CONTREMARQUE POUR CONTROLE ET IDENTIFICATION
La présente invention concerne une contremarque qui sert à identifier des personnes quand il s'avère nécessaire de faire des contrôles d'accès à des bâtiments, des lieux de manifestations ou des spectacles. La contremarque permet au porteur d'accéder dans certaines dépendances d'un immeuble ou d'une enceinte en fonction d'un jour et de droits d'entrée prédéterminés de 1 'utilisateur.
Le contrôle doit permettre en définitive de diminuer le nombre des personnes qui s ' introduisent dans des bâtiments, des salles ou dans les enceintes de manifestations sans en avoir le droit. N'oublions pas qu'à chaque fois qu'un dispositif de contrôle est mis sur place, il y a des personnes qui essaient de trouver une solution pour ceux qui n'ont pas le permis d'accès ou qui ne sont pas disposées à payer le prix demandé par l'organisation. Pour que ce contrôle soit efficace du point de vue technique et économique, la contremarque doit avoir un prix de revient unitaire raisonnable, une fiabilité dans le sens qu'elle ne soit pas facile à
reproduire ou à transmettre et en plus qu'elle soit susceptible d'une application rapide puisqu'il faut prévoir des situations dans lesquelles la durée de l'opération est très limitée dans le temps, car il faudra placer des centaines de contremarques dans 1 ' espace de quelques minutes. Il suffit d'imaginer un cas où une partie importante de spectateurs qui assistent à une manifestation abandonnent momentanément la salle ou l'enceinte pendant une pause. Il faut par conséquent mettre à la disposition des contrôleurs un produit capable de répondre d'une manière efficace à ces impératifs.
D'autres aspects importants à tenir en compte au moment de faire le choix d'une contremarque sont les problèmes de sensibilité qui pourraient être occasionnés puisqu'une bonne partie des contremarques sont appliquées sur la peau des utilisateurs. Finalement, il ne faut pas négliger le système de détection qui peut varier d'une inspection purement visuelle à des méthodes plus sophistiquées que le développement scientifique met à notre disposition.
On connaît actuellement différentes sortes de contremarques qu'on applique d'une façon généralisée. La première consiste à faire une empreinte sur la personne à identifier avec un tampon qui a été mouillé au préalable dans l'encre. Cette façon d'agir est rapide et bon marché mais il est évident que toutes les empreintes ne sont pas égales en fonction de la quantité d'encre qui reste dans le tampon et de la position relative entre le tampon et la zone de la personne à marquer, généralement la main ou le bras. En plus, elle est facile à copier, ce qui complique
la tâche et dans la pratique il devient impossible de faire la part entre ceux qui portent la vraie ou la fausse empreinte. Pour pallier à ces problèmes il y a des organisations qui utilisent des encres spéciales, par exemple visibles à l'ultraviolet, mais cela suppose une dotation en appareils capables de faire la détection lors d'une identification ultérieure, un tel système n'est pas du tout évident dans la plupart des cas.
Une deuxième contremarque disponible sur le marché, consiste en un bracelet qu'on fait porter à la personne à identifier. Cette contremarque , si on la veut efficace, est plus chère et beaucoup moins rapide d'application que la précédente puisqu'il faut attacher respectivement chaque bracelet de façon individuelle à chaque personne à identifier. Quoique le degré de fiabilité soit supérieur à celui de la simple utilisation du tampon, il est bien connu que le bracelet présente un grand nombre de problèmes, car les fermetures ne sont pas toujours fiables et les utilisateurs parviennent à les ouvrir et à les fermer. D'autre part, il est également possible de couper les bracelets pour les recoller ensuite, de manière à les présenter de nouveau à l'entrée.
Les contremarques sur la base de tatouages qui disparaissent dans les quelques heures qui suivent, sont plus convaincantes. L'inconvénient est que l'application de ces tatouages prend énormément de temps sans parler des problèmes qu'ils peuvent occasionner aux personnes à la peau sensible qui souffrent d'allergies.
D'autres solutions basées sur une contremarque à apposer sur le billet d'entrée, badges, etc., ne sont pas
efficaces puisqu'elles permettent la transmission du droit d'entrée d'une personne à une autre.
Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients. Elle a comme objet une contremarque caractérisée en ce qu'elle se présente sous forme d'une étiquette portant une représentation graphique ou de couleur relative au contrôle effectué, l'étiquette étant munie à sa partie inférieure d'une colle et présentant une dimension telle qu'elle puisse être appliquée de manière indissociable sur un ongle, le dos de la main ou une autre partie du corps d'un utilisateur, la configuration ainsi que la matière de l'étiquette et la colle étant agencée de manière à ce que toute tentative de décollage amène la destruction de l'étiquette, de sa représentation graphique ou de la colle.
La contremarque selon l'invention a l'avantage d'être simple, bon marché et fiable relativement aux autres contremarques existant sur le marché. Il faut remarquer dans le cas où la contremarque est appliquée sur un ongle, qui est une partie inerte du corps, tout problème de peaux sensibles ou d'allergies est aussi évité. On peut en variante faire recours à des contremarques pourvues de colles ou adhésifs hypoallergènes s'ils sont appliqués sur la peau.
Dans une forme d'exécution préférentielle la contremarque est une étiquette composée d'une feuille très fine apte à se déchirer en réponse à toute action de décollage. Dans une autre forme d'exécution l'étiquette est constituée d'une feuille très fine avec une colle qui perd son adhérence sous l'action du décollage. Cette
étiquette peut avoir à l'origine des fissures pour faciliter sa destruction lors de la manipulation pour son décollage. Elle peut être présentée sur un support présentant une faible tension superficielle, par exemple une feuille siliconee. Selon une variante, il est possible" de recouvrir l'étiquette avec une pellicule de protection présentant une tension superficielle plus élevée que le support, cela faciliterait la manipulation de l'étiquette jusqu'au moment de l'apposer sur l'utilisateur.
La contremarque peut se présenter sous la forme d'une étiquette composée d'une membrane polyuréthanne extra mince, recouverte d'un adhésif hypoallergène et résistant à l'humidité, elle se présente sur un support papier silicone et est protégé par une feuille supérieure de protection qui est retirée une fois que l'étiquette est collée sur une partie du corps de l'utilisateur.
Dans une autre forme d'exécution, la contremarque se présente comme une étiquette constituée d'une feuille de base recouverte d'une feuille supérieure transparente de protection, une combinaison d'une couche d'encre portant la représentation graphique ou de couleur et une couche de solvant étant intercalées entre les deux feuilles, le décollage de l'étiquette préalablement appliquée par exemple sur un ongle provoquant la déformation de l'étiquette, la destruction des couches intercalées entre la feuille de base et la feuille de protection et la disparition du graphisme ou de la couleur.
Il faut remarquer que la feuille de protection ici est une feuille en plastique beaucoup plus résistante
que la pellicule qui a été décrite dans la première forme d'exécution. La feuille de base elle-même est aussi résistante, dans une variante préférentielle elle peut être conçue à partir d'une feuille en matière plastique métallisée.
La combinaison d'encre et de solvant pourrait se dessiner avec une configuration multicouche ou, le cas échéant, avec une configuration réticulaire où se trouveraient intercalés l'encre et le solvant, de manière que lors de la manipulation les deux produits se mélangent en provoquant une réaction chimique qui fera disparaître la couleur ou le graphisme.
Il pourrait aussi s'agir d'une configuration monocouche avec pour seule matière une encre spéciale de celles qu'on dénomme "pressure sensitive ink" et qui changent de couleur lorsqu'elles sont soumises à une pression qui, dans ce cas, pourrait.se produire par déformation de l'étiquette ou simplement par grattage de 1 ' étiquette .
II est évident que le support en silicone pourrait être remplacé par un autre support en polyéthylène, polypropylène ou en une autre matière à faible tension superficielle. Dans ces cas, il est recommandé d'employer un adhésif ou colle en acrylate modifié qui est le plus performant pour mouiller la surface à coller. En revanche, un adhésif en acrylate pur serait recommandable dans le cas où le support utilisé est en polyester, PVC, polycarbonate ou dans une autre surface qui soit à forte tension superficielle.
La contremarque peut se présenter sous un grand nombre de formes différentes qui peuvent être créées en fonction de la manifestation envisagée. Elle doit cependant avoir de préférence des bords arrondis, puisque les angles ou les coins facilitent le décollement même involontaire, ce qui serait contraire au but souhaité.
Le dessin représente, à titre d'exemple, quelques formes d'exécution de la contremarque objet de 1 ' invention.
Dans le dessin:
- la figure 1 nous montre à titre d'exemple une première forme d'exécution de la contremarque,
- la figure 2 est une coupe transversale selon la ligne II-II de la figure 1 à une échelle agrandie,
- la figure 3 représente une autre forme d'exécution de la contremarque,
- la figure 4 est une coupe transversale selon la ligne IV- IV de la figure 3 à une échelle agrandie.
- les figures 5, 6 et 7 montrent autre forme d'exécution d'une contremarque avec différentes manières de réaliser des fissures qui vont collaborer à son déchirement.
Dans la forme d'exécution des figures 1 et 2 , . les contremarques 1, présentées sur une bande en silicone 2, comprennent une feuille très fine 3 et éventuellement sont recouvertes par une pellicule de protection et de manipulation 4 qui doit permettre une manipulation plus
facile de l'étiquette jusqu'à sa fixation sur l'ongle, le dos de la main ou une autre partie du corps.
A l'entrée du bâtiment ou enceinte, un contrôleur qui possède la bande 2, va enlever une étiquette 1. Cette étiquette 1, grâce à la faible tension superficielle du support 2 en silicone, sera enlevée avec sa protection 4. Le tout sera ensuite appliqué sur l'utilisateur et la forte adhésion entre la surface de la personne sur laquelle est appliquée et la partie inférieure de l'étiquette 1 due à l'adhésif permettra de retirer la pellicule 4. Si le porteur de l'étiquette essaie de l'enlever, elle va se déchirer. Le contrôleur permettra ainsi de nouveau l'accès, seulement aux personnes que seront en mesure de présenter à l'entrée une contremarque dûment collée et en bon état.
Selon une variante représentée dans les figures 5, 6 et 7, l'étiquette peut avoir des fissures qui rendront encore plus efficace sa destruction lors d'une manipulation.
Dans le cas où la pellicule de protection ou de manipulation n'est pas présente, l'étiquette pourra être décollée facilement vu la tension superficielle très faible du support 2. Vu la très faible épaisseur de la feuille, le contrôleur devra dans ce cas prendre des
précautions particulières lorsqu'il décollera ladite étiquette et l'appliquera sur l'utilisateur.
La contremarque peut aussi se présenter dans un emballage individuel composé d'une feuille inférieure siliconee et une feuille supérieure de protection qui sera seulement enlevée une fois la contremarque fixée sur 1 'utilisateur.
Dans la forme d'exécution des figures 3 et 4 , les contremarques 11 sont comme dans le mode d'exécution précédent positionnées sur une bande de silicone 12 et comprennent une feuille de base 13 résistante, éventuellement en plastique métallisée, une feuille de protection 14, qui dans cette forme d'exécution est beaucoup plus résistante que la pellicule 3 de la forme d'exécution précédente, et entre ces deux feuilles est intercalée une épaisseur contenant la combinaison d'une couche 15 d'encre portant la représentation graphique ou de couleur et d'une couche superposée de solvant qui fera disparaître le graphisme ou la couleur dès que 1 ' encre et le solvant sont mêlés par l'action de déformation provoquée par le décollage. Dans une autre variante des figures 3 et 4, il sera prévu tout simplement une couche 15 d'encre de pression qui s'activera et fera changer la couleur ou le graphisme dès qu'elle sera soumise à une pression ou une manipulation du style déformation ou grattage provoquée par le décollage.
Dans les figures 5, 6 et 7, il est représenté une autre forme d'exécution dans laquelle chaque
contremarque 21 a une présentation individuelle et non sur une bande. Chaque contremarque 21 se présente sur un support qu'il faut enlever pour procéder à son application, elle a une feuille supérieure de protection qui lui donne une certaine rigidité et qui est retirée dès que la contremarque 21 est collée sur un utilisateur. La contremarque 21 est composée d'une membrane en polyuréthane très mince avec une colle hypoallergène, cette dernière perd ses propriétés d'adhérence après décollage. Dans les figures 5, 6 et 7 sont représentées à titre d'exemple non exclusif des différentes manières de réaliser des fissures 6 pour faciliter le déchirement de la contremarque et collaborer à sa totale destruction.