PROCEDE ET DISPOSITIF POUR EFFECTUER LA JONCTION ENTRE UN FIL EN COURS DE TRICOTAGE ET UN FIL SELECTIONNE A TRICOTER
La présente invention se rapporte tout d'abord à un procédé pour effectuer la jonction entre un fil en cours de tricotage et un fil sélectionné à tricoter selon lequel, on forme une boucle fermée sur une portion du fil sélectionné en le tenant par une de ses extrémités, on introduit une boucle ouverte du fil en cours de tricotage à travers ladite boucle fermée, on saisit une portion du fil sélection- né située entre ladite extrémité tenue et ladite boucle fermée, on fait passer ladite portion saisie à travers ladite boucle ouverte pour serrer cette boucle fermée sur la boucle ouverte, on lâche ladite extrémité tenue dudit fil sélectionné et on coupe le fil en cours de tricotage en amont du noeud ainsi formé
Cette invention se rapporte également à un dispositif pour effectuer la jonction entre un fil en cours de tricotage et un fil sélectionné à tricoter comprenant, un poste de sélection de fils présentant des moyens pour couper et pincer les extrémités des fils à sélectionner et des moyens pour mettre sélectivement ces fils en position de sélection, un organe rotatif pour former une boucle fermée avec le fil sélectionné, des moyens pour former une boucle ouverte le long du fil en cours de tricotage et pour l'introduire dans la boucle fermée, des moyens pour passer à travers la boucle ouverte et saisir le fil sélectionné à proximité de l'extrémité pincée de ce fil et pour faire passer cette extrémité à travers la boucle ouverte, et serrer la boucle fermée sur la boucle ouverte, des moyens pour arrêter temporairement le fil en cours de tricotage pendant le serrage de la boucle, une réserve de fil pour alimenter la machine à tricoter pendant cet arrêt temporaire du fil et des moyens pour couper le fil en cours de tricotage en amont de la jonction ainsi formée
On a déjà proposé, dans le US 4,691 ,535, un procédé pour effectuer la jonction entre un fil en cours de tricotage et un fil sélectionné à tricoter permettant de réaliser cette jonction sans arrêter la machine en travaillant sur des fils dont la vitesse d'alimentation est de plusieurs mètres à la seconde, ainsi qu'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé Le processus de jonction
se déroule à grande vitesse (moins de 1 seconde) sur un fil en cours de tricotage défilant à grande vitesse également. Ceci implique un très haut degré de fiabilité du dispositif et un synchronisme parfait des différentes fonctions. Or, il se trouve que la complexité du dispositif proposé d'une part, et les moyens de commande utilisés, d'autre part, ne permettent pas de garantir une fiabilité satisfaisante malgré le coût élevé de ce dispositif.
Outre la complexité de ce dispositif et le prix de revient élevé, le plus grave inconvénient de ce dispositif réside dans le fait que pour saisir l'extrémité du fil sélectionné entre la boucle fermée et son extrémité tenue, on utilise un crochet et on tire le fil à l'aide de ce crochet pour serrer la boucle fermée sur le fil en cours de tricotage. Ce mode de préhension du fil entraîne plusieurs inconvénients graves pour la qualité de la jonction effectuée entre les deux fils.
Tout d'abord, la portion de fil sélectionné ainsi tirée à travers la boucle ouverte du fil en cours de tricotage est elle-même une boucle ouverte. De ce fait, la force de serrage sur la boucle fermée est divisée par deux et l'extrémité de ce fil sélectionné doit être tenue aussi longtemps que la boucle fermée n'est pas serrée. En effet, si cette extrémité tenue était lâchée avant le serrage, le crochet glisserait le long du fil et ne serrerait plus le noeud. La traction exercée par le crochet sur la portion de fil sélectionné ne permet le serrage de la boucle fermée que si l'extrémité reste tenue. Par contre, dès que la boucle fermée est serrée, le fil sélectionné est solidarisé du fil en cours de tricotage qui, rappelons-le, défile à grande vitesse (plusieurs mètres à la seconde) vers le métier à tricoter. Par conséquent, il est impératif que l'extrémité du fil sélectionné qui devait être tenue pour permettre de serrer la boucle fermée sur le fil en cours de tricotage, soit libérée sous peine de casser le fil. Dans la pratique, ces deux exigences contradictoires se traduisent par une libération légèrement prématurée du fil sélectionné et donc un serrage imparfait de la boucle fermée, donc une jonction imparfaite entre les deux fils.
Une fois le noeud ainsi serré à l'aide du crochet, il faut libérer ce crochet de la boucle ouverte formée lors du serrage en coupant cette boucle ouverte.
Il résulte de cette opération qu'un segment de fil libre est formé, par la portion du fil sélectionné s'étendant entre l'extrémité de ce fil, qui était tenue pendant la formation de la boucle fermée et l'endroit où la boucle ouverte de serrage a été coupée pour dégager le crochet utilisé pour effectuer le serrage de la boucle fermée. Ce segment de fil se trouve donc pris dans le noeud, mais peut sortir de ce noeud d'autant plus facilement que, comme on l'a vu, celui-ci
ne peut pas être très serré pour les raisons expliquées précédemment. De ce fait, en perdant ce segment de fil libre, le noeud se trouve encore plus relâché et la jonction entre les fils encore plus affaiblie.
Pour aggraver et rendre les choses encore plus complexes, il faut encore signaler que la boucle fermée du fil sélectionné est formée sur un organe présentant la forme d'un crochet droit tournant, de sorte que pour serrer la boucle fermée, il y a évidemment lieu de la dégager de ce crochet. Ce crochet est orienté dans la direction d'avance du fil en cours de tricotage, de sorte que pour dégager cette boucle fermée, il est nécessaire de la tirer dans le même sens que celui d'avance du fil en cours de tricotage. Or, comme on serre cette boucle ouverte sur le fil en cours de tricotage pour former le noeud de jonction entre les deux fils, il en résulte que pour serrer ce noeud, on tire dans le sens d'avance du fil en cours de tricotage. De ce fait, la force exercée sur le fil sélectionné pour serrer le noeud se trouve réduite du fait que le fil sur lequel le noeud est serré avance lui-même, en même temps, dans la même direction.
On peut donc constater que la solution proposée par le document en question présente un vice majeur tenant à son concept lui-même et qu'il y a donc lieu de changer ce concept si l'on veut espérer remédier aux inconvénients signalés. Le but de la présente invention est de remédier au moins en partie aux inconvénients susmentionnés.
A cet effet, cette invention a tout d'abord pour objet un procédé tel que défini précédemment, selon lequel, pour saisir ladite portion du fil sélectionné, on tient cette portion en un endroit déterminé et on libère ladite extrémité tenue du fil sélectionné avant de faire passer ladite portion ainsi tenue à travers ladite boucle ouverte.
De préférence, on forme ladite boucle fermée du fil sélectionné dans un plan adjacent au fil en cours de tricotage, ne coupant pas la trajectoire de ce fil. De préférence également, on tire ladite portion tenue en un endroit déter- miné du fil sélectionné, dans une direction qui ne présente pratiquement pas de composante de déplacement dans le sens d'avance du fil en cours de tricotage.
Le premier avantage du procédé selon la présente invention réside dans le fait que pour serrer la boucle fermée on tient le fil en un endroit déterminé donc sans glissement et on lâche l'extrémité tenue de ce fil avant de serrer, de sorte que le serrage du noeud n'est plus tributaire du moment où on lâche l'extrémité du fil puisque celle-ci n'a plus besoin d'être tenue pour obtenir le serrage et
qu'elle est de ce fait libérée avant de serrer la boucle fermée, les moyens de serrage de la boucle fermée tenant le fil en un endroit déterminé, donc sans glissement, permettant à eux seuls de serrer cette boucle. De plus, toute la force exercée sur le fil sert au serrage du noeud et n'est pas divisée par deux comme dans la solution susmentionnée.
Un autre avantage vient du fait que la boucle fermée est formée dans un plan parallèle au fil en cours de tricotage, de sorte que pour dégager cette boucle, il faut tirer transversalement au sens de défilement du fil en cours de tricotage. Par conséquent, le dégagement de la boucle fermée et son serrage étant consécutifs, le mouvement transversal exercé sur le fil sélectionné pour effectuer cette double opération ne comporte donc pratiquement pas de composante de déplacement dans le sens d'avance du fil en cours de tricotage. Le serrage du noeud n'est donc pas affecté par le déplacement du fil en cours de tricotage. Cette invention a également pour objet un dispositif pour effectuer la jonction entre un fil en cours de tricotage et un fil sélectionné à tricoter du type susmentionné, comportant un bras coudé s'étendant dans un plan sensiblement parallèle au plan contenant le fil en cours de tricotage et les portions d'extrémités des fils non sélectionnés, ce bras présentant deux éléments d'accrochage faisant saillie d'un même côté dudit plan et écartés angulairement l'un de l'autre, la trajectoire de ces éléments d'accrochage coupant lesdites portions d'extrémité des fils une fois amenées en position de sélection, ce bras présentant un troisième élément d'accrochage faisant saillie de l'autre côté dudit plan, distant angulairement des deux autres éléments d'accrochage et coupant la trajectoire du fil en cours de tricotage pour l'écarter latéralement de sa trajectoire et en ce que ce dispositif comprend en outre une rampe suivie d'un élément de retenue situés sur le passage du fil en cours de tricotage lorsqu'il est écarté latéralement pour faire monter le fil le long de cette rampe et le retenir dans sa nouvelle trajectoire qui passe vis-à-vis des moyens pour former ladite boucle ouverte et l'introduire dans la boucle fermée, des moyens d'entraînement et de positionnement dudit organe rotatif dans trois positions angulaires successives, l'une pour prendre le fil sélectionné, une autre pour former la boucle fermée et une troisième pour positionner cette boucle fermée vis-à-vis des moyens pour former ladite boucle ouverte et un élément d'accrochage d'une portion de la bou- de fermée situé à proximité de l'axe de rotation dudit organe rotatif pour retenir
une extrémité de la boucle fermée lors du passage de l'organe rotatif de la deuxième à la troisième desdites positions
Les avantages de ce dispositif résident essentiellement dans la simplicité du mécanisme résultant du fait que les deux organes mobiles principaux permettent de réaliser plusieurs fonctions au cours d'un cycle de jonction, commandées par le simple mouvement de ces organes Cette simplicité du mécanisme engendre une excellente fiabilité du fonctionnement, liée également au mode de commande et de synchronisation du dispositif, ainsi qu'une importante réduction du nombre de pièces, qui se traduit évidemment par une réduction correspondante du coût de production
D'autres avantages apparaîtront dans la description qui va suivre faite à l'aide du dessin annexé qui illustre, schématiquement, et à titre d'exemple, un mode de mise en oeuvre du procédé ainsi qu'une forme d'exécution du dispositif objets de la présente invention La figure 1 est une vue en perspective de cette forme d'exécution
La figure 2 est une vue en élévation en coupe du mécanisme de sélection La figure 3 est une vue partielle d'un détail du mécanisme illustré par la figure 2.
La figure 4 est une vue en élévation selon la ligne IV-IV de la figure 3 La figure 5 est une autre vue partielle d'un détail du mécanisme de la figure 2.
La figure 6 est une autre vue partielle d'un détail du mécanisme de la figure 2.
La figure 7 est une autre vue partielle d'un détail du mécanisme de la figure 2
La figure 8 est une autre vue partielle d'un détail du mécanisme de la figure 2.
La figure 9 est une dernière vue partielle d'un détail du mécanisme de la figure 2. Les figures 10-16 sont des vues en perspective partielles de la figure 1 montrant les différentes étapes du processus de jonction des deux fils La figure 17 est un schéma de fonction du processus de jonction Le dispositif pour effectuer la jonction entre un fil en cours de tricotage et un fil sélectionné à tricoter illustré en perspective par la figure 1 comporte un bâti 1 en forme de boîtier parallelépipedique, qui renferme le mécanisme d'entraînement des organes de jonction de fils montés sur la face supérieure de ce
bâti 1. La machine à tricoter à laquelle le dispositif objet de l'invention est destinée à être associée n'a pas été représentée dans la mesure où elle ne fait pas partie de l'invention.
Le mécanisme d'entraînement comporte un moteur 2 (figure 2) dont l'arbre de sortie porte un pignon conique 3 engrenant avec un pignon conique 4 fixé à un arbre 5, relié à un arbre à cames 7 par une courroie 8. L'arbre à cames 7 porte six cames 9, 10, 11 , 12, 13, 40 (figures 3, 5-9) qui commandent les six organes utilisés pour la jonction des fils montés sur la face supérieure du bâti 1. Ce bâti 1 porte encore un arbre 14 s'étendant entre deux faces opposées de ce bâti 1 servant d'axe de rotation aux différents leviers de commande des organes de jonction.
Comme illustré par la figure 1 , les organes de jonction comportent, dans cet exemple, quatre sélecteurs 18a, 18b, 18c et 18d pour quatre fils f-j , f2, fβ, f4 à sélectionner, parmi lesquels l'un, f-j , est le fil en cours de tricotage. Ces sélecteurs 18a-18d sont formés par des tubes de guidage du fil solidaires de coulisseaux 20a-20d susceptibles d'occuper deux positions verticales de sélection, comme le coulisseau 20b (figure 1 ), ou de non sélection, comme les trois autres coulisseaux. La commande de ces coulisseaux sera expliquée par la suite. A une certaine distance de la sortie des sélecteurs 18a-18d, les fils f-|-f passent chacun dans un dispositif de coupe et de retenue du fil coupé que l'on appellera les couteaux-pinces 21a-21 . Chacun de ces couteaux-pinces est susceptible d'occuper deux positions verticales dont la commande sera expliquée par la suite. A la suite des couteaux-pinces 21a-21d, on trouve un organe de formation d'une boucle fermée du fil sélectionné, constitué par un bras coudé 22 dont une partie forme un arc de cercle centré sur un axe 23 autour duquel ce bras coudé est monté pivotant. Une cheville centrale d'accrochage 24 (figure 7) est montée sur cet axe 23. Elle fait saillie au-dessus du plan du bras coudé 22 et son extrémité est coupée selon un plan incliné 24a comme on le voit plus particulièrement sur les figures 10 et 11 et dont la partie la plus haute se situe au- dessus du plan que forme la boucle fermée du fil sélectionné.
Ce bras coudé 22 (figure 11) comporte un secteur surélevé 22a faisant saillie de sa face supérieure et une partie plus épaisse 22e entre le coude et l'axe de pivotement du bras coudé 22 (figure 13), cette surépaisseur s'étendant le long du bord inférieur du bras coudé, du côté opposé au secteur 22a, formant
donc un décrochement le long de ce bord inférieur. Le secteur surélevé 22a est délimité à chaque extrémité par une face 22c respectivement 22d (figure 11 ) formant un angle aigu avec la face supérieure du bras coudé 22 de manière à permettre l'accrochage du fil. Les organes de jonction comportent encore trois chevilles de positionnement du fil en cours de tricotage 25, 26, 27 (figure 10), une rampe 28 permettant d'amener ce fil sous la cheville horizontale de positionnement 27, deux chevilles 29 (figure 12) disposées vis-à-vis de la trajectoire du fil en cours de tricotage positionné à l'aide des organes de positionnement 25-27 et susceptibles d'être déplacées axialement entre deux positions par des moyens d'actionnement que l'on décrira par la suite.
Enfin, le dernier organe du dispositif de jonction est une pince de préhension 30 (figure 1 ) d'une extrémité de la boucle fermée du fil, destinée à serrer cette boucle sur la boucle ouverte du fil en cours de tricotage. Cette pince est montée pivotante autour d'un axe 31 solidaire d'un support fixe 32, monté sur un tube 33 reliant le support 32 au bâti 1 et permettant de mettre la pince 30 en communication avec le mécanisme d'actionnement qui se trouve à l'intérieur du bâti 1. Cette pince 30 comporte un bras coudé 34 solidaire de l'axe de pivotement 31 et dont une partie, 34a, est constituée par un élément tubulaire dans lequel un crochet 35 est monté coulissant. Le crochet 35 est relié à une bascule 36 articulée au bras coudé 34 autour d'un axe 37. Cette bascule est encore reliée à un verrou 38 par un ressort de traction 39. Le verrou 38, articulé autour d'un axe 41 , sert à maintenir la bascule 36 dans la position illustrée sur la figure 1 correspondant à l'ouverture de la pince de préhension 30, position dans laquelle le crochet 35 est hors de l'élément tubulaire 34a. Deux butées 42, 43 sont fixées sur le support fixe 32 et sont destinées à agir sur la bascule 36, respectivement sur le verrou 38, pour réarmer le verrouillage, respectivement provoquer le déverrouillage.
Le mécanisme d'actionnement des différents organes du dispositif de jonction est illustré par les figures 2 à 9. Afin de rendre la description plus claire, la figure 2 montre l'ensemble de ce mécanisme et les figures 3 à 9 les différentes parties du mécanisme relatives à l'actionnement de chacun de ces organes.
Un levier 45 (figures 2 à 5), est articulé autour de l'axe 14. Il comporte un galet 47 qui est appliqué contre la came 9 par un ressort de traction 48. Le levier 45 est relié, par un élément de transmission 49, à un coulisseau de sélection 50
portant quatre bascules de sélection 51 (figures 2 et 5) commandées par quatre électro-aimants 52 répartis en deux rangées de deux électro-aimants chacune (figure 4). Chaque bascule de sélection 51 se trouve vis-à-vis d'un des coulisseaux 20a-20d des sélecteurs 18a-18d (figure 5) et est pressée en direction de ces coulisseaux par des ressorts 53. Les coulisseaux 20a-20d sont chacun munis d'une ouverture allongée 54 dans laquelle deux chevilles de guidage 55 (figures 2 et 5) sont engagées pour permettre le déplacement des coulisseaux 20a-20d. Un épaulement 56 est ménagé dans chaque coulisseau permettant de faire monter celui-ci pour autant que la bascule correspondante 51 se trouve basculée vers le coulisseau, suite à la sélection de l'électro-aimant respectif.
Le mécanisme d'actionnement des couteaux-pinces 21a-21d (figure 5) comporte la came 10, un levier 58 articulé autour de l'axe 14, un galet palpeur 59 appliqué contre la came 10 par un ressort de rappel 57. Ce levier 58 est relié par une tige de liaison 46 à un organe d'entraînement 60 monté coulissant dans le bâti 1.
Les quatre couteaux-pinces 21 a-21d sont montés coulissants dans une direction parallèle à l'organe d'entraînement 60 et aux coulisseaux 20a-20d des sélecteurs 18a,18d. Chaque couteau-pince 21a-d porte une bascule 62 articulée autour d'un axe 63. Chaque bascule 62 est appliquée par un ressort-lame 64 contre un des coulisseaux 20a-20d des sélecteurs 18a-18d. Chaque coulisseau 20a-20d présente un épaulement 65, de sorte que chaque bascule 62 occupe soit une position basculée vers la gauche, soit une position parallèle aux couteaux-pinces 21 , selon que le coulisseau 20a-d contre lequel la bascule 62 est appliquée par le ressort 64 est en position de sélection ou non. Dans la position basculée vers la gauche, le bas de la bascule 62 coupe la trajectoire d'un talon 60a situé à la base de l'organe d'entraînement 60, de sorte qu'elle est en prise avec cet organe et monte avec lui, entraînant ainsi le couteau-pince correspondant 21 a-21d.
La bascule 62 présente encore un ergot 62a, faisant saillie à son angle supérieur, tandis que l'organe d'entraînement 60 présente, symétriquement au talon 60a, un talon 60b à son extrémité supérieure. Ce talon 60b est monté pivotant autour d'un axe 66 et est maintenu dans la position illustrée, où sa partie arrière 60c est en butée contre le corps de l'organe d'entraînement 60, par un ressort (non représenté), de sorte qu'il peut basculer dans le sens contraire à celui des aiguilles d'une montre, lorsqu'en montant, le talon 60b rencontre l'ergot 62a, mais ne peut pas basculer lors de la descente.
Le mécanisme d'actionnement comporte encore un levier 68 (figure 6), articulé autour de l'arbre 14, dont un galet palpeur 69 est appliqué contre la came 11 par un ressort de traction 70. Une barre de transmission articulée 71 relie le levier 68 à un support 72 des chevilles 29 montées coulissantes dans le bâti 1 , et susceptibles d'occuper alternativement les deux positions illustrées en traits pleins, respectivement discontinus (figure 6).
Une autre partie du mécanisme d'actionnement destinée à agir sur le bras coudé 22 de formation d'une boucle fermée (figure 7) comporte la came 12 contre laquelle un galet 73 d'un levier 74 est appliqué à l'aide d'un ressort de traction 75. Ce levier 74 est relié à un bras 76 solidaire d'un pignon conique 77 par une barre de transmission 78 articulée à ses deux extrémités au levier 74, respectivement au bras 76. Le pignon conique 77 engrène avec un second pignon conique 79, solidaire de l'arbre 23 auquel est fixé le bras coudé 22.
La partie du mécanisme d'actionnement illustrée par la figure 8 comporte un levier 80, articulé sur l'arbre 14, et dont un galet palpeur 81 est pressé contre la came 13 par un ressort de traction 82. Un bras 83 solidaire d'un pignon conique 84 est relié au levier 80 par une barre de transmission 85 articulée au levier 80, par une extrémité et au bras 83, par l'autre extrémité. Le pignon conique 84 est en prise avec un second pignon conique 86, solidaire d'un arbre 87 monté pivotant dans le tube 33. Un second pignon conique 88, relié cinémati- quement à l'arbre 87 par deux renvois 93 et 94, engrène avec un pignon conique 89 solidaire de l'axe 31 lequel porte la pince de préhension 30 d'une extrémité de la boucle fermée du fil. La figure 8 illustre la pince 30 dans trois positions, deux positions extrêmes en traits mixtes et la position de repos en trait continu.
En amont du dispositif de jonction que l'on vient de décrire, chacun des fils f-j-f4 passe dans des organes de freinage 90a-90d à commande électromagnétique, de type connu. Quant au fil en cours de tricotage, il passe dans un frein
95 actionné par un mécanisme commandé par la came 40 solidaire de l'arbre à cames 7 de la figure 2. Ce mécanisme comporte une bascule 96, montée oscillante autour de l'axe 14. Cette bascule est reliée à la partie mobile du frein 95 par une biellette 97. Un ressort 98 applique un galet 99 solidaire de la bascule
96 contre la came 40. En aval de ce frein, entre celui-ci et la machine à tricoter, un système connu à réserve de fil 91 , forme une réserve du fil en cours de tricotage (figure 1 ).
Nous allons maintenant expliquer le procédé objet de la présente invention et qui est mis en oeuvre par le dispositif qui vient d'être décrit, en s'aidant de la figure 17 indiquant la chronologie des différentes phases de ce procédé ainsi que des figures 10 à 16 qui montrent les phases successives du processus de jonction.
A l'instant t-| , le moteur 2 se met en marche et à l'instant t2 on détecte la position basse des sélecteurs 18a-18d qui constitue un repère indiquant la fin d'un cycle de jonction.
A l'instant t.3, un des électro-aimants 52 est désactivé, de sorte que la bascule 51 qu'il retenait est poussée vers la droite par le ressort 53 (figure 5). Les leviers 44, 45 (figures 2-5) sous l'action de la came 9 et du ressort 48, font monter le coulisseau de sélection 50, de sorte que la bascule 51 poussée vers la droite rencontre l'épaulement 56 du coulisseau 20b dans cet exemple, et l'entraîne avec lui. La figure 10 illustre cette première phase avec le fil f2 sélectionné par le sélecteur 18b solidaire du coulisseau 20b. Cette même figure montre le fil f-| en cours de tricotage, avec le couteau-pince 21a en position haute permettant à ce fil de passer librement à travers le dispositif de jonction, en direction de la machine à tricoter (non représentée). Cette direction est illustrée par la flèche située le long du fil fi. L'instant t4 correspond à la mise en marche du déplacement angulaire du bras coudé 22, par l'intermédiaire de la came 12 du levier 74, de la transmission 78 et des pignons coniques 77, 79 (figure 7). Comme on le voit sur cette figure, la came 12 présente un secteur cylindrique correspondant à une position fixe du bras coudé illustré par les figures 10 et 14 à 16. Deux autres secteurs de cette came 12 (figure 7) se situent à deux diamètres, supérieur respectivement inférieur à celui du secteur cylindrique. De ce fait, la came tournant dans le sens de la flèche F, le bras coudé 22 est déplacé tout d'abord dans le sens des aiguilles de la montre puis en direction inverse pour terminer en revenant à nouveau dans le sens des aiguilles de la montre. La phase du déplacement angulaire du bras coudé 22 est illustrée par les figures 11 à 13. La figure 11 montre le déplacement du bras 22 dans le sens de la flèche F-j à partir de la position illustrée par la figure 10. Comme on le voit, le bras coudé passe sous le fil f2 sélectionné par le sélecteur 18b. Au cours du même déplacement du bras coudé 22 illustré par le figure 11 , le décrochement 22b (figures 10, 13) rencontre le fil f-j en cours de tricotage et dévie sa trajec-
toire rectiligne en le faisant passer sur la rampe 28 puis, au-delà de l'extrémité de la cheville horizontale 27.
Ensuite, en continuant sa rotation dans le sens de la flèche F-j (figure 7), la came 12 inverse le sens de rotation du bras coudé 22, celui-ci tournant alors dans le sens de la flèche F2 de la position illustrée par la figure 11 à celle illustrée par la figure 12. Après le passage de la partie 22a du bras coudé 22, le sélecteur 18b du fil sélectionné f2, descend légèrement lorsque la came 9 (figure 3) passe de la partie 9a, correspondant au niveau de sélection le plus élevé, à la partie cylindrique 9b de diamètre légèrement supérieur, ce qui provoque donc une descente correspondante du coulisseau de sélection 50 et du coulisseau sélectionné 20b, permettant à la face 22c du bras coudé 22 (figures 11 ,12) d'accrocher le fil f2 et de l'amener dans la position illustrée par la figure 12.
Dans cette position, le fil f2 forme une boucle triangulaire qui passe du côté gauche au côté droit de la cheville centrale d'accrochage 24 grâce au plan incliné 24a formé à son extrémité, ce plan permettant le passage du fil de gauche à droite de la cheville 24 (sur la figure 12), mais l'empêchant ensuite de faire le déplacement en sens inverse. Cette cheville 24 constitue donc une sorte d'en- cliquetage ne permettant le passage du fil sélectionné que dans un sens. Ensuite, pour finir son déplacement angulaire, le bras coudé 22 revient à sa position initiale, comme illustré par la figure 13, en entraînant la boucle triangulaire du fil dont le sommet du triangle reste croche par la cheville 24. Comme on le voit des explications relative à la formation de la boucle fermée sur le fil sélectionné f2l le plan formé par cette boucle triangulaire est adjacent au fil fi en cours de tricotage, mais n'est pas coupé par sa trajectoire. La fin du déplacement angulaire du bras coudé correspond à l'instant t5 du schéma de fonctions (figure 17).
A l'instant tg, les chevilles 29 sont amenées dans leur position illustrée par la figure 13, par l'action de la came 11 (figure 6), du levier 68, de la barre de transmission 71 et du support 72. Le fil en cours de tricotage f-| est ainsi mis sous forme d'une boucle ouverte introduite dans la boucle fermée du fil sélectionné f2- La base de cette boucle ouverte est retenue par les chevilles 26 et 27 (cette dernière étant cachée sur la figure 13, mais étant visible sur la figure 12), formant ainsi une boucle en forme de U renversé. A l'instant tγ, la came 13 (figure 8), par l'intermédiaire du levier 80, de la transmission 85 et des pignons coniques 84,86, amène la pince de préhension
30 en position de prise d'une portion adjacente à l'extrémité de la boucle fermée du fil sélectionné, située entre la cheville centrale d'accrochage 24 et le couteau-pince 21b (figure 14). Grâce à la forme du crochet 35 (voir figure 11 ) dont la face externe est inclinée, lorsque ce crochet rencontre l'extrémité susmen- tionnée du fil f2 qui est tendue, cette face externe guide le fil à l'intérieur du crochet 35.
A l'instant tg, le couteau-pince 21b (figure 15) est soulevé par la came 10, le levier 58 et l'organe d'entraînement 60, libérant ainsi l'extrémité du fil f2 saisi par la pince de préhension 30. Juste avant cette ouverture, au moment où la pince 30 termine son déplacement angulaire dans le sens de la flèche F3 (figure 14), le verrou 38 a rencontré la butée 43 dégageant ainsi ce verrou 38 et permettant à la bascule 36 de pivoter dans le sens des aiguilles de la montre sous l'action du ressort 39, tirant le crochet 35 dans l'élément tubulaire 34a, provoquant le pincement du fil f2- La came 13 (figure 8) inverse alors le déplace- ment angulaire de la pince 30, laquelle retire l'extrémité saisie du fil f2 à travers la boucle ouverte en cours de tricotage. Comme on peut le constater, le mouvement de retrait de la pince 30 s'effectue dans un plan sensiblement transversal à la trajectoire du fil en cours de tricotage fi. En même temps, il provoque l'enlèvement de la boucle fermée du fil sélectionné f2 du secteur 22a du bras coudé 22, comme on le voit sur la figure 16.
Pendant ce retrait de l'extrémité du fil sélectionné, qui doit provoquer le serrage de la boucle fermée du fil f2 sur la boucle ouverte du fil f-j en cours de tricotage, à l'instant tg, plusieurs fonctions se produisent simultanément (voir sur le schéma de fonctions, figure 17). Ces fonctions sont les suivantes : le couteau-pince 21a du fil en cours de tricotage est abaissé et coupe le fil f-j (figure 16). Le frein 95 situé à la sortie du dispositif de jonction et celui 90b, associé au nouveau fil sélectionné f2, sont actionnés afin d'arrêter les fils f-j , f2 entre ces freins 95, 90b pendant le serrage de la boucle fermée sur la boucle ouverte. Pendant cet arrêt du fil, la machine à tricoter puise la longueur de fil nécessaire dans la réserve 91 (figure 1 ).
La fin de la période de freinage, à l'instant t-|n. coïncide avec l'abaissement des chevilles 29, ainsi qu'avec l'ouverture de la pince de préhension 30 provoquée par la rencontre de la bascule 36 avec la butée 42 (figure 16) qui bascule par rapport au bras coudé 34, et provoque le réarmage du verrou 38 sous l'action du ressort de traction 39. Ensuite, la pince de préhension 30 est
ramenée dans sa position initiale (figure 1 ), à l'instant t-n et le cycle se termine à l'instant t-| 2-
Le mécanisme décrit comporte des organes coulissants et deux organes rotatifs, un organe pour faire la boucle fermée et la positionner, ainsi que pour positionner le fil en cours de tricotage, et un organe pour saisir l'extrémité de la boucle fermée et la serrer. Tous ces organes sont commandés par des cames et des leviers et par des électro-aimants: aucune commande hydraulique ou pneumatique n'est nécessaire. Le programme de tricotage de la machine à tricoter ne doit donner que le départ du processus de jonction de deux fils en fonction du dessin désiré pour le tricot, toutes les autres fonctions du dispositif de jonction et leur synchronisation étant assurées par les cames. Au cours du processus de jonction, le fil sélectionné est constamment maintenu sous tension assurant, de ce fait, une bonne sécurité. En effet, lorsque la boucle fermée est formée (figure 12) et que le bras coudé 22 tourne en sens inverse pour positionner cette boucle au-dessus du fil en cours de tricotage (figure 13), la longueur de fil ne diminue pas étant donné que la base de la boucle est tenue au centre de rotation du bras coudé 22 par la cheville 24. Ensuite, la boucle est serrée par la pince (30). Cet élément est une caractéristique importante qui contribue à la fiabilité du dispositif de jonction.