Machine à fileter à main.
La. présente invention a pour objet une machine à fileter à main et au moyen d'une
fraise les tiges, tubes, etc., quelle que soit leur section et autres pièces de section et dimension quelconques. Cette machine est caractérisée par le fait que l'ensemble de la machine, comprenant les organes mobiles porte-fraise et les organes d'actionnement de la vis-mère, est monte rotativement autour de l'organe de serrage de la pièce à fileter, de telle sorte que, si l'on fixe la pièce à fileter, ledit ensemble tourne par rapport à l'or- gane de serrage, tandis que, si l'on fixe cet
ensemble, 1'organe de serrage tourne avec la pièce par rapport à la machine.
Le dessin ci-annexé montre, à titre d'exemple, deux formes d'exécution de l'invention.
La fig. 1 est une coupe verticale passant par les points A-B-C-D (fig. 2) et une vue dans le sens de la flèche E, de la pre mière forme d'exécution ;
La fig. 2 est une coupe horizontale passant par la ligne F-G (fig. 1) ;
La fig. 3 est une coupe transversale passant par la ligne H-C (fig. 1) ;
La fig. 4 est une coupe de la boîte d'engrenages passant par la ligne P-S de la fig. 2i, montrant ses organes vus en bout dans la direction de la flèche V ;
La fig. 5 est une vue en bout de la fileteuse dans le sens de la flèche W (fig. 1), le volant et le couvercle de la tête porte-fraise n'étant pas figurés et le vernier occupant la position voulue pour l'exécution d'un filetage extérieur avec fraise de grand diamètre ;
La fig. 6 représente schématiquement le vernier dans la position qu'il occupe pour exécuter un alésage avant filetage extérieur avec fraise de petit diamètre ;
Les fig. 7 et 8 sont des vues schémati- ques extrêmement simplifiées destinées uniquement à faire comprendre la combinaison particulière des éléments de la seconde forme d'exécution où l'on retrouve néanmoins les mêmes principes essentiels que dans la pre mière ;
La fig. 9 est une coupe verticale de la machine ainsi modifiée dans ses dispositions constructives par l'axe U-V (fig. 10) ;
La fig. 10 est une vue en plan avec coupes partielles montrant la fixation du volant ;
La fig. 11 est une vue en bout'du côté du vernier, et
La fig. 12 est un schéma explicatif de la disposition spéciale du vernier.
Dans la première forme d'exécution montrée dans les fig. 1 à 6 ;
1 désigne un corps de mandrin, dans lequel sont pratiquées quatre mortaises 2, recevant quatre mors 3, suspendus chacun à deux bielles 4, pivotées sur des axes 5. Des axes 6 assurent la liaison des mors 3 et des bielles 4, de sorte que l'on a ainsi quatre parallélogrammes articulés. Les mors 3 sont poussés vers leur position de serrage par le plateau 7, engagé sur le filetage 8 de la douille 8'sur laquelle peut tourner librement le flasque 9 comportant une couronne dentée 10 et fixé sur le corps de mandrin 1 par des vis non visibles sur le dessin. L'extérieur du corps de mandrin 1 est cylindrique et comporte une collerette 11, qui maintient entre elle et le flasque 9, tout en le laissant tourner, le banc 12.
Ce banc tournant présente une règle prismatique 12' (voir en particulier fig. 3), qui sert de guidage au chariot 13.
Le banc 12 possède aussi une pièce en retour d'équerre 14, dans laquelle sont pratiqués (fig. 2), deux logements circulaires 15 et 16, qui servent en partie à centrer les bossages 17 et 17'de la boîte à engrenages 18. Le logement 15 contient, d'autre part, le pignon 35, tandis que le logement 16, reçoit l'épaulement circulaire 20, qui fait corps avec la vismère 21 destinée à produire le déplacement longitudinal du chariot 13. Cette vis-mère, en 22, tourne dans le retour d'équerre 14, et en 23 dans le moyeu de la boîte 18.
La partie de l'axe de la vis-mère comprise entre 22 et 23 comporte les épaulements 24, 25 et 26 6 sur lesquels sont montés les engrenages 27, 28,29 calés par la clavette 30 ; l'engrenage 31 calé par la clavette 32 ; et enfin l'engrenage 33 calé par la goupille 34. Le logement 15 reçoit le pignon 35 en prise avec la couronne dentée 10 solidaire du flasque 9 et du corps de mandrin 1.
Le pignon'35 est solidaire de l'axe à cannelures 36 qui pénètre télescopiquement dans la douille 37, solidaire de l'engrenage 38.
Les clavettes 40 et 41 fixées dans la douille 37 et coulissant dans les cannelures 36'et 36"de l'axe 36 assure l'entraînement de cet axe quand l'engrenage 38 tourne. L'axe 36 est aussi pivoté en 42 dans la paroi de la boîte 18, puis en 43 dans le moyeu de cette même boîte 18. La partie 44 comprise entre 42 et 43 offre de longues dents d'engrenage.
Cette partie 44 reçoit la tête de 45 qui tourne librement sur l'extérieur des dents allongées de la partie 44.
Les branches 46 et 47 de la tête de cheval portent l'axe commun du pignon 48 et de l'engrenage 49 qui engrène avec la partie dentée 44. Le pignon 48 est en prise avec l'engrenage 50. L'engrenage 50 transmet par r -exemple son mouvement à l'engrenage 33.
La boîte à engrenage 18 est munie de sélecteurs à peigne 51 et 52 dans lesquels s'engagent les dents 53 et 54 de la tête de cheval (fig. 1 et 4). Alors que le peigne 51 est fixé par les vis 55 au fond de la boîte 18, le peigne 52 est solidaire du couvercle 56, ce dernier étant pivoté sur la charnière 57 et immobilisé par le verrou à éclipse 58, com- mandé par le levier 59.
Enfin, la boîte 18 est reliée au banc 12 par les oreilles 60, 60', 60", 60"', qui sont fixées à la pièce en retour d'équerre 14, par des boulons non figurés
Le chariot 13 comporte un logement 61 (fig. 3) qui reçoit un demi-écrou 62 engagé sur la partie supérieure de la vis-mère 21 qui est, par conséquent, encastrée a moitié dans le chariot 13 et dans la règle 12'du banc 12. L'extrémité antérieure du chariot 13 affecte la forme d'un T (fig. 1) présentant le bossage circulaire duquel pivote la tête porte-fraise 64.
Cette tête est amenée à la position angulaire voulue, grâce à des coulisses qui sont guidées sur les douilles 66,66' enfilées sur les vis 67,68 bloquées dans la partie antérieure du chariot. Des écrous 65, 65'maintiennent la position angulaire choisie.
Le bossage qui reçoit la vis 68 pénètre dans une échancrure 69 du banc 12.
La tête porte-fraise reçoit dans sa partie qui passe approximativement par le centre du mandrin 1 la douille 70 à alésage conique 71 dans laquelle vient se loger la queue co- nique 72 sur laquelle est bloquée la fraise à fileter 73 maintenue dans la douille 70 par l'écrou 75, tandis que l'écrou 76 bloqué par le contre-écrou 76'limite le jeu latéral de la douille 70 en forçant la collerette 77 à s'appuyer sur la tête porte-fraise. Le volant 78 est calé par la clavette 79 sur la douille 70 dans laquelle on a taillé la denture 80, en prise avec l'engrenage 81 solidaire du pignon 82 qui entraîne l'engrenage 83 so lidaire du pignon 84. Le pignon 84 est en prise avec l'engrenage 38 solidaire de la douille 37.
Le plan du volant 78 est perpendiculaire à l'axe général de la machine.
Le couvercle 85 est fixé à la tête portefraise par des vis non figurées pénétrant dans les trous 86 (fig. 5). La partie antérieure du chariot 13 porte un cadran 87 (fig. 2 et 5) pivoté sur l'axe à épaulement 88, le cadran est actionné par le bouton mobile 89, arrêté par l'écrou 90.
La tête porte-fraise présente une fenêtre
(fig. 5), dont les bords, ayant pour centre l'axe 39 et sensiblement tangents au cadran 87, sont munis de verniers 91,92. Le cadran n 87 présente un certain nombre d'échancrures 93 qui correspondent aux filets que l'on veut obtenir. Dans ces échancrures 93 vient pénétrer un bouton 94 monté sur un ressort 95 fixé en 96.
Le fonctionnement de la machine est le suivant :
On va commencer par exposer les diverses opérations que l'on exécute pour détermi- ner le pas de vis qu'on veut obtenir.
A cet effet, on dispose d'abord les organes de la boîte a engrenages 18. On fait basculer de 90 le levier 59, ce qui fait tourner le verrou à éclipse 58 et libère le couvercle 56.
On soulève ce couvercle puis on saisit la tête de cheval 45, on la soulève également de façon à mettre les engrenages hors de prise, afin que la têtede cheval puisse se déplacer le long de la partiedentée44.Lavis- mère 21 est alors également libre. On fait tourner le bouton 97, de telle sorte que la vis-mère 21, agissant sur le demi-écrou 62, oblige le chariot 13 à se déplacer jusqu'au moment où l'arête 98 (fig. 1) coïncide avec le chiffre voulu de la graduation 99 de la règle 12' (fig. 2). Si, par exemple, la longueur de filetage à obtenir pour la pièce est de 45 mm, cette opération a eu pour résultat de placer la fraise 73 à la distance nécessaire pour obtenir cette course de 45 mm.
Ensuite, on fait coulisser la tête de cheval 45 sur la partie 44, de telle sorte qu'on puisse placer la dent 5fi3 dans l'encoche du sélecteur 51 qui correspond au pignon donnant le pas voulu, 33, par exemple, ce qui obligera l'engrenage 50 à se mettre en prise avec le pi gnon 33.
On rabat alors le couvercle 56 dont le sélecteur 52 viendra chevaucher la dent 54 de la tête de cheval 52 qui se trouvera ainsi immobilisé en haut, en bas, ainsi que latéralement. On fermera 1e verrou à éclipse 58 en faisant tourner de 90'lue levier 59 en sorte que le couvercle 56 est empêché de se relever sous la pression des engenages 33 et 50, quand la poussée de ceux-ci estdirigéedebas en haut.
On desserre légèrement les écrous 65 qui maintiennent la tête porte-fraise 64 (fig. 2 et 5). Si l'on suppose que le pas du filetage à obtenir soit, par exemple, de 150, on place le grand trait de la graduation 150 du cadran 87 suivant la ligne d'axe M-N, vers le vernier marqué,,extérieur",c'est-à-diredestiné aux filetages extérieurs. Cette opération est d'ailleurs précisée par le bouton 94 qui, poussé par le ressort95dansunedes encoches correspondantes 93, immobilise le cadran à l'endroit voulu.
Si le tube 100 à fileter a un diamètre extérieur de 20 mm, par exemple, on placera la graduation 20 du vernier ,, extérieur" en coïncidence avec le petit trait gravé sur le cadran 87 à coté du grand trait de 150 qui est dans l'axe M-N.
Ce grand trait indique en effet le diamètre extérieur réel du tube, tandis que le petit trait indique le diamètre du fond de filet, c'est-à-dire la profondeur à laquelle les dents de la fraise 73 doivent pénétrer pour donner le filet recherché.
Il convient alors, de serrer le tube dans le mandrin 1. A cet effet, en supposant que les mors 3 soient écartés suffisamment pour laisser passer le tube T, on introduit ce tube dans la douille 8', et on le fait passer entre les mors, de telle sorte que sa tranche T' arrive à proximitédel'arêteformée par les dents de la fraise 73. On fait alors tourner à la main la douille 8, qui comporte une partie moletée 8", cette douille fait avancer le plateau 7, qui, grâce à ses doigts 7'et 7" engagés dans les mortaises 2, fait pression contre les mors 3, ceux-ci basculant sur leurs bielles respectives 4 et viennent étreindre le tube qui devient alors solidaire du mandrin 1.
Conformément à la présente invention, si le tube a une grande longueur, la machine fonctionnera en étant portée par le tube et en tournant autour de lui à condition qu'il soit convenablement fixé. Au contraire, si le tube de la pièce à fileter est léger et court, ce tube sera porté par la fileteuse et tournera avec le mandrin à l'intérieur de la fileteuse fixée, par exemple, sur un établi grâce à une bride, ou à un pied quelconque.
On va d'abord considérer le premier cas.
On veut fileter, par exemple, le tube T. Celuici est immobilisé par sa partie qui dépasse à l'arrière de la filière. On saisit la manivelle 78'du volant 78 que l'on fait tourner en sens contraire de celui des aiguilles d'une montre (pour un pas à droite, par exemple) ; le volant entraîne la douille 70 dont les dents 80 entraînent l'engrenage 81 et par conséquent le pignon 82 qui, à son tour, entraîne le pignon 83 et l'engrenage 84. Celui-ci fait tourner l'engrenage 38 et par la suite la douille 37 que les clavettes 40,41 solidarisent en rotation aveo l'axe 36, dont le pignon 35 engrène avec la couronne 10.
Celle-ci étant immobilisée puisqu'elle appartient au flasque 9 fixé au mandrin 1 qui est maintenu par le tube, le pignon 35 se met à rouler sur elle, entraînant avec lui l'ensemble de la machine, c'est-à-dire le banc 12, la boîte à engrenages 18, le chariot 13et la tête portefraise 64 avec le volant 18 et la fraise 73.
L'ensemble du volant tourne donc à la façon d'un planétaire autour de l'axe général de la machine. En même temps, la partie 44 de l'axe 36 fait tourner l'engrenage 49 de la tête de cheval 45, le pignon 48 et l'engrenage 50 en prise avec l'engrenage 33 de la vismère. Cette vis-mère 21 tourne donc aussi, et par l'intermédiaire dudemi-écrou 62, elle oblige le chariot 13 à se déplacer à une allure qui correspond au filet de vis que l'on veut obtenir.
La. fraise 73 qui, grâce à la transmission ci-dessus décrite, tourne autour du tube 100, et qui, grâce à la douille 70, tourne sur elle-même entre en contact avec le tube qu'elle attaque au droit de la tranche T'et elle y découpe une hélice triangulaire au fur et à mesure que le chariot 13 avance par rapport au tube. Quand l'arête 98 du chariot 13 arrivera au zéro de la graduation 99, le filet sera terminé. On desserrera les écrous 65, on écartera la fraise, puis on resserrera les écrous 65 pour que la tête 64 ne bouge plus.
On débloquera les mors 3 en dévissant la douille 8'qui rappelle le plateau 7. Le tube est donc libère du mandrin dès que l'on exerce une traction sur lui dans le sens de la flèche Z. Pour exécuter un filetage intérieur, on procéderait exactement de la même façon que ci-dessus, si ce n'est que l'on utiliserait une fraise de très petit diamètre et que l'on se servirait du vernier 91 et non du vernier 92 (fig. 6).
On peut avoir besoin, avant de procéder au filetage, de rectifier ou d'aléser le tube, soit que ce tube soit'une fabrication dé- fectueuse, soit, dans le second cas, que son alésage soit trop petit pour qu'on puisse procéder au filetage sansdanger pour les dents de la fraise.
On supposera, par exemple, dans cette dernière hypothèse, que l'on veuille exécuter un filetage au pas de 200aprèsavoiralésé le tube à ce diamètre. On remplacera la fraise de filetage par une fraise cylindrique 73' (fig. 6) et l'on amènera cette fois le grand trait 200delagraduationducadran 87 sur la ligne 11-N.
On fera coïncider le trait voulu du vernier 91 avec ce trait 200. Par exemple, si l'alésage doit être de 20 mm, c'est le trait 20 qu'on fera coïncider avec le trait 200, puis on bloquera les écrous 65. A cet instant, les sommets des dents de la fraise 73'correspondront à l'alésage de 20 mm recherché.
Si l'on fait tourner le volant 78 dans le sens des aiguilles d'une montre, cette fois, la fraise 73'attaquera le tube, et sesdents enlèveront le métal en excédent, de façon à donner un trou ayant exactement 20 mm.
Pour procéder alors au filetage, on fera reculer la fraise en agissant sur le bouton 97.
Ayant amené ainsi le chariot à une distance convenable que l'on contrôle grâce au vernier 99', on remplacera la fraise cylindrique par une fraise de filetage. On desserrera les écrous 65, et on placera le chiffre 20 du vernier 91 sur le petit trait 200 du cadran 87. On bloquera à nouveau les écrous 65, puis on exécutera le filetage comme on l'a précédemment décrit.
Il est clair que si, au lieu d'avoir un tube fixe, qui maitient fixe le mandrin, on avait un tube léger et non fixé, et si, au contraire, on fixait la barre 12 au moyen d'un étau, par exemple, la rotation de l'engrenage 35 sous l'action du volant 78, aurait pour effet de faire tourner la couronne 10, et par conséquent le mandrin 1 et le tube. La machine à fileter fonctionnerait alors comme une machine à fileter fixe.
Comme on peut le constater par la présente description, cette machine peut exécu- ter autant de filetages à des pas différents qu'il y a de roues différentes sur l'axe de la vis-mère 21. On peut changer ces roues, afin de varier les pas à condition de varier d'une manière concomitante les fraises de filetage.
Enfin, en remplaçant une fraise par une autre, on peut parfaitement obtenir des filets carrés, demi-ronds.
Cette machine, outre ces avantages, n'exige pas de grands leviers comme les filières à peignes. Son fonctionnement n'impose presque aucun effortdufaitdu faible travail de la fraise. Enfin, elle présente l'é- norme avantage de permettre les taraudages intérieurs si coûteux avec les tarauds ordi- naires.
Dans la variante de réalisation montrée fig. 7 à 12, on retrouve les mêmes principes directeurs que dans la précédente forme d'exécution, tels que notamment le mouvement planétaire général de la fraise autour de l'axe de la pièce à fileter et un déplacement axial en sus du mouvement de rotation sur elle-même.
Les dispositions constructives ladifférenciantd'aspectde la première
forme sont destinées à étendre l'application
des principes ci-dessusdécrits au filetage de
pièces non cylindriques ou de grandes di
mensions, elles résident notamment en ce que les déplacements axiaux de la fraise sont produits par des vis-mère interchangeables, le
maintien de la pièce est assuré par un étau u de centrage qui peut être indifféremment
combiné à la machine en place du mandrin à
mors convergents précédemment montré, le
vernier est disposé de manière un peu diffé-
rente.
La machine modifiée de la sorte, et dont
les fig. 7 et 8 rappellent le principe en la
montrant dansdeux positions différentes,
comprend une partie fixe, bâti ou carter 101,
que l'on peut fixer au moyen d'oreilles 156,
156'soit sur un étau comme représenté, soit
en bout d'un mandrin tel que précédemment,
soit sur un support qui peut être, par exem
ple, la pièce à fileter elle-même, de façon à
centrer sur ladite pièce à fileter, (que l'on a
supposé ici être un tube Ti qu'on veut fileter
intérieurement) une roue dentée 106 suppor
tée par le bâti et mise en rotation par une
vis sans fin 102 dont l'axe 103 est entraîné
par la manivelle 103'. La fraise 128 de fi letage, mise en rotation par une manivelle 153,
est supportée par un curseur 110 pivoté sur un axe 188 appartenant à la roue 106.
Une fenêtre ayant pour centre le point 188 permet de déplacer le curseur et par suite la fraise 128 autour de l'axe 188, suivant les indications d'un vernier désigné généralement par 189 et solidaire de la roue 106. Sar le même axe 18, que le curseur 110 peut tourner une roue dentée 118 qui roule à l'in- térieur d'une couronne fixe 119 solidaire du bâti 101. Cette roue dentée 118 provoque la rotationd'une roue dentée 115 également portée par le curseur 110 et c'est la roue dentée 115 qui actionne la vis-mère qui produitledé- placement de la fraise 128 perpendiculairement au plan de la figure.
Si donc l'on fait tourner à la fois (après avoir mis en place le curseur 110 suivant les dimensions de la pièce à fileter, et après avoir rendu le curseur solidaire de la roue dentée 106), la manivelle 103', et la manivelle 153, la roue 106 se mettra en mouvement circulaire autour de son centre, la fraise 128, en même temps la roue 118 roulant dans la couronne 119 agira par la roue 115 sur l'avan- cement de la fraise qui tournera sur ellemême sous l'action de la manivelle 153. La fraise exécutera donc le filetage.
On va décrire maintenant la machine ellemême (fig. 10 à 12). Pour faciliter la com- préhension, les références des fig. 7 et 8 ont été conservées.
Dans le carter 101 est placée la vis sans fin 10#2 tournant avec son axe 103 maintenu, d'une part, par l'épaulement 104 et, de l'autre, par la bague 105 goupillée sur l'axe 103.
Celui-ci reçoit à l'autre extrémité la manivelle 103'. La vis 102 engrène avec la roue à denture hélicoïdale 106 dans laquelle est aménagée une fenêtre incurvée 107 à travers laquelle passe la douille filetée 108 portant un écrou à levier 109 qui permet de bloquer le curseur 110 contre la roue 106 par linter médiaire du corps 111 de ce curseur 110. Le curseur 110 est alors rendu solidaire de la roue 106 dans sa rotation. La vis 112 dont les bouts pénètrent dans la rainure 112'de la douille 108 empêchela. douille 108 de tourner par rapport au curseur.
Le corps 111 du curseur comporte un logement cylindrique dans lequel est placée la douille 113, qui reçoit l'axe 114 portant l'engrenage 115, maintenu par la vis 116. L'engrenage 115 est en prise avec le pignon 117 solidaire du pignon 118 qui engrène lui-même avec la couronne fixe 119, rendue solidaire du carter 101 par la rondelle 120, bloquée par les vis 121 et leurs écrous 122.
Le pignon 118 est maintenu à sa place par la contre-plaque 123 fixée sur la roue 106 par les vis 124. La douille filetée 108 est traversée de part en part par l'axe creux 125, formant à un bout une chambre conique 126, dans laquelle est ajusté le cône mâle 127 recevant la fraise 128 calée par la clavette 129 et maintenue par la vis 130. Le cône 127 est sollicité par la tige de rappel 131 comportant un bout fileté 132 vissé dans le cône 127. La tige 131 possède aussi un épaulement 133 (fig. 10) qui s'appuie sur la rondelle 134, elle-même placée sur la tranche de l'axe creux 125.
Cet axe creux supporte la douille 135 arrêtée par la collerette 136, d'une part, et par la bague filetée 137, d'autre part. La bague 137 est immobilisée par la vis 138, tandis que la douille 139 vissée sur l'axe 12 : 5 est arrêtée par la vis 140 dont le bout pénètredansla rainure 141 pratiquée sur l'axe 125.
La douille 135 comporte un logement 1315'où est placé l'écrou moleté amovible 142 en prise avec la vis-mère 144. Une vis 143 immobilise l'écrou 142 dans le logement 135'.
La vis-mère 144, quiestcreuse, est vissée dans l'écrou 142. A l'autre bout, elle pénètre dans l'axe 114 qui assure son entraînement grâce à la vis 145 dont le bout pénètre dans la rainure 146. Une broche 147, filetée en bout en 148, se visse dans l'axe 114, et rend la vis-mère solidaire en rotation de l'axe 114.
La douille 139, grâce à son épaulement 149, empêche la tige 131'de reculer lorsque l'on veut dévisser le cône 127, car à ce mo mentlacollerette133s'appuiesur la rondelle 134'qui, elle-même, rencontre l'épaulement 149. On peut donc agir sur l'écrou 150 dans les deux sens pour visser ou extraire le cône 127, l'écrou 150 étant goupillé en 151 sur la tige 131. Le volant 152 comportant la manivelle 153 est fixé sur la douille 139 par la vis 153'vissée dans le moyeu 152'du volant, et dont le bout pénètre dans la douille 139 où est pratiqué le logement 154.
Le carter 101 est muni des oreilles 156 et 156'diamétralement opposées (fig. 10).
L'oreille 156 est traversée par l'axe 157 comportant le filetage 158 bloquédans un trou fileté d'une patte 171 d'un étau 168. La tigeguide 159 qui prolonge l'axe 157, traverse un alésage lisse de la patte 171 pour se terminer par un épaulement constitué par la rondelle 160 arrêtée par la vis 161. L'autre bout de la tige-guide est muni d'une tête moletée 162 et d'une face d'appui 163. L'oreille 156'est également traversée par l'axe 164 comportant un filetage 165 vissé dans la patte 170 de l'étau, tandis qu'une partie lisse 166 se cen- tre dans un alésage lisse. Un bouton moleté
167 et une face d'appui 169 complètent la pièce.
Les axes 159 et 166 servent à fixer, pendant le filetage, la fileteuse à l'étau 168 avec lequel font corps les pattes 170 et 171.
Dans le socle de l'étau 168, on a pratiqué les glissièresenqueued'aronde 172 qui reçoi- vent les mordaches 173 et 174 comportant les écrous 175 et 176 dans lesquels passe la vis 177 ayant un pas à droite et un pasàgauche.
Les extrémités de la vis ont chacune un file tage 178 et 179, sur lesquels sont ajustées les bagues 180 et 181 permettant le réglage des mordaches. Enfin, la poignée 182 est goupillée en 182'sur l'une des extrémités de la vis. Chaque mordache 173 et 174 est munie d'un mors 183 et 184 maintenu en place par les vis 186 et 186' ; ces mors peuvent être en forme de V, comme le montre la fig. 11, ou avoir tout autre forme convenant à la pièce à centrer.
La roue à denture hélicoïdale 106 com- porte un alésage excentré 187 dans lequel est pivoté le curseur 110, grâce à son axe creux 155, dans lequel tourillonne l'arbre 118'de l'engrenage 1. 18. L'axe 188 de cet arbre 118' sert aussi de centre à la fenêtre incurvée 107 dans laquelle peut évoluer la douille 108.
Le vernier 189 est également centré sur le même point, afin que le curseur 110 puisse le parcourir. Le curseur 110 présente des repères 193 et 194 que l'on peut mettre en coïncidence avec la graduation du vernier dont il sera parlé plus loin.
Pour exécuter un filetage, on procédera de la façon suivante :
Soit, par exemple, un tube Ti à tarauder intérieurement (fig. 9 et 10). L'opérateur placera d'abord ce tube entre les mors 183 et 184 de l'étau 168, puis il fera tourner la poignée 182 dans le sens du serrage. La vis 177, agissant sur les écrous 177, agissant sur les écrous 175 et 176, rapprochera les mordaches 17. et 174, de telle sorte que les mors 183 et 184 serreront le tube et le centreront par rapport au carter 101.
Ceci fait, l'opérateur desserrera la vis 143 et fera tourner l'écrou moleté 142, de façon à le faire reculer vers la gauche, le long de la vis-mère 144. Etant donné que le bout de la vis 143 est engagé dans une gorge cir culaire de l'écrou 142, celui-ci, en reculant, entraîne la douille 135 qui, s'appuyant sur la bague 137, obligera l'axe 125 à reculer dans la douille 108 en entraînant la fraise 128 qui vient ainsi se placer à proximité de l'orifice du tube Ti. Cela fait, l'opérateur bloquera la vis 143, ce qui rendra 1'écrou 142 solidaire de la douille 135.
L'opérateur doit maintenant amener la fraise 128 en position correcte par rapport à la périphérie interne du tube Ti.
L'opérateur saisit alors d'une main la manivelle 153 du volant 152 qui entraîne l'axe 125, puis le cône porte-fraise 127 et la fraise 128. Il fait tourner le volant dans le sens des aiguilles d'une montre, qui est aussi, pour ce cas, le sens de coupe de la fraise 128. Avec l'autre main, l'opérateur fait tourner également dans le sens des aiguilles d'une montre la manivelle 103'de la vis sans fin 102. La roue à denture hélicoïdale 106, engrenant avec la vis 102, sera entraînée dans le mouvement de rotation et tournera dans le carter 101.
La, fraise 128 décrira. donc une trajectoire circulaire au.to.UTdu.centredela roue 106 et par conséquent autour de l'axe du tube Ti. En même temps, le pignon 118, entraîné dans le mouvement général de la roue 106 roulera dans la couronne fixe 119 et tournera par conséquent sur lui-même. Le rapport de transmission a été choisi de façon que le pignon 118 accomplissequatrerévolutions par tour de roue 106. Ces quatre révolutions sont réduites à deux, grâce au pignon 117 qui a deux fois moins de dents que le pignon 115 avec lequel il est en prise. Dans ces conditions, la vis-mère 144, rendue solidaire de l'axe xe 114 par la broche 147, ne fait que deux tours pour une révolution complète de la fraise autour de l'axe du tube.
Le pas de vismère. sera égal à la moitié du pas à obtenir.
L'opérateur continuant à faire tourner les manivelles 152 et 103', la vis-mère 144, sous l'action de l'axe 114, se vissera dans l'écrou 142 en entraînant la douille 135 et la fraise 128 qui aura ainsi le déplacement longitudi nal voulu.
Lorsque la longueur désirée de filetage sera atteinte, l'opérateur desserrera son étau 168, en agissant sur la poignée 182 et en tournant dans le sens. de desserrage. Les mors 183 et 184 s'écarteront, puis le tube Ti étant dégagé, il n'y a qu'à l'enlever normalement.
Si on désire fileter à nouveauun tube semblable, on reculera la fraise 128 8 son point de départ,endesserrant la vis 143, puis en agissant sur l'écrou moleté 142. Il convient de remarquerquelecurseur 110 n'a pas été déplacé, ce qui permet d'exécuter plusieurs piè- ces absolument identiques sans avoir à procéder à un nouveau réglage.
Le changement de la vis-mère 144 se fait de la manière suivante :
On débloque légèrement la vis 143, puis on visse l'écrou moleté 142 (entraînant la fraise),. de telle sorte que le bouton de la broche 147 fasse saillie hors de l'écrou moleté 142, et puisse être saisi avec les doigts, c'est le cas, par. exemple en fig. 10. L'opérateur desserre la broche 147, puis tire à lui l'é- crou moleté lA2, après avoir fait sortir la vis 143 de la gorge où elleestengagée.
On enlève ainsi l'ensemble vis-mère 144 et ecrou-moleté 142, la vis-mère 144 se dégageant de l'axe. Il suffit a-lors de remonter un nouvel écrou moleté avec sa vis-mère à la place des précédents.
On remarquera que la vis-mère 144 présente à son extrémité une région 144'dépourvue de filets. L'effet de la vis 144 est donc supprimé à fond de course, ce qui supprime alors toute possibilité de coincement.
On va exposer maintenant la constitution et le fonctionnement du vernier.
On sait que dans les filetages internes, en vertu des conventions admises universellement, le diamètreindiquédésigne le diamètre au fond des filets. Ce diamètre exprime donc, quel que soit le pas du filetage, la profondeur à laquelle devra se faire l'attaque de la fraise. Au contraire, dans les filetages externes, le diamètre indiqué désigne le diamètre sur les arêtes du filetage. Par consé- quent, il est clair que, pour fileter extérieurement, par exemple, une tige de n millimètres d'épaisseur, la profondeur d'attaque de la fraise différera suivant le pas. Si le pas, par exemple, est de 100, c'est-à-dire qu'il existe dix filets par centimètre, cette profondeur sera moindre que pour un pas de 500 qui comportedeux filets par centimètre.
Le vernier utilisé dans la machine conforme à la présente invention tient compte de cette observation. Il a été représenté en détail sur la fig. 12.
Si l'on fait abstraction des complications qu'entraînent la confection au moyen d'une seule et même machine, de pas à droite, et de pas à gauche, le vernier comprendra deux graduations, une graduation supérieure 195, qui correspond au repère supérieur 193 (fig. 11) du curseur 110, et une graduation inférieure 196 qui correspond au repère inférieur 194 du curseur 110. Ces deux graduations sontcentrées sur le point 188 et laissent entre elles un espace libre dans lequel peut se déplacer un coulisseau courbe appelé correcteur.
Chaque graduation correspond à un diamètre déterminé de fraise. Ici, on admettra, que la graduation supérieure 195 utilisée pour les filetages internes correspond à une fraise ayant un diamètre de 20 mm et que la gra- duation inférieure 196 utilisée pour les filetages externes correspond à une fraise ayant un diamètre de 30 mm.
Supposons, par exemple, que l'on veuille fileter l'intérieur du tube Ti, au pas'de 150, le filetage ayant 70 mm de diamètre. La vismère correspondant au pas de 150 ayant été placée dans l'appareil, il suffira de placer l'axe 188-X du curseur (c'est-à-dire le repère 193) sur la division 170 de la graduation supérieure. La fraise sera placée alors exactement par rapport au tube Ti.
Supposons maintenant que l'on veuille fileter extérieurement un tubeTzaudiamètre de 43 mm et au pas de 300. On commencera par placer l'axe 188-Yducurseur(c'est-à- dire le repère 194) sur la division 143 de la graduation supérieure. Cette opération aura pour effet (ceci en raison de la manière dont les graduations ont été établies) de placer la fraise 128 de telle façon que son arête cou pantesoit tangente à un cercle ayant 43 mm de diamètre.
Il faut donc corriger la position de cette fraise de façon qu'elle attaque le tube T2. A cet effet, on amènera la ligne 300 du curseur en coïncidence avec la ligne 188-Y, puis on déplacera à nouveau le curseur 110 dans le sens voulu (qui dépend du sens du filetage), de façon que son axe 188-Y (c'est- à-dire le repère 194) vienne coïncider avec la ligne a marquée sur le curseur, cette ligne a occupant sur le curseur une position telle qu'elle correspond à la correction voulue pour le pas de 300 et la. fraise de 30 mm.
On remarquera que la machine montée sur étau donne aussi de grandes facilités pour fileter par tâtonnement, ce qui se produit, par exemple, si l'on a à faire un filetage qui ne correspond pas exactement à une division du vernier. Dans ce cas, si l'on filète, par exemple, une pièce mâle, il est essentiel de l'essayer au moyen de la pièce femelle destinée à coopérer avec elle (ou inversement). Avec la machine telle qu'elle a été représentée en fig. 10, cette opération se fait très facilement sans que l'on ait à retirer la pièce à fileter de l'étau et sans dérégler la fraise.
Le tube Ta étant en place, l'opérateur dé- visse le bouton moleté 162 et le tire jusqu'à ce que la rondelle 160 vienne buter contre la tranche postérieure de la patte 171. Ensuite, il dévisse le bouton 167 et le retire complu- tement. A ce moment, il peut faire pivoter tout le carter 1 autour de l'axe 159, ce qui permet d'atteindre aisément la pièee en cours de filetage pour y effectuer tous essais et mesures utiles.
On conçoit que cette machine permet, avec deux fraises de différents diamètres, et de simples vis-mère aussi peu fragiles qu'encom brantes,de fileter une variété considérable de pièces intérieurement et extérieurement, et cela sans l'aide de tarauds ou de peignes de filières.
D'autre part, en plaçant une fraise à dé- foncer à la place de la fraise à fileter, on peut très bien percer par fraisage circulaire, ou encore aléser et en principe exécuter une fouledetravaux suivant les pièces et les fraises dont on dispose.
Enfin, si on se trouve en présence d'une pièce telle qu'un corps de chaudière sur lequel on désire exécuter un filetage, on sépare la fileteuse de l'étau 68 en dévissant les broches 162 et 167, ainsi que la rondelle 160, puis, sans s'occuper de l'étau, on bride par des moyens appropriés, la fileteuse,. de façon qu'elle soit centrée sur la pièce qu'on veut aléser ou fileter. Puis, en agissant sur les manivelles, on obtient le résultat recherché. Si on le désire, on pourra substituer au volant 52 un arbre flexible commandé par un moteur. L'opération n'aura plus à ce moment qu'à conduire la manivelle 103'.