Procédé de préparation d'acétylacétamide La présente invention a pour objet un procédé de préparation d'acétylacétamide par action de l'am moniac sur le dicétène. Jusqu'ici la préparation d'acétylacétamide à partir d'ammoniac et de dicétène s'effectuait en milieu réactionnel liquide. Ainsi l'on peut faire agir de l'ammoniac sur le dicétène, soit en milieux aqueux, soit encore dans un solvant orga nique tel que par exemple l'éther, etc. Ces procédés ont de nombreux inconvénients.
Si la réaction est effectuée en milieu aqueux, la séparation de l'acétylacétamide du milieu réactionnel avec un bon rendement est particulièrement difficile, par suite de l'instabilité de ce produit en solution aqueuse. Si la préparation a lieu en présence de solvants organiques, la nécessité de travailler à basse température, la purification du produit brut et enfin la régénération de grandes quantités de solvant ren dent le procédé coûteux.
Or, il a été trouvé un nouveau procédé de pré paration d'acétylacétamide ne présentant pas les inconvénients qui grèvent les procédés décrits précé demment, ce nouveau procédé étant caractérisé en ce que l'on fait réagir l'ammoniac et le dicétène en phase gazeuse à une température comprise entre 15 et 70@ C.
Le procédé est mis en oeuvre de préférence à des températures inférieures au point de fusion de l'acétylacétamide (54 C) par exemple entre 20 et 30o C. Les températures supérieures à 700 C sont exclues à cause de l'instabilité de l'acétylacétamide à ces températures. Afin de prévenir les cristallisa- tions prématurées pendant la réaction, sont exclues également les températures situées au-dessous de 150 C.
Il convient de faire la réaction en présence d'un léger excès d'ammoniac de par exemple 5 à 10 % du dicétène introduit dans le réacteur. On préfère effectuer le procédé en présence d'un gaz, tel que par exemple l'azote, qui agit comme diluant et gaz entraîneur de façon à diminuer une surchauffe du mélange réactionnel, due à la chaleur de réaction.
Le dicétène dont le point d'ébullition (127 C) se trouve au-dessus de la température de réaction, doit être vaporisé. Pour ce faire, l'on peut par exemple enrichir en vapeur de dicétène un courant de gaz entraîneur, tel que l'azote, ou encore introduire au moyen d'une buse de vaporisation le dicétène dans le mélange d'ammoniac et d'azote. Selon un autre mode opératoire l'ammoniac est introduit dans un courant de gaz entraîneur chargé de dicétène.
L'acétylacétamide ainsi obtenue est entraînée hors de la zone de réaction par le courant de gaz entraî neur inerte. Elle se condense presque immédiatement après sa formation suivant les conditions de refroi dissement, soit par exemple sous forme liquide en surfusion, soit encore en forme de cristaux. Si l'acé- tylacétamide est recueillie comme liquide, on procède à la cristallisation par exemple par amorçage, ou encore par toute autre méthode adéquate.
<I>Exemple 1</I> Dans un capillaire de verre de 9 cm de longueur, maintenu à 30o C, 1,85 g par heure d'ammoniac est mélangé à un courant de 8,4 g par heure de dicétène entraîné par un courant d'azote de 5001/heure. Le courant de dicétène additionné d'azote est obtenu par barbotement d'un courant d'azote dans un flacon laveur contenant du dicétène maintenu à une tempé rature de 400 C.
La réaction entre l'ammoniac et le dicétène se fait instantanément et l'amide formé coule dans un récipient dans lequel le produit en surfusion cris tallise de lui-même ou par amorçage. Il a été recueilli 9,6 g par heure d'acétylacétamide ayant un point de fusion de 52 à 53,20 C,
soit un rendement de 96 % par rapport au dicétène utilisé.
<I>Exemple 2</I> La réaction est effectuée dans un appareil repré senté par la fig. 1. Cet appareil comprend un tube de réaction (1) de 235 mm de longueur, ayant un étranglement (2) à l'endroit où aboutit la buse de vaporisation (3), par laquelle le dicétène est amené à la réaction, et s'élargissant ensuite de nouveau à la façon d'un tube Venturi. (4) et (5) représentent les arrivées du gaz ammoniac et du gaz entraîneur (azote). L'appareil est complété par un réservoir de dicétène (6). On introduit par le tube d'une part 9.3 g ammoniac par heure mélangé à de l'azote dans un rapport de 1 à 20, et d'autre part au moyen de la buse (3) 42,5 g par heure de dicétène dans le courant ammoniac/azote.
Le tube est maintenu dans toute sa longueur à une température de 350 C. A la base du tube on récolte 50 g par heure d'acétylacé- tamide en surfusion, soit avec un rendement de 100 % à partir du dicétène. Le point de fusion du produit cristallisé est de 53o C.