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La présente invention se rapporte aux métiers à tisser.
L'inconvénient principal des modèles connus de métiers est leur faible vitesse de production de tissu. Part exemple, une duite est insérée dans la foule d'un côté du métier et lorsque le dispositif d'insertion de la duite s'est écarté de la foule, un peigne ou dispositif analogue effec- tue le serrage de cette duite pour la fixer fermement dans le tissu. En- suite, les fils de la chaîne dbivent se croiser pour former une nouvelle foule avant qu'on puisse introduite une autre duite du côté opposé du mé- tier.
Avec ce système connu de métier à tisser, la formation de la foule ou le croisement des fils de chaîne ne se produit qu'après que le dispositif insérant la trame a fait passer une duite dans l'ouverture de la chaîne et est sorti de la foule. C'est là un des facteurs importants qui déterminent la faible vitesse de production des métiers ordinaires. Un autre facteur im- portant est que le serrage de la dernière duite dans la foule ne peut être effectué par le peigne ou dispositif analogue habituel avant que le dispos-' sitif introduisant la duite se soit écarté de la foule.
Le but principal de l'invention est d'augmenter la production d'un métier à tisser en rendant inutile que la foule ou croisement des fils de chaîne soit retardée jusqu'à ce que le dispositif d'introduction de la trame faisant passer une duite dans la foule soit sorti de celle-ci. Un auttre but de l'invention est d'accélérer davantage le fonctionnement d'un mé- tier en permettant d'effectuer le serrage sans attendre que le dispositif d'introduction de la trame qui introduit la dernière duite dans la foule soit sorti de celle-,ci.
D'autres buts de l'invention et les résultats obtenus ressortiront de la description qui sui t.
Pour'plus de facilité, les dispositifs introducteurs de trame qui sont des éléments à va-et-vient pouvant introduire des duites dans la foule et leur faire traverser la largeur du tissu, seront appelés ci-après lances.
L'invention comprend un métier à tisser dans lequel deux fils de trame sont passés dansla foule depuisses bords opposés par deux lances à va-et-vient qui se suivent de près dans la foule et dans lequel les fils de chaîne forment la foule ou sont croisée progressivement sur la largeur du métier dans l'espace entre ces lances de façon que les deux fils de trame passent' dans des foules différentes.
Comme les fils de chaîne forment la foule ou se croisent dans l'espace existant entre l'extrémité antérieure d'une lance et l'extrémité postérieure de l'autre lance, pendant que ces deux lances passent simultanément d'un bord à 'autre du tissai on réalise une économie de temps appréciable par rapport au fonctionnement d'un métier ordinaire où le dispositif d'introduction de la trame doit être sorti de la foule avant que les fils de chaîne puissent être recroisés.
L'invention comprend également un métier du type précité dans lequel des dispositifs sont prévus pour presser chaque lance contre le tissu déjà formé lorsque la lance s'étend à travers le tissu, de sorte qu'elle effectue elle-même le serrage. Grâce au perfectionnement apporté comme décrit dans le dernier paragraphe, on évite la perte de temps provoquée dans les métiers' connus où le dispositif d'introduction de la trame doit être écarté de la foule formée par les fils de chaîne, avant qu'on puisse effectuer le serrage. Par l'effet combiné de la formation perfectionnée de la foule et du serrage perfectionné, on peut augmenter encore la production du métier comparée à celle d'un'métier ordinaire fournissant la même qualité et la même largeur de tissu.
L'invention comprend également un métier du type précité dans lequel les lames des lisses du métier sont divisées longitudinalement en sections reliées entre elles, qui sont commandées., séparément pour que la foule soit graduellement formée d'un bord à l'autre du métier dans l'espace entre les lances d'introduction de la trame qui avancent et'reculent.
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L'invention comprend également un métier du type précité dans lequel les deux fils de trame sont introduits dans le tissu à partir d'enroulements de fil fixes, de part et d'autre du métier.
L'invention comprend encore: - un métier du type précité dans lequel chaque lance comporte un passage pour le trajet du fil de trame dans la lance; - la formation d'une protubérance à l'extrémité extérieure de chaque lance à l'endroit où elle insère le fil de chaîne dans la foule, cette protubérance pressant la trame dans l'ouverture du tissu déjà formé pendant l'insertion de la trame dans la foule; - un tenon de lisière à chaque lisière ou bord de la nappe de fils de chaîne, chacun de ces tenons étant introduit dans une double duite à boucle, de façon à faire passer la trame en une boucle autour du tenon qu'on retire lorsque la boucle s'est formée;
- des tenons de lisière du type précité, dont chacun se déplace dans l'espace se trouvant derrière la protubérance d'une lance pour entrer en contact avec la lame, avance ensuite avec la trame pour dégager la protubérance lorsque la lance inverse son mouvement, se rapproche ensuite de la lisière et est relevé pour libérer la boucle, le tenon. étant finalement écarté de la lisière pour un nouveau cycle de mouvements; - un métier du type précité dans lequel chaque tenon de lisière comprend un organe de coupe qui tranche la boucle lorsque le tenon est enfoncé profondément dans une boucle formée autour de'lui;
- un métier du type précité dans lequel chacune des deux lances est commandée par une chaîne ou organe analogue attaché en un point inter- médiaire de la lance et passant autour de roues sur un chariot, les extrémités de la chaine étant ancrées, les deux chariots étant animés d'un mouvement de va-et-vient par des bielles s'étendant des des directions opposées depuis une manivelle commune et sensiblement alignées lorsque les lances sont entièrement dans la foule ou entièrement à l'extérieur de la foule, et la liaison entre la manivelle et le chariot commandant la lance qui se trouve entièrement dans la foule (c'est-à-dire en position de serf rage) se trouvant entre l'axe de l'arbre de la manivelle et le chariot,
de sorte que la lance se déplaçant depuis la position de serrage avance plus vite que la lance entrant dans la foule, ce qui augmente la distance entre les lances dans laquelle la foule peut s'effectuer; - un dispositif arrêtant momentanément le mouvement de chaque lance lorsque celle-ci s'étend dans la foule et que le serrage s'effectue; - un métier du type précité convenant pour le tissage simultané de deux tissus, ce métier comportant une foule supérieure et une foule inférieure de fils de chaîne séparés et chaque lance étant du type duplex pour lui permettre d'insérer simultanément deux fils de trame, un dans chaque foule, les parties en double de chaque lance étant séparées par un espace dans lequel passent les fils de chaîne supérieurs de la foule inférieure et les fils de chaîne inférieure de la foule supérieure.
Ce système permet de doubler le rendement du métier et pour certains tissus permet d'obtenir un rendement pouvant atteindre 150% de celui d'un métier ordinaire.
L'invention comprend enfin, dans un métier pour tisser sinulta- nément deux tissus, une foule supplémentaire de fils de chaîne ne comportant que quelques fils, c'est-à-dire trois à six, situés de part et d'au-;.. tre des deux foules de fils de chaîne produisant les deux tissus et formée dans les deux tissus pour tisser ensemble les bords de ceux-ci par les fils de chaîne de la foule supplémentaire, afin d'obtenir un tissu tubulaire.
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Dans les dessins explicatifs annexés,
Figure 1 est une vue en perspective de devant montrant la par- tie médiane d'un métier construit suivant une forme de l'invention.
Figure 2 est une vue en détail d'une des deux lances duplex représentées sur la figure le
Figure 3 est une vue de l'arrière d'une lance montrant le dis- positif de guidage de la lance et la façon dont elle est reliée à la chaîne qui l'anime en mouvement de va-et-vient.
Figure 4 montre une forme de mécanisme permettant d'animer les lances d'un mouvement de va-et-vient.
Figures 5 et 6 sont des schémas montrant pourquoi une lance se déplace plus vite que l'autre, après avoir inversé sa marche à la fin d'un mouvement de va-et-vient.
Figure 7 est une vue schématique montrant les commandes du mécanisme de va-e t-vient des lances et desarbres à came pour le serrage et l'ouverture de la foule ainsi que 'des pincesde trame et du mécanisme détecteur de trame.
Figure 8 montre une forme de lisse à sections pour la formation progressive de la foule des fils de chaîne d'un bord à l'autre du métier.
Figure 9 est une vue en bout à plus grande échelle de la figu, re 8 montrant le mécanisme commandant les lisses.
Figure 10 est le schéma d'un tissu tissé sur le métier perfectionné suivant l'invention.
Figure 11 est une vue de côté du mécanisme commandant le tenon de lisière et Figure 12 une vue d'arrière de ce mécanisme.
Figure 13 montre les mécanisme de tension, de détection et d' arrêt de la trame, un de ces mécanismes étant prévu de chaque coté du métier représenté sur la figure 1.
Figure 14 est une vue de détail des dispositifs représentés sur la figure 13 pour faire fonctionner les serre-trames.
Figure 15 est une vue en plan du mécanisme de serrage d'un coté du métier et figure 16 une vue de cote de ce mécanisme.
Figure 17 est un autre schéma d'un tissu pouvant être tissé dans le métier perfectionné suivant l'invention.
Figure 18 est une vue analogue à la figure 11 mais montrant un tenon delisière servant également à sectionner les boucles formées autour de lui.
Figure 19 est une vue de détail du tenon de lisière prise per- pendiculairement à la figure 18.
Figure 20 est une vue analogue à la figure 13 montrant un dispositif de tension de la trame utilisé lorsque le métier laisse des duites simples dans les fils de chaîne.
Figure 21 et 22 montrent un tissu tubulaire obtenu dans le métier perfectionné suivant l'invention et l'agencement de lisses pour l' obtenir.
Figures 23 à 30 montrent les différentes étapes du tissage d'un tissu ayant un schéma de trame comme sur la figure 17.
Figure 31 est un schéma d'un autre tissu pouvant être tissé sur le métier perfectionné suivant l'invention.
Figures 32 à 35 montrent les étapes du tissage d'un tissu du type de la figure 31.
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Le métier comporte deux lances a et b (voir figure 1) qui sont introduites et retirées de la foule des fils de chaîne, une lance sortant de la foule d'un côté et l'autre de l'autre côté. Chaque lance complètement introduite dans la foule est utilisée pour le serrage de la trame comme décrit plus loin. La lance a se rapproche de la position de serrage. Elle doit continuer encore un peu vers la gauche pour être entièrement dans cette position.
Dans l'exemple représenté et particulièrement sur la figure 2, chaque lance est double pour tisser simultanément deux tissus superposes.
Un espace libre le long de chaque lance la divise en une partie supérieure et une partie inférieure semblables, chacune de ces parties comportant un tube d par lequel passe le fil de trame indiqué en e vers l'extrémité extérieure de la lance où se trouve une protubérance 1:qui, au moment où la lance passe dans la foule vers l'avant, presse la duite qu'elle insère dans la chaîne dans l'ouverture du tissu déjà formé.
Les fils de trame peuvent être fournis par des bobines fixes; ou bien ces bobines peuvent être montées sur les lances. Sur la figure 13, le fil de trame est fourni par des bobines fixes de chaque côté du métier.
On décrira ce système en détail plus loin en même temps que le mécanisme tendeur et détecteur de la trame.
Chaque lance est animée d'un mouvement de va-et-vient dans un gui'de g (figure 1) susceptible pendant le serrage d'un mouvement limité autour d'un support h vers l'extrémité extérieure du guide afin que la lance puisse avancer avec le peigne 1 et le battant pour effectuer le serrage. Chaque guide pivote sur le battant en 1 à son extrémité antérieure.
Le mécanisme de serrage sera décrit en détail plus loin.
Le métier comprend évidemment deux foules de fils de chaîne travaillant en association avec les deux lances duplex, la chaîne supérieure k d'une foule passant au-dessus de la partie supérieure d'une lance, la chaîne inférieure m de l'autre foule passant à travers la partie inférieure d'une lance et la chaîne inférieure n de la foule supérieure et la chaine supérieure o de la foule inférieure passant par l'espace libre .0 entre les parties supérieure et inférieure de la lance duplex. Les deux tissus formés sont entrainés ensemble hors du métier par des rouleaux tendeurs puis enroulés sur des rouleaux séparéso Si les deux tissus sont reliés à leurs lisières par des fils de chaine comme décrit plus loin pour obtenir un tissu tubulaire , on les enroule sur un même rouleau.
Des dispositifs permettant d'animer d'un mouvement de va-etvient les deux lances duplex a et b sont représentés sur les figures 4, 5, 6 et 7 et font que les deux lances se suivent d'assez près, l'une passant dans la foule et l'autre hors de la foule, un espace étant ménagé entre l' extrémité de fuite d'une lance et l'extrémité d'attaque de l'autre, pour ' quela foule puisse être formée progressivement sur la largeur des fils de chaîne dans cet espace; de cette manière, la lance postérieure qui avance passe dans uns autre foule que la lance antérieure qui recule et sort\ progressivement de la foule. Cette distance entre les lances se déplaçant dans la foule peut être constante .ou peut atteindre un maximum en un point intermédiaire de la largeur de la foule et se réduire vers chaque côté latéral.
Dans la construction du mécanisme de va-et-vient des lances qui vont être décrites, l'espace entre les lances a et b passant respectivement dans la trame et hors de la trame atteint un maximum au milieu de la largeur de la foule. Comme les mécanismes pour les deux lances sont pratiquement les mêmes, des chiffres de référence semblables seront attribués à la plupart des pièces de ces deux mécanismes.
Les deux lances a et b sont animées d'un mouvement de va-etvient par deux chaînes q, un maillon r de chacune des chaines étant fixé à une lance par des boulons 2 (figure 3) passant à travers la lance. Les points d'ancrage des chaînes aux lances sont indiqués en t sur les figures 2 et 4.
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Lesdeux extrémités u et v de chaque chaîne sont ancrées à un organe w normalement fixe mais qui peut, comme décrit plus loin, être déplacé pour arrêter un instant le mouvement de va-et-vient des lances pendant le ser- rage de la duite. La chaîne q passe autour des roues dentées x montées sur un chariot y avançant et reculant entre des rails de guidage z.
Une manivel- le 2 est montée sur un arbre 3 entraîné à la vitesse du métier et cette ma- nivelle anime les chariots y d'un mouvement de va-et-vient par les bielles
4 et 5 et fait avancermet reculer les lances par les chaînes q (voir égale- ment figure 6). (voir 'gale-
Lorsque les bielles4 et 5 sont en alignement comme sur la fi- gure 5 ,lesdeux lances a et b sont aux extrémités de leur mouvement de va- et-vient et leurs bouts voisins sont proches l'un de l'autre. Comme la ma- nivelle 2 tourne autour de son axe, la lance a (figure 4) qui sort de la foule se déplace plus vite que la lance b entrant dans la foule, et on ob- tient un espace libre entre le bord de fuite de la lance avant a et l'ex- trémité antérieure de la lance arrière b.
Sur la figure 6, la manivelle 2 est représentée en position intermédiaire' entre celle de la figure 5 où les bielles sont en alignement et une position dans laquelle la manivelle 2, comme sur la figure 4. est perpendiculaire à -la position de la figure 5. On peut voir sur la figure 6 que l'extrémité extérieure de la bielle 4 s'est plus écartée de sa position extrême que l'extrémité extérieure de la bielle 5, ce qui écarte plus la lance a (qui est dans ce cas la lance avant) de la lance b (qui est à présent la lance arrière) qu'elle ne l'é- tait lorsque les bielles 4 et 5 occupaient la position représentée sur la figure 5.
On obtient donc un espace libre entre les lances et b dont la longueur est maximum lorsque la manivelle 2 occupe au moins approximativement une position (représentée sur la figure 4) perpendiculaire; à sa position lorsque les bielles 4 et 5 sont en alignement.
Cet espace libre entre les lances diminue à mesure que les bielles 4 et 5 se rapprochent à nouveau dans une position dans laquelle elles sont en alignement, c'est-à-dire lorsqu'une lance est hors de la foule et que l'autre occupe toute la largeur de la foule.
Un disque 6 solidaire de la manivelle 2 est monté sur l'arbre 3 et comprend une rainure intérieure de came 7 en contact avec des galets 8,9 (figure 4) montés sur des leviers 10, 11, pivotant en 12, 13 et montés à pivot sur les organe s w auxquels sont ancréelesextrémités des deux chaînes g. La rainure de came 7 sert à donner un mouvement momentané vers l'extérieur à chaque levier 10, 11 et par conséquent aux organes w et aux points d'ancrage des chaînes pendant chaque cycle de tissage aux extrémités du mouvement des lances pour arrêter momentanément ce mouvement. Cet arrêt dans le cas de la lance qui se trouve entièrement dans la foule en position de serrage permet d'effectuer le serrage pendant que la lance est immobile.
Comme on l'a dit plus haut, l'espace entre les lances a et b sortant de la foule et y entrant, peut être produit par un dispositif à va-et-vient, donnant à cet espace une longeur constante ce qui exige une légère augmentation de la largeur du métier, puisque la lance sortant de la foule doit aller plus loin hors de la foule qu'avec la disposition décrite. Il peut être superflu de créer un temps d'arrêt réel dans le mouvement de la lance en position de serrage plus long que l'arrêt provenant de l'inversion du mouvement de la lance. La vitesse de la lance diminue au moment du changement de marche comme dans la présente construction.
On a déjà fait allusion à la formation progressive de la foule pendant que les deux lances duplex entrent dans la foule et en sortent simultanément, la foule étant formée pour que la lance arrière passe dans une autre foule que la lance avant. Cette formation est obtenue sur les figures 8 et 9 en divisant les lames supérieure et inférieure en sections 15 , 16, 17 et 18, en lesfaisant pivoter lesunes sur lesautres en 19 et en commandant les extrémités des sections supérieure et inférieure des lames en sections par des cames séparées.
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C'est ainsi que des cames du type de la came 20 figure 9 , mon- tées sur l'arbre 93 de la figure 7 qui tpurne à la vitesse du métier, agis- sent sur des galets 22 montés sur des leviers 23 qui attirent les sections de lame vers le bas, ces sections étant renvoyées (lorsque les cames 20 le permettent) par les leviers à ressort 25. On remarquera que les lames comprennent deux lisses et que chaque lisse lève une rangée de fils de chaîne dans chacune des deux foules. La figure 9 montre les cames comman- dant les sections de deux lisses l'une derrière l'autre, servant à lever deux foules différentes, une section d'une lisse étant relevée tandis que la section correspondante de l'autre lisse est abaissée.Les lames de chaque lisse peuvent être divisées en un nombre de sections quelconque suivant les besoins.
La figure 10 est un schéma montrant un type de tissu pouvant être tissé sur le métier perfectionné de l'invention, ce schéma servant à indiquer la fonction des tenons de lisière 30 représentés schématiquement sur la figure 1, et placés de chaque côté de la nappe de fils de chaîne pour faciliter la formation des boucles de fils de trame aux lisières.
Chaque lance insère une boucle de fil de trame dans la foule chaque fois qu'elle passe dans cette foule et laisse cette boucle dans la foule lors- qu'elle en sort, de sorte qu'une série continue de bouclesest passée dans la foule des deux cotés, ces boucles se recouvrant aux lisières comme lé représente schématiquement la figure 10. Les duites à boucle simple 31 sont insérées par une lance et les duites à boucle double 32 sont insérées par l'autre lance. Les tenons de lisière 30 sont introduits dans les boucles de trame au moment où chaque lance achève son mouvement dans un sens et com- mence son mouvement de retour.
Les figures Il et 12 sont des vues de détail d'un tenon de li- sière 30 et de son dispositif de commande. Chaque tenon 30 est monté sur une glissière 33 dans un organe 34 pouvant tourner autour d'un pivot 35.
L'extrémité inférieure de l'organe 34 est fourchue comme sur le dessin et se place à cheval sur la partie aplatie 36 d'une broche 37 pouvant tourner librement dans des paliers en 38. Le pivot 35 passe par la partie 36 de la broche 37 et un ressort 38 agissant sur le pivot 35 tend à faire tourner l'organe 34 autour de l'axe de la broche 37 et à presser ainsi un galet de came 40 monté sur l'élément 34 contre une came 41 à la base d'une rai- nure de came 42 dans un élément tournant 43. Cette came 41 présente un mé- plat en 44 de sorte que lorsque le galet 40 entre en contact avec ce méplat, le ressort 38 déplace l'organe 34 et le tenon de lisière 30 en direction de la flèche 45Lorsque le galet de came 40 continue au delà du méplat 44, le galet 30 est renvoyé dans la position du dessin.
Le galet de came 40 at- taque également les parois latérales de la rainure de came 42 qui donneà l'élément 34 un mouvement de pivotement autour de'l'axe du pivot 35. L'élé- ment 34 pivote donc dans deux sens perpendiculaires l'un à l'autre. La glis- sière 33 est relevée dans l'élément 34 par un bras 48 (muni d'un galet 49 qui roule sur une came 50) comportant une partie allongée 48a attaquant la partie 51 de l'élément j4. Lorsque la came 50 le permet, la glissière est abaissée par les ressorts 52. Les cames 50 et 43 sont entraînées par une chaîne motrice commune 53 et une chaîne de liaison 54.
L'action du méca- nisme du tenon de lisière est la suivante :au moment où une lance ou b entraîne le fil de trame vers le côté opposé de la foule au côté d'alimen- tation en fil de trame, le tenon 30 de ce côté opposé est déplacé par la rainure de came 42 ménagée dans l'élément 43 à l'écart de la nappe de fils de chaîne, puis abaissé par les ressorts 52 (mouvement permis par la came 50 et le bras 48) dans une région se trouvant derrière la protubé- rance f (voir figure 2 ) de la lance et le fil de trame forme une boucle autour du tenon 30 pendant que la lance retourne en arrière après avoir pas- sé dans la foule.
Le tenon s'écarte alors perpendiculairement à la lance en entraînant le fil de trame (sous l'effet du galet de calme 40 se déplaçant sur la surface de came plate 44 sous la pression du ressort 38) de façon à dégager la protubérance f de la lance pendant le mouvement de retour de cet- te dernière, puis le ressort 38 (relâché par la came 41) ramène le tenon de
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lisière 30 dans sa position normale au delà de la lance et la rainure de came 42 dans l'élément 43 enfonce le tenon 30 dans la lisière du tissu. Le tenon de lisière est ensuite relevé par la came 50, le bras 48 et la partie
51 sur l'élément 34 et laisse dans la lisière une boucle bien formée, le dispositif tendeur de trame décrit plus loin tirant cette boucle dans la lisière. velte'.
Le fil de trame se dirigeant vers les différentes lances passa- par des guides, des dispositifs tendeurs et des 'arrêts et la figure 13 il- lustre un mécanisme de commande de fil de trame placé des deux côtés du mé- tier au delà des extrémités des lances lorsque celles-ci sont entièrement hors de la foule.
Les bobines de fil 60 et 61, figure 13, aui alimentent en fil de trame les deux parties d'une lance duplex venant d'un côté de la foule sont fixes et le fil 62 qui en est déroulé passe par des serre-trames 63, des oeillets de guidage 64 et des détecteurs de trame 65. Pendant que la lance a ou b fait passer des boucles le fil de trame dans la foule pour obtenir un tissu suivant le dispositif de la figure 10, la trame est dérou- lée des bobines de fil 60, 61. Lorsque chaque lance revient à travers la foule après avoir passé une boucle de fil dans la foule et après qu'un te- non de lisière 30 a pénétré dans cette boucle à la lisière opposée, il im- porte que le fil de trame n'ait pas tendance à être dévidé des bobines lors- qu'il est tendu.
C'est pourquoi lorsqu'une lance a ou b a inséré une boucle de fil de trame dans la foule, un serre-trame 63 (qui comprend deux disques coniques non rotatifs 66) représenté en détail sur la figure 14, se ferme sur le fil de trame par l'action d'une came 67 attaquant un bras 68 monté sur un pivot 69 muni d'un bras 70 portant deux butées réglables 71, une bu- tée pour fermer chacun des deux serret-trames d'un côté du métier. Les cô- nes 66 de chaque serre-trame entre lesquels passe le fil sont normalement écartés par un ressort 72 et sont rapprochés pour serrer le fil entre eux lorsque les butées 71 s'appliquent contre les tenons 73 qui butent contre des têtes 74 appuyant sur des ressorts 75 soumettant les disques 66 à une charge et les pressant sur le fil qui passe entre eux.
Dès que la lance a achevé son trajet hors de la foule et y a laissé une boucle de fil, les disques du serre-trame 66 sont ouverts par la came 67 et permettent à la lance de dévider le fil de la bobine 60 ou 61 et d'insérer une nouvelle boue cle de fil de trame dans la foule. Une lance insère donc librement le fil de trame dans la 'foule, un tenon de lisière 30 passe dans la boucle qui se trou- ve dans la lisière opposée et la lance revient en laissant une duite en for- me de boucle dans la foule.
Les détecteurs et tendeurs de trame 65 sont relevés par l'action d'une came 80 agissant sur un bras 81 qui fait tourner un manchon 82 portant un bras 83 muni de deux arrêts ou butées réglables84. Chaque arrêt 84 peut faire tourner un bras 85 sur un pivot 86 portant un bossage 87 sur lequel est monté le détecteur 65.Chaque détecteur est maintenu dans la position indiquée par la came 80. Lorsqu'un serre-trame 63 empêche un fil de trame de se déplacer, la came 8b permet au détecteur 65 agissant sur le fil de tomber pour tendre la trame et serrer la boucle. Si la trame fait défaut, le détecteur tombe dans le vide et un bras 88 monté sur le détecteur attaque un bras 89 d'un micron-contact électrique 90 qui, par un moyen approprié, arrête le moteur entraînant le métier.
Le fil de trame doit alors être rabouté ou la source de fil doit être reconstituée si une',bobine de fil s'est épuisée avant de remettre le métier en marche. L'arbre 92 portant les cames 67 et 80 est entraîné par l'arbre 93 (figure 7).
Les figures 15 et 16 illustrent plus particulièrement le mécanisme de serrage de la duite. Le battant 100 du métier auquel est fixé le peigne i est relevé par despivots par sesextrémités opposées à deux guides g pour les lances, le pivot d'un guide étant représenté en j. Chaque extrémité du battant est fixée à un bras 101 d'un levier coudé pivotant en 102 , m'autre bras 103 du levier portant à son extrémité un galet 104 se plaçant dans une rainure de came 105 d'un disque rotatif 106. Le métier comprend
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évidemment deux leviers 101, 103 et deux cames 105 pour effectuer le serrage de la duite. La position normale du peigne i relativement à la lance est représentée en traits pleins sur la figure 16.
La position en- traits pointillés du peigne 1 sur cette figure correspond à la position de serrage lorsque les rainures de came 105 ont fait avancer le battant 100 par les leviers coudés 101, 103 afin d'entraîner la lance se trouvant entièrement dans la foule dans l'ouverture du tissu pour serrer le duite.
Les deux tissus tissés simultanément dans le métier passent sur un rouleau commun 107 puis sont séparés et tendus par des rouleaux tendeurs 108, 109 et finalement enroulés sur des rouleaux séparés (non repré- sentés)
La figure 17 montre un type de tissu dans lequel des boucles de trame 111 alternent à une lisière du tissu avec des fils de trame coupés 112, tandis qu'à l'autre lisière des boucles de trame 113 alternent avec des fils de trame coupés ayant une extrémité recourbée 114 dans la lisière.
Dans la première lisière les fils coupés à extrémité repliée 115 se placent 'Sans les boucles 111 tandis qu'à l'autre lisière les fils coupés simples 116 se placent dans les boucles 113.
Pour couper les boucles de fils de trame, chaque tenon de lisière 30 (voir figures 18 et 19 ) comporte une lame tranchante 118. Si le tenon 30 n'est enfoncé dans les duites que d'une certaine longueur des boucles se forment autour des tenons dans les deux tissus fabriqués, mais si le tenon est abaissé plus profondément, la lame 118 coupe les deux boucles autour du tenon. Les tenons de lisière pour la formation normale de bouclessont commandés de la faon décrite avec référence aux figures 11 et 12.
Lorsque des organes de coupe sont montés dans les tenons, comme sur la figure 18, une oreille saillante 119 de la glissière 33 portant le tenon 30 attaque un levier 120 et est supportée par ce levier lorsque la came 50 permet au ressort d'abaisser la glissière 33; ce levier 120 pivote en 121 et est commandé par une bielle 122 et un levier 123 soumis à une came 124. Lorsqu'il faut couper des bouclesautour du tenon 30 , la came 124 se déplace pour que le levier 123 et la bielle 122 écartent le levier 120 en dessous de l'oreille 119, de sorte que l'aiguille s'enfonce profondément sous l' action des ressorts 52 et coupe les boucles.
L'action de la came 50 est de renvoyer la glissière 33 en position supérieure lorsque le levier 120 reprend la position indiquée sur la figure 18 , prêt à intercepter le mouvement descendant suivant de la glissière 33.
L'arbre 93 qui entraîne les cames 50 et 43 tourne à la vitesse du métier, mais 1" arbre 92 qui commande le levier 120 tourne à la moitié de cette vitesse, de sorte que le levier 120 permet à l'aiguille 30 de s' abaisser en position inférieure nécessaire pour que sa lame 118 puisse trancher la boucle une fois sur deux lorsque la came 50 abaisse le tenon pour former une boucle. On obtient ainsi un tissur du type représenté sur la figure 17.
Si un tenon de lisière muni d'une lame 118 coupe les boucles formées autour du tenon, la lance a ou b doit alors entraîner avec elle les fils de trame s'étendant dans les tubes d (voir figure 2) pendant que la lance s'éloigne de la lisière où les boucles ont été coupées. Pour arriver à ce résultat, chaque lance porte vers son extrémité extérieure qui n'entre pas dans la foule, une pince normalement fermée par un ressort mais ouverte par un mécanisme commandé par une came lorsque le fil doit être entraîné par la lance.Dans les figures 2 et 18, la plaque de pingage est représentée en 126. Elle est soumise à l'action d'un piston 127 muni d'une tête 128 appuyant sur la plaque 126 sous la pression d'un ressort 129.
Dans la partie du mouvement de la lance dans laquelle la plaque 126 doit dégager les fils de trame se trouvant sur la lance,le piston 127 attaque une barre ou élément analogue 130 porté par un levier 131 pivotant en 132 et commandé par une came 133 par l'intermédiaire d'un levier coudé 134 et d'une bielle 135L'arbre 92 portant les cames 124 et 133 est entrai-
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né par l'arbre 93 représenté sur la figure 7.
Lorsqu'une lance a ou b entraine un fil de trame avec elle dans son trajet de retour après avoir insère ce fil de trame dans la foule lors de son trajet d'aller, des dispositifs de rattrapage doivent être prévus pour agir sur le fil de trame provenant desbobines fixe s.
Sur la figure 20 on peut voir, en plus des serre-trames, guides et détecteurs représentés sur la figure 13 et décrit en relation avec un métier produisant des duites à boucle comme sur la figure 10, un mécanisme qui comprend un élément à monte-et-baisse 140 commandé par une came et mu- ni d'oeillets de guidage 141 par lesquels passe le fil se dirigeant vers une lance pour tisser un tissu- du type représenté sur la figure 17. Une came 142 montée sur l'arbre 92 (portant la came 67 commandant les serre- trames et la came 80 commandant les détecteurs et les tendeurs 65 de la trame) attaque un bras 143 et fait tourner une broche creuse 144 portant un bras 145 qui élève et abaisse l'élément 140, débitant ou;' rattrapant le fil de trame suivant le cas.
Lorsqu'on désire fabriquer un tissu tubulaire en unissant par leurs bords les deux tissus formés par le métier décrit, on utilise deux séries séparées de fils de chaîne, chacune de ces séries comprenant quel- ques fils (trois à six par exemple) de part et d'autre des fils de chaîne normaux constituant les deux tissus et ces fils de chaîne séparés formant au-dessus des deux séries de fils de trame ,de sorte que les cotés des deux tissus sont tissés ensemble pour obtenir un même tissu unique aux bords opposés des deux tissus.
La figure 21 montre à échelle réduite un tissu tubulaire formé de deux tissus 152 avec leurspropres filsde trame et leurs foules, mais avec les extrémités des deux séries de fils de trame reliées par une série de fils de chaîne de chaque coté 153 des deux tissus.
La figure 22 représente schématiquement le dispositif de forma- tion de la foule. Deux jeux de lisses 153 et 154 dont chaque lisse porte deux oeillets (les oeillets d'une lisse étant désignés par 155 et 13'autre par 156) sont prévus pour croiser simultanément les fils supérieurs et in- férieurs des deux foules.
On obtient ainsi avec les fils de trame des deux lances duplex a et b, deux tissus tissés très près l'un de l'autre. L'autre paire de lis- ses 157 et 158 ne commande qu'une série de fils de chaîne, mais ceux-ci sont tissés avec les extrémités de tous les fils de trame entrant dans les deux tissus. Ces extrémités ne forment donc qu'un seul tissu.
Les figures 23 à 30 montrent les étapes de la fabrication d'un tissu lorsque lesduites à boucle sont tranchées par des tenons de lisière du type coupant. Sur la figure 23 , la lance a vient d'insérer une boucle de fil de trame dans la foule des fils de chaîne et le tenon de lisière a pénétré en 146 et va couper le fil de trame tout près de la lance de façon qu'un bout de fil 147 traîne derrière la lance comme sur la figure 24. Le serre-trame monté sur la lance a est fermé et le dispositif de rattrapage de la trame 141 reprend le fil lâche au montent où la lance retourne en arrière. Le bout traînant 147 est sorti de la foule comme sur la figure 25, puis la lance a avance, insérant le fil de trame dans la foule en laissant pendre le bout 147.
Au menant où la lance a atteint la lisière opposée, le bout traînant 147 se trouve encore dans les fils de chaine et se place dans l'ouverture du tissu déjà formé, le tenon 30 s'abaissant dans la boucle et maintenant ainsi le bout 147. Cette position correspond à la figure 27. La lance.±!. retourne en arrière comme sur la figure 28 laissant le fil de tra- me dans la foule comme sur la figure 29 et revient comme sur la figure 30 pour former une boucle à la lisière. La position suivante de la lance a est celle de la figure 23.
Le fil de trame inséré par la lance .Si est coupé à 1.' endroit de la boucle dans la position de la figure 23 puis la lance retour- ne en arrière à vide, avance presque jusqu'à l'extrémité de sa course vers
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l'avant avant de laisser le bout traitant dans la lisière, retourne en insérant une des brides de la boucle dans la foule, puis avance en insérant l'autre boucle de la bride dans la foule. A l'extrémité de ce mouvement d' avancement la trame est coupée en laissant un bout traînant à l'extrémité de la lance.
La même chose se produit lorsque le fil de trame est inséré par la lance b, le tenon de lisière coupant ce fil à l'extrémité d'un trajet sur quatre et pénétrant dans le fil de trame en boucle sans le couper à l'extrémité des trois autres trajets. Chaque lance forme des boucles dans une lisière seulement. Lescycles des deux lances sont les mêmes mais une lance est en avance sur l'autre d'une étape de son cycle complet.
Le tissu représenté sur la figure 31 comporte des duites en forme de canne, c'est-à-dire une partie droite 160 qui traverse le tissu et une partie recourbée 161 dans la li si ère , les extrémitésdes parties droites d'une série de duites se plaçant à l'intérieur des parties recourbées ou en boucle de l'autre série de duite s.
Sur la figure 32,la lance 1 fait insérer la partie droite d' une duite dans le tissu et le tenon 30 va être abaissé pour trancher la bou--- de à une petite distance de la lance qui achève son mouvement. La lance a revient ensuite en arrière en entraînant l'extrémité libre du fil de trame 126 derrière elle comme sur 'la figure 33, La lance b a laissé le bout traînant 163 dans le tissu et insère la partie droite de la duite dans la foule.
Sur la figure 34, la lance b a achevé l'insertion de la partie droite de la duite et le tenon 30 vat trancher le fil de trame. La lance a a laissé le bout traînant 162 du fil de trame dans la lisière et va retourner en arrière en entraînant la partie droite de la duite.de la foule. La figure 35 montre les deux lances revenant à la position de la figure 32 en achevant ainsi un cycle d'opérations.
REVENDICATIONS.
1. Métier à tisser caractérisé en ce que deux fils de trame sont insérés dans la foule des fils de chaîne de part et d'autre du métier par des lances animées d'un mouvement de va-et-vient qui se suivent de près d' un bout à l'autre de la foule et dans lesquelles les fils de chaîne forment la foule ou sont croisés progressivement d'un côté à l'autredu métier dans l'espace entre les deux lances passant entre les fils de chaîne de sorte que les deux fils de trame sont insérés dans des foules différentes.
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The present invention relates to weaving looms.
The main drawback of known loom models is their low fabric production speed. For example, a pick is inserted into the shed on one side of the loom and when the pick inserting device has moved away from the shed, a comb or the like tightens this pick to secure it. firmly into the fabric. Then the warp threads cross to form a new shed before another pick can be introduced from the opposite side of the loom.
With this known loom system, shedding or crossing of the warp threads only occurs after the weft inserting device has passed a pick through the warp opening and left the chain. crowd. This is one of the important factors which determine the low speed of production of ordinary looms. Another important factor is that the tightening of the last pick in the shed cannot be effected by the usual comb or the like until the pick introducing device has cleared the shed.
The main object of the invention is to increase the production of a loom by making it unnecessary for the shedding or crossing of the warp threads to be delayed until the weft feeder passing a pick. in the crowd came out of it. Another object of the invention is to further accelerate the operation of a loom by making it possible to carry out the clamping without waiting for the weft introduction device which introduces the last pick into the shed has left that. -,this.
Other objects of the invention and the results obtained will emerge from the following description.
For convenience, the weft introducer devices which are reciprocating elements capable of introducing picks into the shed and passing them through the width of the fabric, will be referred to hereinafter as lances.
The invention comprises a loom in which two weft threads are passed through the shed of thigh opposite edges by two reciprocating lances which follow each other closely in the shed and in which the warp threads form the shed or are crossed gradually across the width of the loom in the space between these lances so that the two weft threads pass in different crowds.
As the warp threads form the shed or intersect in the space between the anterior end of one lance and the posterior end of the other lance, while these two lances pass simultaneously from one side to the other of the weaving there is an appreciable saving of time compared to the operation of an ordinary loom where the device for introducing the weft must be taken out of the shed before the warp threads can be re-crossed.
The invention also comprises a loom of the aforementioned type in which devices are provided for pressing each lance against the tissue already formed when the lance extends through the tissue, so that it performs the clamping itself. Thanks to the improvement made as described in the last paragraph, the loss of time caused in the known looms is avoided where the device for introducing the weft must be removed from the shed formed by the warp threads, before one can tighten. By the combined effect of improved shed formation and improved clamping, the production of the loom can be further increased as compared to that of an ordinary loom providing the same quality and width of fabric.
The invention also includes a loom of the aforementioned type in which the heald blades of the loom are divided longitudinally into interconnected sections, which are controlled separately so that the shed is gradually formed from one edge of the loom to the other. in the space between the advancing and retreating weft introduction lances.
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The invention also comprises a loom of the aforementioned type in which the two weft yarns are introduced into the fabric from fixed windings of yarn, on either side of the loom.
The invention also comprises: a loom of the aforementioned type in which each lance has a passage for the path of the weft thread in the lance; - the formation of a protuberance at the outer end of each lance where it inserts the warp thread into the shed, this protrusion pressing the weft into the opening of the fabric already formed during the insertion of the weft in the crowd; - a selvedge tenon at each selvage or edge of the layer of warp threads, each of these tenons being introduced into a double loop pick, so as to pass the weft in a loop around the tenon which is removed when the loop has formed;
- selvedge lugs of the aforementioned type, each of which moves in the space behind the protuberance of a lance to come into contact with the blade, then advances with the weft to release the protuberance when the lance reverses its movement, then approaches the edge and is raised to release the loop, the tenon. being finally moved away from the edge for a new cycle of movements; - A loom of the aforementioned type in which each selvedge tenon comprises a cutting member which cuts the loop when the tenon is inserted deeply into a loop formed around de'lui;
- a loom of the aforementioned type in which each of the two lances is controlled by a chain or the like attached to an intermediate point of the lance and passing around wheels on a carriage, the ends of the chain being anchored, the two carriages being reciprocated by connecting rods extending in opposite directions from a common crank and substantially aligned when the lances are entirely in the shed or entirely outside the shed, and the link between the crank and the carriage controlling the lance which is located entirely in the shed (that is to say in the clamping position) located between the axis of the crank shaft and the carriage,
so that the lance moving from the clamping position advances faster than the lance entering the shed, which increases the distance between the lances in which the shed can take place; a device temporarily stopping the movement of each lance when the latter extends into the shed and when the clamping takes place; - a loom of the aforementioned type suitable for the simultaneous weaving of two fabrics, this loom comprising an upper shed and a lower shed of separate warp threads and each lance being of the duplex type to allow it to simultaneously insert two weft threads, one in each shed, the duplicate parts of each lance being separated by a space through which pass the upper warp threads of the lower shed and the lower warp threads of the upper shed.
This system makes it possible to double the yield of the loom and for certain fabrics makes it possible to obtain a yield of up to 150% of that of an ordinary loom.
The invention finally comprises, in a loom for weaving two fabrics simultaneously, an additional crowd of warp threads comprising only a few threads, that is to say three to six, located on either side; .. be of the two batches of warp threads producing the two fabrics and formed in the two fabrics to weave the edges of the latter together by the warp threads of the additional shed, in order to obtain a tubular fabric.
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In the accompanying explanatory drawings,
Figure 1 is a front perspective view showing the middle portion of a loom constructed in accordance with one form of the invention.
Figure 2 is a detailed view of one of the two duplex lances shown in figure le
Figure 3 is a rear view of a lance showing the guiding device of the lance and the way in which it is connected to the chain which moves it back and forth.
Figure 4 shows a form of mechanism for animating the spears with a back and forth movement.
Figures 5 and 6 are diagrams showing why one lance moves faster than the other, after having reversed its course at the end of a back and forth movement.
Figure 7 is a schematic view showing the controls of the reciprocating mechanism of the lances and camshafts for clamping and opening of the shed as well as of the weft clamps and the weft detector mechanism.
Figure 8 shows a form of stringer with sections for the progressive formation of the shed of warp threads from one edge of the loom to the other.
Figure 9 is an end view on a larger scale of Figure 8 showing the mechanism controlling the stringers.
Figure 10 is the diagram of a fabric woven on the improved loom according to the invention.
Figure 11 is a side view of the mechanism controlling the selvage tenon and Figure 12 a rear view of this mechanism.
Figure 13 shows the mechanisms for tensioning, detecting and stopping the weft, one of these mechanisms being provided on each side of the loom shown in Figure 1.
Figure 14 is a detail view of the devices shown in Figure 13 for operating the weft clamps.
Figure 15 is a plan view of the clamping mechanism from one side of the loom and Figure 16 is a side view of this mechanism.
Figure 17 is another diagram of a fabric wearable in the improved loom according to the invention.
Figure 18 is a view similar to Figure 11 but showing a delisière tenon also serving to cut the loops formed around it.
Figure 19 is a detail view of the selvage tenon taken perpendicular to Figure 18.
Figure 20 is a view similar to Figure 13 showing a weft tensioning device used when the loom leaves single picks in the warp threads.
Figures 21 and 22 show a tubular fabric obtained in the improved loom according to the invention and the arrangement of heddles to obtain it.
Figures 23 to 30 show the different stages of weaving a fabric having a weft pattern as in Figure 17.
Figure 31 is a diagram of another fabric wearable on the improved loom according to the invention.
Figures 32 to 35 show the steps in weaving a fabric of the type shown in Figure 31.
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The loom has two spears a and b (see figure 1) which are introduced and withdrawn from the shed of warp threads, one lance emerging from the shed on one side and the other on the other side. Each lance completely introduced into the shed is used for clamping the weft as described below. The lance a approaches the clamping position. She must continue a little further to the left to be fully in this position.
In the example shown and particularly in Figure 2, each lance is double to simultaneously weave two superimposed fabrics.
A free space along each lance divides it into a similar upper part and a lower part, each of these parts having a tube d through which passes the weft yarn indicated at e towards the outer end of the lance where there is a protuberance 1: which, when the lance passes through the shed forwards, presses the pick which it inserts in the chain into the opening of the fabric already formed.
The weft threads can be supplied by fixed spools; or these coils can be mounted on the lances. In Figure 13, the weft thread is supplied by fixed spools on each side of the loom.
This system will be described in detail later along with the weft tensioner and detector mechanism.
Each lance is moved back and forth in a gui'de g (figure 1) capable during the tightening of a limited movement around a support h towards the outer end of the guide so that the lance can advance with the comb 1 and the clapper to tighten. Each guide pivots on the leaf at 1 at its front end.
The clamping mechanism will be described in detail later.
The loom obviously includes two crowds of warp threads working in association with the two duplex lances, the upper chain k of one shed passing over the top of one lance, the lower chain m of the other shed passing through the lower part of a lance and the lower chain n of the upper shed and the upper chain o of the lower shed passing through the free space .0 between the upper and lower parts of the duplex lance. The two fabrics formed are pulled together out of the loom by tension rollers then wound up on separate rollers If the two fabrics are connected at their edges by warp threads as described below to obtain a tubular fabric, they are wound on the same roller.
Devices making it possible to animate with a back and forth movement the two duplex lances a and b are shown in Figures 4, 5, 6 and 7 and cause the two lances to follow each other quite closely, one passing in the crowd and the other out of the crowd, with a space being left between the trailing end of one lance and the leading end of the other, so that the crowd can be formed gradually across the width of the spears. warp threads in this space; in this way the posterior lance which advances passes into a crowd other than the anterior lance which recedes and gradually comes out of the crowd. This distance between the lances moving in the shed may be constant. Or may reach a maximum at an intermediate point of the width of the shed and be reduced towards each lateral side.
In the construction of the reciprocating mechanism of the lances which will be described, the space between the lances a and b passing respectively in the weft and out of the weft reaches a maximum in the middle of the width of the shed. As the mechanisms for the two lances are practically the same, similar reference numbers will be assigned to most parts of these two mechanisms.
The two lances a and b are moved back and forth by two chains q, a link r of each of the chains being fixed to a lance by bolts 2 (figure 3) passing through the lance. The anchoring points of the chains to the spears are indicated at t in figures 2 and 4.
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The two ends u and v of each chain are anchored to a member w which is normally fixed but which can, as described below, be moved to temporarily stop the back and forth movement of the spears during the tightening of the pick. The chain q passes around the toothed wheels x mounted on a carriage y advancing and retreating between guide rails z.
A crank 2 is mounted on a shaft 3 driven at the speed of the loom and this crank drives the carriages y with a back-and-forth movement by the connecting rods
4 and 5 and advances and retracts the lances by the chains q (see also figure 6). (see 'gale-
When the connecting rods 4 and 5 are in alignment as in FIG. 5, the two lances a and b are at the ends of their reciprocating movement and their neighboring ends are close to each other. As the ma- level 2 rotates around its axis, the lance a (figure 4) which comes out of the shed moves faster than the lance b entering the shed, and a free space is obtained between the trailing edge of the front lance a and the front end of the rear lance b.
In Figure 6, the crank 2 is shown in an intermediate position 'between that of Figure 5 where the connecting rods are in alignment and a position in which the crank 2, as in Figure 4 is perpendicular to the position of Figure 5. It can be seen in Figure 6 that the outer end of the connecting rod 4 has moved more away from its extreme position than the outer end of the connecting rod 5, which moves the lance a further apart (which in this case is the front lance) of lance b (which is now the rear lance) than it was when connecting rods 4 and 5 occupied the position shown in figure 5.
A free space is therefore obtained between the lances and b, the length of which is maximum when the crank 2 occupies at least approximately one position (shown in FIG. 4) perpendicular; to its position when the connecting rods 4 and 5 are in alignment.
This free space between the lances decreases as the connecting rods 4 and 5 approach again into a position in which they are in alignment, i.e. when one lance is out of the shed and the other occupies the entire width of the crowd.
A disc 6 integral with the crank 2 is mounted on the shaft 3 and comprises an inner cam groove 7 in contact with rollers 8,9 (figure 4) mounted on levers 10, 11, pivoting at 12, 13 and mounted pivoted on the members sw to which the extremities of the two chains g are anchored. The cam groove 7 serves to give a momentary outward movement to each lever 10, 11 and therefore to the members w and to the anchor points of the chains during each weaving cycle at the ends of the movement of the lances to momentarily stop this. movement. This stop in the case of the lance which is entirely in the shed in the clamping position allows the clamping to be carried out while the lance is stationary.
As we said above, the space between the lances a and b leaving the crowd and entering it, can be produced by a reciprocating device, giving this space a constant length which requires a slight increase in width of the loom, since the lance coming out of the shed must go farther out of the shed than with the arrangement described. It may be unnecessary to create an actual stopping time in the movement of the lance in the clamped position longer than the stopping resulting from the reversal of the movement of the lance. The speed of the lance decreases when changing gait as in the present construction.
Reference has already been made to the gradual formation of the crowd as the two duplex lances enter and exit the crowd simultaneously, the crowd being formed so that the rear lance passes into a different crowd than the front lance. This formation is achieved in Figures 8 and 9 by dividing the upper and lower blades into sections 15, 16, 17 and 18, rotating them one over the other at 19, and controlling the ends of the upper and lower sections of the blades into sections by separate cams.
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Thus, cams of the type of cam 20 in FIG. 9, mounted on the shaft 93 of FIG. 7 which rotates at the speed of the loom, act on rollers 22 mounted on levers 23 which attract. the blade sections down, these sections being returned (when the cams 20 allow it) by the spring levers 25. Note that the blades include two healds and that each healer lifts a row of warp threads in each of the two crowds. Figure 9 shows the cams controlling the sections of two beams one behind the other, serving to lift two different crowds, one section of one beam being raised while the corresponding section of the other beam is lowered. The slats of each beam can be divided into any number of sections as required.
Fig. 10 is a diagram showing one type of fabric wearable on the improved loom of the invention, which diagram serves to indicate the function of the selvage tenons 30 shown schematically in Fig. 1, and placed on either side of the web. of warp threads to facilitate the formation of the weft thread loops at the selvages.
Each spear inserts a loop of weft thread through the shed each time it passes through that shed and leaves that loop in the shed when it exits, so that a continuous series of loops are passed through the shed. on both sides, these loops overlapping at the edges as shown schematically in FIG. 10. The single-loop picks 31 are inserted by a lance and the double-loop picks 32 are inserted by the other lance. The selvage tenons 30 are introduced into the weft loops as each lance completes its movement in one direction and begins its return movement.
Figures 11 and 12 are detail views of a link post 30 and its control device. Each tenon 30 is mounted on a slide 33 in a member 34 capable of rotating about a pivot 35.
The lower end of the member 34 is forked as in the drawing and is placed astride the flattened part 36 of a spindle 37 which can rotate freely in bearings at 38. The pivot 35 passes through the part 36 of the spindle 37 and a spring 38 acting on the pivot 35 tends to make the member 34 rotate about the axis of the spindle 37 and thus to press a cam roller 40 mounted on the member 34 against a cam 41 at the base of 'a cam groove 42 in a rotating member 43. This cam 41 has a flat at 44 so that when the roller 40 comes into contact with this flat, the spring 38 moves the member 34 and the pin. selvage 30 in the direction of arrow 45 As the cam roller 40 continues past the land 44, the roller 30 is returned to the position of the drawing.
The cam follower 40 also engages the side walls of the cam groove 42 which gives the element 34 a pivoting movement about the axis of the pivot 35. The element 34 thus pivots in two perpendicular directions. to one another. The slide 33 is raised in the element 34 by an arm 48 (provided with a roller 49 which rolls on a cam 50) comprising an elongated part 48a attacking the part 51 of the element j4. When the cam 50 allows it, the slide is lowered by the springs 52. The cams 50 and 43 are driven by a common drive chain 53 and a link chain 54.
The action of the selvage tenon mechanism is as follows: as a lance or b drives the weft yarn to the side opposite the shed to the weft yarn feed side, the tenon 30 of this opposite side is moved by the cam groove 42 formed in the element 43 away from the web of warp yarns, then lowered by the springs 52 (movement allowed by the cam 50 and the arm 48) in a region lying behind the protrusion f (see Figure 2) of the lance and the weft thread forms a loop around the post 30 as the lance rolls back after passing through the shed.
The tenon then moves away perpendicular to the lance, driving the weft thread (under the effect of the calm roller 40 moving on the flat cam surface 44 under the pressure of the spring 38) so as to release the protuberance f from lance during the return movement of the latter, then the spring 38 (released by the cam 41) returns the tenon of
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selvage 30 in its normal position beyond the lance and the cam groove 42 in the element 43 drives the tenon 30 into the selvage of the fabric. The selvage tenon is then raised by the cam 50, the arm 48 and the part
51 on element 34 and leaves a well-formed loop in the selvedge, the weft tensioning device described later pulling this loop into the selvage. velte '.
The weft thread running to the various lances passes through guides, tensioning devices and stops and Fig. 13 shows a weft control mechanism placed on both sides of the loom beyond the ends. spears when they are entirely out of the crowd.
The spools of thread 60 and 61, FIG. 13, which feed the weft thread to the two parts of a duplex lance coming from one side of the shed are fixed and the thread 62 which is unwound from it passes through weft clamps 63 , guide eyelets 64 and weft detectors 65. While the lance a or b loops the weft thread through the shed to obtain a fabric according to the device of figure 10, the weft is unwound from the weft. spools of thread 60, 61. When each lance comes back through the shed after passing a loop of thread through the shed and after a selvage thread 30 has entered that loop at the opposite selvage, it is important that the weft thread does not tend to be unwound from the spools when it is stretched.
This is why when a lance has or has inserted a loop of weft thread in the shed, a weft clamp 63 (which comprises two non-rotating conical discs 66) shown in detail in Figure 14, closes on the thread. weft by the action of a cam 67 attacking an arm 68 mounted on a pivot 69 provided with an arm 70 carrying two adjustable stops 71, a stop for closing each of the two weft locks on one side of the loom . The cones 66 of each weft clamp between which the thread passes are normally spaced apart by a spring 72 and are brought together to clamp the thread between them when the stops 71 apply against the tenons 73 which abut against heads 74 pressing on. springs 75 subjecting the discs 66 to a load and pressing them on the wire which passes between them.
As soon as the lance has completed its journey out of the shed and has left a loop of thread there, the discs of the weft clamp 66 are opened by the cam 67 and allow the lance to unwind the thread from the spool 60 or 61 and to insert a new key weft thread mud into the shed. A lance therefore freely inserts the weft yarn into the shed, a selvedge tenon 30 passes through the loop in the opposite selvage, and the lance returns leaving a loop-shaped pick in the shed.
The weft detectors and tensioners 65 are raised by the action of a cam 80 acting on an arm 81 which rotates a sleeve 82 carrying an arm 83 provided with two adjustable stops or stops84. Each stop 84 can rotate an arm 85 on a pivot 86 carrying a boss 87 on which the detector 65 is mounted. Each detector is held in the position indicated by the cam 80. When a weft clamp 63 prevents a weft thread to move, the cam 8b allows the detector 65 acting on the thread to fall to tighten the weft and tighten the loop. If the weft fails, the detector falls into a vacuum and an arm 88 mounted on the detector engages an arm 89 of an electrical micron-contact 90 which, by suitable means, stops the motor driving the loom.
The weft yarn must then be spliced or the yarn source must be replenished if a spool of yarn has run out before restarting the loom. The shaft 92 carrying the cams 67 and 80 is driven by the shaft 93 (FIG. 7).
Figures 15 and 16 illustrate more particularly the pick clamping mechanism. The flap 100 of the loom to which the comb i is attached is raised by pivots by its ends opposite to two guides g for the lances, the pivot of a guide being represented at j. Each end of the leaf is fixed to an arm 101 of an angled lever pivoting at 102, the other arm 103 of the lever carrying at its end a roller 104 which is placed in a cam groove 105 of a rotating disc 106. The loom includes
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obviously two levers 101, 103 and two cams 105 for tightening the pick. The normal position of the comb i relative to the lance is shown in solid lines in Figure 16.
The dotted line position of the comb 1 in this figure corresponds to the clamping position when the cam grooves 105 have moved the leaf 100 forward by the bent levers 101, 103 in order to drive the lance which is entirely in the shed in opening the fabric to tighten the pick.
The two fabrics woven simultaneously in the loom pass over a common roll 107 then are separated and stretched by tension rollers 108, 109 and finally wound on separate rolls (not shown)
Fig. 17 shows a type of fabric in which weft loops 111 alternate at one selvage of the fabric with cut weft threads 112, while at the other selvage weft loops 113 alternate with cut weft threads having a curved end 114 in the selvage.
In the first selvage the cut yarns with folded end 115 are placed without loops 111 while at the other selvage the single cut threads 116 are placed in the loops 113.
To cut the weft thread loops, each selvage tenon 30 (see Figures 18 and 19) has a sharp blade 118. If the tenon 30 is only driven into the picks by a certain length, loops are formed around the picks. tenons in both fabricated fabrics, but if the post is lowered deeper the blade 118 cuts both loops around the post. The selvage tenons for normal loop formation are ordered as described with reference to Figures 11 and 12.
When cutters are mounted in the tenons, as in Figure 18, a protruding lug 119 of the slide 33 carrying the tenon 30 engages a lever 120 and is supported by this lever when the cam 50 allows the spring to lower the slide 33; this lever 120 pivots at 121 and is controlled by a connecting rod 122 and a lever 123 subjected to a cam 124. When loops have to be cut around the tenon 30, the cam 124 moves so that the lever 123 and the connecting rod 122 separate the lever 120 below the lug 119, so that the needle sinks deeply under the action of the springs 52 and cuts the loops.
The action of the cam 50 is to return the slide 33 to the upper position when the lever 120 returns to the position shown in Figure 18, ready to intercept the next downward movement of the slide 33.
Shaft 93 which drives cams 50 and 43 rotates at loom speed, but 1 "shaft 92 which controls lever 120 rotates at half that speed, so lever 120 allows needle 30 s It is lowered to the lower position necessary so that its blade 118 can cut the loop every other time as cam 50 lowers the tenon to form a loop, thus obtaining a fabric of the type shown in Figure 17.
If a selvage tenon fitted with a blade 118 cuts the loops formed around the tenon, then the lance a or b must carry with it the weft threads extending in the tubes d (see figure 2) while the lance s 'moves away from the selvage where the loops were cut. To achieve this result, each lance carries towards its outer end which does not enter the shed, a clamp normally closed by a spring but opened by a mechanism controlled by a cam when the wire must be driven by the lance. Figures 2 and 18, the pinging plate is shown at 126. It is subjected to the action of a piston 127 provided with a head 128 pressing on the plate 126 under the pressure of a spring 129.
In the part of the movement of the lance in which the plate 126 must release the weft threads located on the lance, the piston 127 engages a bar or the like element 130 carried by a lever 131 pivoting at 132 and controlled by a cam 133 by through an elbow lever 134 and a connecting rod 135 The shaft 92 carrying the cams 124 and 133 is interlocked
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born by tree 93 shown in figure 7.
When a lance a or b drives a weft thread with it in its return path after having inserted this weft thread into the shed on its outward path, take-up devices must be provided to act on the weft thread. weft from fixed spools.
In figure 20 it can be seen, in addition to the weft clamps, guides and detectors shown in figure 13 and described in relation to a loom producing loop picks as in figure 10, a mechanism which comprises a lifting element. and-drop 140 controlled by a cam and with guide eyelets 141 through which passes the thread heading towards a lance for weaving a fabric of the type shown in FIG. 17. A cam 142 mounted on the shaft 92 (carrying the cam 67 controlling the weft clamps and the cam 80 controlling the detectors and the tensioners 65 of the weft) engages an arm 143 and turns a hollow spindle 144 carrying an arm 145 which raises and lowers the element 140, outputting or;' catching up with the weft thread as appropriate.
When it is desired to manufacture a tubular fabric by uniting at their edges the two fabrics formed by the loom described, two separate series of warp threads are used, each of these series comprising a few threads (three to six for example) on each side. on the other side of the normal warp threads constituting the two fabrics and these separate warp threads forming above the two series of weft threads, so that the sides of the two fabrics are woven together to obtain the same single fabric at the edges opposites of the two tissues.
FIG. 21 shows on a reduced scale a tubular fabric formed of two fabrics 152 with their own weft threads and their crowds, but with the ends of the two series of weft threads connected by a series of warp threads on each side 153 of the two fabrics.
Figure 22 schematically shows the shed forming device. Two sets of heddles 153 and 154, each heald of which carries two eyelets (the eyelets of one heddle being designated by 155 and the other by 156) are provided to simultaneously cross the upper and lower threads of the two groups.
With the weft threads of the two duplex lances a and b, two fabrics are thus obtained which are woven very close to one another. The other pair of lines 157 and 158 only control a series of warp threads, but these are woven with the ends of all weft threads entering both fabrics. These ends therefore form a single fabric.
Figures 23-30 show the steps in fabric making when the loop ducts are cut by cutting type selvage tenons. In figure 23, the lance has just inserted a loop of weft thread in the shed of warp threads and the selvedge tenon has entered at 146 and will cut the weft thread very close to the lance so that a piece of wire 147 trails behind the lance as in FIG. 24. The weft clamp mounted on the lance a is closed and the weft take-up device 141 picks up the loose wire at the mount where the lance returns back. The trailing end 147 came out of the shed as in figure 25, then the lance moved forward, inserting the weft thread into the shed leaving the end 147 hanging down.
At the lead where the lance has reached the opposite selvedge, the trailing end 147 is still in the warp threads and is placed in the opening of the already formed fabric, the tenon 30 lowering into the loop and thus maintaining the end 147 This position corresponds to figure 27. The lance. ± !. go back as in Fig. 28 leaving the trame yarn in the shed like in Fig. 29 and come back like in Fig. 30 to form a loop at the selvage. The next position of the lance a is that of figure 23.
The weft thread inserted by the lance. If is cut to 1. ' position of the loop in the position of figure 23 then the lance reverses empty, advances almost to the end of its stroke towards
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forward before leaving the processing end in the selvage, go back by inserting one of the loops of the loop in the shed, then forward by inserting the other loop of the bartack in the shed. At the end of this forward movement the weft is cut leaving a trailing end at the end of the lance.
The same happens when the weft thread is inserted through the lance b, the selvage tenon cutting this thread at the end of every fourth path and penetrating the weft thread in a loop without cutting it at the end. of the other three trips. Each lance forms loops in one selvedge only. The cycles of the two spears are the same but one spear is ahead of the other by one step of its complete cycle.
The fabric shown in Figure 31 has cane-shaped picks, i.e. a straight portion 160 which passes through the fabric and a curved portion 161 in the line, the ends of the straight portions of a series of picks placed inside the curved or looped parts of the other series of picks.
In figure 32, lance 1 causes the straight part of a pick to be inserted into the fabric and tenon 30 will be lowered to cut the bou --- de at a small distance from the lance which completes its movement. The lance a then moves back pulling the free end of the weft thread 126 behind it as in Fig. 33. The lance b has left the end 163 trailing in the fabric and inserts the straight part of the pick into the shed.
In Fig. 34, the lance b has completed the insertion of the right part of the pick and the tenon 30 is to cut the weft thread. The lance has left the trailing end 162 of the weft thread in the selvedge and will turn back, dragging the right side of the pick from the shed. Figure 35 shows the two lances returning to the position of Figure 32 thus completing a cycle of operations.
CLAIMS.
1. Loom characterized in that two weft threads are inserted into the crowd of warp threads on either side of the loom by spears moving in a back and forth movement which follow each other closely. 'end to end of the shed and in which the warp threads form the shed or are gradually crossed from side to side of the loom in the space between the two lances passing between the warp threads so that the two weft threads are inserted in different sheds.