FR2499453A1 - Procede et dispositif pour la preparation de mortiers de grosse et de petite maconnerie - Google Patents

Abstract

UN PROCEDE DE PREPARATION DE MORTIERS DE GROSSE ET DE PETITE MACONNERIE OU AUTRES MELANGES SIMILAIRES DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION, PRINCIPALEMENT SUR LES LIEUX MEMES DU CHANTIER ET DE PREFERENCE POUR DES USAGES DIVERS, EST CARACTERISE EN CE QU'IL CONSISTEA MAINTENIR PRETE POUR L'EMPLOI UNE COMPOSITION DE BASE DU MELANGE DE MATERIAUX, A L'INTRODUIRE DANS UN MELANGEUR CONTINU 2 ET A LA DOSER, ET, A LA SUITE DE CE DOSAGE, DANS LA ZONE SECHE ETOU HUMIDE DU MELANGEUR 2, A DOSER ET A AJOUTER AU MELANGE DE BASE, SUIVANT LES BESOINS, UN OU PLUSIEURS AGREGATS SPECIFIQUES, POUR ADAPTER LE MELANGE FINAL A L'USAGE AUQUEL IL EST DESTINE.

Description

La présente invention concerne un procédé de préparation de mortiers de grosse et petite maçonnerie ou autres mélanges similaires de matériaux de construction, notamment sur les lieux mêmes du chantier et de préférence pour des usages divers. Elle concerne en outre un dispositif pour la préparation continue de ces mortiers ou mélanges, auxquels est ajouté, suivant l'utilisation envisagée, au moins un agrégat.

La construction d'immeubles en particulier nécessite l'utilisation de différents mélanges de matériaux, suivant qu'il s'agit de travaux de grosse ou de petite maçonnerie. Il faut, par exemple, pour les sols de caves, les joints entre les pierres, briques ou moellons d'un mur, les cloisons, les murs extérieurs, le socle, etc., des mélanges différents, mais dont les éléments de base sont pratiquement toujours les mêmes, c'est-à-dire en règle générale la chaux, le ciment, le sable et/ou le plâtre. Pour les divers usages qui viennent d'être énumérés, les proportions de ces ingrédients varient d'un cas à l'autre.De plus, un crépi extérieur doit souvent contenir des matériaux isolants, qui n'ont pas de raison d'être dans un sol de cave, dans un mortier de joint ou un mortier pour boucher les lézardes. I1 est de plus en plus courant de reve- tir extérieurement les immeubles d'un double crépi en appliquant une couche de fond, sur laquelle on applique un enduit isolant.

Or on a jusqu'ici préparé séparément les mortiers destinés à ces différents usages, ce qui complique en proportion la préfabrication, le transport et le travail sur le chantier. On a donc fréquemment, pour des raisons de commodité, négligé d'adapter la composition des mortiers d' enduit aux usages auxquels ils sont destinés, de sorte qu' un socle, par exemple, est revêtu du même enduit que celui qui recouvre les murs extérieurs, bien qu'il faille pour le socle un enduit plus résistant. Par ailleurs, la livraison de mortiers préparés a l'avance donne souvent lieu à des excédents qui doivent être enlevés.Plus le nombre de mortiers différents nécessaires sur un chantier est élevé, plus l'enlèvement des excédents et leur réutilisation sont complexes et donc coûteux
L'invention a donc pour obje@ de fournir un procédé et un dispositif pour la préparation de mortiers de grosse et de petite maçonnerie grâce auxque@s on peut, sans complicationsni augmentation de coût, préparer des mortiers de diverses compositions et disposer @oujours du mortier approprié à l'usage envisagé, sans avoir > préparer a' l'a- vance et à conserver prêts pour l'emploi un grand nombre de mélanges différents et sans que chaque sorte de mortier doive être entièrement élaborée sur le chantier et puisse ainsi donner lieu à des erreurs dans la composition du mélange.

A cet effet, dans le procédé selon l'invention, une composition de base préparée à l'avance du mélange de matériaux de construction est maintenue prete à l'emploi, introduite dans un mélangeur continu et dosée, et, à la suite de ce dosage, dans la zone sèche et/ou humide du mélangeur, au moins un agrégat, suivant les besoins, est dosé et ajouté au mélange de matériaux de base pour adapter le mélange final à l'usage auquel il est destiné. Comme les divers mortiers de grosse et de petite maçonnerie compor- tent, au moins en partie, un certain nombre d'éléments co- muns, on peut facilement préparer å l'avance un mélange de base qui convient à une grande partie au moins des usages qu'il faut envisager, de sorte qu'il suffit ensuite, suivant le travail pour lequel on a besoin de mortier, d'ajou- ter la quantité encore manquante d'un ou de plusieurs agré gats. On peut donc passer d'une sorte de mortier a une autre sans interrompre pratiquement le fonctionnement du mélangeur. Comme le mélange de base est prévu pour plusieurs usages, on peut le livrer, le maintenir prêt à l'emploi et le prélever ensuite dans un réservoir de stockage dont la contenance est grande en proportion. Ce mélange peut ensuite, suivant les besoins1 être enrichi ou rendu plus maigre.

I1 est avantageux que le mélange de base, qui, tel qu'il est, peut servir directement à au moins un usage, soit préparé en continu et que son adaptation à d'autres usages ait lieu sans interrompre le fonctionnement, en faisant intervenir l'amenée d'un ou de plusieurs agrégats.

Le choix d'un mélange de base susceptible d'être utilisé comme mélange final pour tel ou tel usage précis simplifie l'ensemble du procédé. En service continu, il est en effet commode d'ajouter au mélange un ou plusieurs agrégats, suivant la progression des travaux, de sorte qu'on peut, pratiquement sans interruption de travail, adapter le mortier à l'application d'un mortier ou à la construction d' un mur.

Le procédé selon l'invention peut être avantageusement utilisé, par exemple, pour crépir en continu un mur extérieur et le soubassement d'un immeuble, en préparant un mélange de base dont la composition est adaptez'au crépissage du mur et en appliquant ce mélange sur le mur, de haut en bas, puis, à la transition entre le mur et le soubassement, en ajoutant à ce mélange de base suffisamment de ciment ou autre ingrédient pour en faire un crépi de soubassement. On peut ainsi éviter, par exemple, que ce dernier soit enduit d'un simple crépi de mur, ce qui n'est pas règlementaire. Le procédé selon l'invention permet donc de crépir, pratiquement sans interruption, le mur extérieur et le soubassement, tout en donnant au crépi de ce dernier la résistance supérieure requise.

Une application supplémentaire ou différente du procédé selon l'invention consiste à ajouter à un mélange de base pour enduits davantage de plâtre pour le crépissage des cloisons et davantage de ciment et/ou d'agrégats légers pour celui des murs extérieurs. On peut alors, dans ce cas aussi, préparer un mélange de base pour enduits et, sans interruption notable des travaux de crépissage, passer d'un crépi à un autre après avoir simplement ajouté les agrégats convenables.

Dans une autre forme d'application du procédé selon l'invention, on peut, pour rendre plus maigre un mélange de base pour enduits, ajouter du sable ou autres charges et/ou des agrégats légers pour améliorer les propriétés isolantes du crépi. On peut aussi, par exemple, réaliser un mortier pour joints dont la résistance a la pression diminue en allant de la cave au dernier étage en ajoutant à un mélange de base adapté de plus en plus de sable, de sorte que la quantité totale de mortier utilisée pour le gros oeuvre de l'immeuble est moins coûteuse que si l'on utilise sur toute la hauteur de l'ouvrage un mortier dont la résistance est celle qui est exigée pour la cave.

Un problème particulier des mortiers de grosse et de petite maçonnerie réside dans le risque de ségrégation, surtout lorsque les ingrédients du mélange ont des poids spécifiques très différents. C'est ce qui se passe surtout lorsque des agrégats légers comme la perlite, des particules de Styropor (mousse de styrène fabriquée par la
B.A.S.F.) ou de la mousse de verre, etc. sont contenus dans un mélange qui comporte en outre du sable et des éléments relativement lourds. Lors du remplissage d'un récipient avec un tel mélange et, une fois rempli, lors de son transport et de sa manutention, il v a toujours un risque que les éléments légers se soulèvent en tourbillons et se séparent des autres constituants. Ce problème de la ségrégation est éliminé par l'ordre de succession des étapes du procédé selon l'invention, ces substances légères n'étant introduites dans le mélangeur et incorporées au mélange de base, formé d'éléments lourds, que sur le chantier, donc peu avant l'utilisation du mortier.

Certes, on connaît déjà un procédé de préparation de mortier prêt à l'emploi, dans lequel les constituants du mélange sont amenés séparément et de façon continue au mélangeur suivant leur densité et/ou leur granulométrie.

Mais le mélange est alors préparé entièrement sur le chantier, ce qui a pour conséquence une augmentation correspondante des frais pour transporter individuellement les divers constituants. I1 n'est pas prévu dans ce procédé de préparer à l'avance et de maintenir prêt un mélange de base avec les constituants importants, de façon a n' avoir plus qu'a ajouter en cas de besoin des agrégats légers, comme dans le procédé selon l'invention. Le but de cette dernière est précisément d'éviter que le mélange soit entièrement préparé sur le chantier.

On peut aussi ajouter au mélange de base, suivant les besoins, des liants minéraux, comme le ciment et/ou des liants organiques.

Une autre possibilité d'application du procédé selon l'invention consiste à ajouter à un mélange pour chapes des additifs en résine synthétique pour la couche supérieure de la chape, cette addition étant effectuée de préférence en continu, après l'application de la sous-couche.

On peut ainsi, sans supplément de coût notable, réaliser une chape à deux couches avec un mélange de base, la seconde couche présentant une plus grande résistance, une autre couleur ou toute autre propriété désirée par suite de la présence des agrégats synthétiques.

Il est particulièrement avantageux que les liants supplémentaires ou les agrégats légers soient incorporés au mélange de base en amont de l'arrivée d'eau de gâchage.

Il est possible, par contre, d'incorporer dans la zone de cette arrivée de l'eau des colorants, éventuellement différents colorants les uns après les autres, des additifs liquides, des constituants synthétiques et autres substances similaires. Il faut s'attendre à ce que les agrégats pulvérulents ou granuleux s'incorporent plus facilement à l'état sec que dans la zone humide, tandis que pour les additifs liquides ou pâteux, leur incorporation dans cette dernière zone permet d'escompter une répartition plus homogène.

Le mélange de base et le ou les agrégats peuvent ê- tre introduits sans pression dans un mélangeur continu à partir d'au moins un récipient de stockage. Nais il est é- galement possible qu'au moins le mélange de base ou les agrégats, ou les uns et les autres, soient sous pression et envoyés par de l'air comprimé à une machine à crépir ou autre appareil à mélanger et projeter les enduits, a un étage supérieur.Le transport de élanges différents sous pression vers deux machines différentes pour leur mise en oeuvre est également possible
Le procédé selon l'invention @ermet une rationalisation importante d'un chantier en ee qui concerne les mé- langes de matériaux, qui, utilisés comme mortiers de grosse et de petite maçonnerie, ont en commun des constituants de base détermines.Il combine on outre les avantages q' un prémélange et d'une préfabrication r ceux d'une adapter tion précise à l'usage sur le chantier
Un dispositif pour la préparation en continu d'un mélange de matériaux de construction auquel doit etre ajouté, suivant l'usage auquel il est destine, au moins un agrégat, utilisable pour la mise en ouvre du procédé selon l'invention, est caractérisé en ce qu'i comporte un mélangeur continu connu en soi, avec une zone d'amenée du mélange de base, en aval de laquelle est prévue une zone de dosage de préférence munie d'une vis doseuse et, en aval de cette zone, une seconde entrée pour au mcins un agrégat.

On connaît des mélangeurs qui permettent de gacher en continu du mortier de grosse et de petite maçonnerie. D'une maniere générale, le mélange arrive sec a la zone d'amenée, est dosé dans la zone suivante et de l'eau y est ajoutée dans une chambre de malaxage. Il est donc prévu suivant 1' invention, en aval d'une première zone de dosage1 au moins une autre entrée pour l'incorporation d'une ou de plusieurs substances supplémentaires.

La seconde entrée, pour les agrégats, peut être prévue sur un élargissement de la zone de dosage, en amont de la chambre de malaxage munie de l'arrivée d'eau. La vis doseuse peut avoir un plus grand diamètre dans la partie é- largie de la zone de dosage. L'agrégat pénétrant par la seconde entrée est saisi par la partie élargie de la vis doseuse et, dans le sens de transport de cette vis, incor por au mélange de base.

Il est particulièrement avantageux que le dispositif présente en amont de la seconde entrée un second appareil doseur pour l'agrégat qui arrive par cette entrée, appareil qui débouche dans cette dernière. On peut ainsi opérer un prédosage de l'agrégat ou du mélange d'agrégats pour 1' adapter au mélange de base avant de l'y incorporer.

Pour que le dispositif selon l'invention puisse servir à un nombre d'usages aussi élevé que possible, il est particulièrement avantageux de prévoir dans la zone d'entrée de l'eau dans la chambre de malaxage du mélangeur encore une autre entrée pour des agrégats pâteux, pulvérulents, liquides. Dans le cas d'une utilisation limitée, cette autre entrée peut, seule, constituer la seconde entrée. S'il est toutefois prévu d'autres entrées, tant dans la zone sèche que dans cette de l'entrée de l'eau, le do maine d'application du dispositif est particulièrement é- tendu, car on peut alors introduire un nombre correspondant d'agrégats différents aux endroits les plus favorables pour leur incorporation au mélange de base.On pourrait, a titre d'exemple, introduire un supplément de ciment dans la zone de dosage et, dans la zone de malaxage, un colorant ou autre substance similaire. On peut aussi envisager la présence de plusieurs entrées dans la zone de dosage, débouchant l'une i la suite de l'autre dans le sens de transport du mélange, et/ou plusieurs entrées dans la zone humide.

On obtient ainsi dans la pratique une installation de malaxage mobile, dans laquelle le mortier de grosse ou petite maçonnerie n'est pas mélangé entièrement, ce qui nécessiterait un dispositif complexe et coûteux, muni de moyens de commande compliqués, mais qui est alimentée en mélange de base auquel il ne faut plus ajouter, selon les besions, un petit nombre de constituants. Le risque d'erreurs dans les proportions est éliminé dans une large mesure, car on ne peut pratiquement pas se tromper pour le mélange de base.

Une autre forme d'exécution qui, d'une part, permet la mise en oeuvre du procédé selon l'invention avec le mé langeur continu décrit plus haut et, d'autre part, peut être utilisée indépendamment de celui-ci, est caractérisée par un récipient de stockage conformé en récipient à plusieurs chambres apte à recevoir des mélanges différents, de préférence des mélanges de matériaux de construction et/ou ces matériaux, pris individuellement, notamment des agrégats. Le dit récipient peut avoir pour chacune de ses chambres une entrée et une sortie propres, ce qui permet de prélever séparément les différents matériaux ou mélanges qui y sont stockés.On peut entreposer par exemple dans une chambre le mélange de base et dans une autre chambre l'agrégat dont on a le plus fréquemment besoin ou un second mélange servant d'agrégat. Ceci permet, au moins pour quelques usages, de simplifier et rationnaliser encore davantage le procédé selon l'invention.

Du point de vue de la simplicité et du coût de la construction, le plus avantageux est que ce récipient à chambres multiples soit conformé en réservoir double, dans lequel un silo plus petit est disposé concentriquement a l'intérieur d'un silo plus grand. Le récipient à chambres multiples peut avoir, en tant que silo, une section circulaire, la chambre extérieure entourant concentriquement celle située immédiatement plus à l'intérieur. D'autres sections sont cependant possibles.

Les tubulures de remplissage des différentes chambres du récipient de stockage peuvent être disposées côte à côte, de préférence sur un même côté et notamment sur une même génératrice du récipient, les tubulures de remplissage des chambres intérieures traversant les chambres qui, pour chacune d'elles, sont situées plus à l'exté- rieur.

Pour compléter le remplissage d'au moins une chambre du récipient à chambres multiples, il est prévu au moins une tubulure supplémentaire avec une conduite pour injecter le matériau, notamment dans la partie supérieure du réservoir dressé verticalement.

Le récipient à chambres multiples est avantageuse ment conformé en silo monté sur pieds, dont l'extrémité inférieure est conique et converge vers le bas. La chambre intérieure de ce silo peut également se terminer a sa partie inférieure par un cône convergeant vers le bas et a partir duquel la tubulure de sortie s'étend obliquement et débouche à l'extérieur à côté de celle de la chambre extérieure.De ce fait, le récipient extérieur possède une tubulure de sortie analogue à celle que comportent couramment les silos de ce type, tandis que le récipient intérieur peut comporter une tubulure de sortie qui est simiraire, dans son principe à la précédente, mais qui est amenée a l'extérieur de façon R ne pas interférer avec elle et à permettre, par exemple, le raccordement aux différentes entrées d'un mélangeur continu pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.

Une sortie au moins du récipient à chambres multiples peut être mobile et être munie d'un tuyau flexible ou d'un morceau de conduite pour compenser d'éventuelles différences de cotes, tolérances, etc. lors du raccordement à une machine util13åtotcas de mortier.

Lorsque le récipient compartimenté est utilisé comme récipient sans pression, les orifices de sortie des différentes chambres peuvent être raccordés aux diverses entrées d'un mélangeur continu muni de moyens pour l'addition d'agrégats. Dans une variante de réalisation, le récipient a chambres multiples peut toutefois, au moins en ce qui concerne une chambre et de préférence en ce qui les concerne toutes, être conformé en récipient sous pression et la dite chambre ou chacune d'elles peut être raccordée par une conduite individuelle ou une conduite commune a une source d'air comprimé. Les chambres peuvent en outre être raccordées par des conduites à des machines à crépir ou autres machines utilisatrices situées aux étages supé- sieurs du bâtiment.On peut ainsi combiner les avantages de l'invention à ceux du transport pneumatique d'un mortier préfabriqué amené au chantier. On peut, par exemple, déverser des mélanges tout prêts, qui tendent à la ségré gation, dans le récipient e@ les amener au chantier sans qu'un transvasement soit nécessaire, tandis que, suivant l'usage envisagé, d'autres constit@ants peuvent y @tre incorporés sur place, ou que @'autres mélanges peuvent, suivant les besoins, être travaillés @imuitanément ou suc cessivement.

De toute façon, l'invention @era bien comprise à aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant, à t re d'exemple non limitatif, une forme d'exécution d'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé
Fig. 1 est une vue en élévation et partiellement en coupe longitudinale d'un dispositif selon l'invention pour la préparation en continu d'un mortier de grosse ou de petite maçonnerie, dans lequel au moins un agrégat peut être incorporé au melange pour l'adapter à divers usage;
Fig.- 2 est une vue en coupe, a une plus grande é- chelle d'un détail représentant l'admission de l'agrégat dans le mélangeur continu;;
Fig. 3 est une vite en coupe verticale d'un récipient à compartiments multiples, formé de deux chambres concentriques.

Le dispositif selon l'invention, désigné par la référence générale 1, sert à l'incorporation à un mélange de matériaux de construction, lors de son dosage et de son gâchage avec de l'eau, d'un ou de plusieurs agrégats pour le rendre apte å des usages différents. A cet effet, le dispositif 1 comporte un mélangeur continu désigné dans son ensemble par la référence 2, comprenant une zone d 'a- menée 3 du mélange de base e-t, en aval de cette zone 3, une zone de dosage 4 ayant la forme d'un canal contenant une vis doseuse sans fin 5 et suivie d'une seconde entrée 6 pour au moins un agrégat. On peut voir à la figure 1 un grand récipient 7 contenant un mélange de base qui se déverse dans la première zone ou zone d'amenée 3 et, après dosage au moyen de la vis sans fin 5, arrive dans la zone de la seconde entrée 6, où au moins un agrégat, voire un mélange d'agrégats, stocké dans un autre récipient 8, qui est par exemple plus petit, peut pénétrer dans la partie encore sèche du mélangeur continu 2. Cette seconde entrée 6 pour les agrégats se trouve près d'un élargissement 9 de la zone de dosage 4, en amont de la chambre de malaxage 10, laquelle comporte une entrée il pour l'eau. Dans la partie élargie de la zone 4, la vis doseuse 5 présente une augmentation correspondante de son diamètre.

On peut voir à la figure 2, qui est une vue en coupe horizontale (flèche II de fig. t), que le dispositif 1 est muni en amont de la seconde entrée 6 d'un second système de dosage sous la forme d'une vis sans fin 12, afin qu'une quantité dosée d'agrégat ou de mélange d'agrégats pénètre par l'entrée 6 et que deux quantités dosées soient mélangées l'une à l'autre.

Dans la forme d'exécution décrite ici, il est prévu dans la zone de l'entrée d'eau il dans la chambre de malaxage 10, en aval de la zone de dosage 4, une entrée supplémentaire 13 pour des agrégats liquides, pâteux ou éventuellement pulvérulents. Cette entrée supplémentaire 13 se trouve légèrement en arrière de l'entrée 11, mais elle peut aussi se trouver à la même hauteur, voire en avant de 1' entrée 11. Les agrégats liquides surtout s'incorporent beaucoup plus facilement au reste du mélange lorsqu'ils sont ajoutés dans la zone humide du mélangeur continu 2.

A l'aide du dispositif 1, on peut adapter à l'usage prévu, par addition d'un ou de plusieurs agrégats, un mélange de base préparé à l'avance et maintenu prêt à l'em- ploi dans le récipient 7, par exemple. Un même mélange de base peut d'ailleurs servir aux usages les plus divers. Il est en outre possible de donner au mélange de base stocké dans le récipient 7 une composition telle qu'il peut servir à des usages déterminés sans qu'il soit nécessaire d' y ajouter un quelconque agrégat. On peut stocker par exemple dans le récipient 7 un mortier pour crépi, qui sera utilisé tel qu'il est et auquel on pourra incorporer des substances légères contenues dans le récipient 8 lorsqu'on voudra appliquer sur une couche de fond un enduit isolant.

On pourrait d'autre part y incorporer davantage de ciment pour obtenir un mortier plus résistant. Ce serait une manière de procéder logique lors du crépissage d'un mur extérieur lorsqu'on arrive dans la zone du souhassement. On pourrait alors, pratiquement sans interrompre le travail1 crépir le soubassement immédiatement a la suite du crépis sage du mur, simplement en ouvrant la vanne du récipient 8 et en ajoutant du ciment au mélange.

Inversement, un mortier trop gras pour un certain nombre d'usages peut être rendu plus maigre par addition de sable. On peut aussi choisir facilement å l'avance les différentes colorations d'un crépi intérieur et d'un enduit extérieur en incorporant de la même manière un ou plusieurs colorants.

Il est alors avantageux d'utiliser un mélangeur continu tel que celui qui est décrit dans le demande de brevet allemand DE-OS 27 10 215, mélangeur qui présente des caractéristiques très intéressantes et qui peut otre très facilement adapté au dispositif selon l'inventioa en munissant simplement la zone de dosage et/ou la chambre de malaxage d'au moins une entrée supplémentaire pour les agrégats.

La figure 3 montre un groupage des récipients 7 et 8 qui permet de stocker simultanément un mélange de base et au moins un agrégat choisi parmi ceux les plus couramments utilisés sans avoir besoin de place supplémentaire sur un chantier. On peut voir que ce groupage s'effectue sous la forme d'un récipient à compartiments multiples 14 qui, dans la forme d'exécution représentée, est un récipient double. L'enceinte la plus grande de ce récipient peut recevoir un mélange de base, tandis que la plus petite peut servir au stockage d'un agrégat ou d'un mélange d'agrégats.

Dans la forme d'exécution décrite, le récipient 14 est conformé en silo de section circulaire, la chambre extérieure 15 entourant concentriquement celle qui se trouve immédiatement plus à l'intérieur, c'est-À-dire en l'occurrence l'unique chambre intérieure 16. Chacune des chambres 15 et 16 a sa propre entrée en forme de tubulure, respectivement 17 et 18, qui se trouvent l'une à côté de l'autre sur une même génératrice de la paroi de révolution du récipient 14. La tubulure 18 du récipient intérieur 1G traverse le récipient extérieur 15, comme on peut le voir a la figure 3. Les obturateurs des tubulures d'entrée 17 et 18 ne sont pas représentés.Le remplissage d'un récipient à compartiments multiples et à orifices d'entrée placés côte à côte est simple, le dit récipient pouvant alors être rempli par exemple en position couchée et n'ayant pas à changer de position en passant de l'une a l'autre des différentes opérations de remplissage, lesquelles peuvent avoir lieu simultanément ou successivement à différents postes.

Pour refaire le plein d'au moins une des chambres, en l'occurrence la chambre extérieure t5, qui a une plus grande contenance et qui est par conséquent prévue pour le mélange consommé en plus grande quantité, il est prévu une tubulure d'entrée supplémentaire 19 que prolonge intérieurement une conduite 20 grâce à laquelle le produit est injecté jusque dans la partie supérieure du récipient 14 lorsque celui-ci est dressé verticalement. Dans la forme d'exécution représentée, le récipient 14 est conformé en silo monté sur pieds, dont l'extrémité inférieure est conique et converge vers le bas en 21a.La chambre intérieure 16 du silo 14 présente aussi une extrémité inférieure conique 21b, qui est située a un niveau plus élevé que celle de la chambre extérieure 15 et dont la tubulure de sortie 22 est orientée obliquement et débouche a l'extérieur s côté de la tubulure de sortie 23, orientée axialement, de la chambre extérieure 15. Cet agencement élimine le risque d'interférences entre les deux tubulures de sortie 22 et mais permet cependant de les raccorder par exemple à un même mélangeur continu 2. De plus, au moins une de ces tubulures peut être mobile et/ou être munie d'un tuyau sou ple ou d'un morceau de co@duite (non représentés).

Lorsqu'on utilise le récipient à compartiments multiples en combinaison avec un mélangeur @ontinu, ce récipient est avantageusement sans pres@ion. Il est sommatre ment indique à la figure 3 qu'au z as une 4es chambres (en l'occurrence les deux chambres 1@ et 16 peut être raccordé par une conduite individuelle -ee commune a uns sour ce d'air comprimé.Dans la forme d'ex@cution décrite, la conduite 24 dessert la chambre extérieure 15 et la conduite 25 la chambre intérieure 16. Des transporteurs pneu matiques peuvent alors être raccordés au tubulures de sortie 22 et 23 et permettent de faire subir au contenu du récipient 14 d'autres transformations
Il en résulte dans l'ensemble un peste mélangeur mobile, dans lequel il est possible d'incorporer à un mélange de constituants de base préparé à l'avance en usine des agrégats spéciaux pour des usages déterminés, sans avoir à composer et à gâcher sur le chantier le mortier complet de grosse ou de petite maçonnerie.De plus, la technique de commande moderne permet d'automatiser dans une large mesure le dosage et l'incorporation des ingré- dients. Il est avantageux aussi d'utiliser un récipient a pression a compartiments multiples, car on peut alors, en faisant intervenir des transporteurs pneumatiques, alimenter un dispositif mélangeur éloigné au lieu du mélangeur continu placé immédiatement au-dessous du ou des récipients comme à la figure 1. Le récipient à compartiments multiples permet en outre de maintenir prêts a l'emploi des mélanges différents, qui peuvent aussi être utilisés séparément, mais sur le même chantier.

Comme il va de soi et comme il ressort de ce qui précèdes l'invention ne se limite pas a la forme d'exécution qui vient d'être décrite à titre d'exemple seulement; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation.

Claims (27)

- REVENDICATIONS

1.- Procédé de préparation de mortiers de grosse et petite maçonnerie ou autres mélanges similaires de matériaux de construction, notamment sur les lieux mêmes du chantier et, de préférence, pour des usages divers, caractérisé en ce qu'il consiste a maintenir prête pour l'emploi une composition de base du mélange de matériaux de construction, .ì l'introduire dans un mélangeur continu (2) et a la doser, et, a la suite de ce dosage, dans la zone seche et/ou humide du mélangeur (2), a doser et à ajouter au mélange de matériaux de base, suivant les besoins, au moins un agrégat pour adapter le mélange final a l'usage auquel il est destiné.

2.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mélange de base, qui, tel qu'il est, peut servir directement à au moins un usage, est préparé en continu et son adaptation a d'autres usages a lieu sans interruption du travail, en faisant intervenir l'amenée d'un ou de plusieurs agrégats.

3.- Procédé selon la revendication t ou la revendication 2, caractérisé en ce que pour crépir en continu un mur extérieur et le soubassement d'un immeuble on utilise un mélange de base dont la composition est adaptée au crépissage du mur, mélange qu'on prépare et qu'on applique sur le mur, de haut en bas, et auquel on ajoute, au moment où l'on passe du crépissage du mur a celui du soubassement, suffisamment de ciment pour en faire un crépi de soubasse ment.

4.- Procédé selon l'une quelconque des revendications t a 3, caractérisé en ce que lors du crépissage d' immeubles, on incorpore a un mélange de base pour crépis, davantage de plâtre pour le crépissage des cloisons et davantage de ciments et/ou d'agrégats pour celui des murs extérieurs.

5.- Procédé selon l'une quelconque des revendications t a If, caractérisé en ce que pour rendre plus maigre un mélange de base pour crépis, on y incorpore du sable ou autres charges et/ou des agrégats légers pour améliorer les propriétés isolantes du crépi.

6.- Procédé selon l'une quelconque des revendications i à 5, caractérisé en ce qu'on incorpore des liants minéraux comme le ciment et/ou des liants organiques.

7.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'a un mortier pour chape on incorpore en continu, après l'application de la première couche, des additifs à base de résine synthétique pour la couche supérieure.

8.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que les liants supplémentaires ou les agrégats légers sont incorporés en amont de l'entrée de l'eau.

9.- Procédé selon l sune quelconque des revendications i à 8 , caractérisé en ce que des colorants, le cas échéant différents colorants, des agrégats liquides1 des constituants à base de résine synthétique sont incorporés au mélange de base dans la zone d'entrée de l'eau.

10.- Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le mélange de base et le ou les agrégats sont introduits sans pression dans un mélangeur continu à partir d'au moins un récipient de stockage.

11.- Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu'au moins le mélange de base et/ou les agrégats sont sous pression et envoyés par de l'air comprimé à une machine à crépir ou autre appareil à mélanger et à projeter les enduits.

12.- Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication t, pour la préparation en continu d'un mélange de matériaux de construction auquel doit ê- tre incorporé, suivant l'usage auquel il est destiné, au moins un agrégat, caractérisé en ce qu'il comporte un melangeur continu (2) connu en soi, avec une zone d'amenée (3) du mélange de base, en aval de laquelle est prévue une zone de dosage (4) munie de préférence d'une vis doseuse (5) et, en aval de cette zone, au moins une deuxième entrée (6, 13) pour au moins un agrégat.

13.- Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que la deuxième entrée (6), pour des agrégats, est prévue sur un élargissement (9) de la zone de dosage (4), en amont de la chambre de malaxage (10) munie de l'arrivée d'eau (11).

14.- Dispositif selon la revendication 12 ou la revendication 13, caractérisé en ce que la vis doseuse (5) présente dans la partie élargie de la zone de dosage, un diamètre plus grand en proportion.

15.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 14, caractérisé en ce qu'il présente en amont de la deuxième entrée (6) un second appareil doseur (12) pour l'agrégat qui arrive par cette entrée, appareil qui débouche dans cette dernière.

16.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 15, caractérisé en ce qu'il est prévu dans la zone d'entrée (11) de l'eau dans la chambre de malaxage (10) du mélangeur continu (2), une entrée supplémentaire en aval de la zone de dosage pour des agrégats pâteux, liquides ou pulvérulents.

17.- Dispositif selon la revendication 12, caractérisé par un récipient de stockage conformé en récipient à chambres multiples (14) apte à recevoir des mélanges différents, de préférence des mélanges de matériaux de construction et/ou des matériaux pris individuellement, notamment des agrégats.

18.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 17, caractérise en ce que le récipient à chambres multiples (14) possède pour chacune de ses chambres (15, 16) une entrée (17,18) et une sortie (22,23) propres.

19.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 18, caractérisé en ce que le récipient à chambres multiples (14) est conformé en réservoir double, dans lequel un silo plus petit est disposé concentriquement à l'intérieur d'un silo plus grand.

20.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à i9, caractérisé ~~ ce que le récipient à chape bres multiples (14) est conf@@mé en sil@ à s@ction notamment circulaire, la chambre extéri@@re (15) entourant, de préférence concentriquement, celle @6) sttu@o immédiatement plus a l'intérieur.

21.- Dispositif selon zone 7conque des revendi- cations 12 à 20, caractérisé en ce que les tubulures de remplissage (17,18) des différentes chambres (19,16) du récipient à chambres multiples (14) sont disposées côte à côte, de préférence sur un même côte du récipient et notamment sur une même génératrice le la face de révolution externe de celui-ci, le ou les récipients extérieurs ayant des tubulures de remplissage (18) qui trarse le ou les récipients plus extérieurs.

22.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 a 21, caractérisé en ce que pour compléter le remplissage d'au mollis une chambre du récipient à chambres multiples (14), il est prévu au moins une tubulure supplémentaire (19), de préférence avec une conduite (20) pour injecter le matériau, notamment dans la partie supérieure du récipient dresse verticalement.

23.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 a 22, caractérisé en ce que le récipient a chambres multiples (14) est conforme en silo monté sur pieds, dont l'extrémité inférieure (21a) est conique et converge vers le bas.

24.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 a 23, caractérisé en ce que le ou les récipients intérieurs (16) du silo se terminent a leur partie inférieure par un cane (21b) qui converge vers le bas, se trouve à un niveau plus élevé que celui de la chambre extérieure (15) et a partir duquel la tubulure de sortie (22) s'étend obliquement et débouche a l'extérieur a côté de celle (23) de la chambre extérieure.

25.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 a 24, caractérisé en ce que lorsque le récipient à chambres multiples (14) est utilisé ou conformé en récipient sans pression, les orifices de sortie des différen- tes chambres peuvent être raccordés aux diverses entrées d'un mélangeur continu (2) muni de moyens pour l'addition d'agrégats.

26.- Dispositif selon l'une quelconque des revendications 12 à 25, caractérisé en ce qu'une sortie au moins du récipient à chambres multiples (14) est mobile et munie d'un tuyau flexible ou d'un morceau de conduite.

27.- Dispositif selon la revendication 17, caractérisé en ce que le récipient à chambres multiples (14) est, au moins en ce qui concerne une chambre (15 ou 16) et de préférence en ce qui les concerne toutes, conformé en récipient à pression et en ce que ladite chambre ou chacune d'elles est raccordée par une conduite commune ou individuelle (24, 25) à une source d'air comprimé.