Procédé pour l'obtention d'un revêtement sur des surfaces métalliques. La présente invention a pour objet un procédé pour l'obtention d'un revêtement sur des surfaces métalliques, en vue de les rendre résistantes à la corrosion et aptes à. bien fixer la peinture. On connaît des solutions conte nant des phosphates acides comme ingré dients de revêtement et elles sont largement employées pour produire des revêtements insolubles sur des métaux tels que le fer et le zinc. L'accroissement de la production a né cessité la mise au point de durées de traite ment extrêmement courtes, et il est devenu d'une pratique courante d'employer des solu tions phosphatantes dont l'action au point de vue de la formation d'un revêtement est accé lérée par l'addition de nitrates.
Afin d'amé liorer encore la qualité du revêtement, ces solutions connues peuvent aussi contenir de petites quantités d'un métal tel que le cuivre par exemple.
Une solution typique parmi celles qui ont été largement employées contient du phos phate acide monozincique, un nitrate et une petite quantité de cuivre. Le procédé usuel s'exécute habituellement à l'aide d'un dispo sitif à transporteur, dans lequel la solution est continuellement pulvérisée sur les sur faces à traiter, l'excès étant récupéré et à nou veau utilisé. Toutefois, dans beaucoup de cas, la pièce à traiter est immergée dans la solu tion de revêtement.. Les revêtements désirés ,ont obtenus au bout d'une minute au moins. Néanmoins, afin d'obtenir ce résultat, il est nécessaire de maintenir une température assez élevée de 75 C et plus. Ceci est inad missible à cause des frais résultant du chauf fage de la solution.
De plus, les vapeurs chaudes et humides de la solution peuvent occasionner un commencement de rouille après l'opération de revêtement, notamment lorsque le transporteur s'arrête ou lorsque le revêtement produit est trop mince. Cette der nière défectuosité peut provenir soit d'un mauvais nettoyage du métal, ce qui retarde l'attaque de celui-ci par la solution, soit d'une particulière dureté de la surface du métal, qui ne réagit que lentement avec la solution de revêtement. En outre, et lorsque le métal est nettoyé avec des solutions alcalines con centrées, les revêtements produits par les bains du type décrit sont rudes et entraînent un ternissage de la peinture appliquée sur le métal.
Ces inconvénients pourraient être évités si l'on pouvait disposer de suffisamment de temps pour produire des revêtements épais, mais, dans une installation à transporteur, où la vitesse d'un grand nombre d'autres opérations est généralement réglée par le même mécanisme, les variations pouvant être réalisées dans la durée de traitement sont susindiqués.
Le procédé selon la présente invention élimine ou réduit largement les inconvénients susindiqués.
Le procédé est caractérisé en ce que l'on soumet les surfaces à revêtir à l'action d'une solution contenant un phosphate diacide, un nitrate et un chlorate, à une température qui ne dépasse pas 55 C.
On a trouvé en effet que l'addition d'un chlorate à la composition habituellement em ployée pour l'obtention d'un revêtement antirouille permet d'opérer à des tempéra tures beaucoup moins élevées et que d'excel lents revêtements peuvent être obtenus en une minute ou même moins. Le risque de rouille qui se présente avec des revêtements à cristallisation grossière, due à l'emploi d'une haute concentration alcaline dans le bain de nettoyage, est également réduit à un mini- mum.
Les revêtements à cristallisation extrême ment fine susceptibles d'être facilement réa lisés avec la composition" spécifiée plus haut, sont plus économiques - que les revêtements grossiers puisqu'une couche plus mince est suffisante pour la protection de la surface de métal.
Une composition concentrée convenant pour la préparation d'un bain de revêtement peut être réalisée en mélangeant les diffé rents produits suivants dans les proportions suivantes:
EMI0002.0018
Acide <SEP> nitrique <SEP> à <SEP> 52 <SEP> Bé <SEP> 400 <SEP> kg
<tb> Acide <SEP> phosphorique <SEP> à <SEP> 75 <SEP> % <SEP> 1075 <SEP>
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 420 <SEP>
<tb> Chlorate <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 500 <SEP>
<tb> Carbonate <SEP> de <SEP> cuivre <SEP> 2,5 <SEP>
<tb> Eau <SEP> pour <SEP> faire <SEP> 5000 <SEP> Un bain de revêtement est préparé en di luant cette composition concentrée dans de l'eau.
Une proportion de 226,8 kg de la com position concentrée pour 3785 1 d'eau a été trouvée satisfaisante.
Un bain de revêtement type répondra approximativement à l'analyse suivante
EMI0002.0021
Acide <SEP> libre <SEP> 1,5 <SEP> cmg
<tb> Acide <SEP> total <SEP> 15,4 <SEP>
<tb> Zinc <SEP> <B>0,52%</B>
<tb> N03 <SEP> 0,56
<tb> Cu <SEP> 0,0008
<tb> P04 <SEP> 0,68
<tb> C103 <SEP> 0,40 L'acide libre et l'acide total sont indiqués par le nombre de centimètres cube de soude caustique N110 nécessaires pour neutraliser 10 cms de la solution en utilisant respective ment le méthylorange et la phénolphtaléine comme indicateurs.
Cette solution agit effi cacement à partir d'une température de 45 C environ.
A titre d'exemple de réalisation du pro cédé, des pièces métalliques telles que des pièces en acier sont suspendues à un trans porteur, par lequel elles sont véhiculées à travers une série d'appareils de traitement. Elles sont d'abord nettoyées avec une émul sion appropriée ou im.e solution alcaline de nettoyage afin d'enlever l'huile et d'autres impuretés provenant du laminage, puis elles sont rincées à l'eau. Ensuite elles entrent dans une chambre de traitement antirouille, dans laquelle tous leurs côtés sont exposés pendant une minute environ à l'action de la solution pulvérisée.
Un réservoir d'une capa cité appropriée fournit la solution et forme en même temps collecteur pour la solution qui dégoutte des pièces à revêtir. L'opération suivante est un rinçage à l'eau, suivi d'un der nier rinçage dans une solution diluée d'acide chromique ou d'un bichromate. Après que les pièces ont été soumises à un séchage forcé, elles sont prêtes à être peintes.
Le processus de revêtement entraîne une consommation de produits chimiques, qui est en rapport avec la cadence de la production. Il est donc nécessaire de régénérer le bain avec une composition appropriée, de façon à maintenir sa composition sensiblement cons tante.
Une solution de régénération appro priée peut être préparée en mélangeant dans les proportions suivantes:
EMI0002.0040
Acide <SEP> nitrique <SEP> à <SEP> 42 <SEP> Bé <SEP> 425 <SEP> kg
<tb> Acide <SEP> phosphorique <SEP> à <SEP> 75 <SEP> % <SEP> 2240 <SEP>
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 670 <SEP>
<tb> Chlorate <SEP> de <SEP> sodium <SEP> 448 <SEP>
<tb> Carbonate <SEP> de <SEP> cuivre <SEP> 22 <SEP>
<tb> Eau <SEP> pour <SEP> faire <SEP> 5250 <SEP> Il est à remarquer que les proportions des produits sont différentes de celles indi- quées pour la préparation du bain initial. Ceci est nécessaire du fait que les différents ingrédients sont consommés avec des vitesses différentes.
Il est prudent de régénérer continuelle ment le bain de revêtement pendant le tra vail, en laissant couler la solution concentrée en un faible jet dans le réservoir. La quan tité à ajouter peut être facilement déterminée en procédant à des analyses périodiques de la solution de traitement.
En général, les solutions de revêtement telles que décrites agissent. le plus efficace ment avec un pH au-dessus de 2,5.
On a trouvé que si la solution renferme du cuivre, un pH de 2,7 donne d'excellents résultats, tandis qu'il est préférable d'aug menter cette valeur de 0,2 si l'on n'emploie pas de cuivre. Ces conditions ne contribuent pas seulement à produire des revêtements solides et de bonne qualité, mais réduisent encore à un minimum la formation de rouille sur la pièce, si le transporteur est tempo rairement arrêté. Habituellement on opère avec un pH supérieur à 2,5 et, de préférence, d'au moins 2,7 afin d'obtenir les meilleurs résultats.
Dans le cas où un ajustement du pH de vient nécessaire, celui-ci est facilement amené à la valeur voulue en ajoutant une solution de soude caustique ou une autre substance à réaction alcaline. Une addition à peu près cqntinue d'une solution aqueuse est préférée, ceci permettant un contrôle plus uniforme et plus commode que lorsqu'on emploie la ma tière à l'état solide.
Les solutions ayant un pH supérieur à 2,9 sont capables de produire de très bons revête ments, mais quand le pH augmente, la con sommation des substances de revêtement con tenues dans le bain augmente également, par suite notamment de la formation excessive de boue.
Les valeurs pH susindiquées ont été déter minées à l'aide d'un compteur industriel Beckmen et rapportées à un tampon constitué par une solution
EMI0003.0005
de phtalate de potas- silum acide (pH = 3,97), à la température ambiante. Les échantillons furent filtrés pen dant qu'ils étaient chauds, puis refroidis à la température ambiante avant que les détermi nations fussent faites.
Bien que le procédé selon l'invention soit d'une importance particulière pour le traite ment d'articles ferreux, il est, également d'une grande valeur pour le revêtement de métaux non ferreux, tels que le zinc et le cadmium.
Il est réalisable aussi bien par immersion des pièces à traiter dans la solution que par pulvérisation de celle-ci sur lesdites pièces.
On a trouvé qu'habituellement il n'est pas nécessaire de chauffer le bain pendant les opérations. Si on le désire et notamment si la solution s'est refroidie jusqu'à la tempéra ture ambiante, on peut, avant de reprendre les opérations, chauffer la solution légère ment. L'opération de nettoyage préalable est effectuée habituellement à une température de 66 à 72 C et le rinçage qui suit le net toyage est également opéré à chaud. On a trouvé que la chaleur du métal nettoyé est suffisante pour maintenir le bain à une tem pérature suffisamment élevée.
Dans les formules indiquées pour la pré paration et la régénération du bain de revête ment, le nitrate est prévu sous forme de ni trate de zinc, ce qui est un net avantage, parce que la teneur en métal de revêtement du bain augmente en conséquence, mais il est bien entendu que cet agent d'oxydation peut être fourni sous forme de nitrates de métaux alcalins ou de nitrates d'autres métaux non nuisibles à l'action du bain. Le chlorate peut aussi être fourni par des sels autres que le chlorate de sodium.
Il est à remarquer que les formules don nées contiennent une petite quantité de cuivre. La présence de cuivre procure un certain avantage lorsque le métal à traiter possède , une surface particulièrement dure ou lorsque la durée de formation du revêtement est nettement inférieure à une minute. Ce métal n'est toutefois pas essentiel et peut être sup primé. Les proportions des ingrédients peu vent varier considérablement, mais celles données dans les formules sont des propor tions donnant de bons résultats.
L'invention peut être réalisée avec une solution contenant comme phosphate diacide du phosphate de manganèse par exemple, mais le phosphate de zinc est préféré.