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"Procédé et machine pour la fabrication d'articles comportant un tressage sur une matière de base".
La présente invention a pour objet un procédé et une ma- chine pour la fabrication d'articles obtenus en tressant un ou plusieurs systèmes de fils de chaîne, soit sur des matières tex- tiles brutes, soit sur des tissus demi-finis, soit sur des articles destinés à un tel tressage, tous ces articles étant désignés ci- après par simplification par l'expression "articles tressés", ces fils de chaîne assurent, lors du tressage, séparément ou ensemble, une séparation et un groupement des fibres de la matière de base par les tresses des fils de chaîne ou au moyen d'autres liaisons,
Les articles qui peuvent être tressés de cette manière peu- vent avoir différentes origines.
Ils peuvent être, par exemple, des
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étoffes tissées, des articles déjà tressée, des systèmes de fils qui se déplacent dans la direction de la chaîne ou, éventuelle- ment , dans la direction de la trame ou dans toute autre direction désirée et qui sont disposés en une couche régulière par un procé- dé quelconque ( par collage, engluage,etc,.,) ou encore des ma- tières premières textiles à l'état non tissé ( coton, laine natu- relle ou artificielle, chiffons déchiquetés, bourre de soie) pa- pier, feuilles de cellulose, paille, ouate, cuir, fibres de bois, caoutchouc ou autres matières, ou encore des combinaisons de celles-ci.
La condition préalable pour le tressage des matières utilisées réside en ce que celles-ci doivent former une couche d'une épaisseur prédéterminée et uniforme, ladite épaisseur dé- pendant de la construction de la machine utilisée Le tressage est effectué au moyen d'une machine à tresser. les processus de fabrication et d'actionnement de la machine peuvent être les sui- vants : la matière à tresser est amenée dans la fonture ( lit d'aiguilles ) sur une table d'alimentation en une couche d'épais- seur uniforme. La matière textile qui se trouve à l'état non tissé peut être tressée au mieux lorsqu'elle se présente sous forme de bourre ou de poils fibreux en provenance d'une carde.
Une ou plu- sieurs couches de ces poils de matières textiles brutes déchique- tées peuvent être enroulées sous la forme d'une bobine et être amenées à la machine à tresser sous cette forme. Les autres matiè- res citées peuvent également être amenées à l'état enroulé à la machine. Un déroulement régulier d'une longueur déterminée de la matière enroulée est réalisé au moyen d'un cylindre dérouleur sur lequel repose la bobine de matière enroulée ou contre lequel celle-ci est appliquée.
Lorsqu'on tresse une couche de matière trop mince dont la résistance est insuffisante pour supporter son transport jusqu'à une table de support, une telle couche de matiè- re peut être amenée jusqu'à la fonture où elle doit être travaille: au moyen de deux ou plus de deux paires de galets d'alimentation et éventuellement au moyen d'une ou deux courroies sans fin trans- porteuses en cuir ou en une matière analogue.
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Une couche de matière destinée au tressage est le plus souvent amenée à la fonture par longueurs de points. Dans le but d'obtenir des effets plastiques, la longueur d'alimentation peut être augmentée ou au contraire éventuellement diminuée. L'alimen- tation peut être dosée au moyen du régulateur qui assure l'enrou- lement de l'article terminé.
Le tressage d'une couche de matière est effectué au moyen d'aiguilles, ces aiguilles sont fixées dans une fonture rectiligne (barre à aiguilles) dans un lit d'aiguilles. La fonture peut avoir toute longueur désirée, cette longueur variant suivant la nature des matières à travailler. La grosseur et la hauteur des aiguilles dépendent également de la matière à travailler. Les aiguilles peu- vent être montées dans la fonture dans une position verticale ou inclinée ou encore éventuellement horizontale. La position angulai- re des aiguilles par rapport à la couche de matière amenée dans la machine peut être, soit perpendiculaire, soit inclinée : en d'autres termes, les aiguilles peuvent être dans une position hori- zontale ou verticale ou oblique.
Le "point" de l'aiguille, c'est- à-dire la distance entre-axes dans le lit d'aiguilles peut être choisie à volonté et varie, d'une part, suivant la nature de la matière à travailler et, d'autre part, suivant la finesse des ai- guilles elles-mêmes. Les aiguilles peuvent être montées sur une ou plusieurs fontures avec un écartement ou "point" désiré quel- conque. Elles peuvent travailler soit chacune séparément soit par paires, les deux aiguilles d'une même paire travaillant alors chacune à leur tour,en quel cas elles sont inclinées l'une vers l'autre. Lors du tressage d'un rang, les fontures sont décalées de façon rectiligne dans la direction de l'axe longitudinal des aiguilles. ce mouvement leur est imprimé par un dispositif à ex- centriquesou à vilebrequins.
Les aiguilles utilisées peuvent être de différents types.
Elles peuvent être, par exemple, des aiguilles à palette de type
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connu dont la tête est adaptée à leur pénétration dans la matière de base du fait qu'au lieu d'être munies d'un crochet arrondi, elles sont munies d'un crochet pointu. La bsse de ces aiguilles est égalie adaptée à leur fixation dans la fonture. Pour obtenir un fonctionne- ment aussi rapide que possible lors du tressage, on peut utiliser des aiguilles en deux parties, ces aiguilles se composent de deux parties qui peuvent être actionnées indépendamment l'une de l'autre.
La partie extérieure de l'aiguille présente, à son extrémité supé- rieure, la forme d'une pointe pour permettre une pénétration aisée de l'aiguille dans la matière de base. Dans cette partie supérieure se trouve le crochet de l'aiguille ou bien un évidement par .Lequel sort le crochet solidaire de l'autre partie de .L'aiguille. La partie ext érieure précitée de l' aiguille est munie, à son extrémité infé- rieure, d'un pied qui assure une fixation rigide des aiguilles sur leur lit. La base de l'aiguille peut également présenter plusieurs formes. Pour le guidage de la partie intérieure de l'aiguille, on peut prévoir, dans la partie extérieure, une rainure ou un évide- ment qui peut être, soit parallèle à l'axe de l'aiguille, soit éven- tuellement incliné sur cet axe.
La partie intérieure de l'aiguille peut avoir une section droite circulaire, ovale, polygonale ou apla- tie.
La partie intérieure de l'aiguille décrite ci-dessus peut se déplacer dans la rainure ou dans l'évidement de section circu- laire ou autre de la partie extérieure et ferme le crochet avec le- quel elle forme en fait le chas d'une aiguille ordinaire. La fermetu- re du crochet de l'aiguille permet le glissement de la maille du rang en cours de fabrication sur la boucle formée par les fils de chaîne et sur les pointes des aiguilles,
Ladite partie intérieure de l'aiguille peut également pré- senter, à son extrémité supérieure, un petit crochet qui sort lors de la pose des fils de chaîne Sur, les aiguilles a leur position su- périeure.
Pendant le reste du temps, ce petit crochet est escamoté
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dans la rainure ou dans l'évidement précité, de telle manière qu'il puisse glisser sur les mailles anciennes, cette partie de l'aiguille présente à son extrémité inférieure un talon de comman- de. La longueur de cette partie peut être plus faible que celle de la partie extérieure, mais elle peut également être plus gran- de et être actionnée par le bas. Les bases des deux parties de l'aiguille peuvent être enrobées d'étain par paires ou par grou- pes de trois ou plus de trois.
Les caractéristiques essentielles de ces aiguilles résident toutefois dans le fait que les deux par- ties peuvent être actionnées indépendamment 'une de -L'autre pour fermer les crochets et dans le fait que leurs têtes sont adaptées à leur pénétration dans la matière à travailler, grâce à leur for- me pointue.
Ces aiguilles peuvent être également utilisées avanta- geusement pour le tricotage dans des machines à tricoter et sur des métiers, si l'on adapte les têtes des aiguilles en les émous- sant pour permettre le glissement des mailles. L'aiguille dont la partie intérieure se termine à son extrémité supérieure par un pe- tit crochet est particulièrement bien adaptée à cet usage. On peut encore, le cas échéant, dans ce mode d'utilisation, n'agir que sur la partie intérieure de l'aiguille.
Ces aiguilles peuvent être utilisées non seulement pour le tressage, mais encore pour le tricotage et la couture, les tra- vaux de piqûres ou le point noué et, le cas échéant, dans toutes les applications où l'on peut utiliser la possibilité d'enfiler facilement les aiguilles à volonté au moment désiré. L'enfilage des aiguilles peut être changé après chaque point ou après un nom- bre de points désiré quelconque, soit à la main, soit mécanique- ment (à la machine), L'enfilage facile de ces aiguilles permet l'obtention rapide de modèles colorés piqués et l'on peut obtenir un assez grand nombre de modèles et d'effets différents et, éven. tuellement, de combinaisons de modèles cousus et tressés ou de
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couture et de brossage.
La matière destinée à être tressée peut être amenée à la fonture au moyen d'une table mobile qui se compose de deux parties, à savoir une partie fixe munie de rainures dans laquelle se déplace la partie mobile qui, en se déplaçait, amène la matière en contact avec la fonture sur la partie fixe et est poussée vers les aiguilles. Le bord supérieur de ladite partie m'bbile est fine- ment denté, la direction de ces dents par rapport à la fonture étant telle que les dents s'engagent dans la matière et la font avancer. Lors de son mouvement de retour, la partie mobile de la table est inclinée de telle manière que la couche de matière re- pose sur la partie f ixe. On peut également réaliser, au moyen d'un dispositif de table de ce genre, le retrait des articles finis.
Lors de l'exécution d'un rang tressé, les aiguilles de tressage sont réglées de telle manière qu'elles se trouvent soit dans leur position la plus inférieure, soit à la plus grande dis- tance possible de la matière à tresser. C'est dans cette position que s'effectue la formation des boucles des fils posés sous les crochets des aiguilles. c'est cette position des aiguilles, c'est- à-dire la distance entre les crochets des aiguilles et la matière à tresser qui détermine la ongueur du point de dessous. cette po- sition des aiguilles doit être réglable pour permettre de modifier la longueur des points. Dans cette position, les crochets des ai- guilles peuvent être ouverts. Le mouvement des aiguilles est ob- tenu au moyen d'un mécanisme à excentriques ou éventuellement à vi- le brequins.
Aussitôt que les aiguilles commencent à se soulever, on met en action le régulateur qui enroule par l'intermédiaire d'un rouleau d'appel (rouleau cannelé) sur le cylindre récepteur, une longueur d'article fini correspondant à la longueur des boucles du point de dessous. L'enroulement de l'article fini s'effectue avant que la matière ne soit touchée par les pointes des aiguil- les. Pendant cette période s'effectue également L'avancement si-
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multané de la matière à tresser de la longueur d'un point ou éven- tuellement d'une longueur plus grande. Le retrait de l'article fini peut également? comme déjà mentionné, s'effectuer au moyen d'une table mobile.
Un dispositif spécial permetp au moment où les ai- guilles se trouvent à leur distance maximum de la matière d'intro- duire au moyen d'un peigne à aiguilles ou à platines sur toute la largeur ou sur une fraction déterminée de la largeur de l'article et dans les boucles de celui-ci ,une ou plusieurs trames formées d'une seule ou de plusieurs matières et qui sont préparées à l'av. ce.
Le peigne précité immobilise la ou les trames ainsi in corporées jusqu'à ce que les pointes des aiguilles de tressage "cueillent " ces trames. Au moment où les pointes des aiguilles touchent la matière;.celle-ci, ainsi que l'article fini,est appli- quée sur la table inférieure de part et d'autre des aiguilles au moyen de réglettes d'application, de manière à permettre une légère et précise pénétration des aiguilles dans la matière à très ser.
Les aiguilles traversent la matière avec leurs crochets ouverts pour permettre aux mailles anciennes qui se trouvent sous les crochets de glisser sur les fûts des aiguilles. A ce moment,on peut incorporer une ou plusieurs trames au moyen d'un dispositif spécial disposé très près du point de pénétration des aiguilles et avant ce point, cette incorporation ayant lieu au moyen d'un peigne à aiguilles ou à platines sur toute la largeur active de la fonture ou sur une fraction de cette largeur, la ou lesdites tra- mes étant préparées à l'avance. Le peigne à aiguilles immobilise la ou les trames à incorporer jusqu'au moment où les aiguilles du dispositif de pose parviennent entre les aiguilles de tressage.
L'incorporation des trames peut se faire de toute ma- nière désirée, soit seulement sur l'endroit, soit seulement sur l'envers, soit éventuellement sur les deux faces d'un article tressé ou cousu, ou éventuellement piqué. L'incorporation de trames précitée
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permet d'obtenir différents effets de forme ou de couleurs et éven tuellement des propriétés particulières des articles fabriqués.
L'incorporation des trames peut s'effectuer après chaque rang ou après chaque série d'un certain nombre de rangs et les trames peu- vent être en plusieurs matières différentes.
Dès que les aiguilles de tressage parviennent à leur position supérieure, c'est-à-dire dans la position où les crochets desdites aiguilles se trouvent, dans la direction de la pénétra- tion des aiguilles, à la distance maximum de la matière de base,la pose de fils de chaîne sous les crochets des aiguilles s'effectue au moyen d'aiguilles spéciales ou aiguilles de "pose" qui sont fixées dans un ou plusieurs dispositifs de pose. les fils de chaîne peuvent être amenés dans la couronne d'aiguilles de pose à partir d'une ou plusieurs ensouples dévideuses, ou éventuellement à par- tir d'un râtelier de bobines. La pose des fils peut varier suivant l'armure de chaîne utilisée pour le tressage. Les dispositifs de pose sont actionnés comme dans certains métiers analogues connus.
Le mouvement leur est transmis d'une manière connue en soi par des poulies de pose ou organes connus analogues. Au moment de la pose, la chaîne est libérée par abaissement d'un guide-fil mobile. La longueur de fil de chaîne nécessaire pour l'exécution d'un rang est déroulée par un régulateur de chaîne qui actionne l'ensouple dévideuse ou un rouleau auxiliaire de chaîne sur lequel on appli- que ladite ensouple et auquel le mouvement est transmis par flotte- ment de roulement, ce qui assure une alimentation en chaîne régu- lière. Le cas échéant, l'ensouple dévideuse peut être actionnée au moyen d'un dispositif spécial qui détermine le déroulement de l'ensouple suivant la longueur des fils de chaîne incorporés à l'article.
Chaque fil de chaîne peut être muni d'un accessoire élec trique ou mécanique connu qui provoque l'arrêt de la machine dès qu'un fil de chaîne se rompt.
La longueur du point de dessus sur l'envers de l'arti- cle est réglée au moyen d'un ou plusieurs dispositifs de pose.
Pour ménager le temps nécessaire à la pose des fils secs
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les crochets des aiguilles tout en obtenant le nombre de tours le plus élevé possible, l'actionnement des aiguilles doit être assuré par deux vilebrequins. Le premier de ces vilebrequins fait un nom- bre de tours égal à la moitié de celui de l'autre vilebrequin et la course en translation de la manivelle du second vilebrequin corres- pond à la moitié de celle du premier. Le mouvement de va-et-vient des aiguilles est obtenu à partir des manivelles des deux vilebre- quins au moyen de biellettes et d'un balancier articulé, en son milieu, sur une bielle solidaire de la fonture. cette dernière bielle est guidée dans une glissière fixe.
De cette manière, on peut obtenir que les aiguilles soient immobilisées dans leur posi- tion supérieure extrême après leur pénétration dans la matière de base lors de la pose pendant un demi-tour entier de l'arbre à vile- brequin principal, ce qui permet d'obtenir une accélération considé rable du fonctionnement par rapport aux métiers analogues antérieu- rement connus. Le mouvement des aiguilles peut également être réa- lisé par l'intermédiaire d'un mécanisme de transformation à partir d'excentriques ou à partir de l'arbre à vilebrequin.
Après la pose des fils de chaîne, les aiguilles reviennent vers leur position initiale. Les crochets des aiguilles bouclent les fils de chaîne posés et les poussent vers la matière à tresser.
Immédiatement avant de retraverser la matière en sens inverse de leur pénétration, les crochets des aiguilles se ferment de telle manière que les aiguilles traversent aisément la matière et que les mailles qui se trouvent sur les fûts des aiguilles peuvent glisser sur les crochets,de sorte qu'il se forme des mailles nouvelles à partir des boucles. Simultanément à la pénétration des c rochets des aiguilles dans la matière et à leur retour à leur position ini- tiale, les mailles anciennes glissent sur les crochets des aiguil- les, les boucles des fils de chaîne sont formées et la longueur
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de chaîne nécessaire est déroulée de l'ensouple dévideuse.
Dès que les aiguilles reviennent à leur position initiale, es réglet- tes d'application libèrent la matière de base et l'article fini de part et d'autre de la font ure.
Après cette phase, l'exécution des rangs se poursuit.
L'objet de la présente invention est représenté schémati- quement sur les dessins annexés : la fig. 1 représente, sous une forme schématique, la ma- chine à tresser suivant l'invention. La matière de base destinée à recevoir un tressage est préparée en une couche uniforme enrou- lée sur une bobine 1. La matière de base est déroulée de cette bo- bine au moyen d'un cylindre dérouleur 2 actionné au moyen d'un mé- canisme d'entraînement à partir du régulateur de réception de l'article fini (non représenté). La couche de matière est amenée à la fonture 4 sur une table lisse'3. Dans la fonture, qui peut avoir toute largeur désirée, sont fixées des aiguilles à tresser 5. Sur la figure, on a représenté des aiguilles en deux parties, dont la partie supérieure est munie d'un crochet se terminant en pointe.
La base de cette partie de l'aiguille est fixée dans le lit d'aiguilles de la fonture 4. Cette fixation est réalisée de la manière suivante : les aiguilles disposées dans les rainures du lit sont maintenues sous pression dans ces rainures par des pla- quettes 6. Ces plaquettes sont fixées au lit d'aiguilles au moyen de vis.
L'autre partie de l'aiguille se meut dans la rainure de la partie extérieure, rainure obtenue par fraisage ou estampage, et ceci à l'avant, où se trouve le crochet de -L'aiguille. A l'extré- mité inférieure de le partie intérieure de l'aiguille est formé un talon de c ommande 7. cette partie intérieure de l'aiguille assure la fermeture du crochet, de telle manière que l'aiguille pénétre aisément dans la matière lors de la formation des boucles, et que les mailles des fils de chaîne des rangs anciens puissent glisser sur les crochets des aiguilles, comme représenté sur la figure.
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Le lit d'aiguilles et les aiguilles elles-mêmes reçoi- vent le mouvement d'une bielle 8 qui est solidarisée dudit lit.
La bielle 8 est guidée dans une glissière fixe 9 et reçoit son mouvement d'arbres à vilebrequin 10 et 11, par l'intermédiaire de bielles 12, 13 et d'un balancier 14 articulé en son milieu sur la bielle 8. L'arbre à vilebrequin 10 effectue un nombre de tours égal à la moitié du nombre de tours effectué par l'arbre à vile- brequin 11. Grâce à ce mode de construction, un mouvement de trans. lation alternatif rect iligne (de bas en heut et de haut en bas) est imprimé aux aiguilles et ceci de telle manière que dans leur position supérieure où s'effectue la pose des fils sous les cro- chets des aiguilles, celles-ci restent immobiles pendant le temps nécessaire à cette opération, c'est-à-dire pendant la moitié des tours de l'arbre principal 10.
L'ouverture et la fermeture des crochets des aiguilles s'effectuent au moyen d'une coulisse qui soulève le boitier 15 lors du mouvement rétrograde des aiguilles, au moment où les aiguilles ressortent de la matière de base. Ledit boîtier, dans la paroi supérieure duquel sont engagés les talons de commande des parties intérieures des aiguilles, est mobile sur la fonture et se déplace, d'autre part, en même temps que celle-ci.
Ledit boîtier est sollicité vers sa position inférieure par des ressorts. Au moment où les crochets des aiguilles doivent être fermés, c'est-à-dire au moment où les aiguilles se déplacent vers le bas, un levier à deux bras articulé horizontalement sur le boî- tier précité s'engage par son extrémité sur laquelle est fixé un petit galet sur la coulisse. L'autre extrémité dudit levier est écartée et le boîtier, et par conséquent, la paroi dans laquelle sont engagés les talons, sont soulevés. Lors du soulèvement de la future, le petit galet du levier à deux bras s'engage à nouveau sur la coulisse, mais l'autre extrémité du levier est libre et le boîtier reste à sa position inférieure.
La matière de base et l'ar- ticle fini sont maintenus appliqués,pendant que les aiguilles les traversent sur les tables fixes 3 et 16, par ies réglettes d'sppli-
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cation 17 et 18.
Les fils de chaîne sont enroulés régulièrement sur deux ensouples dévideuses 19 et 20. Le déroulement de la chaîne est assuré par des cylindres dérouleurs 21 et 22. ces cylindres sont actionnés à partir de régulateurs de chaînes (non représentés).
Les fils de chaînes 23 et 24 passent sur des guide-fils fixes et des guide-fils mobiles 25-26 jusqu'aux dispositifs de pose 27 et 28.
Entre les guide-fils fixes et les guide-fils mobiles sont disposés des casse-fils automatiques de type connu 29 et 30. Les guide-fils mobiles laissent libre la longueur nécessaire de fils de chaîne lors de la pose. Sur la figure, un seul dispositif de pose 27 est représenté à la position de travail, tandis que l'autre (28) est seulement enfilé.
L'article fini (31) est guidé sur une table fixe 16 et son retrait de la machine est réalisé au moyen d'un rouleau d'appel (32) entraîné par le régulateur de réception. L'article fini est enrou- lé sur le rouleau récepteur 33 qui est en contact avec le rouleau d'appel qui lui communique son mouvement de rotation par frottement.
L'exécution d'un rang de tressage est représentée, pour fixer les idées, sur la planche II des dessins annexés en un ensem- ble de vues schématiques.
La fig. 2 montre la position initiale de l'aiguille 5 lors de l'exécution d'un rang de tressage. Les aiguilles 5 sont à leur position inférieure extrême, c'est-à-dire à une distance maxi- mum de la matière à tresser. Les crochets des aiguilles sont ouverts et maintiennent les boucles des fils de chaîne 23 qui sont tirés à travers la matière et à travers les mailles anciennes du rang pré- cédent. Les talons de commande 7 des parties intérieures des aiguil- les sunt actionnés par une fourche solidaire de la paroi supérieure du boîtier 15 et se trouvent également à leur position inférieure extrême, c'est-à-dire au voisinage immédiat de la base des aiguil- les 5 insérée dans le lit d'aiguilles de la fonture 4.
La matière de base 34 est immobile sur la table fixe 3.
L'article fini 31 est également immobile sur la table fixe 16. La
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réglette d'application 17 libère la couche de matière 34 en vue de son déplacement sur la table fixe 3 lors de la phase suivante de l'exécution du rang. Le réglette d'application 18 libère éga- lement l'article fini 31 en vue de son déplacement sur la table fixe 16 lors de la phase suivante.
Les fils de chaîne 23 sont enfilés dans le dispositif de pose 27. Les aiguilles de pose se trouvent derrière l'axe des aiguilles principales.
La longueur des boucles détermine la longueur du point de dessous.
La fig. 3 représente une phase ultérieure de l'exécution d'un rang : la fonture se déplace avec les aiguilles 5 vers la matière de base 34, les crochets sont ouverts, les talons de commande 7 des parties intérieures des aiguilles se trouvent dans leur position inférieure. C'est au cours de cette phase que s'effectuent le retrait et l'enroulement de l'article fini sur le rouleau récepteur dans la direction de la flèche ; simul- tanément, la matière de base 34 est avancée vers la machine.
Les règles d 'application 17 et 18 sont soulevées de sorte que la matière de base et l'article fini peuvent être déplacés sur les tables fixes. Les aiguilles de pose du dispositif 27 se trouvent, comme au cours de la phase précédente, avec les fils de chaîne 23 à l'arrière de l'age des aiguilles. Le déplacement de la ma- tière de base ainsi que celui de l'article fini dans la direc- tion indiquée par la flèche s'effectuent au moment où les pointe: des aiguilles se déplacent vers le haut à partir de leur posi- tion inférieure jusqu'à ce qu'elles entrent en contact avec la couche de matière 34.
La fig. 4 représente une phase ultérieure de l'exécu- tion d'un rang. La matière de base et l'article fini sont appli- qués sur les tables fixes par les réglettes d'application 17 et 1 8.
La fonture 5 portant les aiguilles est amenée à la posi-
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tion supérieure.Les boucles des fils de chaîne glissent de la po- sition qu'ils occupaient précédemment sous les crochets des aiguil- les sur les fûts de celles-ci et au-dessus des parties intérieures des aiguilles alors escamotées dans les rainures. Les talons de commande 7 desdites parties intérieures sont restés à leur position inférieure par rapport à la fonture mais ils se sont déplacés vers le haut avec l'ensemble de la fonture et avec le boîtier.
Les aiguilles de pose du dispositif de pose 27 ont pénétré entre les aiguilles 5 et sont maintenant à l'avant de celles-ci avec les fils de chaînes enfilés 23. Pendant la pose, les fils de chaîne sont rendus libres par le guide-fil mobile. La matière de base ainsi que l'article fini restent immobiles pendant cette phase.
La fig. 5 représente une phase ultérieure de l'exécution d'un rang. La matière de base ainsi que l'article fini restent appliqués sur les tables fixes par les réglettes d'application 17 et 18. La fonture 5 et les aiguilles se trouvent à leur position supérieure extrême. Le boîtier et sa fourche précitée au moyen de laquelle les talons de commande 7 des parties intérieures des ai- guilles sont actionnés se trouvent à leur position inférieure par rapport à la fonture et ne peuvent se déplacer qu'en même temps que celle-ci.
Les aiguilles de pose du dispositif de pose 27 se sont alors déplacées dans la direction de la flèche de la distance d'un "point" par un mouvement longitudinal et ont passé entre les aiguilles principales 5 pour revenir à l'arrière de celles-ci. En même temps, les fils de chaîne 23 ont été posés sous les crochets. cette opé- ration prépare la formation des boucles de fils de chaîne.
La fig. 6 montre encore une phase ultérieure de la forma- tion d'un rang, Le matière de base et l'article fini restent immo- bilisés sur les tables fixes par les réglettes d'application 17 et 18. La fonture et les aiguilles 5 se déplacent en sens inverse vers leur position initiale. Les crochets des aiguilles sont fermés avant que les pointes des aiguilles ne retraversent la matière de
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base. Le but de cette opération de fermeture des crochets est de permettre aux aiguilles de traverser ladite matière, sans accrochage et aux mailles anciennes de glisser au-dessus des crochets des aiguilles. Ls fermeture des crochets 35 est réali- sée par la partie intérieure des aiguilles.
Cette fermeture s'ef- fectue en raison de ce que le déplacement des boîtiers 15 avec les fourches des talons de commande par rapport au déplacement de la fonture est retardé. Ce retard est obtenu psr l'engagement sur les coulisses des petits galets fixés sur les leviers à deux bras.
Les leviers à deux bras sont articulés sur le boîtier (disposi- tion non représentée). L'engagement des galets sur les coulisses retarde le déplac ement du boîtier d'une hauteur correspondant à la fermeture des crochets. Le boîtier est relié à la fonture élas- tiquement. Lors de cette phase de l'exécution d'un rang, les bou- cles sont formées et une longueur de chaîne correspondant à la longueur des boucles dé fils de chaîne formées doit être déroulée.
Les aiguilles de pose du dispositif de pose 27 restent à l'arrière de l'axe des aiguilles principales.
La fig. 7 représente la dernière phase de l'exécution d'un rang. La matière de base et l'article fini sont immobilisés sur les tables fixes par les réglettes d' applicat ion 17 et 18.
Les fontures portant les aiguilles 5 continuent à se déplacer vers leur position initiale. Les crochets 35 des aiguilles sont fermés.
Ils traversent la matière de base et s'apprêtent à sortir de celle-ci ; à ce moment, le mouvement de recul des aiguilles fait glisser les mailles anciennes sur les crochets et sur les boucles de fils de chaîne.
A ce moment, également, dès que les mailles glissent sur les crochets, la coulisse cesse d'agir sur le boîtier, celui-ci est ramené à sa position inférieure sous l' act ion des ressorts précités et se déplace à nouveau en même temps que la fonture. Le retour de la partie intérieure de l'aiguille à sa position infé- rieure par rapport à la fonture provoque l'ouverture des c rochets.
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Au moment où les aiguilles parviennent à leur position inférieure, il se forme de nouvelles mailles dont la longueur peut être réglée de manière à déterminer l'épaisseur de l'article tressé. La lon- gueur des nouvelles mailles est fonction de la position initiale des aiguilles ou de la distance entre les crochets des aiguilles et l'article fini, ou encore le bord de la table fixe sur laquelle repose led it article.
Après cette phase, l'ensemble du processus d'exécution d'un rang se renouvelle. Ce processus subit une modification partielle dans le cas où l'on utilise des aiguilles dans lesquelles les crochets se trouvent sur les parties intérieures de l'aiguille.
Le tressage est rendu possible par l'utilisation d'ai- guilles de tressage qui constituent l'un des objets de la p ré - sente invention (planche III des dessins).
La fig. 8 représente une aiguille de ce type, de profil, de face et du dessus, cette aiguille est en deux parties, la par- tie extérieure 37 et la partie intérieure 7. La partie extérieu- re a la forme d'une tige apiatie et présente, à son extrémité supérieure un crochet 36 qui se termine en pointe. Ce crochet est évidé sur les côtés, comme indiqué en 40. Cet évidement est représenté sur la vue de face et sur la vue du dessus. A l'ex- trémité inférieure de ±'aiguille, la base présente un cran 39 qui permet l'accrochage de cette base lors de sa fixation dans le lit d'aiguilles. Sur tout le côté ayant et jusqu'au crochet, cette partie de l'aiguille présente une rainure 38 pour le gui- dage de la partie intérieure de l'aiguille.
Au-dessus de la zone où se déplace le talon de commande, les bords de la rainure sont rapprochés (41) pour maintenir la partie intérieure de l'aiguil- le. Dans la partie inférieure de l'aiguille (42) où se déplace le talon de commande, ce rapprochement des bords de la rainure n'existe pas. Les aiguilles peuvent être montées dans un guidage fixe et dans ce cas les bords rapprochés précisés de la rainure sont supprimés.L'aiguille est représentée fermée, c'est-à-dire
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que le crochet 36 est fermé par la partie intérieure 35.
La fig. 9 représente de profil et en élévation une ai- guille en deux parties dont la partie intérieure est munie à son extrémité supérieure d'un crochet 43. La partie extérieure a une forme aplatie ; selon une variante, elle peut également être de section circulaire ou polygonale. La partie supérieure se ter- mine en pointe. Sur tout le coté avant est creusée une rainure qui se termine dans la pointe par un évidement 44 destiné à loger le crochet. Cet évidement assure également de part et d'autre un guidage pour la boucle de fil de chaîne. La partie intérieure de l'aiguille se déplace dans la rainure sous l'action du talon de commande. L'aiguille est représentée avec son crochet ouvert. La partie intérieure de l'aiguille est guidée dans la rainure dans laquelle elle est maintenue par les bords rabattus 41.
Dans la partie où se meut le talon de commande, ce rabattement des bords n'existe pas.
La fig. 10 représente en profil et en élévation une aiguille en deux parties qui comporte une partie extérieure creu- se 37 qui se termine à son extrémité supérieure par un crochet pointu 46 et à son extrémité inférieure par un talon de commande 49. La partie inférieure est maintenue dans un enrobement d'étain 47 et la forme de cet enrobement est adaptée de manière à per- mettre la fixation sur le lit d'aiguilles.
La partie intérieure de l'aiguille est disposée dans l'alésage de la partie extérieure et assure la fermeture du cro- chet comme indiquaen 35. Elle s'étend sur toute la hauteur de cet alésage et forme à son extrémité inférieure un talon de commande 7 également enrobé d'étain et adapté de manière à per- mettre lafixation de l'aiguille dans la fourche de commande ou dans le lit d'une fonture indépendante. L'enrobement d'étain s'effectue d'une manière connue en soi comme dans certains métier- textiles analogues,,par trois, par quatre ou par plus de quatre aiguilles à la fois. Le crochet de l'aiguille est évidé sur ses
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deux côtés (40) en vue de la réception de la boucle de fils de chaîne. L'enrobement d'étain est représenté en coupe pour faci- liter la compréhension.
La fig. 11 représente un mode de réalisation de la base de la partie extérieure de l'aiguille, en coupe axiale, de pro- fil et vue du dessus, le fût de l'aiguille étant également re- présenté en coupe ; la partie inférieure est rabattue à 90 et forme un pied 49 dont l'épaisseur correspond à l'épaisseurde l'aiguille. La partie intérieure de l'aiguille se meut dans la base de sa partie extérieure dans une rainure munie de rebords assurant le maintien de ladite partie intérieure.
La fig. 12 représente en coupe longitudinale et en coupe transversale un autre mode @e réalisation de la base de l'aiguil- le. Cette base se termine par un pied 52 aplati et muni à son ex- trémité d'un doigt. 53 légèrement recourbé. La largeur du pied est déterminée d'après le "point" des aiguilles, c 'est-à-dire d'après la distance entre-axes longitudinaux d'aiguilles adja- centes.
La fig. 13 représente une variante de réalisation de la base de la partie extérieure de l'aiguille analogue à la cons- truction des aiguilles à coudre.
La fig. 13 comprend une coupe longitudinale et une coupe transversale de la partie extérieure de l'aiguille. La base de l'aiguille porte dans ce cas un fenforcement du côté arrière de l'aiguille (50) et des parois latérales (51) du fût de l'aiguil- le.
La fig. 14 montre la base de la partie extérieure de l'aiguille munie d'un renforcement 55 analogue à celui de la fig. 13. Du côté arrière de ce renforcement, l'aiguille est mu- nie de deux fentes 54 assurant une fixation plus rigide dans la fonture.
Les aiguilles suivant l'invention peuvent encore être réalisées d'un certain nombre d'autres manières non représen-
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tées sur les figures. L'invention couvre, de la manière la plus générale, l'utilisation d'aiguilles en deuparties dont l'une est munie à son extrémité supérieure d'une pointe assurant la péné- tration de l'aiguille dans la matière de base. Par ailleurs, pour l'enfilage, les aiguilles doivent être munies à leur extrémité supérieure d'un crochet qui peut être fermé d'une manière appro- priée quelconque, cette fermeture permettant le glissement des mailles et de la matière tressée sur les crochets desaiguilles.
Le crochet peut, par exemple, indépendamment des modes de réalisation déjà décrits, être fermé par la partie intérieure de l'aiguille qui se meut dans la rainure de la partie extérieu- re, de telle manière que la maille ancienne ainsi qu'éventuelle- ment la matière de base s'engagent dans l'évidement latéral de la partie intérieure mobile, de sorte que, lors du mouvement de re- cul de l'aiguille, ladite partie intérieure se déplace vers la pointe de l'aiguille en fermant le crochet.
Un autre mode de réalisation de l'aiguille consiste à dis- poser la partie intérieure dans une rainure oblique d'une autre partie de l'aiguille sous la forme d'une palette. La fermeture du crochet est alors réalisée, lors du mouvement de recul des ai- guilles, par l'engagement du côté arrière de l'aiguille sur le rebord qui permet le déplacement de la partie intérieure dans la rainure oblique, ce qui assure la fermeture duc rochet.
Il y a lieu de remarquer que les modes de réalisation décrits de l'aiguille ou de ses parties peuvent être combinés en- tre eux ; on peut, par exemple, réaliser une aiguille telle que représentée sur la fig. 9 en ce qui concerne son fût et sa base, de la manière représentée sur la fig. 10, c 'est-à-dire que la partie intérieure de l'aiguille peut se déplacer dans l'alésage de la partie extérieure et que les bases des deux parties de l'ai- guille peuvent être enrobées dans de l'étain. Les bases des deux parties de l'aiguille qui sont représentées sur la fig. 8 peuvent également être réalisées de cette manière. Par ailleurs, les ba-
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@ ses des deux parties de l'aiguille représentées sur la fig. 10 peuvent être exécutées de la manière représentée sur la fig. 8.
Indépendamment des aiguilles en deux parties, on peut éga= lement utiliser pour le tressage, des aiguilles d'une seule pièce.
Les aiguilles d'une seule pièce sont munies à leur extrémité supé rieure d'une pointe assurant leur pénétration dans la matière et peuvent comporter des crochets fermés au moyen d'une presse ou encore des crochets fixes.
L'extrémité inférieure des crochets fixes est disposée dans la rainure de l'aiguille de manière à permettre la pose du fil sous le crochet des deux côtés de l'aiguille. La pose du fil sous le crochet de l'aiguille par les deux côtés de celle-ci est rendue possible par des rainures obliques qui s'étendent dans la direction de la pose du fil et qui sont réunies avec la rai- nure principale sous le crochet de l'aiguille. Le glissement de la maille ancienne sur le fût de l'aiguille et au-dessus du cro- chet est rendu possible par le fait que les bords de la rainure dans laquelle se trouve le crochet sont disposés à un niveau tel que la maille glisse aisément au-dessus du c rochet lors du mou- vement de recul de l'aiguille.
L'utilisation d'aiguilles d'une seule pièce du type décri' ci-dessus ou d'un type analogue simplifie le dispositif d'action- nement des aiguilles. L'utilisation de telles aiguilles consti- tue également une caractéristique de la présente invention.
Le mode de fabrication suivant l'invention d'articles tre sés permet d'obtenir une vaste gamme d'armures. Quelques modèles d'armures d'articles tressés ainsi obtenus sont représentés sur les figures (planche IV).
La fig. 15 montre l'armure de l'envers d'une couche tressée de matière textile non tissée en fibres courtes formée par des chaînettes. Les chaînettes sont formées lorsque les ai- guilles de pose alimentent .constamment les mêmes aiguilles de tressage. Sur cette face de l'article, les fils de chaîne don-
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5 nent l'apparence d'un article cousu. Les fils de chaîne sont en- filés dans un seul dispositif de pose et donnent une répartition en chaîne dans laquelle les fils pairs et impairs sont de cou- leurs différentes et forment sur l'article des rayures longitu- dinales.
La fig. 16 représente l'endroit d'une couche de matière textile non tissée et tressée, obtenue à l'aide de chaînettes.
C'est l'endroit de l'article dont l'envers est représenté sur la fig. 15. Cette face présente l'aspect d'un article à mailles tricotées caractéristiques du genre point de Jersey. Les fils répartis en chaîne fofment des rainures longitudinales constituée- par des mailles colorées.
La fig. 17 représente l'armure de l'envers d'une couche de matière textile brute non tissée et tressée dans laquelle est incorporée une trame à chaque rang exécuté sur le côté du dis- positif de pose. Toutes les trames impaires incorporées sont de couleur sombre et toutes les trames paires sont de couleur clai- re, de sorte qu'elles forment avec les fils de chaîne alterna- tivement sombres et clairs, un modèle à carreaux (point Ecos- said ou Jacquard). Les fils de chaîne forment les chaînettes.
La surface de ce modèle offre l'aspect d'un tissu. L'endroit de cet article est identique au modèle représenté sur la fig.16.
La fig. 18 montre l'armure de l'envers d'une couche de matière textile brute, tressée suivant l'invention au moyen de fils de chaîne posés comme dans les machines à tricoter et enfilés dans un seul dispositif de pose. Ce mode de pose con- siste en ce que le dispositif précité pose les fils de chaîne en décelant d'une aiguille vers la droite puis en décelant au rang suivent en sens inverse d'une aiguille vers la gauche.
Les fils de chaîne du modèle représenté sont encore de deux couleurs différentes. Dans ce mode de pose, les fils de chaîne forment des bâtonnets obliques de sens alternés ou chevrons.
Cette face présente l'aspect d'un article cousu.
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La fig. 19 représente' l'endroit d'une couche de matière textile brute non tissée et tressée suivant l'invention, dont l'envers est représenté sur la fig. 18. Le mode de pose analo- gue à celui des machines à tricoter apparait sur le dessin du fait que les mailles sont représentées alternativement claires et sombres. Cette face du dessus présente l'aspect d'un tricot (point de Jersey).
La fig. 20 représente la coupe longitudinale de l'ar- mure d'un article tressé suivant l'invention, déjà représentée sur les figs. 15 et 16. On peut voir sur la fig. 20 la manière de former par un fil de chaîne sur une aiguille une chaînette venant entourer un faisceau de fibres de matière non tissée.
La fig. 21 représente en coupe longitudinale l'armure de la fig. 17.
On voit sur la figure 21 la formation d'un faisceau et, en plus, une chaînette formée par un fil de chaîne qui tresse indépendamment de la matière non tissée la trame incorporée à chaque rang formé, ladite trame étant représentée en coupe.
La fig. 22 montre l'armure de l'envers d'une couche de matière textile brute non tissée et tressée suivant l'invention, le mode d'enfilage des aiguilles assurant la formation d'une ar- mure à chaîne tressée dite "toile". Les fils de chaîne sont en- filés dans un seul dispositif de pose. Les fils sont décalés d'une aiguille vers la droite, puis déoalés en sens inverse, au rang suivant, d'une aiguille vers la gauche. Les fils de chaîne forment une répartition en chaîne où les fils pairs et impairs sont de couleurs différentes. L'aspect de cette face est celui d'un article cousu à points de chevron.
La fig. 23 représente l'endroit de l'article représen- té sur la fig. 22. Cette faoe présente l'aspect d'un tricot où les éléments colorés des mailles sombres et claires forment des rayures longitudinales.
La fig. 24 représente une coupe de l'armure déjà repré- sentée sur les figs. 15 et 16 ; la fig. 24, on peut voir une
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couche double de matière textile non tissée. Les deux couches peuvent être en deux matières différentes,
La fig. 25 représente une coupe longitudinale de l'ar- mure de la fig. 28. On voit sur cette figure des boucles desti- nées à former un faisceau, ces boucles étant constituées par le fil de chaîne sur une aiguille avec tressage d'un système de fils de chaîne et de trames incorporées de part et d'autre de la chaî- ne. Les trames incorporées sont représentées en coupe.
La fig. 26 représente l'armure de l'envers d'une couche de matière textile non tissée et tressée suivant l'invention où les fils de chaîne sont enfilés dans deux dispositifs de pose.
Dans l'un de ces dispositifs, les fils du dessin en chaîne sont alternativement de couleurs claire et sombre, tandis que dans l'autre dispositif les fils enfilés sont tous de même couleur.
Les fils de chaîne forment un tressage plat à double chaîne.
Les deux dispositifs de pose agissent à l'encontre l'un de l'au- tre dans chaque rang comme dans les machines à tricoter. L'arti- cle donne sur cette face l'impression d'un article cousu genre points "gaufrés".
La fig. 27 montre l'armure coté endroit de L'article re- @ présenté sur la fig. 26. Cette face de l'article offre l'aspect d'un tricot à doubles mailles. La pose, analogue à celle des ma- chines à tricoter, est visible d'après les mailles alternative- ment claires et sombres des fils de chaîne du dessin qui sont en- filés sur un seul dispositif de pose.
La fig. 28 montre l'envers de l'armure de l'article. Ici, le tressage du système de fils de chaîne est représenté ; dans ce mode de travail, la trame est incorporée de part et d'autre de la chaîne à chaque rang formé, c omme on peut le voir sur la coupe longitudinale de la fig. 25. Les fils de chaîne de la chai- ne d'armure assurent la liaison des chaînettes et forment un des- sin en chaîne ; les fils impairs sont de couleur sombre et les fils pairs de couleur claire, cette face de l'article offre l'as- pect d'un t issu.
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Le système de chaîne tressé par les fils de la chaîne d'ar- mure est amené à la fonture en formation en faisceaux pour permet- tre une incorporation précise, comme représenté sur la fig. 28.
Les exemples décrits ci-dessus de quelques modes de réali- sation des armures des articles ne sont nullement limitatifs et sont loin d'épuiser toutes les possibilités des armures suivant l'invention.
L'invention couvre, de la façon la plus générale, toutes les armures et toutes les possibilités de liaison offertes par le procédé décrit ci-dessus ou obtenues d'une autre manière sans s'é- carter du domaine de l'invention.
La caractéristique essentielle réside en ce que le ou les fils de chaîne de la chaîne d'armure, qui sont en une matière dési- rée quelconque, tressent une ou plusieurs couches d'une matière susceptible d'être ainsi traitée ou, le cas échéant, de plusieurs manières sous forme de fils et de rubans de différentes largeurs, dans une direction longitudinale, transversale ou oblique, par une liaison caractéristique remarquable en ce que les mailles de l'ar- ticle tressé sont liées par des fils de chaîne et que l'armure est distribuée dans la matière tressée de telle manière qu'il se forme, d'un côté, des mailles qui donnent l'impression d'un tricot et, de l'autre côté, des fils donnant l'impression de points dans la même direction ou dans des directions différentes suivant le mode de pose des fils.
L'invention permet, en outre, d'obtenir une densité d'ar- mure en fils de chaîne, beaucoup plus grande que dans les -nodes de fabrication antérieurement connus, et ceci, en particulier, grâce à l'utilisation d'une machine à tresser comportant un certain nom- bre de fontures qui travaillent l'une derrière l'autre, les aiguil- les d'au moins certaines fontures étant légèrement décalées laté- ralement par rapport à celles de la première fonture, ce décalage étant déterminé à volonté, c'est-à-dire que les points exécutés par les différentes fontures sont décalés entre eux. L'article peut
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@ également, le cas échéant, être tressé plusieurs fois sur une seule machine. De cette manière, on peut obtenir divers effets plastiques et différents modèles d'armures.
Ce mode de fabrication permet, en outre, une riche gamme de colorations lorsque, par exemple, les fils de la ou des chaî- nes assurant le groupement et la séparation des fibres de la ma- tière de base ou encore les fils de chaîne tressés et éventuelle- ment la ou les trames incorporées dans l'article sur l'une de ses faces ou sur ses deux faces, sont ordonnés de manière à for- mer des dessins de différentes couleurs. Si l'on utilise, en même temps, lors du tressage des armures appropriées, on a la possibilité d'obtenir un modèle désiré quelconque à rayures de couleurs, à carreaux, etc... Si l'on utilise un dispositif spé- cial qui prépare à l'avance les trames en vue de leur incorpo- ration après chaque rang ou après chaque série d'un nombre de rangs désiré quelconque, on peut obtenir les modèles voulus beau- coup plus rapidement que par le passé.
Par ailleurs, les trames inc orp orée s peuvent être en toute matière désirée étant donné qu' elles ne sont soumises, lors de leur incorporation à l'article, à aucun effort de t raction.
Les trames peuvent être constituées par des fils prépa- rés à l'avance et seulement légèrement retordus, en coton, lai- ne, fibre de verre, laine artificielle, filsde caoutchouc, laniè- res de cuir, etc...
Le mode de fabrication représenté a une importance consi- dérable étant donné qu'il permet une accélération appréciable et une économie importante sur les modes antérieurs de fabrication d'articles textiles de ce genre. Comme déjà décrit, il est possi- ble de travailler,de cette manière, des matières textiles bru- tes à l'état non tissé ou demi-tissé, ce qui permet de supprimer les opérations de tissage. On peut, en particulier, préparer ain- si des articles d'hiver ainsi que toutes étoffes, obtenues à par- tir de matières brutes feutrées, à poils ou analogues.
On peut également travailler, avec le procédé suivant l'invention, des
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matières brutes dont les propriétés se prêtent mal au tissage, telles que par exemple de courtes fibres, des peignés, du coton de verre, des chiffons déchiquetés, etc... qui, de cette manière, sont revalorisés et peuvent être utilisés de façon plus judicieu- se à l'état travaillé.
Le procédé suivant l'invention permet tout particulière- ment le travail d'étoffes brutes susceptibles de se feutrer, tel- les que la laine ou autres fibres d'origine animale ou autre qui feutrent remarquablement à l'état non tissé et tressé, ce qui per- met d'en tirer des articles finis.
Le procédé de fabrication décrit peut également être uti- lisé pour la réunion de matières diverses ou semrblables.
Une autre application est rendue possible par l'augmen- tation de la résistance de -La matière de base ou de l'article fini à l'usure par frottement et à la rupture.
L'un des avantages essentiels de l'article tressé sui- vant l'invention réside en ce que cet article est plus élastique que les articles piqués.