CH649794A5

CH649794A5 - Dispositif de commande des aiguilles passe-trame d'une machine a tisser.

Info

Publication number: CH649794A5
Application number: CH6676/82A
Authority: CH
Inventors: Denis Kiwior; Victor Riner
Original assignee: Alsacienne Constr Mat Tex
Priority date: 1981-12-11
Filing date: 1982-11-16
Publication date: 1985-06-14
Also published as: DE3245445C2; DE3245445A1; FR2518131A1; BE895302A; JPS58149350A; FR2518131B1; IT8224180A0; IT1154556B; US4497347A

Description

La présente invention concerne les machines à tisser à aiguilles passe-trame.

L'insertion de la trame dans la foule de certaines machines à tisser sans navette s'effectue à l'aide de deux aiguilles animées d'un mouvement rectiligne de va-et-vient en sens inverses. L'aiguille dite d'entrée saisit le fil de trame stocké dans une réserve appropriée, l'introduit dans la foule et, vers le milieu de la laize, le transmet à l'aiguille dite de sortie qui le tire jusqu'à la lisière du tissu.

En général, les aiguilles sont fixées rigidement à la pièce qui leur communique leur mouvement alternatif en synchronisme avec le mouvement du battant porte-peigne. C'est grâce à la rigidité de cette liaison que leur trajectoire est constante.

Cependant, lorsqu'on veut accroître la vitesse de frappe de la machine, pour en augmenter la production, on doit respecter une très: grande précision dans la trajectoire des aiguilles afin que les deux aiguilles se rencontrent sûrement pour échanger le fil de trame vers le milieu de la laize et afin que les aiguilles ne risquent pas de rencontrer, à grande vitesse, les fils de chaîne. La moindre imperfection dans le mouvement de la pièce qui entraîne les aiguilles se répercute sur leur trajectoire et peut conduire à des cassures de chaîne ou à des échanges de trame manqués.

Pour remédier à cet inconvénient, une solution consiste à remplacer la liaison rigide entre l'aiguille et le mécanisme qui la meut par une liaison présentant un certain nombre de degrés de liberté, ce qui implique alors que l'aiguille soit guidée pour définir sa trajectoire avec précision.

Une réalisation connue, par exemple celle décrite dans le brevet français N° 2320371 (75.24220), consiste à effectuer la liaison aiguil-le-commande au moyen d'une bielle dont l'une des extrémités est fixée à la commande et l'autre se comporte comme une rotule mobile dans un logment porté par l'aiguille. Celle-ci porte également une pièce recevant deux patins antifriction qui coopèrent avec un rail qui assure le guidage de l'aiguille.

L'inconvénient majeur de ce dispositif réside dans une usure rapide. Les contacts entre une rotule et son logement sont toujours ponctuels de sorte que, quelle que soit la nature des surfaces en contact, la rotule s'use très vite. Il en est de même des patins de guidage rapportés qui frottent sur le rail.

Pour réaliser un dispositif plus fiable, l'invention qui va être décrite propose de remplacer la bielle à rotule par un organe flexible de transmission de mouvement ou «flector», et de constituer l'organe de guidage à l'intérieur du rail par un bloc massif.

L'invention concerne donc un dispositif de commande du mouvement rectiligne alternatif des aiguilles passe-trame d'une machine à tisser, caractérisé par la combinaison d'éléments indiquée à la revendication 1. Des modes de réalisation avantageux ressortent des revendications dépendantes.

Grâce à cette liaison flexible entre l'aiguille et son organe d'entraînement, on évite la transmission à l'aiguille des vibrations et autres mouvements parasites qui apparaissent inévitablement dans l'organe d'entraînement aux cadences élevées de la machine à tisser et on améliore donc la précision de la course de l'aiguille.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre et à l'examen des dessins qui représentent, à titre d'exemples non limitatifs, divers modes de réalisation de l'invention.

La fig. 1 est une vue simplifiée d'un type de métier à tisser sans navette auquel peut s'appliquer l'invention;

la fig. 2 représente schématiquement une vue d'ensemble en plan de l'invention avec certaines parties en coupe;

la fig. 3 montre, en élévation et partiellement en coupe, une réalisation du flector faisant partie de l'invention;

la fig. 4 représente les adents usinés sur une partie du flector; les fig. 5 et 6 présentent le flector en coupe respectivement selon XX et YY de la fig. 3 ;

la fig. 7 schématise la pièce de liaison de l'aiguille à son mécanisme de commande;

la fig. 8 est une vue de profil de la fig. 6;

la fig. 9 est un agrandissement d'une partie de la fig. 7 ;

la fig. 10 est une représentation schématique d'un autre mécanisme d'actionnement connu pour aiguille passe-trame de machine à tisser;

la fig. 11 est une vue en coupe par un plan vertical suivant la ligne XI-XI de la fig. 2.

Le métier à tisser sans navette, représenté schématiquement sur la fig. 1, comporte un bâti 1, un peigne 2 monté sur le battant 3 dont les épées 4 sont articulées sur un arbre 4'. L'aiguille passe-trame d'amenée 5 et l'aiguille passe-trame de sortie 6 sont chacune entraînées par un mécanisme d'actionnement qui porte la référence générale 7.

Ce mécanisme d'actionnement peut être de tout type connu pour les machines à tisser. C'est seulement à titre d'exemple qu'on a représenté sur la fig. 1 un mécanisme d'actionnement classique comprenant un levier oscillant 8 (dit «losange») actionné par un levier coudé 9 dont l'extrémité 10 est entraînée par tout système classique non représenté, par exemple un mécanisme à came.

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60

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L'extrémité 11 du levier 8 décrit un mouvement alternatif rectiligne. Un moyen connu de liaison entre cette extrémité 11 du levier et l'extrémité 12 de l'aiguille correspondante (5 ou 6) consistait en une rotule portée par l'extrémité du levier et qui s'engageait dans un logement correspondant prévu sur l'extrémité de l'aiguille. C'est ce s système de liaison, indiqué par un cercle 13 en traits interrompus sur la fig. 1, que l'invention se propose d'améliorer.

On a représenté sur la fig. 2 l'extrémité 12 de l'aiguille passe-trame 6 (ou 5) qui est entraînée par l'extrémité 11 d'un levier d'actionnement 8'. L'aiguille est entraînée d'un mouvement rectiligne al- io ternatif à travers la foule de la machine à tisser et est guidée, dans la partie de sa trajectoire située en dehors de la foule, par un rail 14 dans lequel glisse un patin 15 solidaire de l'extrémité 12 de l'aiguille.

On a représenté plus en détail sur les fig. 7, 8 et 9 l'extrémité du levier d'actionnement de l'aiguille qui peut être constitué soit par un 15 levier oscillant (levier 8 sur la fig. 1), soit par un bras rotatif 8' dont le centre de rotation décrit lui-même un cercle autour d'un axe fixe, de façon que l'extrémité du bras rotatif décrive un mouvement rectiligne alternatif, suivant le principe connu dit du «Cercle de Cardan», qui est rappelé schématiquement sur la fig. 10. 20

L'aiguille 5 ou 6 peut être constituée par une tige tubulaire mais, dans une forme de réalisation de l'invention, l'aiguille présente un profil en U dont les branches 16 et 17 (fig. 2 et 11) sont repliées vers le haut. L'extrémité 12 de l'aiguille est emmanchée dans un bloc 15 à base de matière plastique à faible coefficient de friction, telle que du 25 laminé de fibres et tissu encollés de résine phénol-formol, dit «Celo-ron». Ce bloc de «Celoron» constitue le patin de guidage de l'aiguille qui glisse dans le rail 14.

Le rail 14 enveloppe complètement le bloc 15 sur trois côtés. Sur le quatrième côté il présente une ouverture pour le passage de l'axe 30 de liaison entre l'aiguille et son système de commande. Au fond du profilé en U constituant l'aiguille 6 et du côté de l'organe d'entraînement de l'aiguille est fixé, par exemple par collage, un organe flexible de transmission de mouvement ou flector 18.

Le collage est limité à l'extrémité 19 la plus éloignée de la com- 35 mande 8'. L'autre extrémité 20 du flector présente deux surfaces opposées munies d'adents 21 et est percée d'une lumière 22. Le flector 18 peut être réalisé en polyamide du type 6 ou 6.6 éventuellement chargé en combinaisons de molybdène, dit «Nylatron», qui est ici un polyamide chargé au graphite pour augmenter sa résistance à la 40 fatigue.

Pour augmenter sa résistance, le flector peut être armé au moyen d'une corde 23, par exemple faite en fibre aramide du type poly-1,4-phénylène-téréphtalamide, dite «Kevlar». La corde passe (fig. 3, 5 et 6) dans un canal 24 axial au flector et passe autour d'une gou- 45 pille 25. Les deux brins sont fixés par collage à l'extrémité 19 du flector.

Le flector 18 peut également être fabriqué en acier d'une nuance appropriée. Dans ce cas, il est inutile de l'armer.

Deux plaques 26, 27, par exemple métalliques, dont l'une des faces présente des adents identiques à ceux, 21, de l'extrémité 20 du flector 18, sont disposées de manière à enserrer l'extrémité 20 du flector 18, les adents des deux surfaces en regard s'imbriquant (fig. 2). Les plaques 26, 27 sont maintenues en place par une vis 28 et une rondelle 29. La vis 28 fixe également un axe 30, qui est entraîné, suivant un mouvement alternatif rectiligne, par l'extrémité du bras d'actionnement 8 ou 8' de l'aiguille. Grâce à la lumière 22, les plaques 26, 27 peuvent être déplacées d'un certain nombre de dents par rapport au flector 18. Cela permet de régler d'une manière simple et précise la longueur de l'aiguille 6. En effet, le pas des dents est connu, donc il sufit de déplacer les plaques 26, 27 d'un nombre donné de dents pour faire varier d'une quantité déterminée la position de l'aiguille 6. Ce procédé de réglage constitue un perfectionnement important par rapport à la méthode qui consiste à déplacer tout le mouvement de l'aiguille.

L'axe 30 (fig. 8) coopère avec des roulements à billes 31-32 montés dans l'alésage 33 de la pièce de commande 8'. Ces deux roulements 31-32 peuvent être remplacés par un roulement unique. Un graisseur 34 est alimenté en permanence par une réserve de lubrifiant (non représentée) fixée à la pièce 8'. Pour renforcer l'étanchéité des roulements, le logement 33 est fermé d'un côté par une plaque 35 fixée par une bague élastique 36 et de l'autre côté par une série de tôles très minces 37 disposées en chicanes.

Ces précautions sont indispensables dans le cas de machines battant très vite, et notamment dans le cas où le levier d'actionnement 8' de l'aiguille est un bras rotatif (fig. 10), car il se produit au niveau des roulements 31-32 un phénomène de centrifugation qui les vide de leur graisse. Fonctionnant à sec, ils grippent rapidement.

Le fonctionnement du dispositif est le suivant: quand la pièce 8 ou 8' est mise en mouvement de toute manière connue à partir du moteur principal (non représenté) de la machine à tisser, l'aiguille 5-6 guidée par le rail 14 effectue un mouvement de va-et-vient selon une trajectoire bien déterminée. Si le mouvement de la commande tend à imprimer à la trajectoire certaines imperfections, notamment des vibrations, celles-ci sont absorbées par le flector 18 qui est capable de se déplacer dans sa partie médiane, à l'intérieur de l'aiguille, sur une surface conique centrée sur sa fixation à l'aiguille 5-6 tout en opposant une résistance considérable au flambage.

Ce mode de commande de l'aiguille permet de lui faire suivre une trajectoire suffisamment précise pour être compatible avec les cadences très rapides qui se rencontrent sur les machines à tisser modernes où le temps d'ouverture de la foule et le délai d'échange du fil de trame entre les deux aiguilles sont très courts.

L'invention est particulièrement avantageuse sur les métiers rapides de grande largeur, car la grande course des aiguilles impose une grande longueur aux leviers 8 ou 8' qui les actionnent, ce qui fait que des vibrations apparaissent aux extrémités de ces leviers.

R

3 feuilles dessins

Claims

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1. Dispositif de commande du mouvement rectiligne alternatif des aiguilles passe-trame d'une machine à tisser, caractérisé en ce que l'aiguille (5, 6) est reliée au mécanisme qui la meut (8, 8') par une pièce de liaison flexible ou un flector (18) et est guidée dans un rail (14) au moyen d'un bloc (15) en matière antifriction fixé à l'extrémité (12) de l'aiguille.

2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la pièce de liaison ou le flector (18) est constitué par un élément flexible de forme allongée disposé coaxialement à l'aiguille et dont une extrémité (19) est rigidement fixée, notamment par collage, au voisinage de l'extrémité (12) de l'aiguille, la partie médiane de l'élément allongé étant libre de se déplacer latéralement par rapport à l'aiguille et l'extrémité opposée (20) de l'élément allongé étant attelée, par un axe (30), à l'extrémité (11) du levier d'actionnement (8, 8') de l'aiguille (5, 6).

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REVENDICATIONS

3. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la pièce de liaison ou le flector (18) est en matière plastique.

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la pièce de liaison ou le flector (18) est en matière plastique armée.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la pièce de liaison ou le flector (18) est en polyamide du type 6 ou 6.6 chargé en graphite et éventuellement en combinaisons de molybdène, avec une armature (23) en aramide du type poly-l,4-phénylè-ne-téréphtalamide.

6. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la pièce de liaision ou le flector (18) est en acier.

7. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'extrémité libre (20) de la pièce de liaison ou du flector (18) est munie d'adents (21) et percée d'une lumière (22).

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que les adents (21) de la pièce de liaison ou du flector coopèrent avec les adents identiques de deux plaques (26, 27) solidaires de l'axe (30) qui transmet le mouvement à l'aiguille.

9. Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le bloc antifriction (15) est en laminé de fibres et tissu encollés de résine phénol-formol.

10. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le rail (14) enveloppe l'aiguille sur trois côtés, le quatrième côté présentant une ouverture pour le passage de l'axe de commande (30).

11. Dispositif selon l'une des revendications 2 à 10, caractérisé en ce que l'axe de commande (30) coopère avec des roulements (31, 32) enfermés dans un logement (33) étanche et lubrifiés en permanence.