<Desc/Clms Page number 1>
MEMOIRE DESCRIPTIF DEPOSE A L'APPUI DE la DEMODE
EMI1.1
D 'Ul BREVET D t INVENTI OU Appareil pour fournir de la matière fibreuse destinée à être incorporée dans des étoffes.
Cette invention a pour objet un appareil destiné à recevoir de la matière fibreuse, à l'étirer et simultané- ment à la faire progresser sous la forme de brins bouclés continus puis à débiter ces brins à tour de rôle à un dispositif de fabrication d'une étoffe. Le terme "matière fibreuse" qui est employé ici est destiné à englober tous fils, filés, cordons, rubans ou même bandelettes telles que des bandelettes de chenille.
Le but que vise l'invention est de réduire considéra- blement la tension à laquelle la matière fibreuse est.
<Desc/Clms Page number 2>
soumise lorsqu'elle est étirée et qu'elle progresse, de telle sorte que des matières comparativement délicates puissent être manipulées à grande vitesse sans rupture.
Conformément à l'invention, deux ou un plus grand nombre de chaînes ou organes de transmission souples sans fin analogues sont entraides selon des trajets divergents en vue d'assurer simultanément l'étirage et la progression de la matière fibreuse. Ces chaînes conjuguées sont munies, de préférence, de rouleaux anti-friction qui coopèrent pour attaquer, étirer et faire avancer les brins en forme de boucles de la matière fibreuse. Ces rouleaux coopèrent également avec un dispositif grâce auquel les boucles étirées sont débitées ou abattues lorsqu'elles sont amenées par progression jusqu'à la zone de distribution.
L'appareil peut être étudié pour étirer et transporter une seule longe continue de matière fibreuse , il peut aussi, le cas échéante être agencé pour étirer et transporter deux ou plusieurs longes continues.Dans cette dernière hypothèse, cet appareil peut être associé à un mécanisme sélecteur servant à faire varier de façon prédéterminée l'ordre ou la succession selon laquelle les diverses longes sont étirées, amendes à progresser et distribuées.
Diverses réalisations constructives de cet appareil perfectionné comprenant des dispositions de chaînes diffé- rentes vont être décrites à titre d'exemple en regard des dessins annexés.
Figure 1 est une vue en élévation d'une de ces réa- lisations constructives.
Figure 2 en est unevue en plan.
, Figure 3 en est une vue fragmentaire, à plus grande
<Desc/Clms Page number 3>
échelle, prise dans la direction de la flèche III (fig. 2).
Figure 4 en est le plan coupé correspondant.
Figure 5 est une vue fragmentaire également à plus granche échelle, prise dans la direction de la flèche V (fig. 2).
Figure 6 en est la vue en plan coupé correspondante.
Figure 7 est une vue en élévation schématique d'une autre réalisation constructive-,
Figure 8 est une vue d'un dispositif abatteur déjà représenté en figure 7.
Figure 9 est une vue en perspective de ce dispositif abatteur, mais à plus grande échelle.
Figure 10 est une vue en coupe du mécanisme de commande de ce dispositif abatteur.
Figure 11 est une vue en élévation schématique d'une autre réalisation constructive de l'appareil.
Figure 12 en est une vue en plan correspondante.
Figure 13 est une vue en élévation schématique d'une autre réalisation constructive.
Figure 14 est une vue fragmentaire prise dans la direc- tion de la flèche XIV (fig. 13).
Si l'on examine tout d'abord les figures 1 à 6, on verra que la construction qui y est représentée comprend deux chaînes alimentaires 1, 2 et une chaîne étireuse 3.
La chaîne 1 passe sur des roues dentés 4, 5, la chaîne 2 sur des roues dentées 6, 7, -et la chaîne 3 sur des roues dentées 8, 9. Ces diverses roues à chaîne 4 à 9 sont fixées respectivement à des arbres 10 à 15 tourillonnant dans des paliers portés par des montants latéraux 16, 17. L'arbre 14 qui porte la roue à chaîne 8 est l'arbre d'actionnement
<Desc/Clms Page number 4>
de l'appareil ; il entraîne l'arbre 11 qui porte la roue à chaîne 1 par l'intermédiaire d'une chaîne de transmission 19 et d'un engrenage d'aile 20. De même, l'arbre 13 portant la roue à chaîne 2 est actionné par l'arbre 15 par l'inter- médiaire d'une chaîne de transmission 21 et d'un engrenage d'angle 22.
La construction est étudiée pour que les compo- santes dirigées vers le bas des mouvements des brins actifs (se déplaçant de haut en bas) des trois chaînes 1,2 et 3 soient tous égaux.
Les chaînes 1,2 et 3 sont munies de rouleaux anti- friction 24, 25, 26 qui sont répartis selon des distances égales dans leur longueur.
Les deux chaînes alimentaires 1,2 sont étudiées pour amener un seul brin de salière fibreuse a vers le bas cous la forme d'une boucle. La chaîne 1 qui, la premi0re, reçoit la matière a une plus grande portée que la chaîne 2 ; leurs roues porteuses inférieures 5, 7 sont disposées au même niveau ou à peu près , leurs roues porteuses supérieures 4, 6 sont placées à proximité alun plan incline contenant le brin inférieur (entraîneur) de la chaîne d'étirage 3.
La lispo- sition et la vitesse de mouvement des rouleaux selon leurs trajets respectifs sont étudiées pour que les opérations suivantes aient lieu selon une succession répétée : La matiére fibreuse A, engagée dans un guide fixe 27, est atta- quée par le premier rouleau 26 qui descend avec la chaîne d'étirage 3 et est tirée par lui entre deux rouleaux des- cendants, adjacents 24 au sommet ou près du sommet de la chaîne alimentaire 1 ; ce rouleau 26 se déplace selon une inclinaison vers le bas et tire avec lui la matière engagée pour en faire une boucle dont les deux brins sont désignés
<Desc/Clms Page number 5>
respectivement par Aa et Il dans la figure 1 ;
ledit rouleau 26 tire finalement la boucle de matière en question au delà de la chaîne alimentaire 2 la plus courte ; son rouleau descendant 25 le plus haut reçoit l'extrémité dé cette boucle et l'entraîne vers le bas ; entretemps, la chaîne 1 a fait progresser les brins Aa et Ab à 'l'autre extrémité (ouverte) de la boucle qu'ils forment, de sorte que ces brins sont maintenus presque horizontaux dans la totalité de leur mou- vement de descente ; ensuite les deux chaînes alimentaires 1, 2 continuent à faire progresser la boucle vers le bas (entre les boucles analogues précédente et suivante) jusqu'à la zone de distribution'qui s'étend de B à C en figure 1.
De préférence, un dispositif de transport de la matière est interposé entre les chaînes 3 et 2. Une intéressante réalisation constructive de ce dispositif est représentée dans les figures 1 à 4. Ce dispositif est actionné par une came 28 fixée à l'arbre 15 portant une roue à chaîne.
L'organe conjugué à la came 28 est constitué par le bras 29 d'un levier coudé prenantappui en 30 ; ce bras est soumis à la traction d'un ressort 31 qui le maintient en contact avec cette came ; l'autre bras de ce levier coudé est pourvu d'une courte brosse métallique flexible 33 (Fig. 3).
Au fur et à mesure que les boucles successives de matière sont étirées, le galet 26 façonneur de 'boucle franchit finalement un rouleau alimentaire arrivant 25 ; la came 28 fait alors osciller le levier 29-32 de telle sorte que la brosse 33 attaque la boucle étirée et la dévie par rapport au rouleau 26 sur le rouleau respectif 25, comme le mettent en évidence les figures 3 et 4.
Des moyens sont prévus pour dégager les extrémités
<Desc/Clms Page number 6>
EMI6.1
3es boucles successivement étirées des rouleaux alirnentaires relatifs24, 25 au moment où ceux-ci franchissentla zone
EMI6.2
de distribution B, C. Ces moyens vont jTIainte.¯alt être décrits .
Chacun des rouleaux 24, 25 placés sur 0 ¯a 0l111e 3.es chaînes alimentaires est tourillo1ll6 sur une monture .34 (voir Figs. 4 et 5) anticJi1ôe en 35 sur uno 'ria 3, fixée ri;ilelJ.6.1t e.ltle une des paires de :,ilîo¯.s :lacés côte à côte de la c,.2î:?e :Fo.t il s'agit (bieii ;ue chaque rouleau 26 de la chaïne d'étirage 3 . e puisse pivoter puisqu'il
EMI6.3
touriilonne sur une bride rigide 37). Les rouleaux 24, 25 soct .1or;:'1alen:eL:t eBlpeohés de pivoter par 3.':;s paires de guides 3, 37 et 38,36 (voir les figures z-, 5 et si) qui so,-.t fixes aux lilOslta..ts latéraux 16, 17 et arrases par rap- ort W des paires de plaques-guides 4' à 7' moulées sur les roues à chaînesrespeotives 4 à 7.
Ces guides 383 38 placés z niveau 3 la ZOLle di distribution B, C so-1t pourvus coudes 35t, 38' dont le rôle est de per:ttre aux rou- leaux alimentaires 24,25 -'Le pivoter sous la traction exer- cée par les boucles respectives de la matière au moment où elles franchissent ces coudes, en sorte que chaque rouleau abat son extrémité en fore de boucle à la hauteur de la zone de distribution. Un rouleau 24 est représenté en figures 5 et 6 au moment où. il abat sa boucle.
L'appareil représenté est destiné à travailler avec Une tricoteuse de chaîne (non représentée) établie pour tricoter des chaînes de mailles ou entrelacements dans lesquelles les brins de matière fournis successivement sont liés sous forme de tranes. l'appareil est agencé de façon que les rouleaux 24, 25 des chaires alimentaires
<Desc/Clms Page number 7>
respectives 1, 2 atteignent alternativement des extrémités opposées de la zone de distribution B, C, de sorte qu'une extrémité du brin inférieur Az soit lâchée tandis que son autre extrémité est encore en prise avec un rouleau alimen- taire.
L'appareil est réglé de telle manière, par rapport au mécanisme tricoteur, que le brin inférieur Az ne soit complètement abattu qu'après qu'il a été réellement lié dans l'étoffe. Dans les figs. 1 et 5, D désigne les mailles tricotées, et E une succession de trames qui ont été fournies par l'appareil et liées ensemble par les mailles pour former une étoffe. L'étoffe simple représentée peut par exemple être une pièce de tissu chenille préparatoire de constitution connue destinée à être coupée entre les mailles D en bandes de chenille appropriées pour le tissage subséquent, comme trame, dans des tapis ou objets analogues.
Lorsque chaque boucle inférieure successive est abattue de l'un ou l'autre côté de la zone de distribution B, U, cet abatage relâche temporairement la tension des boucles qui sont étirées. Néanmoins, la tension est suffisante pour assurer que le lâche ou ballant temporaire-dû à l'abatage spit de suite absorbé d'une boucle à l'autre et l'étoffe fabriquée est faite avec des lisières serrées et uniformes, telles que celles obtenues par des opérations de tissage.
Dans la construction décrite dans ce qui précède en regard des fics. 1 à 6, il y a trois chaînes, à savoir deux chaînes alimentaires 1 et 2 et une chaîne étireuse 3.
On peut adopter une construction dans laquelle il n'y ait que deux chaînes. Une construction de ce genre est représen- tée dans la fig. 7 ; elle comprend une chaîne 'alimentaire
<Desc/Clms Page number 8>
unique 40, coopérant avec une chaîne étireuse 41, qui fonc- tionne aussi,comme chaîne alimentaire du fait qu'elle trans- porte des boucles étirées directement à l'extrémité C de la zone de distribution.
La chaîne alimentaire 40 passe autour de deux roues 42, 43 et s'étend verticalement d'un poi-it de distribution de la matière à l'extrémité B de la zone de distribution.
La chaîne étireuse 41 passe autour de roues 44, 45 et s'étend au delà d,e la. chaîne 40 suivant une inclinaison descendante.
Les roues à chaîne 42 à 45 sont montées respective-Tient sur des arbres 46 à 49. L'arbre 49, qui est l'arbre moteur de l'appareil, est relié par un engrenage 50-51 et une chaîne de commande 52 à l'arbre 47, le rapport de tracsmission étant tel que les composantes de descente des deux chaînes soient égales.
Les deux chaînes comportent des rouleaux équidistants 53, 54 montés rigidement sans pouvoir pivoter (de façon analogue aux rouleaux 26 des figs. 1 à 6).
Tout comme dans la construction précédente, un seul brin de matière est placé dans un guide fixe 55 (disposé au point de distribution de la matière/ et est étiré en forme de boucle par le premier rouleau 54 qui arrive. Au fur et à mesure que cette boucle est étirée, elle est trans- portée vers le bas par les deux chaînes 40, 41 jusqu'à ce qu'elle atteigne finalement la zone de distribution B, C.
L'appareil représenté dans la fig. 7 comprend deux dis- positifs d'abatage placés aux extrémités opposées de la zone de distribution et disposés pour coopérer avec les rouleaux placés sur les chaînes 40,41 afin d'abattre des boucles de ces rouleaux. Chacun de ces dispositifs est cons-
<Desc/Clms Page number 9>
titué par un "trembleur" constitué par une petite lame mince 56 (fig. 9) convergeant à partir d'un pied relativement large jusqu'à une pointe 561, qui est légèrement déviée. Le pied est relié à un bossage 57 qui est fixé sur un arbre oscillant 58 et comporte un épaulement ou bord 571 venant enprise avec la matière et dont la fonction consiste à maintenir temporairement séparés les deux brins Ay, Az constituant la boucle étirée inférieure.
L'arbre oscillant 58 portant le dispositif d'abatage emprunte son mouvement à une came 59 (voir fig. 10) montée sur l'arbre de roue à chaîne adjacent 47 ou 49. Dans la fig. 10, le mécanisme de came est représenté comme étant monté sur l'arbre 47.
L'organe soumis à l'action de la came 59 est constitué par un galet 60 monté sur un arbre 61 qui est tiré de façon continue par un ressort 62, afin de maintenir ce galet contre cette came. Un arbre 63, sur lequel est fixé le bras 61, porte un secteur denté 64, engrenant avec un pignon 65 monté sur l'arbre oscillant 58, les pièces 64, 65 constituant un multiplicateur de mouvement. A chaque tour de l'arbre 47 portant la roue à chaîne, deux oscillations complètes sont imprimées au dispositif d'abatage, la seconde oscillation de chaque cycle étant environ deux fois plus grande que la première.
Chaque cycle commence avec la lame 57 complètement soulevée (dans la position représentée dans la fig. 8) cette lame étant alors placée au delà du trajet des rouleaux 53 qui descendent et dont le plus bas se trouve alors tout près de la zone de distribution B, C. Lorsque le brin inférieur AZ est sur le point d'atteindre cette zone, l'arbre 58 reçoit un mouvement de rotation suffisant (dans le sens des aiguilles d'une montre) pour amener la pointe
<Desc/Clms Page number 10>
déviée 571 au delà du brin supérieur Ay, qui est dévié de côté par la pointe. Immédiatement après, le dispositif tourne dans le sens contraire aux aiguilles d'une montre la pointe leveuve 57 attaque le brin supérieur Ay: puis l'épaulement 58 vient en prise avec l'extrémité de boucle adjacente.
Aisi, l'extrémité de la boucle est retirée du rouleau 53 qui la maintient. Aprés un court arrêt du tram.- bleùr dans sa position complètement soulevée (voir fig. 9) arrêt pendant lequel les aiguilles tricoteuses (non repré- sentées) avancent et reculent, en liant ainsi le brin infé- rieur Az de la manière connue dans l'étoffe en cours de fabrication, le dispositif reçoit un vif mouvement de rota- tion complète dans le sens des aiguilles d'une montre, et la boucle est abattue.
Le dispositif coopérant avec les rouleaux 54 est représenté dans la position d'abatage dans la fig. 7. La tension des boucles inférieures est en même temps relâchée, Lais la tension due à l'action d'étirage des divers rouleaux actifs 53, 54 est suffisante pour assurer la formation d'une lisière serrée dans l'étoffe.
Le dispositif d'abatage coopérant avec les rouleaux 54 est établi du côté opposé et tourne en sens contraire à celui au dispositif d'abatage coopérant avec les rouleaux 53; mais, à d'autres égards, les deux dispositifs sont les mêmes et remplissent les mêmes fonctions, bien qu'en phase opposée ; c'est-à-dire que les extrémités de boucles aux extrémités opposées de la zone de distribution B, C sont abattues alternativement,
Dans les figs. 7 à 10, les paliers dans lesquels les divers arbres (à savoir les arbres 46 à 49, 58 à 63) sont tourillonnés n'ont pas été représentés pour plus de clarté.
<Desc/Clms Page number 11>
Les zigs, 11 et 12 représentent une autre construction de l'appareil selon laquelle deux chaînes seulement sont destinées à amener la matière directement à la zone de dis- tribution. Les deux chaînes 70, 71 sont disposées ici dans le même plan et elles fonctionnent toutes deux comme chaînes alimentaires et chaînes étireuses, en descendant selon des inclinaisons divergentes d'un point de distribution central aux extrémités opposées de la zone de distribution B, C.,
Les chaînes 70, 71 sont respectivement munies de rou- leaux 72, 73 attaquant la matière, et elles passent autour de roues 74, 75 et 76, 77 calées respectivement sur des arbres 78 à 81.
Ces chaînes sont entraînées à la même vitesse, mais en sens contraires, par l'arbre moteur 80, relié à l'arbre 78 par un engrenage 82-83. Les rouleaux 72, 73 coopèrent avec des dispositifs d'abatage oscillants 84, 8.5 disposés aux extrémités opposées de la zone de distri- bution B, C et fonctionnant de la manière déjà décrite en regard des figs. 7 à 10.
La matière A est distribuée à l'ap- pareil à travers un guide 86, qui est basculé mécaniquement de l'une à l'autre de deux positions pour'chacune desquelles la matière est maintenue par le guide dans le trajet d'un rouleau 72 ou 73 arrivant sur l'une ou l'autre des chaînes 70, 71. Le guide 86 est fixé à un petit arbre oscillant 87 tourillonnant en 88 dans une console 89 dans laquelle les arbres 78, 80 tourillonnent aussi.
Sur cet arbre oscil- lant 87 est fixé un bras descendant 90, conformé de façon à présenter des prolongements latéraux 91, 92 qui coopè- rent avec des becs excentriques 93,94 prévus sur les roues à chaîne 74, 76. Le bras 90 comporte un prolongement montant 95, qui coopère avec un bonhomme à ressort 96 (représenté
<Desc/Clms Page number 12>
dans la fig. Il seulement) qui a pour rôle de maintenir le guide 86 en place malgré la traction exercée par la matière A qui est étirée,
La fig, 11 représente le guide 86 dans sa position droite pour laquelle il maintient le brin supérieur Aa de la matière en position voulue pour être attaqué par le premier rouleau 72 qui descend de la chaîne 70.
Après cet engagement, le heurtoir 94 attaque le prolongement 92 et imprimé un mouvement de rotation à l'arbre oscillant 87 dans le sens des aiguilles d'une montre, de sorte que le guide 86 est déplacé et amené à sa position gauche pour laquelle il maintient la matière en position voulue pour être attaquée par le premier rouleau 83 descendant de la chaîne 71. Le heurtoir 93 attaque ensuite le prolongement 91 et fait reculer le guide 86 à sa position de droite.
Un avantage de la construction représentée dans les figs. Il et 12 c'est que le nombre de rouleaux attaqués par la matière a est réduit au minimum de sorte que la . traction par friction, soumettant la matière à latension pendant toute l'opération d'étirage, est.maintenue aussi , faible que possible. Dans la disposition représentée, la longueur complète de matière s'étendant entre le guide 86 et l'une ou l'autre extrémité de la zone de distribution passe au plus autour de quatre rouleaux.
Un autre avantage important de la construction repré- sentée dans les figs, 11 et 12 'est dû à la disposition dans le même plan des deux chaînes 70, 71. Grâce à cette dispo- sition, il est possible de placer deux appareils côte à côte (par exemple un appareil double), de sorte que deux longes ou brins de matière peuvent être continuellement amenés
<Desc/Clms Page number 13>
côte-à-côte à l'étoffe en cours de fabrication. La fig. 12 représente un appareil double. Comme on le voit, les dispo- sitifs d'abatage 84, .85 sont ici également doubles. En effet, chacun d'eux comprend deux lames 97 assurant la déviation de la matière, avec leurs pointes tournées vers l'extérieur, et ne comportait entre elles qu'un seul épaulement 98 venant en prise avec la matière.
Dans un appareil double de ce genre, les chaînes sont entraînées en synchronisme et les disposi- tifs d'abatage 84 et 85 abattent chacun deux extrémités de boucles simultanément, les deux brins inférieurs côte-à-côte de matière étant liés simultanément dans l'étoffe en cours de fabrication.
On voit par la fig. 12 qu'on dispose d'un espace central par lequel on peut faire descendre une nappe ou bande de. chaînes F. Ces fils de chaîne s'étendent entre les deux brins de matière étirée en boucles et amenés sous forme de deux jeux de trames à l'étoffe en cours de fabrication. Dans l'étoffe, les chaînes constituent un élément de tissage s'étendant le long des espaces ménagés entre les chaînettes tricotées adjacentes D en liant les trames E ensemble par paires. On forme ainsi une étoffe. triple connue en soi.
Pour mieux former la lisière, l'appareil double décrit ci-dessus peut être modifié de manière telle que les deux jeux de chaînes étireuses travaillent en phases opposées, de sorte qu'un dispositif d'abatage exécute l'abatage d'une boucle étirée par un jeu de chaînes étireuses, tandis que l'autre dispositif d'abatage exécute cette action sur une boucle étirée par l'autre jeu de chaînes étireuses. Ainsi, chaque dispositif d'abatage travaille alternativement sur les deux matières.
<Desc/Clms Page number 14>
La construction de dispositif d'abatage géminé 94, 95 représentée dans la fige 12 peut aussi être utilisée dans un appareil simple, bien qu'une seule pointe de lame ait alors besoin d'être déviée puisque l'autre agirait simplement pour retenir les boucles étirées sur l'épaulement 57' prévu à cet effet.
Les constructions décrites dans ce qui précède en regard des figs. 1 à 12 fournissent chacune une seule longe ou brin de matière, bien que suivant la fig. 12 deux brins continus uniques soient distribués simultanément. Si on le désire, oh peut prévoir un dispositif pour étirer et distri- buer des brins successifs de deux ou plusieurs brins diffé- Les figs. 13 et 14 représentent une construction agencée à cet effet. Ici une chaîne alimentaire 1 correspond à la plus longue chaîne alimentairede la fig. 1, la seule différence étant que les rouleaux 24 sont plus largement espacés et so-.t plus longs.
Les pièces associées sont dési- gnées par les mêmes références que dans la fig. 1 et cer- taines de ces pièces sont supposées arrachées pour plus de clarté, Avec la chaîne alimentaire 1 coopère une chaîne étireuse 41 comportant des rouleaux 54 qui conduit directe- ment é l'extrémité C .de la zone de distribution, de façon analogue à la chaîne étireuse représentée dans la fig. 7 et qui coopère pareillement avec un dispositif d'abatage 57 monté sur l'arbre oscillant 58. Da.-s la variante de coustruc- tion représentée dans la fig.
13, la chaîne 41 passe à son extrémité supérieure autour de deux roues 44, 44', bien qu'elle passe autour d'une seule roue 45 à son extrémité inférieure, comme dans la construction que représente la fig. 7.
<Desc/Clms Page number 15>
La caractéristique' de la construction représentée dans les figs, 13 et 14' c'est que quatre brins ou longes séparés A1, A2 A3, A4 de matière sont fournis à l'appareil et sont distribués par lui en brins successifs à la zone B, C.
Les brins ou longes A1 A4, qui peuvent être de cou- leurs ou autres caractéristiques différentes, sont placés dans quatre guides tubulaireslll, 112, 113 et 114 montés à pivot en 115 dans une console fixe 116 et coopérant avec quatre poussoirs 117 prévus sur un petit tambour 118, rece- vant un mouvement de rotation de l'arbre moteur 14 par l'in- termédiaire des engrenages spiraux réducteurs de vitesse 119.
Lorsqu'un guide 111, 112, 113 ou 114 s'appuie contre le tambour 118, vers lequel ces guides sont tirés chacun par un ressort 120, la matière respective A1, A2, A3 ou $ est maintenue écartée du trajet des rouleaux 54, comme le montre la fig. 14. Cependant, lorsqu'un guide est déplacé par son poussoir 117, il traverse le trajet des rouleaux 54 et est en conséquence étiré en forme de boucle par le premier de ces rouleaux qui l'attaque.
Dans la disposition simple représentée, les guides 111, 112, 113 et 114 sont déplacés à tour de rôle par leurs poussoirs, de sorte que l'appareil distribue les brins A 1 à A4 sous forme de bou- cles daus la même succession, chaque boucle étant constituée par deux brins adjacents, comme représenté dans la fig, 13.
La manière dont les guides et les poussoirs travail- lent est connue en soi et il n'est par conséquent pas besoin de la décrire ici en détail. Les pièces décrites constituent une réalisation simple du mécanisme sélecteur, qui peut cependant être remplacé par un mécanisme sélecteur Jacquard ou autre établi pour faire varier l'ordre de
<Desc/Clms Page number 16>
succession dans lequel les différents brins sont traités.
Il faut remarquer en particulier que chaquebrin de litière, lorsqu'il est étiré en une boucle, passe sur 180 autour d'un rouleau 54 de la chaîne étireuse et sur 90 autour de chacun de deux rouleaux 24 de la chaîne alimentaire, la matière passant directement de son guide d'entrée au plus élevé de ces deux rouleaux et directement du plus bas de ces rouleaux à la lisière adjacente de 1étoffe en cours de fabrication. Au surplus,
les matières n'ent pas tendance à frotter durement l'une contre l'autre en passant des guides d'entrée à l'étoffé. Il s'ensuit que la traction par fric- tion est très faible et que la tension exercée sur les brins de matière est faible de façon correspondante.
Bien que le présent appareil soit particulièrement approprié à travailler en association avec des mécanismes tricoteurs de chaîne à grande vitesse, il peut aussi être appliqué à d'autres mécanismes de fabrication d'étoffé.
Cet appareil convient aussi à la fabrication de ce qu'on peut appeler des étoffes adhésives ou collées, l'appareil étant dans ce cas agence pour distribuer des brins succes- sifs de matière fibreuse en vue de leur fixation, par exem- ple des trames, en utilisant de la colle, à une ou des bandes en une autre matière, par exemple des chaînes. On peut par exemple distribuer des trames et les faire adhérer à une nappe de chaînes traitées avec de la colle , ou bien on peut les distribuer et les faire adhérer à deux nappes de ces chaînes.
Il est bien évident qu'on peut apporter des modifica- tions aux constructions décrites ci-dessus sans sortir du cadre de l'invention. C'est ainsi par exemple que les
<Desc/Clms Page number 17>
chaînes alimentaires et/ou étireuses pourraient comporter, ou être constituées par, des éléments flexibles, tels que courroies ou bandes sur poulies pour autant que l'installa- tion fût établie de façon à maintenir le synchronisme précis entre les rouleaux attaquant la matière et le reste de l'ap- pareil. En outre, on peut utiliser des saillies autres que des rouleaux pour attaquer et transporter la matière fibreuse.
REVENDICATIONS
1. Appareil destiné à recevoir de la matière fibreuse pour tirer et faire avancer cette matière sous la forme de brins bouclés et distribuer ces brins successivement, carac- térisé par deux ou un plus grand nombre de chaînes coopé- rantes ou éléments flexibles sans fin analogues, qui sont entraînés selon des trajets divergents afin d'assurer l'étirage et l'avancement simultanés de la matière fibreuse.