EP0196455B1

EP0196455B1 - Procédé de sertissage de pierres de joaillerie

Info

Publication number: EP0196455B1
Application number: EP86102482A
Authority: EP
Inventors: Camille Richards
Original assignee: Individual
Current assignee: Individual
Priority date: 1985-03-07
Filing date: 1986-02-26
Publication date: 1989-11-23
Also published as: ATE48074T1; JPS61206404A; FR2578400B1; EP0196455A1; FR2578400A1; DE3667018D1; US4813246A

Description

La présente invention concerne un procédé de sertissage de pierres de joaillerie, applicable à toutes pierres fines et plus particulièrement aux diamants. L'invention couvre également les sertis obtenus au moyen de ce procédé.
Dans ce domaine, le document FR-A-2 366 812 enseigne un procédé pour la fabrication de bijoux comportant au moins une pierre enchâssée dans une monture réalisée en un métal noble et maintenue par sertissage, qui consiste à confectionner une maquette exacte du bijou à réaliser, la maquette comportant la ou les pierres serties, à réaliser un moule, par exemple en caoutchouc, à partir de la maquette, à mouler un élément ayant la forme exacte de la monture métallique finale dans une matière plastique déformable, à monter plusieurs éléments déformables sur un support réalisé dans la même matière plastique déformable, à monter les pierres dans les éléments déformables, à noyer l'ensemble ainsi obtenu dans un mélange à base de plâtre et d'eau, à traiter thermiquement le bloc ainsi obtenu pour éliminer les éléments en matière plastique, puis à porter brusquement ledit bloc à une température compatible avec la coulée correcte du métal, à couler le métal constituant la monture finale, à refroidir le moule à l'air libre, à casser le moule et à effectuer les usinages, polissages et autres traitements de finition.
Par ailleurs, on sait réaliser à l'heure actuelle des sertis de pierres fines et de diamants, mais il est très difficile d'obtenir un serti invisible ou ne nuisant pas à la valeur de la pierre. Les sertis actuels impliquent en effet la réalisation d'entailles relativement profondes sur la culasse des pierres, destinées à recevoir des pièces métalliques de maintien. On peut ainsi réaliser des entailles longitudinales se glissant à coulissement sur des rails de la monture, ou bien des entailles sur les angles de la culasse et recevant des griffes métalliques de ladite monture. Dans les deux cas, les entailles doivent être profondes afin d'assurer une fixation fiable, mais de telles entailles profondes sont inutilisables avec les diamants car elles leur retirent de l'éclat et nuisent de ce fait à leur valeur. Une telle façon de procéder est par exemple décrite dans le document FR-A-802 367.
La présente invention vise donc à remédier à ces inconvénients, en fournissant un procédé de sertissage simple et rapide ne pouvant nuire à la valeur des pierres, en particulier des diamants dont le sertissage demeure invisible et l'éclat inchangé.
Conformément à l'invention, on pratique sur chaque pierre de légères encoches dans les angles de la culasse, dont la faible profondeur est telle que la distance séparant le fond de deux encoches opposées est très supérieure à la largeur de la table de la pierre, on effectue un maintien provisoire de l'ensemble des pierres montées en masquant leur côté-table, puis l'on coule un métal de manière à former une grille de maintien sur le côté-culasse.
Dans ces conditions, le métal pénètre dans les encoches tout en formant ladite grille en un seul bloc parfaitement solide, les éléments de la grille occupant un espace restreint placé de telle sorte qu'ils sont invisibles du côté-table.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront mieux de la description qui va suivre, faite en regard des dessins annexés sur lesquels :

la figure 1 représente une vue en élévation et en coupe selon une diagonale d'un diamant carré de joaillerie auquel on applique le procédé selon l'invention ;
la figure 2 représente une vue schématique en plan par le côté-culasse d'un diamant selon la figure 1 ;
la figure 3 représente une vue schématique en élévation et en coupe d'un assemblage de deux diamants juxtaposés ; et
la figure 4 représente une vue schématique en plan par le côté-table d'un assemblage de diamants.

Sur ces dessins, les mêmes références désignent les mêmes éléments.
En se référant aux figures 1 et 2, un diamant de joaillerie comporte une table 1 de largeur 2 avec par exemple deux facettes 2 et une culasse de référence générale 3, normalement munie de facettes telles que les facettes 4 et 5. Conformément à l'invention, on pratique une très légère encoche 6, (représentée très agrandie dans un but de clarté), à chaque angle 8 de la culasse formé par la facette 4 de ladite culasse adjacente au feuilletis 9 qui délimite la partie supérieure 1, 2 et la culasse 3 de la pierre. Comme mentionné plus haut, les encoches présentent une très faible profondeur et la distance L séparant le fond de deux encoches opposées 6, 7 est très supérieure à la largeur de la table 1 et ne déborde pas vers l'intérieur au-delà de la première facette 2 adjacente au feuilletis 9. De telles encoches, miniaturisées, sont avantageusement réalisées au « Laser », de façon qu'elles aient la finesse et la précision nécessaires.
En se référant aux figures 3 et 4, pour les opérations de sertissage, on maintient provisoirement l'ensemble des pierres montées selon la forme voulue, par exemple au moyen de cire à modeler dans laquelle sont piquées les culasses 3, tandis qu'on masque le côté-table des pierres au moyen de plâtre formant un support stable. On élimine alors la cire, que l'on remplace par une résine synthétique qui, en durcissant, forme un bloc-support, que l'on introduit ensuite dans un cylindre de moulage connu en soi en joaillerie et dans lequel on introduit un métal par coulée sous pression, par exemple un alliage d'or. La résine est alors éliminée et détruite, tandis que le métal liquide s'insère dans les encoches 6, 7 aussi légères soient elles, et forme un mince bourrelet 10 entre les facettes 4 adjacentes au feuilletis des pierres juxtaposées. Les bourrelets 10 ainsi réalisés forment les éléments d'une grille métallique en un seul bloc et, de par l'inclinaison des facettes 2 ainsi que du fait que ni les encoches déjà peu visibles en elles-mêmes, ni les bourrelets, ne sont disposés au droit des tables 1 des pierres, la grille ainsi constituée demeure invisible du côté tables tout en assurant un maintien parfaitement solide. Il est clair que cette disposition présente un avantage considérable par rapport aux modes de montage à rails ou à griffes nécessitant des entailles profondes et qu'elle ne nuit en rien à la valeur des pierres, du fait de la miniaturisation des encoches.
Il est bien entendu que la présente invention n'a été décrite et représentée qu'à titre explicatif mais nullement limitatif et qu'on pourra y apporter toute modification utile, notamment dans le domaine des équivalences techniques, sans sortir de son cadre. En particulier, bien que l'on ait représenté des pierres de forme générale carrée, le procédé s'applique à toutes formes polygonales de pierres.

Claims

1. Procédé de sertissage de pierres de joaillerie, en particulier des diamants, dans lequel on maintient initialement les pierres par leur culasse, on effectue un maintien provisoire de l'ensemble des pierres montées et l'on coule un métal destiné à former une grille de maintien définitif, caractérisé par le fait qu'on pratique de légères encoches (6, 7) dans les angles (8) de la culasse, dont la faible profondeur est telle que la distance (L) séparant le fond de deux encoches opposées est très supérieure à la largeur diagonale (I) de la table (1) de la pierre et ne déborde pas vers l'intérieur au-delà da la première facette (2) au-dessus du feuilletis (9), qu'on effectue le maintien provisoire de l'ensemble des pierres montées en masquant exclusivement leur côté-table, puis que l'on coule le métal de manière à former la grille de maintien (10) exclusivement sur le côté-culasse.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on pratique les légères encoches (6, 7) au niveau de la première facette (4) au-dessous du feuilletis (9).

3. Serti de pierres de joaillerie obtenu au moyen du procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel la grille coulée (10) est invisible du côté-table des pierres, le métal de maintien étant inséré dans les légères encoches (6, 7) ménagées dans les angles (8) de la culasse des pierres et formant un mince bourrelet entre les facettes (4) adjacentes au feuilletis (9) du côté culasse des pierres juxtaposées.