FR2997070A1 - Dispositif d'amarrage ou de levage a largage rapide - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un dispositif d'amarrage ou de levage comportant : - un corps muni de moyens de liaison coopérant avec une ligne d'amarrage ou avec un moyen de levage, - un mécanisme d'accrochage coopérant avec un organe préhensible, lequel mécanisme d'accrochage comportant un logement pour emprisonner ledit organe préhensible, - un verrou solidaire dudit corps, lequel verrou est muni d'un organe de blocage, en forme de pion qui coopère avec une échancrure faisant office de butée, aménagée sur ledit mécanisme d'accrochage pour le maintenir en position active d'amarrage ou de levage, et ce verrou est actionnable à distance, au moyen d'un actionneur, pour désactiver ledit mécanisme d'accrochage et larguer ledit organe préhensible, - des moyens pour solliciter le pion dudit verrou en position active de blocage, caractérisé en ce que ledit mécanisme d'accrochage comprend au moins un couple de pièces dont l'une sert de croc pour retenir l'organe préhensible, et dont l'autre, coopérant avec ledit verrou, fait office de porte-croc et sert d'interface entre ledit corps et ledit croc, lequel croc est pris en chape et articulé au moyen d'un axe sur ledit porte-croc et il est sollicité, tout comme ce dernier, en permanence et élastiquement, en position active pour maintenir ledit organe préhensible emprisonné dans son logement.

Description

DISPOSITIF D'AMARRAGE OU DE LEVAGE A LARGAGE RAPIDE Description Domaine technique de l'invention. La présente invention a pour objet un dispositif d'amarrage ou de levage à largage rapide. Elle concerne principalement le domaine technique des dispositifs permettant de relier un engin flottant, du genre bateau ou autre, à un organe d'ancrage préhensible du type bouée, haussière et, notamment, à un corps-mort.

Elle concerne en outre le domaine technique des dispositifs de levage permettant d'accrocher une charge à un système de levage du type grue, treuil, poulie, palan, etc. État de la technique. Certains sites maritimes, réputés pour des activités sous-marines touristiques ou autres, sont équipés d'organes préhensible du genre bouées ou corps-morts, afin de faciliter l'amarrage des embarcations et, par la même occasion, afin de limiter et d'éviter la dégradation des fonds marins par l'usage des ancres classiques. Toutefois, ces opérations d'amarrage, et surtout de largage de l'amarre, ne sont pas sans poser des difficultés. - 2 - Le document EP 644 340 décrit un dispositif d'amarrage qui permet de s'amarrer aisément sur une bouée flottante et de larguer l'amarre de façon pratique. Ce dispositif d'amarrage se présente sous la forme d'une perche à l'extrémité de laquelle on trouve un mousqueton perfectionné. Ce mousqueton comprend un crochet pour capter l'organe préhensible et il comporte un clapet à ressort qui est en appui sur l'extrémité dudit crochet pour fermer le logement dans lequel est emprisonné ledit organe préhensible. La manoeuvre d'amarrage peut donc être menée depuis le bateau et il en est de même pour le largage. En effet, le crochet du mousqueton est escamotable ; il est articulé sur le corps dudit mousqueton et il est maintenu en position active par rapport audit corps pour fermer le logement de l'organe préhensible, au moyen d'un verrou. Pour ce dispositif d'amarrage, le logement dans lequel est emprisonné l'organe préhensible, est donc délimité par - le corps du mousqueton, - le crochet articulé sur ledit corps et - par le clapet à ressort qui est, lui aussi, articulé sur ledit corps. Le verrou est actionnable à distance, depuis le bateau, par une cordelette qui est à disposition d'un opérateur ; en actionnant le verrou, le crochet du mousqueton s'éclipse, ouvrant le logement dans lequel est emprisonné l'organe préhensible, pour libérer ce dernier. Ce type de dispositif d'amarrage, au demeurant très pratique pour une utilisation sur des bouées flottantes, présente des inconvénients qui sont liés à la longueur de la perche. En effet, cette longueur est imposée et elle conditionne la distance entre le bateau et l'organe préhensible. Ce qui est acceptable pour une bouée flottante ne l'est plus automatiquement pour un corps-mort installé en profondeur, à une distance qui peut être importante et même variable en cas de marnage. De plus, ce dispositif d'amarrage, tel que décrit ci-dessus, nécessite un réarmement manuel du crochet pour le replacer en position active d'amarrage. - 3 - L'invention a pour objectif de remédier à cet état des choses. Elle a plus particulièrement pour objectif de proposer un dispositif d'amarrage qui présente l'avantage de s'adapter à toutes les situations d'amarrage.

Elle a également pour objectif de proposer un dispositif de levage qui permet d'accrocher et de larguer aisément une charge en toute sécurité. Divulgation de l'invention.

La solution proposée par l'invention est un dispositif d'amarrage ou de levage comportant : - un corps pesant qui fait office de bâti, lequel corps est muni, à sa partie supérieure, de moyens de liaison coopérant avec une ligne d'amarrage qui permet de le lier à un bateau ou avec un moyen de levage qui permet de le lier à un système de levage manuel ou mécanisé (grue, poulie, corde), - un mécanisme d'accrochage coopérant avec un organe préhensible, lequel mécanisme d'accrochage est solidaire dudit corps, et il délimite, avec ce dernier, un logement pour emprisonner ledit organe préhensible, - un verrou solidaire dudit corps, lequel verrou est muni d'un organe de blocage, en forme de pion, qui coopère avec une échancrure faisant office de butée, aménagée sur ledit mécanisme d'accrochage pour le maintenir en position active d'amarrage ou de levage, et ce verrou est actionnable à distance, au moyen d'un actionneur, pour désactiver ledit mécanisme d'accrochage et larguer ledit organe préhensible, - des moyens pour solliciter élastiquement et en permanence le pion dudit verrou en position active de blocage dudit mécanisme d'accrochage, - lequel mécanisme d'accrochage comprend au moins un couple de pièces dont l'une sert de croc pour retenir l'organe préhensible, et dont l'autre, coopérant avec ledit verrou, fait office de porte-croc et sert d'interface entre ledit corps et ledit croc, lequel croc est pris en chape et articulé au moyen d'un axe sur ledit - porte-croc, et il est sollicité, tout comme ce dernier, en permanence et élastiquement, en position active, pour maintenir ledit organe préhensible emprisonné dans son logement.

Ce dispositif offre la possibilité de s'amarrer sur un corps-mort à toutes profondeurs, depuis le bateau et, surtout, de réaliser un largage rapide, même en charge, toujours depuis le bateau. Ces possibilités sont également offertes lorsque ce dispositif est relié à une ligne de levage dans le but de manutentionner une charge. Il présente aussi l'avantage de se réarmer automatiquement, dans toutes les conditions d'utilisation. Toujours selon l'invention, le corps du dispositif se présente sous la forme de deux flasques en tôle, espacés et assemblés entre eux par les moyens de solidarisation du verrou et par ceux du mécanisme d'accrochage, lesquels flasques comportent, à leur partie supérieure, les moyens de liaison avec la ligne d'amarrage ou avec le moyen de levage. Selon une autre disposition de l'invention, les flasques constitutifs du corps enserrent le mécanisme d'accrochage jusqu'à son extrémité inférieure et ils comportent une gorge faisant office de logement pour l'organe préhensible, laquelle gorge se situe dans l'alignement de la ligne d'amarrage ou du moyen de levage, et elle est ouverte à sa partie inférieure avec une forme évasée. Selon une variante de réalisation, le corps se présente sous la forme d'une pièce monobloc. Selon une disposition préférentielle de l'invention, le mécanisme d'accrochage comprend deux couples de pièces qui sont disposés en vis-à-vis, articulés sur le corps au moyen d'axes qui sont disposés symétriquement de part et d'autre du plan vertical médian dudit corps, et le logement de l'organe - 5 - préhensible est délimité par la gorge du corps et par les deux crocs qui se rejoignent pour fermer l'extrémité inférieure de ladite gorge. Toujours selon l'invention, chaque croc se présente sous la forme d'une came dont le contour comprend : - une portion plane qui constitue une surface d'appui coopérant avec une surface faisant office de butée, aménagée sur le porte-croc, à sa partie inférieure, sous le niveau de l'axe d'articulation qui est interposé entre ledit croc et ledit porte-croc, - une portion de cylindre qui prolonge ladite surface d'appui, laquelle portion de cylindre, centrée sur l'axe d'articulation, permet un pivotement dudit croc autour dudit axe d'articulation, sur un secteur angulaire suffisant pour permettre l'escamotage dudit croc lors de l'introduction de l'organe préhensible dans son logement, - un bec en forme de Vé couché, qui s'étend dans ledit logement de l'organe préhensible et dont les surfaces sont des surfaces actives servant d'appuis et de rampes de glissement pour ledit organe préhensible, aussi bien lors de son introduction dans ledit logement au moment de l'accrochage que lors de son échappement au moment du largage, lesquelles surfaces dudit bec se raccordent à ladite portion de cylindre et à ladite surface de butée. Selon une autre disposition de l'invention, un ressort de torsion est interposé entre le croc et le porte-croc, lequel ressort de torsion est guidé sur l'axe d'articulation dudit croc, et la force de rappel de ce ressort de torsion est choisie de façon à être inférieure à la force de pesanteur qui découle du poids du dispositif, de façon à pouvoir réaliser un accrochage automatique depuis le bateau ou depuis le système de levage. Toujours selon l'invention, le porte-croc se présente sous la forme d'un bras qui comporte, à son extrémité supérieure, un alésage qui coopère avec un axe -6 d'articulation solidaire du corps, lequel axe d'articulation est disposé au-dessus du niveau de l'extrémité supérieure du logement pour l'organe préhensible. Selon une autre disposition de l'invention, les porte-crocs sont reliés entre eux par un ressort de rappel qui est disposé sous le niveau de leur axe d'articulation respectif, au-dessus de l'extrémité supérieure du logement pour l'organe préhensible, et ils comportent chacun une denture d'engrènement qui est centrée sur leur axe d'articulation respectif pour synchroniser leurs mouvements lors du largage dudit organe préhensible et lors de leur retour en position active sous l'effet dudit ressort de rappel. Toujours selon l'invention, l'extrémité supérieure de chaque porte-croc comporte, au-dessus du niveau de l'axe d'articulation, une échancrure faisant office de butée, aménagée pour coopérer avec l'organe de blocage du verrou, lequel organe de blocage est centré sur l'axe médian du corps et il se présente sous la forme d'un pion aménagé à l'extrémité inférieure d'une tige dont l'extrémité supérieure est solidaire de l'actionneur, laquelle tige est montée coulissante dans un boitier, un ressort étant interposé entre ledit boitier et ledit pion pour solliciter en permanence ledit pion afin de bloquer les porte-crocs et de placer les crocs en position active de retenue de l'organe préhensible dans son logement. Description des figures.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description d'un mode de réalisation préféré qui va suivre, en référence aux dessins annexés, réalisés à titre d'exemples indicatifs et non limitatifs pour l'application d'ancrage maritime, et sur lesquels : - la figure 1 montre, schématiquement, l'amarrage d'un bateau sur un corps- mort ; - 7 - - la figure 2 montre, plus en détail, l'accrochage du dispositif d'amarrage au niveau du corps-mort ; - la figure 3 montre le dispositif d'amarrage selon l'invention, coopérant avec l'organe préhensible ; - la figure 4 est une vue de côté du dispositif d'amarrage représenté figure 3; la figure 5 montre le mécanisme du dispositif d'amarrage selon l'invention ; la figure 6 montre, de façon plus détaillée, les crocs en forme de becs qui servent à retenir l'organe préhensible dans son logement ; - la figure 7 montre le dispositif d'amarrage selon l'invention, lors de sa mise en place sur l'organe préhensible ; - la figure 8 montre le dispositif d'amarrage au moment du largage de l'organe préhensible.

Modes de réalisation de l'invention. La description qui suit fait essentiellement référence à l'utilisation du dispositif objet de l'invention pour amarrer un engin flottant, du genre bateau ou autre, à un organe préhensible du type bouée, haussière, anneau, crochet ou autre, et, notamment, à un corps-mort. Cette description n'est toutefois pas limitative, le dispositif pouvant être utilisé pour accrocher une charge à un système de levage du type grue, treuil, poulie, palan, etc. Dans cette utilisation, le dispositif objet de l'invention est associé, non pas à une ligne d'amarrage, mais à un moyen de levage tel qu'une ligne de levage (chaine, corde ou autre) ou tout autre interface adapté qui permet de le lier au système de levage. Le fonctionnement reste identique à celui qui va être décrit maintenant. La figure 1 illustre, très schématiquement, un bateau 1 qui est amarré à un corps-mort 2 disposé en profondeur, au moyen d'une ligne d'amarrage 3. Cette ligne d'amarrage 3 est, par exemple, constituée d'un cordage et peut comporter un amortisseur de chocs en matériau élastomère, non représenté ; elle est tendue - 8 - entre le bateau 1 et le dispositif 4, objet de l'invention, avec une terminaison du type cosse-coeur. Le dispositif 4 coopère avec un organe préhensible 5 en forme d'anneau qui est implanté sur le corps-mort 2 (ou sur une charge à manutentionner par l'intermédiaire d'un système de levage), comme représenté de manière plus explicite, figure 2. Le dispositif 4 est représenté figure 3 et il est représenté, figure 4, en vue de côté. Ce dispositif 4 comporte un corps 6 qui fait office de bâti ; il est matérialisé par deux flasques 7 identiques, réalisés en tôle ; ces deux flasques 7 enserrent les éléments constitutifs du mécanisme d'accrochage 8 et de son système de verrouillage qui est en forme de verrou 9. On peut toutefois envisager d'utiliser un corps 6 se présentant sous la forme d'une pièce monobloc, obtenue par exemple par moulage ou usinage.

La partie supérieure des flasques 7, est aménagée pour coopérer avec la ligne d'amarrage 3. Deux alésages disposés de part et d'autre du plan, ou axe, vertical médian 10 du dispositif 4, sur chaque flasque 7, permettent l'accrochage de moyens d'attache 11 (par exemple des manilles, des tringles, des bielles, ...) au moyen d'axes 12, lesquels moyens d'attache 11 sont prises dans la cosse- coeur 13 de la ligne d'amarrage 3. Le mécanisme d'accrochage 8 permet de retenir et d'emprisonner l'organe préhensible 5 dans un logement 14 qui est façonné dans les flasques 7, à leur partie inférieure. Ce logement 14 se présente sous la forme d'une gorge qui s'étend verticalement dans le prolongement de la ligne d'amarrage 3; cette gorge est centrée sur l'axe médian 10 du corps 6, et elle est évasée à sa partie inférieure pour guider l'organe préhensible 5 et faciliter son introduction dans ledit logement 14. Ce logement 14 est fermé par le mécanisme d'accrochage 8 et, plus particulièrement, par des crocs 15, détaillés plus loin, qui sont en vis-à-vis et se rejoignent sur le plan vertical médian 10. 2 99 7070 - 9 - Figure 5, un flasque 7 est enlevé, faisant apparaître le système de verrou 9 et le mécanisme d'accrochage 7. Le système de verrou 9 comporte un pion 16 en forme de cylindre, et ce pion 16 est porté par une tige 17 qui s'étend verticalement au-dessus dudit pion 16 ; cette tige 17 coulisse dans un boitier 18. Dans le cas où 5 le corps 6 est formé des deux flasques 7, ce boitier 18 peut également servir d'entretoise et de moyen d'assemblage pour les deux dites flasques. La tige 17 est reliée à actionneur 19. Sur les figures annexées, ce dernier se présente par sous la forme d'une drisse, qui s'étend jusqu'au bateau 1 de façon à permettre l'actionnement du pion 16 à distance, par un opérateur, depuis ledit bateau 1, 10 sous un effort de traction très faible, par exemple de l'ordre de 10N. L'actionneur 19 peut également être hydraulique, mécanique et/ou télécommandé, de manière à être déclenché à distance. Comme détaillé plus loin, le pion 16 est sollicité de façon permanente par 15 un ressort 20 qui est disposé sur la tige 17, entre le boitier 18 et ledit pion 16, lequel ressort 20 tend à maintenir élastiquement le pion 16 en position active de blocage du mécanisme d'accrochage 8 et à le ramener en position de blocage après déverrouillage volontaire par l'opérateur. 20 Ce mécanisme d'accrochage 8 apparaît de façon plus détaillée figure 5; il présente une symétrie par rapport au plan médian 10 et il comprend, en fait, un couple de deux pièces, lesquelles pièces sont disposées en vis-à-vis de part et d'autre du logement 14 : l'une de ces deux pièces de chaque couple, dont il a déjà été question précédemment, est constituée d'un croc 15, et ce croc 15 est articulé 25 sur l'autre pièce qui peut être qualifiée de porte-croc 25. Chaque porte-croc 25 sert d'interface entre son croc 15 et le corps 6 et, en particulier, les flasques 7; chaque porte-croc 25 se présente sous la forme d'un bras qui s'étend entre lesdits flasques 7 et il comporte, à sa partie supérieure un 30 alésage qui coopère avec un axe d'articulation 26. Cet axe 26 sert également d'entretoise pour réaliser l'assemblage des deux flasques 7. 2 9970 70 - 10 - Les porte-crocs 25 sont disposés en vis-à-vis, de part et d'autre du plan vertical médian 10 du dispositif 4 et ils comportent chacun une denture d'engrènement 27 centrée sur leur axe d'articulation 26 respectif de façon à 5 coordonner leur mouvement de pivotement lors de l'opération de largage, comme expliqué plus loin. Ces porte-crocs 25 comportent également chacun, à leur partie supérieure, une échancrure 28 qui coopère avec le pion 16 dont il a été question auparavant. 10 Ces échancrures 28 font office de butées pour maintenir les porte-crocs 25 dans une position qui place leur croc 15 respectif en position active de retenue de l'organe préhensible 5. Les porte-crocs 25 sont sollicités en permanence et élastiquement par un 15 ressort 29 qui se situe sous le niveau de leur axe 26 et au-dessus de l'extrémité supérieure du logement 14. Chaque porte-croc 25 comporte, à sa partie inférieure, du côté du logement 14, une chape 30 avec un axe 31 sur lequel est articlé le croc 15; ce croc 15 est 20 pris dans la chape 30 et un ressort 32, du type ressort de torsion, guidé sur l'axe d'articulation 31, est interposé entre ledit croc 15 et le porte-croc 25 pour solliciter ledit croc 15 en permanence, et de façon élastique, dans la position active de retenue de l'organe préhensible 5. 25 Ces crocs 15 pivotent autour de leur axe d'articulation 31 au moment de l'accrochage, c'est-à-dire au moment de l'introduction de l'organe préhensible 5 dans le logement 14, comme représenté figure 7. Ils forment une sorte de clapet, comme dans le cas d'un mousqueton classique. Dans le cas de l'invention, ces crocs 15 se présentent chacun sous la forme d'une came dont le détail apparaît, 30 notamment, figure 6.

Chaque croc 15 comporte une surface plane qui sert d'appui 35 et coopère avec une surface équivalente faisant office de butée 36, aménagée à la partie inférieure du porte-croc 25, sous le niveau de l'axe 31 d'articulation. Cette surface d'appui 35 se prolonge par une surface arrondie en forme de portion de cylindre 37, centrée sur l'axe d'articulation 31 et cette portion cylindrique 37 s'étend sur un arc de cercle pour se raccorder avec la surface supérieure 38 de l'extrémité active du croc 15 qui est en forme de bec 39. En pratique, la portion cylindrique 37 est configurée pour autoriser une rotation suffisante du croc 15 autour de l'axe 31 et permettre l'introduction de l'organe préhensible 5 dans son logement 14. La portion cylindrique 37 s'étend par exemple sur un arc de cercle de l'ordre de 1200 . Ce bec 39 se présente sous la forme d'un Vé disposé horizontalement, la surface inférieure 40 dudit bec se prolongeant jusqu'à la surface d'appui 25 avec une courbure, sur sa partie initiale, côté bec, qui est choisie pour lui éviter d'être en saillie dans le logement14 et d'entraver le passage de l'organe préhensible 5 lors de l'opération d'accrochage. Sur la figure 6, on remarque également un orifice 41 qui accueille l'une des extrémités du ressort de torsion 32, avec, éventuellement, une saignée 42.

La pente des surfaces du bec 39 est choisie pour favoriser le passage de l'organe préhensible 5, et ces surfaces constituent des rampes de glissement. La pente de la surface supérieure 38, en particulier, conditionne l'effort de traction qui permet de larguer l'organe préhensible 5. Les deux surfaces supérieures 38 des crocs 15 forment, ensemble, un Vé pointé vers le bas dont l'angle au sommet est calculé pour réduire l'effort de libération du mécanisme. De bons résultats sont obtenus avec un angle au sommet de l'ordre de 120°. L'effort de traction T au moyen de la ligne d'amarre 3 provoque un écartement des crocs 15, lequel écartement est possible grâce au déverrouillage des porte-crocs 25 dès l'escamotage du pion 16, sous l'effet d'une traction T très faible, par exemple de l'ordre de 10N, sur l'actionneur 19, comme représenté figure 8. - 12 - Après le largage de l'organe préhensible 5, le réarmement du mécanisme d'accrochage 8 est automatique, sous l'effet du ressort 29, ainsi que son verrouillage par le pion 16 qui s'engage entre les échancrures 28 des porte-crocs 25, sous l'effet du ressort 20 qui est interposé entre ces deux derniers. Lors de l'opération d'accrochage, comme représentés figure 7, seuls les ressorts de torsion 32 qui contraignent les crocs 15 sont sollicités pour laisser le passage à l'organe préhensible 5. La somme de la force de chacun de ces ressorts de torsion 32, par exemple de l'ordre de 20N pour les deux, est choisie de façon à être inférieure à la force de pesanteur en milieu liquide, liée au poids P du dispositif 4 pour permettre un accrochage automatique depuis le bateau (ou depuis le système de levage), lequel poids est, par exemple, de l'ordre de 3,5 kg.

Pour la version marine, l'ensemble des éléments constitutifs du dispositif 4 est réalisé en matériau inoxydable, de façon massive et particulièrement résistante à toutes les agressions, notamment celles du milieu marin. Le dispositif 4 peut toutefois être réalisé dans d'autres matériaux métalliques ou composites choisis selon l'application envisagée (amagnétisme, levage de fortes charges, travail accrobatique, ...). Le dispositif 4 peut, par exemple, accepter des organes préhensibles en forme d'anneaux dont le diamètre est de l'ordre de 22 mm, avec une tenue en traction de l'ordre de 20 000N.

Comme mentionné précédemment, ce dispositif peut aussi être utilisé dans d'autres domaines que l'amarrage de bateaux ; il peut être utilisé pour le levage de charges et pour leur largage à distance, comme c'est le cas pour la descente de matériels spéléologiques dans un puits, la manutention de blocs de roche et leur largage télécommandé par un grutier (par exemple pour la construction de digues ou d'enrochements) ; il peut également être utilisé pour des opérations de - 13 - crochetage qui ne nécessitent pas d'intervention humaine, comme du crochetage de matériel perdu dans des fonds marins ou autres ; il peut encore être utilisé pour le largage ou la récupération rapide de casiers immergés en mer ou de filets de pêche ... etc.5

Claims (11)

1. REVENDICATIONS1. Dispositif d'amarrage ou de levage comportant : - un corps (6) pesant qui fait office de bâti, lequel corps est muni, à sa partie supérieure, de moyens de liaison coopérant avec une ligne d'amarrage (3) qui permet de le lier à un bateau ou avec un moyen de levage qui permet de le lier à un système de levage manuel ou mécanisé, - un mécanisme d'accrochage (8) coopérant avec un organe préhensible (5), lequel mécanisme d'accrochage est solidaire dudit corps (6), et il délimite, avec ce dernier, un logement (14) pour emprisonner ledit organe préhensible (5), - un verrou (9) solidaire dudit corps (6), lequel verrou est muni d'un organe de blocage, en forme de pion (16) qui coopère avec une échancrure (28) faisant office de butée, aménagée sur ledit mécanisme d'accrochage (8) pour le maintenir en position active d'amarrage ou de levage, et ce verrou (9) est actionnable à distance, au moyen d'un actionneur (19), pour désactiver ledit mécanisme d'accrochage (8) et larguer ledit organe préhensible (5), - des moyens pour solliciter élastiquement et en permanence le pion (16) dudit verrou (9) en position active de blocage dudit mécanisme d'accrochage (8), caractérisé en ce que ledit mécanisme d'accrochage (8) comprend au moins un couple de pièces dont l'une sert de croc (15) pour retenir l'organe préhensible (5), et dont l'autre, coopérant avec ledit verrou (9), fait office de porte-croc (25) et sert d'interface entre ledit corps (6) et ledit croc (15), lequel croc est pris en chape et articulé au moyen d'un axe (31) sur ledit porte-croc (25) et il est sollicité, tout comme ce dernier, en permanence et élastiquement, en position active pour maintenir ledit organe préhensible (5) emprisonné dans son logement (14).
2. 2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps (6) se présente sous la forme de deux flasques (7) en tôle, espacés et assemblés entre- 15 - eux par les moyens de solidarisation du verrou (9) et par ceux du mécanisme d'accrochage (8), lesquels flasques (7) comportent, à leur partie supérieure, les moyens de liaison avec la ligne d'amarrage (3) ou avec le moyen de levage.
3. 3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les flasques (7) constitutifs du corps (6) enserrent le mécanisme d'accrochage (8) jusqu'à son extrémité inférieure et ils comportent une gorge faisant office de logement (14) pour l'organe préhensible (5), laquelle gorge se situe dans l'alignement de la ligne d'amarrage (3) ou du moyen de levage, et elle est ouverte à sa partie inférieure avec une forme évasée.
4. 4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps (6) se présente sous la forme d'une pièce monobloc.
5. 5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le mécanisme d'accrochage (8) comprend deux couples de pièces qui sont disposés en vis-à-vis, articulés sur le corps (6) au moyen d'axes (26) qui sont disposés symétriquement de part et d'autre du plan vertical médian (10) dudit corps (6), et le logement (14) pour l'organe préhensible (5) est délimité par la gorge du corps (6) et par les deux crocs (15) qui se rejoignent pour fermer l'extrémité inférieure de ladite gorge.
6. 6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que chaque croc (15) se présente sous la forme d'une came dont le contour comprend : - une portion plane qui constitue une surface d'appui (35) coopérant avec une surface faisant office de butée (36), aménagée sur le porte-croc (25), à sa partie inférieure, sous le niveau de l'axe d'articulation (31) qui est interposé entre ledit croc (15) et ledit porte-croc (25), - une portion de cylindre (37) qui prolonge ladite surface d'appui (35), laquelle portion de cylindre, centrée sur l'axe d'articulation (31), permet un pivotement 2 99 7070 - 16 - dudit croc (15) autour dudit axe d'articulation (31), sur un secteur angulaire suffisant pour permettre l'escamotage dudit croc (15) lors de l'introduction de l'organe préhensible (5) dans son logement (14), - un bec (39) en forme de Vé couché, qui s'étend dans ledit logement (14) et dont 5 les surfaces sont des surfaces actives servant d'appuis et de rampes de glissement pour ledit organe préhensible (5), aussi bien lors de son introduction dans ledit logement (14) au moment de l'accrochage que lors de son échappement au moment du largage, lesquelles surfaces dudit bec se raccordent à ladite portion de cylindre (37) et à ladite surface d'appui (35). 10
7. 7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'un ressort de torsion (32) est interposé entre le croc (15) et le porte-croc (25), lequel ressort de torsion est guidé sur l'axe d'articulation (31) dudit croc, et la force de rappel de ce ressort de torsion est choisie de façon à être inférieure à la force de pesanteur qui 15 découle du poids dudit dispositif, de façon à pouvoir réaliser un accrochage automatique depuis le bateau ou depuis le système de levage.
8. 8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le porte-croc (25) se présente sous la forme d'un bras qui comporte, à 20 son extrémité supérieure, un alésage qui coopère avec un axe d'articulation (26) solidaire du corps (6), lequel axe d'articulation (26) est disposé au-dessus du niveau de l'extrémité supérieure du logement (14) pour l'organe préhensible (5).
9. 9. Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que les porte-crocs 25 (25) sont reliés entre eux par un ressort de rappel (29) qui est disposé sous le niveau de leur axe d'articulation (26) respectif, au-dessus de l'extrémité supérieure du logement (14) pour l'organe préhensible (5), et ils comportent chacun une denture d'engrènement (27) qui est centrée sur leur axe d'articulation (26) respectif pour synchroniser leur mouvement lors du largage dudit organe 30 préhensible (5) et de leur retour en position active sous l'effet dudit ressort de rappel (29). 2 99 7070 - 17 -
10. 10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'extrémité supérieure de chaque porte-croc (25) comporte, au-dessus du niveau de son axe d'articulation (26), une échancrure (28) faisant office de butée, aménagée pour 5 coopérer avec l'organe de blocage du verrou (9),
11. 11. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'organe de blocage (9) est centré sur l'axe médian (10) du corps (6) et il se présente sous la forme d'un pion (16) aménagé à l'extrémité inférieure d'une tige cylindrique (17) 10 dont l'extrémité supérieure est solidaire de l'actionneur (19), laquelle tige (17) est montée coulissante dans un boitier (18), un ressort (20) étant interposé entre ledit boitier (18) et ledit pion (16) pour solliciter en permanence ledit pion (16) afin de bloquer les porte-crocs (25) et de placer les crocs (15) en position active de retenue de l'organe préhensible (5) dans son logement (14). 15