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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de
BREVET D'INVENTION formée par
LINDAUER DORNIER GESELLSCHAFT MBH pour : "Dispositif de formation de lisière sur un métier à tisser sans navette"
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"Dispositif de formation de lisière sur un métier à tisser sans navette"
La présente invention est relative à un dispositif de formation d'une lisière avec des fils de trame dépassants sur un métier à tisser sans navette, les extrémités des fils de trame insérés dans une foule étant introduites entre des fils de chaîne auxiliaires d'une lisière de retenue séparable, qui s'étendent à une certaine distance latérale des fils de chaîne du tissu et étant maintenues par ces fils de chaîne auxiliaires.
Dans la technique du tissage, on connaît plusieurs possibilités de formation d'une lisière pour des métiers à tisser sans navette. Une de ces possibilités est ce que l'on appelle la lisière de retenue ou lisière auxiliaire. Cette lisière vient, sur un métier à tisser sans navette, soit uniquement d'un côté, du côté sortie du fil de trame, soit encore des deux côtés, c'est-à-dire du côté entrée et du côté sortie.
Pour une lisière de retenue de ce genre, encore un certain nombre de fils de chaîne auxiliaires sont agencés latéralement, à l'extérieur des fils de chaîne principaux destinés au tissu proprement dit. Les fils de chaîne auxiliaires sont également soumis à un mouvement de foule et le fil de trame est introduit par son extrémité libre entre ces fils de chaîne auxiliaires par lesquels il est saisi et retenu. De cette manière, une mince bande de tissu auxiliaire est tissée et elle a uniquement pour but de retenir ou respectivement saisir le fil de trame et d'empêcher un recul éventuel de l'extrémité du fil de trame.
Cette bande de tissu auxiliaire ou lisière de retenue est ensuite à nouveau séparée du tissu proprement dit. Une formation de lisière de ce genre à l'aide d'une lisière de retenue est par exemple décrite dans
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la demande de brevet en République Fédérale allemande OS 21 21 430.
Les formes de réalisation des lisières de retenue connues sont différentes, et on peut par exemple citer des groupes de fils à liaison séparée, très souvent dans les armures de fond les plus courantes, ainsi qu'une gaze et plusieurs groupes de gaze successivement.
Afin que ces lisières de retenue puissent être séparées du tissu, une distance de coupe est nécessaire depuis le bord du tissu jusqu'à la lisière de retenue, c'est-à-dire que les éléments concernés de la formation de la lisière de retenue sont agencés de façon suffisamment éloignée du dernier fil de chaîne du tissu de fond ou du fil de tour de ce dernier pour qu'un découpage sûr de la lisière auxiliaire ou de retenue puisse avoir lieu.
Un autre type de formation de lisière est décrit dans le brevet aux Etats-Unis d'Amérique 2.906. 296. Ici aussi des fils de chaîne auxiliaires sont prévus à l'extérieur du tissu, à une certaine distance, pour maintenir les extrémités du fil de trame qui dépassent.
A la différence de la demande de brevet en République Fédérale allemande publiée précitée, les fils de chaîne auxiliaires ne sont pas ici tissés sous la forme d'une bande de tissu auxiliaire, mais au contraire chaque fil de trame individuel, inséré entre les fils de chaîne auxiliaires et maintenu dans cette position est, après que la frappe du peigne a eu lieu, à nouveau extrait hors des fils de chaîne auxiliaires par une aiguille d'introduction, recourbé et introduit dans la foule suivante sur le bord du tissu. Les fils de chaîne auxiliaires poursuivent alors leur course à vide. Une séparation particulière des fils auxiliaires à partir du tissu au moyen de ciseaux ou d'un organe analogue n'est donc plus nécessaire ici.
Selon le type du métier à tisser mis en oeuvre, lors de la frappe du fil de trame, un peigne auxiliaire séparé est mis en oeuvre pour les fils de chaîne auxiliaires ou le peigne de base est maintenu plus longtemps, de la valeur nécessaire. L'extrémité dépassante du fil de trame s'étend en tout cas depuis le bord du tissu sur la largeur du couloir de coupe, la largeur de la lisière de retenue, la distance
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inévitable entre le fil de chaîne auxiliaire situé le plus à l'extérieur et la pointe et respectivement le dispositif de serrage de l'organe d'insertion retiré du fil de trame et même encore sur le reste qui fait nécessairement saillie au-delà du dispositif de serrage.
Selon la matière à tisser et la longueur de coupe requise des extrémités de fil sur la lisière, la distance depuis le bord du tissu jusqu'à la lisière de retenue est différente. Elle représente, conjointement avec les largeurs et respectivement distances indiquées ci-dessus, un déchet important de fil de trame. Cela se vérifie aussi lorsque l'extrémité dépassante du fil est coupée et insérée dans la lisière du tissu.
. Dans une forme de réalisation du type de la demande de brevet en République Fédérale allemande publiée précitée, ce déchet de fil de trame est séparé sous la forme de chutes, conjointement avec les fils de chaîne auxiliaires. Dans le brevet aux Etats-Unis d'Amérique, les extrémités de fil introduites dans le bord du tissu sont tellement longues que, pour une part non négligeable, elles sont à nouveau extraites par l'aiguille d'introduction hors de la surface du tissu, à la manière de poils, et qu'elles doivent être découpées ultérieurement.
En dehors du fait que l'aspect de la surface du tissu est influencé aux endroits de coupe des extrémités de fil, on obtient aussi dans ce cas, au total, un déchet important de fil de trame, car pour une lisière d'insertion un morceau relativement court d'extrémité de fil de trame présentant environ la largeur du couloir de coupe serait suffisant.
Certes, considérée isolément, la longueur du déchet de fil de trame peut peut-être ne pas particulièrement retenir l'attention, mais sur la production totale on obtient en ce qui concerne les déchets des pertes qui représentent une somme très importante pour un métier à tisser, par année. La présente invention a par conséquent pour but de réduire largement ce déchet de fil de trame. On résout ce problème dans un métier à tisser sans navette du type décrit au début par les caractéristiques contenues dans la revendication 1 qui suit. D'autres particularités et formes de réalisation avantageuses de l'invention ressortent des revendications secondaires et de la description.
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Suivant l'invention, le couloir de coupe est formé uniquement lors de la frappe du peigne et, par conséquent, lors de l'insertion de la trame proprement dite et lors de la retenue de l'extrémité du fil dans les fils de chaîne auxiliaires de la lisière de retenue, la largeur du couloir de coupe peut être économisée. Lors du déplacement latéral du peigne auxiliaire, la longueur nécessaire du fil de trame pour le couloir de coupe est par conséquent tirée à partir du déchet de bord situé dans la lisière de retenue et faisant saillie sur celle-ci.
Le déplacement latéral du peigne auxiliaire offre en outre la possibilité qu'un moment de croisement antérieur puisse être choisi pour le croisement de la lisière de retenue et qu'en outre, par le déplacement latéral, on obtienne une traction à l'état raide du fil de trame dans la zone de bord. L'effet ainsi obtenu a pour résultat que le dispositif de serrage de l'organe d'insertion de trame qui extrait le fil de trame à partir de la foule peut être ouvert plus tôt, ce qui permet à nouveau une réduction du déchet de fil de trame, sans que des fils de trame par trop courts ou des lisières de tissu plus lâches ne s'ensuivent.
On peut appliquer également le principe de l'invention si on travaille sans lisières de retenue et si la fonction des lisières de retenue est effectuée par un autre dispositif de maintien, par exemple par une pince. Ce dispositif de maintien peut être déplacé latéralement d'une manière analogue à la lisière de retenue. Le principe de l'invention peut également être appliqué lorsque par exemple le fil est retenu par une buse d'air. Dans chaque cas, on obtient par l'invention une diminution considérable du déchet de fil de trame pour une augmentation simultanée de la largeur d'insertion exploitable.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description donnée ci-après, à titre non limitatif et avec référence aux dessins annexés.
La figure 1 représente une vue du dessus, schématique, d'un agencement jusqu'à présent courant d'une lisière de retenue.
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La figure 2 représente une vue du dessus d'un agencement suivant l'invention de lisière de retenue.
La figure 3 représente une vue latérale d'un agencement suivant l'invention.
L'agencement jusqu'à présent courant d'une lisière de retenue est représenté d'une manière schématique, dans une vue du dessus, sur la figure 1. Un certain nombre de fils de chaîne 1 sont représenté s. Le fil de chaîne le plus externe, au bord du tissu, est désigné par la référence 11. Les fils de chaîne sont guidés à travers un peigne 6 représenté. Des fils de chaîne auxiliaires 2, dont le fil le plus interne est désigné par la référence 21, s'étendent à une distance S de ce peigne. Ces fils de chaîne auxiliaires forment la lisière de retenue et ils sont guidés à travers un peigne auxiliaire 7. Sur le dessin, en dessous du peigne 6 est représenté un fil de trame inséré 3 qui est encore retenu par l'organe d'insertion de fil de trame, par exemple une griffe 5.
Une courte extrémité de fil de trame 3'dépasse encore le dispositif de serrage de la griffe 5. Le tissu fini est désigné par la référence 4.
Le mouvement de frappe du peigne 6 est représenté par une flèche A. Le peigne se trouve alors dans sa position de frappe 6', représentée en traits interrompus. D'une manière correspondante, le peigne auxiliaire 7 est amené dans sa position 7', conjointement avec le peigne principal 6. L'extrémité de fil de trame 3'étirée va jusqu'à la ligne de limite 3a. La distance S entre le tissu et la lisière de retenue sert de couloir de coupe pour la séparation de la lisière de retenue.
La figure 2 montre schématiquement, pour le dispositif suivant l'invention, la même construction que la figure 1. Une même largeur de remettage est aussi adoptée. A la différence de la figure 1, le peigne auxiliaire 7 se trouve contre le peigne principal 6 et les deux fils de chaîne Il et 21 du tissu et respectivement de la lisière de retenue sont situés l'un contre l'autre. Un couloir de coupe n'est tout d'abord pas formé. L'organe d'insertion de trame, c'est-à-dire
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la griffe 5, n'est plus ici retirée aussi loin que sur la figure 1, mais au contraire elle ne l'est que jusqu'à peu derrière la limite extérieure de la lisière de retenue 2, dans sa position interne.
Au cours du mouvement de frappe A, le peigne auxiliaire 7 n'est plus déplacé parallèlement au peigne principal 6, mais il est déplacé en supplément latéralement dans le sens de la flèche V. La position de frappe est à nouveau représentée en traits interrompus et elle est désignée par les références 6'et respectivement 7'. Le fil de chaîne le plus externe précité 11 du tissu et le fil de chaîne auxiliaire le plus interne 21 de la lisière de retenue sont à nouveau poussés à l'écart l'un de l'autre et un couloir de coupe S est ainsi formé. Pendant le mouvement de frappe A combiné avec le mouvement de décalage V, l'extrémité de fil de trame 3'est enserrée de manière détendue entre les fils de chaîne auxiliaires 2 de la lisière de retenue et elle est tirée à travers ces fils.
Dans ce cas, l'extrémité de fil de trame 3'étirée en ligne droite ne va que jusqu'à la ligne 3b. La distance X entre les lignes 3a et 3b correspond approximativement au couloir de coupe S et il se retrouve également dans la distance entre les lignes de limite 5a et respectivement 5b du bord avant de l'organe d'insertion du fil de trame 5 en position de retrait.
Au bas de la figure 2 est encore une fois représenté un fil de trame isolé. Son extrémité est à nouveau désignéepar la référence 3'et, comme déjà mentionné, elle va jusqu'à la ligne de limite 3b. Des ciseaux 16 sont agencés notamment à côté du fil de chaîne auxiliaire interne 21. Ils séparent la courte extrémité 3'du fil de trame inséré et conjointement la lisière de retenue 2. Le reste de fil qui subsiste encore au bord du tissu peut alors éventuellement être introduit dans le tissu d'une manière connue en soi. Cette possibilité est représentée en 3". La longueur de l'extrémité de fil 3' ; qui correspond à la largeur du couloir de coupe S, est totalement suffisante pour une lisière d'insertion.
Le déplacement latéral du peigne auxiliaire 7 entre ses positions 7 et 7'peut avoir lieu de différentes manières. Par exem-
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ple, le peigne auxiliaire 7 peut être entraîné par le peigne principal 6, et être alors déplacé latéralement dans une rainure de guidage stationnaire ou un élément analogue. Ici, dans l'exemple de la figure 2, le peigne auxiliaire est agencé de manière articulée sur un bras pivotant 8. Le bras 8 est agencé, de manière à pouvoir pivoter, dans un support 9 solidaire du métier. Le support 9 peut par exemple se trouver dans un dispositif porteur 15, solidaire du métier et destiné à un guidage de griffe 14.
Au cours de la frappe du peigne, le bras pivotant 8 est amené à pivoter dans sa position 8'représentée en traits interrompus par une commande non représentée et le peigne auxiliaire subit alors un déplacement. latéral par rapport au peigne principal 6. Le peigne auxiliaire 7 est agencé ici de manière à pouvoir coulisser dans un support de peigne 12. Le support de peigne 12 repose à son tour de manière fixe sur la jumelle Il qui supporte le peigne principal 6. Par conséquent, le peigne 6 et le support de peigne 12 sont, lors du mouvement de frappe A, déplacés conjointement dans la position représentée en traits interrompus. Le déplacement latéral supplémentaire V se produit suivant une direction parallèle au peigne 6 par l'intermédiaire des chevilles de guidage 13 qui glissent dans le support de peigne 12.
Ainsi qu'il est représenté par un trou allongé 10 dans le dispositif porteur 15, le support 9 peut être déplacé progressivement, sensiblement parallèlement aux fils de chaîne ou encore éventuellement transversalement aux fils de chaîne. Ainsi, selon les besoins et les exigences techniques du métier et du tissu, le décalage et par conséquent la dimension du couloir de coupe S peuvent être adaptés.
Ainsi qu'il ressort de la figure 2, le peigne auxiliaire 7 est agencé tout contre, ou même partiellement derrière, le peigne principal 6. La possibilité d'ajustement du support 9 permet que le peigne auxiliaire 7 soit partiellement guidé en arc de cercle autour de la pointe de la griffe 5, ce qui peut être avantageux pour le fonctionnement de l'invention.
Suivant l'invention, il est sans importance que le mouvement de déplacement latéral s'effectue déjà dans la position arrière
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du peigne auxiliaire 7 ou uniquement pendant la frappe du peigne.
La forme incurvée du mouvement de déplacement latéral peut être choisie totalement selon les exigences. Sans influencer de manière défavorable le tissage à pas ouvert, l'organe d'insertion de trame 5 peut être approché du tissu de la distance X.
La figure 3 montre, à une échelle quelque peu agrandie, une vue latérale de la figure 2. La jumelle est désignée par la référence 11 et elle porte le peigne principal 6 et un support de peigne 12. Le peigne auxiliaire est représenté non seulement dans sa position arrière 7 mais aussi dans sa position de frappe 7'. Il ressort de cette figure que le peigne auxiliaire 7 peut être déplacé parallèlement à la jumelle et par conséquent également parallèlement au peigne principal 6, au moyen des chevilles de guidage 13 dans le support de peigne 12.
Un dispositif porteur 15, solidaire du métier, supporte un guidage 14, courant en soi et par conséquent non décrit de manière plus détaillée, pour la griffe 5 qui est adoptée comme organe d'insertion de fil de trame. Dans le dispositif porteur 15 est en outre représenté le support 9 dans lequel est supporté le bras pivotant 8. L'autre extrémité du bras pivotant 8 est reliée de manière articulée au peigne auxiliaire 7.
La figure 3 permet d'observer de manière claire l'effet de l'invention par le fait que le peigne auxiliaire dans sa position 7' masque la pointe de l'organe d'insertion de fil de trame 5 et par conséquent a pour effet un raccourcissement du déchet.
Pour la comparaison entre les figures 1 et 2, on a adopté une largeur de remettage identique et le raccourcissement du déchet que l'on pouvait obtenir a été représenté. Evidemment, l'avantage de l'invention peut aussi être exploité de manière que la largeur de remettage soit augmentée pratiquement de la mesure de la réduction du déchet.
Il doit être entendu que la présente invention n'est en aucune façon limitée à la forme de réalisation décrite ci-dessus et que bien des modifications peuvent y être apportées sans sortir