Dispositif vibreur pour machine d'emboutissage
Dans la fabrication de pièces à partir de mi-finis laminés, on connaît déjà plusieurs procédés destinés à améliorer les techniques traditionnelles d'emboutissage.
Certaines de ces améliorations portent sur les outils d'emboutissage soit dans la conception de l'outil luimême, qui permet, par sa forme, judicieusement dessinée, d'obtenir par exemple des pièces d'une forme plus compliquée en moins de passes, soit dans les accessoires de l'outil, permettant, par des presse-flans mieux étudiés, d'obtenir des pièces mieux formées ou d'économiser de la matière.
D'autres améliorations portent sur le procédé d'emboutissage lui-même et permettent, par une étude de la variation de l'effort fourni en fonction de la course de l'outil, d'améliorer également les résultats obtenus.
Dans ce domaine, on connaît en particulier un procédé de fabrication de cadrans d'horlogerie, où, contrairement aux méthodes traditionnelles, les signes sont obtenus par emboutissage et non plus par matriçage. Ce procédé d'emboutissage s'écarte également des méthodes traditionnelles par le dispositif utilisé, qui comprend un excentrique entraîné par un moteur, cet excentrique engendrant un mouvement de va-et-vient de la partie supérieure de l'étampe. Simultanément, une came en forme de spirale rapproche lentement la partie inférieure de l'étampe de sa partie supérieure.
La combinaison dans la même machine de ces deux mouvements, à savoir l'avance lente de la partie inférieure de l'étampe avec le mouvement de va-et-vient de la partie supérieure, produisant en fait une série de chocs répétés, permet d'obtenir des emboutis de grande profondeur, sans déchirure, et ceci avec des machines de faible puissance, relativement aux procédés traditionnels.
Pour des raisons constructives, I'excentrique ne peut cependant pas assurer un mouvement de va-et-vient assez faible en attaquant directement la partie supérieure de l'étampe. Il s'ensuit que, pour un moteur d'entraînement donné, la force disponible est insuffisante.
On connaît également des dispositifs vibreurs pour presse à étampes où l'organe oscillant agit sur un coussin liquide pour imprimer à un poinçon un mouvement vibratoire. Ils posent les problèmes classiques d'étanchéité.
n existe aussi des presses à métaux comportant un levier reliant une bielle commandée par un excentrique, à une table de travail. Par construction de la machine, les points de fixation de la table au levier sont inamovibles, si bien qu'il n'est pas possible de mettre à profit le gradient d'amplitude du déplacement qui existe sur la longueur du levier.
La présente invention tend précisément à obvier à ces inconvénients tout en gardant une simplicité remarquable.
Elle a pour objet un dispositif vibreur destiné à être monté sur une machine d'emboutissage pour la fabrication de cadrans d'horlogerie par emboutissage. Elle comprend un excentrique, une bielle, un levier, un élément de frappe relié à la bielle par le levier dont l'une des extrémités est solidaire de celle-ci, et un ressort assurant la cohésion de l'ensemble bielle-levier avec l'excentrique, et se caractérise par le fait que l'autre extrémité du levier est montée rotativement sur un axe et que ledit élément de frappe est placé en l'un quelconque des points situés entre les deux points du levier où le déplacement suivant la direction de va-et-vient de la bielle est respectivement d'amplitude nulle et d'amplitude maximale.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation du dispositif.
La fig. 2 est une vue de côté de ce même dispositif avec coupe partielle suivant II-II de la fig. 1.
Sur ces deux figures, 1 désigne l'excentrique monté sur un axe 2 entraîné par une poulie 3, elle-même entraînée par le moteur, non représenté sur le dessin, de la machine d'emboutissage sur laquelle vient se monter ce dispositif.
Cet excentrique assure au levier 6 un mouvement oscillant par l'intermédiaire du roulement 4 de la bielle 5. Cette dernière est simplement appuyée contre le roulement 4 par l'intermédiaire d'un ressort 7 qui assure d'ailleurs l'appui de l'ensemble levier-bielle contre ledit roulement. Ce ressort est encastré dans la plaque-support 8 à la base du dispositif. Le levier 6 est fixé à la bielle 5 par l'intermédiaire d'un boulon. D'autre part, ce levier est axé en 9 et assure le mouvement de va-et-vient de la plaque vibrante 10 à laquelle il est lié en 1 1 par un dispositif connu permettant un certain jeu angulaire mais non axial.
L'ensemble peut être monté sur le bâti d'une ma- chine d'emboutissage, non représentée sur le dessin, la plaque vibrante 10 coulissant sur deux colonnes verticales de cette machine. Cette plaque 10 entraîne en son milieu la partie supérieure de l'étampe non représentée sur le dessin.
L'axe 9, autour duquel oscille le levier 6, est fixé sur une chape 12 disposée à l'extrémité d'une potence 13 prenant appui sur le support principal 14 et soutenue par une pièce 15.
On voit que, de cette façon, le mouvement alternatif de la bielle 5 provenant de l'excentrique 1, est transmis d'une manière considérablement réduite à la plaque 10, étant donné que l'axe 2 sur lequel est monté cet excentrique tourne très rapidement; le mouvement communiqué à la plaque 10 peut être considéré comme un mouvement vibratoire produisant des chocs répétés, par exemple sur un cadran d'horlogerie.
I1 est possible, en déplaçant le dispositif 11 sur son bras de levier, de modifier l'amplitude des battements de la plaque vibrante 10. En jouant à la fois sur la course de la bielle et sur la longueur séparant les deux points du levier où le déplacement suivant la direction de vaet-vient de la bielle est respectivement d'amplitude nulle et d'amplitude maximale, on donne au dispositif une très grande sensibilité. Le dernier paramètre précité est fonction de la géométrie du levier, laquelle détermine, entre autres choses, la position de l'axe 9.
Ainsi cet appareil très simple offre une souplesse d'utilisation remarquable tout en réalisant des performances techniques excellentes.
Vibrating device for stamping machine
In the manufacture of parts from half-finished rolls, several processes are already known intended to improve traditional stamping techniques.
Some of these improvements relate to the stamping tools either in the design of the tool itself, which allows, by its form, judiciously designed, to obtain for example parts of a more complicated shape in fewer passes, or in the accessories of the tool, allowing, by better studied press-blanks, to obtain better-formed parts or to save material.
Other improvements relate to the stamping process itself and make it possible, by studying the variation in the force provided as a function of the stroke of the tool, to also improve the results obtained.
In this field, a method is known in particular for the manufacture of watch dials, where, unlike traditional methods, the signs are obtained by stamping and no longer by stamping. This stamping process also departs from traditional methods by the device used, which comprises an eccentric driven by a motor, this eccentric generating a back and forth movement of the upper part of the stamp. At the same time, a spiral-shaped cam slowly brings the lower part of the stamp closer to its upper part.
The combination in the same machine of these two movements, namely the slow advance of the lower part of the stamp with the back and forth movement of the upper part, in fact producing a series of repeated shocks, makes it possible to '' to obtain deep-drawn stamps, without tearing, and this with low power machines, compared to traditional processes.
For constructive reasons, the eccentric cannot, however, ensure a sufficiently weak back and forth movement by directly attacking the upper part of the stamp. It follows that, for a given drive motor, the available force is insufficient.
Vibrating devices for a stamping press are also known in which the oscillating member acts on a liquid cushion in order to impart a vibratory movement to a punch. They pose the classic sealing problems.
There are also metal presses comprising a lever connecting a connecting rod controlled by an eccentric, to a work table. By construction of the machine, the fixing points of the table to the lever are irremovable, so that it is not possible to take advantage of the amplitude gradient of the displacement which exists along the length of the lever.
The present invention tends precisely to obviate these drawbacks while retaining remarkable simplicity.
It relates to a vibrating device intended to be mounted on a stamping machine for the manufacture of clock dials by stamping. It comprises an eccentric, a connecting rod, a lever, a striking element connected to the connecting rod by the lever, one end of which is integral with the latter, and a spring ensuring the cohesion of the connecting rod-lever assembly with the 'eccentric, and is characterized by the fact that the other end of the lever is rotatably mounted on an axis and that said striking element is placed at any one of the points located between the two points of the lever where the movement in the direction reciprocation of the connecting rod is respectively zero amplitude and maximum amplitude.
The accompanying drawing represents, by way of example, one embodiment of the invention.
Fig. 1 is an elevational view of the device.
Fig. 2 is a side view of the same device with partial section along II-II of FIG. 1.
In these two figures, 1 denotes the eccentric mounted on a shaft 2 driven by a pulley 3, itself driven by the motor, not shown in the drawing, of the stamping machine on which this device is mounted.
This eccentric provides the lever 6 an oscillating movement by means of the bearing 4 of the connecting rod 5. The latter is simply pressed against the bearing 4 by means of a spring 7 which also ensures the support of the rod. lever-connecting rod assembly against said bearing. This spring is embedded in the support plate 8 at the base of the device. The lever 6 is fixed to the connecting rod 5 by means of a bolt. On the other hand, this lever is centered at 9 and ensures the back and forth movement of the vibrating plate 10 to which it is linked at 1 1 by a known device allowing a certain angular but not axial play.
The assembly can be mounted on the frame of a stamping machine, not shown in the drawing, the vibrating plate 10 sliding on two vertical columns of this machine. This plate 10 drives in its middle the upper part of the stamp not shown in the drawing.
The axis 9, around which the lever 6 oscillates, is fixed on a yoke 12 arranged at the end of a bracket 13 bearing on the main support 14 and supported by a part 15.
It can be seen that, in this way, the reciprocating movement of the connecting rod 5 coming from the eccentric 1, is transmitted in a considerably reduced manner to the plate 10, since the axis 2 on which this eccentric is mounted turns very quickly; the movement communicated to the plate 10 can be considered as a vibratory movement producing repeated shocks, for example on a clock face.
It is possible, by moving the device 11 on its lever arm, to modify the amplitude of the beating of the vibrating plate 10. By acting both on the stroke of the connecting rod and on the length separating the two points of the lever where the displacement in the reciprocating direction of the connecting rod is respectively zero amplitude and maximum amplitude, the device is given very high sensitivity. The last aforementioned parameter is a function of the geometry of the lever, which determines, among other things, the position of axis 9.
Thus this very simple device offers remarkable flexibility of use while achieving excellent technical performance.