SYSTEME D'ARRIMAGE D'UN APPAREIL DE VOIE FERREE EQUIPE D'UN MECANISME D'ARRIMAGE, VEHICULE ET PROCEDE DE TRANSPORT ASSOCIES
DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION
[0001] L'invention se rapporte à un système d'arrimage d'un appareil de voie ferrée, et notamment d'un aiguillage. Elle se rapporte également à un véhicule de transport, notamment un wagon, intégrant un tel dispositif d'arrimage. Elle se rapporte enfin à un procédé d'arrimage d'un appareil de voie et plus généralement à un procédé de transport d'un appareil de voie. ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
[0002] Dans le document FR3024470 est décrit un wagon de transport d'un appareil de voie ferrée, comportant une plateforme de support de l'appareil de voie ferrée, présentant une surface d'appui pour l'appareil de voie ferrée, la plateforme de support étant mobile entre une position horizontale de chargement et une position inclinée de transport. L'appareil de voie est fixé à la plateforme de support par un mécanisme d'arrimage constitué de brides individuelles, réparties sur l'ensemble de l'appareil de voie ferrée, disposées entre les traverses de l'appareil de voie et la plateforme.
[0003] Un tel mode de fixation, particulièrement simple, présente toutefois l'inconvénient de nécessiter un accès à la plateforme de chargement pour venir manuellement serrer les brides, donc avant que l'appareil de voie soit sécurisé. Des précautions particulières sont donc nécessaires pour la manutention tant dans les phases de chargement que dans celles de déchargement, ceci afin d'assurer la sécurité du personnel. [0004] Afin de permettre de fixer l'appareil de voie à la plateforme sans avoir besoin d'accéder à la plateforme, la société MATISA SA a mis sur le marché depuis 2006 au moins un mécanisme d'arrimage d'appareil de voie, comportant des barres de fixation, portant à une extrémité un crochet destiné à venir se positionner en prise avec une partie du patin d'un rail de l'appareil de voie. Chaque barre est montée coulissante dans un manchon articulé à la plateforme de façon à pivoter autour d'un axe
longitudinal qui est perpendiculaire à la barre. L'opérateur peut ainsi manœuvrer la barre à la manière d'un levier, en la tenant par son extrémité libre opposée au crochet pour la faire pivoter jusqu'à approcher le crochet du patin du rail, tout en ajustant la longueur utile de la barre en la faisant coulisser dans le manchon. Une fois le crochet engagé avec le patin du rail, il ne reste qu'à bloquer le coulissement de la barre dans le manchon pour verrouiller le crochet et l'appareil de voie en position par rapport à la plateforme. La longueur de la barre permet à l'opérateur d'agir tout en restant à distance du crochet, sur le côté de la plateforme. Le système ainsi décrit est très similaire au système illustré dans le document WO2014154624A1. Il est efficace, mais ne permet pas d'obtenir une force de serrage importante entre le crochet et l'appareil de voie, ceci notamment parce que la force appliquée par le crochet sur le patin du rail lors de la mise en place et de l'immobilisation est dans la direction générale de la barre, légèrement oblique par rapport à l'horizontale, donc avec une forte composante horizontale qui tend à faire glisser l'appareil de voie sur la plateforme. Ce dispositif est par ailleurs difficile à motoriser.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0005] L'invention vise à remédier aux inconvénients de l'état de la technique et à proposer un système d'arrimage d'un appareil de voie ferrée qui permette une manutention simple et sécurisée de l'appareil de voie ferrée et soit simple à motoriser. [0006] Pour ce faire est proposé, selon un premier aspect de l'invention, un système d'arrimage d'un appareil de voie ferrée, comportant : une plateforme de support apte à être positionnée dans une position de chargement, et au moins un mécanisme d'arrimage de l'appareil de voie ferrée sur la plateforme de support, apte à passer d'un état de déverrouillé à un état verrouillé;
[0007] Le mécanisme d'arrimage comporte : au moins une glissière de guidage;
au moins un chariot guidé par la glissière de guidage le long d'une trajectoire qui, lorsque la plateforme de support est dans la position de chargement, est située dans un plan de référence, le chariot étant mû le long de la glissière de guidage par un mécanisme d'entraînement, motorisé ou non, de préférence autobloquant; des moyens de blocage du chariot par rapport à la glissière de guidage; au moins un organe de fixation de l'appareil de voie ferrée, solidaire du chariot; et des organes de verrouillage de la glissière de guidage par rapport à la plateforme, qui passent d'une position de déverrouillage à une position de verrouillage lorsque le mécanisme d'arrimage passe de l'état déverrouillé à l'état verrouillé dans la position de chargement de la plateforme de support, en sollicitant la glissière de guidage vers le bas par rapport à la plateforme de support.
[0008] Le mouvement de l'organe de fixation est ainsi décomposé en au moins deux composantes, à savoir un mouvement horizontal du chariot portant l'organe de fixation et un mouvement vertical vers le bas de la glissière de guidage du chariot, au demeurant de très faible amplitude. Cette décomposition permet une procédure d'arrimage de l'appareil de voie à la plateforme maîtrisée en plusieurs étapes successives, à savoir dans un premier temps le positionnement de l'organe de fixation qui inclut le cas échéant un déplacement du chariot le long de la trajectoire définie par la glissière, puis, dans un deuxième temps, un verrouillage par sollicitation de la glissière vers le bas.
[0009] La plateforme de support est de préférence horizontale dans la position de chargement. Elle peut toutefois être inclinée, cette inclinaison étant moindre que dans la position de transport. Le plan de référence est lié à la plateforme de support et de préférence parallèle à la plateforme de support. De préférence, la résultante des efforts induits par l'organe de verrouillage sur la glissière et les organes de fixation ne comporte pas de composante de translation dans le plan de référence.
[0010] La trajectoire du chariot définie par la glissière est de préférence une trajectoire rectiligne.
[0011] Le chariot est mû le long de la glissière de guidage par un mécanisme d'entraînement, motorisé ou non, de préférence autobloquant. Le mécanisme d'entraînement peut comporter par exemple un actionneur hydraulique ou pneumatique à piston, ou faire appel à un moteur rotatif, notamment un moteur électrique, et une transmission transformant le mouvement rotatif de l'arbre moteur en un mouvement du chariot le long de la trajectoire définie par la glissière. On peut ici envisager tout mode de transmission approprié, par exemple par poulies et câble ou chaîne de transmission, par pignon et crémaillère. Pour obtenir un effet autobloquant du mécanisme d'entraînement, on choisira de préférence d'interposer entre le moteur et le chariot un mécanisme de transmission irréversible, par exemple un mécanisme à vis sans fin. On peut également envisager, à la place d'un moteur, une manivelle liée au chariot par un mécanisme de transmission de préférence irréversible. [0012] De préférence, le mécanisme d'entraînement du chariot comporte un organe d'entraînement et/ou de commande situé sur un côté de la plateforme. L'opérateur peut ainsi se tenir à l'extérieur de la plateforme lors de l'opération de mise en place de l'organe de fixation.
[0013] Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, le mécanisme de verrouillage est tel que lorsque la plateforme est dans la position horizontale de chargement et le mécanisme d'arrimage est dans l'état déverrouillé, la glissière a au moins un degré de liberté de translation par rapport é la plateforme dans une direction longitudinale horizontale avec de préférence un débattement d'au moins 50 cm, et de préférence au moins un degré de liberté de rotation autour d'un axe vertical, avec de préférence un débattement angulaire d'au moins 10°. L'orientation de la glissière donne une grande liberté de positionnement de l'organe de fixation de l'appareil de voie par rapport à l'appareil de voie, et permet donc au système d'arrimage de s'adapter à des appareils de voie de configurations diverses, ou dont le positionnement sur la plateforme n'est pas précis.
[0014] De préférence, les organes de verrouillage sont entraînés de l'état de déverrouillage à l'état de verrouillage par un actionneur motorisé et/ou un accumulateur d'énergie, de préférence autobloquant. En associant une motorisation de l'organe de verrouillage et une motorisation du chariot, on obtient un mécanisme d'arrimage entièrement motorisé.
[0015] Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, l'organe de fixation est mobile par rapport au chariot entre au moins une position escamotée et une position de fixation, l'organe de fixation dans la position escamotée étant situé, lorsque la plateforme de support est dans la position de chargement, sous un plan de fixation parallèle au plan de référence et situé de préférence au-dessus de la glissière de guidage et du chariot, et l'organe de fixation dans la position de fixation étant situé, lorsque la plateforme de support est dans la position de chargement, au moins partiellement au-dessus du plan de fixation. De préférence, l'organe de fixation est mû par un actionneur motorisé et/ou un accumulateur d'énergie, de préférence autobloquant, entre la position escamotée et la position de fixation. Suivant un mode de réalisation, l'organe de fixation est mobile en rotation autour d'un axe de pivotement entre la position escamotée et la position de fixation. L'organe de fixation peut par exemple pivoter autour d'un axe de rotation fixe par rapport au chariot sont également envisageables, par exemple une liaison à parallélogramme déformable. [0016] L'organe de fixation comporte de préférence au moins une zone d'accrochage destinée à venir s'accrocher à une partie de l'appareil de voie, de préférence un rail, bien qu'il soit également envisageable de venir accrocher une traverse de l'appareil de voie. Suivant un mode de réalisation, l'organe de fixation comporte deux zones d'accrochage, situées, lorsque la plateforme de support est dans la position de chargement et que l'organe de fixation est dans la position de fixation, à des hauteurs différentes.
[0017] En pratique, la plateforme de support est de préférence mobile entre la position de chargement et une position inclinée de transport, de préférence par rotation autour d'au moins un axe de pivotement horizontal. De préférence, la trajectoire du chariot s'étend au moins dans une direction perpendiculaire à l'axe de pivotement.
[0018] Suivant un mode de réalisation particulièrement avantageux, le mécanisme d'arrimage comporte en outre : au moins une autre glissière de guidage solidaire de la glissière de guidage; au moins un autre chariot guidé par l'autre glissière de guidage le long d'une trajectoire qui, lorsque la plateforme de support est dans la position de chargement, est parallèle au plan de référence; des moyens de blocage de l'autre chariot par rapport à l'autre glissière de guidage; et au moins un autre organe de fixation de l'appareil de voie ferrée, solidaire de l'autre chariot.
[0019] En pratique, les deux glissières peuvent être dans le prolongement l'une de l'autre sur une même poutre transversale du mécanisme d'arrimage, ou parallèles l'une à l'autre mais décalées, sur deux poutres transversales du mécanisme d'arrimage qui sont solidaires l'une de l'autre.
[0020] De préférence, l'organe de fixation et l'autre organe de fixation ont des zones d'accrochage de l'appareil de voie ferrée qui sont tournées l'une vers l'autre ou tournées dans une même direction transversale, et sont apte à s'accrocher chacune à un patin d'un rail de l'appareil de voie ferrée.
[0021] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un véhicule de transport d'un appareil de voie ferrée, en particulier wagon de transport d'un appareil dé voie ferrée, comportant un système d'arrimage tel que décrit précédemment, monté sur un châssis de transport supporté par des trains roulants.
[0022] Suivant un autre aspect de l'invention, celle-ci a trait à un procédé de transport d'un appareil de voie ferrée, comportant les opérations suivantes : on pose l'appareil de voie ferrée sur une plateforme de support de positionnée dans une position de chargement,
on positionne un chariot portant un organe de fixation, le long d'une trajectoire plane d'une glissière de guidage du chariot, de manière à mettre l'organe de fixation en prise avec l'appareil de voie ferrée; on sollicite la glissière de guidage par application d'efforts ayant une résultante vers le bas et on verrouille la glissière de guidage dans une position de verrouillage.
[0023] Le positionnement du chariot est de préférence effectué par des moyens motorisés, de préférence autobloquants. De façon similaire, et le déplacement de la glissière est de préférence effectué par des moyens motorisés, de préférence autobloquants.
[0024] Après avoir positionné le chariot et avant de solliciter la glissière de guidage, on procède de préférence à un blocage du chariot en position par rapport à la glissière de guidage. Ce blocage est obtenu automatiquement si le mécanisme assurant le déplacement du chariot, motorisé ou non, est irréversible.
[0025] Pour mettre l'organe de fixation en prise avec l'appareil de voie ferrée, on déplace de préférence l'organe de fixation par rapport au chariot d'une position escamotée à une position de fixation, avant, durant ou après le positionnement du chariot portant l'organe de fixation.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0026] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description qui suit, en référence aux figures annexées, qui illustrent : la figure 1, une vue schématique de face d'un wagon de transport d'un appareil de voie intégrant un système d'arrimage de l'appareil de voie selon un premier mode de réalisation de l'invention, dans une position de chargement ; la figure 2, une vue schématique de face du wagon de transport de la figure 1, le système d'arrimage de l'appareil de voie étant dans une position de transport;
la figure 3, une vue schématique de face du système d'arrimage de l'appareil de voie du wagon de transport de la figure 1, dans une position escamotée; la figure 4, une vue schématique de dessus du système d'arrimage de l'appareil de voie du wagon de transport de la figure 1, dans la position escamotée; la figure 5, une vue schématique de détail du système d'arrimage de l'appareil de voie du wagon de transport de la figure 1, dans la position escamotée; la figure 6, une vue schématique de face du système d'arrimage de l'appareil de voie du wagon de transport de la figure 1, dans une position d'accostage l'appareil de voie; la figure 7, une vue schématique de face du système d'arrimage de l'appareil de voie du wagon de transport de la figure 1, dans une position de verrouillage de l'appareil de voie; la figure 8, une vue schématique de face d'un système d'arrimage d'un appareil de voie selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, dans une position de positionnement de l'appareil de voie; la figure 9, une vue schématique de dessus du système d'arrimage d'un appareil de voie de la figure 8, dans la position de positionnement de l'appareil de voie; la figure 10, une vue schématique de face d'un système d'arrimage d'un appareil de voie selon un troisième mode de réalisation de l'invention, dans une position de positionnement de l'appareil de voie; et la figure 11, une vue schématique de dessus du système d'arrimage d'un appareil de voie de la figure 10, dans la position de positionnement de l'appareil de voie.
[0027] Pour plus de clarté, les éléments identiques ou similaires sont repérés par des signes de référence identiques sur l'ensemble des figures.
DESCRIPTION DÉTAILLÉE DE MODES DE REALISATION
[0028] Sur les figures 1 et 2 est illustré un wagon de transport 10 en cours de chargement d'un appareil de voie 12 de grande dimension, et notamment de largeur supérieure au gabarit de circulation 200 prescrit pour le transport ferroviaire, par exemple un aiguillage 12 comportant des rails 14 et des traverses 16.
[0029] Le wagon de transport 10 comporte un châssis 18 dont la largeur est inférieure ou égale à la largeur du gabarit circulation 200, définissant un axe longitudinal perpendiculaire au plan de la figure 1 et supporté par deux trains roulants 20. Une plateforme inclinable 22 de chargement et de support de l'appareil de voie 12 est articulée au châssis 18 par une articulation 24 permettant un pivotement autour d'un axe horizontal parallèle à l'axe longitudinal du châssis 18. Le cas échéant, la plateforme inclinable de support 22 peut être en deux parties ou davantage. La plateforme de support 22 est de préférence une structure mécanosoudée et présente des longerons 26 et des traverses 28. Dans la position de chargement et de déchargement illustrée sur la figure 1, la plateforme inclinable de support 22 est ici horizontale. On définira ainsi un plan de référence de la plateforme, parallèle à cette dernière et également horizontal dans la position de chargement. Un ou plusieurs vérins hydrauliques 30, ou tout autre type d'actionneur motorisé, permettent de faire pivoter la plateforme inclinable de support 22 entre la position de chargement et de déchargement et une position inclinée de transport illustrée sur la figure 2.
[0030] Pour arrimer l'appareil de voie 12 à la plateforme de support 22 est prévu un mécanisme d'arrimage illustré sur les figures 3 à 7. Ce mécanisme d'arrimage est composé d'organes de fixation 32.1, 32.2, en l'occurrence des crochets, montés sur des chariots 34.1, 34.2 qui sont guidés par des glissières de guidage 36.1, 36.2 qu'il est possible de positionner et de fixer à la plateforme de support 22, parallèlement au plan de référence. Chaque organe de fixation 32.1, 32.2 est solidarisé au chariot 34.1, 34.2 associé par une liaison pivot 38.1, 38.2. Un actionneur 40.1, 40.2 autobloquant, également porté par le chariot 34.1, 34.2, permet de faire pivoter l'organe de fixation
32.1, 32.2 entre une position escamotée illustrée sur les figures 3 et 4 et une position de fixation illustrée sur les figures 6 et 7.
[0031] On entend ici par actionneur autobloquant un actionneur qui ne nécessite pas d'apport énergétique extérieur pour se maintenir dans au moins certaines positions de référence, et notamment dans la position de fixation des figures 6 et 7. Il peut s'agir d'un actionneur apte à se maintenir dans toute position choisie dans une plage de positionnement prédéterminée. Ceci peut notamment être obtenu en prévoyant un actionneur comportant un mécanisme de transmission irréversible, par exemple à vis sans fin, entre un organe moteur et l'organe de fixation. On peut également envisager, un vérin hydraulique (comme illustré sur les figures) associé à un dispositif de serrage de tige de vérin, tel que décrit par exemple dans le document FR 2 021 471 ou dans le document WO03/046389.
[0032] Chaque organe de fixation 32.1, 32.2 forme un crochet double, avec deux zones d'accrochage 42, 44 (cf. figure 5) situées, dans la position de fixation, à des hauteurs différentes au-dessus du chariot 34.1, 34.2 associé. Ceci permet au mécanisme d'être utilisé indifféremment avec des appareils de voies à traverses en béton (de faible hauteur) et à traverse en bois (de hauteur plus importante). Dans tous les cas, l'une des zones d'accrochage 42, 44 est destinée à venir en prise avec le patin d'un des rails 14 de l'appareil de voie 12, entre deux traverses 16 de l'appareil de voie 12. Dans ce mode de réalisation, les organes de fixation 32.1, 32.2 sont tournés transversalement d'un même côté, en l'occurrence de manière à ce que les zones d'accrochage 42, 44, dans la position inclinée de la figure 2, soient ouvertes vers le haut.
[0033] Le chariot 34.1, 34.2 est guidé sur la glissière de guidage associée 36.1, 36.2 par tout moyen approprié, qui limite à un le nombre de degrés de liberté du chariot par rapport à la glissière. Le chariot 34.1, 34.2 et la glissière 36.1, 36.2 ont été illustrés de façon schématique sur les figures. En pratique, la glissière 36.1, 36.2 peut être pourvue de chemins de roulement, par exemple quatre chemins de roulement, sur lesquels roulent des galets ou des billes associées au chariot. Il peut également s'agir d'une glissière pourvue de chemins de glissement pour des patins formés sur le chariot. La glissière définit ainsi une trajectoire linéaire, et de préférence rectilinéaire, pour le
chariot. Cette trajectoire est parallèle au plan de référence. En pratique, la glissière 36.1, 36.2 peut être constituée par un rail plein à la périphérie duquel sont formés les chemins de roulement ou de glissement, par exemple un rail de section sensiblement carrée ou rectangulaire dont les coins sont usinés de manière à former quatre pistes de roulement ou de glissement. Dans cette hypothèse, le chariot peut avoir une forme générale de U ou de 0 de manière à entourer le rail formant la glissière. Alternativement, la glissière peut être constituée par un rail creux présentant une gorge formant une cavité longiligne, dans laquelle sont formées au moins certaines des pistes de roulement ou de glissement, et dans laquelle pénètre au moins une partie du chariot.
[0034] Un mécanisme d'entraînement 46.1, 46.2 est associé à chaque chariot 34.1, 34.2 et assure son déplacement par rapport à la glissière 36.1, 36.2 associée. Le mécanisme d'entraînement 46.1, 46.2 peutpar exemple être un mécanisme combinant un moteur électrique 48.1, 48.2 et une vis sans fin 50.1, 50.2, tel qu'illustré sur les figures.
[0035] Comme illustré sur les figures, deux chariots 34.1, 34.2 portant chacun un organe de fixation 32.1, 32.2 sont associés à deux glissières 36.1, 36.2 formées dans le prolongement l'une de l'autre sur une poutre transversale commune 136. La poutre transversale 136 constituant les deux glissières 36.1, 36.2 est fixée de façon amovible et ajustable à la plateforme de support 22, par l'intermédiaire d'un dispositif de verrouillage par coincement 52. Ce dispositif comporte, à chaque extrémité de la poutre transversale 136, un actionneur hydraulique 54 monté pivotant sur un flasque solidaire 56 de la poutre transversale 136, et permettant de déplacer un organe de verrouillage 58 constitué par une cale en biseau, pour l'amener en prise avec une paroi inclinée correspondante 60 d'une cavité de verrouillage 62 formé dans une pièce solidaire d'un longeron 26 de la plateforme de support 22. La paroi inclinée 60 présente, dans le sens longitudinal de la plateforme, une dimension D plus importante que la cale en biseau 58, de sorte qu'il existe une certaine liberté de positionnement de chaque extrémité de la poutre transversale 136 dans le sens longitudinal de la plateforme avec un débattement pouvant atteindre 50 cm (25 cm de part et d'autre d'une position moyenne), ce qui permet de faire translater la poutre transversale, ou
de la faire pivoter autour d'un axe vertical, d'un angle d'amplitude pouvant atteindre 10° (+/-5° de part et d'autre de la position transversale médiane illustrée sur les figures). Des actionneurs longitudinaux 64 sont prévus entre la plateforme de support 22 et la poutre transversale 136 pour effectuer les ajustements souhaités. [0036] Le mécanisme d'arrimage constitué par les glissières 36.1, 36.2, les chariots 34.1, 34.2 portant les organes de fixation 32.1, 32.2, les organes de verrouillage 58, les cavités associées 62, et les divers actionneurs 40.1, 40.2, 46.1, 46.2, 54 existe en plusieurs exemplaires, en l'occurrence au moins deux, répartis sur la longueur de la plateforme de support 22. [0037] L'arrimage de l'appareil de voie 12 à la plateforme 22 est exécuté suivant un séquencement illustré sur les figures 3, 6 et 7. Sur la figure 3, l'appareil de voie 12 a été posé sur la plateforme de support 22, les traverses 16 de l'appareil de voie 12 étant en appui sur les longerons 26 de la plateforme de support 22, le cas échéant avec interposition de coussinets. L'appareil de voie 112 a été positionné de manière à ce que la poutre transversale 136 se trouve entre deux traverses 16. Les organes de fixation 32.1, 32.2 sont escamotés, pour éviter toute interférence avec l'appareil de voie 12 pendant la manutention. Un opérateur commande alors les moteurs électriques 48.1, 48.2 et les actionneurs 40.1, 40.2 pour ajuster le positionnement des chariots 34.1, 34.2 et déployer les organes de fixation 32.1, 32.2, de manière à amener ces derniers en prise avec les patins de rails 14 de l'appareil de voie 12. Durant cette opération, les organes de verrouillage 58 ne sont pas au contact des parois inclinées 60, ce sorte que le positionnement de la poutre transversale 136 peut également être ajusté à l'aide des actionneurs 64 en fonction du positionnement de l'appareil de voie 22. À l'issue de cette opération, le mécanisme d'arrimage est dans la position transitoire illustrée sur la figure 6.
[0038] Le verrouillage de la poutre transversale 136 est effectué après qu'un positionnement adéquat a été trouvé et après que les chariots 34.1, 34.2 ont été positionnés et les organes de fixation 32.1, 32.2 mis en prises avec les patins de deux rails 14 de l'appareil de voie. L'extension des actionneurs 54 provoque un mouvement des cales en biseau 58 les éloignant l'une de l'autre et les mettant en contact avec les parois inclinées 60 correspondantes. La force de verrouillage essentiellement
horizontale générée par les actionneurs 54 provoque à l'interface entre les cales en biseau 58 et les parois inclinées 60 des efforts ayant une composante verticale vers le bas, de sorte que la poutre transversale 136 est sollicitée vers le bas. Ces efforts sont transmis par les glissières 36.1, 36.2 aux chariots 34.1, 34.2 et aux crochets 32.1, 32.2 formant les organes de fixation, ayant pour effet d'augmenter la pression de contact entre la zone d'accrochage utilisée 42, 44 et le patin du rail 14. Il en résulte un pincement de l'appareil de voie 12 entre les organes de fixation 32.1, 32.2 et la plateforme 22. La pression de contact entre les cales en biseau 58 et les parois inclinées 60 génère des efforts de frottement statique élevés, qui assurent le verrouillage de la poutrelle 136 à la plateforme 22 dans toutes les directions. Les actionneurs 54 des organes de verrouillage 58 sont du type autobloquant, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de fournir une énergie pour maintenir le verrouillage.
[0039] La même procédure est exécutée pour chacun des mécanismes de verrouillage, en parallèle ou séquentiellement. [0040] Une fois l'appareil de voie 12 ainsi arrimé à la plateforme de support 22, il est possible de relever celle-ci dans la position de la figure 2 pour le transport.
[0041] Les opérations de déchargement se déroulent dans l'ordre inverse des opérations de chargement.
[0042] Le cas échéant, un seul des deux organes de fixation 32.1, 32.2 associés à la poutre transversale 136 peut être positionné en prise avec un des rails 14 de l'appareil de voie 12, l'autre organe de fixation 32.1, 32.2 restant dans la position escamotée.
[0043] Suivant une variante de réalisation illustrée sur les figures 8 et 9, deux chariots 34.1, 34.2 portant chacun un organe de fixation 32.1, 32.2 sont associés à deux glissières parallèles 36.1, 36.2 formées sur deux poutres transversales parallèles 136.1, 136.2 fixées l'une à l'autre par des poutrelles 136.3 de manière à constituer un sous-ensemble rigide. Cette disposition permet une plus grande plage de positionnement pour chaque chariot 34.1, 34.2 le long de la trajectoire de la glissière associée. Un mécanisme d'entraînement 46.1, 46.2 est associé à chaque chariot 34.1, 34.2 et assure son déplacement par rapport à la glissière 36.1, 36.2 associée. Le
mécanisme d'entraînement 46.1, 46.2 peut par exemple être un mécanisme combinant un moteur électrique 48.1, 48.2 et une vis sans fin 50.1, 50.2, tel qu'illustré sur les figures.
[0044] Suivant une autre variante de réalisation illustrée sur les figures 10 et 11, deux chariots 34.1, 34.2 portant chacun un organe de fixation 32.1, 32.2 sont associés à deux glissières alignées 36.1, 36.2 formées sur une même poutre transversales 136. Dans ce mode de réalisation, les glissières 36.1, 36.2 ont des longueurs sensiblement différentes, le débattement du chariot 34.1 étant sensiblement plus important que le débattement du chariot 34.2. Cette disposition est particulièrement adaptée à des appareils de voie 12 dont le rail 14 destiné à être en prise avec l'organe de fixation 32.2 a une position qui varie peu, alors que le positionnement du rail 14 destiné à être en prise avec l'organe de fixation 32.1 est susceptible de varier davantage.
[0045] Par ailleurs, les organes de fixation 32.1, 32.2 sont tournés transversalement l'un vers l'autre, c'est à dire de manière à ce que les zones d'accrochage 42, 44 soient en regard l'une de l'autre. On comprend que lorsque les deux organes de fixation 32.1, 32.2 sont en prise, l'appareil de rail est verrouillé latéralement.
[0046] En pratique, un même wagon de transport peut être équipé de mécanismes d'arrimage suivant un ou plusieurs des différents modes de réalisation illustrés sur les figures, répartie sur la longueur de la plateforme, afin de s'adapter localement à la configuration de l'appareil de voie 12.
[0047] Naturellement, les exemples représentés sur les figures et discutés ci- dessus ne sont donnés qu'à titre illustratif et non limitatif. Diverses variantes sont envisageables. [0048] La position de chargement et de déchargement de la plateforme n'est pas nécessairement horizontale, mais peut être au contraire inclinée, naturellement moins que la position de transport.
[0049] Le déplacement de l'organe de fixation par rapport au chariot peut ne pas être un pivotement, mais une translation ou la composée d'une translation et d'une
rotation, de préférence à un seul degré de liberté. Il s'agit de préférence d'un mouvement plan, parallèle à un plan vertical. Il peut s'agir notamment d'un mouvement obtenu par déformation d'un quadrilatère articulé, en particulier d'un parallélogramme articulé. [0050] L'organe de fixation peut être adapté pour accrocher non pas le patin du rail 14, mais la traverse 16 de l'appareil de voie 12. Dans cette hypothèse, on peut notamment prévoir une rotation de l'organe de fixation 32.1, 32.2 autour d'un axe de pivotement horizontal transversal.
[0051] Le guidage du chariot le long de la trajectoire définie par la glissière peut être réalisé par tout moyen approprié.
[0052] Il est explicitement prévu que l'on puisse combiner entre eux les différents modes de réalisation illustrés pour en proposer d'autres.
[0053] Il est souligné que toutes les caractéristiques, telles qu'elles se dégagent pour un homme du métier à partir de la présente description, des dessins et des revendications attachées, même si concrètement elles n'ont été décrites qu'en relation avec d'autres caractéristiques déterminées, tant individuellement que dans des combinaisons quelconques, peuvent être combinées à d'autres caractéristiques ou groupes de caractéristiques divulguées ici, pour autant que cela n'a pas été expressément exclu ou que des circonstances techniques rendent de telles combinaisons impossibles ou dénuées de sens.