CH654859A5

CH654859A5 - Dispositif canalisant un courant d'air pour l'insertion de la duite dans la foule d'un metier a tisser.

Info

Publication number: CH654859A5
Application number: CH5248/83A
Authority: CH
Inventors: Albert Moessinger; Guy Gosciniak; Joel Angebault
Original assignee: Alsacienne Constr Mat Tex
Priority date: 1982-10-14
Filing date: 1983-09-28
Publication date: 1986-03-14
Also published as: FR2534603A1; IT8349149A0; BE897891A; US4529015A; DE3336062A1; IT1170513B; FR2534603B1

Description

La présente invention concerne un métier à tisser dans lequel l'insertion du fil de trame est réalisée, au moins pour partie, en faisant appel à un courant d'air agissant sur la trame à l'intérieur de la foule.

Dans ce type de métier, l'un des principaux problèmes auxquels se sont trouvés confrontés les techniciens, notamment par suite de l'augmentation de la largeur des métiers à tisser, qui, de nos jours, est supérieure à 3 m, a été celui de la canalisation du courant d'air à l'intérieur de la foule.

D'une manière générale, la solution adoptée pour résoudre ce problème consiste, ainsi que cela est décrit notamment dans le brevet FR-A N° 1196635 (correspondant au brevet US-A N° 3139118), à canaliser l'air à l'intérieur de la foule en formant un canal de guidage au moyen de lamelles comportant un orifice interne et qui sont espacées les unes des autres afin de laisser passer les fils de chaîne entre elles. Le profil de l'orifice des lamelles est aligné de telle sorte que le canal ainsi formé soit aussi fermé que possible, une petite fente étant cependant prévue à la périphérie pour permettre l'extraction de la duite avant son serrage dans le tissu sous l'action du peigne.

Les orifices des lamelles sont de préférence de forme légèrement conique afin de faciliter l'écoulement de l'air à l'intérieur du canal.

Une telle solution a permis d'augmenter la largeur utile des métiers à tisser par jet d'air, cette largeur pouvant atteindre plus de 3 m, en répartissant le long du canal des buses intermédiaires insufflant un courant d'air additionnel afin de remplacer les pertes subies entre les lamelles.

Cependant, l'utilisation de telles lamelles pour canaliser l'air facilitant l'insertion de la duite dans la foule, a eu comme inconvénient d'entraîner une augmentation de la grandeur de la foule et de la course du peigne étant donné que ces paramètres sont fonction de 5 l'espace occupé par les lamelles. Or, il est bien connu que de tels déplacements ont pour conséquence, d'une part, d'entraîner une diminution de la vitesse du métier et, d'autre part et surtout, de soumettre les fils de chaîne à des contraintes mécaniques nuisibles (frottements, tensions).

io Or, on a trouvé, et c'est ce qui fait l'objet de la présente invention, un dispositif qui permet de surmonter les inconvénients précités et qui, par ailleurs, peut être fabriqué industriellement de manière beaucoup plus simple et avec une plus grande précision.

L'invention concerne donc un dispositif canalisant un courant 15 d'air pour l'insertion de la duite dans la foule d'un métier à tisser, le dispositif permettant le passage des fils de chaîne et l'échappement de la trame après son insertion temporaire dans la foule, en synchronisme avec les déplacements du peigne, pour effectuer le battage.

Le dispositif selon l'invention est caractérisé par le fait qu'il est 20 constitué, d'une part, d'une pluralité de lamelles, espacées les unes des autres afin de permettre le passage des fils de chaîne, les lamelles étant disposées devant le peigne et présentant un évidement dont la partie ouverte est située en regard des dents du peigne et, d'autre part, d'une portion de la longueur des dents mêmes du peigne qui, 25 dans leur zone en regard de la partie ouverte des lamelles, ont un profil à arête vive, les autres parties du peigne ayant un profil arrondi et poli.

Un tel profil des dents du peigne à angle vif est de préférence obtenu en donnant à la face de la dent en regard de l'ouverture des la-30 melles un angle de préférence inférieur à 5 par rapport à l'axe du confineur, c'est-à-dire à la direction d'insertion de la trame. Cela permet de faire rebondir le courant d'air sur le peigne à l'intérieur de la foule alors que cet organe aurait normalement tendance à absorber l'air.

35 Par ailleurs, dans un mode préférentiel de réalisation conforme à l'invention, les bords des dents du peigne dans la zone à angle vif sont biseautés, au moins au voisinage des lisières du tissu, afin d'éviter une usure des fils. Un tel biseau réalisé sur une largeur d'environ 1 mm, en formant un angle de 15 par rapport à la longueur du 40 tissu, permet d'éviter toute usure anormale des fils.

L'invention et les avantages qu'elle apporte seront cependant mieux compris grâce à l'exemple de réalisation décrit ci-après, à titre indicatif mais non limitatif, et qui est illustré par les schémas annexés dans lesquels:

45 la fig. 1 est une vue schématique, de côté, d'un dispositif conforme à l'invention;

la fig. 2 est une vue de dessus, schématique, montrant la déviation que subissent les fils de chaîne sur les bords du tissu lors des déplacements du peigne;

50 les fig. 3 et 4 sont respectivement des coupes selon les axes AA et BB de la fig. 1 montrant la section de la dent du peigne, d'une part dans la zone où le courant d'air doit être confiné et, d'autre part, en dehors de cette zone.

Comme illustré à la fig. 1, la foule à l'intérieur de laquelle doit 55 être inséré un fil de trame, lors d'une opération de tissage, est constituée par les deux nappes de fils de chaîne 11 qui se rejoignent à la façure 9 du tissu 2 et par le peigne 3.

Dans les métiers à tisser qui font appel à l'action d'un courant d'air destiné à favoriser ou à assurer l'insertion de la duite, il est bien 60 connu d'utiliser un système, couramment désigné par l'expression confineur, destiné à canaliser le courant d'air à l'intérieur de la foule et susceptible d'être introduit temporairement dans ladite foule en synchronisme avec les déplacements du peigne 3.

Le confineur est constitué, d'une part, par des lamelles 4 et, d'au-65 tre part, par une portion 5 du peigne lui-même. Grâce à la forme particulière de ces deux éléments, on réalise ainsi un canal 13 à l'intérieur duquel la duite est lancée, canal qui sert à canaliser le courant d'air qui favorise l'insertion de la duite. Pour cela, les lamelles 4

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présentent un renfoncement 13 dont la partie ouverte est située en regard de la zone 5 du peigne. Dans le cas présent, cet évidement 13 a sensiblement la forme d'un V et sa surface confinant l'air est légèrement conique et à angle vif avec ses flancs pour favoriser l'écoulement de l'air. Par ailleurs, dans la zone 5, les dents du peigne présen- s tent une arête vive, les autres parties desdites dents, et notamment la partie supérieure 7, étant arrondies et polies.

Afin de permettre l'échappement de la duite après insertion, une fente 12 est prévue entre le peigne et la partie supérieure des lamelles 4, et le point de rotation du battant 6 portant le peigne 3, ainsi 10 que les lamelles 4, est choisi de telle sorte que lesdites lamelles 4 passent sous le tissu 2 lors du serrage de la duite. Compte tenu que seulement la zone 5 présente une arête vive, la frappe se fera donc sur la partie arrondie 7 des dents du peigne, ce qui évite d'endommager les fils de chaîne et surtout élimine toute détérioration des angles 10 pré- 15 vus dans la partie 5.

En effet, ainsi que cela ressort bien de la fig. 1, où le peigne 3 a été représenté, d'une part, en traits pleins dans sa position reculée et, d'autre part, en traits mixtes lors de son avance pour l'opération de battage, dans le cas le plus défavorable, c'est-à-dire lorsque le pei- 20 gne 3 se déplace à foule ouverte, la partie à angle vif 5 ne frotte les fils de chaîne que jusqu'au point 8 alors que, entre le point 8 et le point 9, seule la partie normale du peigne, c'est-à-dire celle ayant des arêtes arrondies et polies, reste en contact avec les fils.

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La structure du peigne dans la zone 5 et dans la zone 7 ressort clairement des fig. 3 et 4.

Pour la zone 5 (fig. 3), chaque dent du peigne présente une arête vive, la face 14 de la dent, en regard de l'ouverture 13 de la lamelle 4 faisant un angle ß, de préférence inférieur à 5° avec l'axe 11 du confi- 30 neur, c'est-à-dire avec la direction de lancement de la duite. De cette manière, les dents du peigne réfléchissent le courant d'air. Par ailleurs, et plus particulièrement aux lisières, ainsi que cela ressort clairement de la fig. 2, la direction des fils de chaîne est parfois perturbée. Ainsi, ledit fil peut être légèrement en retrait lorsque le templet 35 latéral n'agit pas correctement. Dans ce cas, le fil 1 fait un léger angle a entre son entrée et sa sortie du peigne 3. Au fur et à mesure que le peigne avance vers la façure 9 (position 3a sur la fig. 2), l'angle augmente. En conséquence, lorsque la zone 5 à angle vif sort de la foule, il est nécessaire que l'angle a' que font les fils soit inférieur à 40 l'angle de la partie biseautée prévue sur la largeur a. Un angle a'

d'environ 15° sur une largeur a inférieure à 1 mm permet d'éviter toute usure anormale des fils.

Grâce à une telle forme du profil du peigne dans la zone 5, il est possible non seulement d'avoir une très bonne canalisation de l'air, mais également d'éviter tout endommagement intempestif des fils de chaîne.

En revanche, dans la zone 7 du peigne, et ainsi que cela est représenté à la fig. 4, les dents ont un profil arrondi et poli. Le pincement de la duite introduite contre le tissu formé est réalisé dans cette zone.

Un tel dispositif permet non seulement d'obtenir une très bonne canalisation de l'air favorisant l'insertion de la trame dans la foule, mais également autorise une course du battant relativement petite par le fait que le canal confineur de trame est plus rapproché du peigne que lorsqu'il est constitué par des lamelles.

En outre, un tel dispositif peut être fabriqué industriellement de manière très simple, compte tenu que l'usinage tant de la zone 5 présentant des arêtes vives que celui des lamelles 4 peuvent être réalisés en mettant en œuvre des techniques modernes facilement adaptables aux installations permettant la réalisation d'un peigne traditionnel. Ainsi, les arêtes vives que présente le peigne dans la zone 5 des dents peut être obtenu en associant aux machines classiques un système par rayon laser usinant les angles vifs place par place sur le ruban débitant les dents au fur et à mesure de l'introduction du ruban dans le peigne en formation.

En ce qui concerne le dégagement 12 permettant l'échappement de la trame après insertion, celui-ci peut être obtenu soit en prévoyant un léger espacement entre la partie supérieure de la lamelle 4 et la partie frontale du peigne 3 soit, éventuellement, en articulant les lamelles 4 sur le battant 6 de telle sorte que, pendant l'insertion du fil de trame, les lamelles 4 et le peigne 3 soient mobiles l'une par rapport à l'autre et que la fente 12 soit portée au minimum, ce qui évite tout échappement non souhaitable du courant d'air.

Un tel dispositif peut être utilisé soit pour canaliser le courant d'air produit par une buse unique permettant d'insérer la trame sur toute la largeur du tissu, soit éventuellement dans des métiers utilisant une succession de buses réparties sur toute la largeur de la foule, soit éventuellement en combinaison avec un système d'insertion de la trame par inertie auquel sont adjointes une ou plusieurs buses auxiliaires facilitant le déroulement de la duite. De plus, les lamelles peuvent éventuellement avoir une division et une épaisseur différentes du peigne.

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1 feuille dessins

Claims

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1. Dispositif canalisant un courant d'air pour l'insertion de la duite dans la foule d'un métier à tisser, le dispositif permettant le passage des fils de chaîne (1) à l'échappement de la trame après son insertion temporaire dans la foule, en synchronisme avec les déplacements du peigne (3), pour effectuer le battage, caractérisé par le fait qu'il est constitué, d'une part, d'une pluralité de lamelles (4), espacées les unes des autres afin de permettre le passage des fils de chaîne (1), les lamelles étant disposées devant le peigne (3) et présentant un évidement (13) dont la partie ouverte est située en regard des dents du peigne et, d'autre part, d'une portion (5) de la longueur des dents mêmes du peigne qui, dans leur zone en regard de la partie ouverte des lamelles (4), ont un profil à arête vive, les autres parties (7) du peigne (3) ayant un profil arrondi et poli.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'évidement (13) a sensiblement la forme d'un V.

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REVENDICATIONS

3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que le profil de la dent dans la zone (5) située en regard de l'évidement (13) fait un angle ß inférieur à 5: par rapport à la direction (11) de déroulement de la duite.

4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que le bord des faces latérales de la dent adjacente aux arêtes vives est biseauté sur une largeur (a) inférieure à 1 mm et sous un angle inférieur à 15:.

5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que le centre de rotation du battant (6) portant le peigne (3) ainsi que les lamelles (4) est choisi de telle sorte que les lamelles (4) passent sous le tissu (2) lors du serrage de la duite, le serrage se faisant sur la partie arrondie (7) des dents du peigne.

6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que les lamelles (4) sont déplaçables par rapport aux dents (3) du peigne, en synchronisme avec les déplacements du peigne, afin de ménager un espacement (12) permettant l'échappement de la trame introduite lors de la phase de battage.