La présente invention concerne un procédé pour la confection de dessins tachetés ou mouchetés de camouflage sur des bandes de tissu, nattes, tricots, filets, pellicules en matières plastiques, panneaux de maisons et
de machines, etc.. par impression avec des presses appropriées, par application de couleurs de camouflage au moyen de pochoirs, de brosses, de pistolets de pulvérisation, etc.. par peinture ou par des opérations similaires.
Le but des dessins de camouflage est d'adapter autant que possible des textiles, ou autres matières, les vêtements des hommes, les objets ou^surfaces au paysage environnant. Pour le fond et les taches de camouflage, on utilise de préférence des couleurs qui se présentent déjà dans le paysage ou des couleurs donnant de forts contrastes, ainsi que le propose
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Dans tous les cas, on adopte comme point de départ l'effet visuel,
et on doit même le choisir obligatoirement.
Or, en dehors de l'observation visuelle, le comportement des objets à camoufler en lumière infra-rouge joue depuis quelque temps un rôle
de plus en plus importante Les progrès de ' la technique et de la science imposent à la confection des dessins de camouflage, et généralement pour chaque couleur des conditions bien déterminées en ce qui concerne les valeurs
de ré-émission en lumière infra-rouge combiné avec une adaptation aussi parfaite que possible au comportement du paysage environnant.
Il,serait'relativement simple de remplir la condition de sécurité
en lumière'infra-:rouge..si les colorants et les couleurs utilisés pour l'im-
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pour un nombre aussi grand que possible de longueurs d'ondes. Or ceci n'est pas le cas. Si on compare les spectrogrammes en lumière infra-rouge des matières naturelles avec ceux des colorants et des couleurs envisagés, on trouve des écarts importants qui rendent l'utilisation difficile sinon impossible. Il existe notamment très peu de colorants ne donnant qu'une faible ré-
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On est donc obligé de limiter à une gamme d'ondes relativement réduite la condition de coïncidence des articles teints ou imprimés et des surfaces peintes avec les matières naturelles environnantes.
Or, on a trouvé qu'il est bien plus facile d'imiter les valeurs
des matières naturelles, et qu'on peut remplir dans une gamme d'ondes plus étendues les conditions imposées, si on utilise des colorants et (ou) des combinaisons de colorants juxtaposés donnant des valeurs de ré-émission différentes en lumière infra-rouge, pour les figures ou surfaces du dessin de camouflage ne donnant pas, par application d'une teinte uniforme, l'adaptation des valeurs de ré-émission en lumière infra-rouge aux spectres en lumière infra-rrôuge des matières naturelles environnantes, ou encore si on couvre
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des colorants et (ou) des combinaisons de colorants ayant un pouvoir d'absorption relativement élevé pour les rayons infra-rouges. Plusieurs ou toutes
les surfaces partielles d'un dessin de camouflage visuel peuvent être formées
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de ré-émission différentes dans la zone infra-rouge, la teinte visible étant maintenue. On peut également diviser, une, plusieurs ou toutes les surfaces du dessin de camouflage visuel en surfaces partielles présentant plusieurs teintes visibles avec les valeurs de ré-émission différentes en lumière infra-rouge, et engendrer la teinte visible désirée par des mélanges additifs de couleurs. On peut également engendrer la même teinte visible de surfaces ou surfaces partielles différentes du dessin de camouflage visuel par un mélange additif différentiel de couleurs, en colorant le fond des surfaces ou
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tiellement avec des couleurs et (ou) des combinaisons de colorants telles qu'il en résulte des valeurs de ré-émission différentes dans la zone infrarouge, et la même couleur visible par effet additif avec la teinte des surfaces. Cette dernière solution est particulièrement facile lorsqu'on choisit des colorants ou des couleurs de classes différentes. Dans le cas le plus simple on peut diviser la surface de fond d'un dessin de camouflage en deux ou trois parties quelconques, et obtenir des valeurs de ré-émission différentes des couleurs différentes en compensant la différence d'obscurité, par exemple par écrasement pendant l'impression ou par "coupure" des couleurs. Bien entendu, il est très possible de diviser davantage le fond et les taches de camouflage.
Une adaptation inexacte des différentes surfaces d'impression, les faibles chevauchements et ce qu'on appelle les "éclairs" c'est-à-dire la-formation de couleurs additives et de taches blanches, favorisent l'effet désiré des contrastes non seulement dans l'image visible, mais également pendant l'observation en lumière infra-rouge. Par le procédé décrit on peut considérablement élargir les possibilités en appliquant - par impression et en juxtaposition des colorants ou combinaisons de colorants non miscibles en soi. Ainsi, pour ne citer qu'un exemple, on peut diviser en petites surfaces partielles une surface de camouflage destinée à l'impression_ en brun, et imprimer sur ces surfaces partielles, dans un rap-
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non (Schultz, Farbstofftabellen 1932, 7ème édition, Vol. II, page 60) et un colorant à très faible ré-émission, tel que le comp'osé à base de chrome de
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mes, pointillé, des pochoirs, l'impression à la brosse ou au pistolet, la peinture etc...
On obtient alors des effets particulièrement favorables en effectuant la surimpression avec des couleurs ou colorants absorbant fortement dans la zone infra-rouge et visuellement faibles, ce qui est possible par exemple avec l'Olive d'indanthrène GW pour impression (Cassella-Farbwerke). Cependant, on peut également procéder inversement, par surimpression avec des couleurs ou colorants absorbant fortement dans la zone infra-rouge et visuellement sombres.
Si on forme plusieurs ou toutes les surfaces partielles d'un dessin de camouflage visuel avec des colorants et (ou) des combinaisons de colorants donnant des valeurs de ré-émission différentes dans la zone infrarouge en maintenant la teinte visible, en divisant les surfaces partielles en surfaces à teintes visibles différentes, et en produisant les mêmes teintes visibles par mélange additif de couleurs, les couleurs de fond ou les couleurs superposées donnant des valeurs de ré-émission différentes en lumière infrarouge, il en résulte pratiquement des difficultés par le fait qu'il est nécessaire d'utiliser un nombre très supérieur de cylindres ou d'autres formes d'impression, donc également des machines plus grandes ou des opérations �lus nombreuses que celles qui sont nécessaires à l'application des couleurs des dessins ou surfaces de camouflage.
Pour remédier à ces difficultés, donc pour éviter les cylindres
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liser pour plusieurs figures de camouflage une teinte optiquement sombre pour l'obtention des teintes désirées des dessins ou surfaces de camouflage par mélange additif de couleurs, soit par impression uniforme, soit par ef-
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infra-rouge, et d'appliquer cette teinte commune sur un seul cylindre ou une seule autre forme d'impression. Un mode de mise en oeuvre particulière-. ment avantageux consiste à utiliser simultanément la couleur optiquement la plus sombre du dessin de camouflage avec un maximum de pouvoir d'absorption en lumière infra-rouge, par exemple le hoir, le brun foncé, l'olive foncé, le bleu marine, etc.. pour;l'obtention des mélanges additifs de couleurs et
(ou) pour la couverture totale ou partielle des couleurs de fond, et pour les-effets de pointillé, et d'appliquer la totalité des couleurs sur un seul
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teinte unie de la couleur optiquement la plus sombre en gravure unie, et les teintes de couverture en gravure unie ou en demi-tons pour produire ensuite
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