Les avantages d'un métier sans navette sont connus depuis longtemps dans l'industrie textile. En outre, les métiers sans navette utilisant des éléments ou rubans à pinces flexibles à la place de la navette classique pour déplacer le fil de trame dans la foule sont bien connus en pratique, comme décrit par exemple dans le brevet des Etats-Unis d'Amérique NO 2604123. Ce brevet décrit des dispositifs destinés à faire avancer deux rubans flexibles à partir des côtés opposés de la foule sensiblement jusqu'au centre de cette dernière, puis à rétracter lesdits rubans.
Les extrémités internes des rubans comportent des éléments de support ou pinces de manière que l'un des rubans transporte le fil de trame jusqu'au centre de la foule, lorsque les rubans sont déplacés vers l'intérieur, puis le fil est transféré automatiquement à l'élément de support de l'autre ruban, de sorte que le fil de trame est entraîné dans la moitié restante de la foule pour achever la duite lorsque les rubans sont rétractés. On a constaté que ce type de métier sans navette non seulement fonctionne plus rapidement que le métier à navette classique, mais étant donné que les forces d'inertie considérables engendrées dans le métier à navette classique sont supprimées, les métiers sans navette de ce type sont plus résistants et d'une plus grande longévité.
Dans les métiers sans navette antérieurs de ce type, comme décrit dans le brevet des Etats-Unis d'Amérique NO 2604123 précité, par exemple, il est courant de monter les rubans flexibles de manière qu'ils soient à plat ou, en d'autres termes, en position horizontale lorsqu'ils se déplacent dans la foule. Bien que les métiers sans navette utilisant des rubans flexibles disposés horizontalement se soient avérés d'un fonctionnement généralement satisfaisant, on vient de découvrir que des avantages importants peuvent être obtenus en disposant les rubans flexibles verticalement ou, en d'autres termes, en les faisant glisser sur leurs bords lorsqu'ils sont déplacés dans la foule.
Une autre difficulté qui se présente dans les métiers sans navette du type décrit dans le brevet précité est de s'assurer que l'avance et le retrait des rubans flexibles s'effectuent en synchronisme et en relation correcte avec le mouvement oscillant du battant. Plus spécialement, il est souhaitable et même essentiel que les rubans flexibles soient avancés et rétractés le plus rapidement possible pendant que le battant est au repos. Inversement, les rubans flexibles doivent être au repos après leur retrait de la foule, tandis que le battant est déplacé vers l'avant et vers l'arrière.
Une autre difficulté des métiers sans navette du type décrit dans le brevet précité est due au fait que le battant doit être arrêté pendant que le ruban est introduit dans la foule et rétracté de cette dernière.
On a constaté qu'on peut tirer de nombreux avantages en utilisant un métier sans navette du type décrit dans le brevet USA N" 2604123 précité, mais dans lequel les rubans flexibles qui entraînent le fil de trame dans la foule sont disposés verticalement, c'est-à-dire qu'ils glissent sur leurs bords.
Dans ce but, la présente invention a pour objet un dispositif de guidage et d'entraînement d'un ruban flexible destiné à conduire le fil de trame dans la foule d'un métier à tisser sans navette, métier comprenant un battant équipé d'un peigne et animé d'un mouvement oscillant pour serrer le fil de trame dans la foule, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens d'entraînement qui maintiennent le ruban orienté dans un plan parallèle au peigne et le déplacent en synehronisme avec le mouvement du battant et des moyens de support qui soutiennent le ruban par sa tranche devant le peigne durant son déplacement, ces moyens de support étant solidaires du battant.
Lorsque des métiers à tisser sont équipés de dispositifs de ce genre, ils présentent de nombreux avantages. Tout d'abord, comme les rubans sont disposés verticalement, les roues d'entraînement qui font avancer et qui rétractent les rubans sont disposées horizontalement et comportent un arbre d'entraînement vertical. Cette disposition a l'avantage de réduire au minimum
I'encombrement de l'ensemble du métier, étant donné que les rubans lorsqu'ils sont rétractés, peuvent s'étendre le long de la partie avant du métier, comme on le verra plus en détail ci-après.
En outre, en disposant les rubans de manière qu'ils glissent sur leurs bords, il se produit un frottement minimal pendant l'avance et le retrait des rubans, et les rubans disposés verticalement peuvent être supportés commodément d'un côté par le peigne. De préférence, des doigts de forme spéciale sont supportés par le chapeau du peigne et s'étendent vers le bas jusqu'en un point éloigné du peigne et légèrement au-dessous du bord supérieur des rubans; ainsi, lorsque les rubans se déplacent dans la foule, ils sont supportés entre le peigne et les doigts précités. On a constaté qu'en disposant verticalement les rubans contre le peigne, le risque de sauter des fils est moindre qu'avec les rubans disposés à plat.
Egalement, lorsque les rubans sont disposés verticalement, le jeu entre les fils de chaîne et le ruban est plus grand, en réduisant ainsi au minimum l'usure des fils de chaîne qui pourrait éventuellement se produire lorsque le ruban est disposé à plat et que son bord éloigné du peigne pourrait parfois toucher les fils de chaîne.
En outre, le dispositif défini ci-dessus comprend des éléments qui peuvent être facilement appliqués à un métier classique à navette de manière à le transformer en un métier sans navette.
Une forme d'exécution de l'invention sera décrite plus en détail en regard des dessins annexés à titre d'exemple et sur lesquels:
La fig. 1 est une vue partielle en perspective de face montrant la moitié d'un métier avec ladite forme d'exécution de la présente invention;
la fig. 2 est une vue partielle en plan, en partie en coupe, montrant ladite forme d'exécution d'un dispositif d'entraînement et de guidage d'un ruban;
la fig. 3 est une élévation partielle latérale montrant le métier delafig. 1;
la fig. 4 est une élévation partielle de face de ce métier;
la fig. 5 est une élévation latérale partielle du dispositif d'entraînement de la fig. 3 en regardant dans le sens opposé, -le battant étant dans sa position arrière;
la fig. 6 est une vue analogue à la fig. 5 montrant le battant dans sa position avancée;
;
la fig. 7 est une vue partielle en plan d'une partie du dispositif d'entraînement représenté sur les fig. 5 et 6;
la fig. 8 est une coupe partielle à plus grande échelle de l'ensemble du battant comprenant le dispositif de guidage et de montage d'un ruban;
la fig. 9 est une coupe partielle à plus grande échelle de l'un des blocs de transfert fixés à l'extrémité de l'un des rubans, et
la fig. 10 est une vue partielle en perspective montrant les rubans et leurs blocs de transfert ainsi que le dispositif de support et de guidage des rubans.
On va se référer maintenant aux dessins et, plus particulièrement, à la fig. 1 qui représente un métier 10 ou, plus spécialement, la moitié droite du métier, étant bien entendu que la construction représentée sur la fig. I est la même à l'extrémité gauche du métier, qui par conséquent n'est pas représentée. Le métier 10 est de construction et de fonctionnement classiques sous de nombreux rapports. En d'autres termes, le métier 10 est sous de nombreux rapports de construction analogue à un métier classique à navette et en fait l'un des avantages de la présente invention est de pouvoir transformer un métier classique à navette en un métier sans navette en le modifiant comme on le décrira en détail ci-aprés.
Le métier 10 est supporté par des parties 12, 14 et 16 d'un bâti fixe, la rigidité des éléments du bâti étant assurée par les entretoises transversales usuelles (non représentées). La partie 16 du bâti supporte des arceaux latéraux 18 sur lesquels tourillonnent plusieurs poulies 20 qui commandent le levage et l'abaissement des divers harnais 22 et des lisses associées 24 d'une manière bien connue. Les fils de chaîne 26 proviennent de n'importe quelle source d'alimentation convenable (non représentée) et passent à travers le peigne 28 de l'ensemble du battant représenté d'une façon générale en 30 (voir fig. 8) et forment la foule destinée à recevoir le fil de trame, comme cela se fait couramment dans l'industrie textile.
Le battant 30 comporte un chapeau de peigne 32 s'étendant latéralement le long de la face inférieure duquel s'étend longitudinalement une barre 34 en V qui coopère avec une cornière 36 également fixée à la face inférieure du chapeau 32 et s'étendant le long de cette dernière de manière à coincer l'extrémité supérieure de plus grande dimension 38 du peigne 28. Le battant 30 comporte en outre un élément 40 constituant une piste et présentant une encoche 42 destinée à loger l'extrémité inférieure de plus grande dimension 44 du peigne 28.
Ainsi, le peigne 28 est fixé dans le battant et il est évident que le battant est animé d'un mouvement oscillant ou alternatif autour d'un arbre 46 par une épée 48 du battant pivotant sur l'arbre 46 comme indiqué en 50. Il est évident que l'épée de chasse 48 est assujettie au battant 30 par n'importe quel moyen convenable et que ladite épée et le battant sont animés d'un mouvement oscillant ou alternatif autour de l'arbre 46 par une bielle 52 qui pivote sur l'épée de chasse comme indiqué en 54. La bielle 52 est entraînée par un vilebrequin 56 qui est lui-même entraîné par une poulie 58 commandée par un moteur 60.
Par conséquent, lorsque le métier 10 est mis en marche, par exemple par des interrupteurs convenables (non représentés) prévus sur un panneau de commande 62, le moteur 60 entraîne par l'intermédiaire de la poulie 58 le vilebrequin 56 dont la rotation communique par l'intermédiaire de la bielle 52 un mouvement oscillant au battant 48 autour de son arbre 46, ce qui fait osciller le battant 30 d'une manière bien connue en pratique. Des embrayages classiques non représentés en détail sont utilisés et un levier 64 peut être manoeuvré pour embrayer et débrayer les embrayages. Egalement, des freins convenables (non représentés) peuvent être commandés par un levier 66. L'étoffe tissée 72 passe entre des rouleux tendeurs classiques 68, 70.
Le métier 10, comme décrit ci-dessus, représente une exécution classique, sous tous les rapports, d'un métier à tisser sans navette.
Le lancement du fil de trame dans la foule est effectué au moyen d'un ruban flexible. Ce métier est équipé dans ce but, de deux dispositifs de guidage et d'entraînement, disposés chacun sur l'un des côtés du battant et qui actionnent deux rubans flexibles 74, étant bien entendu que chaque ruban 74 est de meme construction et comporte un dispositif de guidage et d'entraînement identique constituant un exemple de réalisation de l'invention. On ne décrira ci-après qu'un seul des rubans et des dispositifs d'entraînement et de guidage. Le ruban 74 est d'un type flexible convenable quelconque, de préférence en matière plastique et coopère avec un pignon 76 destiné à faire avancer et à rétracter le ruban dans la foule.
Plus spécialement, comme on le voit plus clairement sur les fig. 1 et 10, le ruban 74 comporte des orifices 78 qui coopèrent avec les dents 80 pour assurer un contact d'entraînement entre le ruban et le pignon. Il importe de noter que le pignon 76 est disposé horizontalement et qu'il est animé d'un mouvement alternatif par un arbre vertical 82 dont l'entraînement sera décrit ci-après. Une plaque curviligne 84 supporte des galets presseurs 86 qui sont destinés à maintenir le ruban 74 contre le pignon 76, comme on le voit plus clairement sur la fig. 2. On remarquera que le ruban 74 est disposé verticalement ou, en d'autres termes, qu'il glisse sur son bord, et le ruban passe autour du pignon 76 sur environ 180' de sa circonférence. puis sous une lèvre de guidage 88 et ensuite dans la foule formée entre les fils de chaîne 26.
A son extrémité interne, le ruban 74 est fixé à un bloc de transfert 90 et, comme on le voit en particulier sur les fig. 1, 2 et 10, lorsqu'il entre dans la foule, le ruban est disposé verticalement et est juxtaposé au peigne 28, de sorte que ce dernier supporte en réalité un côté du ruban 74. Le chapeau 32 comporte un élément 92 profilé en U qui s'étend le long de sa face inférieure, comme on le voit en particulier sur les fig. 1 et 8, et plusieurs doigts de guidage 94 sont fixés à la face inférieure de l'élément profilé 92 et sont orientés vers le bas.
Les doigts 94 sont généralement inclinés par rapport au peigne 28, mais comportent une partie inférieure 96 qui est éloignée du peigne 28 et sensiblement parallèle à ce dernier, cette partie descendant légèrement audessous du bord supérieur du ruban 74 de manière que ce dernier soit intercalé entre le peigne 28 et la partie 96 des doigts 94 et, par suite, soit maintenu dans la position verticale désirée. Il convient de noter que la partie 96 est suffisamment éloignée du peigne 28 pour que la partie supérieure du bloc 90 puisse glisser entre eux, comme on le voit sur les fig. 9 et 10. Egalement, le fait que les parties 96 des doigts 94 se terminent au-dessus de la piste 40 laissent suffisamment d'espace pour que le fil de trame soit battu lorsque le battant oscille vers l'avant.
En d'autres termes, bien que les bords inférieurs des doigts 94 pénètrent dans la foule lorsque le battant est dans sa position normale, lorsque le battant oscille vers l'avant, les bords inférieurs des doigts se déplacent vers le coin avant formant l'origine de la foule et s'écartent des coins de la nappe de chaîne supérieure de manière à ne pas gêner le battage de la trame.
Afin de réduire l'usure et le frottement, la piste 40 est recouverte d'une plaque de glissement 98, de préférence en matière plastique, sur laquelle le bord inférieur du ruban 74 et le bloc 90 glissent. Lorsque les pignons 76 situés des deux côtés du métier 10 sont animés simultanément d'un mouvement oscillant, il est évident que les rubans 74 sont avancés vers l'intérieur jusqu'à ce qu'ils se rencontrent sensiblement au centre de la foule. L'un des blocs de transfert 90 entraîne un fil de trame et lorsque les deux blocs se rencontrent au centre de la foule, le fil de trame est transféré à l'autre bloc 90, puis, lorsque les pignons 76 changent de sens et que les rubans sont rétractés hors de la foule, le fil de trame est entraîné dans l'autre moitié de la foule pour achever la duite.
La construction particulière du bloc de transfert 90 ne fait pas partie de la présente invention et il est évident que l'on peut utiliser n'importe quel élément de transfert convenable comme ceux décrits dans le brevet précité par exemple. Lorsque les rubans 74 sont rétractés et sortis de la foule, les extrémités externes libres des rubans sont introduites dans un élément de guidage 100 fixé à la face avant de la piste 40 et s'étendant le long de cette dernière. Etant donné que les rubans, lorsqu'ils sont entièrement rétractés, peuvent se chevaucher dans le canal de guidage 100, il est prévu une cloison verticale 102 qui sépare les deux rubans.
On a constaté qu'en faisant avancer les rubans flexibles 74 dans la position verticale de manière qu'ils glissent sur leurs bords et qu'ils soient supportés par le peigne, la possibilité d'un contact gênant entre les rubans et les fils de chaîne est réduite au minimum. En d'autres termes, cette disposition maintient un jeu maximal entre les rubans et le fil et l'usure du fil est réduite au minimum. Egalement, le nombre des fils sautés est fortement réduit par cette disposition. En outre, comme on l'a décrit plus haut, il n'est pas nécessaire de maintenir des tolérances étroites lorsque le ruban est placé de chant. Or, avec cette disposition, les pignons 76 peuvent être placés horizontalement et il faut prévoir des pignons d'entraînement qui sont dans un plan vertical. Il en résulte une difficulté quant à l'endroit où le ruban rétracté peut être logé.
Etant donné qu'il est indispensable que les rubans 74 soient avancés et rétractés en synchronisme prédéterminé avec l'oscillation du battant 30, on a mis au point un dispositif d'entraînement du ruban 74 qui réagit directement au mouvement oscillant du battant et est commandé par le dispositif qui communique le mouvement oscillant audit battant. Plus particulièrement, à la bielle 52, qui communique un mouvement oscillant à l'épée 48 de la manière décrite ci-dessus, est fixée une contre-came 104 qui comporte un galet 106 (voir fig. 7) qui pénètre dans une piste curviligne 108 d'une came 110. Comme on le voit en particulier sur les fig. 5 et 6, un bras 112 orienté vers le bas est assujetti à la came 110 et pivote à son extrémité inférieure sur le bâti fixe du métier 10 comme indiqué en 114.
Un bras de liaison réglable 118 est articulé à la came 110 comme indiqué en 116 et pivote en 120 sur un levier coudé 122 dont l'extrémité inférieure présente une partie latérale 124 assujettie à un rouleau 126. Ce dernier supporte à son tour un bras oscillant réglable 128 dont l'extrémité avant pivote en 130 sur une tige verticale 132 comportant une crémaillère 134 à son extrémité inférieure. La crémaillère 134 engrène avec un pignon 136 de manière que le mouvement oscillant de la crémaillère 134 fasse tourner le pignon 136 et un arbre 138 qui, par l'intermédiaire d'une boîte d'engrenage 140, transmet l'oscillation désirée à l'arbre d'entraînement 82 sur lequel le pignon 76 est monté.
Ainsi, lorsque le vilebrequin 56 tourne pour conférer le mouvement oscillant désiré au battant, comme décrit ci-dessus,
I'engagement du galet 106 dans la piste curviligne de la came 110 fait osciller cette dernière autour de son pivot 114. Toutefois,
I'oscillation de la came 110 autour du pivot 114 ne correspond pas au mouvement communiqué à l'épée 48 du battant, étant donné que le mouvement ascendant et descendant du galet 106 dans la piste 108 provoque un mouvement oscillant de la came 110 présentant une relation particulière prédéterminée avec le mouvement oscillant de l'épée 48. Au fur et à mesure que la came 110 oscille, une oscillation analogue est conférée au rouleau 126 par le bras 118 et le levier coudé 122.
A mesure que le rouleau 126 oscille, le bras 128 qui lui est assujetti transmet un mouvement vertical alternatif à la tige 132 et à la crémaillère 134, qui par l'intermédiaire du pignon 136 et de la boîte d'engrenage 140 provoque le mouvement oscillant rotatif désiré de l'arbre 82 et du pignon 76 qu'il supporte. En ajustant la longueur du bras 118, il est possible de faire varier le mouvement oscillant communiqué au rouleau 126, ce qui fait varier la course d'avance du pignon 76.
Egalement, il importe de noter que la boîte d'engrenage 140,
L'arbre 82 et le pignon 76 oscillent en bloc avec le battant, la boîte d'engrenage étant montée pivotante sur le bâti fixe 142 comme indiqué en 144 sur la fig. 1 et ladite boîte est reliée au battant par un élément 146, comme on le voit sur la fig. 3.
Ainsi, le vilebrequin principal 56 entraîne réllement le dispositif d'avance des rubans et, plus particulièrement, il existe une relation déterminée entre le mouvement oscillant du battant et l'avance et le retrait des rubans flexibles grâce à l'action qui se produit entre la contre-came 104 et son galet 106 supporté par la bielle 52 et la came 110 qui détermine l'entraînement du ruban.
The advantages of a shuttleless loom have long been known in the textile industry. Further, shuttle-less looms using flexible gripper elements or ribbons in place of the conventional shuttle to move the weft yarn through the shed are well known in the art, as described, for example, in the United States patent of. America NO 2604123. This patent describes devices for advancing two flexible ribbons from opposite sides of the shed substantially to the center of the shed, and then retracting said ribbons.
The inner ends of the ribbons have support members or clamps so that one of the ribbons carries the weft yarn to the center of the shed, when the ribbons are moved inward, then the yarn is automatically transferred to the supporting member of the other ribbon, so that the weft thread is drawn into the remaining half of the shed to complete the pick when the ribbons are retracted. It has been found that this type of shuttle loom not only operates faster than the conventional shuttle loom, but since the considerable inertia forces generated in the conventional shuttle loom are removed, shuttle looms of this type are more resistant and longer lasting.
In prior shuttleless looms of this type, as described in the aforementioned US Pat. No. 2,604,123, for example, it is common practice to mount flexible tapes so that they lie flat or, in the form of other words, in a horizontal position when moving in the crowd. Although shuttleless looms using horizontally arranged flexible ribbons have been found to function generally satisfactorily, it has just been found that significant advantages can be obtained by arranging flexible ribbons vertically or, in other words, by making them. slip over their edges when moved through the crowd.
Another difficulty which arises in shuttle-less looms of the type described in the aforementioned patent is to ensure that the advance and withdrawal of the flexible tapes take place in synchronism and in correct relation with the oscillating movement of the leaf. More especially, it is desirable and even essential that the flexible tapes be advanced and retracted as quickly as possible while the leaf is at rest. Conversely, flexible tapes should be at rest after removing them from the shed, while the flapper is moved forward and backward.
Another difficulty with shuttle-less looms of the type described in the aforementioned patent is due to the fact that the flapper must be stopped while the tape is introduced into the shed and retracted from the latter.
It has been found that many advantages can be obtained by using a shuttleless loom of the type described in the aforementioned US Pat. No. 2,604,123, but in which the flexible ribbons which carry the weft yarn into the shed are arranged vertically, ie. that is, they slip on their edges.
To this end, the present invention relates to a device for guiding and driving a flexible ribbon intended to lead the weft thread in the shed of a loom without a shuttle, a loom comprising a flapper equipped with a comb and animated with an oscillating movement to tighten the weft thread in the shed, characterized in that it comprises drive means which keep the tape oriented in a plane parallel to the comb and move it in synchronicity with the movement of the flap and support means which support the strip by its edge in front of the comb during its movement, these support means being integral with the flap.
When looms are equipped with devices of this kind, they have many advantages. First, since the ribbons are arranged vertically, the drive wheels which advance and retract the ribbons are arranged horizontally and have a vertical drive shaft. This arrangement has the advantage of reducing to a minimum
The bulkiness of the entire loom, since the tapes when retracted, can extend along the front part of the loom, as will be seen in more detail below.
Further, by arranging the tapes so that they slide over their edges, minimal friction occurs during feeding and withdrawing of the tapes, and the vertically arranged tapes can be conveniently supported on one side by the comb. Preferably, specially shaped fingers are supported by the comb cap and extend downward to a point remote from the comb and slightly below the upper edge of the ribbons; thus, when the ribbons move in the crowd, they are supported between the comb and the aforementioned fingers. It has been found that by arranging the ribbons vertically against the comb, the risk of skipping threads is less than with ribbons arranged flat.
Also, when the tapes are arranged vertically, the clearance between the warp yarns and the tape is greater, thereby minimizing the wear of the warp yarns which could possibly occur when the tape is laid flat and its far edge of the comb could sometimes touch the warp threads.
In addition, the device defined above comprises elements which can be easily applied to a conventional shuttle loom so as to transform it into a non-shuttle loom.
One embodiment of the invention will be described in more detail with reference to the accompanying drawings by way of example and in which:
Fig. 1 is a partial perspective front view showing half of a loom with said embodiment of the present invention;
fig. 2 is a partial plan view, partly in section, showing said embodiment of a device for driving and guiding a tape;
fig. 3 is a partial side elevation showing the delafig loom. 1;
fig. 4 is a partial front elevation of this loom;
fig. 5 is a partial side elevation of the driving device of FIG. 3 looking in the opposite direction, -the leaf being in its rear position;
fig. 6 is a view similar to FIG. 5 showing the leaf in its forward position;
;
fig. 7 is a partial plan view of part of the drive device shown in FIGS. 5 and 6;
fig. 8 is a partial section on a larger scale of the whole of the leaf comprising the device for guiding and mounting a tape;
fig. 9 is a partial section on a larger scale of one of the transfer blocks attached to the end of one of the tapes, and
fig. 10 is a partial perspective view showing the ribbons and their transfer blocks as well as the device for supporting and guiding the ribbons.
Reference will now be made to the drawings and, more particularly, to FIG. 1 which represents a loom 10 or, more especially, the right half of the loom, it being understood that the construction shown in FIG. I is the same at the left end of the trade, which therefore is not shown. The loom 10 is of conventional construction and operation in many respects. In other words, the loom 10 is in many respects similar in construction to a conventional shuttle loom and in fact one of the advantages of the present invention is that it can be transformed from a conventional shuttle loom to a non-shuttle loom. modifying it as will be described in detail below.
The loom 10 is supported by parts 12, 14 and 16 of a fixed frame, the rigidity of the frame elements being ensured by the usual transverse spacers (not shown). The part 16 of the frame supports lateral hoops 18 on which are journaled several pulleys 20 which control the raising and lowering of the various harnesses 22 and the associated heddles 24 in a well known manner. The warp yarns 26 come from any suitable power source (not shown) and pass through the comb 28 of the flap assembly shown generally at 30 (see Fig. 8) and form the chain. shed intended to receive the weft thread, as is commonly done in the textile industry.
The flap 30 has a comb cap 32 extending laterally along the underside of which extends longitudinally a V-shaped bar 34 which cooperates with an angle bar 36 also fixed to the underside of the cap 32 and extending along of the latter so as to wedge the upper end of larger dimension 38 of the comb 28. The flap 30 further comprises an element 40 constituting a track and having a notch 42 intended to accommodate the lower end of larger dimension 44 of the comb 28.
Thus, the comb 28 is fixed in the leaf and it is obvious that the leaf is driven by an oscillating or reciprocating movement around a shaft 46 by a sword 48 of the leaf pivoting on the shaft 46 as indicated at 50. It It is evident that the hunting sword 48 is secured to the clapper 30 by any suitable means and that said sword and clapper are animated by an oscillating or reciprocating movement around the shaft 46 by a connecting rod 52 which pivots on the hunting sword as indicated at 54. The connecting rod 52 is driven by a crankshaft 56 which is itself driven by a pulley 58 controlled by a motor 60.
Therefore, when the loom 10 is started, for example by suitable switches (not shown) provided on a control panel 62, the motor 60 drives through the pulley 58 the crankshaft 56 whose rotation is communicated by through the connecting rod 52 an oscillating movement of the leaf 48 around its shaft 46, which causes the leaf 30 to oscillate in a manner well known in practice. Conventional clutches not shown in detail are used and a lever 64 can be operated to engage and disengage the clutches. Also, suitable brakes (not shown) can be controlled by a lever 66. The woven fabric 72 passes between conventional tension rollers 68, 70.
Loom 10, as described above, represents a conventional embodiment, in all respects, of a shuttleless loom.
The weft thread is launched into the shed by means of a flexible tape. This loom is equipped for this purpose, with two guide and drive devices, each arranged on one of the sides of the leaf and which actuate two flexible bands 74, it being understood that each band 74 is of the same construction and comprises a Identical guide and drive device constituting an exemplary embodiment of the invention. Only one of the tapes and of the drive and guide devices will be described below. The tape 74 is of any suitable flexible type, preferably of plastic material, and cooperates with a pinion 76 for advancing and retracting the tape in the shed.
More specifically, as can be seen more clearly in FIGS. 1 and 10, the tape 74 has orifices 78 which cooperate with the teeth 80 to provide driving contact between the tape and the pinion. It should be noted that the pinion 76 is arranged horizontally and that it is driven by a reciprocating movement by a vertical shaft 82, the drive of which will be described below. A curvilinear plate 84 supports pressure rollers 86 which are intended to hold the tape 74 against the pinion 76, as can be seen more clearly in FIG. 2. Note that the tape 74 is disposed vertically or, in other words, that it slides over its edge, and the tape passes around the pinion 76 for about 180 'of its circumference. then under a guide lip 88 and then in the shed formed between the warp threads 26.
At its internal end, the ribbon 74 is fixed to a transfer block 90 and, as can be seen in particular in FIGS. 1, 2 and 10, when it enters the shed, the tape is arranged vertically and is juxtaposed with the comb 28, so that the latter actually supports one side of the tape 74. The cap 32 has a U-shaped element 92 which extends along its underside, as can be seen in particular in FIGS. 1 and 8, and several guide fingers 94 are fixed to the underside of the profiled member 92 and are oriented downwards.
The fingers 94 are generally inclined relative to the comb 28, but have a lower part 96 which is remote from the comb 28 and substantially parallel to the latter, this part descending slightly below the upper edge of the strip 74 so that the latter is interposed between the comb 28 and the portion 96 of the fingers 94 and, consequently, is maintained in the desired vertical position. It should be noted that the part 96 is sufficiently far from the comb 28 so that the upper part of the block 90 can slide between them, as seen in FIGS. 9 and 10. Also, the fact that the portions 96 of the fingers 94 terminate above the track 40 leaves enough space for the weft yarn to be beaten as the flapper oscillates forward.
In other words, although the lower edges of the fingers 94 penetrate the shed when the clapper is in its normal position, as the clapper swings forward, the lower edges of the fingers move towards the front corner forming the origin of the shed and move away from the corners of the upper warp web so as not to interfere with the threshing of the weft.
In order to reduce wear and friction, the track 40 is covered with a sliding plate 98, preferably of plastic material, on which the lower edge of the tape 74 and the block 90 slide. When the pinions 76 on both sides of the loom 10 are simultaneously oscillated, it is evident that the ribbons 74 are advanced inwards until they meet substantially in the center of the shed. One of the transfer blocks 90 drives a weft yarn and when the two blocks meet in the center of the shed, the weft yarn is transferred to the other block 90, then, when the sprockets 76 change direction and the ribbons are retracted out of the shed, the weft thread is drawn into the other half of the shed to complete the pick.
The particular construction of the transfer block 90 does not form part of the present invention and it is obvious that any suitable transfer element can be used such as those described in the aforementioned patent for example. When the tapes 74 are retracted and taken out of the shed, the free outer ends of the tapes are introduced into a guide member 100 fixed to the front face of the track 40 and extending along the latter. Since the tapes, when fully retracted, can overlap in the guide channel 100, a vertical partition 102 is provided which separates the two tapes.
It has been found that by advancing the flexible tapes 74 in the vertical position so that they slide over their edges and are supported by the comb, the possibility of disturbing contact between the tapes and the warp yarns is reduced to a minimum. In other words, this arrangement maintains maximum play between the ribbons and the yarn and the wear of the yarn is reduced to a minimum. Also, the number of skipped threads is greatly reduced by this arrangement. Further, as described above, it is not necessary to maintain close tolerances when the tape is placed edgewise. However, with this arrangement, the pinions 76 can be placed horizontally and it is necessary to provide drive pinions which are in a vertical plane. This results in a difficulty as to where the retracted tape can be accommodated.
Since it is essential that the tapes 74 are advanced and retracted in predetermined synchronism with the oscillation of the leaf 30, a device for driving the tape 74 has been developed which reacts directly to the oscillating movement of the leaf and is controlled. by the device which communicates the oscillating movement to said leaf. More particularly, to the connecting rod 52, which communicates an oscillating movement to the sword 48 in the manner described above, is fixed a cam follower 104 which comprises a roller 106 (see fig. 7) which enters a curvilinear track. 108 of a cam 110. As can be seen in particular in FIGS. 5 and 6, a downwardly oriented arm 112 is secured to the cam 110 and pivots at its lower end on the fixed frame of the loom 10 as indicated at 114.
An adjustable link arm 118 is articulated to the cam 110 as indicated at 116 and pivots at 120 on an elbow lever 122, the lower end of which has a side part 124 secured to a roller 126. The latter in turn supports a swing arm. adjustable 128, the front end of which pivots at 130 on a vertical rod 132 comprising a rack 134 at its lower end. Rack 134 meshes with pinion 136 so that the oscillating motion of rack 134 rotates pinion 136 and a shaft 138 which, through gearbox 140, transmits the desired oscillation to the gearbox. drive shaft 82 on which the pinion 76 is mounted.
Thus, when the crankshaft 56 rotates to impart the desired oscillating movement to the leaf, as described above,
The engagement of the roller 106 in the curvilinear track of the cam 110 causes the latter to oscillate around its pivot 114. However,
The oscillation of the cam 110 around the pivot 114 does not correspond to the movement communicated to the sword 48 of the leaf, since the upward and downward movement of the roller 106 in the track 108 causes an oscillating movement of the cam 110 having a special predetermined relationship with the oscillating movement of sword 48. As cam 110 oscillates, a similar oscillation is imparted to roller 126 by arm 118 and crank lever 122.
As the roller 126 oscillates, the arm 128 attached to it transmits a reciprocating vertical movement to the rod 132 and to the rack 134, which through the pinion 136 and the gearbox 140 causes the oscillating movement. desired rotation of shaft 82 and pinion 76 which it supports. By adjusting the length of arm 118, it is possible to vary the oscillating motion imparted to roller 126, which varies the advance stroke of pinion 76.
Also, it is important to note that the gearbox 140,
The shaft 82 and the pinion 76 oscillate as a block with the leaf, the gearbox being pivotally mounted on the fixed frame 142 as indicated at 144 in FIG. 1 and said box is connected to the leaf by an element 146, as seen in FIG. 3.
Thus, the main crankshaft 56 actually drives the tape feed device and, more particularly, there is a determined relationship between the oscillating movement of the leaf and the advance and withdrawal of the flexible tapes thanks to the action which occurs between the follower 104 and its roller 106 supported by the connecting rod 52 and the cam 110 which determines the drive of the tape.