CH664969A5 - Lymphokine humain, sa production et son utilisation pour obtenir un anticorps monoclonal specifique de ce lymphokine. - Google Patents

Lymphokine humain, sa production et son utilisation pour obtenir un anticorps monoclonal specifique de ce lymphokine. Download PDF

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CH664969A5
CH664969A5 CH5906/84A CH590684A CH664969A5 CH 664969 A5 CH664969 A5 CH 664969A5 CH 5906/84 A CH5906/84 A CH 5906/84A CH 590684 A CH590684 A CH 590684A CH 664969 A5 CH664969 A5 CH 664969A5
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human
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CH5906/84A
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Masakazu Mitsuhashi
Masashi Kurimoto
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Hayashibara Biochem Lab
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Description

DESCRIPTION
La présente invention concerne une nouvelle lymphokine humaine, sa production et une composition la renfermant. Elle se rapporte également à son utilisation pour la production d'un anticorps monoclonal spécifique de cette lymphokine.
La lymphotoxine (LT) et le facteur de nécrose des tumeurs (TNF) sont connus comme étant des lymphokines qui endommagent les cellules tumorales. Par exemple, LT est décrit par Aoki, Ryuichi et coll., Shin-Menekigaku Sosho, vol. 6, «Lymphokine», pp. 87-105 (1979), publié par Igaku-Shoin, Tokyo, In Vitro Method in Cell-mediated Immunity, édité par B.R. Bloom & P.R. Giade, publié par Academic Press, Inc. (1971), et Cellular Immunology, vol. 38, pp. 388-402 (1978); et TNF est décrit par E.A. Carswell et coll., Proc. Nat. Acad. Sci. USA, vol. 72, N° 9, pp. 3666-3670 (1975), et Lymphokines, vol. 2, pp. 235-272, «Tumor Necrosis Factor», édité par E. Pick, publié par Academic Press Inc. (1981). H. Ohnishi et coll. décrivent une lymphokine glycoprotéinique dans le brevet japonais Kokai N° 146 293/83. C. Milstein passe en revue les détails des anticorps monoclonaux dans Scientific American, vol. 243, N° 4, pp. 56-64 (1980).
La présente invention concerne une nouvelle lymphokine humaine, abrégée LK 1, ayant une activité cytotoxique sur les cellules de tumeurs malignes, caractérisée par les propriétés physicochimiques suivantes, différentes de celles des lymphokines connues:
a) Poids moléculaire = 20 000 + 2 000 u (20 000 ± 2 000 daltons).
b) Point isoélectrique : pi = 5,6+0,2.
c) Mobilité électrophorétique: (sur rondelle de PAGE) Rf= 0,29+0,02.
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d) Spectre d'absorption UV: une absorption maximale au voisinage de 280 nm.
e) Solubilité dans les solvants: le produit est soluble dans l'eau, le sérum physiologique et le tampon phosphate, il est peu soluble ou insoluble dans l'oxyde de diéthyle, l'acétate d'éthyle ou le chloroforme.
f) Réactions colorées: protéine-positive par le procédé de Lowry ou le procédé «microburette». Sucre-positive par le procédé phénol-acide sulfurique ou le procédé anthrone-acide sulfurique.
g) Activités biologiques: cytotoxique sur cellule L 929. Inhibiteur de croissance sur cellule KB. Pratiquement dénué d'activité in-terféron.
h) Stabilité en solution aqueuse: stable jusqu'à 60° C lorsque mis à incuber à pH 7,2 pendant 30 minutes. Stable dans l'intervalle de pH compris entre 4 et 11, lorsque mis à incuber à 4° C pendant
16 heures.
i) Stabilité lors de la cryoconservation: stable à —10° C sur une période de 1 mois ou plus.
Cette invention concerne également des procédés tels que définis dans les revendications 2 et 3 pour la production de cette nouvelle lymphokine, une composition pharmaceutique à action antitumorale telle que définie dans la revendication 11 et l'utilisation de cette nouvelle lymphokine telle que définie dans la revendication 13 pour obtenir un anticorps monoclonal spécifique de la nouvelle lymphokine.
Cette nouvelle lymphokine est ci-après désignée par la simple abréviation LK 1. Elle est produite par exposition d'une cellule humaine productrice de ce corps, par exemple les leucocytes humains, les lymphocytes humains et leurs lignées de cellules établies, à un inducteur de LK 1 dans des conditions permettant l'accumulation de quantités marquées de LK 1. Les lymphocytes et leucocytes humains peuvent être isolés à partir de sang frais humain. Les lignées de cellules établies, humaines, peuvent proliférer selon des modes opératoires in vitro classiques avant d'être utilisées.
En vue d'une pratique plus efficace selon l'invention, on réalise de préférence une prolifération cellulaire in vivo, au cours de laquelle la lignée cellulaire humaine est transplantée directement dans un animal à sang chaud, ou bien est ensemencée dans une chambre de diffusion de type classique, par l'intermédiaire de laquelle le fluide corporel nutritif d'un animal à sang chaud est apporté à cette lignée. A l'opposé de la prolifération cellulaire in vitro, le mode opératoire in vivo, en plus du fait qu'il permet l'obtention d'un titre plus élevé en LK 1, ne nécessite que peu ou pas de milieu nutritif renfermant du sérum coûteux, et moins de soins au cours de la prolifération cellulaire. Plus particulièrement, dans le mode opératoire in vivo, utilisant comme hôte un animal à sang chaud, la lignée cellulaire humaine peut proliférer facilement tout en utilisant le fluide corporel nutritif fourni par l'animal, en étant transplantée dans l'animal même, ou bien en étant placée dans une chambre de diffusion de type classique, équipée pour recevoir le fluide corporel, cette chambre étant elle-même située dans ou sur l'animal. Dans chaque cas, les animaux sont nourris de manière habituelle. En outre, le mode opératoire in vivo est caractérisé par les faits suivants: une prolifération cellulaire bien plus stable et rapide, une production cellulaire supérieure et une production de LK 1 bien plus élevée par cellule, par rapport à ce que l'on obtient par le mode opératoire in vitro.
Les lignées cellulaires humaines, utilisables selon l'invention,
sont les lignées capables de produire LK 1, pouvant être transplantées dans un animal à sang chaud et y proliférant aisément. Conviennent par exemple des lignées cellulaires humaines énumérées dans Protein. Nucleic Acid et Enzyme., vol. 20, N° 6, pp. 616-643 (1975). Conviennent plus particulièrement les lignées de lymphoblas-toïdes humains, comme Namalwa (ATCC CRL 1432), comme décrit dans Journal of Clinical Microbiology, vol. 1, pp. 116-117 (1975); BALL-1, TALL-1 et Nall-1, comme décrit par Mioshi, Nature, vol. 267, pp. 843-844 (1977); M-7002 et B-7101, comme décrit dans The Journal of Immunology, vol. 113, pp. 1334-1345 (1974); JBL, EBV-
Sa, EBV-Wa, MOLT-3 (ATCC CRL 1552) et EBV-HO, comme décrit dans The Tissue Culture, vol. 6, N° 13, pp. 527-546 (1980); CCRF-SB (ATCC CCL 120); CCRF-CEM (ATCC CCL 119); BALM-2; DND-41 ; ainsi que d'autres lignées de cellules établies, obtenues par transformation de monocytes ou de granulocytes normaux, au moyen de radiations, agents ou virus cancérigènes.
La vitesse de prolifération et/ou la productivité de LK 1 par cellule de ces lignées cellulaires, peuvent être améliorées par un traitement de fusion cellulaire utilisant du polyéthylène glycol ou du virus de Sendai, ou par une technique de recombinant de gène utilisant l'enzyme de nucléase, l'enzyme de ligase, l'enzyme d'ADN poly-mérase, et similaires. L'énumération des lignées cellulaires humaines utilisables n'est pas limitative.
Selon le cas, on peut utiliser un ou plusieurs membres de ces lignées cellulaires en combinaison, jusqu'à l'induction de LK 1 qui est décrite ci-après. Des lymphocytes et leucocytes humains, préparés par exemple à partir de sang frais humain, peuvent être aussi utilisés en combinaison avec ces lignées cellulaires.
Les animaux à sang chaud utilisables selon l'invention comprennent ceux dans lesquels peuvent proliférer ces lignées cellulaires humaines. Conviennent par exemple les volailles comme poulet et pigeon, ou des mammifères comme chien, chat, singe, lapin, chèvre, porc, cheval, vache, cobaye, rat, rat nu, hamster, souris ou souris nue. Comme la transplantation de ces cellules humaines dans les animaux a pour résultat de faire naître une immunoréaction indésirable, il est souhaitable d'utiliser ces animaux au stade le plus jeune possible, par exemple sous forme d'œuf, d'embryon, de foetus, ou d'animal nouveau-né ou en bas âge, afin de réduire autant que possible cette immunoréaction. Avant la transplantation, l'animal peut être irradié avec des rayons X ou gamma, environ 200-600 rems, ou recevoir une injection convenable d'antisérum ou d'immunosuppres-seur, afin de réduire l'immunoréaction au niveau le plus bas possible. Les animaux immunodéficients, comme souris et rat nus, conviennent comme hôte animal: n'importe laquelle des lignées cellulaires humaines citées plus haut peut être transplantée dans ces animaux sans traitement préalable, et y proliférer avec moins de danger d'y provoquer une immunoréaction indésirable puisqu'ils présentent moins d'immunoréaction, même à l'état adulte.
On peut obtenir une stabilisation de la prolifération cellulaire et/ou une augmentation de la production de LK 1 par transplantations successives utilisant des animaux à sang chaud semblables ou différents: par exemple, on peut atteindre ces objectifs en transplantant d'abord une lignée cellulaire humaine à un hamster, où elle prolifère, puis en transplantant ces cellules ayant proliféré dans une souris nue. Dans ce cas, la seconde transplantation peut s'effectuer avec un animal à sang chaud de même classe ou ordre, aussi bien qu'avec ceux de même genre ou espèce.
On peut transplanter les cellules humaines en tout site de l'animal, pourvu que ces cellules puissent y proliférer, par exemple dans la cavité allantoïque, ou par voie intraveineuse, intrapérito-néale ou sous-cutanée.
Au lieu de les transplanter chez l'animal, on peut, afin de les faire proliférer facilement, placer les cellules humaines mentionnées plus haut dans une chambre de diffusion de type classique, de formes et de dimensions variées, munie de moyens convenables pour empêcher la contamination de la chambre par les cellules de l'animal, tout en fournissant aux cellules humaines le fluide corporel nutritif de l'animal, par exemple membrane filtrante, ultrafiltre ou fibre creuse d'une dimension nominale de pore de l'ordre de 10-7-10~5 m;
insérer, par exemple par voie intrapéritonéale, cette chambre dans l'animal; et laisser les cellules humaines s'y développer grâce à l'apport du fluide corporel nutritif de l'animal. En outre, la chambre de diffusion peut être conçue et placée sur l'animal de façon que le fluide nutritif puisse circuler librement dans la chambre. La culture dans cette chambre peut être observée au cours de la prolifération cellulaire, par une ou des fenêtres latérales, transparentes, prévues sur la ou les parois de la chambre, et/ou la chambre elle-même peut être remplacée par intervalles par une chambre fraîche, à la fois pour
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poursuivre la prolifération cellulaire sur la période d'espace de vie de l'animal sans le sacrifier, et pour augmenter beaucoup plus la production cellulaire par animal. Comme, en raison de l'absence de contact direct entre les cellules humaines et celles de l'animal, ces chambres de diffusion suscitent beaucoup moins d'immunoréactions indésirables, on peut aisément utiliser tout animal à sang chaud sans traitement préalable destiné à réduire l'immunoréaction, et les cellules humaines viables, ayant proliféré, peuvent y être facilement recueillies.
L'alimentation de l'animal peut s'effectuer de manière habituelle, et il n'y a pas de précautions spéciales à prendre, même après la transplantation. La période nécessaire pour l'obtention de la prolifération cellulaire maximale est généralement comprise entre 1 et 10 semaines. Le nombre de cellules humaines ainsi obtenues par animal est de l'ordre de 107 à 1012 ou plus. Plus particulièrement, conformément à l'invention, le nombre de cellules humaines transplantées est multiplié par 102 à 101 ou plus, ce qui représente 10 à 10® fois, ou plus, ce que l'on obtient par ensemencement et prolifération des cellules humaines sur un milieu de culture nutritif in vitro. Cela est très favorable en vue de la production de LK 1.
Tout procédé est possible selon la présente invention, dans la mesure où il permet d'induire la production de LK 1 dans les cellules humaines ayant proliféré. Celles-ci peuvent être exposées à l'action d'un inducteur de LK 1 dans l'animal utilisé comme hôte pour la prolifération cellulaire. Par exemple, une cellule humaine ayant proliféré dans un ascite en suspension, ou une cellule tumorale, formée par exemple par voie sous-cutanée, est directement exposée in vivo à l'action d'un inducteur de LK 1, et la LK 1 accumulée est recueillie à partir de l'ascite, du sérum et/ou de la tumeur, puis est purifiée. Ou bien, la cellule humaine ayant proliféré peut être recueillie à partir de l'animal avant d'être exposée in vitro à l'action d'un inducteur de LK 1. Par exemple, la cellule humaine ayant proliféré, obtenue par récolte à partir de la suspension d'ascite, ou par extraction et désagrégation de la masse tumorale formée par exemple par voie sous-cutanée, est mise en suspension dans un milieu de culture nutritif, préalablement chauffé à environ 20°-40° C, afin de donner une densité cellulaire de l'ordre de 105-108 cellules/ml, et est exposée in vitro à l'action d'un inducteur de LK 1, avant que la LK 1 accumulée ne soit recueillie à partir de la culture. Lorsqu'on utilise une chambre de diffusion de type classique, l'exposition à l'inducteur de LK 1 de la cellule humaine ayant proliféré s'effectue dans la chambre, ou après sa récolte.
La cellule humaine ainsi obtenue peut être cultivée in vitro pendant 1 à 4 jours supplémentaires, afin de régler sa durée de génération, avant l'induction de LK 1. La production de LK 1 par animal peut être encore augmentée grâce à l'utilisation d'un ou de plusieurs des procédés suivants.
1) Procédé au cours duquel la cellule humaine ayant proliféré est exposée à l'action d'un inducteur de LK 1 dans l'animal préalablement utilisé comme hôte pour la prolifération cellulaire, puis est recueillie à partir de certains sites de l'animal, ou de son corps entier, et est exposée in vitro à l'action d'un inducteur de LK 1.
2) Procédé au cours duquel la cellule humaine est exposée à maintes reprises à l'action d'un inducteur de LK 1.
3) Procédé selon lequel la chambre de diffusion, incrustée dans l'animal ou reliée à lui, est remplacée par intervalles par une chambre fraîche.
L'inducteur de LK 1, utilisable conformément à l'invention, peut être un inducteur classique d'a-interféron (inducteur IFN-a) tel que virus, acide nucléique et nucléotide; ou un inducteur classique de y-interféron (inducteur IFN-y), comme phytohémagglutinine, conca-navalin A, phytolaque mitogène, lipopolysaccharide, endotoxine, Polysaccharide et bactérie. Les antigènes agissent comme inducteurs de LK 1 sur des cellules sensibilisées par eux. La production de LK 1 peut être encore augmentée par l'utilisation combinée des inducteurs IFN-a et IFN-y. Il se confirme qu'une telle combinaison induit une production simultanée d'interféron humain spécifique (HuIFN).
Cela est très avantageux lors d'une production à l'échelle industrielle, simultanée et à faible coût, de deux des substances les plus biologiquement actives, c'est-à-dire HuIFN et LK 1, de valeur inestimable, ainsi qu'au point de vue d'une utilisation bien plus efficace des cellules humaines.
5 La LK 1, ainsi obtenue, peut être récupérée par un ou plusieurs modes de purification et/ou séparation, par exemple relargage, dialyse, filtration, centrifugation, concentration, et/ou lyophilisation. Lorsqu'on souhaite obtenir une préparation de LK 1 beaucoup plus pure, un produit de la plus haute pureté peut être préparé par le io mode préparatoire décrit plus haut, en combinaison avec d'autres modes opératoires classiques, comme adsorption et désorption avec échange d'ions, filtration sur gel, fractionnement au point isoélectrique, électrophorèse, Chromatographie par échange d'ions, Chromatographie liquide à performance élevée, Chromatographie sur 15 colonne et/ou Chromatographie par affinité.
Les anticorps monoclonaux immobilisés, obtenus par liaison d'un anticorps anti-LK 1 monoclonal qui est décrit ci-après, sur un support approprié insoluble dans l'eau, par exemple Sepharose activé par BrCN, un produit de Pharmacia Fine Chemical AB 20 (Suède), sont avantageusement utilisables pour une purification plus rapide et plus facile de LK 1.
Il se confirme que la LK 1 obtenue présente les propriétés physico-chimiques a) à i) indiquées plus haut.
Il se confirme aussi que LK 1 n'exerce pas de cytolyse poussée 25 sur les cellules humaines normales, mais réalise une cytolyse remarquable sur certaines cellules tumorales humaines, ainsi que sur la lignée fibroblastoïde de la souris L 929, en tuant ces cellules. Ainsi, on peut utiliser avantageusement LK 1, par exemple sous forme de composition, comme agent prophylactique et/ou thérapeutique pour 30 les maladies sensibles à LK 1, comme tumeurs malignes, plus particulièrement certaines tumeurs malignes humaines dont le traitement est jugé très difficile.
Le procédé de production d'un anticorps monoclonal spécifique de LK 1, selon la présente invention, comprend les stades de: immu-35 nisation d'un animal à sang chaud avec la LK 1 comme antigène; collecte à partir du corps de l'animal des cellules productrices d'anticorps; fusion de ces cellules avec des cellules de myélome; sélection d'un clone capable de produire un anticorps spécifique de LK 1 à partir des cellules d'hybridome résultant; prolifération du clone; et 40 production par les cellules ayant proliféré de l'anticorps monoclonal spécifique de LK 1.
L'immunisation peut être obtenue par injection, par exemple par voie intraveineuse, intrapéritonéale, ou sous-cutanée, d'une solution, émulsion ou suspension aqueuse LK 1, en tant qu'antigène, à un 45 animal à sang chaud convenable, par exemple poulet, pigeon, chien, chat, singe, chèvre, porc, vache, cheval, lapin, cobaye, rat, hamster ou souris, suivie de l'alimentation pendant 3 jours ou plus de l'animal, afin d'induire la production d'anticorps. On peut également utiliser comme antigène un produit conjugué de LK 1 et d'un 50 saccharide, comme décrit dans la publication de brevet japonais N° 23 847/83. L'antigène peut être injecté en une dose unique, ou éventuellement en deux ou plusieurs dosages à des intervalles de l'ordre de 3 à 30 jours.
Les cellules spléniques de l'animal immunisé, dans lequel la pro-55 duction d'anticorps a été induite, sont fusionnées avec des cellules de myélome d'espèce semblable ou différente au moyen d'un mode opératoire convenable, par exemple ceux qui sont reportés par G. Kohler et coll. dans Nature, vol. 256, pp. 495-497 (1975) et Eur. J. Immunol., vol. 6, pp. 511-519 (1976). Les cellules hybrides ainsi 60 obtenues sont alors choisies et clonées, après quoi les clones sont cultivés in vitro ou in vivo, puis on recueille à partir de la culture résultante les anticorps monoclonaux hautement spécifiques, accumulés. Plus particulièrement, le mode opératoire in vivo est de beaucoup préférable au mode in vitro, car le premier permet d'atteindre une 65 prolifération bien plus élevée du clone et une production plus forte de l'anticorps monoclonal, sans utilisation de sérum coûteux. Au cours du mode opératoire in vivo, le clone prolifère en utilisant le fluide corporel nutritif d'un animal à sang chaud, d'espèce semblable
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ou différente de celle qui a été utilisée lors de l'immunisation, soit en le transplantant directement dans l'animal, soit en l'ensemençant dans une chambre de diffusion de type classique conçue pour recevoir le fluide corporel nutritif de cet animal, et l'anticorps monoclonal accumulé est recueilli à partir de fluides corporels comme ascite et sang. Autre possibilité, le clone, après prolifération in vivo, peut être cultivé sur un milieu de culture dénué de sérum pendant 1 à 5 jours supplémentaires, avant que l'on recueille l'anticorps monoclonal accumulé à partir de la culture résultante.
Les anticorps monoclonaux ainsi obtenus peuvent être facilement récupérés, avec un ou plusieurs modes de séparation et/ou de purification tels relargage, dialyse, filtration, centrifugation et/ou lyophilisation. Lorsqu'on souhaite une purification plus poussée, on peut obtenir une préparation très pure en combinant les modes opératoires ci-dessus avec d'autres modes opératoires classiques comme adsorption et désorption avec échange d'ions, filtration sur gel, fractionnement au point isoélectrique, électrophorèse, Chromatographie avec échange d'ions, Chromatographie liquide à haute performance, Chromatographie sur colonne, et/ou Chromatographie par affinité. Le rendement de récupération de l'anticorps monoclonal peut être avantageusement amélioré grâce à l'utilisation d'un gel de LK 1 immobilisé, obtenu par liaison de LK 1 très pure sur un support insoluble dans l'eau, convenable, par exemple Sepharose activé par BrCN.
L'anticorps monoclonal obtenu conformément à l'invention est avantageusement utilisable comme coordinat pour la Chromatographie par affinité orientée vers la production de LK 1, aussi bien que pour le diagnostic de différentes maladies humaines, en raison de sa spécificité envers LK 1 qui a une activité cytotoxique vis-à-vis des tumeurs malignes.
Les titres de LK 1 sont déterminés grâce à l'utilisation de cellules KB, ou de cellules L 929, prises comme cellules cibles : lorsqu'on utilise les cellules KB, l'activité d'inhibition de la croissance sur ces cellules est déterminée selon le procédé décrit dans Cancer Chemo-therapy Reports, partie 3, vol. 3, N° 2 (septembre 1972), avec une légère modification; lorsqu'on utilise les cellules L 929, l'activité cytotoxique sur ces cellules en présence d'Actinomycine D est déterminée par le procédé décrit dans Lymphokines, vol. 2, pp. 245-249, «Tumor Necrosis Factor», édité par E. Pick, publié par Academic Press, Inc. (1981), avec une légère modification. Dans la présente description, sauf indication contraire, on utilise le dernier procédé avec cellules L 929.
Les titres de HuIFN sont déterminés par le procédé classique de réduction sur plaque, utilisant des cellules FL d'origine amniotique humaine, décrit dans Protein, Nucleic Acid and Enzyme, vol. 20, N° 6, pp. 616-643 (1975).
Les titres d'hémagglutination sont déterminés selon le procédé reporté par S.E. Salk, The Journal of Immunology, vol. 49, pp. 87-98 (1944) avec une légère modification.
Les expérimentations suivantes illustrent plus en détail la présente invention.
Expérimentation A-l
Préparation de LK 1 particulièrement purifiée
On injecte à des hamsters nouveau-nés un antisérum classique préparé à partir de lapin, afin d'affaiblir leur immunoréaction, on y transplante par voie sous-cutanée une lignée de lymphoblastoïdes humains, BALL-1, et on les alimente de manière habituelle pendant 3 semaines. Les masses tumorales, formées sous la peau, sont extraites, hachées et désagrégées dans du sérum physiologique. La suspension de cellules ainsi obtenue est alors rincée avec du milieu RPMI 1640 (pH 7,2) additionné de sérum, et on remet en suspension dans une préparation fraîche du même milieu de culture, afin d'avoir une densité cellulaire de l'ordre de 2 x 106 cellules/ml. On ajoute à cette suspension du virus de Sendai (environ 400 titres d'hémagglutina-tion/ml), et l'on met à incuber à 37° C pendant 24 heures pour induire la production de LK 1. La culture est alors centrifugée vers
4° C et 1000 g, et le précipité résultant est enlevé. La partie surnageante ainsi obtenue est dialysée contre du sérum physiologique renfermant 0,01M de tampon phosphate (pH 7,2) pendant 20 heures, et est traitée avec une membrane filtrante. On fait alors passer le filtrat au travers d'une colonne d'un anticorps anti-HuIFN immobilisé, et l'on collecte la fraction non adsorbêe. A partir de cette fraction, on récupère une fraction active au moyen de chromatoconcentration, on la concentre et la lyophilise pour obtenir une poudre dotée d'activité LK1.
L'activité spécifique de cette poudre est de l'ordre de 10® uni-tés/mg de protéine. Le rendement en LK 1 est de l'ordre de 3 x 107 unités par hamster.
Expérimentation A-2 Préparation d'anticorps anti-LK 1
Une préparation de LK 1, obtenue par le procédé décrit dans l'expérimentation A-l, est dissoute dans du sérum physiologique afin d'avoir une concentration de l'ordre de 0,05% de protéine en poids/volume, et on ajoute à cette solution le même volume d'adjuvant complet de Freund. Des souris sont immunisées par injection sous-cutanée de portions de 0,2 ml du mélange ainsi obtenu, avec rappel 7 jours après la première injection. Après induction de la production d'anticorps anti-LK 1 dans les cellules productrices d'anticorps des animaux, on extrait les rates de ces derniers, les hache, les désagrège et les met en suspension conjointement avec une lignée cellulaire de myélome de souris, P3-X63-Ag8, en provenance de Flow Laboratories Inc. USA, dans du milieu essentiel minimal de Eagle dépourvu de sérum (pH 7,2) renfermant 50% poids/volume de polyéthylène glycol 1000, préchauffé à 37° C, afin d'obtenir des densités cellulaires respectives de 104 cellules/ml, puis on laisse reposer 5 minutes le mélange résultant. Ce mélange est ensuite dilué 20 fois dans une préparation fraîche du même milieu de culture, et les cellules d'hybridome capables de se développer sur le milieu renfermant hypoxanthine, aminoptérine et thymidine sont recueillies selon le procédé reporté par R.L. Davidson et P.S. Gerald dans Somatic Cell Genetics, vol. 2, N° 2, pp. 175-176 (1976) pour cloner les cellules d'hybridome capables de produire l'anticorps anti-LK 1. On transplante dans des souris, par voie intrapéritonéale, les cellules d'hybridome clonées à la dose d'environ 10® cellules par souris; on les alimente pendant 2 semaines avant de les sacrifier. Les fluides corporels des animaux, tels fluide ascitique et sang, sont recueillis, centrifugés et relargués avec du sulfate d'ammonium, puis on collecte les fractions déposées pour des saturations de 30-50%. Ces fractions sont dialysées et soumises à une Chromatographie par affinité utilisant un gel d'anticorps anti-LK 1 immobilisé, obtenu par réaction d'un spécimen de LK 1, préparé par le procédé décrit dans l'expérimentation A-l, avec du Sepharose activé par BrCN, à température ambiante, pour obtenir une fraction d'anticorps anti-LK 1, qui est ensuite dialysée, concentrée et lyophilisée en une poudre. Cette poudre présente une neutralisation immunologiquement spécifique de l'activité cytotoxique de LK 1.
La stabilité de l'anticorps monoclonal en solution aqueuse est étudiée par détermination des activités neutralisantes résiduelles, après mise en incubation dans les conditions prescrites: lorsqu'on opère à pH 7,2 et à différentes températures pendant 30 minutes, à 60° C, il reste au moins 80% de l'activité, mais à 70° C il y a perte de plus de 90%. Après mise en incubation à 4° C et différents pH pendant 16 heures, l'activité reste stable dans l'intervalle de pH compris entre 4 et 11, mais à pH 2 la perte d'activité est d'au moins 90%.
Lorsqu'on étudie les propriétés de l'anticorps monoclonal selon l'invention, on constate qu'il ne résiste pas au mercapto-2 éthanol, et provoque une réaction spécifique antigène-anticorps avec l'anticorps Immunoglobuline M antisouris. Aussi le présent anticorps monoclonal se classe-t-il dans le groupe des anticorps immunoglobuline M.
s
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Expérimentation A-3
Préparation et propriétés physico-chimiques de LK 1 très pure
Un spécimen de LK 1 partiellement purifiée, obtenue par le procédé décrit dans l'expérimentation A-l, est soumis à une Chromatographie par affinité au moyen d'un gel d'anticorps monoclonal immobilisé, préparé par le procédé décrit dans l'expérimentation A-2, et l'on recueille des fractions de LK 1 qui sont ensuite dialysées, concentrées et lyophilisées.
Le résultat est une préparation très pure de LK 1 ayant une activité spécifique de l'ordre de 109 unités/mg de protéine. Le dosage de LK 1 de cette préparation, utilisant des cellules KB, donne approximativement la même activité spécifique.
Les propriétés physico-chimiques de LK 1 sont étudiées à partir de cette préparation.
1) Poids moléculaire
Le poids moléculaire de LK 1 est déterminé par les procédés électro-phorétiques utilisant du gel de SDS-polyacrylamide, décrits par K. Weber et M. Osborn, J. Biol. Chem., vol. 244, p. 4406 (1969),
avec une légère modification. Les colonnes de gel à 10% d'acrylamide sont chargées avec des portions d'environ 10 |xg de la préparation, en présence de 0,1 % de SDS, et l'on met sous charge de 8 mA par colonne pendant 4 heures, afin de réaliser Félectrophorèse. Après extraction et dosage ultérieur de LK 1 des fractions actives, le poids moléculaire de LK 1 est de 20000+2000 u (20000 + 2000 daltons).
2) Point isoélectrique
Une électroconcentration à 25 W de la préparation, de 2 heures, utilisant « Ampholine Pagplate», un gel fabriqué pour l'électroconcen-tration par LKB-Produkter AB, Suède, donne un point isoélectrique pi de 5,6 + 0,2.
3) Mobilité électrophorétique
Selon le procédé décrit par BJ. Davis, Ann. N.Y. Acad. Sci., vol. 121, page 404 (1964), légèrement modifié, on charge sur des colonnes de gel d'acrylamide à 10% des fractions d'environ 10 jxg de la préparation, on soumet à une électrophorèse à pH 8,3 et 3 mA par colonne pendant 2 heures, on extrait et on dose l'activité de LK 1 pour obtenir une mobilité électrophorétique Rf de 0,29 + 0,02.
4) Spectre d'absorption UV
Après analyse du spectre UV de la préparation à l'aide d'un spectro-mètre UV-250, fabriqué par Shimadzu Seisakusho KK, Japon, on observe une absorption maximale au voisinage de 280 nm.
5) Solubilité dans le solvants
Le produit est soluble dans l'eau, le sérum physiologique et la solution tampon phosphate; faiblement ou pas soluble dans l'oxyde de diéthyle, l'acétate d'éthyle et le chloroforme.
6) Réaction colorée
Elle est protéine-positive par le procédé de Lowry et celui de microburette; sucre-positive par le procédé au phénol-acide sulfurique et celui à l'anthrone-acide sulfurique.
7) Activité biologique
On observe une activité cytotoxique sur les cellules L 929 et une activité d'inhibition de croissance sur les cellules KB. On ne remarque pas d'activité HuIFN marquée.
8) Stabilité en solution aqueuse a) Stabilité à la chaleur:
On met à incuber à pH 7,2, pendant 30 minutes, et à différentes températures, des fractions d'environ 1 x 105 unités/ml de la préparation, et l'on détermine les activités cytotoxiques résiduelles. On constate que LK 1 est stable jusqu'à 60° C.
b) Stabilité au pH:
Des fractions de 0,1 ml de la préparation (1 x 10® unités/ml) sont additionnées avec 1 ml de solution tampon de différentes valeurs de pH, c'est-à-dire de tampon de Mcllvaine à pH 2 à 7, tampon phosphate à pH 7 à 8, tampon glycine-NaOH à pH 8 à 11, et l'on met à incuber à 4° C pendant 16 heures. Puis on ajuste à pH 7,2, avec du tampon phosphate 0,05 M, 0,1 ml du mélange incubé, et l'on détermine l'activité résiduelle. On constate que LK 1 est stable dans l'in-5 tervalle de pH compris entre 4 et 11.
c) Stabilité à la Dispase:
A environ 1 x 105 unités/ml de la préparation, on ajoute de la Dispase, une protéase de micro-organisme Bacillus, commercialisée par Godo Shusei Co., Ltd, Japon, de manière à donner une activité 10 enzymatique de 100 unités/ml, et l'on fait incuber ce mélange à pH 7,2 et à 37° C pendant 2 heures. Au cours de l'incubation, on prélève périodiquement de petites portions du mélange et on les additionne d'albumine de sérum de veau de manière à avoir une concentration de 1 % en poids/volume, afin d'arrêter la réaction enzymatique. Lors 15 du dosage des activités LK 1 dans les échantillons, on constate que LK 1 est sensible au traitement par la Dispase et perd son activité à mesure que se déroule la réaction enzymatique.
9) Stabilité à la cryoconservation 2Q La préparation de LK 1 est entreposée en solution aqueuse à —10° C et pH 7,2 pendant 1 mois, est dégelée et dosée. On ne constate pas de diminution d'activité.
Il ressort de ce qui précède que LK 1 a des propriétés physicochimiques différentes de celles des lymphokines connues comme LT, 25 TNF ou IFN. De même, l'anticorps monoclonal selon l'invention est nouveau, car il présente une neutralisation immunologiquement spécifique de l'activité cytotoxique de la nouvelle lymphokine LK 1.
Expérimentation B-l 30 Inhibition de la croissance des tumeurs malignes
L'effet inhibiteur de croissance, exercé par LK 1 sur plusieurs cellules humaines, a été étudié en utilisant les préparations de ce produit obtenues par le procédé décrit dans les expérimentations A-l et A-3.
35 10® cellules de l'une des lignées humaines, ênumérées dans le tableau 1, sont mises en suspension dans 1 ml de milieu nutritif classique additionné de sérum fœtal de veau; on cultive pendant 1 jour, y ajoute 0,1 ml de sérum physiologique renfermant 50 ou 500 unités de préparation de LK 1, préparée par le procédé décrit dans l'expéri-40 mentation A-l ou A-3, et met à incuber à 37° C pendant 2 jours. Lorsque la culture est achevée, les cellules viables sont colorées avec du rouge neutre, un type d'agent colorant, selon le procédé décrit dans Applied Microbiology, vol. 22, N° 4, pp. 671-677 (1971), et l'agent colorant est êlué au moyen d'une solution d'éthanol acidifié. 45 Ensuite, le nombre de cellules viables est déterminé par mesure de la capacité d'absorption de l'éluat, pour une longueur d'onde de 540 nm. On utilise comme témoin 0,1 ml de sérum physiologique exempt de LK 1.
Le pourcentage d'inhibition de croissance est calculé grâce à 50 l'équation suivante:
Inhibition de croissance (%) =
,j _ Capacité d'absorption avec LK L x jqq Capacité d'absorption du témoin
55
Les résultats sont indiqués dans le tableau I.
( Tableau en tête de la page suivante)
Ainsi qu'on peut le constater dans ce tableau, il se confirme que 60 LK 1 n'affecte guère les cellules normales, mais qu'elle inhibe fortement la croissance de différentes cellules de tumeurs malignes. Il se confirme également que l'action d'une LK 1 partiellement purifiée (A-l) est bien comparable à celle du produit très purifié (A-3).
65 Expérimentation B-2
Un groupe de souris BALB/c reçoivent un transplant de cellules Meth A, provenant de sarcome de souris. A partir du dixième jour après la transplantation, on injecte aux souris, par voie sous-cuta-
7
Tableau I
664 969
Nom de la lignée cellulaire
Source de la lignée cellulaire
LK 1 provenant de l'expérimentation A-l
LK 1 provenant de l'expérimentation A-3
50 unités
500 unités
50 unités
500 unités
HEp#2*
Carcinome épidermoïde du larynx
32
41
48
70
PC-8*
Carcinome du poumon
28
39
57
81
MKN 7*
Carcinome gastrique
37
44
61
76
HLE*
Carcinome du foie
31
40
54
72
HeLa*
Carcinome épithéloïde du col de l'utérus
26
36
45
69
L-132**
Poumon embryonnaire
4
-2
1
-3
Foie de Chang**
Foie
2
-4
-5
1
Cœur de Giradi**
Cœur
-3
2
-1
-3
Nota: * Lignées de cellules humaines provenant de tumeurs malignes. ** Cellules provenant de tissus normaux.
née, du sérum physiologique renfermant une préparation de LK 1 obtenue par le procédé décrit dans l'expérimentation A-3, à raison 25 de 100 ou 1000 unités/kg et par jour, pendant 15 jours. Ces souris sont ensuite sacrifiées, et les masses tumorales formées chez les animaux sont mesurées.
Les résultats figurent dans le tableau II.
30
Tableau II
Traitement
Dosage par jour (unités/kg)
Masse tumorale (g)
Témoin
10
5,6 ± 0,7
LK 1
100
3,4 + 0,4*
1000
2,9 + 0,3*
Nota: * indique les résultats statistiquement significatifs par rapport 40 au témoin de valeur 5%.
Expérimentation B-3
Des groupes de souris nues BALB/c reçoivent des transplants sous-cutanés, dans la région dorsale, de petits fragments de tissu de 45 cancer du sein humain.
Lorsque la croissance des masses tumorales atteint environ 200 mm3 dans le corps des animaux, on injecte par voie intraveineuse du sérum physiologique renfermant une préparation de LK 1, obtenue par le procédé décrit dans l'expérimentation A-l ou A-3, 50 une fois par jour à raison de 100 ou de 1000 unités/kg, pendant 20 jours. Puis on sacrifie les animaux et les tumeurs résultantes sont pesées.
Les résultats figurent dans le tableau III.
Tableau III
Traitement
Dosage par jour (unités/kg)
Masse tumorale (g)
Témoin
0
10,5 ± 1,1
LK 1 de l'expérimentation A-l
100
7,2 + 0,8*
1000
6,9 + 0,5*
LK 1 de l'expérimentation A-3
100
6,4 ± 0,6*
1000
5,8 + 0,7*
Nota: * indique les résultats statistiquement significatifs par rapport au témoin de valeur 5%.
Expérimentation B-4
Un essai de toxicité aiguë, au cours duquel on administre à un groupe de souris âgées de 20 jours une préparation de LK 1, obtenue par le procédé décrit dans l'expérimentation A-3, confirme que la toxicité de la préparation est extrêmement faible, c'est-à-dire que DLS0 est égale ou supérieure à 109 unités, par injection intrapérito-néale.
Ainsi qu'il ressort des expérimentations ci-dessus, la LK 1 selon la présente invention se révèle très efficace pour inhiber la croissance des tumeurs malignes in vitro aussi bien qu'z'n vivo. En outre, l'administration de LK 1 est sans risque eu égard au fait qu'un dosage élevé n'affecte pratiquement pas les cellules normales, alors qu'un faible dosage agit remarquablement sur les cellules tumorales.
Le dosage efficace de la présente LK 1 se situe généralement dans l'intervalle de 5 à 500 000 000 unités/jour pour un adulte; plus particulièrement, pour l'administration locale, par exemple sous forme de collyre ou d'injection locale, le dosage se situe entre 5 et 10000000 unités/jour; pour l'administration percutanée ou permucosale, par exemple sous forme d'onguent ou de suppositoire, entre 10 et 50 000 000 unités/jour; pour l'administration systémique, par exemple par injection intraveineuse ou intramusculaire, entre 50 et 100000000 unités/jour; et pour l'administration orale, entre 500 et 500000000 unités/jour, mais ces dosages sont très variables selon les symptômes du patient et les indications.
Bien que LK 1 puisse être préparée sous forme de médicament de manière habituelle après mélange avec support, base et/ou véhicule convenable, la teneur en LK 1 doit être d'au moins 5 unités/g, eu égard à la toxicité, au dosage actif et à l'innocuité.
La forme et le conditionnement des agents prophylactiques et/ou thérapeutiques, pour les maladies sensibles à LK 1, peuvent être librement choisis: par exemple, pour l'administration orale, ils peuvent être façonnés en préparations pour usage entérique, par exemple capsule, comprimé ou poudre; pour l'administration rectale, suppositoire; pour injection, ils peuvent être par exemple préparés sous forme de produit lyophilisé qui est dissous, avant l'usage, avec de l'eau distillée pour donner une solution injectable; ils peuvent également se présenter sous forme d'onguent, de collyre ou de «collunarium».
Lors du traitement d'un patient à tumeur maligne, par exemple, on peut traiter in vitro un fragment de tissu tumoral provenant de ce patient avec LK 1 afin d'augmenter l'immunogénicité de ce fragment, que l'on administre au patient afin d'obtenir un traitement beaucoup plus efficace de la tumeur maligne.
Les exemples A, B et C illustrent respectivement la production de LK 1, des compositions pharmaceutiques renfermant LK 1 et l'anticorps monoclonal spécifique de LK 1.
664 969
Exemple A-l:
Une lignée humaine de lymphoblastoïdes, BALL-1, est ensemencée sur un milieu essentiel minimal de Eagle (pH 7,4) additionné de 20% de sérum fœtal de veau, et est cultivée in vitro, en suspension à 37° C, de manière habituelle. Les cellules humaines ayant proliféré sont alors rincées avec du milieu essentiel minimal de Eagle (pH 7,4) exempt de sérum et sont remises en suspension dans une préparation fraîche du même milieu de culture, de façon à avoir une densité cellulaire de 1 x 107 cellules/ml. Cette suspension cellulaire est additionnée de virus de Sendai à la dose d'environ 1000 titres d'hémaggluti-nation/ml, et l'on met à incuber à 38° C pendant 1 jour afin d'induire la production de LK 1. Après centrifugation de la culture résultante à 4° C et 1000 x g, environ, la partie surnageante est dialysée contre du sérum physiologique renfermant 0,01 M de tampon phosphate (pH 7,2) pendant 15 heures, et l'on traite avec une membrane filtrante. On fait ensuite passer le filtrat au travers d'une colonne d'anticorps anti-LK 1, comme dans l'expérimentation A-l, et la fraction non adsorbée est purifiée comme dans l'expérimentation A-3 au moyen d'une Chromatographie par affinité utilisant une colonne de gel d'anticorps anti-LK 1, puis l'on concentre afin d'obtenir un concentré ayant une activité spécifique LK 1 d'environ 109 unités/mg de protéine.
Le rendement est de l'ordre de 2 x 106 unités/litre de suspension de cellules induites.
Exemple A-2:
On injecte à des hamsters nouveau-nés un antisérum classique, préparé à partir de lapin, afin d'affaiblir leur immunoréaction, on y transplante par voie sous-cutanée une lignée de lymphoblastoïdes humains, BALL-1, et on les nourrit pendant 3 semaines de manière habituelle. Les masses tumorales, environ 15 g chacune, formées sous la peau des animaux sont extraites, hachées et désagrégées dans du sérum physiologique. Après rinçage avec du milieu RPMI1640 exempt de sérum (pH 7,2), les cellules ayant proliféré sont remises en suspension dans une préparation fraîche du même milieu de culture, afin d'obtenir une densité cellulaire de l'ordre de 5 x 106 cellules/ml. Cette suspension cellulaire est additionnée du virus de Sendai et d'endotoxine d'E. coli, à raison respectivement de 1000 titres d'hé-magglutination/ml et 10 (ig/ml, environ, et l'on met à incuber à 37° C pendant 1 jour, pour induire la production de LK 1. Après centrifugation de la culture à 4° C et 1000 x g, environ, pour éliminer le sédiment, la partie surnageante est dialysée contre du sérum physiologique renfermant 0,01 M de tampon phosphate (pH 7,2) pendant 21 heures, et est traitée avec une membrane filtrante. Le filtrat est purifié avec une colonne d'anticorps, comme dans l'exemple A-l, et la solution d'éluat est concentrée et lyophilisée pour donner une poudre ayant une activité spécifique LK 1 de l'ordre de 109 unités/mg de protéine.
Le rendement est voisin de 4 x 107 unités.
Exemple A-3:
On transplante dans des souris nues adultes, par voie intrapérito-néale, une lignée de lymphoblastoïdes humains, TALL-1, on les alimente de manière habituelle pendant 5 semaines, leur injecte par voie intrapéritonéale du virus de la maladie de Newcastle (environ 3000 titres d'hémagglutination par souris nue) qui a été au préalable pratiquement inactivé par irradiation aux UV, et les sacrifie 24 heures après cette injection, puis on recueille leurs fluides ascitiques. Ces fluides sont purifiés, concentrés et lyophilisés comme dans l'exemple A-2 pour donner une poudre possédant l'activité LK 1.
Le rendement est de l'ordre de 4 x 106 unités/souris nue.
Exemple A-4:
Des souris adultes sont irradiées avec environ 400 rems de rayons X afin d'affaiblir leur immunoréaction, on y transplante par voie sous-cutanée une lignée de lymphoblastoïdes humains, Mono-1, et on les alimente de manière habituelle pendant 3 semaines. Les masses tumorales, environ 10 g chacune, formées sous la peau des animaux sont extraites et désagrégées comme dans l'exemple A-2. Les cellules humaines ainsi obtenues sont mises en suspension comme dans l'exemple A-2, après quoi la suspension cellulaire résultante est additionnée de virus de Sendai et de concanavaline A, aux doses respectives de 500 titres d'hémagglutination/ml et de 0,8 (ig/ ml, et l'on met à incuber à 37° C pendant 1 jour pour induire la production de LK 1. Cette culture est ensuite purifiée, concentrée et lyophilisée comme dans l'exemple A-2 pour donner une poudre possédant une activité LK 1. Le rendement est de l'ordre de 2,4 x 107 unités/souris.
Exemple AS:
On transplante dans des hamsters nouveau-nés une lignée de lymphoblastoïdes humains, Namalwa (ATCC CRL 1432), comme dans l'exemple A-2, et on les alimente de manière habituelle pendant
4 semaines. Les masses tumorales, environ 20 g chacune, formées sous la peau des animaux sont extraites et désagrégées pour donner une suspension cellulaire ayant une densité de l'ordre de 3 x 10® cellules/ml. Cette suspension cellulaire est additionnée de virus de Sendai à raison de 1000 titres d'hémagglutination/ml, et l'on met à incuber à 36° C pendant 2 jours pour induire la production de LK 1. Cette culture est purifiée et concentrée comme dans l'exemple A-l pour donner un concentré possédant l'activité LK 1. Le rendement est de l'ordre de 2,6 x 107 unités/hamster.
Exemple A-6:
Une lignée de lymphoblastoïdes humains, NALL-1, est mise en suspension dans du sérum physiologique et est placée dans une chambre de diffusion cylindrique de 10 ml environ, en matière plastique, munie d'une membrane filtrante ayant une dimension de pore nominale d'environ 0,5 p.. Cette chambre est incluse par voie intrapéritonéale dans un rat adulte, et l'animal est nourri de manière habituelle pendant 4 semaines. Après enlèvement de la chambre, on constate que la densité cellulaire dans celle-ci est de l'ordre de
5 x 108 cellules/ml, ce qui est environ 102 fois, ou plus, supérieur à ce que l'on obtient dans le cas d'une prolifération in vitro dans un incubateur à C02 utilisant un milieu de culture nutritif. Ces cellules humaines sont mises en suspension dans un milieu de culture semblable à celui de l'exemple A-2; on y ajoute du virus de la maladie de Newcastle (environ 500 titres d'hémagglutination/ml), préalablement inactivé par irradiation aux UV, et de la phytohémagglutinine (environ 50 |xg/ml), et l'on met à incuber à 37° C pendant un jour pour induire la production de LK 1. Cette culture est ensuite purifiée, concentrée et lyophilisée comme dans l'exemple A-2 pour donner une poudre possédant l'activité LK 1.
Le rendement est de l'ordre de 1 x 107 unités/rat.
Exemple A-7:
Une lignée de lymphoblastoïdes humains, CCRF-CEM (ATCC CCL 119), est ensemencée dans les cavités allantoïques d'œufs em-bryonnés qui ont été mis à incuber à 37° C pendant 5 jours, et ces œufs sont remis à incuber à la même température pendant une semaine supplémentaire. Les cellules humaines ayant proliféré sont recueillies à partir des œufs et mises en suspension comme dans l'exemple A-l, de manière à donner une densité cellulaire de 5 x 106 cellules/ml. Cette suspension cellulaire est alors additionnée de virus de Sendai (environ 500 titres d'hémagglutination/ml), et mise à incuber à 37° C pendant un jour pour induire la production de LK 1. La culture résultante est purifiée et concentrée comme dans l'exemple A-2 pour donner une poudre possédant l'activité LK 1.
Le rendement est de l'ordre de 8 x 105 unités pour 10 œufs em-bryonnés.
Exemple B-l:
Injection
500000 unités de spécimen de LK 1, préparées dans l'exemple A-2, sont dissous dans 200 ml de sérum physiologique, et on filtre dans
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des conditions stériles à l'aide d'une membrane filtrante. Des portions de 2 ml de ce filtrat sont réparties dans des fioles de verre stérilisées, sont lyophilisées, et on scelle ces fioles pour obtenir un produit injectable en poudre.
Ce produit est avantageusement utilisable pour le traitement du cancer du sein, du carcinome du poumon, du carcinome du foie et de la leucémie.
Exemple B-2:
Onguent
Le spécimen de LK 1, préparé dans l'exemple A-3, est pétri avec une quantité minimale de paraffine liquide, jusqu'à homogénéité. Ce mélange est alors additionné de vaseline blanche de manière habituelle pour obtenir un onguent ayant une teneur en LK 1 de 20 000 unités/g.
Cet onguent est avantageusement utilisable pour le traitement du carcinome de la peau, du cancer du sein et du lymphome.
Exemple B-3:
Collyre
Un mélange de 800 ml d'eau distillée, 5 ml de P-phényléthanol et 20 000 000 unités de spécimen de LK 1, préparée dans l'exemple A-4, est mélangé avec du chlorure de sodium dans une quantité supplémentaire d'eau distillée afin d'obtenir 1000 ml de solution isotoni-.que.
Cette solution est avantageusement utilisable comme collyre pour le traitement du rétinoblastome.
Exemple B-4:
Comprimés entëriques enrobés
On prépare des comprimés entériques enrobés selon un procédé classique à partir d'un mélange d'amidon, de maltose et de spécimen de LK 1, préparée dans l'exemple A-7, de manière à avoir une teneur en LK 1 de 200 000 unités par comprimé (100 mg), puis on enrobe les comprimés avec de l'ester phtalique de méthyl cellulose. Ces comprimés sont avantageusement utilisables pour le traitement du carcinome du côlon et du carcinome du foie.
Exemple C-l:
Des souris sont immunisées comme dans l'expérimentation A-2, à ceci près que l'on utilise comme antigène une LK 1 très pure, obtenue par le procédé décrit dans l'expérimentation A-l. Ensuite des cellules de rate de ces animaux sont mises en suspension avec une lignée de myélome de souris, P3-NS-l/l-Ag4-l, un produit de Dainippon Pharmaceutical Co., Ltd., Japon, dans une solution saline renfermant 140 mM de NaCl, 54 mM de KCl, 1 mM de
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NaH2P04, et 2 mM de CaCl2, de manière à avoir des densités cellulaires respectives de 104 cellules/ml. On ajoute à cette suspension cellulaire une solution saline fraîche de même composition, mais renfermant en plus du virus Sendai, préalablement inactivé par une irradiation aux UV, avec refroidissement à la glace, et on laisse reposer ce mélange pendant 5 minutes. Puis on le dilue environ 20 fois dans du milieu RPMI 1640 à 37° C, et les cellules d'hybridome capables de produire l'anticorps anti-LK 1 sont clonées comme dans l'expérimentation A-2. Les cellules d'hybridome clonées sont transplantées par voie intrapéritonéale dans des hamsters âgés de 7 jours (environ 107 cellules par hamster) dont l'immunoréaction a été affaiblie par des modes opératoires classiques, et l'on récupère l'anticorps monoclonal à partir des corps des animaux comme dans l'expérimentation A-2.
Tout comme l'anticorps monoclonal préparé dans l'expérimentation A-2, le produit présente une neutralisation immunologiquement spécifique de l'activité cytotoxique de LK 1. La stabilité de l'anticorps monoclonal en solution aqueuse est étudiée par dosage des activités neutralisantes résiduelles après mise à incuber dans les conditions prescrites. Lors d'une incubation à pH 7,2 et différentes températures pendant 30 minutes, 80% ou plus de l'activité est conservée à 60° C, mais 90% ou plus est perdue à 70° C. Après incubation à 4° C et différentes valeurs de pH pendant 16 heures, l'activité reste stable dans un intervalle de pH compris entre 2 et 11.
Lors de l'étude de plusieurs propriétés de l'anticorps monoclonal, on constate que l'anticorps monoclonal selon l'invention résiste au mercapto-2 éthanol et suscite une réaction spécifique antigène-anticorps avec un anticorps anti-immunoglobuline de souris. Aussi l'anticorps monoclonal selon l'invention se classe-t-il dans le groupe des anticorps de l'immunoglobuline.
Exemple C-2:
Un anticorps anti-LK 1 monoclonal est préparé comme dans l'exemple C-l, à ceci près que l'on remplace P3-NS-l/l-Ag4-l par une lignée de myélome de souris, SP2/0-Agl4, provenant de Dainippon Pharmaceutical Co., Ltd., Japon.
Lors de l'étude de la neutralisation immunologiquement spécifique par l'anticorps monoclonal de l'activité cytotoxique de LK 1, on obtient des résultats semblables à ceux de l'exemple C-l. Aussi l'anticorps monoclonal se situe-t-il dans la classe des anticorps d'immu-noglobuline G.
Il est bien entendu que la description détaillée et les exemples particuliers indiquant des formes de réalisation préférées de l'invention ne sont donnés qu'à titre d'illustration; différents changements et modifications possibles apparaîtront à l'homme de l'art en partant de cette description détaillée, sans sortir du cadre de l'invention.
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Claims (15)

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    REVENDICATIONS
    1. Lymphokine humaine, abrégée LK 1, ayant une activité cyto-toxique sur les cellules de tumeurs malignes, caractérisée par les propriétés physico-chimiques suivantes:
    a) Poids moléculaire = 20000 + 2000 u (20000 + 2000 daltons).
    b) Point isoélectrique: pI = 5,6+0,2.
    c) Mobilité électrophorétique: (sur rondelle de PAGE) Rf= 0,29 ±0,02.
    d) Spectre d'absorption UV: une absorption maximale au voisinage de 280 nm.
    e) Solubilité dans les solvants: le produit est soluble dans l'eau, le sérum physiologique et le tampon phosphate, il est peu soluble ou insoluble dans l'oxyde de diéthyle, l'acétate d'éthyle ou le chloroforme.
    0 Réactions colorées: protéine-positive par le procédé de Lowry ou le procédé «microburette». Sucre-positive par le procédé phénol-acide sulfurique ou le procédé anthrone-acide sulfurique.
    g) Activités biologiques: cytotoxique sur cellule L 929. Inhibiteur de croissance sur cellule KB. Pratiquement dénué d'activité in-terféron.
    h) Stabilité en solution aqueuse: stable jusqu'à 60° C lorsque mis à incuber à pH 7,2 pendant 30 minutes. Stable dans l'intervalle de pH compris entre 4 et 11, lorsque mis à incuber à 4" C pendant 16 heures.
    i) Stabilité lors de la cryoconservation: stable à —10° C sur une période de 1 mois ou plus.
  2. 2. Procédé pour la production de lymphokine humaine, abrégée LK 1, selon la revendication 1, caractérisé par les stades de :
    exposition d'une cellule humaine capable de produire LK 1 à l'action d'un inducteur de LK 1, dans des conditions permettant l'accumulation de quantités marquées de ce produit, et récupération de la LK 1 ainsi obtenue.
  3. 3. Procédé pour la production de lymphokine humaine, abrégée LK 1, selon la revendication 1, caractérisé par les stades de: prolifération in vitro ou in vivo d'une cellule humaine capable de produire LK 1, exposition de la cellule humaine proliférée à l'action d'un inducteur de LK 1, dans des conditions permettant l'accumulation de quantités marquées de ce produit, et récupération de la LK 1 ainsi obtenue.
  4. 4. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que les cellules humaines, capables de produire LK 1, sont obtenues in vivo par leur transplantation dans un animal à sang chaud, que l'on alimente afin de permettre à ces cellules d'utiliser le fluide corporel nutritif de l'animal pour leur prolifération, suivie d'une extraction et de la désagrégation de la tumeur qui s'est formée dans l'animal.
  5. 5. Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que les cellules humaines capables de produire LK 1 sont obtenues in vivo par mise en suspension de cellules humaines dans une chambre de diffusion, dans laquelle leur est apporté le fluide corporel nutritif d'un animal à sang chaud, la chambre de diffusion étant incrustée dans ou placée sur l'animal de façon à permettre l'apport de son fluide corporel nutritif dans la chambre, et l'animal étant alimenté pour permettre aux cellules humaines d'utiliser ce fluide pour leur prolifération, suivie de la récolte des cellules ayant proliféré à partir de cette chambre.
  6. 6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que l'animal est immunodéficient et que ses réactions immunologiques sont supprimées.
  7. 7. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que la chambre de diffusion est munie d'une ou de plusieurs membranes filtrantes, fibres creuses ou ultrafiltres, ayant une dimension de pore nominale de 10~7 à 10~5 m.
  8. 8. Procédé selon une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que les cellules humaines capables de produire LK 1 sont des lymphocytes ou des leucocytes humains, en particulier des lymphoblas-toïdes, notamment ceux des lignées suivantes: Namalwa (ATCC CRL 1432), BALL-1, TALL-1, NALL-1, M-7002, B-7101, JBL,
    EBV-Sa, EBV-Wa, EBV-HO, MOLT-3, (ATCC CRL 1552), CCRF-SB (ATCC CCL 120), CCRF-CEM (ATCC CCL 119), BALM-2, DND-41, et Mono-1.
  9. 9. Procédé selon une des revendications 2 à 8, caractérisé en ce que l'inducteur de LK 1 est choisi dans les groupes suivants: virus, acide nucléique, nucléotide, mitogène, endotoxine, lipopolysacchari-des, saccharides, ainsi que leurs mélanges.
  10. 10. Procédé suivant une des revendications 2 à 9, caractérisé en ce qu'il consiste à mettre en contact une solution renfermant LK 1 et une quantité marquée d'impuretés avec une colonne d'un anticorps anti-LK 1 immobilisé, afin de réaliser une Chromatographie par affinité, puis à recueillir la fraction active de LK 1 résultante.
  11. 11. Composition pharmaceutique à action antitumorale, caractérisée en ce qu'elle renferme, outre un support pharmaceutiquement acceptable, une quantité efficace de LK 1 selon la revendication 1.
  12. 12. Composition pharmaceutique selon la revendication 11, caractérisée en ce qu'elle renferme au moins 5 unités de LK 1 par gramme.
  13. 13. Utilisation de LK 1 selon la revendication 1 pour obtenir un anticorps monoclonal spécifique de LK 1, caractérisée en ce qu'elle consiste à immuniser un animal à sang chaud avec LK 1 comme antigène, à recueillir les cellules productrices d'anticorps à partir de cet animal, à fusionner ces cellules avec des cellules de myélome, à choisir un clone capable de produire à partir des cellules d'hybri-dome résultant des anticorps anti-LK 1, à faire proliférer ce clone et à laisser les cellules ayant proliféré produire un anticorps monoclonal spécifique de LK 1.
  14. 14. Utilisation selon la revendication 13, caractérisée en ce que la cellule productrice est une cellule splénique, en particulier de souris.
  15. 15. Utilisation selon la revendication 13 ou 14, caractérisée en ce que le stade de fusion comprend la mise en suspension des cellules productrices d'anticorps avec des cellules de myélome, dans une solution saline renfermant une quantité efficace d'un agent inducteur de la fusion, en particulier du virus de Sendai ou du polyéthylène glycol, suivie d'un repos de durée suffisante pour que la fusion se réalise.
CH5906/84A 1983-12-13 1984-12-12 Lymphokine humain, sa production et son utilisation pour obtenir un anticorps monoclonal specifique de ce lymphokine. CH664969A5 (fr)

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