FR2711102A1 - Dispositif de sécurité, notamment anti-vol pour direction de véhicule. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif de sécurité, du type apte à assurer la solidarisation ou la désolidarisation d'un volant de manœuvre d'avec une colonne montée tournante dans une structure fixe. Conformément à l'invention, la colonne C est constituée par deux tronçons indépendants (1, 2) emboîtés librement l'un dans l'autre, l'extrémité (12) d'un tronçon (2) étant réalisée sous la forme d'une douille dans laquelle est agencé un organe de verrouillage (30) qui est déplaçable entre une position d'accouplement et une position de désaccouplement des deux tronçons de colonne; un élément poussoir (40) dont le déplacement est commandé par un organe de manœuvre (46) associé à un mécanisme de serrure, peut déplacer l'organe (30): lorsque l'organe (30) est dans sa seconde position, l'élément poussoir ou ledit organe accouple en rotation ce tronçon (2) à la structure fixe (3) pour assurer simultanément la désolidarisation du volant de manœuvre d'avec la colonne et le blocage du mécanisme de transmission, et lorsque cet organe est dans sa première position, ledit organe et ladite extrémité en forme de douille (12) sont désaccouplés de la structure fixe (3), pour assurer simultanément la solidarisation du volant de manoeuvre avec la colonne et le déblocage du mécanisme de transmission.

Description

L'invention concerne un dispositif de sécurité, notamment anti-vol pour direction de véhicule, associé à une colonne qui est montée tournante dans une structure fixe et qui relie un volant de manoeuvre à un mécanisme de transmission, du type apte à assurer soit la solidarisation du volant de manoeuvre avec la colonne, soit la désolidarisation dudit volant d'avec ladite colonne.

Le problème de la sécurité se pose de manière particulièrement aiguë pour les véhicules, notamment les véhicules automobiles, auquel cas il s'agit d'une sécurité anti-vol. I1 se pose cependant aussi dans d'autres applications, comme les mécanismes d'ouverture de vannes spéciales, de sas, ou de portes de coffres-forts, auquel cas il s'agit d'une sécurité visant avant tout à interdire la manoeuvre d'ouverture.

I1 existe déjà de nombreux dispositifs de sécurité anti-vol pour véhicules automobiles, dont le principe général est celui d'un cran de blocage venant se loger dans un logement associé de la colonne de direction du véhicule, au niveau d'un boîtier prévu pour la clé de contact.

Ces dispositifs permettent, en bloquant directement le volant et la colonne de direction (qui sont solidaires) par rapport à la caisse du véhicule, de bloquer les roues directionnelles dudit véhicule. Cependant, de tels dispositifs parviennent malgré tout à être détériorés en cas d'effraction et à ne plus remplir ainsi leur fonction de sécurité. Si la détérioration est insuffisante pour parvenir à déverrouiller la colonne de direction, des dommages sont néanmoins souvent causés à la colonne de direction, ainsi qu'au volant et aux éléments d'habillage du tableau de bord.

C'est ce qui a amené les concepteurs à envisager des systèmes permettant de désaccoupler le volant d'avec la colonne de direction, en concevant un dispositif de sécurité venant s'ajouter au système normalement prévu à la fois pour l'actionnement du démarreur (avec une clé) et pour le blocage de la colonne de direction et par suite des roues directionnelles du véhicule.

Certains systèmes ont été ainsi proposés, dans lesquels il est possible de désaccoupler le volant d'avec la colonne de direction, afin de pouvoir dégager le volant, comme illustré par exemple dans les documents US-A-1-809 765,
FR-A-2 406 545, FR-A-2 545 431, FR-A-2 584 353 et FR-A-2 637 242. De tels systèmes présentent cependant l'inconvénient d'avoir à emporter le volant lui-même, lequel est encombrant.

On peut également citer des systèmes utilisant des plots d'accouplement érectiles dont le mouvement est commandé par un moteur électrique (comme illustré par exemple dans le document FR-A-2 527 999). De tels systèmes sont cependant compliqués et peu fiables ; de plus, la commande électrique n'est pas possible sur tous les volants, ce qui limite les applications possibles. Le document EP-A-0 008 308 décrit un dispositif dans lequel la colonne de direction est réalisée en deux parties, l'une de ces parties étant agencée pour pouvoir être enlevée ou mise en place de façon que l'accouplement entre la colonne de direction et le volant puisse être interrompu ou respectivement rétabli. Un tel dispositif présente cependant l'inconvénient d'avoir à prévoir une adaptation de la colonne de direction qui est propre à chaque véhicule, ce qui est coûteux. De plus, ce dispositif ne se prête pas à une adaptation rapide et fiable.

Il a été également proposé de réaliser un mécanisme anti-vol de véhicule par retrait d'une pièce de l'anti-vol, ce retrait produisant de facto un désaccouplement du volant d'avec la colonne de direction. Cet état de la technique est particulièrement bien illustré par les documents EP-A-0 162 986, EP-A-0 203 850 et EP-A-0 445 024. Les dispositifs décrits dans les documents EP-A-0 162 986 et EP-A-0 203 850 précités reposent sur le principe général d'un empilement axial de pièces coaxiales à la colonne de direction, empilement dont l'utilisateur doit extraire une pièce qui assure un accouplement en rotation en amont et en aval de celle-ci dans ledit empilement. De tels dispositifs ont l'avantage d'être de conception relativement simple, mais nécessitent d'effectuer un démontage pour extraire une pièce (comme dans le document EP-A-0 162 986) ou de prévoir des moyens d'accouplement de conception plus sophistiquée pour n'avoir à dégager qu'un moyen amovible comme une goupille à billes rétractables (comme dans le document EP-A-0 203 850).

En variante des dispositifs précités, on a récemment proposé une articulation excentrée permettant le pivotement du volant autour d'un axe parallèle à celui de la colonne de direction, mais décalé par rapport à celui-ci une pièce amovible, disposée latéralement, assure l'accouplement avec la colonne de direction lorsqu'elle est mise en place, et permet le désaccouplement lorsqu'elle est retirée pour être emportée (le volant tournant alors sur l'articulation excentrée). Un tel système est cependant relativement vulnérable, dans la mesure où la pièce amovible est accessible directement, ce qui peut permettre de la crocheter ; de plus, l'articulation risque d'induire un blocage lorsqu'elle est trop serrée.

L'état de la technique est également illustré par les documents US-A-4 924 685 et EP-A-0 402 938, qui décrivent des mécanismes dont une partie associée au volant est déplaçable dans l'axe de la colonne de direction grâce à un couplage direct (par came ou par crémaillère) avec le cylindre de la serrure. Dans le document US-A-4 924 685, la colonne de direction est au moins en partie entourée par un tube-enveloppe rigidement fixé à la caisse du véhicule, ce qui se fait de plus en plus actuellement (pour protéger ladite colonne), et la structure mobile axialement notamment sert à verrouiller un capuchon fileté de fermeture lorsque le volant est désaccouplé d'avec la colonne de direction, ceci pour barrer l'accès central à un éventuel voleur cherchant à forcer le verrouillage normalement réalisé par une came pivotante commandée par une clé de serrure.

Dans le même esprit, on peut citer le document US
A-1 400 507 dans lequel est décrit un mécanisme à manchon coulissant qui, en position haute, désolidarise le volant, et en position basse accouple le volant à la colonne. Il faut alors lever à la main le manchon, avant d'actionner un système de serrure à pignon-crémaillère assurant grâce à un doigt transversal le maintien du manchon en position haute, l'effacement du doigt laissant redescendre le manchon pour un réaccouplement.

Il a été enfin proposé de réaliser des dispositifs associés à une colonne coupée dont les extrémités en regard présentent extérieurement des cannelures axiales sur lesquelles passe un manchon cannelé intérieurement, comme illustré par exemple dans FR-A-2 527 150, FR-A-2 554 399. Le manchon se déplace axialement entre une position accouplée et une position désaccouplée des deux tronçons de colonne, avec dans ce dernier cas une désolidarisation du volant et un blocage du mécanisme de direction des roues. Un agencement analogue est décrit dans FR-A-2 499 484. De tels dispositifs sont intéressants pour cette dernière possibilité, mais la structure doit être usinée avec une grande précision pour éviter tout risque de coincement du manchon cannelé intérieurement ; de plus, ces dispositifs ne sont compatibles qu'avec des colonnes coupées, dont les extrémités en regard sont à distance l'une de l'autre, ce qui implique de prévoir plusieurs paliers pour garantir la coaxialité des deux tronçons de colonne en regard.

L'invention a pour objet de réaliser un dispositif de sécurité qui soit plus performant que les systèmes précités par sa sécurité, sa fiabilité, et aussi par sa facilité d'utilisation.

L'invention a également pour objet de réaliser un dispositif de sécurité capable de constituer un anti-vol efficace pour direction de véhicule, notamment de véhicule automobile, mais qui soit aussi applicable pour interdire la manoeuvre d'ouverture de systèmes de sécurité.

Il s'agit plus particulièrement d'un dispositif de sécurité, notamment anti-vol pour direction de véhicule, associé à une colonne qui est montée tournante dans une structure fixe et qui relie un volant de manoeuvre à un mécanisme de transmission, du type apte à assurer la solidarisation ou la désolidarisation dudit volant de manoeuvre d'avec la colonne, caractérisé par le fait que
- la colonne est constituée par deux tronçons indépendants emboîtés librement l'un dans l'autre par une de leurs extrémités respectives, avec un premier tronçon solidaire du volant de manoeuvre et un second tronçon relié au mécanisme de transmission, l'extrémité du second tronçon étant réalisée sous la forme d'une douille recevant coaxialement l'extrémité du premier tronçon, douille dans laquelle est en outre agencé un organe de verrouillage adjacent à cette dernière extrémité qui présente un profil de verrouillage homologue de cet organe de verrouillage, ledit organe étant déplaçable, par des moyens d'actionnement associés portés par la structure fixe, entre une première position dans laquelle il accouple en rotation les deux tronçons de colonne par coopération avec ledit profil homologue, et une seconde position dans laquelle le premier tronçon peut tourner librement par rapport au second tronçon, un moyen élastique de rappel étant en outre prévu tendant à rappeler ledit organe dans sa première position
- les moyens d'actionnement de l'organe de verrouillage comportent un élément poussoir qui est mobile dans une direction générale essentiellement transversale et dont le déplacement est commandé par un organe de manoeuvre associé à un mécanisme de serrure, ledit élément poussoir pouvant déplacer ledit organe grâce à une lumière latérale d'accès ménagée dans l'extrémité en forme de douille
- l'organe de verrouillage et l'élément poussoir sont en outre agencés de telle façon que, lorsque cet organe de verrouillage est dans sa seconde position, ledit élément poussoir et/ou ledit organe accouplent en rotation le second tronçon de colonne à la structure fixe par coopération avec un profil de blocage associé porté par ladite structure fixe, pour assurer simultanément la désolidarisation du volant de manoeuvre d'avec la colonne et le blocage du mécanisme de transmission, et lorsque cet organe de verrouillage est dans sa première position, ledit organe et ladite extrémité en forme de douille sont désaccouplés de la structure fixe, pour assurer simultanément la solidarisation du volant de manoeuvre avec la colonne et le déblocage du mécanisme de transmission.

Selon un mode d'exécution particulier, l'organe de verrouillage est monté pivotant dans l'extrémité en forme de douille, en pouvant tourner autour d'un axe qui est orthogonal à l'axe de la colonne.

L'organe de verrouillage peut être réalisé sous la forme d'un étrier basculant comportant deux branches latérales qui sont reçues dans deux fentes de passage agencées dans l'extrémité en forme de douille de part et d'autre de l'axe de la colonne et parallèlement audit axe, et le profil de verrouillage homologue est alors réalisé sous la forme de deux plats ménagés sur la surface latérale de l'extrémité du premier tronçon de part et d'autre de l'axe de colonne.

En variante, l'organe de verrouillage peut être réalisé sous la forme d'un basculeur central qui est reçu dans une fente de passage agencée dans l'extrémité en forme de douille au niveau de l'axe de la colonne et parallèlement audit axe, et le profil de verrouillage homologue est alors réalisé sous la forme d'une encoche ménagée en bout de l'extrémité du premier tronçon, ce basculeur central comportant un ergot d'extrémité qui pénètre dans ladite encoche associée lorsque ledit basculeur est dans sa première position.

I1 est par ailleurs possible de prévoir que l'élé- ment poussoir est monté pivotant dans une fente associée d'un boîtier latéral solidaire de la structure fixe, en pouvant tourner autour d'un axe qui est orthogonal à l'axe de la colonne, ledit boîtier recevant en outre le mécanisme de serrure, et l'organe de manoeuvre associé est une came dont la rotation est commandée, directement ou indirectement, par la clé dudit mécanisme de serrure.

En variante, l'élément poussoir peut être monté coulissant dans une fente associée d'un boîtier latéral solidaire de la structure fixe, en pouvant coulisser essentiellement transversalement à l'axe de la colonne. Par exemple, l'élément poussoir coulissant est une crémaillère, et l'organe de manoeuvre associé est un pignon de manoeuvre agencé dans la même fente du boîtier latéral.

Selon une autre caractéristique avantageuse, l'organe de manoeuvre présente une fente dans laquelle pénètre l'extrémité de la clé, au-delà du mécanisme de serrure. En variante, l'organe de manoeuvre est monté en extrémité d'une tige dont l'autre extrémité est solidaire d'une partie tournante du mécanisme de serrure.

I1 est par ailleurs intéressant que le dispositif comporte en outre un mécanisme de rappel angulaire qui tend à ramener automatiquement le volant de manoeuvre, lorsque celui-ci est désaccouplé d'avec la colonne, dans une position angulaire de référence dans laquelle l'élément poussoir peut coopérer avec l'organe de verrouillage pour amener ledit organe dans sa seconde position.

Dans le cadre d'une application particulière, il s agit d'un dispositif formant anti-vol pour direction de véhicule, dans lequel la colonne est la colonne de direction du véhicule et le volant permet de commander le mécanisme directionnel dudit véhicule. Plus spécialement, il s'agit d'un dispositif dans lequel la structure fixe est un tubeenveloppe rigidement fixé à la caisse du véhicule, de préférence par des moyens de vissage du type auto-cassant, ledit tube-enveloppe entourant au moins en partie la colonne de direction dudit véhicule.

En particulier enfin, le dispositif est associé à la colonne de direction d'un véhicule automobile et au mécanisme de transmission directionnelle d'au moins une roue dudit véhicule. S'il s'agit d'un véhicule à deux roues, le blocage concerne avant tout l'unique roue directionnelle.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre et des dessins annexés, concernant un mode de réalisation particulier, en référence aux figures où
- la figure 1 illustre une colonne de direction de véhicule automobile surmontée de son volant, ici entourée d'un tube-enveloppe à fixer sur la caisse du véhicule, tubeenveloppe dans lequel est logé un dispositif de sécurité anti-vol conforme à l'invention
- la figure 2 illustre en coupe un premier mode d'exécution du dispositif selon l'invention, dans une position correspondant à une solidarisation du volant avec la colonne de direction (par accouplement en rotation des deux tronçons de colonne) et à un déblocage des roues
- les figures 3, 4, 5 sont des coupes transversales respectivement selon III-III, IV-IV, V-V de la figure 2, permettant de mieux distinguer l'agencement particulier de l'organe de verrouillage en forme d'étrier basculant, et de l'élément poussoir pivotant
- la figure 6, et les coupes transversales associées des figures 7, 8, 9 prises respectivement selon VII
VII, VIII-VIII, IX-IX, illustrent l'agencement de la figure 2 dans une position correspondant à une désolidarisation du volant d'avec la colonne de direction et à un blocage des roues (par accouplement en rotation du tronçon inférieur de colonne avec la structure fixe), ici à la fois par l'étrier basculant et par l'élément poussoir pivotant
- les figures 10 et 11 illustrent en perspective respectivement l'extrémité en forme de douille du tronçon inférieur de colonne, et l'étrier basculant précité
- les figures 12 et 13 sont deux coupes partielles illustrant une variante d'agencement des moyens d'actionnement de l'élément poussoir pivotant (la figure 13 est une coupe selon XIII-XIII de la figure 12, et la figure 12 selon
XII-XII de la figure 13)
- les figures 14 et 15 illustrent en coupe un autre mode d'exécution du dispositif selon l'invention, avec un organe de verrouillage en forme de basculeur central et des moyens d'actionnement à crémaillère, respectivement en position d'accouplement du volant avec la colonne de direction (avec simultanément un déblocage des roues) et de désaccouplement dudit volant d'avec ladite colonne (avec simultanément un blocage des roues).

Les différents modes d'exécution qui vont être décrits illustrent des dispositifs formant anti-vol de véhicule, en particulier de véhicule automobile, mais il ne s'agit naturellement que d'exemples dans la mesure où l'invention s'applique à d'autres domaines d'utilisation (manoeuvre de vannes de sécurité, manoeuvre de portes de sas ou de coffres-forts par exemple), ainsi que cela a déjà été dit plus haut.

La figure 1 illustre une colonne de direction de véhicule C surmontée de son volant V, ledit volant étant accouplé en rotation à ladite colonne par des cannelures CA, et étant maintenu en position par un écrou B vissé sur un taraudage d'extrémité de la colonne, conformément à une technique bien connue. La colonne de direction C est ici au moins en partie entourée par un tube-enveloppe 3 de blindage (structure fixe), qui est un tube rigide de protection, et est ici fermé par une portion supérieure 5. A l'intérieur de ce tube-enveloppe, la colonne de direction C s'étend en deux tronçons indépendants 1 et 2, emboîtés librement l'un dans l'autre par une de leurs extrémités respectives, depuis le volant V jusqu aux organes de transmission de la ou des roues directionnelles du véhicule (non représentés ici). Ainsi, le tronçon supérieur 1 de la colonne est solidaire du volant V, et le tronçon inférieur 2 est relié à la transmission de la ou des roues directionnelles du véhicule. Le tube-enveloppe 3 doit être rigidement fixé à la caisse du véhicule, et ceci peut être assuré au moyen de pattes 6 et 7, présentant des perçages 8 et 9 pour le passage de moyens de vissage non représentés ici, qui sont des préférence du type autocassant, de telle sorte qu'une tentative d'effraction en cherchant à démonter le tube-enveloppe aboutit à une cassure des écrous de fixation, et ralentit d'autant les opérations de démontage. On distingue également un ensemble tubulaire latéral 4.1 faisant partie d'un boîtier latéral 4, dans lequel est logé un ensemble de serrure auquel est associée une clé de manoeuvre 10. L'axe de la colonne de direction, qui est l'axe commun des deux tronçons de colonne emboîtés et du volant de direction, est noté X, tandis que l'axe de l'ensemble tubulaire 4.1 est noté Y, les deux axes X et Y étant non coplanaires et de préférence orthogonaux.

On va maintenant décrire un premier mode d'exécution d'un dispositif de sécurité selon l'invention, en se référant aux figures 2 à 11.

Sur la figure 2, on distingue le tube-enveloppe 3 et l'autre partie 4.2 du boîtier 4 qui s'y raccorde latéralement, et l'on constate que cet ensemble tubulaire est ici recouvert extérieurement par une gaine de protection 70, 71 qui permet, en étant réalisée en un matériau tel qu'un acier à haute résistance, de protéger un peu plus le tube-enveloppe, et de ralentir d'autant toute tentative d'accéder aux organes essentiels du dispositif de sécurité anti-vol.

Le tronçon supérieur 1 de la colonne de direction
C est maintenu par un palier 15 en partie haute du tubeenveloppe 3, et se termine inférieurement par une extrémité 11 qui vient s'emboîter librement dans l'extrémité 12 supérieure de l'autre tronçon de colonne 2.

Cette extrémité 12 du second tronçon 2 est réalisée sous la forme d'une douille recevant coaxialement l'extrémité 11 du premier tronçon 1, douille dans laquelle est en outre agencé un organe de verrouillage 30, ici pivotant, adjacent à cette dernière extrémité 11 qui présente un profil de verrouillage 17 (ici double) homologue de cet organe de verrouillage. L'extrémité 11 du tronçon supérieur 1 comporte ainsi une portion axiale 16 qui est cylindrique, à l'exception de deux plats 17 ménagés sur sa surface latérale de part et d'autre de l'axe de colonne X, ces deux plats étant ici parallèles entre eux (on pourra en variante prévoir une disposition inclinée par rapport à l'axe de colonne). Au-delà de cette portion 16, l'extrémité 11 se prolonge par une portion essentiellement cylindrique, de plus faible diamètre, qui passe à l'intérieur de l'extrémité 12 en forme de douille, pour s'étendre finalement jusqu'à un embout 19 intérieur au tronçon inférieur de colonne 2. L'extrémité 12 en forme de douille est une pièce dont la configuration est particulière, de sorte qu'il est préférable de se reporter à la figure 10 pour mieux appréhender la structure de ce composant, car le plan de coupe de la figure 2 est décalé par rapport à l'axe de la colonne dans la zone de l'extrémité 12 en forme de douille, ci-après dénommée "douille".

La douille 12, de forme générale cylindrique, comporte ici deux fentes parallèles de passage 32 agencées de part et d'autre de l'axe X de la colonne et parallèlement audit axe, ainsi qu'un logement supérieur 33 délimité par deux portions cylindriques, ce logement débouchant latéralement par deux encoches symétriques 34 dans chacune des fentes de passage 32. Au fond de ce logement 33, on distingue l'entrée d'un alésage central 27 destiné à recevoir la portion terminale de plus faible diamètre de l'extrémité 11 du tronçon supérieur 1, la portion 16 présentant les deux plats 17 étant quant à elle en appui sur le fond 33.1 dudit logement. En partie inférieure, la douille 12 présente un épaulement incliné 22 qui sert au rappel automatique du volant, lorsque celui-ci est désolidarisé d'avec la colonne, en vue d'un indexage angulaire sur une position de référence prédéterminée, ainsi que cela sera décrit plus loin.

La douille 12 présente également un perçage transversal 28 destiné à recevoir l'axe de pivotement de l'organe de verrouillage 30 ici réalisé sous la forme d'un étrier basculant.

Si l'on se réfère à la vue en perspective de la figure 11, on distingue mieux la structure particulière de cet étrier basculant 30, avec ses deux branches latérales 31 réunies entre elles par une branche centrale 35, chaque branche 31 présentant un perçage 36 associé à l'axe de pivotement de l'étrier basculant, ainsi que deux ergots d'extrémité 37, 38. En l'espèce, les branches latérales 31 sont plates, et la branche centrale 35 présente un contour extérieur en arc de cercle, avec en outre une encoche centrale 39 s'étendant dans le plan de symétrie de l'étrier basculant 30, ladite encoche se terminant inférieurement par un bourrelet 39.1. Chaque branche latérale 31 est ainsi reçue dans une fente de passage associée 32 de la douille 12, et l'étrier 30 peut ainsi pivoter autour de son axe 29 entre une première position (qui correspond à la position des figures 2 à 5) dans laquelle il accouple en rotation les deux tronçons de colonne 1, 2 par coopération avec le profil homologue constitué par les deux plats 17, et une seconde position (qui correspond à la position des figures 6 à 9) dans laquelle le premier tronçon 1 peut tourner librement par rapport au second tronçon 2. En outre, dans cette seconde position, on réalise un accouplement en rotation entre le tronçon inférieur de colonne 2 et la structure fixe 3, de façon à bloquer le mécanisme de transmission.

L'étrier pivotant 30 est soumis à l'action d'au moins un ressort 41, monté par un bloc 42' dans la douille 12, qui tend à rappeler ledit étrier dans sa première position. Dans cette première position, le premier ergot 37 de chaque branche 31 coopère avec le plat 17 associé, d'une façon qui est mieux visible sur la coupe de la figure 4, de sorte que les deux ergots 37 assurent un accouplement en rotation entre les deux tronçons de colonne. Le ressort 41 tend donc toujours à rappeler l'étrier basculant 30 dans la position d'accouplement du volant avec la colonne, ce qui est favorable sur le plan de la sécurité. Lorsque l'étrier basculant 30 est dans sa seconde position, comme illustré sur la figure 6, les deux ergots 37 sont dégagés des plats associés 17, ainsi que cela apparaît plus nettement sur la coupe de la figure 9, ce qui permet d'obtenir une rotation libre du premier tronçon 1 par rapport au second tronçon 2, c'est-à-dire une désolidarisation du volant de manoeuvre d'avec la colonne. Le tube enveloppe 3 comporte en outre ici deux encoches symétriques 60 de forme rectangulaire, qui se prolongent éventuellement dans le corps du boîtier 4 comme cela a été illustré ici, lesquelles encoches sont agencées pour recevoir les ergots 38 correspondant terminant les branches latérales 31 de l'étrier basculant 30. Ceci ne se produit que lorsque l'étrier basculant 30 est dans sa deuxième position, comme cela est mieux visible sur la figure 8, et l'on obtient alors un blocage en rotation entre l'étrier et la structure fixe, donc entre le tronçon inférieur de colonne 2 et cette structure fixe. Les bords latéraux des encoches 60 forment alors profil de blocage.

Les moyens d'actionnement de l'organe de verrouillage 30 comportent un élément poussoir qui est mobile dans une direction générale essentiellement transversale, et dont le déplacement est commandé par un organe de manoeuvre associé à un mécanisme de serrure.

Sur la variante des figures 2 à 9, on a prévu un élément poussoir 40 monté pivotant autour d'un axe 41, dans une fente associée 55 du boîtier latéral 4.2 qui est solidaire de la structure fixe 3. L'axe de pivotement 41 est orthogonal à l'axe X de la colonne C, de sorte que l'élément poussoir se déplace en restant dans un plan qui passe par l'axe X de la colonne. L'élément poussoir 40 présente une extrémité de manoeuvre 42 qui est adjacente à la branche centrale 35 de l'étrier pivotant 30. C'est par cette extrémité 42 que l'élément poussoir 40 peut agir, ici directement, sur l'étrier basculant 30, afin de le faire passer de sa première position à sa seconde position. On pourrait en variante prévoir un doigt intermédiaire latéral, coulissant dans un perçage latéral de la douille, dont les extrémités seraient respectivement en contact avec l'étrier pivotant et l'élément poussoir, la coopération entre ces deux organes étant alors indirecte. L'élément poussoir 40 présente un évidement central 44, dont un rebord incliné 45 est destiné à coopérer avec une came 46 formant organe de manoeuvre associé, came dont la rotation est commandée, directement ou indirectement, par la clé 10 du mécanisme de serrure du dispositif. L'élément poussoir pivotant 40 est en outre soumis en permanence à l'action d'un moyen élastique de rappel, ici un ressort 43, qui tend à pousser cet élément vers l'organe de verrouillage 30. Dans la position de la figure 2, l'élément poussoir pivotant 40 est maintenu en appui sur la came 46 par l'action de son ressort de rappel 43, et l'étrier basculant 30 est alors en appui, par l'action de son moyen élastique de rappel 41, contre cet élément poussoir.

Lorsque la rotation de la came 46 est commandée par l'action de la clé du mécanisme de serrure, éventuellement par l'intermédiaire d'un micromoteur électrique ou tout organe analogue complémentaire déclenché par cette clé, l'appui direct de l'élément poussoir pivotant 40 cesse, de sorte que le moyen élastique de rappel 43 peut alors exercer une poussée suffisante pour faire pivoter l'étrier basculant 30 afin d'amener ce dernier dans sa seconde position. Il convient naturellement pour cela que la force du moyen élastique de rappel 43 soit supérieure à celle du moyen élastique de rappel 41, afin d'obtenir une fiabilité totale dans le pivotement de l'étrier basculant 30. Il convient de noter que, dans la position de la figure 6, l'extrémité de manoeuvre 42 de l'élément poussoir pivotant 40, après avoir contacté le bourrelet 39.1 de l'encoche 39 (comme cela est visible sur les figures 2 et 5), pénètre dans cette encoche 39, en avançant à travers l'ouverture associée 48 ménagée dans le tube-enveloppe 3, ce qui permet d'obtenir un second point de verrouillage en rotation entre le tronçon inférieur de colonne 2 et la structure fixe, grâce au blocage obtenu au niveau de l'encoche 39 de l'étrier basculant 30, ce qui est rendu possible par la présence d'une lumière latérale d'accès 49 ménagée dans la douille 12.

Ainsi, lorsque l'étrier basculant 30 est dans sa seconde position, l'élément poussoir pivotant 40 et l'étrier 30 accouplent en rotation le second tronçon de colonne 2 à la structure fixe 3 par coopération avec les profils de blocage associés 48, 60 portés par ladite structure fixe, pour assurer simultanément la désolidarisation du volant de manoeuvre d'avec la colonne et le blocage du mécanisme de transmission, et lorsque cet étrier basculant est dans sa première position, ledit élément poussoir 40 et ledit étrier 30 sont désaccouplés de la structure fixe 3, pour assurer simultanément la solidarisation du volant de manoeuvre avec la colonne et le déblocage du mécanisme de transmission.

Ainsi que cela est mieux visible sur les figures 2 et 3, la came de manoeuvre 46 est montée en extrémité d'une tige 47 dont l'autre extrémité est solidaire d'une partie tournante du mécanisme de serrure 50. On pourra naturellement prévoir en variante un actionnement direct par l'extrémité de la clé de manoeuvre 10 qui est alors conçue plus longue. Une telle variante est illustrée aux figures 12 et 13, et <RTI constate alors que la came 46, qui est alors montée à rotation par un tourillon associé 51 s'encastrant dans une paroi du boîtier 4, présente une fente 52 destinée à recevoir l'extrémité 10.1 de la clé 10, qui s'étend au-delà du mécanisme de serrure 50.

Dans tous les cas, la serrure sera agencée de telle façon que la libération du volant n'est possible que si la clé est retirée, comme cela a été représenté sur la figure 7.

Il est par ailleurs intéressant de prévoir que le dispositif comporte en outre un mécanisme de rappel angulaire qui tend à ramener automatiquement le volant de manoeuvre, lorsque celui-ci est désaccouplé d'avec la colonne C, dans une position angulaire de référence dans laquelle l'élément poussoir 40 est prêt à coopérer avec l'étrier basculant 30 pour amener ledit étrier dans sa seconde position.

Sur la figure 2, on a prévu ainsi un mécanisme de rappel automatique qui est constitué par une noix 21 montée à coulissement et sans pouvoir tourner (par exemple grâce à une goupille 23 passant dans une gorge axiale 24) sur l'extrémité 11 du premier tronçon de colonne 1, cette noix étant maintenue en appui, par un ressort associé 25, contre un épaulement intérieur incliné 22 de l'extrémité 12 du second tronçon 2. En l'espèce, on a prévu un écrou 26 vissé sur une portion d'extrémité filetée de l'extrémité 11, au voisinage de l'embout 19, ce qui permet d'obtenir un réglage du tarage du ressort 25. Ainsi que cela est aisé à comprendre, lorsque le dispositif de sécurité est dans la position illustrée à la figure 6, une rotation du volant de manoeuvre à partir de sa position angulaire initiale provoque un coulissement de la noix 21 dans l'extrémité 11 du tronçon de colonne 1, de sorte que le ressort 25 tend à ramener le volant de manoeuvre dans sa première position, par action, via la noix 21, sur l'épaulement incliné 22. On pourra naturellement prévoir de compléter ce système par un indexage plus précis, par exemple au moyen de billes chargées par ressort.

Il convient enfin de noter que l'extrémité 11 du tronçon de colonne 1 est ici liée axialement à l'extrémité 12 du tronçon de colonne 2 au moyen d'un jonc d'encastrement 18, ce qui évite tout risque d'arrachement accidentel du tronçon supérieur de colonne.

On va maintenant décrire, en se référant aux figures 14 et 15, un autre mode d'exécution du dispositif selon l'invention, avec un organe de verrouillage pivotant agencé en forme de basculeur central, et avec des moyens d'actionnement de type coulissant.

La douille 12 prévue en extrémité du tronçon inférieur de colonne 2 présente maintenant une fente unique de passage 132 agencée au niveau de l'axe X de la colonne C et parallèlement audit axe, et l'organe de verrouillage 130 qui est disposé dans cette fente 132, est réalisé sous la forme d'un basculeur central monté pour tourner autour de l'axe 29 qui, comme précédemment, est orthogonal à l'axe X de la colonne. Comme précédemment, le basculeur central 130 est soumis à l'action d'un moyen élastique de rappel 41, dont on peut régler ici l'effort au moyen d'une vis de pression 161, de façon à rappeler ce basculeur dans sa première position, c'est-à-dire une position dans laquelle il accouple en rotation les deux tronçons de colonne 1, 2 par coopération avec un profil homologue. Ce profil homologue est ici réalisé sous la forme d'une encoche 117 ménagée sur l'appendice terminal 116 de l'extrémité 11 du premier tronçon 1, le basculeur central 130 comportant un ergot d'extrémité 137 qui pénètre dans cette encoche 117 lorsque ledit basculeur est dans sa première position, ainsi que cela est illustré sur la figure 14.

On a en outre prévu un élément poussoir 140 monté coulissant dans une fente associée 155 du boîtier latéral 4 solidaire de la structure fixe 3, en pouvant coulisser essentiellement transversalement à l'axe X de la colonne C, ledit boîtier recevant, comme précédemment, le mécanisme de serrure 50 dont la clé 10 commande, directement ou indirectement, l'organe de manoeuvre associé 146. En l'espèce, on a prévu un élément poussoir coulissant 140 qui est une crémaillère, et l'organe de manoeuvre associé 146 est un pignon de manoeuvre associé, agencé dans la même fente 155 du boîtier latéral 4. La crémaillère 140 est également soumise à l'action d'un moyen élastique de rappel 43, tendant à pousser cette crémaillère en direction du basculeur central 130, le contact direct étant rendu possible par la présence d'une fenêtre latérale 148 ménagée dans le tube-enveloppe 3, et d'une lumière latérale d'accès 149 ménagée en correspondance dans l'extrémité en forme de douille 12. Il convient de noter que la portion principale du basculeur central, notée 162, est de forme essentiellement circulaire, de façon à éviter tout à-coup lors du pivotement dudit basculeur.

Lorsque l'opérateur utilise la clé associée au mécanisme de serrure, il peut déclencher la rotation du pignon 146, et l'avancement de la crémaillère 140 en direction du basculeur central 130, de façon à déclencher le pivotement dans le sens anti-horaire dudit basculeur, afin de l'amener dans la position illustrée en figure 15. Lorsque le basculeur central 130 a atteint cette seconde position, l'ergot d'extrémité 137 est complètement sorti de l'encoche 117, de sorte que le tronçon supérieur 1 de colonne peut librement tourner par rapport à la douille 12 dans laquelle il est emboîté, et de plus l'extrémité active de la crémaillère 140, en passant dans la fenêtre latérale 149 de la douille 12, réalise un blocage en rotation entre ladite douille et la structure fixe 3.

Ainsi, dans la position de la figure 14, c'est-àdire pour la première position du basculeur central 130, l'extrémité en forme de douille 12 est désaccouplée de la structure fixe 3, de façon à assurer simultanément la solidarisation du volant de manoeuvre avec la colonne et le déblocage du mécanisme de transmission. Dans la position de la figure 15, c'est-à-dire pour la seconde position du basculeur central 130, la crémaillère 140 assure alors seule (le basculeur central ne comportant ici aucun ergot procurant un blocage avec la structure fixe) l'accouplement en rotation du second tronçon de colonne 2 à la structure fixe 3 par coopération avec le profil de blocage associé 148, 149, pour assurer simultanément la désolidarisation du volant de manoeuvre d'avec la colonne et le blocage du mécanisme de transmission.

Le mode d'exécution illustré aux figures 14 et 15 comporte, comme précédemment, un mécanisme de rappel automatique angulaire du volant, lorsque celui-ci est désaccouplé d'avec la colonne. En l'espèce, l'appendice terminal 116 constitue une noix qui est en appui sur un épaulement incliné 122 de la douille 12, cette noix étant maintenue en appui contre ledit épaulement par l'action d'un ressort 125 maintenu par un écrou 126 fileté extérieurement de façon à se visser dans un taraudage associé de la douille 12, en étant bloqué en rotation par un moyen traditionnel non représenté ici. Le fonctionnement de ce mécanisme de rappel automatique est exactement identique à celui précédemment décrit en référence au mode d'exécution illustré aux figures 2 à 9.

Ainsi, ce mécanisme de rappel permet de ramener automatiquement le volant dans une position angulaire de référence dans laquelle l'élément poussoir 140 est prêt à coopérer avec l'organe de verrouillage 130 pour amener ledit organe dans sa seconde position.

L'organe de verrouillage des deux modes d'exécution qui viennent d'être décrits est pivotant, mais il va de soi que l'on pourra prévoir en variante un organe de verrouillage de type coulissant, la direction de coulissement étant de préférence parallèle à l'axe X de la colonne.

De préférence, le conducteur devra, pour désolidariser le volant, agir à la fois sur la clé de manoeuvre 10, et sur le volant pour amener la colonne de direction dans la position angulaire désirée. Le mécanisme de serrure pourra être de type conventionnel, mais il sera intéressant de compléter la serrure habituelle par un système limiteur de couple, par exemple en ménageant une rondelle crantée en bout du barillet de serrure pour coopérer avec une rondelle crantée homologue solidaire du cylindre de cette serrure : de cette façon, si l'on force en rotation le cylindre du mécanisme de serrure, on obtient seulement un cliquetis sans entraînement direct. Il sera naturellement possible de prévoir un calibrage avec un appui par ressort, par exemple entraînant un désaccouplement au-delà d'un couple minimum de l'ordre de 5 m x daN. On est ainsi assuré de ne pas avoir de force transmissible en cas de tentative de violation exercée sur le barillet du mécanisme de serrure.

On est ainsi parvenu à réaliser un dispositif de sécurité anti-vol qui présente de nombreux avantages, en particulier un très petit nombre de pièces, d'où il résulte une simplification notable et une fiabilité élevée du dispositif. En outre, on est parvenu par un dispositif unique à concevoir un anti-vol du type à volant libre capable de réaliser simultanément un blocage des roues, ce qui permet de se conformer aux réglementations internationales en la matière. Le dispositif est en outre compact, et sa protection extérieure peut être particulièrement renforcée, grâce notamment à la présence de la gaine extérieure de blindage entourant le tube-enveloppe, de façon à augmenter encore le temps d'opération qui serait nécessaire pour accéder aux organes essentiels du dispositif. Il va de soi enfin que l'on pourra utiliser tout type de moyen d'actionnement, du type clé, électro-aimant, associé ou non au démarrage du véhicule.

D'autres variantes des modes de réalisation décrits plus hauts pourront naturellement être envisagées, basées sur un principe d'équivalence directe ou de duplication.

Lorsqu'il s'agit d'assurer une fonction anti-vol, le terme "véhicule" doit être compris de la manière la plus large, c'est-à-dire englobant notamment les véhicules à deux roues ou plus, les véhicules chenillés, ou encore les bateaux ou engins nautiques de tout type motorisés ou non.

Enfin, ainsi que cela a été dit plus haut, l'invention est également applicable pour la manoeuvre de vannes de sécurité, ou encore la manoeuvre de portes de sas ou de coffres-forts : dans ce cas, la "colonne" est un arbre tournant, en général d'axe horizontal, la "structure fixe" est une paroi murale ou une porte, et le "mécanisme de transmission" est le mécanisme d'ouverture/fermeture associe.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits, mais englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques essentielles énoncées plus haut.

Claims (18)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de sécurité, notamment anti-vol pour direction de véhicule, associé à une colonne qui est montée tournante dans une structure fixe et qui relie un volant de manoeuvre à un mécanisme de transmission, du type apte à assurer la solidarisation ou la désolidarisation dudit volant de manoeuvre d'avec la colonne, caractérisé par le fait que

- la colonne (C) est constituée par deux tronçons indépendants (1, 2) emboîtés librement l'un dans l'autre par une de leurs extrémités respectives (11, 12), avec un premier tronçon (1) solidaire du volant de manoeuvre et un second tronçon (2) relié au mécanisme de transmission, l'extrémité (12) du second tronçon étant réalisée sous la forme d'une douille recevant coaxialement l'extrémité (11) du premier tronçon, douille dans laquelle est en outre agencé un organe de verrouillage (30 ; 130) adjacent à cette dernière extrémité qui présente un profil de verrouillage (17 ; 117) homologue de cet organe de verrouillage, ledit organe étant déplaçable, par des moyens d'actionnement associés portés par la structure fixe (3), entre une première position dans laquelle il accouple en rotation les deux tronçons de colonne (1, 2) par coopération avec ledit profil homologue, et une seconde position dans laquelle le premier tronçon (1) peut tourner librement par rapport au second tronçon (2), un moyen élastique de rappel (41) étant en outre prévu tendant à rappeler ledit organe dans sa première position

- les moyens d'actionnement de l'organe de verrouillage (30 ; 130) comportent un élément poussoir (40 140) qui est mobile dans une direction générale essentiellement transversale et dont le déplacement est commandé par un organe de manoeuvre (46 ; 146) associé à un mécanisme de serrure (50), ledit élément poussoir pouvant déplacer ledit organe grâce à une lumière latérale d'accès (49 ; 149) ménagée dans l'extrémité (12) en forme de douille

- l'organe de verrouillage (30 ; 130) et l'élément poussoir (40 ; 140) sont en outre agencés de telle façon que, (i) lorsque cet organe de verrouillage est dans sa seconde position, ledit élément poussoir et/ou ledit organe accouplent en rotation le second tronçon de colonne (2) à la structure fixe (3) par coopération avec un profil de blocage associé (48, 60 ; 148) porté par ladite structure fixe, pour assurer simultanément la désolidarisation du volant de manoeuvre d'avec la colonne et le blocage du mécanisme de transmission, et (ii) lorsque cet organe de verrouillage est dans sa première position, ledit organe et ladite extrémité en forme de douille sont désaccouplés de la structure fixe (3), pour assurer simultanément la solidarisation du volant de manoeuvre avec la colonne et le déblocage du mécanisme de transmission.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'organe de verrouillage (30 ; 130) est monté pivotant dans l'extrémité (12) en forme de douille, en pouvant tourner autour d'un axe (29) qui est orthogonal à l'axe (X) de la colonne (C).

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que l'organe de verrouillage (30) est réalisé sous la forme d'un étrier basculant comportant deux branches latérales (31) qui sont reçues dans deux fentes de passage (32) agencées dans l'extrémité en forme de douille (12) de part et d'autre de l'axe (X) de la colonne (C) et parallèlement audit axe, et le profil de verrouillage homologue est réalisé sous la forme de deux plats (17) ménagés sur la surface latérale de l'extrémité (11) du premier tronçon (1) de part et d'autre de l'axe de colonne (X).

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que chaque branche (31) de l'étrier basculant (30) comporte un premier ergot (37) qui coopère avec le plat (17) associé lorsque ledit étrier est dans sa première position, et un second ergot (38) qui pénètre dans une encoche associée (60) de la structure fixe (3) lorsque ledit étrier est dans sa seconde position, encoche dont les bords latéraux forment profil de blocage.

5. Dispositif selon la revendication 3 ou 4, caractérisé par le fait que les deux branches (31) de l'étrier basculant (30) sont réunies par une branche centrale (35) qui présente une encoche de blocage (39) avec laquelle coopère l'élément poussoir (40 ; 140) lorsque ledit étrier est dans sa seconde position.

6. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé par le fait que l'organe de verrouillage (130) est réalisé sous la forme d'un basculeur central qui est reçu dans une fente de passage (132) agencée dans l'extrémité en forme de douille (12) au niveau de l'axe (X) de la colonne (C) et parallèlement audit axe, et le profil de verrouillage homologue est réalisé sous la forme d'une encoche (117) ménagée en bout de l'extrémité (11) du premier tronçon (1), ce basculeur central comportant un ergot d'extrémité (137) qui pénètre dans ladite encoche associée lorsque ledit basculeur est dans sa première position.

7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que l'élément poussoir (40) est monté pivotant dans une fente associée (55) d'un boîtier latéral (4) solidaire de la structure fixe (3), en pouvant tourner autour d'un axe (41) qui est orthogonal à l'axe (X) de la colonne (C), ledit boîtier recevant en outre le mécanisme de serrure (50), et l'organe de manoeuvre associé est une came (46) dont la rotation est commandée, directement ou indirectement, par la clé (10) dudit mécanisme de serrure.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que l'élément poussoir pivotant (40) est soumis à l'action d'un moyen élastique de rappel (43) qui tend à pousser cet élément poussoir vers l'organe de verrouillage (30 ; 130), la force exercée par ce moyen élastique (43) étant supérieure à celle qu'exerce le moyen élastique de rappel (41) associé audit élément.

9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que l'élément poussoir (140) est monté coulissant dans une fente associée (155) d'un boîtier latéral (4) solidaire de la structure fixe (3), en pouvant coulisser essentiellement transversalement à l'axe (X) de la colonne (C), ledit boîtier recevant en outre le mécanisme de serrure (50) dont la clé (10) commande, directement ou indirectement, l'organe de manoeuvre associé (146).

10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que l'élément poussoir coulissant (140) est une crémaillère, et l'organe de manoeuvre associé (146) est un pignon de manoeuvre agencé dans la même fente (155) du boîtier latéral (4).

11. Dispositif selon l'une des revendications 7 à 10, caractérisé par le fait que l'organe de manoeuvre (46 146) présente une fente (52) dans laquelle pénètre l'extrémité de la clé (10), au-delà du mécanisme de serrure (50).

12. Dispositif selon l'une des revendications 7 à 10, caractérisé par le fait que l'organe de manoeuvre (46 146) est monté en extrémité d'une tige (47) dont l'autre extrémité est solidaire d'une partie tournante du mécanisme de serrure (50).

13. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé par le fait qu'il comporte en outre un mécanisme de rappel angulaire (20 ; 120) qui tend à ramener automatiquement le volant de manoeuvre, lorsque celui-ci est désaccouplé d'avec la colonne (C), dans une position angulaire de référence dans laquelle l'élément poussoir (40 140) peut coopérer avec l'organe de verrouillage (30 ; 130) pour amener ledit organe dans sa seconde position.

14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé par le fait que le mécanisme de rappel angulaire (20 120) est constitué par une noix (21 ; 121) montée à coulissement et sans pouvoir tourner, sur l'extrémité (11) du premier tronçon (1), ladite noix étant maintenue en appui par un ressort associé (25 ; 125) contre un épaulement intérieur incliné (22 ; 122) de l'extrémité (12) du second tronçon (2).

15. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé par le fait que l'ensemble de serrure (50) est logé dans un tube (4.1) qui se raccorde latéralement à la structure fixe (3), l'ensemble ainsi constitué étant recouvert extérieurement par une gaine de protection (70, 71).

16. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 15, formant anti-vol pour direction de véhicule, dans lequel la colonne (C) est la colonne de direction du véhicule et le volant permet de commander le mécanisme directionnel dudit véhicule.

17. Dispositif selon la revendication 16, et dans lequel la structure fixe (3) est un tube-enveloppe rigidement fixé à la caisse du véhicule, ledit tube-enveloppe entourant au moins en partie la colonne de direction dudit véhicule par des moyens de vissage du type auto-cassant.

18. Dispositif selon la revendication 16 ou 17, caractérisé par le fait qu'il est associé à la colonne de direction d'un véhicule automobile et au mécanisme de transmission directionnelle d'au moins une roue dudit véhicule.