FR2848177A1 - Gaffe d'amarrage rapide - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne une gaffe d'amarrage rapide pour la navigation, ergonomique et d'utilisation pratique, comprenant une tige support de gaffe 29 et caractérisée par l'association et l'agencement des cinq éléments suivants :• Une aiguille 2 amovible possédant un dispositif autobloquant pour une corde d'amarrage fixée sur celle-ci• Un linguet mobile 31 en forme de U• Une plaquette de liaison 33 mobile assurant le verrouillage et le déverrouillage de la gâche de déclenchement 10• Une gâche de déclenchement 10 mobileUn corps de gaffe en deux parties complémentaires, 20 et 30, support des différents éléments et relié à la tige support de gaffe 29.

Description

GAFFE D'AMARRAGE RAPIDE

La gaffe d'amarrage rapide est principalement utilisable dans le domaine maritime plus particulièrement pour la navigation de plaisance. Cette gaffe 5 permet d'associer un élément d'amarrage tel qu'un anneau dressé verticalement sur une bouée, un barreau d'échelle de quai, etc... avec un bateau, et présente un intérêt majeur à chaque fois qu'il est nécessaire de passer rapidement un câble ou une corde dans un anneau, un mousqueton ou un dispositif quelconque d'accrochage difficile à attraper et/ou difficile 10 d'accès et dans des conditions pouvant être délicates.

Il est connu dans le domaine maritime, pour les marins désireux d'amarrer leur bateau à une bouée ou à un quai, d'utiliser une perche munie d'un crochet pour approcher l'embarcation du point d'amarrage au plus près en tirant sur la perche afin de passer un bout à l'intérieur dudit point et 15 immobiliser le bateau, une telle manoeuvre d'amarrage est peu aisée à réaliser pour les marins puisqu'ils sont souvent obligés de se coucher sur le pont pour atteindre l'anneau dans lequel passer le bout, cette opération peut être rendue très délicate par de mauvaises conditions de mer.

L'utilisation de gaffes dites automatiques, comprenant une perche sur laquelle 20 peut coulisser une bague munie d'un crochet, est connue depuis de nombreuses années. Dans un tel dispositif un crochet est fixé sur la gaffe, une corde est attachée par l'intermédiaire d'une ficelle sur le crochet, l'anneau de bouée ou de jetée est attrapé puis le crochet est tourné à 90 pour l'engagement de la ficelle à travers l'anneau et le passage de la corde, ce 25 système nécessite, comme on peut aisément l'imaginer, une certaine dextérité pour être utilisé et pose des problèmes évidents lorsque les conditions de mer deviennent difficiles.

L'utilisation d'anneaux permettant le verrouillage à distance d'une corde est connue, un tel dispositif comprend un mousqueton ouvert fixé en bout de corde et disposant d'un système de fermeture par levier, lequel levier étant actionné par la gaffe support de l'ensemble qui amène le mousqueton sur l'anneau; un tel système est notamment décrit dans les brevets EP 1 098 095 DEAN, FR 2 720 130 NAGET, WO 0130647 RAHIKKA et FR 2 585 664 5 BOUCHERON; malgré sa simplicité ce dispositif est toutefois fonctionnellement mal adapté pour l'amarrage car la gaffe doit être maintenue horizontalement pour que le mousqueton reste tenu sur son support, par ailleurs la manoeuvre nécessite dans un premier temps une traction pour accrocher l'anneau et dans un deuxième temps une poussée pour verrouiller 10 le mousqueton, ces deux opérations devant se situer dans un plan sensiblement horizontal pour que l'amarrage soit correctement réalisé. Du fait du mouvement du bateau et du positionnement nécessaire de la gaffe l'emploi d'un tel mousqueton est malaisé. Par ailleurs tous les systèmes à crochets doivent être déverrouillés manuellement lorsque le bateau désire 15 être désamarré ce qui oblige alors le navigateur à la manoeuvre incommode que tentait d'éviter un dispositif automatique d'amarrage. Certains dispositifs tentant de résoudre cet inconvénient ont été décrits, notamment dans le document US 4 932 700 HART, toutefois ce système ne présente pas une commodité d'utilisation satisfaisante et la difficulté de l'amarrage est reportée 20 sur la manoeuvre de largage de l'amarre.

La manoeuvre d'amarrage, en utilisant la plupart des gaffes actuelles, nécessite donc plusieurs opérations successives et notamment un préamarrage avec le crochet de la gaffe puis un amarrage définitif. Ces gaffes n'évitent pas au navigateur d'avoir à atteindre l'élément d'amarrage à la main 25 depuis le bateau, ou sont malaisées d'utilisation et imposent des contraintes pour le passage d'un bout dans l'anneau, ou encore nécessitent une précision dans le mouvement de crochetage telle que la manoeuvre est difficile à réaliser de manière rapide et confortable sur un bateau en mouvement. Les dispositifs d'amarrages à crochets présentent des 30 problèmes pratiques pour le largage de l'amarre.

Le but de la présente invention est donc de proposer une gaffe d'amarrage rapide qui permette de réaliser directement l'amarrage définitif, c'est à dire d'engager l'extrémité libre d'une amarre dans le dispositif d'amarrage et de la ramener vers le bateau en une seule opération, sans que le navigateur ait à 5 se coucher sur le pont ou opérer des mouvements délicats, et sans avoir à atteindre manuellement l'élément d'amarrage. Le dispositif proposé permet une manoeuvre de largage de l'amarre aisée. Laquelle invention est également utilisable dans d'autres domaines que la navigation, notamment lorsqu'il s'agit de passer des cordes ou des câbles dans des dispositifs à 10 anneaux difficiles d'accès pour les opérateurs.

DESCRIPTION: Suivant l'invention la gaffe est caractérisée en ce qu'elle est composée de cinq parties principales formant la gaffe et fixées à une tige support de gaffe, ces parties sont: une aiguille amovible, un linguet, une plaquette de liaison, 15 une gâche de déclenchement et un corps de gaffe constitué par l'assemblage de deux éléments complémentaires.

L'aiguille, est fixée de façon amovible sur le corps de gaffe par son pied et est retenue près de sa pointe à l'aide du linguet, ladite aiguille est spécialement étudiée pour remplir les différentes conditions suivantes: * Elle sert de support au câble ou à la corde que l'on veut passer dans l'anneau d'une amarre ou du dispositif de fixation * Elle possède un dispositif autobloquant rapide pour ladite corde * Elle est conformée avec un conduit et une cavité intérieure permettant un fonctionnement en coopération avec le linguet Les dimensions de l'aiguille sont adaptées en fonction du diamètre de la corde ou du câble à utiliser et suivant l'emploi envisagé. Ainsi pour des cordes de grands diamètres les différentes pièces de la gaffe seront augmentées de façon homothétique pour permettre le passage desdites cordes dans des anneaux de plus grandes dimensions, les résistances des pièces et les matériaux utilisés seront ajustés pour résister aux contraintes correspondantes. Le linguet est une pièce mobile qui peut pivoter autour d'un axe fixé sur le 5 corps de gaffe et fonctionner en collaboration avec un ressort permettant le rappel du linguet en position verrouillée. Ledit linguet a une forme en U et un point d'attache servant d'axe de rotation sur le corps de gaffe qui traverse les deux branches du U. Cette pièce est étudiée pour fonctionner de façon coordonnée: * avec une plaquette de liaison dont le but est d'empêcher que l'aiguille se détache prématurément de la gaffe dans l'éventualité ou le linguet ne serait pas revenu dans sa position verrouillée sous l'action du ressort de rappel.

* avec l'aiguille dans laquelle est aménagé un conduit pour 15 permettre le passage de la partie supérieure du linguet et une cavité qui permet des mouvements limités de l'aiguille lorsque le linguet est en position verrouillée.

La plaquette de liaison est une pièce métallique rectangulaire fixée sur le même axe de rotation que le linguet dans sa partie inférieure et reliée au 20 ressort de rappel dans sa partie supérieure. L'extrémité du ressort est coudée en équerre de manière à servir d'axe reliant le linguet et l'extrémité de la plaquette de liaison; laquelle plaquette est percée d'un trou oblong permettant le passage de cette extrémité coudée du ressort pour permettre un débattement et une limitation des contraintes sur le ressort et la plaquette 25 de liaison.

La gâche de déclenchement est fixée sur le corps de gaffe et pivote autour d'un axe de manière à libérer l'aiguille lorsque le linguet est revenu en position verrouillée et que l'anneau d'amarrage appuie sur celle-ci. Ladite gâche fonctionne également en collaboration avec le ressort de rappel du linguet de manière à ramener la gâche en position verrouillée lorsque l'anneau d'amarrage n'exerce plus de pression.

Le corps de gaffe est constitué par l'assemblage de deux parties complémentaires tenues ensemble par des rivets ou/et des vis de liaison de 5 manière à définir entre elles un espace libre permettant le pivotement de la gâche de déclenchement et de la plaquette de liaison. La partie principale du corps de gaffe est fixée sur une tige support de manière à ce que la gaffe puisse être actionnée à distance du point d'amarrage. La fixation de la tige support est réalisée en deux positions différentes sur la partie principale du 10 corps de gaffe, un premier blocage est obtenu par une vis positionnée sur la gaffe, traversant de part en part la tige et verrouillée par un écrou papillon, et un deuxième blocage, au bas du corps de gaffe, obtenu par une pièce métallique conformée en U pour le maintien de la tige et le passage aisé de celle-ci lorsque la tige souhaite être désolidarisée du corps de gaffe, pour son 15 rangement notamment.

La tige support de gaffe aussi dénommée perche est un élément rigide de longueur comprise usuellement entre 2 et 3 mètres.

Les différentes pièces, à l'exception de la tige de la gaffe qui peut être en bois, en aluminium ou en plastique... sont réalisées en inox ou en matériau 20 résistant à la corrosion marine, il peut notamment être envisagé l'emploi de plastique pour améliorer la légèreté de la gaffe sans sortir du cadre de l'invention bien que ce matériau soit plus fragile.

Selon l'invention l'amarrage à un anneau de bouée est réalisé de la manière suivante: le navigateur fixe en préalable la corde d'amarrage sur l'aiguille et 25 effectue un blocage rapide de celle-ci sans qu'il soit nécessaire d'effectuer un noeud. Un tel noeud peut gêner ou empêcher le passage de la corde dans l'anneau d'amarrage si celui-ci est encombré ou étroit. L'aiguille est positionnée sur le corps de gaffe par simple emboîtement de son pied puis le linguet de verrouillage est disposé pour bloquer l'aiguille. La gaffe est 30 manipulée par le navigateur du haut de son bateau, sans qu'il ait besoin de se pencher, pour crocheter l'anneau entre la pointe de l'aiguille et le corps de gaffe. Sous l'action de la pression sur l'anneau le linguet pivote vers l'intérieur du corps de gaffe pour le laisser pénétrer puis se referme automatiquement dans sa position verrouillée dans la cavité de l'aiguille prévue à cet effet, sous 5 l'action du ressort de rappel. Une fois ce verrouillage réalisé, et seulement lorsqu'il est effectif, l'appui de l'anneau sur la gâche de déclenchement, située à l'intérieur de la gaffe, permet la libération du pied de l'aiguille. Lorsque le navigateur ramène à lui la gaffe le passage de la corde fixée sur l'aiguille à travers l'anneau est alors possible. L'aiguille étant à ce moment là retenue 10 uniquement par l'intermédiaire du linguet. Le navigateur peut aisément se saisir de la corde en ramenant la perche à lui et la fixer au bateau. Toutes ces opérations s'enchaînant dans le même mouvement.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention se dégageront de la description qui va suivre en regard des dessins annexés qui ne sont donnés 15 qu'à titre d'exemples non limitatifs.

EXEMPLE - DESCRIPTION DES FIGURES: La figure 1 est une vue en projection et de face de la gaffe qui permet de distinguer les principaux éléments constitutifs: l'élément principal du corps de gaffe 20, l'aiguille 2, le linguet 31, la plaquette de liaison 33, les deux 20 branches 34 et 35 du ressort, la gâche de déclenchement 10, la tige support de gaffe 29. Sur cette figure l'élément complémentaire du corps de gaffe 30 n'est pas visible.

La figure 2 représente l'aiguille 2 en détail suivant une vue de face.

La figure 3 est une vue de face de la gâche de déclenchement 10, en dehors 25 de la gaffe.

La figure 4 présente une vue de face du linguet 31, de la plaquette de liaison 33 et du ressort.

La figure 5 est une vue de face de l'élément principal du corps de gaffe 20.

La figure 6 représente la partie complémentaire 30 du corps de gaffe suivant une vue de face également.

La figure 7 indique le mode de coincement de la corde 37 dans l'aiguille 2 par passage au travers de l'évidement 5 puis de l'orifice circulaire 6.

Les figures 8 à 10 représentent une opération d'amarrage et le fonctionnement de la gaffe suivant l'invention, toutes les figures sont des projections de face de l'ensemble des éléments de la gaffe.

La figure 8 est une représentation en projection de face de la gaffe, et plus particulièrement du linguet 31, avec un anneau 38 dont la partie concernée 10 par la manoeuvre d'amarrage est représentée en coupe; le linguet 31 étant en position semi-ouverte avec son extrémité supérieure au milieu du conduit 4 de l'aiguille 2.

La figure 9 montre l'anneau 38 à l'intérieur de la gaffe, le linguet 31 étant revenu dans sa position verrouillée à l'intérieur de la cavité 3.

La figure 10 est une représentation de la libération de l'aiguille 2 du corps de gaffe, après l'appui de l'anneau 38 sur la gâche de déclenchement 10 et le pivotement de celle-ci. L'aiguille 2 étant retenue à la gaffe par le linguet 31 verrouillé dans la cavité 3. A ce moment de la manoeuvre la corde 37 est passée dans l'anneau 38. Le navigateur ramène à lui la perche 29 pour se 20 saisir de la corde.

Une gaffe suivant l'invention est décrite plus précisément à titre d'exemple, ladite gaffe est dimensionnée pour qu'une corde de 10 à 20 mm de diamètre puisse passer dans un anneau fait d'un rond de diamètre de corps pouvant aller jusqu'à 4 cm. L'aiguille 2 représentée de face sur la figure 2 mesure 20 25 cm dans sa grande dimension et dispose d'une épaisseur de 4 mm, pour une largeur variable de la pointe 1 au pied 9. La forme de l'aiguille et les différents éléments de sa structure sont caractéristiques de l'invention pour plusieurs points: La forme globale est fuselée de la pointe 1 au pied 9, la pointe 1 est saillante et globalement arrondie pour permettre un passage facilité de l'aiguille dans un anneau d'amarrage.

* L'aiguille 2 comprend la cavité 3 et le conduit 4 qui opèrent en 5 collaboration avec le linguet 31, ladite cavité 3 a pour fonction de piéger le linguet dans sa position verrouillée. Le conduit 4 est suffisamment large pour permettre à l'extrémité supérieure du linguet en forme de U de coulisser par pivotement lorsqu'un anneau est en appui pour pénétrer à l'intérieur de la gaffe, tel que 10 cela est présenté dans la figure 8. La forme du conduit 4 est étudiée pour que le linguet ne puisse pas sortir aisément de la cavité 3 dans la phase ultime de la manoeuvre d'amarrage, lorsque la gaffe est ramenée avec l'aiguille décrochée du corps de gaffe, tel que cela est présenté sur la figure 10.

a L'évidemment 5 de forme ovale reçoit la corde et permet son coincement après le passage du bout dans l'orifice circulaire 6.

Plus précisément l'évidemment 5 a une forme en amande, la partie circulaire se situant a proximité du conduit 4, plus proche de la pointe 1. Dans le dispositif original de coincement d'une corde 20 suivant l'invention le bout est d'abord passé dans l'évidemment 5 et ensuite dans l'orifice circulaire 6, puis, en tenant d'une main l'aiguille et en exerçant une traction avec l'autre main sur le bout de corde il est aisé, et de manière extrêmement rapide, de bloquer l'extrémité de la corde dans l'aiguille sans qu'un noeud soit 25 nécessaire. La corde ainsi coincée est représentée sur la figure 7.

Le pied 9 est conformé pour se fixer sur le corps de gaffe par emboîtement au niveau des encoches 7 et 8 qui fonctionnent en collaboration avec les parties correspondantes du corps de gaffe, les points de liaison 21 et 22; ledit pied dispose d'une forme 30 permettant le maintien de l'aiguille sur la gaffe en position verrouillée et une libération aisée lors du pivotement de la gâche de déclenchement 10. La forme du pied 9 est complémentaire de celle de la gâche de déclenchement.

La deuxième partie importante de la gaffe ici décrite est le linguet 31 5 représenté sur la figure 4, sa forme globale est en U, dont les dimensions pour cette réalisation précise sont de 8 cm pour ce qui concerne les longueurs des branches du U, représentées par un rectangle sur la figure 4 et qui correspondent à sa grande dimension, la largeur de la partie rectangulaire visible sur la même figure est de 1.4 cm, l'épaisseur non représentée est de 10 2.5 mm. Ce linguet peut pivoter autour de l'axe de rotation 19 et est relié à la branche 34 du ressort par l'intermédiaire de l'axe 32 qui est le prolongement coudé en équerre dudit ressort servant également d'axe pour la plaquette de liaison 33. Ledit ressort a une petite branche 34 de longueur 5.5 cm et une grande branche 35 de longueur 7.8 cm, il est constitué d'un fil de diamètre 3 15 mm et possède un couple de 0.25 daN.m. Le ressort est fixé sur un axe 28 relié aux deux parties complémentaires du corps de gaffe, et à l'extérieur de celui-ci. Plus précisément le linguet, comme le ressort, sont fixés à l'extérieur du corps de gaffe. Le linguet fixé au point 19 enserre la partie principale du corps de gaffe 20 et la partie complémentaire 30.

La plaquette de liaison 33, également visible sur la figure 4, est une petite pièce métallique rectangulaire de dimension 4.5 cm pour la longueur du rectangle de la figure 4 et 1 cm pour la largeur, son épaisseur, non visible sur la figure est de 4 mm. Cette plaquette 33 pivote autour de l'axe de rotation 19 commun avec le linguet 31 à l'intérieur dudit linguet et dans l'espace libre des 25 deux parties du corps de gaffe. La plaquette de liaison 33 est reliée à la branche du ressort 34, par sa partie supérieure, sur le point de liaison 32. Ce point de liaison 32 est constitué de l'extrémité coudée en équerre du ressort 34 qui sert d'axe de rotation pour la plaquette et pour le linguet puisque le traversant dans les deux branches du U, lequel ressort 34 étant positionné à 30 l'extérieur du linguet et fixé sur la partie principale du corps de gaffe, à l'extérieur, au point 28. La plaquette de liaison peut se déplacer de façon limitée autour des axes de rotation 19 et 32.

La fonction de la plaquette de liaison est critique pour le bon fonctionnement de la gaffe suivant l'invention; en effet cette pièce dispose de deux axes 5 communs avec le linguet et pivote donc avec celuici lorsqu'un anneau pénètre dans la gaffe. Sous l'action d'une pression sur le linguet celui-ci pivote autour de l'axe 19 vers l'intérieur de la gaffe, tel que cela est représenté sur la figure 8, la partie du U à l'intérieur de la cavité 3 de l'aiguille passe par le conduit 4 et poursuit sa course, au cours de ce mouvement le 10 ressort par sa branche 34 se tend et la partie inférieure de la pièce de liaison vient bloquer la partie inférieure 18 de la gâche de déclenchement 10, en empêchant un déverrouillage prématuré de l'aiguille laquelle aiguille n'est plus à ce moment là tenue sur la gaffe que par son pied. Lorsque la contrainte sur le linguet 31 cesse, c'est à dire que l'anneau est à l'intérieur de 15 la gaffe, le ressort de rappel 34 ramène le linguet dans sa position verrouillée, le linguet passe dans le conduit 4 dans l'autre sens et arrive dans la cavité 3 de l'aiguille. Le déverrouillage peut alors survenir.

Sans la plaquette de liaison assurant le blocage de la gâche de déclenchement 10 pendant la pénétration de l'anneau dans le corps de gaffe 20 le risque du déclenchement intempestif de la gâche avec la perte de l'aiguille, et donc de la corde, serait trop important.

La gâche de déclenchement est également une pièce maîtresse du dispositif.

Cet élément représenté sur la figure 3 présente une grande dimension de 17 cm, une épaisseur de 4 mm et les caractéristiques suivantes: * Un bec d'accrochage 12 saillant et une partie en creux 13 complémentaires de celles de l'aiguille 2 * Un point de pivotement 15 autour duquel s'effectue les différents mouvements de la gâche. i1

* Une partie 11 destinée à être en contact avec l'anneau d'amarrage et qui fait saillie par rapport à la partie intérieure du corps de gaffe.

* Un bec inférieur 17 à l'intérieur duquel la partie 35 du ressort de rappel vient se loger.

5. Un évidemment 14 dans lequel est positionné un axe de liaison 36 reliant la partie principale du corps de gaffe 20 et la partie complémentaire 30 et dont le but est de limiter l'amplitude de la gâche de déclenchement au cours de son fonctionnement; en effet une trop longue course en rotation de cette pièce pourrait entraîner la sortie de la branche 35 du ressort de son 10 logement 17 et une impossibilité de fonctionnement ultérieur de la gaffe.

L'évidemment 16 est réalisé uniquement dans le but d'alléger le poids de la gaffe, la découpe est circulaire dans cet exemple mais peut être quelconque.

Ce point n'est pas spécifique de l'invention.

Le corps de gaffe comporte deux parties complémentaires, une partie 15 principale 20 représentée de face sur la figure 5 et une partie complémentaire représentée sur la figure 6 et non visible sur les figures générales 1 et 8 à 10. La grande dimension de la partie principale 20 est dans l'exemple de 27 cm alors que la partie complémentaire 30 mesure 19 cm, les épaisseurs de ces deux pièces, non visibles sur les figures, sont de 2.5 mm. Les deux 20 parties sont reliées ensemble par les points de liaisons 19, 21, 22, 23 et 24; lesdits points de liaison peuvent être des rivets, des ensembles vis - boulons, des vis si des filetages sont aménagés dans le corps d'une des deux parties ou tout autre dispositif pour relier de manière rigide les deux pièces entre elles. Un espace est aménagé entre les parties complémentaires 20 et 30 25 pour le passage et les mouvements de la plaquette de liaison et de la gâche de déclenchement; les points de liaisons sont étudiés pour permettre un débattement aisé de la gâche de déclenchement 10 et de la plaquette de liaison 33 dans l'espace libre formé par les deux éléments du corps de gaffe.

Le point de liaison 19 est utilisé également comme axe de rotation du linguet 30 31 et de la plaquette de liaison 33. Les points 21 et 22 sont utilisés pour l'emboîtement du pied de l'aiguille sur le corps de gaffe, ces points opèrent en collaboration avec les encoches 7 et 8 disposées sur l'aiguille. Le point 23 est utilisé comme axe de rotation de la gâche de déclenchement 10. Le ressort est fixé sur la partie principale du corps de gaffe 20 au point 28. Le point 25 5 est utilisé pour la fixation de la partie principale du corps de gaffe 20 sur la perche 29, laquelle fixation étant effectuée de façon additionnelle par l'élément 26 qui permet, après repliement mécanique, d'obtenir une pièce en U référencée 27 sur la figure 5, dont le rôle est d'enserrer la perche 29 à un niveau inférieur.

Suivant l'invention, et de façon préférée, la perche est fixée de façon amovible sur le corps de gaffe par un dispositif constitué d'une vis qui traverse la partie principale du corps de gaffe au point 25 et la tige de gaffe 29 dans son épaisseur par un trou de transpercement puis le vissage d'un écrou "papillon" sur la tige de gaffe; et par la pièce 27 repliée en forme de U 15 pour permettre le passage de ladite tige. Une telle fixation permet un démontage aisé sans outil et un rangement séparé de la perche et du corps de gaffe.

Le linguet, le ressort et toutes les pièces de cet exemple, à l'exception de la tige support de gaffe en bois, sont réalisés en inox de manière à résister à la 20 corrosion marine.

Dans une manoeuvre d'amarrage utilisant la gaffe de l'invention les opérations suivantes, décrites par les figures 7 à 10 sont effectuées: Figure 7: La corde d'amarrage 37 est passée dans l'aiguille 2 au travers de l'évidemment en amande 5 puis au travers de l'orifice circulaire 6; une 25 simple traction permet le blocage de la corde dans l'aiguille. L'aiguille est fixée par son pied aux emplacements 7 et 8 dans les emboîtements prévus à cet effet aux points de liaisons 21 et 22 avec le corps de gaffe, puis le linguet 31 est positionné dans la cavité 3 pour verrouiller l'ensemble.

Figure 8: le navigateur approche le bout de la gaffe de l'anneau 38 à attraper, celui-ci vient au contact du linguet 31. Sous l'action de la pression le linguet pivote vers l'intérieur de la gaffe autour du point de rotation 19 en tendant la branche du ressort de rappel 34. Le pivotement du linguet entraîne 5 le déplacement de la plaquette de liaison 33 dont la fonction principale est de verrouiller en position fermée la gâche de déclenchement 10 par simple pression sur le bas de la gâche 18. Tant que le linguet n'est pas revenu dans sa position verrouillée avec son extrémité piégée dans la cavité 3 la plaquette de liaison 33 maintient le verrouillage de la gâche de déclenchement 10.

Figure 9: une simple pression de la gaffe en appui sur l'anneau fait pénétrer celui-ci à l'intérieur de la gaffe, le linguet 31 se déplace et revient à sa position verrouillée dans la cavité 3. Lorsque l'anneau est accroché la gâche de déclenchement se déverrouille.

Figure 10: en arrivant en appui contre la gâche de déclenchement, au point 15 11 de la figure 3, ladite gâche pivote autour de son axe de rotation 15, ce qui a pour effet de relâcher le pied de l'aiguille et libérer celle-ci. La partie antérieure de l'aiguille reste accrochée par l'intermédiaire du linguet 31. Le navigateur ramène alors à lui la perche 29 et l'aiguille 2, la corde 37 coulisse dans l'anneau d'amarrage 38, jusqu'à ce que le navigateur s'en saisisse 20 manuellement pour la bloquer sur le point de fixation du bateau. L'axe 36 limite la course en rotation de la gâche de déclenchement et évite ainsi la sortie de la partie 35 du ressort de son logement 17.

L'opération d'amarrage précédemment décrite est possible en un seul mouvement de bras du navigateur sans qu'il lui soit nécessaire de se pencher 25 dangereusement du bateau.

La gaffe suivant l'invention permet de passer un câble ou une corde à l'intérieur d'un dispositif de fixation de type anneau, mousqueton, etc... de façon aisée et dans des conditions difficiles, soit parce que le navigateur est en mouvement sur son bateau soit parce que le dispositif d'accrochage est 30 hors de portée. L'ergonomie de la gaffe est étudiée pour un fonctionnement dans des situations particulièrement inconfortables pour l'utilisateur et permet un amarrage rapide.

Des variantes de l'invention concernant des gaffes de plus petites ou de plus grandes dimensions sont envisageables, notamment dans le domaine 5 industriel pour passer des câbles ou des cordes dans des anneaux ou des points de fixation difficiles d'accès ou éloignés des opérateurs. Il peut par exemple être imaginé d'utiliser une gaffe telle que décrite pour passer des lignes électriques ou téléphoniques dans des supports adaptés, des cordes dans des mousquetons dans des parcours d'escalade, sans sortir du cadre 10 de l'invention.

De même il est tout à fait envisageable de fabriquer des aiguilles et des corps de gaffe d'autres formes et avec d'autres matériaux sans sortir du cadre de l'invention, bien entendu celle-ci n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés à titre d'exemples, mais elle comprend aussi tous les 15 équivalents techniques ainsi que leurs combinaisons.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1- Gaffe d'amarrage pour la navigation comprenant une tige support de 5 gaffe 29 et caractérisée par l'association et l'agencement des cinq éléments suivants: * Une aiguille 2 amovible possédant un dispositif autobloquant pour une corde d'amarrage fixée sur celle-ci, emboîtée par son pied au corps de gaffe et tenue à sa partie antérieure par le linguet 31 lorsque la gaffe est disposée 10 pour l'amarrage * Un linguet mobile 31 en forme de U relié au corps de gaffe et fonctionnant en collaboration avec l'aiguille 2, la plaquette de liaison 31 et la gâche de déclenchement 10 * Une plaquette de liaison 33 mobile assurant le verrouillage et le 15 déverrouillage de la gâche de déclenchement 10 par son action suivant la position du linguet 31, laquelle plaquette est reliée à un ressort de rappel 34 chargé de maintenir le linguet en position verrouillée lorsque aucune pression ne s'exerce sur celui-ci, lequel linguet étant situé dans l'espace libre entre les deux parties du corps de gaffe * Une gâche de déclenchement 10 mobile permettant la libération du pied de l'aiguille du corps de gaffe sous l'action d'une pression exercée de l'intérieur de la gaffe et relié à un ressort de rappel 35, laquelle gâche verrouille l'aiguille sur le corps de gaffe lorsque celle ci est disposée pour l'amarrage, laquelle gâche étant située dans l'espace libre entre les deux 25 parties du corps de gaffe e Un corps de gaffe en deux parties complémentaires, 20 et 30, support des différents éléments et relié à la tige support de gaffe 29, les deux parties complémentaires définissant entre elles un espace libre pour le mouvement de la gâche de déclenchement et de la plaquette de liaison.

2- Gaffe d'amarrage suivant la revendication 1 caractérisée en ce que le dispositif autobloquant porté par l'aiguille est constitué d'un évidemment 5 en forme d'amande et d'un orifice circulaire 6 opérant en collaboration pour le coincement rapide de la corde par simple traction sur celle-ci. Le passage de la corde suivant ledit dispositif s'effectue d'abord dans l'évidemment 5 puis 10 dans l'orifice circulaire 6.

3- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que la gâche de déclenchement 10 permettant la séparation de l'aiguille 2 de son support sur la gaffe ne peut être actionnée que lorsque le linguet 31 est en position verrouillée dans la cavité 3, de manière à retenir 15 l'aiguille et empêcher l'ensemble aiguille - corde de s'échapper.

4- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que l'aiguille 2 est emboîtée sur le corps de gaffe par son pied grâce à deux axes reliant les deux parties du corps de gaffe et aux parties complémentaires de l'aiguille, et par le fait que le pied de l'aiguille 9 20 s'enclenche dans la partie complémentaire 12 de la gâche de déclenchement.

5- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que lorsque la gâche de déclenchement est actionnée et que le pied de l'aiguille est libéré l'aiguille 2 est retenue uniquement par le linguet 31.

6- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que les mouvements du linguet 31 et de la gâche de déclenchement 10 sont limités dans leurs amplitudes par la plaquette de liaison, par les deux branches 34 et 35 du ressort de rappel qui maintient ces deux pièces en positions verrouillées et par un axe 36 reliant les deux parties du corps de gaffe.

7- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que la forme de l'aiguille 2 est globalement fuselée de sa pointe 1 vers son pied 9.

8- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que la plaquette de liaison 33, la gâche de déclenchement 10 et le linguet 31 sont reliés par un ressort qui assure le verrouillage de l'aiguille sur la gaffe lorsque aucune pression ne s'exerce sur le linguet ou la gâche de 10 déclenchement notamment quand la gaffe est disposée pour l'amarrage.

9- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que tous les matériaux constitutifs de celle-ci, à l'exception de la tige support de gaffe, sont réalisés en matériaux qui résistent à la corrosion marine, de préférence en acier inox ou en plastique.

10- Gaffe d'amarrage suivant les revendications précédentes caractérisée par le fait que la gaffe est fixée de façon non permanente à la tige support de gaffe 29 pour permettre un rangement de la gaffe en deux parties séparées.