La présente invention a pour objet un appareil pour fabriquer du tissu à poil.
L'appareil selon l'invention a été mis au point en vue de la fabrication de tissus à poil sous la forme de tapis, mais il doit être entendu qu'il peut s'appliquer aux tissus à poil en général.
Il existe deux catégories principales de tapis et de procédés pour leur fabrication qui sont d'un usage général actuellement.
La premiére catégorie de tapis, que l'on peut qualifier de tapis traditionnels, comprend un élément de base tissé à partir de fils de chaîne et de fils de trame simultanément à l'insertion ou au levage du fil de poil. On peut citer, comme exemples de cette catégorie de tapis, les tapis Axminster et Wilton. Dans le cas des tapis Axminster, des longueurs de fil destinées à former des touffes de poil sont insérées à la ligne de serrage des fils de chaîne et des fils de trame de l'élément de base, en rangées successives s'étendant dans le sens de la trame, depuis des châssis tubulaires respectifs portant des bobines de fil à poil ou depuis des pinces qui saisissent des longueurs de fil à poil en touffe qui leur sont présentées à partir d'un râtelier et d'un mécanisme sélecteur associé commandé par une machine jacquard.
Dans le cas des tapis Wilton, du fil de poil est contenu dans l'élément de base sous forme de fils de chaîne; ces derniers sont soulevés du plan des fils de chaîne et des fils de trame de l'élément de base, à la ligne de serrage, par insertion de fils métalliques s'étendant dans le sens de la trame, qui sont ensuite retirés et qui portent des couteaux pour sectionner les boucles soulevées et former des touffes.
La seconde catégorie principale de tapis (généralement connus sous le nom de tapis fabriqués sur métiers à aiguilles) est formée à partir d'un élément de base tissé au préalable dans lequel des rangées successives de longueurs de fil de poil à touffe sont insérées par une rangée correspondante d'aiguilles pénétrant dans l'élément de base tissé au préalable et sont ensuite fixées en enduisant la face de l'élément de base opposée à celle d'où émergent les touffes, au moyen d'un liant pouvant faire prise.
Les tapis traditionnels peuvent être fabriqués avec des dessins, c'est-à-dire que les touffes de fil à poil forment un dessin, soit régulier, soit au hasard. La vitesse d'insertion de la rangée de touffes de poil s'étendant dans le sens de la trame est toutefois limitée par le procédé de fabrication et est, par exemple, de l'ordre de 15 à 20 rangées par minute.
Dans les tapis fabriqués sur métier à aiguilles, la vitesse d'insertion des rangées de touffes de poil est plus élevée, mais dans ce cas, on ne peut obtenir des dessins réguliers autres que des dessins trés simples, tels que des bandes s'étendant dans le sens de la longueur de l'élément de base, c'est-à-dire perpendiculairement à chaque rangée de touffes de poil insérée.
On a formulé différentes propositions pour la fabrication d'un tissu à poil, consistant à enduire un élément de base formé au préalable d'une couche d'adhésif et à presser des longueurs de fil à poil à touffes dans cet adhésif pour les faire adhérer à l'élément de base. Toutefois, ces propositions se sont révélées peu satisfaisantes pour différentes raisons, et pour autant qu'on le sache, aucune d'elles n'a rencontré un succès suffisant pour être appliquée sur une base commerciale.
Le but principal de la présente invention est de réaliser un appareil pour fabriquer du tissu à poil, qui permettra à des tissus portant des dessins comparables à ceux formés actuellement dans les tapis traditionnels d'être fabriqués à une plus grande vitesse ou plus économiquement, ou éventuellement avec une amélioration de chacun de ces facteurs.
Cet appareil comprend des moyens pour acheminer un élément de base formé au préalable et de l'adhésif le long d'un parcours d'acheminement à travers un poste d'attache de touffes de poil, et des moyens de manutention de fil pour faire avancer une rangée de longueurs de fil destinés à former les touffes de poil depuis.
une source de ces longueurs de fil jusqu'au poste d'attache et pour presser une première partie de chacune de ces longueurs dans l'adhésif sur l'élément de base, et est caractérisé en ce qu'il est prévu un organe de contrôle des touffes, situé à l'une des limites du poste d'attache, vers lequel l'élément de base au poste d'attache est avancé et présentant des faces opposées orientées dans le sens de la longueur du parcours d'acheminement au poste d'attache, un organe de poussée susceptible d'être déplacé vers et à l'écart de l'organe de contrôle des touffes le long d'un parcours qui s'étend dans la même direction générale que le parcours d'acheminement au poste d'attache, depuis une position située du côté amont du poste d'attache jusqu'à une position située entre l'organe de contrôle des touffes et le parcours d'acheminement,
et des moyens pour imprimer à l'organe de poussée un mouvement de va-et-vient le long du parcours d'acheminement, de manière que l'organe de poussée puisse pousser, au-delà de l'organe de contrôle des touffes, une seconde partie d'une longueur de fil dont la première partie a été adhérée à l'élément de base.
Cet agencement empêche les touffes d'une rangée nouvellement appliquée de recouvrir la zone de l'élément de base sur laquelle une rangée suivante de touffes doit être appliquée.
On décrira maintenant l'invention, à titre d'exemple, en se reportant au dessin annexé, où:
les fig. 1 à 6 sont des illustrations schématiques de stades successifs de la fabrication de tissu à poil par un appareil conforme à l'invention;
la fig. 7 est une vue de profil et en élévation d'une forme d'exécution de cet appareil où l'on a omis, pour des raisons de clarté, les plaques latérales et certaines autres parties;
la fig. 8 est une vue partielle, de profil et en élévation, à une échelle plus grande de l'appareil représenté à la fig. 7;
;
la fig. 9 est une vue partielle de profil et en élévation et à une échelle plus grande encore de l'appareil représenté à la fig. 7, montrant en détail des organes de l'appareil correspondant à ceux illustrés dans les fig. 1 à 6, et
la fig. 10 est le schéma d'un circuit du dispositif d'actionnement pneumatique de cet appareil.
Selon les opérations illustrées dans les fig. 1 à 6 on avance un élément de base 10 formé au préalable jusqu'à un poste 1 1 d'attache du poil et on avance simultanément un adhésif jusqu'à ce poste pour permettre le collage de longueurs de fil à poils en touffes, telles que la longueur désignée par 12, à l'élément de base, en une rangée s'étendant en travers de cet élément, transversalement à la direction d'avancement indiquée par la flèche 13 dans la fig. 1.
De préférence, I'adhésif est acheminé au poste d'attache par
l'élément de base même et, dans ce cas, cet adhésif se présente
sous la forme d'un enduit 14 préalablement appliqué sur l'une des
faces de l'élément de base. Cet enduit se trouve avantageusement
dans un état initial non collant de sorte que l'on peut emmagasi
ner l'élément de base sous la forme d'un rouleau.
L'adhésif préféré 14 est un adhésif fondu chaud qui contient
comme constituant principal, ou comme l'un des constituants
principaux, une résine thermoplastique. Cet adhésif fondu chaud
est solide et non collant à la température ambiante, mais devient
collant après un chauffage modéré, puis fluide lorsqu'on le
chauffe à des températures plus élevées. Quand il est à la température ambiante, L'adhésif possède une souplesse suffisante pour éviter une rigidité excessive du tissu à poil terminé et pour éviter une craquelure de la couche d'adhésif lorsqu'on fléchit l'élément de base.
Un adhésif fondu chaud approprié est celui vendu sous le nom commercial de Thermoflow 7504 par la société Evode Limited
de Stafford, en Angleterre. Un adhésif approprié typique contient
de 20 à 50% en poids d'un copolymère d'acétate d'éthylènevinyle, de 15 à 40% en poids d'une résine rendant le produit collant, telle que la colophane de bois, et de 25 à 60% en poids d'une charge, par exemple une charge minérale telle que le kaolin.
L'adhésif peut en outre contenir des cires, un stabilisant et un plastifiant.
L'adhésif est amené à l'état visqueux avant d'arriver au poste
d'attache 1 1 au moyen d'un dispositif de chauffage ayant la forme
d'une plaque chaude 15 au-dessus de laquelle l'élément de base 10
passe en se dirigeant vers le poste d'attache. La plaque chaude est
en contact avec la face de l'élément de base opposée à celle sur
laquelle est formée la couche d'adhésif 14. La plaque chaude 15
est par exemple maintenue à une température se situant entre 75
et 110 C et ses dimensions de même que la vitesse d'avancement
de l'élément de base sont telles que la température d'équilibre est
atteinte avant que l'adhésif et l'élément de base quittent la plaque
chaude.
Au poste d'attache 11, I'élément de base 10 enduit d'adhésif
est supporté par un cylindre 16 entraîné en rotation selon l'avance
exigée pour l'élément de base, comme indiqué par la flèche 13.
Au-dessus du parcours d'avance de l'élément de base 10 vers le
poste d'attache 11, une fente 17 est présentée par un dispositif de
contrainte. La fente s'étend transversalement au parcours
d'avance, sur toute la largeur de l'enduit d'adhésif 14 que porte
l'élément de base et a une largeur (mesurée suivant la direction
d'avancement de l'élément de base) qui est inférieure à une lon
gueur de fil 12 à touffe. Le dispositif de contrainte est constitué
par une paroi terminale d'un carter 18 et une face terminale d'une
plaque 19 qui constituent les limites opposées de la fente. Le
carter 18 et la plaque 19 présentent des faces supérieures horizon
tales respectives qui se trouvent dans un même plan et en travers
desquelles les longueurs de fil 12 à touffes sont attirées, ainsi
qu'on va le décrire.
Une rangée d'extrémités de fils à poils en touffe est présentée à
un poste de saisie 20 par l'une quelconque d'un certain nombre de
sources différentes de fil à poil.
Comme le montrent les fig. 1 à 6, une source de fil à poil est
constituée par un certain nombre de bobines, telles que 21, dont
chacune porte un certain nombre d'enroulements juxtaposés de fil
à poil dans la séquence de couleurs requise. Les extrémités des fils
émergent d'entre les dents d'un peigne 22 prévu sur un châssis
supportant les bobines de sorte que les extrémités des fils à poil
sont présentées d'une manière générale horizontalement, comme
indiqué en 23.
Les bobines peuvent être supportées d'une manière connue,
par des chaînes ou des organes flexibles similaires passant sur des
pignons de chaîne ou par un support polygonal qui est monté à
rotation près du poste de saisie pour présenter des bobines succes
sives à celui-ci. En variante, la source de fil peut être constituée
d'un râtelier comprenant un certain nombre de bobines, suffisant
pour présenter un groupe d'extrémités de fils de couleurs diffé
rentes dans chaque position le long de la rangée, et des supports
respectifs pour recevoir chaque groupe d'extrémités de fils diffé
remment colorés, des dispositifs jacquard ou d'autres dispositifs
sélecteurs étant prévus pour positionner sélectivement les supports
et amener l'extrémité de fil coloré requise au poste de saisie dans
chaque position le long de la rangée pour chaque cycle opératoire.
Pour amener les longueurs de fil formant les touffes de poil du
poste de saisie 20 à l'élément de base 10 enduit d'adhésif se trou
vant au poste d'attache 11, il est prévu des dispositifs de manuten
tion du fil comportant des pinces 24. Les pinces 24 peuvent glisser
sur la face supérieure du carter 18 pour se rapprocher et s'écarter
du poste de saisie des fils, suivant une direction approximative
ment parallèle au parcours d'avancement le long duquel l'élément
de base 10 se déplace vers le poste d'attache. Dans la fig. 1,
L'appareil est illustré au début d'un cycle opératoire, les pinces 24
étant positionnées près de la fente 17, du côté de celle-ci se trouvant à l'écart du poste de saisie 20. Les pinces avancent vers le
poste de saisie du fil et s'ouvrent simultanément au contact de
galets 25 respectifs avec des plaques 26 montées sur les branches
supérieures des pinces.
Pendant l'avance des pinces vers le poste
de saisie du fil, la position des galets 25 reste inchangée, bien que
ceux-ci puissent tourner autour de leur axe.
Quand les pinces 24 atteignent le poste 20 de saisie du fil, comme indiqué dans la fig. 2, les extrémités de fil 23 se trouvent entre les mâchoires des pinces. Les galets 25 sont ensuite relevés, pour permettre aux pinces de se fermer sous l'action de leur ressort 27 et de serrer fermement les extrémités de fil. Comme indiqué à la fig. 3, les pinces sont ensuite retirées du poste de saisie du fil et quand la longueur de fil requise pour former une touffe a été extraite de la bobine 21, un couteau 28 descend au contact du fil, près du peigne 22, et est animé d'un mouvement de va-et-vient transversalement au fil pour sectionner celui-ci. Le couteau est ensuite relevé. Comme le montre la fig. 4, après sectionnement par le couteau 28, des extrémités de fils émergent encore à travers le peigne 22.
Les pinces 24 sont retirées jusqu'à ce qu'elles soient revenues dans la position illustrée dans la fig. 1, entraînant ainsi les longueurs 12 de fil à touffes jusqu'à des positions où elles chevauchent la fente 17. Les galets 25 redescendent à ce moment pour ouvrir les mâchoires des pinces.
Quand les mâchoires des pinces s'ouvrent, les longueurs 12 de fil à touffes sont engagées par un organe de pression 29 qui est monté en vue d'un mouvement alternatif vertical dans la fente 17.
L'organe de pression entre en contact avec une partie médiane de chaque longueur 12 de fil à touffe et pousse cette partie, par la fente 17, dans la couche d'adhésif 14 recouvrant l'élément de base au poste d'attache. Comme l'adhésif a été porté par la plaque chaude 15 à une température à- laquelle il est mou et collant, la partie médiane de chaque longueur de fil à touffe peut être poussée facilement dans l'adhésif et, ëventuellement, au contact de l'élément de base.
Les parties terminales de chaque longueur 12 de fil à touffe suivent la partie médiane de celle-ci dans la fente 17. On verra, d'après la fig. 5, que les limites de la fente sont espacées de la couche d'adhésif 14 mais s'en rapprochent suffisamment pour garantir que les extrémités de chaque longueur 12 de fil à touffe restent à l'intérieur de la fente 17 quand la partie médiane de cette longueur de fil est pressée dans la couche d'adhésif. Ces parties terminales sont donc obligées de prendre une position redressée par rapport à l'élément de base 10.
Le cylindre 16 peut s'ajuster verticalement par rapport au carter 18 et à la plaque 19, de sorte que, quelle que soit la longueur de fil à poil débitée, une moitié au plus de la partie de chaque longueur de fil qui émerge de la couche d'adhésif reste à l'intérieur de la fente 17 quand la partie médiane de cette longueur est pressée dans l'adhésif.
Quand la-partie médiane de chaque longueur 12 de fil à touffe a été pressée dans la couche d'adhésif 14,1'organe de pression 29 est retiré de la fente 17 vers le haut, jusqu'à la position illustrée dans la fig. 6, position dans laquelle cet organe est écarté des pinces 24 quand ces dernières sont à nouveau avancées vers le poste de saisie 20. Après retrait de l'organe de pression 29, le cycle opératoire est achevé.
Pendant un stade final d'avancement des pinces 24 vers le poste de saisie du fil, un organe de poussée 30 s'avance en travers du fond de la fente 17 pour pousser hors de celle-ci les touffes de poil nouvellement appliquées et les amener dans la position que montre la fig. 2. L'organe de poussée est avantageusement monté en vue d'un mouvement alternatif dans le carter 18 et comprend une queue de manoeuvre 31 qui ressort de l'extrémité de gauche du carter pour engager une partie du dispositif de manoeuvre des pinces non représenté dans les fig. 1 à 6.
On notera que la plaque 19 présente, au voisinage de la fente 17, un rebord tourné vers le bas 32, qui constitue un organe limite et sépare une longueur 12 de fil à touffe, pressée dans la fente 17, d'une longueur de fil adjacente précédemment appliquée.
La manoeuvre de l'organe de poussée 30 déplace les longueurs 12 du fil à touffes depuis une position dans laquelle elles sont en contact avec une face du rebord 32 jusqu'à une position dans laquelle elles sont en contact avec la face opposée de celle-ci.
Quand les longueurs de fil formant les touffes passent sous la bride, elles sont nécessairement quelque peu pliées, mais elles peuvent ensuite se redresser car il existe sous la partie principale de la plaque 19 un espace suffisant pour recevoir la pleine hauteur des touffes sans faire fléchir ou écraser celles-ci. Quand les touffes de poil sont déplacées par l'organe de poussée 30, depuis la fente 17 vers une position située sous la plaque 19, l'élément de base 10 avance d'un pas, sur une distance correspondant à l'espacement entre deux rangées adjaçentes de touffes.
I1 est clair que pendant les phases illustrées dans les fig. 5 et 6, la source de fil à poil est manoeuvrée pour amener une autre rangée d'extrémités de fils 23 au poste de saisie.
En se reportant maintenant aux fig. 7, 8 et 9, qui représentent une forme d'exécution de l'appareil pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, les pièces de celuici qui ont été évoquées à propos des fig. 1 à 6 sont désignées par les mêmes numé ros de référence.
L'appareil comprend un support 33 pour un rouleau 34 d'élément de base 10 enduit d'adhésif, le support étant agencé de manière que le rouleau puisse tourner librement afin de permettre d'en extraire l'élément de base. L'appareil comprend en outre un cylindre d'appel 35 qui peut être entraîné à une vitesse déterminée pour extraire l'élément de base du rouleau 34 à une vitesse uniforme. Du cylindre d'appel, l'élément de base passe autour des rouleaux d'un accumulateur 36 qui intervient pour maintenir dans l'élément une tension essentiellement uniforme en aval du cylindre d'appel et permettre une accumulation variable de l'élément de base afin de compenser les variations dans l'allure à laquelle il est extrait du rouleau 34 par rapport à la vitesse à laquelle il passe dans le reste de appareil.
De l'accumulateur 36, l'élément de base 10 passe sur des rouleaux de guidage 37, puis sur la surface de la plaque chaude 15 pour se diriger vers le cylindre 16 au poste d'attache. A partir du poste d'attache, l'élément de base est guidé par d'autres cylindres de guidage 38, au-dessus de la surface d'une seconde plaque chaude 39, vers un rouleau 40 sur lequel l'élément de base garni de touffes est enroulé pour l'emmagasiner. Le rouleau 40 est supporté par une paire de cylindres 41 dont l'un au moins est entraîné pour faire tourner le rouleau et enrouler sur celui-ci l'élément de base.
Ainsi qu'on le décrira ci-après, le couteau 28,1'organe de pression 29 et les galets 25 d'ouverture des pinces sont actionnés pneumatiquement. Pour faire avancer et reculer les pinces 24, actionner l'élément de poussée 30 et avancer l'élément de base 10 au poste d'attache, il est prévu un dispositif de commande qui comprend un moteur électrique 42. L'arbre de sortie du moteur 42 est accouplé à une unité 43 d'entraînement à vitesse variable, qui est accouplé au moyen d'une transmission à courroie dentée à un réducteur de vitesse 44. L'élément de sortie rotatif du réducteur est accouplé, par une autre transmission à courroie, à une poulie fixée sur un arbre d'entraînement 45.
Il est prévu des pinces 24 disposées en une rangée s'étendant le long du poste d'attache et dont le nombre dépend de la largeur de la partie de l'élément de base dans laquelle des touffes de poil doivent être implantées. Une des extrémités d'une tige de manoeuvre 46 correspondante est fixée à la branche inférieure de chaque pince, la tige s'éloignant du poste d'attache. L'autre extrémité de chaque tige 46 de manoeuvre de pince est raccordée par un élément articulé à l'extrémité supérieure d'un bras 47 attaché à un axe 48 s'étendant sur toute la longueur de la rangée de pinces. Une extrémité de l'axe 48 traverse une plaque latérale 49 de l'appareil et un bras 50 est fixé à l'extrémité en saillie de l'axe, de manière à se disposer radialement à celui-ci.
Une extrémité du bras 50, éloignée de l'axe 48, est reliée par une tringle 51 à un levier 52 de manoeuvre des pinces. Le levier 52 est disposé pour osciller autour d'un pivot 53 sous la commande d'une came 54 portée par l'arbre d'entraînement 45 et engageant un galet de came 55 prévu sur le levier 52. Le galet est poussé au contact de la came par un ressort 56 attaché entre le levier 52 et une partie de la structure du bâti de l'appareil.
La tringle 51 est reliée par un pivot à un bossage qui peut être
ajusté suivant la longueur du levier 52 afin de faire varier la
longueur effective de celui-ci. La tringle 51 comprend un tendeur permettant d'ajuster aussi la longueur effective. Quand le levier 52
oscille autour de son pivot 53, Faxe 48 est entraîné dans cette
oscillation et les pinces sont animées d'un mouvement alternatif
les rapprochant et les écartant du poste 20 de saisie de fil.
L'ampleur du mouvement des pinces et la position de repos de celles-ci peuvent être modifiées en réglant la longueur effective du
levier 52 et de la tringle 51 respectivement.
Comme indiqué précédemment, chacun des organes de poussée 30 est muni d'une queue de manoeuvre 31 qui émerge du carter 18. Cette queue de manoeuvre est disposée pour venir au contact d'une butée 57 que porte la tige 46 de manoeuvre de pince, à son extrémité voisine du bras 47. Quand les pinces 24 avancent en direction du poste de saisie de fil, la butée 57 entre en contact
avec la queue de manoeuvre 31 et fait avancer l'organe de pous
sée 30 en travers du fond de la fente 17 pour chasser de celle-ci une touffe nouvellement formée. La butée 57 peut s'ajuster par rapport à la tige 46 de manoeuvre de pince tant dans le sens la rapprochant que dans le sens l'écartant de la queue de manoeuvre 31. L'organe de poussee est ramené vers l'arrière par un ressort de rappel non représenté.
L'un des rouleaux additionnels de guidage 38a est disposé pour être entraîné par intermittence au moyen d'une autre came fixée sur l'arbre d'entraînement 45. Cette came est disposée pour faire osciller l'élément d'entrée d'un embrayage à béquille une fois par tour de l'arbre d'entraînement; l'élément de sortie de cet embrayage est accouplé au rouleau 38a et fait avancer celui-ci unidirectionnellement d'un pas pour chaque tour de l'arbre d'entraînement. On peut régler l'étendue du mouvement d'oscillation de l'élément d'entrée de l'embrayage, de manière à pouvoir ajuster l'avance de l'élément de base 10 au poste d'attache pendant chaque cycle opératoire du dispositif de manutention du fil.
Un galet 25 d'ouverture des pinces est prévu pour chaque paire de celles-ci. Les galets 25 sont montés chacun de manière pivotante sur une barre de commande 58 qui s'étend sur toute la longueur de la rangée de pinces. La barre 58 d'ouverture des pinces est montée sur les extrémités inférieures de tiges de piston de vérins 59. Le nombre de vérins 59 prévu dépendra de la longueur de la rangée de pinces et on pourrait prévoir, par exemple, trois de ces vérins.
L'organe de pression 29 est un organe en forme de lame qui s'étend de manière continue sur toute la longueur de la fente 17.
Cet organe est porté par les tiges de piston de vérins 60 qui sont au nombre de deux, par exemple.
Le couteau 28 a aussi la forme d'une lame qui s'étend de manière continue sur toute la longueur de la rangée d'extrémités de fils présentées au poste de saisie 20. Le couteau est monté pour glisser d'un mouvement alternatif longitudinal sur un chariot fixé aux extrémités inférieures des tiges de piston de vérins 61 qui sont, par exemple, au nombre de deux. Pour animer le couteau 28 d'un mouvement alternatif par rapport au chariot, il est prévu un seul vérin horizontal 62, qui est monté d'un côté de l'appareil et qui est accouplé au couteau 28 par des tringles qui permettent le mouvement vertical du couteau par rapport au vérin 62.
Le circuit pneumatique, qui comprend les vérins 59 à 62, est illustré schématiquement dans la fig. 10. Ce circuit comprend un raccord d'alimentation 63, qui conduit à travers un filtre 64 à une soupape régulatrice de pression 65. Cette soupape est raccordée par un graisseur 66 et une soupape de réglage 67 aux orifices d'entrée désignés par 68.
La manoeuvre des vérins 59 à 62 est commandée par neuf soupapes 69 à 77, dont les cames de commande sont montées sur
L'arbre 45. Ces cames sont disposées pour assurer la séquence d'opérations suivante:
- les vérins 59 se contractent pour fermer les pinces;
- les vérins 61 sont déployés pour abaisser le couteau;
- les vérins 62 sont déployés pour déplacer longitudinalement le couteau;
- les vérins 61 se contractent pour relever le couteau;
- les vérins 62 se contractent;
- les vérins 59 sont déployés pour ouvrir les pinces;
- les vérins 60 sont déployés pour abaisser l'organe de
pression;
- les vérins 60 se contractent pour relever l'organe de pres
sion.
Il est entendu que les phases de cette séquence peuvent se
chevaucher dans une certaine mesure, une phase étant commencée
avant que la phase précédente soit achevée. On envisage que la
séquence se répétera environ quatre-vingts fois par minute.
L'appareil est donc destiné à implanter des touffes de poil dans
l'élément de base à une vitesse approximative de 80 rangées par
minute.
La construction des pinces est décrite de façon plus détaillée
dans l'exposé d'invention du brevet suisse N" 568850.