Dispositif antivol pour bloquer le frein à main d'un véhicule à moteur
Domaine technique
La présente invention concerne un dispositif antivol pour bloquer le frein à main d'un véhicule comprenant un étui dans lequel est logé 1'extrémité du frein comportant le bouton de libération du frein à main, et un barillet poussoir à clé comportant un élément de blocage qui, lorsque le barillet est actionné par la clé, empêche le bouton de libération d'être enfoncé.
Etat de la technique antérieure
Il existe de nombreux dispositifs pour empêcher le vol de voitures, et en particulier des dispositifs qui empêchent le déblocage du frein à main du véhicule.
Ainsi, WO-A-84/00020 décrit un dispositif qui se fixe sur le frein à main et qui comporte un système de verrouillage par bagues dont l'ouverture se fait en tournant les bagues de façon à afficher un numéro déterminé. Un tel dispositif sophistiqué est coûteux, peut être violé - rapidement par essai des différentes combinaisons de chiffres et fait courir le risque bien connu d'oublier la combinaison de chiffres si le propriétaire du véhicule n'a pas pris soin de la conserver sur lui.
DE-A-3.816.606 décrit un dispositif actionnable par clé qui s'emboîte sur le frein à main et empêche l'accès au bouton poussoir lorsque le dispositif est verrouillé. Ce dispositif contrairement au précédent, n'est pas fixé au frein à main, et présente donc l'inconvénient de pouvoir être égaré facilement. Le brevet DE-C-817.559 décrit un dispositif antivol actionné par une clé et qui fait partie intégrante du frein à main, le système de verrouillage étant réalisé par un élément de blocage venant s'introduire dans un logement de l'étui de frein à main lorsque la clé est actionné. A moins
de refaire entièrement le frein à main, un tel dispositif n'est, bien entendu, pas adaptable sur les véhicules existants.
Exposé de 1'invention
Le but de 1'invention est donc de réaliser un dispositif antivol par blocage du frein à main qui soit bon marché, et qui puisse néanmoins être monté sans faire appel à un spécialiste. Un autre but de 1'invention est de réaliser un dispositif antivol par blocage du frein à main qui puisse s'adapter sur tous les véhicules existants.
L'objet de l'invention est par conséquent un dispositif antivol pour bloquer le frein à main d'un véhicule du type à étui emboîtant le frein à main et à barillet actionné par une clé, dans lequel le dispositif est un ensemble séparé du frein à main et pouvant s'adapter sur tout modèle existant, l'étui étant rendu solidaire du frein à main par un moyen de fixation du type collage et vis à decolletage de sorte que le dispositif peut être installé aisément sans faire appel à un spécialiste.
Un autre objet de l'invention est un dispositif antivol comme défini ci-dessus dans lequel l'axe du barillet est parallèle à 1'axe du frein à main mais déplacé par rapport à celui-ci, l'enfoncement du barillet en position déverrouillée entraînant l'enfoncement du bouton poussoir du frein à main au moyen d'un loquet, le ^décalage de 1'axe du barillet par rapport à 1'axe du frein à main évitant de pouvoir atteindre le bouton poussoir et de procéder au déblocage du frein à main par percement du barillet.
Encore un autre objet de l'invention est un dispositif antivol du type à barillet dans lequel l'axe du barillet est perpendiculaire à 1'axe du frein à main et le bouton poussoir du frein à main comporte une gorge se trouvant au droit de l'élément de blocage actionné par le barillet lorsque le frein à main est bloqué, de manière à
ce que 1'actionnement de la clé provoque 1 'entrée de l'élément de blocage dans la gorge et empêche ainsi
1'actionnement du bouton poussoir et le déblocage du frein à main. Ce mode de réalisation permet d'adapter le dispositif antivol à un frein à main ne disposant pas d'un dégagement suffisant pour pouvoir le manoeuvrer avec un dispositif ayant un barillet dont l'axe est le même ou parallèle à l'axe du frein à main.
Enfin, l'intérieur de l'étui du dispositif antivol a une forme permettant de 1 'adapter soit aux freins à main de section circulaire, soit aux freins à main de section rectangulaire, c'est à dire à tous les types existant actuellement sur le marché.
Le dispositif de l'invention, en plus de pouvoir être adapté aisément sur les freins à main existants sans faire appel à un spécialiste, constitue un élément de sécurité empêchant au véhicule de pouvoir bouger inopinément lorsque des enfants se trouvant dans le véhicule à l'arrêt, essaient de manipuler le frein à main.
Brève description des figures
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit faite en référence aux dessins dans lesquels la figure 1 représente un premier mode de réalisation du dispositif antivol de la présente invention, les figures 2a et 2b sont des vues en coupe du dispositif représenté sur la figure 1, la figure 3 représente une variante du mode de réalisation de la figure 1 utilisant une serrure auto- bloquante, la figure 4 est une vue en coupe du dispositif selon le mode de réalisation illustré sur la figure 3, la figure 5 représente un deuxième mode de réalisation du dispositif antivol de l'invention dans lequel l'axe du barillet est déplacé par rapport à l'axe du frein à main,
les figures 6 et 7 représentent un troisième mode de réalisation du dispositif antivol de 1'invention dans lequel 1'axe du barillet est perpendiculaire à 1 'axe du frein à main, la figure 6 étant une vue en coupe et la figure 7 une vue d'ensemble, la figure 8 montre la coupe du dispositif selon 1'invention permettant de 1'adapter à tout type de frein à main, et la figure 9 représente un quatrième mode de réalisation du dispositif antivol de l'invention.
Description détaillée de 1'invention
Comme illustré sur la figure 1, le dispositif antivol selon un premier mode de réalisation comporte un barillet à clé 10 avec son ressort 12, disposé dans un corps de barillet ou étui (14). Le corps de barillet (14) est placé dans la partie avant d'un cylindre 16 et est fixé audit cylindre 16 par deux goupilles 18 et 20 opposées de façon à empêcher tout mouvement: du corps de barillet 14 dans le cylindre 16. Ainsi, la clé (non montrée) a une position qui ne varie pas dans le temps,' que ce soit en position verrouillée ou en position déverrouillée.
Un loquet de fermeture 22 est fixée au barillet 10 par une vis 24 soudée de façon à éviter tout desserrage. Le loquet 22 est mobile par rapport au corps de barillet. La partie arrière 26 du cylindre formant corps du dispositif comporte une gorge ou logement 28 dans lequel le loquet vient se loger lorsque la clé a été tournée en position de verrouillage. Comme on le voit sur la figure 1, le cylindre comporte une cannelure 30 à sa partie opposée au logement 28, cette cannelure s'étendant sur une certaine longueur contrairement au logement 28 prévu seulement pour le passage de la partie protubérante 22-1 du loquet 22. Ceci est bien visible sur les figures 2a et 2b qui représentent respectivement des coupes AA et BB du dispositif de la figure 1. Sur la figure 2a, le dispositif est verrouillé, la protubérance 22-1 du loquet 22 se trouve dans le
logement 28 et est bloquée par les épaulements des parties 16 et 26 du cylindre. La figure 2b montre , quant à elle, la cannelure ou évidemment de la partie de cylindre 26, dans laquelle se trouve la protubérance 22-1 du loquet 22 lorsque le dispositif est déverrouillé.
Comme on le voit sur la figure 1, le frein à main 32 terminé à son extrémité par le bouton de libération 34 et son ressort de rappel 36, est emboîté dans la partie arrière 26 du cylindre formant le corps du dispositif selon l'invention. La partie arrière 26 peut être fixée sur le frein à main par un cordon de soudure 38 ou de préférence collée et fixée à demeure à l'aide d'une vis decolletage comme on le verra par la suite. Une gorge 40 sert à rattacher (à l'aide d'un collier) la garniture d'origine du frein à main.
Ainsi, lorsque le frein à main a été soulevé en position de blocage, il suffit de tourner la clé et le barillet 10 pour placer le loquet en position de verrouillage, c'est à dire que la protubérance 22-1 est placée dans le logement 28. Dans cette position, il est donc impossible d'actionner le bouton de libération 34 du frein à main.
Lorsque le conducteur du véhicule désire débloquer le frein à main, il actionne le barillet 10 avec sa clé et permet ainsi la rotation du loquet 22, et dégage la protubérance 22-1 de son logement 28. En position déverrouillée, la protubérance 22-1 se trouve alors placée dans la cannelure 30. L'enfoncement du barillet 10 est donc possible puisque le loquet 22 peut se déplacer dans la cannelure 30. L'enfoncement du barillet 10 provoque 1'enfoncement du bouton de libération 34 et donc le déblocage du frein à main.
On notera que les deux parties 16 et 26 du cylindre du dispositif sont au départ distinctes de façon à pouvoir monter le corps du barillet 14 muni de son loquet 22 à sa place. Une fois ce montage effectué, l'assemblage des deux
parties de cylindre se fait par un cordon de soudure sur toute la circonférence de leur jonction 42.
Une variante du mode de réalisation de la figure 1 utilisant une serrure auto-bloquante est illustrée sur la figure 3. Dans ce mode de réalisation, le barillet 10 est terminé par une partie 13 de diamètre inférieur, comportant une arête 13-1 de forme rectangulaire. L'extrémité du corps du barillet 14 comporte une ouverture circulaire présentant une cannelure 14-1 comme on peut le voir sur la figure 4 représentant la section du dispositif selon la coupe AA de la figure 3. Lorsque le barillet est verrouillé, l'arête 13-1 se trouve en position haute comme illustré sur la figure 3. Lorsque la clé est actionnée pour passer en position de déverrouillage, la partie 13 du barillet tourne dè 180* et l'arête 13-1 se trouve en position basse en face de la cannelure 14-1. Le barillet peut alors être enfoncé et provoquer 1'enfoncement du bouton de libération 34 de façon à débloquer le frein à main.
Bien que le dispositif antivol illustré sur les figures 1 et 3 soit efficace contre le vol du véhicule dont il équipe le frein à main, il est encore possible, venant d'un voleur chevronné, de percer le barillet du dispositif pour atteindre le bouton de libération et débloquer le frein à main. C'est pourquoi, dans un deuxième mode de réalisation du dispositif de l'invention illustré sur la figure 3, 1'axe du barillet 42 est décalé par rapport à 1 'axe du frein à main. En position verrouillée, le loquet de fermeture 22 a sa protubérance 22-1 dans le logement 28 pratiqué dans le corps 36 du dispositif (qui n'est plus un cylindre comme dans la figure 1 ) . En position déverrouillée, la protubérance de loquet 22-1 se trouve en position basse comme illustré sur la figure, et n'est donc plus bloquée. L'enfoncement du barillet 10 entraîne alors le déplacement du loquet 22 qui vient s'appuyer sur le bouton de libération 34 du frein à main et l'enfoncement du
bouton de libération 44 permettant le déblocage du frein à main.
Si un voleur perce le barillet 10 avec un foret, de façon à atteindre le frein à main, le foret atteindra au mieux le bord galbé du bouton de libération 34 sur lequel il ripera sans pouvoir provoquer son enfoncement.
Le montage du dispositif de la figure 5 sur un frein à main se fait sans problème, de la même façon simple que le montage du dispositif de la figure 1, par collage et vis à decolletage, sans faire appel à un spécialiste.
Bien que le dispositif illustré sur les figures 1, 2 et 3 se monte sur les freins à main de la plupart des véhicules, il est possible que, du fait de l'ajout du dispositif antivol augmentant la longueur du frein à main, le levier de vitesse ou une garniture proche du frein à main gène ou même empêche d'effectuer la manoeuvre du frein à main muni du dispositif antivol (principalement pour le déverrouillage). Comme on va le voir, le mode de réalisation illustré sur les figures 6 et 7 permet de pallier un tel inconvénient.
Dans les freins à mairi montés sur les véhicules actuels, le bouton de libération est assemblé sur le corps du frein à main par une tige filetée 48 représentée en pointillés sur la figure 6. Dans ce mode de réalisation, le bouton de libération classique est remplacé par un bouton comportant une gorge 52. Le dispositif antivol illustré en coupe sur la figure 6 est constitué d'un cylindre venant s'emboîter sur le frein à main comme dans les modes de réalisation précédents, muni d'une partie 56 perpendiculaire à l'axe du frein à main. La partie 56 comporte un barillet 58 actionné par une clé. Le barillet présente à son extrémité, un pêne 60 qui, lorsque le barillet est enfoncé en position de fermeture en manoeuvrant la clé, pénètre dans la gorge 52 du bouton de libération 50. Dans cette position, il est donc impossible de provoquer 1'enfoncement du bouton 50 pour permettre le déblocage du frein à main.
La figure 7 représente le dispositif antivol selon le mode de réalisation de la figure 6 lorsqu'il est monté sur le frein à main. On voit que même si il y a peu d'espace entre 1'extrémité du bouton de libération 50 et les garnitures ou le levier de vitesse, le dispositif antivol n'apporte aucun encombrement supplémentaire gênant la manoeuvre du frein à main. Le barillet 58 et sa clé étant placés vers le haut, il est extrêmement aisé d'effectuer la manipulation du frein à main. Le montage du dispositif antivol sur le frein à main du véhicule se fait très facilement sans qu'il soit besoin de faire appel à un spécialiste. Le corps ou cylindre 54 du dispositif est emboîté sur le frein à main 62 après que ce dernier et 1'intérieur du cylindre ont été recouverts de colle. Cette colle doit être très forte de façon à résister à toute tentative de séparation du dispositif antivol du frein à main. Toutefois, de façon à améliorer la fixation du dispositif antivol sur le frein à main, il est judicieux de prévoir deux vis à decolletage 64 de chaque côté du dispositif. De tels vis qui mordent dans le corps du frein à main 62 sont faciles à monter par l'usager, et sont après montage, incorporées à demeure dans l'ensemble dispositif antivol-frein à main sans possibilité d'être dévissées.
Actuellement, les freins à main montés sur les voitures automobiles du commerce sont de deux types, une fois que 1'on a retiré la garniture généralement en matière plastique. Dans un premier type, le corps du frein à main est à section circulaire d'un diamètre de 20,2 mm. Dans le deuxième type, le corps du frein à main a une section rectangulaire dont la plus grande dimension est de 21 mm.
Le dispositif antivol, objet de l'invention, permet d'être adapté à 1'un ou 1'autre des deux types de freins à main mentionnés ci-dessus. En effet, comme le montre la figure 8 qui représente la coupe d'un dispositif antivol, la section du corps du dispositif dans lequel vient s'emboîter le frein à main, est en forme de cercle 66 présentant deux parties plates 68 diamétralement opposées.
Le cercle 66 a un diamètre légèrement supérieur au diamètre des freins à main du premier type (20,2 mm) de sorte que le dispositif puisse s'adapter facilement sur le frein à main. Les deux parties plates 68 sont distantes d'une longueur légèrement supérieure à 21 mm de manière à pouvoir adapter le dispositif antivol également sur les freins à main du deuxième type et dont la section 70 est rectangulaire. En fait, les deux parties plates 68 sont équivalentes à deux encoches pour recevoir le frein à main rectangulaire. Lorsque le dispositif antivol est monté sur un frein à main de section, rectangulaire, comme c'est le cas illustré sur la figure 8, il faut prévoir deux cales en forme de portions de cercle qui sont placées entre le frein à main 70 de forme rectangulaire et les parois intérieures du corps cylindrique du dispositif en forme d'arc de cercle 66. Les deux cales sont fixées dans leurs emplacements respectifs par collage et également par vis à decolletage. Dans ce cas il faut prévoir un évidemment en forme de boutonnière 72 dans la cale de façon à pouvoir placer facilement la vis à decolletage qui vient mordre sur le frein à main 70.
Lorsque du fait des garnitures ou du levier de vitesse, l'espace à l'extrémité du frein à main est réduit, un autre mode de réalisation du dispositif antivol peut être utilisé. Dans ce mode de réalisation illustré sur la figure 9, le dispositif est en deux parties. Un première partie 74 qui se fixe sur le frein à main de la même façon que dans les modes de réalisation précédentes, a la forme d'un cylindre s'emboîtant à l'extrémité du frein à main de manière à laisser dépasser, après fixation au frein à main, seulement le bouton de libération 76. Cette partie 74 dont le diamètre est plus important à 1'extrémité où se trouve le bouton 76, comporte un barillet 78 identique au barillet 58 du dispositif de la figure 6, c'est à dire comportant un pêne 80 projetée vers le bas lorsque le barillet 78 est actionné par une clé. Une deuxième partie 82 amovible en forme de capuchon dont la partie ouverte a un diamètre
inférieur à celui de la première partie 74, peut s'emboîter ladite première partie, dans l'espace laissé libre entre le corps du frein à main et la paroi de la première partie. La deuxième partie 82 comporte une ouverture de forme légèrement plus grande que le pêne 80 et placée au droit du pêne lorsque la deuxième partie 82 est insérée dans la première partie 74. L'actionnement de la clé et donc du barillet 78 a donc pour effet d'introduire le pêne 80 dans 1'ouverture de la deuxième partie emboîtée et d'interdire l'accès au bouton de libération 76 du frein à main, empêchant ainsi le déblocage de celui-ci.
Le dispositif antivol selon l'invention peut être réalisé en métal tel qu'acier, laiton, aluminium., avec un habillage en matière plastique ou tout en matière plastique telle qu'une résine polyamide dure. La forme extérieure du dispositif peut être quelconque, mais il est préférable qu'elle soit sous forme d'une poignée adaptée à la main telle la forme du mode de réalisation illustré sur la figure 5. L'avantage principal du dispositif de l'invention est qu'il est simple et peu coûteux, se monte facilement , par collage et vis à decolletage sans nécessiter une modification du frein à main, donc sans avoir à faire appel à un spécialiste.