FR2765113A1 - Procede de preparation de carres pour planche de glisse et planche de glisse obtenue avec ces carres - Google Patents

Abstract

Planche de glisse sur neige comportant des carres métalliques (5), ces carres étant munies d'ailettes (1) d'ancrage dans la structure du ski. Selon l'invention, les espaces (2) laissés libres entre les ailettes (1) sont remplis, avant l'incorporation de la carre dans la structure du ski, d'une matière synthétique (6) telle que de l'A. B. S. par exemple.

Description

PROCEDE DE PREPARATION DE CARRES POUR PLANCHE DE

GLISSE ET PLANCHE DE GLISSE OBTENUE AVEC CES CARRES

La présente invention se rapporte à un procédé de préparation de carres pour planche de glisse sur neige, tel qu'un ski, un monoski, ou un surf par exemple. S'agissant d'un ski, ce ski peut être un ski de neige généralement du

genre alpin, mais il peut aussi être un ski de randonnée ou même un ski de fond.

L'invention se rapporte aussi à des planches de glisse obtenues avec ce procédé.

La plupart des planches de neige, en particulier les skis de piste ou skis

alpins, sont équipés de carres latérales métalliques.

Ces carres métalliques sont souvent, comme représenté sur la figure 1 jointe, pourvues d'ailettes d'ancrage mécanique I dans le ski. L'expérience montre en effet que les carres peuvent être arrachées lorsque le ski vient à heurter très violemment une pierre ou un rocher sur la piste. Ces ailettes, étant noyées dans la matière synthétique pendant la phase de fabrication, procurent un appréciable effet

d'ancrage mécanique des carres dans la structure interne du ski.

D'autre part, les courtes fentes transversales déterminant les ailettes permettent de faciliter le cintrage des carres pour suivre la forme de la planche de glisse. On a malheureusement été amené à constater que ces ailettes 1, ou plutôt les espaces vides 2, ou cavités, laissés entre ces ailettes, étaient cause de petites dépressions 3, telles que montrées sur la figure 2 qui représente un morceau de ski en vue de dessous, apparaissant au cours de l'opération de moulage,sur la

semelle de glissement 4 du ski bordée par les carres métalliques 5.

Ces dépressions ne sont pas tolérables car la semelle d'une planche de glisse sur neige doit être lisse pour permettre une bonne glisse, de sorte que l'on est contraint de se livrer, en sortie de moule, à des opérations manuelles multiples de ponçage de la semelle pour les supprimer, ce qui pénalise très lourdement le prix de revient de chaque ski. En outre, ces ponçages entraînent une diminution de

l'épaisseur de la semelle de glisse, et donc une usure plus rapide de la planche.

Pour favoriser la tenue dans un moule d'injection de certains composants constitutifs de la structure d'une planche de glisse, il est possible de réaliser des carres métalliques dont le profilé comporte une nervure supérieure

continue permettant le maintien des éléments latéraux encore appelés " chants ".

Ceci nécessite la réalisation d'un outillage spécifique coûteux. Une autre solution pour maintenir dans le moule d'injection les éléments destinés à former les chants de la planche de glisse, consiste à relever (ou à tordre) certaines ailettes qui occupent ainsi une fonction de butée pour maintenir

en place certains éléments. Cette méthode est peu industrielle donc coûteuse.

L'invention vise à remédier à cet inconvénient. Elle se rapporte à cet effet à un procédé de préparation de carres pour planche de glisse sur neige, ces carres étant pourvues d'ailettes ou de cavités, caractérisé en ce que l'on remplit, au moins partiellement et avant l'incorporation de ces carres dans la structure de la planche, les espaces laissés libres entre ces ailettes ou par ces cavités par une matière synthétique apte à se solidifier sans retrait, ce remplissage se faisant de manière à ce que la surface inférieure de la carre, c'est-à-dire celle destinée à être au contact de la semelle, soit

bien lisse et donc exempte de dépressions.

L'invention permet donc de supprimer les creux apparaissant le long des carres métalliques après le moulage sur la semelle des planches de glisse, tout en conservant l'aptitude au cintrage des carres et sans pénaliser leur accrochage

mécanique à l'intérieur de la structure.

Une autre caractéristique de l'invention est de remplacer la bande de recouvrement élastique disposée généralement entre la carre et les éléments

supérieurs.

En effet, il est fréquent de disposer, au dessus de chaque carre, une couche de matière apte à accepter un certain cisaillement de manière à favoriser le

comportement de la planche en diminuant son effet vibrant.

L'invention permet donc, en même temps que le remplissage des cavités inter-ailettes, de déposer une fine couche de matière éventuellement

élastique ou viscoélastique sur la surface supérieure des carres.

L'invention sera bien comprise, et ses avantages et autres

caractéristiques ressortiront mieux, lors de la description suivante de quelques

exemples non limitatifs de réalisation, en référence au dessin schématique annexé dans lequel: Figure 3 est une vue partielle, en perspective, d'une carre conforme à l'invention. * Figure 4 est une demi coupe transversale d'un ski de piste traditionnel, mais muni de carres selon l'invention, la coupe étant réalisée au niveau

de la ligne IV-IV de la carre représentée en Figure 3.

Figure 5 est une coupe, réalisée de manière similaire à Figure 4, de la

carre de l'invention dans une première variante de réalisation.

15. Figure 6 et 7 sont des vues semblables à Figure 5, et montrant deux

autres variantes de réalisation, Figure 7 étant spécifiquement une coupe selon VII-

VII de la figure 8.

Figure 8 est une vue de dessus de la carre selon Figure 7, dans une de

ses formes de réalisation.

20. Figure 9 est une coupe transversale partielle d'un ski de piste

traditionnel muni de carres selon la figure 7.

a Figure 10 est une coupe transversale partielle d'un ski injecté à

structure dite " à coque ", ce ski étant muni de carres selon les figures 7 et 8.

* Figures 1 1l et 12 sont des vues semblables aux figures 7 et 8, et

montrant une variante de réalisation.

Figure 13 montre comment sont fabriquées, par un procédé

d'injection dans un moule approprié, les carres conformes à l'invention.

En se reportant aux figures 3 et 4, les espaces ou cavités précités 2, laissés libres entre les ailettes 1, sont, avant que les carres 5 soient placées dans le moule de fabrication du ski, remplis par une matière synthétique 6, telle que de

l'A.B.S. (Acrylonitril Butadiène Styrène) par exemple.

La figure 4 montre la structure d'un ski traditionnel, muni des carres 5

selon l'invention.

Ce ski comporte une semelle de glissement 7, bordée par lesdites carres , un tissu de renfort 8 qui recouvre la semelle 7 ainsi que les carres latérales 5, un noyau 9, des chants latéraux 10, et une couche supérieure de protection et de

décor 11.

Lorsqu'ils sont posés dans le moule, la semelle 7 et le tissu de renfort 8 sont préalablement encollés. De la sorte, la matière 6 de remplissage des ailettes 1 est, après l'opération totale de cuisson au moule, solidement solidarisée par collage aux deux couches 7 et 8 qui l'emprisonnent: cette couche synthétique de remplissage 6 de meilleure aptitude au collage que l'acier constitutif de la carre métallique, permet de conserver les qualités d'ancrage que doivent avoir les

ailettes.

En revanche, on constate alors que, du fait du remplissage des espaces

inter ailettes, on ne crée plus de dépressions 3 (Figure 2) sur le ski fini.

Selon le perfectionnement illustré sur la figure 5, la matière de remplissage 6 peut aussi être rapportée au dessus des carres 5 de manière à aussi recouvrir totalement celles-ci d'une couche 12 de cette matière synthétique. On obtient ainsi un meilleur confort de glisse en facilitant un effet de cisaillement entre la carre 5 et le renfort 8 (Figure 4) qui la surplombe. Cette interface cisaillante située entre la carre rigide et les couches adjacentes polymérisées, donc rigides elles aussi, améliore considérablement le comportement du ski, qui est alors plus

tolérant, plus doux, et moins vibrant.

A noter qu'il est connu, pour favoriser l'adhérence entre la carre métallique et les couches adjacentes, d'interposer une bande en matière caoutchouteuse entre ces carres et ces couches adjacentes. Il s'agit là d'une opération délicate et d'un coût de réalisation élevé, ce que permet de pallier la présente forme de réalisation selon l'invention, comme déjà mentionné précédement. Selon la figure 6, on peut aussi en profiter pour rapporter une autre couche 13 de cette matière synthétique 6 sous les ailettes, toujours dans le but de faciliter le cisaillement, cette fois-ci entre la semelle 7 et la carre 5. Une intéressante variante de l'invention selon l'une des figures 3,5, ou 6, est illustrée sur la figure 7. Elle consiste à rapporter cette matière synthétique 6 en lui faisant en outre définir, sur la face supérieure de la carre 5, une nervure longitudinale 14 qui peut être soit une nervure continue, et s'étendant donc d'une extrémité à l'autre de la carre, soit avantageusement, comme représenté en Figure 8, une nervure discontinue et donc constituée d'un alignement de plots longilignes 14A La figure 9 montre une portion d'un ski semblable à celui selon Figure 4, mais muni de carres 5 selon la figure 7, avec donc une nervure continue 14 ou discontinue 14A. On voit que le chant est bien maintenu en position par la nervure 14 ou 14A, ce qui est un avantage intéressant pour la réalisation d'un ski injecté In

Situ selon la structure présentée.

De façon similaire, la figure 10 montre une autre intéressante application des carres selon la figure 8, c'est à dire garnies de plots discontinus 14A, à un ski injecté In Situ, comportant un noyau 15 en Polyuréthanne injecté, un renfort interne inférieur rigide 8, et une coque plastique 16 bordée intérieurement par un renfort supérieur 17. Dans ce cas, les plots 14A servent aussi à soutenir le renfort inférieur 8 pendant l'opération d'injection du noyau 15, ce qui est avantageux car actuellement, il faut prévoir des bossages spéciaux dans le renfort 8 pour le maintenir à distance au dessus de la semelle 7 pendant l'opération d'injection afin de permettre le passage du produit moussant entre la semelle et ce

renfort, le produit moussant devenant intermédiaire de collage.

Les figures 1 1 et 12, analogues aux figures 7 et 8, montrent une autre variante de réalisation selon laquelle la matière synthétique 6 qui remplit les intervalles entre ailettes 1 est pourvue, sur sa face supérieure 19 uniquement, de remplir l'espace entre les ailettes 1 par de la matière synthétique 6 qu'incomplètement, pourvu que l'on fasse en sorte que la surface inférieure 20 de ce remplissage 6 soit bien lisse et donc exempte de dépressions aptes à générer les

défauts 3 mentionnés précédemment en référence à la figure 2.

La préparation de la carre selon l'invention s'effectue par de classiques moyens d'injection dans un moule conformé à cet effet, selon l'exemple schématisé

en figure 13.

Comme on le voit sur cette figure 13, on utilise un moule 25 qui, avec son couvercle 26, a une forme appropriée à la réalisation par injection de deux

carres 5 selon la figure 3 par exemple.

Les deux carres métalliques 5 sont placées dans le moule 25. Le couvercle 26 est alors mis en place, puis les composants de la matière synthétique

sont injectés à chaud dans l'orifice d'injection 27.

Après polymérisation et refroidissement, le couvercle est ouvert et l'on

sort la grappe que l'on découpe pour obtenir deux carres selon la figure 3.

Comme il va de soi, l'invention n'est pas limitée aux exemples de

réalisation qui viennent d'être décrits.

C'est ainsi par exemple que la matière synthétique de remplissage 6, et éventuellement de recouvrement 12, 13, 14, pourrait être une autre matière thermoplastique, choisie parmi les styréniques, les polyamides, les polyethers block amides, les caoutchoucs thermoplastiques, les PVC assouplis, etc. Cette matière de remplissage 6 pourrait aussi être choisie parmi les thermodurcissables: Polyuréthanne de coulée, Epoxy, caoutchouc, etc. Au lieu d'une nervure continue 14 ou discontinue 14A, la partie rajoutée 6 pourrait aussi être surmontée de différents autres reliefs continus ou discontinus, réalisés de moulage, et donc d'un seul bloc, avec cette partie de

remplissage 6.

Dans le cas o l'on prévoit, selon les figures 5 et 6 par exemple, une couche synthétique 12 qui revêt la face supérieure de la carre 5, il est possible de prévoir cette couche 12 d'épaisseur qui varie le long du ski. Pour un ski de compétition, cette épaisseur est alors minimale au niveau de la zone de patin, et elle croît graduellement de part et d'autre de cette zone, vers les extrémités avant et arrière du ski, ce qui favorise la précision des virages. A contrario, pour un ski " grand public ", pour lequel un maximum de confort de glisse est recherché, cette épaisseur est maximale dans la zone de patin, et elle décroît progressivement de

part et d'autre de cette zone, vers les deux extrémités du ski.

Pour fixer les idées, l'épaisseur de cette couche supérieure 12 est

avantageusement comprise entre 0,1 et 4 millimètres.

Bien entendu, les ailettes 1 et les espaces 2 laissés entre elles pourraient être remplacées par des cavités pratiquées dans les carres 5, ces cavités étant soit

traversantes, soit borgnes et donc non traversantes.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1. Procédé de préparation de carres (5) pour planche de glisse sur neige, ces carres étant pourvues d'ailettes (1) ou de cavités, caractérisé en ce que l'on remplit, au moins partiellement et avant l'incorporation de ces carres dans la structure de la planche, les espaces ou cavités (2) laissés libres entre ces ailettes (1) par une matière synthétique (6) apte à se solidifier sans retrait, ce remplissage se faisant de manière à ce que sa surface inférieure (20), c'est-à-dire celle destinée à être en contact avec la semelle (7), soit bien lisse et donc exempte de dépressions

2. Carres métalliques réalisées selon la revendication 1, ces carres étant pourvues d'ailettes (1) ou de cavités destinées à être incorporées dans la structure de la planche de glisse sur neige de chaque côté d'une semelle de glissement (7), caractérisées en ce que les espaces (2) laissés libres entre ces

ailettes (1) ou sont remplis, au moins partiellement, d'une matière synthétique (6).

3. Carres selon la revendication 2, caractérisées en ce qu'elles sont en outre recouvertes sur leur face supérieure (19) d'une couche (12) de cette

même matière synthétique (6).

4. Carres métalliques selon la revendication 3, caractérisées en ce qu'une couche (13) de cette même matière synthétique (6) est rapportée sous les ailettes.

5. Carres métalliques selon l'une des revendications 1 à 4,

caractérisées en ce que cette matière synthétique (6) est rapportée en lui faisant en outre définir, sur la face supérieure (19) de la carre (5), une nervure longitudinale

continue (14) apte à servir de moyen de calage du chant associé (10) du ski.

6. Carres métalliques selon l'une des revendications 1 à 4,

caractérisées en ce que cette matière synthétique (6) est rapportée en lui faisant en outre définir, sur la face supérieure de la carre (5), une nervure longitudinale discontinue (14A) apte à servir soit de moyen de calage du chant associé (10) du

ski, soit de moyen de soutien d'un renfort interne (8) du ski.

7. Carres métalliques selon l'une des revendications 1 à 4,

caractérisées en ce que cette matière synthétique (6) est rapportée de telle sorte que la surface inférieure en contact avec la semelle soit toujours lisse alors que la

surface supérieure comporte soit des excroissances, soit des cavités.

8. Carres selon la revendication 3, caractérisées en ce que ladite

couche (12) est d'épaisseur variable le long de la planche de glisse.

9. Carres selon la revendication 8, caractérisées en ce que cette épaisseur est minimale au niveau de la zone de patin, et elle croît graduellement de part et d'autre de cette zone, vers les extrémités avant et arrière de la planche de

glisse.

10. Carres selon la revendication 8, caractérisées en ce que cette épaisseur est maximale dans la zone de patin, et elle décroît progressivement

de part et d'autre de cette zone, vers les deux extrémités de la planche.

11. Carres selon l'une des revendications 2 à 10, caractérisées

en ce que la matière synthétique (6) qui remplit les intervalles entre ailettes (1) ou les cavités est pourvue, sur sa face supérieure (19) uniquement, de dépressions

borgnes (18).

12. Carres selon l'une des revendications 2 à 11, caractérisées

en ce que ladite matière synthétique (6) est une matière thermoplastique.

13. Carres selon l'une des revendications 2 à 11, caractérisées

en ce que ladite matière synthétique (6) est une matière thermodurcissable.