Perfectionnements aux métiers à tisser à réserve de trame fixe.
La présente invention se réfère aux métiers à tisser à réserve de trame fixe, également appelés métiers sans navette, dans lesquels les duites successives sont insérées par le moyen d'un organe passe-trame. Un tel organe passetrame peut être constitué par un ou plusieurs bras mobiles s'introduisant dans la foule pendant l'ouverture du pas et se retirant avant la fermeture de celui-ci. On peut également le réaliser par le moyen d'un organe lancé à la façon d'une navette et qu'on appelle couramment pour cette raison fausse navette.
Dans ce dernier genre de métiers il importe que le fil de trame soit pris de façon sûre par la fausse navette et que les longueurs de ce fil insérées pour chaque duite soient rigoureusement égales, plus particulièrement lorsqu'on réalise les lisières en rabattant dans le pas l'une au moins des extrémités de la duite, car à défaut_les extrémités ainsi rabattues sont de longueurs inégales et donnent des lisières irrégulières et disgracieuses. D'autre part dans le cas des extrémités non rabattues, l'irrégularité de longueur des duites successives aboutit soit à réaliser une frange qui dépasse le bord du tissu, soit au contraire à déterminer des. duites trop courtes occasionnant des défauts de manque de trame dans la bordure de celui-ci.Il convient encore que les moyens mis en oeuvre pour assurer le fonctionnement précis de la fausse navette ne limitent pas indûment la vitesse de marche du métier, essentielle pour assurer la production exigée de celui-ci.
La présente invention vise à résoudre les difficultés qui précèdent et à permettre d'établir un métier à tisser à fausse navette susceptible de fonctionner à grande vitesse, dans lequel la prise du fil de trame par la fausse navette et la pose de la duite dans la foule soient exécutées avec une très grande précision en assurant ainsi la réalisation d'un tissu sans défaut, même avec des fils de titres très différents.
L'invention vise encore à permettre d'établir un métier à tisser du genre en question qui comporte un battant considérablement allégé par rapport aux constructions classiques, tout en restant extrêmement rigide, lequel battant est ainsi propre à fonctionner à grande vitesse sans provoquer des réactions d'inertie élevées, susceptibles de nuire à la marche régulière du métier.
L'invention vise de plus à permettre d'établir un métier du genre en question susceptible de fonctionner sélectivement avec plusieurs fils de trame et comportant tous les mécanismes appropriés de sécurité et d'arrêt automatique en cas de défaut.
Suivant une première caractéristique de l'invention, la fausse navette comporte deux pinces de fil de trame, chacune comprenant elle-même une plaquette fixe contre laquelle vient appuyer une branche mobile disposée obliquement dans un plan transversal à la fausse navette, cette branche étant elle-même actionnée par un levier disposé sous la fausse navette et propre à osciller autour d'une position moyenne substantiellement longitudinale par rapport à celle-ci, lequel levier comporte des rampes destinées à être actionnées au passage par des butées éclipsables portées par le chemin de glissement de la fausse navette.
On réalise ainsi un fonctionnement extrêmement précis en ce qui concerne la prise du fil de trame à l'entrée du pas et sa libération à la sortie. Quant à la coupe de la partie de ce fil comprise entre le point de pinçage et l'avant-dernière duite du tissu, elle peut être assurée très simplement par une arête coupante prévue sur la fausse navette et contre laquelle le fil vient se tendre lors de l'entrée de celle-ci Jans le pas.
Le métier suivant l'invention est encore remarquable en ce qu'il comporte près de chaque bord du tissu des tampons qui soulèvent localement la nappe inférieure des fils de chaîne de manière à pincer le fil de trame déposé par la fausse navette au voisinage du bord de sortie de celle-ci et à empêcher ainsi ce fil de vriller sur lui-même au moment de sa libération. Cet agencement assure une disposition très régulière des duites successives en évitant les défauts résultant de duites trop courtes ou trop longues.
La fausse navette comporte préférablement sur son bord avant des organes tels que des mouchets de brosse, qui replient au fond du pas l'extrémité du fil de trame encore solidaire de la lisière après découpage de ce fil par l'arête coupante de la fausse navette. On prévoit préférableent sur chaque bord du tissu une sorte d'épingle élastique qui pince les fils de chaîne légèrement en arrière de la dernière duite, cette épingle recevant et retenant l'extrémité de l'avant-dernière duite repliée dans le pas par la fausse navette. 'Un mécanisme approprié quelconque assure le recul de cette épingle lors du serrage de la duite pour éviter d'endommager le peigne.Le mouvement du peigne est préférablement assuré non pas par un battant proprement dit, mais par un système de support oscillant de faible importance et par conséquent d'inertie réduite, commandé par une rampe oscillante entraînée par le vilebrequin et qui lui impartit un mouvement comportant une longue période d'immobilité à la position reculée. Ainsi la fausse navette, qui se déplace contre le peigne, à la façon connue dans les métiers classiques, suit un guidage rigoureusement immobile qui ne risque pas de troubler sa trajectoire.La commande des butées d'actionnement des pinces de la fausse navette est avantageusement réalisée par le moyen de bras oscillants qui traversent librement des poussoirs solidaires de chacune des butées considérées, ces bras étant incurvés concentriquement à l'axe d'oscillation du support du peigne, support sur lequel sont mobiles les poussoirs précités. Grâce à cette disposition l'oscillation des supports est sans effet sur le mouvement relatif des poussoirs par rapport à ces supports, ce qui évite tout défaut dans le fonctionnement.
Les tampons de serrage local du pas peuvent être actionnés d'une manière semblable, ou bien encore ils peuvent être commandés par des cames agissant directement sur des leviers articulés au support oscillant du peigne.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer : Fig. 1 à 7 sont des vues en plan montrant très schématiquement les diverses phases du mouvement de la fausse navette.Pour simplifier le dessin les fils de chaîne n'ont été représentés qu'en fig. 1 et 2 seulement; Fig. 8 est une vue en plan de la fausse navette ; Fig. 9 à 11 en sont des coupes transversales suivant IX-IX, X-X et XI-XI, chacune de ces coupes ne montrant d'ailleurs que les pièces situées dans le plan de coupe ou au voisinage immédiat de celui-ci; Fig. 12 est une vue en perspective montrant la face inférieure d'un des leviers de commande des pinces de la fausse navette; Fig. 13 à 15 sont trois vues partielles en perspective montrant trois phases successives du départ de la fausse navette à partir de l'extrémité gauche du métier; Fig. 16 et 17 sont des vues en plan schématiques montrant deux phases ultérieures du mouvement de la navette pour exposer le mécanisme de coupe du fil de trame et le repliage du bout dans le pas;Fig. 18 est une vue en perspective semblable à celle de fig. 13 à 15, mais correspondant à l'instant où la fausse navette sort du pas à droite du métier; Fig. 19 à 21 sont des vues en plan extrêmement schématisées exposant le fonctionnement des butées de commande des pinces de la fausse navette; Fig. 22 à 24 sont des vues de côté représentant le mécanisme de commande du peigne de serrage de la duite à trois positions successives de son cycle de fonctionnement; Fig. 25 est une coupe schématique indiquant le mécanisme d'actionnement d'une des butées de commande des pinces de la fausse navette; Fig. 26 est une vue semblable à celle de fig. 25, mais correspondant à une autre butée; Fig. 27 montre en plan la disposition des deux butées correspondant au côté gauche du métier ;Fig. 28 est une coupe indiquant schématiquement le mécanisme de commande d'un des tampons de serrage local du pas en arrière de la fausse navette.
Dans la vue en plan de fig. 1 on a très schématiquement indiqué en 1 les fils de chaîne du métier, la largeur de la nappe de chaîne étant d'ailleurs considérablement réduite pour ne pas surcharger inutilement le dessin.
Comme à l'ordinaire la chaîne se déroule d'une ensouple appropriée non figurée et la formation de la foule est assurée par des mécanismes de lisses avec ratière, mécanique d'armure, etc., tous ces dispositifs étant sans importance pour la présente invention et n'étant donc pas non plus représentés. Le métier comporte encore deux réserves de trame, respectivement disposées de part et d'autre de la chaîne 1. De ces réserves, non représentées, se dévident deux fils 2 qui constituent à tour de rôle les duites successives du tissu 3. L'insertion de ces duites successives est assurée par une fausse navette 4 lancée alternativement dans un sens et dans l'autre de manière à traverser la foule, à la façon habituelle.Cette fausse navette se déplace sur ou contre un guide 5 dont la partie située au droit de la chaîne 1 est constituée par le peigne de serrage des duites.
En fig. 1 la fausse navette 4 se trouve à gauche au-delà du bord de la chaîne. Elle va recevoir du mécanisme de chasse du métier (mécanisme qui peut être de tout type approprié) une impulsion la lançant vers la droite pour traverser le pas qui vient de s'ouvrir. En fig. 2 la fausse navette 4 vient d'entrer dans le pas ou foule. Par sa pince, qu'on décrira plus en détail ci-après, elle a saisi le fil de trame 2 de gauche qui était encore solidaire de l'avant-dernière duite insérée. Elle a coupé ce fil entre le point où il est pincé par elle et la duite en question en ménageant une petite longueur libre au-delà du bord du tissu, longueur qui est automatiquement rabattue dans la foule, comme on le verra plus loin, pour constituer la lisière.
En fig. 3 la fausse navette a presque achevé de traverser la foule en entraînant avec elle le fil de trame 2 provenant de la réserve de gauche. On notera que dans cette figure et dans les fig. 4 à 7 qui suivent, l'on n'a plus représenté les fils de chaîne 1 afin de simplifier le dessin.
Fig. 4 représente la fausse navette à la position qui suit immédiatement celle de fig. 3. Un taquet approprié vient d'ouvrir la pince de cette fausse navette en libérant ainsi le fil 2 de gauche qui reste déposé dans la foule pour constituer la duite. La fausse navette 4 continue ainsi son chemin seule pour sortir du pas. En fig. 5 la fausse navette 4 est entièrement dégagée de la foule et a été arrêtée dans un dispositif approprié de boîte. Le peigne 5 vient de réaliser son mouvement d'avance en serrant ainsi dans le tissu la duite que la fausse navette vient d'insérer. Le cycle de travail du métier va recommancer en sens inverse. Fig. 6 montre la première phase du mouvement en sens inverse de la fausse navette. On notera que cette figure correspond à fig. 2. La fausse navette 4 vient de prendre le fil de trame 2 de droite et l'entraîne dans la foule.Fig. 7 montre les pièces après l'arrivée de la fausse navette 4 dans la boîte de gauche du métier après que la duite tirée à partir de la droite ait été serrée par le peigne 5 et que celui-ci soit revenu en arrière. Fig. 7 reproduit finalement fig. 1, comme on peut aisément le constater. Fig. 8 à 11 montrent le détail de la fausse navette 4. Celle-ci est constituée par un corps allongé 6 à section de forme générale triangulaire aplatie, comme montré fig. 9 à 11, et pourvu à ses extrémités de pointes 7 propres à recevoir l'action de taquets de chasse.
L'ensemble étant symétrique par rapport à l'axe transversal moyen, il suffira d'en décrire ci-après une moitié. Comme indiqué en 6a chaque moitié 6 est creusée par en dessous pour recevoir un bras mobile 8 monté à articulation sur un axe 9 porté par une partie 6b solidaire du corps 6. L'axe 9 est situé au voisinage de l'extrémité de la moitié considérée du corps 6, le levier 8 étant orienté vers la partie centrale. Comme le montre la vue en perspective de fig. 12 (qui représente le levier 8 vu par-dessous), ce levier affecte la forme d'une barrette plate sur la face inférieure de laquelle sont rapportées deux saillies triangulaires, respectivement 8a et 8b, destinées comme on le verra plus loin à assurer l'actionnement du levier 8 par l'intermédiaire de butées fixes.La saillie 86 est disposée vers l'extrémité libre du levier 8, de manière à déborder sur l'un des côtés de celui-ci, tandis que la saillie 8a, orientée à l'opposé de la première et disposée à une certaine distance de l'extrémité précitée, ne dépasse pas l'autre bord du levier. Il est prévu un dispositif d'encliquetage pour maintenir le levier 8 à deux positions déterminées, cet encliquetage comportant une bille 10 (fig. 11) logée dans un alésage borgne 6c percé au fond de la creusure 6a, laquelle bille reçoit l'action d'un ressort 11. La bille 10 coopère avec deux empreintes 8c pratiquées dans la face supérieure du levier 8.
Le levier 8 est destiné à commander une pince comprenant un bras transversal 12 (fig. 10) logé obliquement à l'intérieur de la creusure 6a du corps 6 et articulé autour d'un axe 13. Comme montré en pointillés en fig. 8, le bras 12 est relativement large. Il coopère avec une plaquette 14 rapportée au-dessus d'une creusure de la partie supérieure de la moitié considérée du corps 6. Cette plaquette 14 affecte la forme d'une languette à extrémité orientée vers le plan transversal moyen du corps 6 de manière à former organe pour cueillir le fil de trame ainsi qu'il sera expliqué plus loin.
Le bras 12 comporte un petit bossage 12a propre à recevoir l'action du levier 8 lorsque celui-ci tourne dans le sens des aiguilles d'une montre en fig. 8. Comme le montre bien fig. 10, lorsque le levier 8 agit sur le bossage 12a il fait tourner le bras 12 dans le sens des aiguilles d'une montre dans ladite figure, en amenant ainsi l'extrémité dudit bras contre la plaquette 14 pour pincer le fil de trame, ainsi qu'on le comprendra mieux ci-après. Le bras 12 est encore solidaire d'un talon 12b orienté de manière à recevoir lui aussi l'action du levier 8 lorsque ce dernier tourne en sens inverse des aiguilles d'une montre en fig. 8. Fig. 10 fait bien comprendre que l'action du levier 8 sur le talon 12b a alors au contraire pour effet d'écarter l'extrémité du bras 12 par rapport à la plaquette 14.
Fig. 13 est une vue en perspective montrant la fausse navette à la position de départ correspondant à la vue schématique de fig. 1. La fausse navette 4 se trouve alors au repos dans sa boîte, non figurée. Le pas vient de s'ouvrir, le peigne 5 étant à la position reculée. Le fil de trame 2 provenant de la réserve de gauche est encore solidaire de l'avant-dernière duite. Il est tendu entre celle-ci et le dispositif de tension associé à la réserve; la disposition est telle qu'il passe immédiatement au-dessus de la fausse navette.
En fig. 14 la fausse navette vient juste de recevoir l'action de la chasse du métier et d'amorcer son déplacement vers la droite pour traverser la foule. Le fil de trame 2 a été abaissé par un petit bras mobile double 15, ce bras portant d'une part une plaquette 16 qui abaisse le fil 2 immédiatement en avant de la fausse navette 4, d'autre part un doigt terminal 17 qui agit sur ce fil au-dessus de la fausse navette. De cette manière la partie A du fil 2 comprise entre la plaquette 16 et le doigt 17 va être prise au passage par la pointe 14a de la plaquette 14 de gauche.
En fig. 15 la fausse navette 4 est entrée dans le pas. Le fil 2 a été saisi par la plaquette 14 de gauche et est venu s'engager dans le petit espace ménagé entre cette plaquette et le corps 6 dont elle est solidaire. Simultanément le bossage triangulaire 8a du levier 8 de la moitié gauche de la fausse navette 4 a rencontré une butée d'actionnement qu'on peut apercevoir en 18 en fig. 13. Sous l'effet de cette butée le levier 8 a tourné autour de son axe 9 dans le sens des aiguilles d'une montre en fig. 8. Il a actionné le bossage arrondi 12a de la branche articulée 12 correspondante et le fil 2 a été pincé entre l'extrémité de cette branche et la plaquette 14 de gauche.
On notera que le bord avant du corps 6 de la fausse navette comporte vers chaque pointe 14a une ondulation 19 qui oblige le fil 2 à passer sous la plaquette 14 pour ne pas échapper à l'action de l'extrémité du bras 12.
La fausse navette continuant son chemin, la partie B (fig. 15) du fil 2 comprise entre la plaquette 14 de gauche et le tissu 3 s'engage au fond de l'espace compris entre la plaquette et le bord de la fausse navette et arrive ainsi à s'appliquer contre le bord 20 (fig. 13) qui forme fond de l'espace en question. Ce bord 20 est affûté de manière à constituer couteau et à couper le fil qui s'applique ainsi sur lui.
Fig. 16 montre en plan de façon simplifiée la position de la fausse navette 4 un instant après que le fil de trame 2 ait été coupé. On aperçoit nettement en C la petite longueur de ce fil qui est restée solidaire de la lisière du tissu 3, cette petite longueur C, qu'on appellera ci-après bout, étant rabattue à l'intérieur du pas.
Revenant à fig. 13 à 15 l'on peut voir que le bord avant de la fausse navette 4 porte au voisinage de l'une et de l'autre extrémité du corps 6 un petit mouchet 21 de poils de brosse qui dépasse légèrement vers l'avant du métier.
Lorsque le fil de trame 2 vient d'être coupé, le mouchet 21 qui se trouve en arrière dans le sens d'avance de la fausse navette vient frotter dans le fond de la foule. Dans ce mouvement ce mouchet 21 rabat complètement le bout C contre la dernière duite du tissu, comme le montre bien fig. 17. Dans cette zone les deux nappes de fils de chaîne sont serrées entre les deux branches d'une sorte d'épingle 22 réalisée par le moyen d'un fil d'acier convenablement replié sur lui-même. Le mouchet 21 oblige le bout C à s'engager entre les deux branches de l'épingle 22 qui le maintient ainsi en place par serrage élastique. On comprend que le bout ainsi replié va rester pris dans le pas lorsque celui-ci se refermera, en réalisant ainsi la lisière du tissu.
Le métier comporte des moyens pour faire reculer légèrement l'épingle 22 lors du serrage de la duite afin d'éviter que le peigne ne soit , endommagé par celle-ci.
Fig. 18 est une vue en perspective semblable à celles de fig. 13 à 15, mais montrant la fausse navette à l'instant où elle sort de la foule sur le côté droit du métier. Elle est passée sur une butée de commande appropriée 23 (fig. 21) qui a agi sur le bossage traingulaire 8b du levier 8 de gauche pour dégager le fil 2 que la fausse navette entraînait à partir du côté gauche du métier. On aperçoit clairement ce fil 2 engagé entre les fils de chaîne 1 pour constituer la duite suivante du tissu 3. On aperçoit également en fig. 18 le fil de trame 2 provenant de la réserve de droite. Ce fil étant solidaire de la dernière duite serrée du tissu, on comprend que lorsque le fil 2 provenant de la gauche aura été serré par le peigne 5, il constituera la duite suivante du tissu 3.Lorsque la fausse navette 4 sera arrivée dans sa boîte de droite, le cycle pourra commencer à nouveau, la fausse navette se déplaçant cette fois de droite à gauche. Fig. 19 à 21 font bien comprendre la disposition et le fonctionnement des butées de commande des leviers 8 de la fausse navette 4. Dans ces vues très schématiques, le métier est supposé vu en plan. Le levier 8 représenté est celui de la moitié gauche de la fausse navette. En fig. 19 la fausse navette est à son point de départ sur la gauche, ce qui correspond à la position de fig. 1 et 13. Le levier 8 est incliné vers l'arrière du métier, de manière qu'il ouvre la pince constituée par le bras 12 et la plaquette 14 (position de fig. 10). En fig. 20 la fausse navette a commencé son mouvement vers la droite.Le bossage 8a a rencontré la butée 18 qui était à la position soulevée ou position utile, ce qui a eu pour effet de faire tourner ledit levier 8 et de fermer par conséquent le bras 12 contre la plaquette 14 en pinçant le fil de trame 2 pour assurer son entraînement dans le pas. En fig. 21 le bossage 8b du levier 8 considéré vient de rencontrer la butée 23 sus-mentionnée, qui se trouvait en position soulevée utile, ce qui a eu pour effet de ramener le levier 8 à sa position la plus en arrière de fig. 19 en ouvrant la pince constituée par le bras 12 et la plaquette 14 (position de fig. 10). Le fil 2 est ainsi libéré.Pour assurer le cycle suivant du métier, au cours duquel la fausse navette 4 va se déplacer de droite à gauche, il est prévu deux autres butées symétriques des précédentes, savoir d'une part'une butée 24, semblable à la butée 18 et qui va agir pour fermer le levier 8 de droite de la fausse navette 4 en vue de pincer le fil 2 provenant de la droite, et d'autre part une butée 25 semblable à la butée 23 et propre à ouvrir le levier 8 de droite de la fausse navette lorsque celle-ci arrivera à sa fin de course vers la gauche.
Dans le fonctionnement qui précède il n'a pas été tenu compte de la tendance du fil constitutif de la duite à se vriller sur lui-même aussitôt qu'il est libéré de la fausse navette, au moment où celle-ci sort du pas (position de fig. 18). Comme le montre cette figure, l'extrémité la plus en arrière de la fausse navette 4 est encore engagée dans la foule lorsque le fil 2 disposé dans celle-ci se trouve libéré. Ce fil 2 va avoir une certaine tendance à se recroqueviller sur lui-même et par conséquent d'une part il risquera de donner lieu à des défauts par formation de bouclettes à l'instant du serrage, d'autre part la longueur totale de la duite serrée sera moindre que celle prévue.
Pour éviter l'apparition de ce défaut, il est prévu à chacune des extrémités du métier un tampon 26 (fig. 18) qui, à l'instant précis où le fil est lâché par la fausse navette, se soulève pour fermer localement le pas immédiatement en arrière de cette dernière. De ce fait le fil 2 est pincé localement entre les deux nappes de fils de chaîne et est donc retenu en position.
Lors du serrage le tampon 26 glisse contre les fils de chaîne 1 de la nappe inférieure sans gêner le mouvement, de sorte que la nouvelle duite est serrée dans le pas sans qu'il lui ait été possible de provoquer aucun défaut.
Le tampon 26 peut affecter toute forme désirée. Il peut être lisse, ou bien réalisé sous la forme d'une sorte de brosse dont les poils viennent pincer le fil 2 pour la retenir plus efficacement.
Avant de décrire le mécanisme de commande des butées 18, 23, 24, 25 et des tampons 26, il convient de détailler le dispositif d'actionnement du peigne, ce qu'on fera ci-après en référence à fig. 22 à 24.
Le peigne 5 est porté par deux supports 27 montés sur un arbre 28, lui-même monté à rotation dans les bâtis latéraux 29 du métier.
Chaque support 27 est commandé par une courte bielle 30 dont l'extrémité libre est attelée à une autre bielle 31, elle-même articulée sur un goujon fixe 32. Le goujon 32 est fixe pendant la marche normale du métier, mais sa position peut être réglée à volonté. Dans l'exemple représenté chaque goujon 32 est porté par un plateau 33, les deux plateaux 33 étant montés sur un arbre commun 34, convenablement fixé à une position réglable dans les deux bâtis 29.
D'autre part l'axe d'articulation 35 des bielles 30 et 31 traverse à jeu réduit une fente profilée 36a découpée dans une pièce mobile 36, les deux pièces 36 étant montées sur un arbre commun 37 porté à rotation par les bâtis 29.
Chaque pièce 36 est commandée par une bielle 38 qui vient s'articuler sur le maneton 39a de l'arbre vilebrequin 39.
On comprend que lorsque le vilebrequin 39 tourne, il fait osciller les deux pièces 36. Cette oscillation est d'ailleurs assez irrégulière en raison de la faible longueur relative de la bielle 38. On peut plus particulièrement considérer que les pièces 36 restent pendant un temps relativement long à la position reculée de fig. 22 et qu'au contraire elles ne demeurent que pendant un temps relativement court à la position avancée de fig. 24. De plus il y a lieu de noter que le profil des fentes 36a comporte une partie en arc de cercle concentrique à l'arbre 37, suivie d'une partie rectiligne.Lorsque le maneton 39a du vilebrequin 39 est à la position correspondant au recul maximal des pièces 36 (position de fig. 22), les axes d'articulation 35 des bielles 30 et 31 sont dans la partie en arc de cercle des fentes 36a correspondantes, de sorte que les débattements des pièces 36 sont alors sans influence sur le support 27. Le peigne 5 reste donc fixe à la position reculée. Toutefois lorsque le vilebrequin 39 a tourné d'environ un quart de tour (position de fig. 23) les axes 35 arrivent dans la partie rectiligne des fentes profilées 36a. A partir de ce moment l'avance ultérieure des pièces 36 entraîne les bielles 30 et 31 et par conséquent les supports 27 qui avancent euxmêmes avec le peigne 5. On arrive ainsi à la position de fig. 24 pour laquelle le peigne 5 est lui-même à sa position la plus avancée, correspondant au serrage de la duite dans le pas.
Le vilebrequin 39 continuant à tourner, on retrouve les mêmes phénomènes en sens inverse, c'est-à-dire que le peigne 5 recule pendant environ un quart de tour du vilebrequin 39, jusqu'à arriver à sa position la plus en arrière, position à laquelle il demeure immobile pendant le dernier quart de tour nécessaire pour revenir à la position de départ de fig. 22.
Si l'on résume les explications qui précèdent, on voit que sur 180[deg] de rotation du vilebrequin 39, le peigne 5 reste rigoureusement à sa position reculée pendant environ 180[deg], les 180. restants correspondant à son mouvement d'avance et de recul. Cette disposition particulière présente l'avantage considérable que pendant tout le trajet de la fausse navette de la foule, le chemin sur lequel elle se déplace reste rigoureusement immobile, ce qui supprime la cause la plus importante des défauts qu'on constate dans les métiers à tisser à grande vitesse.
On a exposé plus haut que la fausse navette se déplaçait sur un chemin dont le peigne 5 constituait une partie. Ce chemin comprend, -outre le peigne 5, deux lattes parallèles 40, comme le montrent bien fig. 15 et 18. Les butées 25 et 23 sont logées entre les deux lattes 40 et il en va de même des tampons 26.
Au contraire les butées 18 et 24 sont disposées entre les lattes 40 et le peigne 5.
Fig. 25 montre bien l'agencement du mécanime de commande de chacune des butées 18 et 24. La butée (on supposera qu'il s'agit de la butée 18) est portée par un bras coudé 41 qui peut coulisser verticalement sur un support 42 calé sur l'arbre 28. Le bras 41 est traversé librement par l'un des bras 43 d'un levier double 43-44 articulé en 45 au bâti du métier. Le bras 44 est constamment rappelé par un ressort 46 contre la périphérie d'une came 47 calée sur un arbre à cames 48 qui tourne en synchronisme avec l'arbre à double vitesse du métier. Le bras 43 est incurvé suivant un arc de cercle qui, lorsque le bras 44 porte contre la partie circulaire de la came 47, est concentrique à l'arbre 28.
Dans ces conditions on comprend que la came 47 fait osciller le levier double 43-44 lequel commande la montée et la descente de la butée 18. Lors du serrage de la duite la butée 18 se trouve à la position abaissée, c'està-dire que la bras 44 porte contre la partie circulaire de la came 47 et que le bras 43 est concentrique à l'arbre 28. Donc le déplacement angulaire du support 42 ne provoque aucun déplacement radial de la tige 41, c'est-àdire que la butée 18 reste alors immobile par rapport aux lattes 40.
Fig. 26 montre le mécanisme de commande de chacune des deux autres butées, par exemple de la butée 25. Ce mécanisme est à peu près identique au précédent de fig. 25, à ceci près que la tige coudée, ici référencée 49, est orientée à l'opposé par rapport à la tige 41. Cette tige 49 est là encore traversée par le bras incurvé 50 d'un levier double 50-51 articulé autour d'un axe constitué par le prolongement de l'axe 45 de fig. 25. Le bras 51 reçoit l'action d'une came 52 calée sur le même arbre 48 que la came 47. Il est encore prévu un ressort 53 pour maintenir le bras 51 contre la came 52. Fig. 27 montre schématiquement en plan la disposition générale des deux commandes de fig. 25 et 26. On comprend que l'arbre 48 peut se prolonger sur toute la largeur du métier pour porter les deux cames 47 et 52 correspondant à l'autre côté de celui-ci.Dans cette figure on a indiqué en 54 la boîte qui reçoit la fausse navette 4 sur le côté gauche du métier. Fig. 28 montre le mécanisme de commande d'un tampon tel que le tampon 26 du fig. 18.
Dans l'exemple représenté ce tampon est constitué par des mouchets de brosse. Il est porté par une tige 55 qui peut se déplacer radialement sur un support 56 calé sur l'arbre 28. La tige 55 est attelée à un levier double 57 articulé en 58 sur le support 56. L'extrémité opposée du levier 57 est elle-même attelée à un poussoir 59 dont l'extrémité opposée est articulée en 60 à un levier 61, lui-même articulé en 62 au support 56. Le levier 61 porte en bout un galet 63 qui vient porter contre une came 64 montée sur l'arbre porte-came 48 déjà décrit.Le levier 57 reçoit l'action d'un ressort 65 monté sur le poussoir 59, et qui prend appui contre une oreille 66 solidaire du support 56 et librement traversée par le poussoir 59.
Lorsque l'arbre 48 tourne, la came 64 commande la montée du tampon 26 à l'encontre de l'action de rappel du ressort 65. Certes le point d'articulation 62 du levier 61 oscille avec l'arbre 28, mais il est facile de tenir compte de cette oscillation dans la détermination de la longueur du bossage de la came 64 de manière que le tampon 26 reste soulevé jusqu'à ce que le peigne 5 ait achevé le serrage de la duite.
On comprend que le métier suivant l'invention comporte évidemment de préférence des dispositifs appropriés de contrôle de la trame et/ou de la chaîne pour assurer l'arrêt automatique en cas de rupture d'un fil. Plus généralement, ce métier peut recevoir l'application de toutes les dispositions accessoires connues. Dans ce qui précède on a implicitement supposé que la chasse de la fausse navette était effectuée par le moyen de sabres classiques. Mais bien entendu l'on pourrait également utiliser tous autres dispositifs de chasse, par exemple pneumatiques, électro-magnétiques, etc. Il est à noter à ce sujet que la fausse navette suivant l'invention est particulièrement favorable à l'adaptation de tels dispositifs de chasse du fait précisément qu'elle ne renferme pas de canette volumineuse et encombrante.Un dispositif de chasse particulièrement intéressant consiste, suivant l'invention, à prévoir de chaque côté du métier un organe tel qu'un ruban, une tringle ou analogue, propre à traverser le pas, à saisir magnétiquement la fausse navette et à l'entraîner dans son mouvement de retour. On peut ainsi réaliser un mouvement sûr de la fausse navette avec des vitesses de fonctionnement très élevées.
Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents. On conçoit notamment que le métier puisse autrement comporter tout dispositif approprié pour le contrôle de la trame ou de la chaîne, des mécanismes d'arrêt automatique, etc.Improvements to looms with fixed weft reserve.
The present invention refers to looms with a fixed weft reserve, also called shuttle-less looms, in which the successive picks are inserted by means of a weft pass member. Such a passetrame member can be constituted by one or more movable arms entering the shed during the opening of the step and withdrawing before the closing of the latter. It can also be achieved by means of an organ launched in the manner of a shuttle and which is commonly called for this reason false shuttle.
In the latter type of looms it is important that the weft thread is taken securely by the false shuttle and that the lengths of this thread inserted for each pick are rigorously equal, more particularly when making the selvages by folding back in step at least one of the ends of the pick, because failing these ends are of unequal lengths and give irregular and unsightly edges. On the other hand, in the case of the non-folded ends, the irregularity in the length of the successive picks results in either producing a fringe which exceeds the edge of the fabric, or on the contrary in determining. picks too short causing lack of weft defects in the edge thereof. It is also necessary that the means implemented to ensure the precise operation of the false shuttle do not unduly limit the speed of the loom, essential to ensure the production required of it.
The present invention aims to resolve the foregoing difficulties and to make it possible to establish a false shuttle loom capable of operating at high speed, in which the taking of the weft thread by the false shuttle and the laying of the pick in the crowd are executed with great precision, thus ensuring the production of a flawless fabric, even with threads of very different sizes.
The invention also aims to make it possible to establish a loom of the type in question which comprises a leaf which is considerably lighter compared to conventional constructions, while remaining extremely rigid, which leaf is thus able to operate at high speed without causing reactions. high inertia, likely to interfere with the smooth running of the loom.
The invention further aims to make it possible to establish a loom of the type in question capable of operating selectively with several weft threads and comprising all the appropriate safety and automatic shutdown mechanisms in the event of a fault.
According to a first characteristic of the invention, the false shuttle comprises two weft yarn clamps, each itself comprising a fixed plate against which a movable branch placed obliquely in a plane transverse to the false shuttle, this branch being itself rests. -even actuated by a lever arranged under the false shuttle and able to oscillate around an average position substantially longitudinal with respect to the latter, which lever comprises ramps intended to be actuated in passing by eclipsable stops carried by the path of slip of the false shuttle.
Extremely precise operation is thus achieved with regard to the taking of the weft thread at the entry of the pitch and its release at the exit. As for the cutting of the part of this thread between the pinching point and the penultimate pick of the fabric, it can be ensured very simply by a cutting edge provided on the false shuttle and against which the thread is stretched during from the entrance to it Jans le pas.
The loom according to the invention is also remarkable in that it comprises near each edge of the fabric pads which locally lift the lower layer of warp threads so as to pinch the weft thread deposited by the false shuttle in the vicinity of the edge. out of the latter and thus prevent this thread from twisting on itself when it is released. This arrangement ensures a very regular arrangement of the successive picks while avoiding the defects resulting from too short or too long picks.
The false shuttle preferably comprises on its front edge members such as brush specks, which fold back to the bottom of the pitch the end of the weft thread still attached to the selvedge after cutting this thread by the cutting edge of the false shuttle . It is preferable to provide on each edge of the fabric a kind of elastic pin which clamps the warp threads slightly behind the last pick, this pin receiving and retaining the end of the penultimate pick folded in the pitch by the false shuttle bus. 'Some suitable mechanism ensures the retraction of this pin when tightening the pick to avoid damaging the comb. The movement of the comb is preferably ensured not by a flapper itself, but by a small oscillating support system and consequently of reduced inertia, controlled by an oscillating ramp driven by the crankshaft and which gives it a movement comprising a long period of immobility in the retracted position. Thus the false shuttle, which moves against the comb, in the manner known in the conventional trades, follows a rigorously stationary guidance which does not risk disturbing its path. The control of the actuation stops of the pliers of the false shuttle is advantageously produced by means of oscillating arms which freely pass through pushers integral with each of the stops considered, these arms being curved concentrically to the axis of oscillation of the comb support, support on which the aforementioned pushers are movable. Thanks to this arrangement, the oscillation of the supports has no effect on the relative movement of the pushers with respect to these supports, which prevents any fault in the operation.
The local pitch tightening buffers can be actuated in a similar manner, or they can be controlled by cams acting directly on levers articulated to the oscillating support of the comb.
The appended drawing, given by way of example, will make it possible to better understand the invention, the characteristics that it has and the advantages that it is likely to provide: FIG. 1 to 7 are plan views showing very schematically the various phases of the movement of the false shuttle. To simplify the drawing, the warp threads have only been shown in FIG. 1 and 2 only; Fig. 8 is a plan view of the dummy shuttle; Fig. 9 to 11 are cross sections along IX-IX, XX and XI-XI, each of these sections showing moreover only the parts situated in the section plane or in the immediate vicinity thereof; Fig. 12 is a perspective view showing the underside of one of the levers for controlling the grippers of the false shuttle; Fig. 13 to 15 are three partial perspective views showing three successive phases of the departure of the false shuttle from the left end of the loom; Fig. 16 and 17 are schematic plan views showing two subsequent phases of the movement of the shuttle to show the weft thread cutting mechanism and the folding of the tip into the pitch; FIG. 18 is a perspective view similar to that of FIG. 13 to 15, but corresponding to the moment when the false shuttle leaves the step to the right of the loom; Fig. 19 to 21 are extremely schematic plan views showing the operation of the control stops of the grippers of the false shuttle; Fig. 22 to 24 are side views showing the control mechanism of the pick clamping comb at three successive positions of its operating cycle; Fig. 25 is a schematic section showing the actuating mechanism of one of the stops for controlling the grippers of the false shuttle; Fig. 26 is a view similar to that of FIG. 25, but corresponding to another stop; Fig. 27 shows in plan the arrangement of the two stops corresponding to the left side of the loom; FIG. 28 is a section showing schematically the control mechanism of one of the local clamping pads of the backward pitch of the false shuttle.
In the plan view of FIG. 1 very schematically indicates at 1 the warp yarns of the loom, the width of the warp web being moreover considerably reduced so as not to overload the design unnecessarily.
As usual, the chain unwinds from a suitable beam, not shown, and the formation of the shed is ensured by heald mechanisms with dobby, weaving mechanics, etc., all these devices being of no importance for the present invention. and therefore not shown either. The loom also comprises two weft reserves, respectively arranged on either side of the warp 1. From these reserves, not shown, two threads 2 are unwound which in turn constitute the successive picks of the fabric 3. The insertion of these successive picks is provided by a false shuttle 4 launched alternately in one direction and the other so as to pass through the shed, in the usual way. This false shuttle moves on or against a guide 5, the part of which is located to the right. of chain 1 consists of the pick clamping comb.
In fig. 1 the false shuttle 4 is on the left beyond the edge of the chain. It will receive from the loom's hunting mechanism (mechanism which can be of any appropriate type) an impulse throwing it to the right to cross the step which has just opened. In fig. 2 the false shuttle 4 has just entered the step or crowd. Using its clamp, which will be described in more detail below, it seized the left weft thread 2 which was still attached to the penultimate pick inserted. She cut this thread between the point where it is pinched by her and the pick in question, leaving a small free length beyond the edge of the fabric, a length which is automatically folded back in the shed, as will be seen later, to constitute the edge.
In fig. 3 the false shuttle has almost completed crossing the shed, taking with it the weft thread 2 coming from the left reserve. It will be noted that in this figure and in FIGS. 4 to 7 which follow, the warp son 1 is no longer shown in order to simplify the drawing.
Fig. 4 shows the false shuttle in the position immediately following that of FIG. 3. A suitable cleat has just opened the clamp of this false shuttle, thus freeing the left wire 2 which remains deposited in the shed to constitute the pick. The false shuttle 4 thus continues on its own path out of step. In fig. 5 the false shuttle 4 is completely clear of the crowd and has been stopped in an appropriate box device. The comb 5 has just made its forward movement, thus clamping the pick that the false shuttle has just inserted into the fabric. The work cycle of the trade will start again in the opposite direction. Fig. 6 shows the first phase of the reverse movement of the false shuttle. It will be noted that this figure corresponds to FIG. 2. The false shuttle 4 has just taken the weft thread 2 on the right and leads it into the shed. 7 shows the parts after the arrival of the false shuttle 4 in the left box of the loom after the pick drawn from the right has been clamped by the comb 5 and the latter has returned to the rear. Fig. 7 finally reproduces fig. 1, as can easily be seen. Fig. 8 to 11 show the detail of the false shuttle 4. The latter consists of an elongated body 6 with a generally triangular flattened section, as shown in FIG. 9 to 11, and provided at its ends with points 7 suitable for receiving the action of hunting cleats.
The assembly being symmetrical with respect to the mean transverse axis, it will suffice to describe one half of it below. As indicated in 6a, each half 6 is hollowed out from below to receive a movable arm 8 mounted in articulation on an axis 9 carried by a part 6b integral with the body 6. The axis 9 is located near the end of the half. considered of the body 6, the lever 8 being oriented towards the central part. As shown in the perspective view of FIG. 12 (which represents the lever 8 seen from below), this lever takes the form of a flat bar on the underside of which are attached two triangular projections, respectively 8a and 8b, intended as will be seen below to ensure the actuation of the lever 8 by means of fixed stops. The projection 86 is disposed towards the free end of the lever 8, so as to overflow on one of the sides thereof, while the projection 8a, oriented towards the opposite of the first and arranged at a certain distance from the aforementioned end, does not exceed the other edge of the lever. A latching device is provided for maintaining the lever 8 in two determined positions, this latching comprising a ball 10 (fig. 11) housed in a blind bore 6c pierced at the bottom of the recess 6a, which ball receives the action of 'a spring 11. The ball 10 cooperates with two indentations 8c made in the upper face of the lever 8.
The lever 8 is intended to control a clamp comprising a transverse arm 12 (FIG. 10) housed obliquely inside the recess 6a of the body 6 and articulated about an axis 13. As shown in dotted lines in FIG. 8, the arm 12 is relatively wide. It cooperates with a plate 14 attached above a recess in the upper part of the considered half of the body 6. This plate 14 takes the form of a tongue with an end oriented towards the mean transverse plane of the body 6 so as to forming an organ to pick up the weft thread as will be explained later.
The arm 12 comprises a small boss 12a suitable for receiving the action of the lever 8 when the latter rotates in the direction of clockwise in FIG. 8. As shown in fig. 10, when the lever 8 acts on the boss 12a it rotates the arm 12 clockwise in said figure, thus bringing the end of said arm against the plate 14 to pinch the weft thread, thus which will be better understood below. The arm 12 is still secured to a heel 12b oriented so as to also receive the action of the lever 8 when the latter turns counterclockwise in FIG. 8. Fig. 10 makes it clear that the action of the lever 8 on the heel 12b then has, on the contrary, the effect of moving the end of the arm 12 away from the plate 14.
Fig. 13 is a perspective view showing the false shuttle in the starting position corresponding to the schematic view of FIG. 1. The false shuttle 4 is then at rest in its box, not shown. The pitch has just opened, the comb 5 being in the retracted position. The weft thread 2 coming from the left reserve is still attached to the penultimate pick. It is stretched between the latter and the tension device associated with the reserve; the arrangement is such that it passes immediately over the false shuttle.
In fig. 14 the dummy shuttle has just received the hunting action of the loom and started to move to the right to go through the crowd. The weft thread 2 has been lowered by a small double mobile arm 15, this arm carrying on the one hand a plate 16 which lowers the thread 2 immediately in front of the false shuttle 4, on the other hand a terminal finger 17 which acts on this thread above the false shuttle. In this way, part A of wire 2 between the plate 16 and the finger 17 will be taken as it passes through the tip 14a of the plate 14 on the left.
In fig. 15 the false shuttle 4 entered the step. The wire 2 has been seized by the plate 14 on the left and has come to engage in the small space left between this plate and the body 6 to which it is integral. Simultaneously the triangular boss 8a of the lever 8 of the left half of the false shuttle 4 has encountered an actuation stop which can be seen at 18 in FIG. 13. Under the effect of this stop, the lever 8 has rotated around its axis 9 in the direction of clockwise in FIG. 8. He actuated the rounded boss 12a of the corresponding articulated branch 12 and the wire 2 was clamped between the end of this branch and the plate 14 on the left.
It will be noted that the front edge of the body 6 of the false shuttle comprises towards each point 14a a corrugation 19 which forces the wire 2 to pass under the plate 14 so as not to escape the action of the end of the arm 12.
With the false shuttle continuing on its way, part B (fig. 15) of thread 2 between the left-hand plate 14 and the fabric 3 engages at the bottom of the space between the plate and the edge of the false shuttle and thus comes to rest against the edge 20 (FIG. 13) which forms the bottom of the space in question. This edge 20 is sharpened so as to constitute a knife and to cut the wire which thus applies to it.
Fig. 16 shows a schematic plan of the position of the false shuttle 4 an instant after the weft thread 2 has been cut. We can clearly see at C the short length of this thread which has remained integral with the edge of the fabric 3, this short length C, which will be called the end below, being folded inside the pitch.
Returning to fig. 13 to 15 it can be seen that the front edge of the false shuttle 4 carries near one and the other end of the body 6 a small speck 21 of brush bristles which protrudes slightly towards the front of the loom .
When the weft thread 2 has just been cut, the speckle 21 which is located behind in the direction of advance of the false shuttle rubs against the bottom of the shed. In this movement this speckle 21 completely folds the end C against the last pick of the fabric, as clearly shown in fig. 17. In this zone, the two layers of warp son are clamped between the two branches of a kind of pin 22 made by means of a steel wire suitably folded back on itself. The speckle 21 forces the end C to engage between the two branches of the pin 22 which thus holds it in place by elastic clamping. It is understood that the end thus folded will remain caught in the step when the latter closes, thus forming the edge of the fabric.
The loom comprises means for slightly retracting the pin 22 when the pick is tightened in order to prevent the comb from being damaged by it.
Fig. 18 is a perspective view similar to those of FIG. 13 to 15, but showing the dummy shuttle as it comes out of the crowd on the right side of the loom. It passed over an appropriate control stop 23 (fig. 21) which acted on the traingular boss 8b of the left lever 8 to disengage the wire 2 which the false shuttle was driving from the left side of the loom. We can clearly see this thread 2 engaged between the warp threads 1 to form the next pick of the fabric 3. We can also see in FIG. 18 weft thread 2 coming from the right reserve. This thread being integral with the last tight pick of the fabric, we understand that when the thread 2 coming from the left will have been tightened by the comb 5, it will constitute the next pick of the fabric 3. When the false shuttle 4 will have arrived in its box on the right, the cycle can start again, this time the false shuttle will move from right to left. Fig. 19 to 21 provide a clear understanding of the arrangement and operation of the control stops for the levers 8 of the false shuttle 4. In these very schematic views, the loom is assumed to be seen in plan. The lever 8 shown is that of the left half of the false shuttle. In fig. 19 the false shuttle is at its starting point on the left, which corresponds to the position of fig. 1 and 13. The lever 8 is inclined towards the rear of the loom, so that it opens the gripper formed by the arm 12 and the plate 14 (position of FIG. 10). In fig. 20 the false shuttle began its movement to the right. The boss 8a encountered the stop 18 which was in the raised position or useful position, which had the effect of turning said lever 8 and consequently closing the arm 12 against the plate 14 by pinching the weft thread 2 to ensure its drive in the pitch. In fig. 21 the boss 8b of the lever 8 in question has just encountered the abovementioned stop 23, which was in the useful raised position, which had the effect of returning the lever 8 to its rearmost position in FIG. 19 by opening the clamp constituted by the arm 12 and the plate 14 (position of fig. 10). The wire 2 is thus released. To ensure the next cycle of the loom, during which the false shuttle 4 will move from right to left, two other stops symmetrical to the previous ones are provided, namely on the one hand a stop 24, similar to the stop 18 and which will act to close the lever 8 on the right of the false shuttle 4 in order to pinch the wire 2 coming from the right, and on the other hand a stop 25 similar to the stop 23 and suitable for opening the lever 8 on the right of the false shuttle when the latter reaches its end of travel to the left.
In the above operation, the tendency of the thread constituting the pick to twist on itself as soon as it is released from the false shuttle, when the latter leaves the pitch, has not been taken into account ( position of fig. 18). As shown in this figure, the rearmost end of the false shuttle 4 is still engaged in the shed when the wire 2 placed therein is released. This thread 2 will have a certain tendency to curl up on itself and therefore on the one hand it will risk giving rise to defects by the formation of loops at the time of tightening, on the other hand the total length of the tight pick will be less than expected.
To avoid the appearance of this defect, a buffer 26 (fig. 18) is provided at each end of the loom which, at the precise moment when the thread is released by the false shuttle, lifts to locally close the pitch. immediately behind the latter. As a result, the yarn 2 is locally pinched between the two layers of warp yarns and is therefore retained in position.
When tightening the buffer 26 slides against the warp threads 1 of the lower ply without impeding the movement, so that the new pick is clamped in the pitch without it being possible for it to cause any defect.
The tampon 26 can take any desired shape. It can be smooth, or else produced in the form of a sort of brush, the bristles of which pinch the wire 2 in order to retain it more effectively.
Before describing the control mechanism for the stops 18, 23, 24, 25 and the buffers 26, it is appropriate to detail the device for actuating the comb, which will be done below with reference to FIG. 22 to 24.
The comb 5 is carried by two supports 27 mounted on a shaft 28, itself mounted to rotate in the side frames 29 of the loom.
Each support 27 is controlled by a short connecting rod 30, the free end of which is coupled to another connecting rod 31, itself articulated on a fixed pin 32. The pin 32 is fixed during the normal running of the loom, but its position can be adjusted at will. In the example shown, each stud 32 is carried by a plate 33, the two plates 33 being mounted on a common shaft 34, suitably fixed at an adjustable position in the two frames 29.
On the other hand, the articulation axis 35 of the connecting rods 30 and 31 crosses, with reduced clearance, a profiled slot 36a cut from a movable part 36, the two parts 36 being mounted on a common shaft 37 rotatably carried by the frames 29.
Each part 36 is controlled by a connecting rod 38 which is articulated on the crankpin 39a of the crankshaft 39.
It is understood that when the crankshaft 39 rotates, it causes the two parts 36 to oscillate. This oscillation is moreover quite irregular due to the small relative length of the connecting rod 38. We can more particularly consider that the parts 36 remain for a time. relatively long in the retracted position of FIG. 22 and that on the contrary they only remain for a relatively short time in the advanced position of FIG. 24. In addition, it should be noted that the profile of the slots 36a comprises an arcuate portion concentric with the shaft 37, followed by a rectilinear portion. When the crankpin 39a of the crankshaft 39 is in the position corresponding to the maximum retraction of the parts 36 (position of fig. 22), the articulation axes 35 of the connecting rods 30 and 31 are in the arcuate part of the corresponding slots 36a, so that the deflections of the parts 36 are then without influence on the support 27. The comb 5 therefore remains fixed in the retracted position. However, when the crankshaft 39 has turned by about a quarter of a turn (position of FIG. 23) the pins 35 arrive in the rectilinear part of the profiled slots 36a. From this moment the subsequent advance of the parts 36 drives the connecting rods 30 and 31 and consequently the supports 27 which advance themselves with the comb 5. We thus arrive at the position of FIG. 24 for which the comb 5 is itself at its most advanced position, corresponding to the clamping of the pick in the pitch.
The crankshaft 39 continuing to rotate, we find the same phenomena in the opposite direction, that is to say that the comb 5 moves back for about a quarter of a turn of the crankshaft 39, until it reaches its rearmost position, position in which it remains motionless during the last quarter turn necessary to return to the starting position of fig. 22.
If we summarize the preceding explanations, we see that over 180 [deg] of rotation of the crankshaft 39, the comb 5 remains strictly in its retracted position for about 180 [deg], the remaining 180. corresponding to its movement of forward and backward. This particular arrangement has the considerable advantage that during the entire journey of the false crowd shuttle, the path on which it moves remains rigorously motionless, which eliminates the most important cause of the faults observed in the looms. weave at high speed.
It has been explained above that the false shuttle moved on a path of which the comb 5 formed a part. This path comprises, besides the comb 5, two parallel slats 40, as clearly shown in FIG. 15 and 18. The stops 25 and 23 are housed between the two slats 40 and the same applies to the buffers 26.
On the contrary, the stops 18 and 24 are arranged between the slats 40 and the comb 5.
Fig. 25 clearly shows the arrangement of the control mechanism for each of the stops 18 and 24. The stop (it will be assumed that this is the stop 18) is carried by an elbow arm 41 which can slide vertically on a support 42 wedged. on the shaft 28. The arm 41 is crossed freely by one of the arms 43 of a double lever 43-44 articulated at 45 to the frame of the loom. The arm 44 is constantly biased by a spring 46 against the periphery of a cam 47 wedged on a camshaft 48 which rotates in synchronism with the double speed shaft of the loom. The arm 43 is curved in an arc of a circle which, when the arm 44 bears against the circular part of the cam 47, is concentric with the shaft 28.
Under these conditions we understand that the cam 47 oscillates the double lever 43-44 which controls the raising and lowering of the stop 18. When the pick is tightened, the stop 18 is in the lowered position, that is to say that the arm 44 bears against the circular part of the cam 47 and that the arm 43 is concentric with the shaft 28. Therefore the angular displacement of the support 42 does not cause any radial displacement of the rod 41, that is to say that the stopper 18 then remains stationary relative to the slats 40.
Fig. 26 shows the control mechanism for each of the other two stops, for example the stop 25. This mechanism is almost identical to the previous one in FIG. 25, except that the bent rod, here referenced 49, is oriented opposite to the rod 41. This rod 49 is again crossed by the curved arm 50 of a double lever 50-51 articulated around d 'an axis formed by the extension of the axis 45 of FIG. 25. The arm 51 receives the action of a cam 52 wedged on the same shaft 48 as the cam 47. A spring 53 is also provided to hold the arm 51 against the cam 52. FIG. 27 shows schematically in plan the general arrangement of the two controls of FIG. 25 and 26. It is understood that the shaft 48 can extend over the entire width of the loom to carry the two cams 47 and 52 corresponding to the other side of the latter. In this figure, 54 has indicated the box which receives the false shuttle 4 on the left side of the loom. Fig. 28 shows the operating mechanism of a tampon such as tampon 26 of FIG. 18.
In the example shown, this pad consists of brush specks. It is carried by a rod 55 which can move radially on a support 56 wedged on the shaft 28. The rod 55 is coupled to a double lever 57 articulated at 58 on the support 56. The opposite end of the lever 57 is itself. -even coupled to a pusher 59 whose opposite end is articulated at 60 to a lever 61, itself articulated at 62 to the support 56. The lever 61 carries at the end a roller 63 which bears against a cam 64 mounted on the The camshaft 48 already described. The lever 57 receives the action of a spring 65 mounted on the pusher 59, and which bears against a lug 66 integral with the support 56 and freely traversed by the pusher 59.
When the shaft 48 rotates, the cam 64 controls the rise of the buffer 26 against the return action of the spring 65. Admittedly, the articulation point 62 of the lever 61 oscillates with the shaft 28, but it is It is easy to take this oscillation into account in determining the length of the boss of the cam 64 so that the buffer 26 remains raised until the comb 5 has finished tightening the pick.
It will be understood that the loom according to the invention obviously preferably comprises appropriate devices for controlling the weft and / or the warp to ensure automatic stopping in the event of a yarn breaking. More generally, this trade can receive the application of all the known accessory provisions. In the above, it has been implicitly assumed that the hunting of the false shuttle was carried out by means of conventional swords. But of course one could also use any other hunting devices, for example pneumatic, electro-magnetic, etc. It should be noted in this regard that the false shuttle according to the invention is particularly favorable to the adaptation of such hunting devices precisely because it does not contain a bulky and bulky can. A particularly advantageous hunting device consists of: according to the invention, to provide on each side of the loom a member such as a ribbon, a rod or the like, capable of crossing the pitch, of magnetically gripping the false shuttle and of driving it in its return movement. It is thus possible to achieve safe movement of the false shuttle with very high operating speeds.
It must also be understood that the above description has been given only by way of example and that it in no way limits the field of the invention, which would not be departed from by replacing the details of execution described. by all other equivalents. It will be understood in particular that the loom could otherwise include any suitable device for checking the weft or the warp, automatic stopping mechanisms, etc.