un plan perpendiculaire au sens de la trame ou au tissu. Sur la figure 2, ce sens de la trame est désigné par R et la lisière du tissu ou le bord de

la foule, est figuré par une droite F en trait mixte.

La position de travail 1' des ciseaux est représentée

en traits mixtes sur la figure 1.

Les ciseaux 1 comprennent une lame fixe 8 et une lame mobile 9. La lame fixe 8 est rendue solidaire du culbuteur 2 par l'intermédiaire du support 7. On notera que la fixation de cette lame 8 peut être réglable. Dans la forme de réalisation représentée, ce support 7 est fixé au culbuteur 2 en deux endroits, un emplacement 7a et un second emplacement, qui porte sur son prolongement un toc 12. Par ailleurs, une glissière B de guidage de la lance, non représentée, extérieure à la foule, est représentée en trait mixte. Seule la pince K de cette lance est représentée. Un pivot 16 articule la lame mobile 9 sur la lame fixe 8. Cette lame mobile a la conformation d'un levier coudé et son bras, vertical sur la figure 1, porte une mâchoire 9a qui n'est représentée que par un trait gras sur cette figure 1, mais est bien visible sur la figure 2. L'autre bras de la lame mobile 9 comporte une encoche 9b dans laquelle est engagé un doigt 13 de

manoeuvre d'un levier 10 d'accouplement, destiné à comman-

der le mouvement de fermeture des ciseaux. Ce levier 10 est articulé en 14 sur le bâti de la machine. L'axe fixe par rapport au bâti de pivotement du levier 10 est désigné par 11 sur les figures. Le levier 10 comporte deux bras et son bras opposé au doigt 13 présente une encoche 10a

dans laquelle le toc 12 est engagé.

On va maintenant esquisser le fonctionnement

de l'agencement. Lorsque l'excentrique 4 soulève le cul-

buteur 2 et le support 7, la lame fixe 8 des ciseaux exécute (comme indiqué ci-dessus) un simple déplacement vers le haut jusqu'à sa position de travail 8' représentée en trait mixte. Le toc 12, solidaire du support 7, fait pivoter le levier 10 sur son axe 11, ce qui fait que le doigt 13 actionne la lame mobile 9 et la fait passer a sa position de travail 9'. Dans leur mouvement de levée, les ciseaux saisissent le fil de trame à couper et, en raison du pivotement de la lame 9, ils le coupent. Il n'y a donc pas seulement un simple sectionnement, mais, de plus, les ciseaux maintiennent l'extrémité coupée du fil, comme on le décrira plus loin. Ce sont la mâchoire 9a de la lame mobile 9 et une plaquette 18a spéciale de serrage d'un bras 18 cédant élastiquement qui servent à cet effet. Un déplacement supplémentaire de la lame 9 et du bras 18 amène le fil de trame serré entre cette mâchoire 9a et cette plaquette 18a à la position 9', ou 18', respectivement, représentée en traits mixtes et près de la pince K de la lance. Il ne se forme donc qu'un très court bout de fil constituant une chute, ne dépassant que très peu de cette pince K. On peut voir sur le plan constituant la figure 2 les deux éléments qui participent à la retenue du fil sur les ciseaux, à savoir la mâchoire 9a de la lame mobile 9 et la plaquette 18a de serrage du bras 18. Cette figure représente aussi un ressort 17 de rappel de ce bras 18, qui est relié à ce dernier en 17a et au levier

10 en 17b.

Les détails de conformation des ciseaux sont représentés à titre d'exemple sur les figures 3a à 3c, la figure 3a étant une élévation latérale, la figure 3b un plan et la figure 3c une coupe verticale par la

ligne A-A de la figure 3a. Sur cette figure 3a, la fixa-

tion de la lame fixe 8 sur le support 7 n'est indiquée

que par un trou. Le tranchant de cette lame 8 est repré-

senté par un trait double sur ladite figure 3a et est

désigné par 8a sur la figure 3b.

La lame mobile 9 est disposée du côté des ciseaux opposé à la foule ou au tissu F (voir figure 2). On voit sur la figure 3a que cette lame a la forme d'un levier coudé. La machoire 9a précitée est fixée,et par exemple vissée, au bras supérieur de ce levier. Le tranchant de cette lame mobile 9 est représenté sur la figure 3b par une arête aiguë orientée vers la droite, mais ne porte pas de nombre de référence. L'encoche 9b de guidage est formée dans le bras orienté vers la droite de cette lame mobile 9, et le doigt 13 de manoeuvre du levier d'accouplement y est engagé. Ladite lame mobile 9 peut pivoter sur le pivot 16 par rapport à la lame fixe 8. Le bras auxiliaire 18, qui est articulé sur le pivot 16 coaxialement à la lame mobile 9, est un autre élément constitutif des ciseaux. Sur la figure 3a, ce bras 18 est caché en grande partie par les lames fixe et mobile. Il porte la plaquette 18a de serrage disposée vis-à-vis de la mâchoire 9a et le pivotement de la lame 9 le fait pivoter contre l'action du ressort 17 de rappel, c'est-à-dire qu'il est entraîné avec cette lame mobile 9. Les emplacements de fixation du ressort 17 sur le bras 18 et sur le levier 10 (non représenté) sont encore indiqués en 17a et 17b, respectivement. Ledit ressort 17 applique le bras 18, dans sa position de repos, contre une butée mobile, une vis 15 par exemple, ce qui permet de modifier l'écartement entre les surfaces de serrage des éléments 9a et 18a. Comme on peut le voir sur les figures 3a et 3b, cet écartement entre la mâchoire 9a et la plaquette 18a est inférieur à la distance comprise entre les tranchants des lames des ciseaux. La plaquette 18a se trouve légèrement à gauche du tranchant 8a de la lame fixe 8, si bien que le fil de trame est serré avant d'être coupé. Les lieux de sectionnement et de serrage sont très près l'un de l'autre. Quand le fil a été coupé, la lame mobile 9 et le bras 18, qui a pivoté, exécutent un déplacement supplémentaire, non représenté,

ce qui amène, comme déjà mentionné, l'extrémité section-

née du fil de trame S, maintenue entre eux, à proximité

de la pince K de la lance.

La figure 3c, qui est une coupe par la ligne A-A de la figure 3a, représente les éléments adjacents des ciseaux, montés sur le pivot 16. Le bras fixe 8 est disposé à droite, c'est-à-dire du côté tourné vers la foule F, puis suivent de droite à gauche, tout d'abord la lame mobile 9 représentée partiellement en coupe,

et ensuite le bras oscillant 18 à plaquette 18a de ser-

rage. La figure indique par ailleurs l'emplacement 17a

de fixation du ressort de rappel sur ce bras 18.

On va revenir maintenant en détail sur le fonc-

tionnement du dispositif en regard des figures 4a à 4c.

Ces figures représentent très schématiquement les ciseaux vus dans le sens de la trame, c'est-à-dire,donc,l'envers

de la figure 1. Le support 7 des ciseaux et son empla-

cement de fixation 7a sont représentés en traits pleins.

Le toc 12, monté dans le prolongement de l'autre empla-

cement de fixation, est figuré en trait mixte par un arc de cercle. Comme mentionné à propos de la figure 1, un excentrique 4 fait pivoter le culbuteur 2 et le support 7 sur un axe 3. L'axe de pivotement est désigné par M sur la figure 4a. L'amplitude utile de soulèvement de l'excentrique est indiquée par deux rayons partant de M et deux petits cercles indiqués sur ces rayons à

la distance E. En fonction de cette amplitude de soulève-

ment E, le support 7 est plus ou moins levé par rapport à une droite de référence L fixe par rapport au métier et représentée en traits mixtes. La figure 4b représente une position intermédiaire et la figure 4c la position

finale de pivotement, qui crée les mouvements de section-

nement et de retenue des ciseaux.

La lame fixe 8 n'est pas visible sur la figure 4a, car elle est cachée par la lame mobile 9 et par le bras 18. L'axe de pivotement des éléments des ciseaux est encore désigné par 16 et le ressort de rappel de

ce bras 18 est désigné par 17. Des traits gras repré-

sentent schématiquement la mâchoire 9a et la plaquette 18a de serrage. Sous l'action du ressort 17, le flanc de droite du bras 18 est appliqué, sur la figure 4a, contre la butée 15 réglable et maintient ainsi ce bras dans sa position de repos. Comme déjà mentionné, cette butée 15 réglable permet de régler la distance qui sépare les deux éléments 9a et 18a de serrage et donc l'instant

du serrage par rapport à l'instant du sectionnement.

Ces éléments des ciseaux serrent le fil de trame peu de temps avant qu'il ne soit sectionné. Par conséquent,

le fil sectionné ne peut plus reculer de manière incon-

trôlée. Le levier 10 d'accouplement, représenté en traits

mixtes, cache à l'observateur la lame mobile 9 et son.

bras mobile 18. Ce levier 10 a deux bras et peut pivoter dans un coussinet 11 solidaire de la machine. L'encoche de guidage dans laquelle passe le toc 12 est encore désignée par 10a. L'autre bras de ce levier 10 porte le doigt 13 de manoeuvre ou de commande, qui est en prise avec l'encoche 9b de la lame mobile. Les emplacements de fixation du ressort 17 de rappel sur le levier 10 et sur le bras 18 sont désignés respectivement par 17b et 17a sur la figure 4b. Les petites flèches partant

des deux côtés de cet emplacement de fixation 17b indi-

quent qu'il est possible de régler sa position pour per-

mettre d'adapter le bandage du ressort aux besoins. La glissière B de guidage de la lance et la pince K de cette dernière sont indiquées en traits mixtes sur la partie de gauche des figures. Le trajet suivi par un fil de trame S venant d'une bobine non représentée et passant par cette glissière B et cette pince K jusqu'aux ciseaux, puis à la bande de tissu, est également représenté en

traits mixtes.

Ainsi qu'on l'a mentionné plus haut, la position des ciseaux par rapport à la droite de référence L est déterminante pour leur fonctionnement. Sur la figure 4a, le support 7 occupant sa position de repos est tout contre cette droite L. Sur la figure 4b, en raison du pivotement du culbuteur 2 sur l'axe M, ce support est un peu déplacé et légèrement écarté de la droite de référence L. L'emplacement de fixation 7a de ce support 7 est décalé vers le haut par rapport à ladite droite L et a pris maintenant la position 7'. Le toc 12 est élevé avec le support 7, il entraîne l'encoche 10a, ce

qui fait pivoter le levier 10 sur le coussinet 11 soli-

daire de la machine. Sous l'effet de ce déplacement, le doigt 13 du bras de gauche de ce levier 10 est abaissé et, par l'intermédiaire de l'encoche 9b, il fait pivoter la lame mobile 9 sur l'axe 16 et la fait passer à la position de sectionnement, ce qui serre le fil de trame S entre cette lame 9 et le bras 18, ou plus précisément

entre la mâchoire 9a et la plaquette 18a de serrage.

Quand le fil de trame a été coupé, le support 7 continue à pivoter vers le haut (sur la figure 4c, il est plus éloigné de la droite L et son emplacement de fixation prend la position 7a"), ce qui amène à la position 9' la lame mobile 9, laquelle entraIne le bras

18 jusqu'à une position 18'. Ce pivotement supplémen-

taire amène le bout maintenu du fil S tout près de la pince K de la lance. Sur la figure 4c, cette pince est représentée fermée dans la position de transfert du fil à la lance. Le bout de fil qui dépasse n'est plus que le tronçon S'. Sur cette figure 4c, la lame fixe des

ciseaux est aussi représentée dans sa position haute 8'.

En ce qui concerne le montage du ressort 17 de rappel en 17a sur le bras 18 et en 17b sur le levier , on remarquera que ces emplacements de liaison sont disposés de façon à se déplacer au cours du pivotement supplémentaire représenté sur la figure 4c, par rapport à l'axe de pivotement 16 de ce bras 18, de manière que, malgré l'allongement de ce ressort 17, le bras de levier effectif entre l'emplacement pincé du fil et cet axe 16 soit plus court et que, par conséquent, la force de serrage exercée entre la mâchoire 9a et la plaquette 18a soit alors plus faible. La pince formée par cette mâchoire 9a et cette plaquette 18a des ciseaux peut donc rester fermée pendant que la lance prend le fil de trame S (la pince K se ferme) et pendant qu'elle avance. Le fil S pincé entre la mâchoire et la plaquette peut

cependant être tiré aisément sans résistance ni recul.

Ce fait complète de manière heureuse la plus grande

facilité d'obtenir des bouts perdus plus courts.

Les figures 5a à 5c représentent en perspective une forme de réalisation un peu différente. Les nombres de référence utilisés sont les mêmes que sur les figures précédentes. En complément à la forme de réalisation des figures 1 et 2, les figures représentent encore une lance G, une aiguille N de transfert du fil, un peigne W et des fils de chaine. Le tissu ou la foule, qui n'était indiqué que par une droite en traits mixtes, est ici représenté clairement. Les figures 5a à 5c montrent aussi la foule

F ouverte et une partie du tissu terminé. Quant au mon-

tage du levier 10 à un emplacement fixe 14 de la machine, une glissière 14a montre qu'il est possible de régler la position de cet emplacement dans le sens vertical, par exemple. Il est bien entendu possible d'effectuer un réglage dans le sens horizontal, mais cela n'est pas représenté en détail. Une glissière et une vis indiquent aussi qu'il est possible de régler la position du point

de fixation de la lame fixe 8 sur son support 7.

Sur la figure 5a, le dispositif de sectionnement du fil de trame est représenté dans la position qu'il occupe avant le sectionnement. La lance G se trouve dans sa position de recul complet, sa pince K étant ouverte afin de pouvoir saisir le fil S présenté par l'aiguille N de transfert. Ce fil est encore relié à la bande de tissu. L'excentrique 4 n'agit pas encore, de sorte que les ciseaux se trouvent dans leur position basse. Par contre, le bras du levier 10, qui est ici courbe, est en position haute, ce que montre sa faible distance de la glissière B de guidage. Le doigt 13 a amené l'encoche 9b de la lame mobile 9 en position haute et les ciseaux

sont ouverts.

Sur la figure 5b, l'excentrique 4 a commencé

à agir de sorte que les ciseaux sont légèrement relevés.

Comme on l'a décrit précédemment, cela fait descendre le bras courbe du levier 10, si bien que le doigt 13

fait passer la lame mobile 9 vers sa position de ferme-

ture. Le fil S qui doit être coupé a maintenant été amené dans l'interstice compris entre les lames fixe 8 et mobile 9 et va être pincé entre la machoire 9a et la plaquette 18a de serrage. La lance G a déjà légèrement avancé et le fil S présenté par l'aiguille N est inséré dans la pince K ouverte de cette lance. Dans la position représentée sur la figure 5c, l'excentrique 4 agit complètement et le culbuteur 2 ainsi que son support 7 sont complètement levés. La lame fixe 8 des ciseaux se trouve dans sa position haute 8'. Le bras du levier 10 est encore plus abaissé et son doigt 13 a fait passer la lame mobile 9 et son bras oscillant à leurs positions 9' et 18', respectivement,de supplément de pivotement. L'extrémité sectionnée du fil est pincée entre cette lame mobile et ce bras oscillant et est amenée juste sur le chemin de la lance G. La pince K de cette dernière est fermée et, à mesure que la lance avance, le fil est tiré d'entre les éléments de serrage des ciseaux. Ces éléments de serrage, c'est-à-dire la machoire 9a de la lame mobile et la plaquette 18a du bras oscillant 18, n'ont pas été représentés dans un but de clarté des figures. Le fil est bien entendu sectionné juste sur la lisière du tissu et le bout qui dépasse peut être par exemple inséré de la manière usuelle dans les fils de

chaîne de lisière.

Les figures 6a et 6b représentent en élévation et en plan, respectivement, une forme de réalisation d'un levier 10 destiné à un dispositif de sectionnement de fil de trame. On a pris ici comme exemple un levier en forme de plaquette qui, comme sur la figure 4, comporte

deux bras et pivote sur un axe 11, un pivot par exemple.

On voit bien que, pour adapter la position de ce levier aux autres éléments du dispositif et du métier, la

position de ce pivot 11 est ici réglable dans une bou-

tonnière 14b d'un organe 14 solidaire du métier. L'un des bras du levier 10 comporte encore une encoche 10a de guidage, dans laquelle le toc 12 peut s'engager. Le bras opposé de ce levier est légèrement coudé vers l'avant et porte à son extrémité le doigt 13 de commande. Un élément 17b de fixation du ressort de rappel 17 est disposé à peu près au milieu du levier 10. Ce peut être par exemple un goujon coudé 19, si bien qu'en desserrant une vis, il est possible de le faire tourner pour modi-

fier la position du point d'attaque du ressort 17.

Il va de soi qu til est possible, sans s'écarter

du domaine de l'invention, d'apporter diverses modifi-

cations aux dispositifs de sectionnement du fil de trame

pour métiers à tisser représentés et décrits.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de sectionnement du fil de trame pour métier à tisser sans navette à insertion de la duite au moyen d'un organe de saisie (ou lance) à mouvement d'avance et recul dans la foule, dispositif composé de ciseaux qui pivotent perpendiculairement au sens de la trame entre une position de repos et une position de travail et qui comportent une lame fixe montée sur un culbuteur actionné par un mécanisme à excentrique, une

lame mobile par rapport à cette lame fixe, qui est comman-

dée par le déplacement de ce culbuteur et un agencement de retenue qui saisit l'extrémité du fil et se déplace,

du voisinage des ciseaux jusqu'à la proximité de la lance, ce dis-

positif étant caractérisé en ce que la lame mobile (9) des ciseaux est disposée du côté de ces ciseaux opposé à la foule (F) et comporte prés de son tranchant une mâchoire (9a) qui s'applique,pendant le sectionnement, contre une plaquette de serrage (18a) cédant élastiquement, cette lame mobile (9) et cette plaquette (18a) pivotant,

vers le chemin suivi par la lance (G), au cours d'un mou-

vement commun de pivotement supplémentaire en retenant en la pinçant entre elles l'extrémité de la partie du fil de trame

(S) reliée à la bobine d'alimentation.

2. Dispositif selon la revendication 1, carac-

térisé en ce que la plaquette (18a) de serrage est montée sur un bras (18) qui peut pivoter coaxialement à la lame mobile (9) des ciseaux, contre l'action d'un ressort de

rappel (17).

3. Dispositif selon l'une des revendications

1 et 2, caractérisé en ce que la position de repos de la plaquette (18a) de serrage par rapport à la lame fixe

(8) des ciseaux est réglable.

4. Dispositif selon l'une quelconque des reven-

dications précédentes, caractérisé en ce que la course de la lame mobile (9) des ciseaux est déterminée de façon que la mâchoire (9a) de cette lame (9) et la plaquette (18a} de serrage atteignent leur position de fermeture avant que ladite lame mobile (9) et la lame fixe (8)

n'arrivent à leur position de coupe.

5. Dispositif selon l'une quelconque des reven-

dications précédentes, caractérisé en ce que la lame mobile (9) des ciseaux a la conformation d'un levier coudé et est articulée sur la lame fixe (8) coaxialement au bras (18) qui porte la plaquette (18a) de serrage, un bras de ce levier coudé comportant une encoche (9b) de guidage destinée à loger un doigt (13) d'un levier (10) d'accouplement entraîné par le culbuteur (2, 7) des ciseaux, ce levier (10) étant articulé en un point (11)

fixe du métier.

6. Dispositif selon la revendication 5, caracté-

risé en ce que le levier (10) comporte deux bras, dont l'un est en liaison d'entraînement par un toc (12) avec le culbuteur (2, 7) des ciseaux et dont l'autre porte

le doigt (13) de commande.

7. Dispositif selon l'une quelconque des reven-

dications précédentes, caractérisé en ce que la force de fermeture de la plaquette (18a) de serrage diminue

au cours du pivotement supplémentaire.

8. Dispositif selon la revendication 7, caracté-

risé en ce que le ressort (17) de rappel de la plaquette (18a) de serrage est relié, d'une part au bras (18) qui porte cette plaquette (18a) et d'autre part au levier (10) d'accouplement, de façon que, pendant le mouvement supplémentaire de pivotement de la lame mobile (9), ces

emplacements de liaison (17a, 17b) subissent un déplace-

ment relatif diminuant la force de fermeture de ladite

plaquette.

9. Dispositif selon la revendication 8, caracté-

risé en ce que la position de l'un (17b) des emplacements

de liaison du ressort est réglable (19).

10. Dispositif selon l'une quelconque des reven-

dications précédentes, caractérisé en ce que la position du pivot (11) du levier (10) d'accouplement est réglable (14, 14a) dans un plan perpendiculaire au sens (R) de

la trame.