Dégarnisseur de canettes.
La présente invention a pour objet un dégarnisseur de canettes, c'est-à-dire un appareil servant à enlever le résidu de fil restant de l'enroulement de réserve sur la canette, après que l'enroulement utile a été épuisé dans la navette d'un métier à tisser.
'Le dëgarnisseur de canettes qui fait l'objet de l'invention, notamment utilisable avec un métier à tisser automatique, est caractérisé par des moyens enlevant le résidu de fil restant sur les canettes épuisées qui le traversent, ces moyens prenant l'extrémité du fil libre sur une canette dégarnie et la fixant sur un mandrin rotatif pour permettre au fil d'tre extrait de la canette et d'tre enroulé sur ledit mandrin quand la canette atteint une position fixe dans laquelle elle est maintenue par un dispositf de maintien.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dégarnisseur de canettes, objet de l'invention.
La fig. 1 est une élévation de profil de ladite forme d'exécution du dégarnisseur de canettes représentée comme étant montée sur le côté d'un métier à tisser comportant un mécanisme de changement de fil de trame utilisant un barillet rotatif pour les canettes de réserve.
La fig. 2 est une élévation de profil à grande échelle d'une partie de ladite forme d'exécution du dégarnisseur montée sur un métier à tisser dont le mécanisme de changement de fil de trame comporte une trémie verticale pour contenir les canettes de réserve.
La fig. 3 est une élévation de profil à grande échelle de ladite forme d'exécution complète, cette vue représentant les parois s d'un carter du dégarnisseur partiellement arrachées à la partie supérieure, afin de laisser voir un mandrin conique sur lequel le fil provenant de la canette est enroulé pendant le processus de dégarnissage et illustrant son dispositif d'entraînement.
La fig. 4 est une élévation de face du dégarnisseur, les parois avant du carter étant représentées partiellement arrachées à la-par tie inférieure, afin de laisser apparaître des dispositifs récepteurs et de maintien de la canette et une courroie transporteuse portant un ou des aimants servant à enlever les canettes d'un récepteur et à les transporter.
La fig. 5 est encore une autre vue à grande échelle représentant le mandrin rotatif qui extrait le fil des canettes, cette vue montrant des doigts animés d'un mouvement de va-et-vient pour pousser les spires de fil hors des mandrins, le carter du dégarnisseur étant représenté en coupe verticale afin de montrer le mécanisme d'entraînement du mandrin et la came communiquant aux doigts un mouvement de va-et-vient.
La fig. 6 est une vue arrière du dégar- nisseur, le carter inférieur étant représenté en coupe verticale pour montrer l'arbre d'entraînement principal et des liaisons d'entraînement d'une came qui fait aller et venir un dispositif éjecteur de canettes et cette vue illustre également la commande de la courroie du transporteur portant des aimants qui servent à soulever les-canettes hors du récepteur, lequel est représenté avec sa paroi latérale partiellement arrachée.
La fig. 7 est une vue latérale détaillée à grande échelle d'un dispositif de va-et-vient servant à faire tourner une roue à rochet qui fait tourner l'arbre de commande principal.
La fig. 8 est une coupe verticale du dispositif à roue à roehet par 8-8 de la fig. 7.
La fig. 9 est une vue à grande échelle représentant le dispositif prenant la canette et le dispositif de maintien servant à la maintenir pendant qu'elle est en cours de dégar- nissage, les parois du carter étant représen- tées partiellement en coupe.
La fig. 10 est une vue en élévation à grande échelle de la partie inférieure du carter, montrant le dispositif servant à saisir les canettes et le dispositif de maintien des canettes représenté sur la fig. 9, les parois du carter étant représentées en coupe et partiellement arrachées.
La fig. 11 est une vue en élévation agran- die de la partie inférieure du carter, similaire à celle représentée sur la fig. 10, montrant la canette lorsqu'elle a été libérée d'une plaque d'arrt sur laquelle elle tombe juste avant d'tre amenée dans le dispositif de maintien.
La fig. 12 est une élévation semblable montrant la canette lorsqu'elle est saisie par le dispositif de maintien et lorsque la plaque d'arrt est revenue à sa position initiale, enfin,
la fig. 13 est une coupe par 13-13 de la fig. 12, montrant une came servant à animer d'un mouvement de va-et-vient une glissière de l'éjecteur de leur mode de liaison.
Dans les métiers à tisser automatiques généralement utilisés, le fil de trame est fourni par des canettes portées par des navettes lancées et, après épuisement appréciable du fil de chaque canette, un mécanisme de changement de fil de trame fonctionne automatiquement pour éjecter la canette vide et la remplacer par une canette pleine, de manière que le métier eontinue a tisser sans interrup- tion, le fil de trame étant fourni par des canettes de réserve amenées d'un barillet rotatif ou d'un magasin vertical.
Le méeanisme de transfert du métier fonctionne pour faire descendre de force une nouvelle canette dans la navette, lorsque cette dernière se trouve à l'extrémité du battant ; par suite, la canette vide est chassée et éjectée vers le bas par une ouverture pratiquée dans la partie inférieure de la navette puis, de là, elle est saisie dans un réceptacle placé au-dessous.
Lorsqu'elles sont utilisées dans les métiers à tisser automatiques, les canettes sont enton- rées d'une longueur de fil initiale ou fil de réserve, pour empcher que le fil se déroule complètement avant que la canette soit changée dans la navette, car autrement il se produirait des fausses duites dans le tissu en cours de tissage. On prévoit des dispositifs tâteurs pour vérifier le fil dans la navette à i chaque lancage et. quand l'enroulement utile sur la canette est épuisé, ou sensiblement épuisé, le tâteur vient en contact avec la canette pour amorcer le fonctionnement du mécanisme de changement de fil de trame ou du transfert pour fournir une nouvelle canette à la navette, lorsqu'elle se trouve à l'extrémité du battant.
Il est évident que lorsque les canettes épuisées qui portent un enroulement de réserve sont éjectées de la navette, on ne peut pas les utiliser pour enrouler à nouveau le fil, étant donné que celui-ci doit tre continu depuis l'enroulement de réserve jusqu'à l'enroulement utile, afin que le changement de fil de trame puisse s'effectuer sans rup- ture de la trame au cours du tissage.
Jusqu'ici, il était habituel d'enlever les canettes du métier et de les acheminer jusqu'à un autre emplacement où. grâce à un dégar- nisseur de canettes, l'enroulement de réserve pouvait tre déroulé ou autrement enlevé de la canette, afin de la préparer au renvidage
Dans certains cas, l'enroulement de réserve est dégarni en coupant les spires de fil avec un couteau ou un autre instrument tranchant, mais ce procédé ne donne pas satisfaction, car le couteau est susceptible de fendre le tube de la canette et de le détériorer, si bien que le fil n'est pas facilement enlevé.
On a imaplusieurs types de dégarnisseurs de canettes afin d'enlever les enroulements de réserve des canettes, mais, dans la plupart des cas, ils exigent une opération manuelle et n'ont pas toujours donné satisfaction dans la pratique. Par contre, le dégarnisseur de canettes qui va tre décrit fonctionne de manière entièrement automatique et peut tre utilisé directement sur un métier à tisser, afin entraîné par ce dernier et de fonc tiomer en synehronisme avec le mécanisme de changement de fil de trame de ce métier, en vue de prendre les canettes sans interruption au fur et à mesure qu'elles sont éjectées le la navette de tissage,
de les dégarnir du fil qui y reste et de transporter les canettes vides une cannetière où elles peuvent tre de nouveau garnies d'un enroulement de réserve suivi de l'enroulement utile.
Comme on le voit en fig. 1, la forme d'exécution représentée du dégarnisseur de canettes selon l'invention est positivement associée à un métier à tisser comportant un battant oseillant L supporté par des épées de chasse 1, une navette étant logée dans une boîte à navette s. Les canettes envidées b de réserve sont représentées comme étant fournies par un barillet rotatif B d'un type bien connu et le mécanisme de changement de fil de trame comporte essentiellement un marteau
T comportant des dispositifs t pour venir en contact avec chaque canette, lorsqu'il vient occuper une position au-dessus de la navette pour forcer la. canette à descendre dans celleci, à la suite de quoi la canette épuisée est éjectée par une ouverture ménagée dans le battant.
En se reportant aux fig. 3 et 6, on voit que le mécanisme de commande de ladite forme d'exécution du dégarnisseur de canettes est enfermé dans un carter à plusieurs compartiments comprenant un compartiment inférieur 2, un compartiment 3 recevant un arhre et des pignons, un eompartiment prin- cipal 5 pour maintenir la canette à dégarnir et un compartiment extérieur ou avant 6 dans lequel le fil enlevé est déchargé comme déchet.
En dessous du compartiment inférieur 2 est situé un récepteur 7 en forme de cavité servant à recevoir les canettes dénudées avant leur transport dans un autre emplacement.
Le compartiment inférieur 2 (voir fig. 3 et 6) est formé d'une pièce venue de fonderie comprenant une paroi supérieure 8, des parois latérales 9, une paroi terminale postérieure 10 et une paroi antérieure 11 dont la partie inférieure est laissée ouverte vers la gauche.
La paroi terminale verticale 10 constitue le dispositif servant à fixer le carter tout entier au côté du métier, un dispositif de montage (non représenté) étant fixé au pied du métier auquel est fixée la paroi terminale 10 du compartiment 2 par des boulons 12 (fig. 1 et 3).
Le dispositif de montage peut tre de construction telle qu'il puisse tre fixé aux bâtis des différents types de métiers à tisser. Le compartiment 2 sert de support pour les pièces restantes du dégarnisseur, le compati- ment 3 étant monté sur une surface dressée prévue sur la paroi supérieure du compatiment 2 (comme on le voit sur la fig. 6) à laquelle il est fixé par des boulons 13. La paroi supérieure 8 du compartiment 2 est arquée ou en forme de dôme en 14 sur sensiblement la moitié de sa longueur (comme on le voit sur la droite de la fig. 3), tandis que sa partie latérale restante est plate.
Le compartiment 3 peut également tre constitué par une pièce venue de fonderie dont une partie 15, semi-cylindrique, s'étend vers le haut à partir de sa base et se termine en une partie supérieure arquée pour renfermer certains des engrenages du mécanisme d'entrainement du dégarnisseur, une plaquecouvercle 16 étant fixée, à son extrémité arrière ouverte, par des vis 17, pour permettre son enlèvement en vue de l'inspection des engrenages (voir fig. 3,5 et 6).
La partie restante de l'enceinte du mécanisme du dégarnisseur est construite de préférence en tôle et a la forme d'un compartiment 20 en forme de boîte rectangulaire comportant des parois latérales 21 reliées par une paroi arrière 22 qui est fixée par des vis 23 à des nervures verticales 24 faisant saillie à partir des parois latérales de la partie semicirculaire 15 du compartiment 3 (voir fig. 3, 6 et 9). Le compartiment 20 est divisé en deux compartiments 5 et 6 (dont on a déjà parlé) au moyen d'une cloison verticale 25 constituée par une plaque de tôle fixée à] la partie inférieure du carter 20.
La cloison verticale 25 est démontable, une partie de la plaque étant repliée vers l'arrière pour former un prolongement 26 (voir fig. 3 et 5) dont l'extrémité crochue s'engage dans un crochet renversé 43 prévu à la partie supérieure de la paroi arrière 22. Le bord infé- rieur de la cloison est logé dans une rainure 44 pratiquée à la partie inférieure du boîtier 20 (voir fig. 1 et 3).
Les parois latérales et arrière du compartiment arrière 5 prennent appui sur la partie supérieure plate du compartiment 2, tandis que les parois latérales du compartiment avant font saillie vers le bas à une légère distance en dessous de celuici, leurs extrémités inférieures étant fixées par des vis 28 aux parois latérales d'un plateau-support 27 faisant saillie vers l'avant, à partir de la paroi latérale du compartiment 2 (voir fig. 1 et 10).
Le récepteur 7 servant à maintenir les canettes dégarnies peut tre en tôle et sa paroi inférieure 29 est recourbée vers le haut à ses deux extrémités, tandis que la paroi extérieure terminale 30 est fixée en 31 à la paroi terminale 11 du compartiment 2. La paroi laté- rale 32 eomporte une partie arrière s'étendant vers le haut et fixée dans un évidement formé dans la paroi latérale 9 du compartiment 2 par des vis 33 (voir fig. 6), tandis que la paroi avant est entaillée à la partie supérieure, comme le représentent les lignes en pointillé de la fig. 6, pour former une ouverture permettant d'examiner les canettes qui tombent dans le récepteur 7 en vue d'en tre extraites par le transporteur décrit plus loin.
En se référant aux fig. 1 et 2, on voit qu'une trémie 35 est prévue au-dessus du carter 20 pour guider les canettes dénudées par l'ouverture pratiquée dans la partie supérieure du compartiment 5 du dégarnisseur, de manière qu'elles soient éjectées hors de la navette S. La trémie 35 peut tre en tôle et posséder des parois latérales verticales 36 et une paroi arrière inclinée 37 se terminant par un bord recourbé 38 qui pénètre dans l'ouverture prévue en avant du battant L quand ce dernier se déplace en avant pour battre le fil de trame pendant l'opération de tissage. La paroi avant 39 de la trémie 35 comporte un prolongement pourvu d'ailes fixé à la paroi latérale du métier à tisser par des vis 41 (voir fig. 1 et 2).
En dessous de la trémie 35 se trouve une brosse rotative 45 dont l'axe est déporté sur l'un des côtés de la trémie (comme on le voit sur les fig. 4 et 6), afin qu'une partie de ses soies radiales soit disposée de manière à se trouver en dessous de l'ouverture pratiquée dans la partie inférieure de la trémie. Comme on le voit sur la fig. 5, la brosse 45 comporte un moyeu 46 dans lequel sont fixées les soies 47 dont la plus grande longueur fait saillie radialement à partir de la périphérie du moyeu.
Le moyeu 46 est monté sur une tige filetée 48, et des disques convaeo-eonvexes 49 et 50 sont disposés au-dessus et au-dessous du moyeu, ces disques étant maintenus en place par un écrou 51 vissé sur la tige, afin d'obliger les bords des disques à enserrer étroitement les soies 47, de manière qu'elles rayonnent autour du moyeu. La tige filetée 48 fait saillie vers le haut à partir de l'extrémité d'un arbre plus grand 52, monté dans un coussinet 53 maintenu dans un alésage 54 formé dans une saillie latérale 55 de l'extrémité supérieure du compartiment 3. L'extrémité supérieure pourvue d'un épaulement de l'arbre 52 repose dans une partie en forme de cuvette du disque inférieur 50 qui est maintenu dans un évidement du moyeu 46.
Un engrenage biseauté à vis sans fin 60 est fixé à la partie inférieure de l'arbre 52 pour obliger la brosse 45 à tourner par le dispositif décrit plus haut.
Un protecteur cylindrique 62 est monté à la partie supérieure du compartiment 5 du carter 20, son extrémité avant faisant saillie a travers une ouverture circulaire pratiquée
Mans la paroi de séparation 25 et. son extré- mité opposée étant fixée à la paroi arrière 22 du carter au moyen de vis 23 introduites dans des languettes angulaires 64 soudées au (comme on le voit plus clairement sur la fig. 4 et à la partie inférieure de la fis. 2). Le protecteur cylindrique 62 entoure et enferme un mandrin eonique 65 sur lequel le fil est enroulé pour le détacher de la canette, après la chute de cette dernière dans le eompartiment 5 du earter 20.
Une ouver- turc 66, en forme de triangle, s'étend sur près de] 80 de la eireonférenee de l'enveloppe 62. sur l'un des côtés de eelle-ei, afin de permettre à l'extrémité du fil de la traverser dans le but d'tre saisie et enroulée autour du mandrin 65, lorsqu'il est entraîné vers ce dernier par la brosse rotative 45 ; un dispositif ci-après décrit est prévu pour engager le fil afin de le fixer sur le mandrin. Le mandrin 65 est creux (comme on le voit sur la fig. 5), son moyeu 67 étant vissé sur l'extré- mité d'un arbre horizontal 70 tournant dans les paliers à l'extrémité supérieure du compartiment 3.
L'arbre 70 tourne dans des coussinets 71 et 72 au voisinage de ses extré- mités. le coussinet arrière 71 étant ajusté dans l'alésage d'un manchon 73 maintenu à son extrémité avant dans l'alésage d'un cylin dre à came 75 fixe qui est fixé contre la face le la paroi avant du compartiment 3 par des vis 76.
La partie arrière périphérique du mandrin 65 est pourvue d'une bague 77 qui en fait partie intégrante et qui sert de support pour une enveloppe cylindrique constituant une vis sans fin creuse 80. Cette dernière est ajustée étroitement à la périphérie de la eouronne 77 et est maintenue en place par deux goupilles 8 (voir fig. 3) faisant saillie radialement à partir des côtés opposés de la eouronne et venant en prise avec des fentes en forme de L 82 et 83, pratiquées dans le cylindre porte-vis afin de fixer en vue de sa rotation avec le mandrin 65.
Le cylindre porte-vis 80 est pourvu d'un filet hélicoïdal 85 venant en prise avec la denture de la roue dentée 60 à vis sans fin que l'on à mentionnée précédemment, comme étant le dispositif qui sert à faire tourner l'arbre 52 entraînant la brosse 45. La cou- ronne 77 est percée de plusieurs fentes transversales 86 qui constituent des guides pour une série de doigts en forme de barres 87 qui peuvent y tre animés d'un mouvement de varet-vient et sont maintenus en place par le cylindre porte-vis 80 qui recouvre la périphérie de la couronne 77.
De préférence, on prévoit six doigts 87 situés à des distances égales sur la périphérie du mandrin 65 dans les fentes 86, leurs extrémités arrière comportant des fentes 88 dans lesquelles s'engage une saillie hélicoïdale 90 prévue sur la périphérie du cylindre-came 75. Les extrémités avant des doigts 87 sont entaillées en 89 afin de pouvoir les adapter à la périphérie du mandrin 65 à distance de ce dernier, pour venir en contact avec le fil placé en dessous, au fur et à mesure qu'il passe par l'ouverture 66 et pour attacher son extrémité au mandrin. Les doigts 87 sont animés d'un mouvement de va-et-vient longitudinal par rapport au mandrin 65 par la saillie prévue sur le cylindrecame 75 fixe, lorsque le mandrin 65 et sa couronne 77 sont entraînés de manière rotative par rapport à celui-ci par l'arbre 70.
Les fentes 86 de la couronne 77 sont évidées audessous de la périphérie du mandrin 65 sur une légère distance, de manière que les extrémités extérieures des doigts 87 coulissent, leurs parties entaillées recouvrant la périphé- rie du mandrin afin de venir en contact avec les spires de fil qui y sont enroulées. De cette manière, lorsqu'une série de spires de fil ont été enroulées sur le mandrin 65, le fil est poussé ou chassé à l'extérieur vers son extrémité la plus petite afin de l'en expulser éventuellement. Lorsque les spires sont enlevées de l'extrémité du mandrin, le fil tombe dans le compartiment des déchets du carter 20 d'où il peut tre enlevé par une porte 91 située en avant de celui-ci.
L'arbre 70 qui entraîne en rotation le mandrin 65 et le cylindre porte-vis 80 est entraîné par un pignon conique 93 (fixé à l'arbre 70 par une vis 94), dont les dents viennent en prise avec celles d'un pignon conique similaire 95 calé sur un arbre vertical 96 par une vis 97. L'arbre 96 est monté dans des coussinets 98 et 99 maintenus dans des alésages à la partie supérieure et à la partie inférieure du compartiment 3 (voir les fig. 3 et 6) et porte un pignon conique 100 fixé à son extrémité inférieure et dont les dents sont en prise avec celles d'un pignon conique plus grand 102, fixé sur un arbre de commande horizontal 105 situé dans le compartiment inférieur 9.
L'arbre de commande 105 est monté dans des coussinets 106 et 107 immobilisés dans des alésages du compartiment 2 et est relié au mécanisme d'entraînement du métier à tisser de façon à tre entraîné par celui-ci. Dans ce but, l'arbre de commande 105 porte une roue à rochet 110 (voir fig. 6,7 et 8) mise en rotation par une paire de bras animés d'un mouvement de va-et-vient, 111 et 112, qui sont articulés l'un à l'autre par un axe 113. Les extrémités'extérieures des bras 1. 11. et 112 sont reliées à pivotement à des cliquets 114 et 115 par des axes 116. Les cliquets 114 et 115 sont montés à pivotement sur des axes 117 portés par une paire d'éléments oscillants 118 et 119 pouvant tourner sur des coussinets 120 solidaires de l'arbre 105 au côté opposé de la roue à rochet 110.
Un ressort 121 en fil métallique est enroulé autour des moyeux de support 122 des deux bras 111 et 112, ses extrémités étant prolongées par des branches rectilignes 123 et 124 dont les extrémités s'accrochent respectivement autour des bords intérieurs des bras 111 et 112, grâce à quoi les bras tendent à osciller en s'écartant l'un de l'autre autour de l'axe d'articulation 113.
Etant donné que l'ensemble des bras 111 et 112 est animé d'un mouvement de va-et-vient rectiligne, les cliquets 114 et 115 agissent alternativement pour faire tourner la roue à rochet 110 et, par suite, l'arbre 105 avec un mouvement sensiblement continu. Par exemple, lorsque les bras 111 et 112 se déplacent vers la droite (comme représenté sur la fig. 7), le cliquet 115 oscille autour de son axe d'arti culation 117 pour engager son extrémité pointue dans l'une des dents 125 de la roue à rochet 110, afin de faire tourner cette dernière
en sens inverse des aiguilles d'une montre tandis que, par ailleurs, quand les bras 11. 1
et 112 se déplacent vers la gauche, le cliquet 114 oseille sur son axe 117 pour engager son extrémité dans l'une des dents 125 de la roue à rochet 1.
10, afin de poursuivre sa rotation
dans le mme sens.
Si l'on se réfère particulièrement aux fig. 1. et 3, on voit que les bras 111 et 112 sont reliés pour aller et venir à un levier coudé 130, monté de manière à pouvoir osciller sur un axe d'articulation 131 maintenu dans une patte prévue à la partie infé- rieure de la paroi terminale 10 du compati- ment 2.
Le bras supérieur angulaire 132 du levier 130 est fourchu à son extrémité extérieure, les parois latérales de la fourchette 133 s'étendant, de part et d'autre, des moyeux des bras 11. 1 et 112 et étant reliées à ceux-ci par l'axe d'articulation 113 maintenu par une vis de réglage 134. Une biellette 135 est reliée à pivotement à la partie coudée du levier 130, au moyen d'un boulon 136, son extrémité opposée étant reliée à un second levier 137 par un boulon 138 (voir fig. 1).
La biellette 135 est de longueur réglable, car elle est pourvue de deux parties 139 et 140, respectivement taraudée et filetée, s'engageant télés copiquement. Le levier 137 est rendu solidaire d'un arbre oscillant 141 qui porte les épées de chasse 1 qui supportent le battant L pour assurer son va-et-vient dans le métier (voir fig. 1).
La partie inférieure du levier 137 prend appui sur la partie supérieure d'un prolongement tubulaire 142 de l'arbre 14], une bride semi-circulaire 143 enserrant le prolongement 142. Des boulons 144 font saillie à travers la partie inférieure du levier 137 et les extrémités de la bride 143, ces boulons portant des écrous 145 fixent rigidement le levier 137 à l'arbre 141.
Il est évident que lorsque l'arbre 141 oseille en arrière et en avant pendant le mouvement de va-et-vient du battant L sur les épées de chasse 1, le levier 137 entraîne dans son mouvement oscillant le levier 130 et anime, par suite, d'un mouvement de va-et-vient les bras 111 et 112 (voir fig. 7) pour faire tourner la roue à rochet 110 et faire tourner l'arbre 105.
L'arbre 105 entraînant, en outre, l'arbre vertical 96 pour faire tourner l'arbre supérieur 70, le mandrin 65 et la vis sans fin 80, est également relié à d'autres parties du mécanisme d'entraînement, comme on le décrira plus loin.
En se référant aux fig. 1 et 2, on a mentionné que la canette b portant le fil de réserve au voisinage de son gros bout ou tte tombe dans la trémie 35 pour pénétrer dans l'ouverture pratiquée dans la partie supérieure du compartiment 5 du carter 20. Pendant la descente de la canette dans le compartiment 5, l'extrémité du fil g (voir fig. 2) est maintenue par la brosse 45 et est entraînée à travers l'ouverture 66 pratiquée dans le protecteur 62 (voir fig. 5), afin de l'attacher au mandrin rotatif 65. Lorsque la canette b pénètre dans la trémie 35, sa descente est contrôlée grâce au fait qu'elle vient frapper contre une cloison 146 ayant la forme d'un rideau qui pend.
Ce dernier peut tre en grosse toile ou en une autre matière appropriée et est suspendu à la partie supérieure par une tige 147 et lesté à la partie infé- rieure par une autre tige 148, en métal relativement lourd. La tte de la canette b étant plus lourde tend à entraîner la canette vers le bas pour lui faire occuper une position sensiblement verticale et, lorsqu'elle frappe contre le rideau 146, son passage est contrôlé avant qu'elle ne glisse hors de la trémie et traverse les soies de la brosse 45 pour pénétrer dans le compartiment 5.
Afin de contrôler la descente de la canette dans la partie inférieure du compartiment 5 du dégarnisseur et d'assurer qu'elle y est convenablement maintenue, elle est d'abord reçue sur une plaque d'arrt 150, représentée en détail sur les fig. 9,10,11 et 12. La plaque d'arrt 150 est montée à pivotement sur un axe à tte 151 se prolongeant entre deux oreilles 152 d'un bras oscillant 153 articulé au moyen de charnières à la paroi latérale 21 du carter 20. Le bras 153 porte des oreilles 154 à sa partie supérieure, ces oreilles s'éten- dant, de part et d'autre, de pattes 155 prévues sur la paroi 21 et étant articulées à ces dernières par un axe 156.
Un ressort 157 en fil métallique enroulé autour de l'axe 156 (voir fig. 9) porte, à l'une de ses extrémités, contre une patte 155, tandis que son extrémité opposée prend appui contre le bord de la partie pliée du bras 153, grâce à quoi le ressort tend à repousser le bras contre la paroi latérale du carter 20 pour faire osciller la plaque d'arrt 150 à travers une ouverture 158 du carter et pour l'amener en position dans le compatiment 5 (comme on le voit sur la fig. 12). Un ressort 159 est enroulé autour de l'axe 151, l'une de ses extrémités étant engagée dans une encoche pratiquée dans l'une des oreilles 152 du bras 143 et son extrémité opposée venant porter contre la paroi latérale infé- rieure de la plaque d'arrt 150, grâce à quoi il tend à faire osciller cette dernière vers le haut (comme on le voit sur la fig. 12)..
La partie arrière dirigée vers le bas de la plaque d'arrt 150 frappe contre la partie arrière du bras 153 pour limiter le mouvement d'oscillation de la plaque dans cette direction. Une partie saillante-160 s'étend vers le bas à partir de la partie inférieure de la plaque 150 suivant un plan incliné par rapport à sa paroi latérale, et son bord inférieur est incliné ou s'étend en 161 en faisant un angle par rapport à l'horizontale. La plaque 150 est prévue pour venir en contact avec un dispositif pouvant aller et venir qui agit pour faire osciller la plaque d'arrt 150 vers l'extérieur du compartiment 5, à travers l'ouverture 158 (voir fig. 11) et oblige la canette b à coulisser en dehors de celle-ci, de la manière et pour les raisons exposées ci-après plus en détail.
Lorsque la canette b est libérée de la plaque d'arrt 150, elle tombe afin de faire porter sa tte contre un rebord 162 formé par la paroi supérieure plate du compartiment 2 (voir fig. 3 et 11). Pendant ce dernier mouvement de la canette b, sa tte est guidée par des plaques inclinées 163 et 164 qui servent de protecteurs pour les parois latérales du compartiment 5 (représentées en traits pointillés sur la fig. 3 et en traits pleins sur la vue en plan de la fig. 9). Afin de maintenir la canette contre un mouvement ascendant sous l'effort d'extraction du fil provenant de l'enroulement, elle est maintenue fermement sur le rebord 162 par un dispositif de maintien, comme on le décrira ci-après.
Juste au-dessus du rebord 162 forme par la paroi arrière du compartiment 5 sont disposées une série de rainures horizontales 165 pratiquées dans la partie en saillie d'une barre transversale 166 qui repose sur le rebord 162 et la paroi terminale du carter 2. La barre 166 est de forme rectangulaire en section transversale et s'étend sur toute la largeur du carter 20 entre ses parois latérales 21, des vis 167 la fixant à la paroi latérale verticale 69 du compartiment 2 (voir fig. 3). Les rainures 165 sont à section en forme de V et sont adaptées pour recevoir (ou coopérer avec) les surfaces de bagues r en fil métallique entourant la tte de la canette b ;
ces bagues sont de forme classique pour maintenir les eanettes dans les mâchoires de la navette de tissage. Un bras de serrage plat 170 (voir fig. :. 9), articulé sur une vis 171 vissée dans la paroi supérieure du compartiment 2, eomporte une extrémité extérieure pourvue d'une partie concave 172 se terminant par un prolongement angulaire 173.
Un ressort à boudin 175, dont une extrémité comporte une boucle s'accrochant à travers une paire de trous dans le bras de serrage 170, a son extrémité opposée fixée à un prisonnier 176 vissé dans la paroi latérale de la barre 166. Le ressort 175 tend à faire osciller le bras 170 vers la barre 166 située à arrière du carter 20, son-mouvement dans cette direction étant limité par une vis verticale 177, contre laquelle il vient buter
(voir fig. 9 et 10).
Après que la canette li est tombée sur le rebord 162 (comme repré- senté sur la fig. 11), elle est poussée laté- ralement vers la droite (comme on le voit sur la fig. 9), afin que sa tte soit obligée de glisser le long du prolongement angulaire 173 prévu sur le bras 170, jusqu'à ce que ses bagues r viennent se loger dans la concavité 172 du bras. Le bras 170 est ainsi obligé d'osciller vers l'extérieur contre la tension du ressort 175 et, lorsque les bayues r prévues sur la tte de la canette reposent dans l'évidement arqué ou concavité 172, elles s'engagent dans les rainures 165 de la barre 166 afin de fixer rigidement la eanette b dans une position verticale.
On comprendra que ce transfert de la canette depuis la plaque d'arrt 150 s'effec- tue tout à fait rapidement, de manière que la canette soit d'abord prise et fixée en place à la partie inférieure du compartiment 5 avant qu'une tension considérable soit appliquée au fil qui est extrait de l'enroulement de réserve et enroulé sur le mandrin 65.
La canette b se déplace latéralement, de manière à tre serrée entre les rainures 165 de la barre 166 et le bras de. serrage 170, au moyen d'une glissière 180 animée d'un mouvement de va-et-vient (représentée sur les fig. 9 et 13). En se référant en particulier aux fig. 10 et 13, on voit que la glissière] 80 se présente sous la forme d'une barre en tôle comportant une patte 182 dirigée vers le bas (voir également fig. 11), décalée latéralement à partir de sa partie principale.
glissière 180 est montée de manière à pouvoir aller et venir dans une fente longitudinale de guidage 183 formée dans la paroi latérale arrière de la barre 166, sa patte 182 décalée latéralement faisant saillie en dessous de cette dernière.
Reposant contre la paroi latérale supérieure et arrière de la barre 166 est logée une plaque 185 de section transversale formant un angle droit dont la partie verticale arrière 186 recouvre l'ouverture 183 pour venir por- ter contre la face arrière de la glissière 180 (comme représenté sur la fig 138 pour en absorber la poussée latérale.
Cette partie 186 de la plaque 185 est entaillée à la partie inférieure pour former une ouverture 187 afin de fournir à la patte 182 un espace dans lequel elle peut coulisser.
La paroi du carter 20 est également entaillée d'une ouverture 184 dans le mme but. La plaque 185 est assujettie à la barre 166 par une paire de vis 188 et s'étend librement vers la gauche (comme on le voit sur la fig. 12) à travers l'ouverture 158 pratiquée dans la paroi latérale 21. du carter 20. La partie ter minale de la plaque 185 forme support pour la plaque de guidage angulaire 164 (à laquelle on s'est référé ci-dessus) qui en fait partie intégrante et est pliée vers le haut, comme on le voit plus clairement sur les fig. 3,11 et 13, l'extrémité supérieure de la plaque de guidage portant contre la paroi latérale du compati- ment 5.
En se référant aux fig. 10 et 13, on voit que la glissière 180 comporte une partie hori zontale 190 en porte-à-faux, faisant saillie en avant à travers une fente 191 dans la partie supérieure de la barre fixe 166. La partie 190 en porte-à-faux présente une partie faisant saillie vers le bas ou doigt vertical 192 qui constitue un poussoir pour faire glisser la canette vers le dispositif de serrage prévu dans la partie inférieure du compartiment 5 lorsque la glissière 180 se déplace vers la droite, comme on le voit sur la fig. 11.
Le bras 190 est également adapté pour venir au contact du bord de la pièce verticale 160 prévue sur la plaque d'arrt 150 pour faire osciller cette dernière à travers l'ouverture 158 de la paroi 21 du carter 20 lorsque la glissière se déplace vers la gauche (comme on le voit sur la fig. 11) afin de l'obliger à libérer la canette du rebord. Dans ce but, le doigt 192 est pourvu d'un épaulement 193 servant à venir en contact avec le bord vertical de la pièce verticale 160 prévue sur la plaque d'arrt 150 (comme on l'a représenté sur la fig. 11).
D'autre part, la partie pliée arrondie du doigt 192 est adaptée pour venir en contact avec le bord incliné de la pièce verticale 160 prévue sur la plaque d'arrt 150 quand la glissière 180 se déplace dans la direction opposée ou vers la droite (comme on le voit sur les fig. 11 et 12), pour soulever la plaque d'arrt si elle est enfoneée par une canette qui y repose, de manière que le doigt 7. 92 puisse se dégager de la pièce 160.
La glissière 180 est animée d'un mouvement de va-et-vient par une eame cylindrique 195 fixée, sur l'arbre d'entraînement 105 qui la fait tourner et qui a déjà été décrit (voir l'ig. 6). La came 195 est solidaire en rotation de l'arbre 105 au moyen d'une vis de blocage 196 (comme représenté sur la fig. 13) et comporte des gorges 197 et 198 hélicoïdales, qui se croisent et sont directement opposées. Un sabot de forme concave 200 (voir fig. 12 et 13) est monté à pivotement sur la glissière 180 au moyen de sa tige 202 montée dans un coussinet placé dans un alésage de la patte 182 de la glissière 180. Le mouvement de va-et-vient longitudinal de la glissière 180 est sensiblement continu puisque l'arbre 105 est mis en rotation par le dispositif de roue à rochet ci-dessus décrit..
La glissière 180, en amenant la canette libérée de la plaque 150, oblige celle-ci à pousser la canette placée dans le dispositif de maintien afin d'éjecter cette dernière et de l'obliger à tomber à travers une ouverture 204 prévue dans le fond du carter 20 (voir fig. 9 et 11) et à tre reçue dans le récepteur 7 à la partie inférieure duquel elle repose (comme on le voit sur la fig. 6).
Les canettes dégarnies b'sont extraites du récepteur 7 par le dispositif transporteur que l'on va décrire. Sur la fig. 6, on voit que l'arbre d'entraînement 105 est pourvu d'une vis sans fin 205 qui en est solidaire grâce à une vis 206 et dont les dents viennent en prise avec une roue dentée 207 à vis sans fin, clavetée sur un arbre 208 qui est monté dans des paliers prévus sur les parois latérales du compartiment 2 (voir la fig. 3). L'arbre 208 porte une poulie 209 autour de laquelle passe une courroie 210 de transporteur, de toute forme appropriée.
Comme on le voit sur la fig. 6, les deux brins de la courroie 210 du transporteur s'étendent vers le haut et passent autour de poulies de renvoi (non représentées) qui peuvent tre logées près de la partie supérieure du métier ou à tout autre emplacement désiré au voisinage de la cannetière pour renvider les canettes qui proviennent du dégarnisseur. Comme on l'a représenté, un ou plusieurs aimants permanents 211, en forme de fer à cheval, sont suspendus à la courroie 210 au moyen de pièces d'attache 212 articulées à des oreilles 213 fixées à la courroie 210.
Lorsque la poulie 209 tourne avec 1'arbre 208 au moyen de la vis sans fin 205 et de la roue dentée 207 à vis sans fin, la courroie 210 est entraînée dans le sens des aiguilles d'une montre autour de la poulie 209 (comme on le voit sur la fig. 6). Les aimants 211 sont ainsi abaissés dans le récepteur 7 pour passer au-dessus des canettes couchées b'et entraîner les bagues en fil métallique r'qui les entourent pour les y fixer.
Ainsi, lorsque la courroie circule vers le haut, les canettes sont extraites du récepteur 7 et restent suspendues à la courroie (comme représenté par les lignes en pointillé de la fig. 6) pour les amener à un emplacement où elles peuvent tre envoyées dans le magasin d'une eannetière, afin de les garnir de fil de trame. Comme on l'a mentionné cidessus, la canetière peut tre placée sur le métier ou à un emplacement éloigné de celuici, à volonté.
Le fil dégarni enlevé du mandrin 65 tombe dans le compartiment 6 et son accumulation peut en tre enlevée périodiquement en ouvrant la porte 91 (voir fig. 1,3 et 9). La porte 91 est articulée par des charnières à la partie inférieure du carter 20 sur des axes 216, afin de lui permettre d'oseiller vers l'extérieur à sa partie supérieure, un trou eir- eulaire 217 (voir fig. 4) étant percé près de sa partie supérieure pour permettre l'enfoncement du doigt et également pour pouvoir tre utilisé comme ouverture de contrôle pour exa- miner la quantité de fil de rebut déchargée dans le compartiment 6.
Des loquets à ressort 218 (représentés sur les fig. 4 et 9) sont disposés de manière à s'engager brusquement sur des boutons 219 à l'intérieur des parois du carter 20 pour maintenir la porte fermée.
Le dégarnisseur de canettes décrit est particulièrement adapté pour tre utilisé en coopération avec un métier à tisser automatique comportant un mécanisme de changement de fil de trame pour regarnir la navette avec du fil de trame. Toutefois, on peut également l'utiliser pour d'autres applications dans lesquelles les canettes sont amenées par un convoyeur ou manuellement.
La fig. 1 représente le dégarnisseur appliqué à un type classique de métier à tisser comportant un barillet rotatif B pour approvisionner la navette S en canettes pleines, et la fig. 2 repr ésente ee dégarnisseur en combinaison avec un type différent de métier à tisser dans s lequel les eanettes envidées sont envoyées par une trémie vertieale. Des métiers automatiques utilisent des dispositifs tâteurs pour vérifier la quantité de fil dans la navette en service et, quand un épuisement appréciable de l'enroulement utile sur la canette est indiqué, le mécanisme de changement de fil. fonctionne pour amener une nouvelle canette dans la navette et pour en éjecter simultanément la canette épuisée.
Dans ce type de métier à tisser, les canettes sont pourvues d'un enroulement de réserve à la tte pour que le fil ne se déroule pas complètement après que l'enroulement utile est épuisé, ce qui provoquerait des fausses duites dans le tissu, c'est- à-dire qu'il a pour rôle d'assurer une quantité suffisante de fil sur la canette pendant les derniers langages de la navette afin de l'empeher de se dérouler complètement avant que la canette en soit éjectée.
En se référant à la on voit que la nouvelle canette est introduite dans la navette par un marteau T qui oseille vers le bas sous l'effet du fonctionnement du mécanisme de changement de fil de trame et, lorsque la canette pleine pousse la navette vide, elle force celle-ci à descendre à travers la partie inférieure de la navette S d'où elle tombe par une ouverture pratiquée dans le battant L.
La fig. 2 représente une forme de marteau 7' légèrement différente qui fonctionne de la mme manière pour faire descendre la canette pleine dans la navette et éjecter de celle-ci la canette épuisée. La canette vide b est reçue dans l'extrémité supérieure de la trémie 35 lorsque le battant L atteint sa position avant et lorsque la canette y descend, sa tte qui est la plus lourde tend à tomber la première et sa partie pointue se dirige vers le haut.
Pendant la descente de la canette dans la trémie 35, elle frappe contre la eloison pendante 146 pour contrôler sa chute et retarder son mouvement, après quoi elle tombe à travers l'ouver- ture pratiquée dans la partie inférieure de la trémie afin d'tre reçue dans le compartiment du du dégarnisseur.
Lorsque la canette quitte la trémie 3. 5, elle passe au travers des soies 47 (le la brosse rotative 45 et le tronçon libre de fil !/, qui a été détaché du tissu, est pris dans les soies et est animé d'un mouvement de rotation par la brosse qui l'entraîne par l'ouverture 66 (voir fig. 5) dans le protecteur cylindrique 62. Lorsque la canette tombe à travers le compartiment 5, le tronçon de fil libre y est ainsi entraîné sur la périphérie du mandrin rotatif 65 et est saisi sous les extrémités des doigts 87 animés d'un mouvement de va-et-vient pour l'obliger à s'enrouler sur le mandrin.
La canette qui descend est reçue initialement sur la plaque d'arrt 150 voisine de l'extrémité inférieure du compartiment 5 (voir fig. 9 et 10), la plaque étant maintenue normalement dans une position inclinée vers le haut (comme représenté sur la fig. 12) par son ressort 159, le poids de la canette tendant à la faire osciller vers le bas jusqu'à la position horizontale. La plaque d'arrt 150 étant inclinée vers le haut, l'épaulement 193 prévu à l'extrémité de la glissière-éjecteur 180 dégage sa partie verticale 160 quand la glis- sière se déplace vers la gauche, aux moments où il n'y a pas de canette sur le plateau.
En conséquence, la glissière est libre d'aller et venir dans le sens longitudinal sans venir au contact de la partie oscillante 160 servant à faire osciller la plaque d'arrt 150 jusqu'à ce que la eanette y repose. Quand une canette vient reposer sur la plaque d'arrt 150, elle agit pour faire oseiller la plaque vers le bas après que l'épaulement 193 de la glissière 180 est déplacé vers la droite au-delà de la partie saillante 160 de la plaque.
Lors du mouvement suivant de la glissière 180 vers la gauche (comme on le voit sur la fig. 11 et sur la fig. 1'), l'épaulement 193 de la glissière . s'engage contre le bord vertical de la pièce 160 et, lorsque la glissière continue son mouvement dans cette direction, elle entraîne la. plaque d'arrt 150 vers l'extérieur à travers l'ouverture 158 pratiquée dans la paroi laté- rale du carter 20, son bras de support 153 oscillant sur son axe de charnière 156. Sous cette action, la canette posée sur la plaque 150 est obligée de glisser hors de celle-ci et de tomber dans la partie inférieure du compatiment 5 pour reposer sur le rebord 162.
Puis, lorsque la glissière 180 se déplace en arrière vers la droite, son doigt 1. 92 dirigé vers le bas vient au contact des bagues r prévues sur la tte de la canette et fait glisser cette dernière vers la droite pour faire entrer les bagues dans le dispositif de serrage. Lorsque la canette se déplace vers la droite, les bagues r coulissent le long de l'extrémité inclinée 173 du bras de serrage 170 (voir fig. 9) afin de faire osciller ce dernier en avant, dans le but de le mettre en état de loger les bagues dans la partie concave 172 du bras.
Lorsque les bagues r passent au-delà de la partie inclinée 173 du bras 170, la tension du ressort 175 fait osciller le bras vers l'arrière du compati- ment 5 pour loger les bagues dans sa concavité 172 et les serrer dans les gorges 165 de la barre immobile 166 (voir fig. 11 et 12). On expliquera ci-après que l'action élastique du bras de serrage 170 déplace la canette b vers la droite, ses bagues r étant engagées dans les rainures 165 de manière que la canette soit entraînée légèrement au-delà du doigt 192 sur la glissière 180, afin de l'empcher de venir en contact ultérieurement avec celui-ci. Ceci permet d'assurer un vide entre le doigt 192 et les bagues r prévues sur la canette b, lorsque la glissière 180 continue son mouvement de va-et-vient et atteint l'extrémité droite de sa course.
On notera encore qu'il y a une canette qui tombe sur la plaque d'arrt 150 et la fait osciller vers le bas après que l'épaulement 193 de la glissière 180 s'est déplacé vers l'extré- mité gauche de sa course, puis lorsque la glissière revient en arrière dans la direction opposée ou vers la droite, la partie supérieure arrondie du doigt 192 prévu sur la glissière se déplace le long du bord inférieur incliné de la pièce saillante 160 de la plaque 150 pour soulever légèrement cette dernière, la canette b restant sur celle-ci. Toutefois, lorsque le doigt 192 se dégage de la partie inférieure de la pièce 160 de la plaque d'arrt 150 vers la droite, la plaque peut retomber pour faire revenir la canette dans sa position normale (comme on le voit sur la fig. 10).
On comprendra maintenant que le mécanisme de la plaque d'arrt est semblable à celui d'un dispositif de sécurité pour assurer que chaque canette qui tombe dans le compartiment du dégarnisseur est dans une position appropriée par rapport au dispositif de serrage avant d'tre déplacée latéralement jusqu'à ce qu'elle s'y engage.
Par exemple, si la canette devait tomber directement dans la partie inférieure du compartiment 5, elle pourrait frapper la glissière 180 lorsque cette dernière se déplace vers la gauche et, par conséquent, pendant le mouvement de va-et-vient de la glissière vers la droite (comme on le voit sur les fig. 9 et 10), les bagues de retenue. ?'ne seraient, pas engagées d'une manière appropriée dans les rainures 165 pour fixer la canette dans la position correcte de dégarnissage.
Lorsqu'elle est disposée comme ci-dessus, la plaque d'arrt 150 saisit la canette lorsqu'elle tombe dans le compartiment 5 et la maintient jusqu'à ce que la glissière 180 se soit déplacée vers la droite, de manière que, lors du mouvement opposé suivant de la glissière, elle déplace la plaque d'arrt pour libérer la. canette et l'obliger à tomber dans une position où elle est entraînée par le doigt de poussée 192 quand le mouvement. de la glissière est renversé, le doigt se déplaçant vers la droite. De cette manière, la canette est présentée de facon précise et positive au dispositif de serrage, ce qui fait qu'elle est maintenue dans une position appropriée pour le dégarnissage.
On effectue le dégarnissage en enroulant le fil y sur le mandrin 65 (voir fig. 3 et 5) après que l'extrémité libre a été saisie sous un ou plusieurs des doigts 87 animés d'un mouvement de va-et-vient. Lorsque le mandrin 65 est entraîné en rotation par l'arbre 70, lequel est entraîné par les pignons 93 et 95, les doigts 87 sont entraînés autour de eelui-ei, leurs fentes 88 pratiquées à leur extrémité arrière venant en prise avec la came hélicoïdale 90 du cylindre-came 75.
Par cette liaison, les doigts 87 sont continuellement animés d'un mouvement de va-et-vient afin de glisser dans les fentes 86 des bagues 77 et d'avancer sue cessivement vers la plus petite extrémité extérieure du mandrin 65. En conséquence, lorsque le fil s'accumule sur le mandrin 65 pendant son extraction vers le haut à partir de la eanette serrée b, les doigts 87 poussent les spires hors de l'extrémité du mandrin pour envoyer le fil dans le compartiment 6 ; on a exposé antérieurement que le résidu de fil accumulé dans ce compartiment peut tre enlevé par la porte 91.
Une tige de guidage 57 (fig. 5), comportant une partie en forme d'are à son extrémité extérieure, est fixée à la paroi du compatiment 3 par l'une des vis 23. La tige 57 fonctionne à la manière d'un protecteur pour entrer en contact avec le fuseau de la canette b lorsqu'elle tombe dans le compartiment 5, ce qui fait qu'elle tend à redresser la canette dans une position verticale, si elle a tendance à s'incliner en formant un angle aigu avec la verticale (voir également fig. 4).
On a dit que l'arbre 70 et le mandrin tournant 65 sont entraînés à partir de l'arbre vertical 96 par les pignons 93 et 95 et également que l'arbre 96 est entraîné à partir de l'arbre horizontal 105 situé dans le compatiment inférieur 2. L'arbre 105 est entraîné par l'intermédiaire du mécanisme à roue à rochet (décrit antérieurement et représenté sur les s fig. 7 et 9) par l'oscillation du levier 130 relié aux bras 111 et 112 qui supportent les cliquets 114 et 115 pour faire tourner la roue à rochet 110.
Le levier 130 est relié par la biellette 135 au levier 137 fixé sur l'arbre 141 qui oscille avec le mouvement de vaet-vient du battant L du métier, étant bien entendu que pour d'autres applications du dégarnisseur, l'arbre 105 peut tre entraîné à partir d'un moteur ou d'une autre source de force motrice.
La glissière 180 est animée d'un mouvement de va-et-vient continu par la came 195 montée sur l'arbre 105 et son mouvement est réglé dans le temps de telle sorte qu'elle sert d'éjecteur pour libérer les canettes a. partir du dispositif de serrage et les pousser en posi tìoll pour tomber dans le récepteur 7. L'éjection de ehaque canette dégarnie ne se fait que lorsque l'autre canette a été libérée de la plaque d'arrt 150 pour venir en contact avec le dispositif de serrage.
Lorsque la canette nouvellement reçue tombe sur le rebord 162 à côté de la canette dégarnie, la glissièreéjecteur 180 commence à se déplacer vers la droite, en provoquant ainsi la venue en contact de son doigt avec le côté de la canette non vellement reçue et en la poussant contre la canette qui reste sur le dispositif de serrage.
La continuation du mouvement de la glissière 180 vers la droite fait, par suite, glisser la canette nouvellement reçue dans le dispositif de serrage, pendant que la canette antérieurement dégarnie est poussée hors de celui-ci pour tomber dans le récepteur 7.
En se reportant maintenant à la fig. 6, on voit que la canette dégarnie !/glisse vers le bas dans la partie inférieure du récepteur 7 où l'un des aimants 211 portés par la courroie 210 du transporteur la tire par ses bagues de fixation r pour l'y fixer et lorsque la courroie remonte, la canette est suspendue et entraînée le long de celle-ci, comme le représentent les pointillés de la fig. 6. On comprendra que l'on peut modifier la disposition des aimants pour fixer les canettes dégarnies à la courroie 210 du transporteur en d'autres points et les transporter dans des directions différentes de celle représentée sur la fig. 6. conformément aux buts du transport.
Dans le cas présent, la courroie 210 du transporteur se déplaçant verticalement est utilisée pour acheminer les canettes en un emplaeement situé au-dessus ou le long du métier pour les envoyer dans un magasin approprié afin d'approvisionner une canetière qui y enroule le fil.