EP1076740B1

EP1076740B1 - Procede pour l'integration d'une vasque a un plan recepteur, ensemble monobloc obtenu pour meuble notamment de salle de bains ou de cuisine

Info

Publication number: EP1076740B1
Application number: EP99915817A
Authority: EP
Inventors: Christian Limbach
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1998-05-07
Filing date: 1999-04-22
Publication date: 2004-03-31
Anticipated expiration: 2019-04-22
Also published as: CA2331362A1; ES2220057T3; US6311345B1; PL190153B1; WO1999057383A1; DE69916044T2; IL139331A0; CZ20004135A3; DE69916044D1; FR2778419A1; CZ298299B6; DK1076740T3; JP2002513876A; AU3426199A; PT1076740E; EP1076740A1; CN1299430A; PL344008A1; KR20010071220A; ATE263288T1

Description

L'invention concerne un procédé pour l'intégration d'une vasque à un plan récepteur, en particulier plan sanitaire ou plan de travail de meuble de salle de bains ou de cuisine. Elle s'étend à l'ensemble monobloc plan récepteur-vasque obtenu.
Les meubles de salle de bains ou de cuisine possèdent un panneau supérieur formant un plan sanitaire ou de travail, dans lequel est encastrée une vasque, généralement vasque d'évier ou de lavabo ; ce panneau supérieur peut être habillé d'un revêtement (en particulier en stratifié) et est souvent désigné par "plan récepteur". Deux types de techniques permettent d'intégrer la vasque dans le plan récepteur. Après perçage d'une ouverture dans ce dernier, la vasque peut être mise en place dans ladite ouverture soit par le dessous du plan récepteur, soit par-dessus celui-ci. Dans le premier cas, les opérations de fixation de la vasque sont plus complexes, et une mise en oeuvre imparfaite peut conduire, lorsque la vasque est en service, à un déplacement de celle-ci par rapport au plan récepteur, notamment à un écartement sous le poids de la charge ou même à une désolidarisation.
Le procédé visé par l'invention est du second type dans lequel la vasque est mise en place dans l'ouverture du plan récepteur par-dessus celui-ci. Grâce à une bordure périphérique débordante, la vasque peut être posée au-dessus de la surface supérieure du plan récepteur de façon à faire saillie par rapport à cette surface (EP-0471964 ; FR-2729169 figure 5) ; elle peut également être posée dans une moulure ménagée dans le plan récepteur autour de l'ouverture de façon à assurer un affleurement de la vasque au niveau de la surface supérieure du plan récepteur (EP-0307825 ; FR-2729169 figure 6). Cette pose avec affleurement de la vasque présente l'avantage d'assurer une continuité de surface entre vasque et plan récepteur, évitant les accumulations de souillures et facilitant le nettoyage. Dans les deux cas, la vasque ainsi insérée dans l'ouverture du plan récepteur est stabilisée au moyen de plusieurs organes de fixation de type mécanique (organes de pincement ou de serrage) qui sont disposés sur la périphérie du plan récepteur en partie basse de celui-ci.
Un tel procédé d'intégration présente plusieurs défauts. En premier lieu, la nécessité de mettre en place plusieurs organes de fixation autour de la vasque accroît notablement les coûts de mise en oeuvre en raison du coût propre de ces accessoires et du coût de leur pose. En outre, la liaison entre vasque et plan récepteur demeure imparfaite dans ce type de fixation : la vasque, maintenue à sa partie basse à distance du plan récepteur en plusieurs points, peut subir de petits déplacements par rapport au plan récepteur, notamment en cas de chocs. Lorsqu'un affleurement est recherché entre la surface supérieure du plan récepteur et la vasque, un tel mode d'intégration et de fixation ne permet pas d'obtenir une continuité parfaite des surfaces, et l'esthétique de l'ensemble demeure imparfaite ; en particulier de petits déplacements de la vasque affectent considérablement la qualité d'aspect de l'ensemble.
Une variante pour intégrer un évier dans un support est décrite dans le brevet NL 8.201.555. L'évier est placé dans le plan récepteur à une certaine distance de celui-ci de façon à former un espace libre périphérique destiné à constituer un volume de moulage d'un élastomère (notamment polyuréthane) ; l'ensemble, en position retournée, est disposé sur un boudin d'air qui ferme le volume de moulage au niveau de la face de travail du plan récepteur, et l'élastomère est coulé dans ce volume pour servir de tampon de liaison et d'amortissement. Toutefois une telle réalisation présente les mêmes défauts que précédemment en ce qui concerne la qualité de fixation de l'évier et la qualité d'aspect du produit fini. La coulée d'élastomère dans le volume de moulage contient généralement des bulles (provenant de l'emprisonnement d'air lors de la coulée) qui affectent la qualité de la fixation. En outre, un joint périphérique important reste apparent sur la face d'utilisation du produit fini, rompant la continuité entre vasque et plan récepteur ; ce joint vieillit dans le temps avec des risques de variation de coloration et d'accumulation de salissures. En outre, lors de la fabrication, (avant la coulée de l'élastomère) la vasque est difficile à positionner de façon parfaite par rapport au plan récepteur et un défaut de positionnement conduit à une esthétique très défectueuse du produit fini (vasque excentrée, entourée d'un joint d'épaisseur variable).
La présente invention se propose de pallier les défauts ci-dessus évoqués des procédés d'intégration connus, du type assurant, en partie supérieure, un affleurement de la vasque et du plan récepteur.
Un objectif de l'invention est en particulier de fournir un ensemble plan récepteur/vasque qui, une fois réalisé, forme un élément monobloc indissociable, sans possibilité ni risque de déplacement de la vasque par rapport au plan récepteur.
Un autre objectif est d'obtenir pour cet ensemble un aspect fini de qualité remarquable, avec en particulier une continuité parfaite vasque/plan récepteur au niveau de la surface supérieure de ce dernier.
Un autre objectif est d'indiquer un procédé ne faisant pas appel à des accessoires de fixation mécaniques et dont la mise en oeuvre puisse être opérée en usine à un coût réduit par rapport aux procédés connus.
En vue de rendre là description plus claire, on supposera dans toute la suite le plan récepteur et la vasque dans leur position normale de service, les termes "haut", "bas", "supérieur", "inférieur" se référant à cette position.
Le procédé conforme à l'invention pour l'intégration d'une vasque à un plan récepteur se caractérise en ce qu'il combine les opérations suivantes :

(a) on réalise la vasque par moulage d'une matière synthétique, avec une embouchure périphérique comportant une portion évasée vers le haut suivie d'une portion arrondie se terminant par un bord supérieur de direction centrifuge et de diamètre prédéfini,
(b) on perce de part en part le plan récepteur et on réalise dans celui-ci une ouverture d'insertion de la vasque comprenant sur chant :
- dans sa partie haute, un ressaut supérieur, conjugué du bord supérieur de vasque et de hauteur adaptée pour permettre l'emboîtement à jeu réduit dudit bord supérieur de vasque dans ledit ressaut,
  dans sa partie intermédiaire, un arrondi convexe conjugué de la portion arrondie de la vasque de façon à pouvoir s'appliquer à jeu réduit contre ladite portion arrondie, ledit arrondi convexe étant suivi d'un tronçon, dit de décompression, agencé pour venir en regard de la portion évasée de vasque de façon à former avec celle-ci une chambre de décompression,
(c) on dépose une fine couche de colle polymérisable au niveau du ressaut supérieur et d'une partie au moins de l'arrondi du plan récepteur,
(d) on met ensuite la vasque en place dans l'ouverture du plan récepteur de façon que son bord supérieur et sa portion arrondie viennent s'enchâsser respectivement en regard du ressaut supérieur et de l'arrondi du plan récepteur,
(e) on enfonce ladite vasque en comprimant la fine couche de colle polymérisable de sorte que le bord supérieur de vasque vienne affleurer la surface supérieure du plan récepteur, la compression ayant pour effet d'amincir et d'uniformiser l'épaisseur de colle polymérisable comprimée entre les surfaces conjuguées, et s'accompagnant d'une coulée de colle vers la chambre de décompression délimitée par la portion évasée de vasque et le tronçon de décompression du plan récepteur.

Selon un mode de mise en oeuvre préférentiel, le perçage de l'ouverture du plan récepteur (b) est réalisé de façon à doter ladite ouverture dans sa partie inférieure, d'une face d'appui (14) pour le coulage d'un talon, le procédé comprenant une opération finale (f) consistant à couler un talon de résine polymérisable au niveau de cette face d'appui entre ladite face d'appui et la vasque de façon à réaliser une liaison continue périphérique entre ces éléments assurant leur blocage sur toute la périphérie.
Comme on le comprendra mieux plus loin, un tel procédé permet de fabriquer un ensemble monobloc plan récepteur/vasque, indissociable, sans organe mécanique, cet ensemble pouvant être réalisé en usine à coût réduit. Aucun mouvement relatif vasque-plan récepteur n'est à craindre, susceptible d'affecter le caractère esthétique de l'ensemble. Le mode de mise en place de la vasque conduit à un enchâssement précis du bord supérieur et de la portion arrondie de la vasque en regard respectivement du ressaut et de l'arrondi convexe du plan récepteur et permet d'obtenir en partie supérieure un affleurement parfait de ladite vasque dans ledit plan récepteur, et une continuité très esthétique des surfaces. De préférence, la vasque et l'ouverture du plan récepteur sont réalisées de sorte que le bord supérieur et la portion arrondie de vasque présentent des formes respectivement conjuguées de celles du ressaut et de l'arrondi convexe du plan récepteur, avec un jeu compris entre 0,1 mm et 0,7 mm. Il est à noter que le positionnement précis est autorisé par la définition des surfaces conjuguées de la vasque et du plan récepteur qui sont réalisées pour s'épouser étroitement et par la présence de la chambre de décompression qui, d'une part, reçoit la majeure partie de l'excès de colle chassée lors de la compression et, d'autre part, permet de réaliser dans de bonnes conditions la coulée du talon en partie basse.
Selon un mode de mise en oeuvre préféré, contribuant à l'obtention d'un aspect fini de qualité, on enfonce la vasque dans l'ouverture du plan récepteur au moyen d'un gabarit conformateur épousant la forme de la surface supérieure de l'embouchure de vasque et du plan récepteur de façon à guider le positionnement de la vasque dans l'ouverture jusqu'à affleurement du bord supérieur de vasque avec la surface supérieure du plan récepteur. Ce gabarit conformateur conduit à un positionnement très précis de la vasque en fin d'enfoncement et permet d'obtenir, après durcissement, un joint de colle régulier sur toute la périphérie de la vasque au niveau de sa portion arrondie et de son bord supérieur ; l'arête externe du bord supérieur de vasque est amenée, avec une grande précision, dans le même plan que la surface supérieure du plan récepteur.
Le gabarit conformateur peut être fixé sur la vasque par tout moyen ou simplement appliqué sur celle-ci. En fin d'enfoncement, il est maintenu en place sur le plan récepteur jusqu'au durcissement de la colle, par tout moyen (presse, organes de serrage, vérins, application d'une pression pneumatique...).
Après durcissement de la colle, le joint entre vasque et plan récepteur est arasé de façon à éliminer les débordements de colle au-dessus de la surface supérieure du plan récepteur. Cette opération de finition peut être exécutée au moyen d'un couteau à araser de type classique ou peut consister en un nettoyage au moyen d'un solvant.
La vasque peut être constituée en matière thermoplastique et réalisée par thermoformage ; l'embouchure périphérique de vasque est alors formée avec une extension périphérique qui est ensuite usinée pour réaliser le bord supérieur de l'embouchure à un diamètre précis correspondant, au jeu près, à celui du ressaut du plan récepteur. Selon un mode de mise en oeuvre préféré, la vasque est moulée en matière acrylique, la colle polymérisable et la résine polymérisable du talon étant également de type acrylique, de façon à réaliser une soudure au niveau de la vasque (fusion superficielle de la vasque avant durcissement).
La vasque peut également être fabriquée par injection dans un moule la conformant directement aux formes prédéfinies.
L'invention s'étend, en tant que produit nouveau, à l'ensemble monobloc plan récepteur/vasque obtenu par mise en oeuvre du procédé. En particulier, selon un mode de réalisation avantageux, le plan récepteur. dudit ensemble possède une ouverture dont le chant pourvu d'un ressaut supérieur, d'un arrondi intermédiaire et d'une face d'appui inférieure est pris en feuillure par la vasque entre, d'une part, l'embouchure périphérique de celle-ci dotée d'une portion arrondie et d'un bord supérieur de direction centrifuge et, d'autre part, un talon inférieur de résine polymérisée, liant et bloquant la vasque et le plan récepteur sur tout le pourtour en partie basse.
D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit en regard des dessins annexés, qui présentent à titre d'exemple non limitatif un mode de mise en oeuvre du procédé ; sur ces dessins :

la figure 1 schématise, en coupe, une vasque en cours de thermoformage,
la figure 2 est une coupe de détail, à échelle dilatée, de la vasque obtenue, illustrant l'opération d'usinage de son embouchure périphérique,
la figure 3 schématise, en coupe générale. un plan récepteur après usinage de l'ouverture.
la figure 4 est une vue de détail, à échelle dilatée, de ce plan récepteur,
la figure 5 illustre la mise en place de la vasque dans l'ouverture du plan récepteur, après dépose d'une couche de colle polymérisable,
la figure 6 est une coupe de détail, à échelle dilatée, illustrant cette opération de mise en place,
la figure 7 illustre la position de la vasque en fin d'enfoncement dans l'ouverture du plan récepteur,
la figure 8 schématise la formation du talon inférieur entre vasque et plan récepteur (l'ensemble étant renversé pour cette opération),
la figure 9 est une vue générale, en coupe, de l'ensemble obtenu,
la figure 10 est une coupe partielle à échelle dilatée et la figure 11 est une coupe de détail à échelle très agrandie.

L'opération de thermoformage schématisée à titre d'exemple à la figure 1 est en elle-même classique. Une plaque 1 en matière acrylique thermoformable est mise en forme par une pression pneumatique dans un moule 2 présentant une forme conjuguée de celle de la vasque à obtenir 3 décrite plus loin. En bordure périphérique, la vasque comporte une extension plane 4 qui est pincée entre moule et contre-moule pendant l'opération de thermoformage.
La vasque 3 comprend un fond 5 de type classique (généralement percé d'un trou d'évacuation) et un flanc périphérique qui possède une embouchure composée, comme l'illustre la figure 2, d'une portion évasée vers le haut 6, en l'exemple de forme sensiblement tronconique, d'une portion arrondie 7 orientée vers l'extérieur et se terminant par un bord supérieur 8 de direction centrifuge. Ce bord est prolongé par l'extension plane 4 laquelle s'étend selon une direction horizontale (c'est-à-dire orthogonale à l'axe de la vasque).
Après refroidissement, la vasque 3 est usinée sur machine à commande numérique pour découper l'extension 4 et réaliser le bord supérieur 8 de forme et de diamètre précis. Cette découpe est de préférence opérée de sorte que le bord 8 ait un chant très légèrement incliné en contredépouille, qui est positionné sensiblement aux points de tangence entre portion arrondie 7 et plans horizontaux comme l'illustre la figure 2.
On obtient ainsi une vasque 3 de forme précise prédéfinie. Bien entendu, d'autres types de moulage (injection...) peuvent être utilisés pour obtenir une telle vasque.
Le plan récepteur 9 schématisé aux figures 3 et 4 est un panneau en tout matériau habituellement utilisé dans ce type d'application (matériau composite, bois, lamellé collé, marbre, granit...). En l'exemple représenté, ce panneau est en aggloméré réalisé à partir de particules hydrofuges à base de bois, revêtu d'un revêtement décoratif en stratifié dont la surface 9a constituera la surface supérieure apparente du produit fini.
Ce panneau est percé de part en part et soumis à un usinage sur machine numérique en vue de ménager dans celui-ci une ouverture 10 dont le chant périphérique possède, comme l'illustre la figure 4, un ressaut supérieur 11 conjugué du bord supérieur 8 de vasque, un arrondi convexe 12 conjugué de la portion arrondie 7 de vasque, un tronçon dit de décompression 13, en l'exemple de forme sensiblement cylindrique, et une face d'appui inférieure 14 constituée en l'exemple par un congé périphérique ménagé au niveau de l'arête inférieure du plan récepteur.
Le ressaut supérieur 11 et l'arrondi convexe 12 sont usinés en correspondance avec le bord supérieur 8 et la portion arrondie 7 de vasque de façon que leurs formes respectives soient conjuguées avec un jeu compris entre 0,1mm et 0,7mm en vue de la formation ultérieure d'un joint de colle très mince d'épaisseur inférieure à 0,7 mm.
Les figures 5 et 6 illustrent l'opération de dépose d'une fine couche de colle polymérisable 15 sur le chant du plan récepteur et l'opération de mise en place de la vasque dans ce dernier.
La colle utilisée est en particulier une colle thermodurcissable de type acrylique, apte à pénétrer dans les cellules ouvertes de la structure agglomérée et à réaliser une soudure avec la matière acrylique de la vasque par fusion superficielle de celle-ci. La mince couche de colle acrylique est déposée au niveau du ressaut 11 et en partie supérieure de l'arrondi 12.
La vasque 3 est présentée au moyen d'un gabarit conformateur 16 au niveau de l'ouverture 10 du plan récepteur. Le gabarit conformateur est destiné à permettre une mise en place très précise de la vasque dans l'ouverture. Ce gabarit conformateur comprend une zone 16a qui épouse, en creux, la surface supérieure de l'embouchure de vasque et une zone périphérique plate 16b, destinée à venir reposer sur la surface supérieure 9a du plan récepteur en fin d'enfoncement.
Ce gabarit conformateur peut être fixé sur la vasque en particulier par une tige filetée 17 passant par le trou d'évacuation de ladite vasque.
Comme l'illustre la figure 7, en fin d'enfoncement, le tronçon de décompression 13 du plan récepteur et la portion évasée 6 de la vasque délimitent une chambre de décompression 18 ayant une section en forme de sifflet s'élargissant vers le bas. La colle 15 est comprimée par la vasque et forme un joint de colle de faible épaisseur uniforme correspondant sensiblement au jeu entre plan récepteur et vasque ; l'excès de colle s'écoule vers la chambre de décompression 18. II convient de souligner que le guidage opéré par ce gabarit garantit une remarquable régularité du joint de colle tout autour de l'embouchure de vasque et un positionnement précis du bord supérieur 8 de vasque dont l'arête externe 8a vient se situer dans le plan de la surface supérieure 9a du plan récepteur, au contact de l'arête supérieure du ressaut 11.
Le gabarit conformateur est laissé en place pendant le durcissement de la colle 15. A cet effet, il peut être fixé au plan récepteur par des moyens de serrage latéraux (non représentés) ou par application d'une pression sur celui-ci (presse, pression pneumatique...). Au terme du durcissement, on obtient une liaison parfaite entre vasque et plan récepteur grâce à la diffusion de la colle acrylique dans les fibres de l'aggloméré et à la soudure continue avec la matière acrylique de la vasque.
Après durcissement, l'ensemble est retourné et un talon de résine polymérisable 19 est coulé sur le congé 14 du plan récepteur entre ce dernier et la vasque, comme l'illustre la figure 8.
La vasque a été moulée de façon que sa portion évasée 6, en l'exemple tronconique, s'étende vers le bas jusqu'au niveau du congé 14 lorsqu'elle est en place. Le talon de résine est coulé sur tout le pourtour, en lui conférant une section sensiblement triangulaire comme le montre la figure 8. La résine utilisée est en particulier de type acrylique, en particulier à base de PMMA teinté dans la masse ; elle peut être mise en place par tout moyen, notamment au pistolet. Une partie de la coulée s'échappe dans la chambre de décompression 18, ce qui facilite l'opération et renforce la tenue de la liaison entre plan récepteur et vasque.
Une opération de finition est ensuite réalisée pour araser le joint entre l'embouchure de vasque et la surface supérieure du plan récepteur. Cette opération peut être exécutée par un couteau à araser, manuellement ou éventuellement sur machine numérique.
Au terme des opérations, on obtient un ensemble monobloc plan récepteur/vasque tel qu'illustré aux figures 9 et 10. Sur tout son pourtour, le chant de l'ouverture du plan récepteur est pris en feuillure par la vasque entre, d'une part, l'embouchure de celle-ci et, d'autre part, le talon inférieur de résine polymérisée. Cet ensemble indéformable bénéficie d'une qualité d'aspect remarquable avec une continuité parfaite des surfaces au niveau du joint entre embouchure de vasque et surface supérieure du plan récepteur. La figure de détail 11 montre le joint entre vasque et plan récepteur au niveau de la partie haute de l'ensemble. La faible épaisseur de ce joint (inférieure à 0,7 mm), la diffusion (symbolisée en 20) de la colle acrylique dans les fibres de l'aggloméré et la continuité entre colle durcie et vasque au niveau de la surface de cette dernière (en raison de la soudure par fusion superficielle) contribuent à donner à l'ensemble un caractère monobloc indissociable.

Claims

Procédé pour l'intégration d'une vasque à un plan récepteur, en particulier plan sanitaire ou plan de travail d'un meuble, caractérisé en ce qu'il combine les opérations suivantes :
(a) on réalise la vasque par moulage d'une matière synthétique, avec une embouchure périphérique comportant une portion évasée vers le haut (6) suivie d'une portion arrondie (7) se terminant par un bord supérieur (8) de direction centrifuge et de diamètre prédéfini,

(b) on perce de part en part le plan récepteur et on réalise dans celui-ci une ouverture d'insertion de la vasque comprenant sur chant :
• dans sa partie haute, un ressaut supérieur (11), conjugué du bord supérieur de vasque (8) et de hauteur adaptée pour permettre l'emboîtement, à jeu réduit, dudit bord supérieur de vasque dans ledit ressaut,

• dans sa partie intermédiaire, un arrondi convexe (12) conjugué de la portion arrondie de la vasque de façon à pouvoir s'appliquer à jeu réduit contre ladite portion arrondie, ledit arrondi convexe étant suivi d'un tronçon, dit de décompression (13), agencé pour venir en regard de la portion évasée de vasque de façon à former avec celle-ci une chambre de décompression,

(c) on dépose une fine couche de colle polymérisable (15) au niveau du ressaut supérieur (11) et d'une partie de l'arrondi (12) du plan récepteur,

(d) on met ensuite la vasque en place dans l'ouverture du plan récepteur de façon que son bord supérieur (8) et sa portion arrondie (7) viennent s'enchâsser respectivement en regard du ressaut supérieur (11) et de l'arrondi (12) du plan récepteur,

(e) on enfonce ladite vasque en comprimant la couche de colle polymérisable (15) de sorte que le bord supérieur (8) de vasque vienne affleurer la surface supérieure (9a) du plan récepteur, la compression ayant pour effet d'amincir et d'uniformiser l'épaisseur de colle polymérisable comprimée entre les surfaces conjuguées, et s'accompagnant d'une coulée de colle vers la chambre de décompression (18) délimitée par la portion évasée de vasque et le tronçon de décompression du plan récepteur.
Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le perçage de l'ouverture du plan récepteur (b) est réalisé de façon à doter ladite ouverture dans sa partie inférieure, d'une face d'appui (14) pour le coulage d'un talon, le procédé comprenant une opération finale (f) consistant à couler un talon de résine polymérisable (19) au niveau de cette face d'appui (14) entre ladite face d'appui et la vasque de façon à réaliser une liaison continue périphérique entre ces éléments assurant leur blocage sur toute la périphérie.
Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la vasque et l'ouverture du plan récepteur sont réalisées de sorte que le bord supérieur (8) et la portion arrondie (7) de vasque présentent des formes respectivement conjuguées de celles du ressaut (11) et de l'arrondi convexe (12) du plan récepteur, avec un jeu compris entre 0,1mm et 0,7mm.
Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que (c) le dépôt de la fine couche de colle polymérisable et (e) l'enfoncement de la vasque sont réalisés de façon à obtenir un joint de colle d'épaisseur inférieure à 0,7 mm.
Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 3 ou 4, caractérisé en ce qu'on enfonce la vasque dans l'ouverture du plan récepteur au moyen d'un gabarit conformateur (16) épousant la forme de la surface supérieure de l'embouchure de vasque et du plan récepteur de façon à guider le positionnement de la vasque dans l'ouverture du plan récepteur jusqu'à affleurement du bord supérieur (8) de vasque avec la surface supérieure (9a) du plan récepteur.
Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4 ou 5, dans lequel, après durcissement, on arase le joint entre vasque et plan récepteur au niveau de la surface supérieure du plan récepteur.
Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4, 5 ou 6, caractérisé en ce que la vasque est réalisée en une matière thermoplastique par thermoformage suivi d'un usinage de son embouchure en vue de réaliser le bord supérieur (8) au diamètre prédéfini.
Procédé selon l'une des revendications 1, 2, 3, 4, 5 ou 6, dans lequel la vasque est réalisée par injection dans un moule la conformant directement aux formes prédéfinies.
Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que :
• on réalise la vasque par moulage avec une portion évasée (6) sensiblement tronconique,

• on réalise l'ouverture du plan récepteur de façon que la face d'appui inférieure (14) soit constituée par un congé périphérique ménagé au niveau de l'arête inférieure du plan récepteur et que le tronçon de décompression (13) soit sensiblement cylindrique pour pouvoir former avec la vasque une chambre de décompression (18) ayant une section en forme de sifflet s'élargissant vers le bas.
Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que :
• la vasque est réalisée de façon que sa portion évasée tronconique (6) s'étende vers le bas jusqu'au niveau du congé (14) du plan récepteur lorsque la vasque est en place,

• le talon de résine polymérisable (19) est coulé en lui conférant une section sensiblement triangulaire, avec une échappée de résine dans la chambre de décompression (18).
Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel la vasque est moulée en matière acrylique, la colle polymérisable (15) et la résine polymérisable du talon (19) étant de type acrylique.
Procédé selon la revendication 11, dans lequel le plan récepteur est en aggloméré à base de bois, surmonté d'un revêtement en stratifié.
Ensemble monobloc plan récepteur/vasque pour meuble, en particulier de salle de bains ou de cuisine, fabriqué par mise en oeuvre du procédé conforme à l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plan récepteur possède une ouverture dont le chant pourvu d'un ressaut supérieur (11), d'un arrondi intermédiaire (12) et d'une face d'appui inférieure (14) est pris en feuillure par la vasque entre, d'une part, l'embouchure périphérique de celle-ci dotée d'une portion arrondie (7) et d'un bord supérieur (8) de direction centrifuge et, d'autre part, un talon inférieur (19) de résine polymérisée, liant et bloquant la vasque et le plan récepteur sur tout le pourtour en partie basse.
Ensemble monobloc plan récepteur/vasque pour meuble, en particulier de salle de bains ou de cuisine, fabriqué par mise en oeuvre du procédé conforme à l'une des revendications précédentes, dans lequel le plan récepteur possède une ouverture dont le chant est pourvu d'un ressaut supérieur (11) et d'un arrondi intermédiaire (12) et la vasque possède une embouchure périphérique dotée d'une portion arrondie (7) et d'un bord supérieur (8) de direction centrifuge, caractérisé en ce que la portion arrondie (7) et le bord supérieur (8) de vasque épouse le ressaut supérieur (11) et l'arrondi intermédiaire (12) du plan récepteur avec un joint de colle interposé d'épaisseur inférieure à 0,7 mm.