EP0244308B1

EP0244308B1 - Machine de réception et d'empilage de flans découpés

Info

Publication number: EP0244308B1
Application number: EP87400941A
Authority: EP
Inventors: Michael Armelin
Original assignee: Machines Chambon SA
Current assignee: Machines Chambon SA
Priority date: 1986-04-29
Filing date: 1987-04-23
Publication date: 1990-07-04
Anticipated expiration: 2007-04-23
Also published as: FR2597847B1; US4810153A; DE3763530D1; EP0244308A1; JPS62264158A; FR2597847A1; ATE54289T1

Description

La présente invention concerne une machine de réception et d'empilage de flans de carton ou matière similaire, de forme et de format variables, découpés les uns à la suite des autres, dans une nappe continue, par un appareil de découpage situé en amont de la machine, alimentés en "écailles" sur un transporteur, en se chevauchant les uns les autres.
On connaît actuellement diverses machines de réception de flans de carton qui sont découpés à partir d'une nappe de carton continue, par un appareil de découpage rotatif ou à plat situé en amont. Ces flans de carton, sur lesquels ont été également marquées des lignes de pliages, sont destinés à constituer ultérierement des emballages pour des produits divers.
On connaît également un procédé d'empilage mis en oeuvre dans l'industrie des journaux et qui consiste à retourner sur elle-même, de 180°, une file continue de journaux successifs se chevauchant les uns les autres, pour les empiler à la partie supérieure de la machine de réception des journaux. Dans ce procédé les journaux s'engagent les uns à la suite des autres, à la base de la pile de journaux précédemment formée. De ce fait la pile se développe d'une manière continue à partir de sa base. Un tel procédé, appliqué à l'empilage de cahiers, c'est-à-dire de feuilles repliées sur elles-mêmes et superposées, est également décrit dans le brevet GB-A-2 034 285. Un tel procédé, s'il convient bien pour des journaux ou des feuilles de cahiers repliés sur eux-mêmes, de format rectangulaire régulier, ne peut être employé tel quel à l'empilage de flans de carton découpés en courtes séries de flans ayant des profils non réguliers et un format variable d'une série à l'autre.
La présente invention vise à adapter ce procédé d'empilage dans une machine permettant, suivant le nombre de flans d'un tirage particulier, c'est-à-dire suivant qu'il s'agit de réceptionner des flans successifs faisant partie d'une série d'un grand nombre ou d'un petit nombre de flans soit de former et d'évacuer automatiquement des piles d'un nombre prédéterminé de flans, pour faciliter la reprise ultérieure des piles de flans, en fonction de leur utilisation en aval, soit de laisser sortir les flans en continu, les uns à la suite des autres, pour permettre une reprise manuelle aisée des flans.
A cet effet cette machine de réception et d'empilage de flans de carton ou matière similaire, de forme et de format variables, découpés les uns à la suite des autres, dans une nappe continue, par un appareil de découpage situé en amont de la machine, alimentés en "écailles" sur un tapis transporteur sans fin, en se chevauchant les uns les autres de telle façon que la bord antérieur d'un flan quelconque se trouve placé au dessus d'un flan précédent tandis que son bord postérieur est en contact avec le tapis transporteur ladite machine comportant un dispositif de déviation des flans d'au moins 90°, des courroies sans fin parallèles mobiles s'étendant entre la sortie du dispositif de déviation des flans et une butée transversale d'empilage qui arrête les flans successifs qui s'engagent les uns après les autres sous la pile de flans déjà formée, le dispositif de déviation des flans comportant un tambour d'axe horizontal et transversal autour duquel passent les courroies sans fin mobiles s'étendant jusqu'à la butée d'empilage, le tapis transporteur étant tangent au tambour, sous celui-ci, et passant autour d'un rouleau d'entraînement motorisé et de rouleaux de renvoi d'axes horizontaux et transversaux, est caractérisée en ce que l'un au moins des rouleaux de renvoi est porté par un châssis monté pivotant autour de l'axe d'un rouleau de renvoi inférieur, voisin du tambour, de telle manière que le châssis pivotant puisse occuper deux positions à savoir une première position horizontale dans laquel il s'étend longitudinalement dans l'axe de la machine, si bien que le tapis transporteur s'étend horizontalement à l'extérieur de la machine, pour permettre une sortie continue, dans le sens horizontal, de la file de flans, et une seconde position verticale dans laquelle le tapis transporteur est maintenu appliqué contre au moins le quart inférieur de la surface périphérique du tambour situé du côté extérieur de la machine par rapport à un plan diamétral vertical du tambour, si bien que, lorsque le châssis pivotant se trouve dans cette seconde position verticale, chaque file de flans est entraînée entre le tapis transporteur et les courroies sans fin mobiles le long du quart inférieur et extérieur au moins de la surface périphérique du tambour pour être déviés d'au moins 90° et être ensuite dirigés, par les courroies mobiles sans fin, vers la butée d'empilage.
La machine suivant l'invention est pourvue d'un appreil de commande centrale qui synchronise le fonctionnement des divers organes d'actionnement, tels que des vérins, et qui permet de déclencher automatiquement le cycle de libération et d'évacuation latérale d'une pile lorsque cette pile a atteint le nombre de flans désiré. Du fait que les flans constituant chaque pile arrivent successivement par le dessous de cette pile, la hauteur des piles n'est pas limitée.
La machine suivant l'invention offre ainsi l'avantage qu'elle peut être utilisée très commodément de deux façons différentes, à savoir en fournissant, à sa sortie, une file continue de flans en "écailles", dans le sens horizontal et longitudinal, ou bien en fournissant, après déviation des flans, des piles de flans de hauteur variable ces piles étant évacuées latéralement, ce qui facilite leur utilisation ultérieure sur des machines d'emballage. Le premier cas, c'est-à-dire à sortie horizontale dans l'axe de la machine, est particulièrement intéressant lorsqu'il s'agit de séries courtes de flans; en effet on évite ainsi d'avoir à modifier les réglages de la machine. Par ailleurs on peut intervenir facilement sur le tambour, lorsque le châssis pivotant s'étend horizontalement, dans le cas d'un bourrage des flans.
La machine suivant l'invention se prête également bien à la formation de piles de flans croissant dans le sens horizontal (avec déviation de la file de flans de 90°) ou suivant une direction inclinée d'un angle quelconque supérieur à 90° par rapport à la direction horizontale d'alimentation des flans.
On décrira ci-après à titre d'exemples non limitatifs, diverses formes d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel:

Les figures 1A et 1B, raccordées entre elles le long de la ligne A-B, constituent une vue en coupe verticale et longitudinale d'une machine de réception et d'empilage de flans découpés suivant l'invention.
La figure 2 est une vue en plan partielle de la machine.
La figure 3 est une vue en coupe verticale et longitudinale d'une variante d'exécution du dispositif d'évacuation latérale des piles de flans prévu à la partie supérieure de la machine.
Les figures 4 et 5 sont des schémas de variantes d'exécution de la machine.

La machine suivant l'invention qui est représentée sur les figures 1A et 1B, comprend un tapis transporteur amont 1, du type sans fin, sur le brin supérieur duquel sont déplacés, de la droite vers la gauche, des lans 2 se chevauchant les uns les autres. Ces flans 2 qui peuvent être par exemple des flans de carton prédécoupés pour constituer ultérieurement des emballages et imprimés sur leurs faces supérieures, forment des "écailles" sur le brin supérieur du transporteur 1, autrement dit le bord antérieur 2a d'un flan 2 quelconque se trouve placé au-dessus d'un flan 2 précédent tandis que son bord postérieur 2b, qui est en contact avec le tapis transporteur, est situé sous le flan 2 suivant. Ces flans 2 sont obtenus par découpge, en amont, d'une nappe continue, au moyen d'un appareil de découpage de tout type connu. Ils constituent, sur le transporteur amont, une seule file longitudinale ou plusieurs files parallèles et distantes les unes des autres.
Les flans 2 en "écailles" sont amenés à un tapis transporteur horizontal sans fin intermédiaire 3. Le tapis transporteur amont 1 et le tapis transporteur intermédiaire 3 sont tous les deux entraînes, à la même vitesse linéaire V, par un moteur 4 accouplé, par l'intermédiaire d'un mécanisme de transmission 5, à des rouleaux 6 et 7 assurant respectivement l'entraînement du tapis transporteur amont 1 et du tapis transporteur intermédiaire 3.
Au-dessus des rouleaux d'entraînement 6 et 7 des tapis transporteurs 1 et 3 est disposé un dispositif de taquage transversal 8 de tout type connu, lequel comporte, par file de flans 2, une paire de platines verticales et longitudinales 9, aminées d'un mouvement transversal alternatif et venant en contact avec les bords longitudinaux des flancs 2, pour aligner chaque file de flaps 2.
Les flans 2 qui sont transportés en "écailles" de la droite vers la gauche sur le brin supérieur du tapis transporteur intermédiaire 3, arrivent ensuite à un dispositif 11 qui est prévu pour séparer la file continue de flans 2 en groupes de flans successifs correspondant chacun à un nombre de flans prédéterminé destinés à former ultérieurement une pile individuelle. Ce dispositif 11 est placé à la jonction du tapis transporteur intermédiaire 3 et d'un transporteur aval de retournement 12 qui comprend un tapis transporteur sans fin 13 passant sur un rouleau de renvoi amont 14 d'axe horizontal et transversal, lequel s'étend en regard et au même niveau qu'un autre rouleau de renvoi aval 15, d'axe horizontal et transversal, prévu pour le tapis transporteur intermédiaire 3.
Le dispositif 11 qui est prévu pour la séparation d'articles minces tels que des flans de carton, comprend un taquet inférieur 16, situé normalement, entre les deux rouleaux 14, 15, à fleur avec les brins supérieurs des deux tapis transporteurs 3 et 13 ou sous ces brins et qui peut être soulevé par un vérin 17. Au-dessus des rouleaux de renvoi 14 et 15 est articulé, autour d'un axe horizontal et transversal 18, un premier levier pivotant 19 qui porte, à sa partie inférieure, une platine horizontale 19a et qui est sollicité dans le sens des aiguilles d'une montre, c'est-à-dire vers le bas, par un ressort 22. Le dispositif 11 comporte également un second levier 20 qui est également articulé autour de l'axe 18, qui porte au moins un galet presseur ou cylindre 23, disposé au-dessus du tapis transporteur 13, et une butée 21 réglable en hauteur par rapport au cylindre 23, et qui peut être abaissé sous la commande d'un vérin 24. Le premier levier 19 est arrêté, dans son mouvement vers le bas, par une butée appropriée prévue sur le second levier 20.
Par conséquent, lorsqu'un dispositif de comptage approprié a détecté le passage, à l'aplomb du dispositif de séparation 11, du nombre voulu de flans 2 destinés à constituer ultérieurement une pile, un appareil de commande centrale provoque l'abaissement, par suite de l'alimentation du vérin 24, des deux leviers 19 et 20 et par conséquent de la butée 21 et du galet ou cylindre presseur 23. Simultanément le taquet inférieur 16 est soulevé par le vérin 17, ce taquet soulevant à son tour des flans 2 en provoquant leur arrêt contre la butée 21 abaissée et en laissant s'éloigner les autres flans situés en avant. La butée 21 arrête ainsi le premier flan du groupe de flans suivant, destinés à constituer la pile suivante, en formant ainsi un espace vide ou "trou" a dans la file de flans. Dans le même temps le vérin 24 a abaissé le ou les galets presseurs 23 au contact des derniers flans 2 du groupe précédent pour favoriser l'entraînement de ces derniers flans du groupe précédent par le tapis transporteur 13. Ce tapis transporteur 13 est alors déplacé, après un temps réglable, à une vitesse V1 supérieure à la vitesse V du tapis transporteur intermédiaire 3, afin d'éviter une accumulation de flans trop importante contre la butée 21, lors de la formation du trou.
L'arrêt de la file de flans par la butée 21 s'effectue ainsi par "cissaillement" ou rupture de la continuité dans le sens vertical, et non pas par pincement de cette file de flans.
Après l'écoulement d'une période de temps prédéterminée, l'appareil de commande centrale provoque l'abaissement du taquet 16 et la remontée de la butée 21 ainsi que du galet presseur 23, ce qui a pour effet de libérer les premiers flans du groupe suivant qui ont été retenus en amont de la butée 21, en s'empilant progressivement. Ces premiers flans sont maintenus vers le bas par la platine 19a au début de la remontée de la butée 21. Le groupe suivant de flans 2 continue alors son déplacement vers la gauche en passant du tapis transporteur intermédiaire 3 au tapis transporteur aval de déviation des flans 13 (de retournement de 180° dans cette forme d'exécution particulière), ce groupe étant alors séparé du groupe précédent par un espace vide ou "trou" a.
L'entraînement du tapis transporteur sans fin 13 est réalisé au moyen d'un moteur 25 qui est accouplé à un rouleau 26 d'entraînement du tapis transporteur 13, par l'intermédiaire d'un mécanisme de transmission 25a.
Le brin horizontal supérieur du tapis transporteur aval de retournement 13 passe autour de la moitié gauche de la périphérie d'un tambour de retournement 36, d'axe horizontal et transversal, situé au-dessus du tapis transporteur 13 et entraîné en rotation par le moteur 25, par l'intermédiaire d'un mécanisme de liaison approprié non représenté. Il passe ensuite sur un premier rouleau de renvoi supérieur 27 tangent à la partie supérieure du tambour 36, puis successivement sur un deuxième rouleau de renvoi supérieur 28, situé au même niveau que le précédent mais décalé vers la gauche, un troisième rouleau de renvoi 29 inférieur, situé sous le brin horizontal du tapis 13, puis sur le rouleau d'entraînement 26 et sur un rouleau de renvoi de tension inférieur 31, à position réglable pour ajuster la tension du tapis transporteur 13, pour revenir au rouleau de renvoi amont 14. Le rouleau de renvoi de tension inférieur 31 est porté par une paire de bras parallèles 32 articulés autour d'un axe horizontal et transversal, à leur partie supérieure, et qui sont actionnés par un vérin de tension horizontal et longitudinal 33 monté à la partie inférieure du bâti de la machine.
Les premier et deuxième rouleaux de renvoi supérieurs 27 et 28 pour le tapis transporteur 13 sont montés à rotation sur un châssis 34 qui est monté pivotant sur le bâti de la machine, autour d'un axe horizontal et transversal confondu avec celui du rouleau de renvoi inférieur 29. Le mouvement de pivotement du châssis 34 est commandé par un mécanisme 30, prévu d'un côté de la machine et qui peut être actionné manuellement ou par un moteur.
Le châssis 34 peut être amené dans une position horizontale, comme il est indiqué dans la partie gauche de la figure 1A, et dans ce cas les groupes de flans 2 sortent horizontalement, à l'extrémité gauche ou aval de la machine, en étant séparés ou non les uns des autres par des trous a formés antérieurement par le dispositif de séparation 11 et sans être retournés, autrement dit avec les faces imprimées des flans tournées vers le haut. Cette position horizontale du châssis 34 convient lorsqu'il s'agit de séries courtes de flans ou de flans ayant une forme irrégulière se prêtant mal à un empilage automatique.
Le châssis 34 peut être également amené dans une position verticale, ainsi qu'il est également représenté sur la figure 1A. Dans cette position verticale la partie aval du brin supérieur du tapis transporteur 13 vient se plaquer contre un ensemble de courroies sans fin parallèles 35, passant autour de la moitié gauche du tambour de retournement 36. Les courroies 35 peuvent être constituées par des courroies cylindriques s'engageant dans des gorges, à section droite semi-circulaire, du tambour 36. Le brin supérieur du tapis transporteur s'applique ainsi sur la moitié de la surface périphérique du tambour 36 située à gauche du plan diamétral vertical et sur laquelle sont enroulées les courroies sans fin 35. Par conséquent, lorsque le châssis 34 est en position verticale, les flans 2 qui sont déplacés de la droite vers la gauche sur le brin supérieur du tapis transporteur 13, sont pris en pincés entre les courroies 35 d'une part et le tapis transporteur 13 d'autre part et ils sont ainsi entraînés, tout en restant pincés et maintenus avec leurs espacements respectifs, de la génératrice la plus basse du tambour 36 à sa génératrice la plus haute.
Le vérin 33 de réglage de la tension du tapis transporteur 13 est prévu pour tenir compte de la variation de la longueur de la partie du tapis transporteur 13 s'étendant entre la génératrice inférieure du tambour 36 et le premier rouleau de renvoi supérieur 27, respectivement dans les deux positions horizontale et verticale du châssis pivotant 34. Le vérin 33 ajuste la position du rouleau de renvoi mobile 31 de telle façon que le tapis transporteur 13 ait toujours une tension correcte, quelle que soit la position du châssis pivotant 34.
Après leur retournement à 180° les flans 2 sont libérés à la partie supérieure du tambour 36, à l'endroit où celui-ci est tangent au premier rouleau de renvoi supérieur 27 du tapis transporteur 13. A partir de ce moment les flans 2 qui ont été ainsi retournés de 180°, sont déplacés de la gauche vers la droite par les courroies 35, en direction d'un dispositif d'empilage 37 prévu à la partie supérieure de la machine. Ces flans 2 se présentent alors avec une disposition en "écailles" inverse de leur disposition à la partie inférieure de la machine, c'est-à-dire que le bord antérieur 2a d'un flan 2 se trouve placé sous un flan précédent et le bord postérieur 2b de ce même flan 2 se trouve placé au-dessus du flan 2 suivant, comme il appraît sur le dessin. Les flans 2, ainsi retournés de 180°, sont déplacés par les brins supérieurs des courroies 35 jusqu'à une butée transversale d'empilage 38 faisant partie du dispositif d'empilage 37 et qui peut être escamotée verticalement sous les courroies 35, sous l'action d'un mécanisme commandé par un vérin 39.
Pour faciliter la formation des piles la machine peut comporter, en amont de la butée d'empilage 38, au moins un galet (ou platine) de pressage 49 monté sur un support 51 réglable longitudinalement, ce galet pouvant être pressé vers le bas par un vérin ou ressort 52. Ce galet 49 est destiné à exercer une pression sur les flans 2 se trouvant sur le brin supérieur des courroies 35, dans une position appropriée variant longitudinalement en fonction du format des flans 2, pour faciliter leur introduction à la base de la pile. Le support 51 est également aménagé pour constituer un guidage du côté amont de la pile au cours de sa formation.
Par conséquent les groupe de flans 2 qui sont amenés par les brins supérieurs des courroies 35, en se déplacant de la gauche vers la droite sur la figure 1B, viennent au contact de la butée transversale 38 par laquelle ils sont arrêtés et du fait de leur disposition en "écailles" sur les courroies 35, il s'engagent successivement les uns sous les autres en formant une pile de hauteur progressivement croissante. Lorsque une cellule photoélectrique 40, montée à la partie supérieure de la machine, au-dessus des courroies 35, par exemple à proximité du tambour de renvoi 36, détecte le passage d'un trou a entre deux groupes de flans 2 successifs, cette cellule envoie un signal à un appareil de commande centrale non représenté qui déclenche, avec une temporisation appropriée, le processus d'évacuation. Autrement dit tous les flans du groupe en cours d'empilage, jusqu'au dernier de ce groupe, sont autorisés à se déplacer de la gauche vers la droite jusqu'à la butée d'empilage 38, pour former la pile de flans arrêtés au contact de cette butée.
Lorsque le dernier flan 2 du groupe de flans considéré a été engagé sous la pile déjà formée, l'appareil de commande centrale provoque l'alimentation du vérin 39, pour abaisser la butée d'empilage escamotable 38. Cette butée 38 libère alors la pile de flans formée contre elle, cette pile étant entraînée, par les courroies 35, vers la droite sur la figure 1B, jusqu'à ce qu'elle vienne rencontrer une butée 42 d'arrêt des piles. A ce moment la vitesse des courroies 35 a été réduite à la valeur V du transporteur 3, afin de ne pas transporter les piles à une vitesse trop grande risquant de provoquer leur déformation.
Cette butée 42 est située juste après un dispositif d'évacuation latérale 43 comprenant un ensemble de rouleaux 44 s'étendant longitudinalement et qui sont portés par un support 45 mobile verticalement sous la commande d'un vérin 46. Ces rouleaux 44 du dispositif d'évacuation latérale 43 peuvent être entraînés en rotation sur eux-mêmes au moyen de bandes sans fin d'entraînement 47 qui sont en contact avec les parties inférieures des rouleaux 44 et qui sont mues par un moteur 48 par l'intermédiaire d'un mécanisme de transmission approprié. Au moment où la pile de flans arrive au contact de la butée d'évacuation des piles 42, l'appareil de commande centrale provoque le soulèvement du support 45 et de l'ensemble des rouleaux d'évacuation 44, puis l'écartement de la butée d'évacuation 42 au moyen d'un vérin 42a, puis l'alimentation électrique du moteur 48 pour faire tourner ces rouleaux 44. Du fait que les rouleaux 44 sont soulevés au-dessus des courroies 35, ils viennent en contact avec la face inférieure du dernier flan de la pile formée, ils soulèvent quelque peu cette pile et par leur rotation ils provoquent l'évacuation de la pile dans le sens transversal d'un côté ou de l'autre de la machine. La pile de flans peut être alors reprise par une chaîne de manutention quelconque.
Dans la variante d'exécution de l'invention représentée sur la figure 3 la machine ne comporte plus le dispositif il destiné à former des "trous" de séparation entre les groupes de flans successifs formant ultérieurement des piles individuelles. Autrement dit les flans 2 arrivent sur les brins supérieurs des courroies 35 en formant un flot continu, le tapis 13 se déplaçant alors toujours à la même vitesse. De ce fait ces flans forment, au contact de la butée d'empilage 38, une pile croissant sans interruption.
Pour séparer cette pile, croissant d'une manière continue, en paquets de flans comprenant chacun un nombre de flans prédéterminé, il est prévu, en arrière de la butée 38, au moins une lame horizontale 53, pouvant être déplacée horizontalement et longitudinalement, au-dessus de la butée 38, par un vérin longitudinal 54. Cette lame 53, à bout arrondi, est destinée à être introduite horizontalement et longitudinalement dans la pile en cours de formation, pour la séparer en deux parties à savoir une partie inférieure P1 et une partie supérieure P2. Pour faciliter l'introduction de la lame 53 on prévoit un pousseur 55, actionné par un vérin 56 ou tout autre dispositif de commande approprié, et qui est disposé, en arrière de la butée 38, de manière à soulever la partie supérieure P2 de la pile en cours de formation, par son côté postérieur ou droit qui se trouve en regard de l'extrémité de la lame 53. Pour que le pousseur écarteur 55 puisse fonctionner correctement, son inclinaison par rapport à la verticale doit être comprise entre 15 et 30°. De ce fait, lorsqu'on alimente le vérin 56, le pousseur écarteur 55 est déplacé vers le haut et vers la gauche, il vient en contact avec le côté droit d'un flan de la pile en cours de formation, et il soulève légèrement ce flan, ainsi que la partie supérieure P2 de la pile. A ce moment le vérin 54 déplace la lame 53 vers la gauche si bien que cette lame 53 s'engage entre la partie inférieure P1 de la pile comportant les flans 2 arrivant en continu, et la partie supérieure P2 qui comprend le paquet de flans reposant sur la lame 53. Il est alors possible de reprendre, par tous moyens appropriés, le paquet supérieur de flans P2 qui se trouve être ainsi séparé du paquet inférieur P1 qui constitue une pile toujours en cours de formation.
Le dispositif de séparation représenté sur la figure 3 pourrait être utilisé également avec un dispositif assurant non plus un retournement à 180°, comme il est représenté sur la figure 1A, mais simplement une déviation de la file de flans de 90° (figure 4), pour former ainsi une file de flans ascendante, ou encore d'un autre angle supérieur à 90°, par exemple de 120° (figure 5).

Claims

1. Machine de réception et d'empilage de flans de carton (2) ou matière similaire, de forme et de format variables, découpés les uns à la suite des autres, dans une nappe continue, par un appareil de découpage situé en amont de la machine, alimentés en "écailles" sur un tapis transporteur sans fin (13), en se chevauchant les uns les autres de telle façon, que le bord antérieur (2a) d'un flan quelconque se trouve placé au-dessus d'un flan (2) précédent tandis que son bord postérieure (2b) est en contact avec le tapis transporteur (13), ladite machine comportant un dispositif de déviation des flans d'au moins 90°, des courroies sans fin parallèles mobiles (35) s'étendant entre la sortie du dispositif de déviation des flans (2) et une butée transversale d'empilage (38) qui arrête les flans successifs (2) qui s'engagent les uns après les autres sous la pile de flans déjà formée, le dispositif de déviation des flans comportant un tambour (36) d'axe horizontal et transversal autour duquel passent les courroies sans fin mobiles (35) s'étendant jusqu'à la butée d'impi- lage (38), le tapis transporteur (13) étant tangent au tambour, sous celui-ci, et passant autour d'un rouleau d'entraînement motorisé (26) et de rouleaux de renvoi (14, 27, 28, 29, 31) d'axes horizontaux et transversaux, caractérisée en ce que l'un au moins des rouleaux (27, 28) de renvoi est porté par un châssis (34) monté pivotant autour de l'axe d'un rouleau de renvoi inférieur (29), voisin du tambour (36), de telle manière que le châssis pivotant (34) puisse occuper deux positions à savoir une première position horizontale dans lequel il s'étend longitudinalement dans l'axe de la machine, si bien que le tapis transporteur (13) s'étend horizontalement à l'extérieur de la machine, pour permettre une sortie continue, dans le sens horizontal, de la file de flans (2), et une seconde position verticale dans laquelle le tapis transporteur (13) est maintenu appliqué contre au moins le quart inférieur de la surfacs périphérique du tambour (36) situé du côté extérieur de la machine par rapport à un plan diamétral vertical du tambour, si bien que, lorsque le châssis pivotant (34) se trouve dans cette seconde position verticale, chaque file de flans (2) est entraînée entre le tapis transporteur (13) et les courroies sans fin mobiles (35) le long du quart inférieur et extérieur au moins de la surface périphérique du tambour pour être déviés d'au moins 90° et être ensuite dirigés, par les courroies mobiles sans fin (35), vers la butée d'empilage (38).

2. Machine suivant la revendication 1 caractérisée en ce que le tapis transporteur sans fin (13) passe sur des premier et deuxième rouleaux de renvoi supérieurs (27, 28), portés par le châssis pivotant (34) puis sur le troisième rouleau de renvoi inférieur (29) autour de l'axe duquel peut pivoter le châssis (34), puis sur le rouleau d'entraînement (26) et sur un quatrième rouleau de renvoi de tension inférieur (31), à position réglable pour ajuster la tension du tapis transporteur (13), pour revenir à un cinquième rouleau de renvoi amont (14).

3. Machine suivant la revendication 2 caractérisée en ce que le rouleau de renvoi de tension inférieur (31) est porté par une paire de bras parallèles (32) articulés autour d'un axe horizontal et transversal, et qui sont actionnés par un vérin de tension horizontal et longitudinal (33) monté à la partie inférieure du bâti de la machine.

4. Machine suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3 comportant, en amont du dispositif de déviation un dispositif (11) séparant la file continue de flans (2) en groupes de flans successifs correspondant chacun à un nombre de flans prédéterminé destinés à former ultérieurement une pile individuelle, ce dispositif provoquant, entre deux groupes successifs, un "trou" (a) dont le passage est ensuite détecté par un capteur photoélectrique (46), placé à la sortie du dispositif de déviation et en amont de la butée d'empilage (38), la butée d'empilage (38) étant montée sur un support mobile verticalement sous la commande d'un vérin (39), de manière à pouvoir être abaissée en dessous du plan des courroies (35) lorsqu'une pile de flans a été formée, caractérisée en ce qu'une butée transversale d'évacuation (42) est disposée en aval de la butée d'empilage (38) pour arrêter les piles individuelles et en ce qu'en amont de la butée d'évacuation 42 est prévu un dispositif d'évacuation latérale des piles de flans comprenant, entre la butée d'empilage (38) et la butée d'évacuation des piles (42), un support (45) mobile verticalement sur le bâti de la machine, des moyens (46) pour déplacer verticalement ce support (45), des rouleaux longitudinaux (44) montés à rotation sur le support (45) en étant situés entre les courroies mobiles sans fin (35), et des moyens (47, 48) d'entraînement des rouleaux longitudinaux (44) en rotation.

5. Machine suivant la revendication 4 caractérisée en ce que des moyens (42a) sont prévus pour écarter la butée d'évacuation (42) d'une pile de flans formée avant l'entraînement des rouleaux longitudinaux (41) en rotation.

6. Machine suivant l'une quelconque des revendications 4 et 5 caractérisée en ce que le dispositif de séparation (11) est placé à la jonction d'un tapis transporteur intermédiaire (3) et du tapis transporteur sans fin (13), en contact avec le tambour (36), passant sur un rouleau de renvoi amont (14) d'axe horizontal et transversal, lequel s'étend en regard et au même niveau qu'un autre rouleau de renvoi aval (15), d'axe horizontal et transversal, prévu pour le tapis transporteur intermédiaire (3), le dispositif (11) comprenant un taquet inférieur (16), situé normalement, entre les deux rouleaux de renvoi (14, 15), à fleur avec les brins supérieurs des deux tapis transporteurs (3, 13) ou sous ces brins et qui peut être soulevé par un vérin (17) et, au-dessus des rouleaux de renvoi (14, 15), un premier levier (19) qui porte une platine horizontale inférieure (19a), et un second levier (20) qui porte une butée (21) et contre lequel est appliqué le premier levier (19), sous l'action d'un ressort (22), ces deux leviers (19, 20) étant montés pivotants autour d'un axe horizontal et transversal (18), le second levier (20) pouvant être abaissé par un vérin (22), le second levier (20) portant également au moins un galet presseur (23) disposé au-dessus du tapis transporteur (13) et qui peut être abaissé conjointement avec le second levier (20), de manière à créer, en abaissant la butée (21) et en soulevant le taquet (16), une rupture de la continuité de la file de flans (2) dans le sens vertical et par conséquent un "trou" dans cette file.

7. Machine suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comporte, en arrière de la butée d'empilage (38) et dans une position adjacente à celle-ci, un dispositif de séparation d'une pile en cours de formation, ce dispositif comportant au moins une lame (53) pouvant être déplacée longitudinalement et alternativement dans un plan horizontal, de manière à être introduite, au-dessus de la butée (38), entre deux flans (2) superposés d'une pile en cours de formation continue de manière à isoler, dans cette pile, une partie supérieure (P2) contenant un nombre de flans prédéterminé et pouvant être reprise par des moyens d'évacuation latérale.

8. Machine suivant la revendication 7 caractérisée en ce que le dispositif de séparation comporte un pousseur (55) actionné par un vérin (56) et qui est disposé de manière à pouvoir soulever la partie postérieure d'un des flans de la pile en cours de formation continue, pour faciliter l'introduction de la lame de séparation (53), ce pousseur étant incliné d'un angle de 15° à 30° par rapport à la verticale, en direction de la pile de flans.

9. Machine suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu'elle comporte, à sa partie supérieure au moins un galet ou une plaquette (49) monté sur un support (51) réglable longitudinalement et pouvant être pressé vers le bas par un vérin (52), ce galet ou plaquette (49) étant destiné à exercer une pression sur les flans (2) se trouvant sur le brin supérieur des courroies (35), dans une position appropriée variant longitudinalement en fonction du format des flans (2), le support (51) servant de guidage vertical pour le côté amont de la pile en cours de formation.