Procédé pour l'affûtage des forets et machine pour la mise en aeuvre de ce procédé Le présent brevet comprend un procédé pour l'affûtage des forets et une machine pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Le procédé est caractérisé par le fait qu'on maintient le foret incliné par rapport au plan de travail d'une meule, sa pointe dans ce plan, et qu'on lui communique les trois mouve ment simultanés suivants: un mouvement de rotation autour de son axe, reformant l'angle de pointe, un mouvement d'oscillation autour d'un axe passant par la pointe du foret et situé dans le plan de la meule, reformant l'arête tranchante des lèvres et leur dépouille, et enfin, un mouvement de va-et-vient approxima tivement axial, reformant l'arête terminale du foret.
La machine est caractérisée par un bâti, par une meule montée sur ce bâti, par un support susceptible de pivoter sur ce bâti, par une poupée, dans laquelle le foret à affûter est destiné à être monté rotativement, articulée sur le support de façon à permettre d'éloigner et de rapprocher le foret de la meule, ces deux der niers - foret et meule - pouvant par ailleurs être déplacés axialement de façon que l'on puisse amener l'axe de pivotement du support et la pointe du foret dans le plan de la meule par un mécanisme permettant d'imprimer simul tanément au foret un premier mouvement de rotation autour de son axe, un second mouve- ment d'oscillation autour de l'axe de pivote ment du support,
et un troisième mouvement d'oscillation autour de l'axe d'articulation de la poupée assimilable en première approximation à un mouvement de va-et-vient axial.
Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, une forme d'exécution de la machine pour la mise en oeuvre du procédé objet d'une des inventions. Les fig. 1 et 2 sont deux vues en perspective prises sous des angles différents, de la machine.
La fig. 3 est une vue d'un détail de la machine.
La fig. 4 est une coupe d'un détail suivant la ligne IV-IV de la fig. 3.
La fig. 5 est une coupe d'un détail suivant la ligne V-V de la fig. 4.
La fig. 6 est une coupe d'un détail, suivant la ligne VI-VI de la fig. 4, à échelle agrandie. La fig. 7 est une vue en plan, prise de des sous, d'un détail de la fig. 3.
La fig. 8 est une vue en élévation de ce détail. La fig. 9 est une coupe suivant la ligne IX-IX de la fig. 3 qui coïncide avec la ligne IV-IV, mais dans laquelle d'autres détails ont été repré sentés. La fig. 10 est une vue en élévation, avec coupe partielle, d'une partie de la machine.
Les fig. 11 et 12 sont des vues de deux cames, et les fig. 13 et 14 représentent respecti vement le diagramme d'opération de chacune de ces deux cames.
La fig. 15 est une vue en élévation d'un détail de la fig. 4, à plus petite échelle.
La fig. 16 est une vue en perspective d'une partie de la machine.
La fig. 17 est une vue en élévation d'une autre partie de la machine.
La fig. 18 est une coupe suivant la ligne XVIII-XVIII de la fig. 17.
La fig. 19 est une vue d'un foret, avec une partie de la meule, indiquant schématiquement le principe de fonctionnement de la machine.
Les fig. 20-21, 22-23 et 24-25 sont des vues en plan, respectivement en élévation, d'une tige pleine sur laquelle auraient été effectuées suc cessivement les trois principales opérations d'affûtage qui, dans la réalité, s'effectuent simultanément.
Les fig. 26 et 27 sont des vues en plan, res pectivement en élévation, analogues aux fig. 24 et 25, mais d'un foret.
Les fig. 28 et 29 sont des vues en plan, res pectivement en élévation, d'un foret dont l'extrémité a été appointée.
Les fig. 30 et 31 sont des vues en plan, respectivement en élévation, d'un foret dont l'affûtage est dit à quatre faces et les fig. 32 et 33 sont des vues en plan, respec tivement en élévation, d'un foret à pivot.
La machine représentée comprend un bâti central 1-2, présentant un support latéral cylin drique 3 sur lequel est monté rotativement un pied 4 portant le moteur 5 d'une meule 6. Un dispositif de commande non représenté permet, au moyen d'un volant 7, de déplacer le pied 4 de la meule en le faisant tourner autour du sup port 3 dont l'axe est parallèle à celui de la meule. Un dispositif de blocage, non représenté également, permet, en manoeuvrant une tête moletée 8 (fig. 2), de modifier la position axiale de la meule de manière à maintenir son plan de travail 9 constamment sur l'axe central vertical 10 de la machine.
La machine comprend en outre une pou pée 11 sur laquelle est montée rotativement une pince 12 destinée à serrer le foret à affûter. Lorsque ce dernier est en place dans la pince 12, son axe coïncide avec l'axe 13 de la pince, lequel coupe l'axe vertical 10 de la machine. Une tige de repérage 14, de position réglagle (fig. 16), montée sur la poupée 11, permet de régler la position du foret de façon telle que sa pointe coïncide avec l'axe 10 et que son inclinaison initiale par rapport à la meule soit bien déter minée. La poupée 11 est articulée autour d'un axe 15 perpendiculaire au plan formé par les axes 10 et 13, ce qui permet à la poupée d'effec tuer un mouvement de basculement dans ce plan.
L'axe 15 est monté sur un support 16 d'une tourelle 2a montée rotativement dans le bâti 1 de manière à pouvoir tourner autour de l'axe 10. La poupée 11 peut ainsi osciller autour de l'axe 10.
La machine comprend un mécanisme de commande produisant simultanément la rota tion de la pince 12 autour de son axe 13, le mouvement basculant de la poupée 11 autour de l'axe horizontal 15 et l'oscillation de celle-ci autour de l'axe vertical 10. Ce mécanisme de commande comprend un arbre principal 17 (fig. 3, 9 et 10) pivoté dans la poupée 11, paral lèlement à l'arbre 15. Cet arbre 17 porte une manivelle 18 qui permet de l'actionner manuel lement.
Pour commander la rotation de la pince, l'arbre 17 porte un pignon conique 19 en prise avec un second pignon conique 20 solidaire d'un pignon 21 engrenant avec une roue den tée 22 solidaire de la pince. La rotation de l'arbre 17 produit ainsi celle de la pince, à un rapport tel qu'il faille deux tours de manivelle 18 pour produire un tour de la pince. Le pignon conique 19 est entraîné par l'arbre 17 par l'intermédiaire d'un accouplement à friction représenté dans la fig. 4.
Cet accouplement com- prend une série de trois prisonniers 23 coulissant radialement dans des passages pratiqués dans l'arbre 17 et qui sont maintenus appliqués contre un canon 19a solidaire du pignon 19 par la portée conique 24a d'un pointeau 24 com mandé par une tête moletée 25 et se vissant en 26 dans l'arbre 17. En serrant ou desserrant la tête 25, on règle la friction par laquelle le le pignon 19 est entraîné. On peut également libérer complètement ce pignon, par exemple dans le cas où l'on veut régler la position angulaire du foret en tournant la pince, ceci sans déplacer la manivelle 18, non plus que l'arbre 17.
La poupée 11 porte en outre un doigt d'arrêt 27 (fig. 3, 7 et 8) disposé radialement par rapport à la roue 22 de commande de la rotation de la pince. Ce doigt d'arrêt porte, à une de ses extrémités, une tête de commande 28 et est terminé, à son autre extrémité, par une partie 27a taillée droite (fig. 7 et 8) et une partie 27b présentant un plan incliné 29.
Ce doigt d'arrêt peut coulisser axialement et est rappelé par un \ressort 30 qui tend à maintenir son extrémité en prise avec la roue 22; il peut en outre tourner sur lui-même et occuper trois positions angulaires différentes, l'une dans laquelle l'extrémité 27a est en prise avec la roue 22, ce qui a pour effet de bloquer cette dernière dans les deux sens de rotation, les deux autres dans lesquelles la partie 27b vient en prise avec les dents de la roue 22 et bloque cette der nière dans un sens de rotation seulement, déter miné par la direction dans laquelle se trouve le plan incliné 29, le doigt 27 travaillant alors comme un cliquet.
Le mécanisme produisant les mouvements de basculement de la poupée 11 autour de l'axe 15, comprend un étrier oscillant 31 (fig. 3, 9 et 10), articulé dans la poupée 11 autour d'un axe 123 parallèle à l'arbre principal 17. Cet étrier 31 est traversé par un canon 32 vissé sur l'extrémité filetée 33a d'une tige 33 pivotée dans la poupée 11, parallèlement à la pince 12 et prenant appui sur une butée cylindrique 34, fixée au support 16 et s'étendant parallèlement à l'axe 15. Le poids de la poupée 11, qui tend à la faire basculer en arrière autour de l'axe 15, applique l'extrémité de la tige 33 contre la butée 34 (fig. 10).
La tige 33 est empêchée de se déplacer axialement vers l'arrière de la poupée par un doigt 32a que présente le canon 32 et qui prend appui, par un pointeau 35, sur une portée intérieure et radialement dentée 36 de l'étrier 31. Celui-ci est solidaire d'un bras 37 dont l'extré mité libre prend appui sur furie ou l'autre de deux cames 38 et 39 portées par l'arbre princi pal 17. Ces deux carnes sont montées sur cet arbre de façon à pouvoir être déplacées axiale- ment afin que l'une ou l'autre puisse être amenée en regard du bras 37, suivant le travail que doit effectuer la machine.
Le canon 32 est solidaire d'un manchon de commande 40 qui porte des repères se déplaçant en regard d'un index fixe 100 porté par la poupée (fig. 1). Ce manchon 40, que l'on peut actionner manuelle ment, permet de faire varier la position angu laire du doigt 32a par rapport à la tige 33. Pour pouvoir manceuvrer ce manchon 40, il faut sou lever la poupée 11, en la saisissant par une poignée 101 (fig. 1), afin de dégager le poin teau 35 des dents de la portée 36. Dans la posi tion du doigt 32a représentée dans les fig. 9 et 10, le pointeau 35 coïncide exactement avec l'axe de rotation 123 de l'étrier oscillant 31.
Au repos et dans la position montrée dans la fig. 10, le poids de la poupée applique l'étrier 31 contre le pointeau 35, le bras 37 contre l'une des cames 38 ou 39 et la tige 33 contre la butée 34. Supposons que le pointeau 35 se trouve dans la position<I>35a,</I> montrée en poin tillés dans la fig. 9 et que la came 38 (ou 39) amenant une partie de grand diamètre en regard du bras 37, tende à faire osciller l'étrier dans le sens du mouvement des aiguilles d'une montre dans la fig. 10.
Comme le pointeau 35 reste fixe, c'est l'axe 123 de l'étrier 31 qui tendra à se déplacer vers la droite, ce qui fina lement produira l'oscillation de la poupée autour de son axe 15 dans le sens contraire à celui du mouvement des aiguilles d'une montre; la tige 33 suivra la poupée dans ses déplace ments en oscillant légèrement autour de la butée 34 tout en restant en contact avec elle, la différence des mouvements entre cette tige et la poupée étant absorbée par le jeu 40a. Si c'est une partie de petit diamètre de la carne qui vient en regard du bras 37 les mêmes mouvements se feront en sens contraire, sous l'action du poids de la poupée. Tous ces mouvements sont produits par la rotation de l'arbre principal 17 actionné par la manivelle 18.
Il est à remarquer que lorsque la poupée 11 est au repos, son inclinaison peut être modifiée en faisant tourner la tige 33 au moyen d'une manivelle de commande 41 (fig. 3 et 10), soli daire d'un tambour gradué 102 tournant en regard de l'index fixe 100 porté par la poupée (fig. 1 et 3). La tige 33 se visse alors plus ou moins profondément dans le canon 32 et l'inclinaison de la poupée, c'est-à-dire sa posi tion moyenne pendant son mouvement de bas- culement, peut ainsi être modifiée. Ce réglage peut s'effectuer même pendant que la mani velle 18 est manoauvrée et permettre de produire le mouvement d'avance des forets.
Lorsqu'on fait tourner la tige 33, le canon 32 est empêché de tourner par les stries de la portée 36 qui viennent en prise avec le pointeau 35 porté par le doigt 32a.
Les mouvements d'oscillation de la poupée autour de l'axe vertical 10 sont également commandés par l'arbre principal 17. A cet effet, cet arbre porte, à son extrémité opposée à la manivelle 18 (fig. 1 et 3), un petit plateau 42 présentant une rainure diamétrale 43 dans laquelle est fixé, de façon réglable, un tourillon 44 sur lequel est articulée une extrémité d'une tige 45. Cette tige est en outre articulée, par son autre extrémité, à un bras 46, solidaire d'un arbre oscillant 47 porté par le support 16. Cet arbre 47 porte, à son autre extrémité, un doigt 48 (fig. 2) qui lui est perpendiculaire, destiné à prendre appui contre une butée 49 fixée de façon réglable.
Pour produire les mou vements d'oscillation susmentionnés, on tourne la manivelle 18, de la main droite par exemple, et tenant de la main gauche, l'une ou l'autre des poignées 41 ou 101 (voir fig. 1), on applique légèrement le doigt 48 contre la butée 49; pendant une demi-oscillation du plateau 42, ce doigt exercera une pression sur cette butée et, comme celle-ci est fixe, la tourelle 2a tournera en sens inverse; dans la demi-oscillation suivante, le doigt 48 aurait tendance à s'éloigner de la butée 49, mais c'est la main gauche qui les maintiendra en contact tout en déplaçant la tourelle en sens inverse. L'amplitude des oscillations se règle en modifiant la position du -tourillon 44 dans la rainure 43.
Le départ du mouvement oscillant de la poupée est contrôlé par une graduation 103 que porte le plateau 42 et qui vient en regard d'un index fixe 104 porté par la poupée (fig. 3).
Enfin, l'arbre 17 porte un plateau diviseur 51 (fig. 2, 3, 4 et 15) présentant une série de trous 52 dans lesquels sont placés, de façon amovible, des taquets 53. Chacun de ces taquets présente une saillie 53a sur laquelle est pratiqué un plan incliné 54. Ces saillies ne s'étendent, diamétralement, que sur une moitié du taquet et butent contre un cliquet 55 formé d'une tige montée de façon coulissante sur la poupée<B>Il</B> et qu'un ressort 56 tend à appliquer contre ces taquets. L'axe de ce cliquet correspond avec l'axe des trous 52 du plateau diviseur 51 et son extrémité active 55a ne s'étend, diamé tralement, que sur la moitié de la tige 55.
Une tête de commande 57 (fig. 4) permet de modifier la position angulaire de ce cliquet de manière telle qu'il bute soit contre les taquets 53 dont la saillie 53a est disposée vers l'extérieur du plateau 51, comme le taquet figurant au bas de la fig. 4, soit contre les taquets 53 dont la saillie 53a est située vers l'intérieur du plateau 51, comme le taquet figurant au haut de la fig. 4.
(Dans la réalité, ces taquets ne sont pas diamétralement opposés.) Dans la position du cliquet 55 représentée dans la fig. 4, ce cliquet bute contre les taquets à saillie disposés extérieurement. Les uns agissent pour empêcher la rotation du plateau 51 dans un sens et la permettre dans l'autre, et les autres inversement. Certains taquets pourront aussi être doubles, c'est-à-dire présenter deux saillies de pente opposée. Ce mécanisme permet de déterminer la position angulaire de l'arbre principal 17 et par conséquent de la pince 12 lorsqu'il y a lieu d'effectuer, pour certains affûtages, des mouvements de rotation du foret d'une valeur angulaire déterminée.
La machine présente en outre les particu larités suivantes La tige de repérage 14 qui, comme cela a été dit au début de la présente description, permet de déterminer la -position axiale et angulaire du foret, est montée à l'extrémité d'une tige 105 (fig. 1 et 16), fixée elle-même à un coulisseau 106. Ce dernier se déplace dans une coulisse 107 portée par la poupée 11. La position axiale de la tige 105 est contrôlée par un index 108, porté par le coulisseau 106, qui se déplace en regard d'une graduation 109 éta lonnée en degrés d'angle. La tige 14 est mobile axialement et est solidaire d'une tête de com mande 110, de sorte qu'elle peut s'éclipser une fois la position exacte du foret déterminée.
La position axiale de la meule étant réglable, une tige de repérage 112 représentée dans les fig. 17 et 18 permet d'opérer ce réglage pour amener le plan de travail 9 de la meule à coïn cider avec l'axe vertical 10 de la machine (fig. 3 et 17). A cet effet, la tourelle 2a porte un téton 111 dont l'axe correspond à l'axe 10. La tige 112 présente un plat longitudinal 113 et est munie d'une embase percée 114 qui s'engage sur le téton 111; dans cette position, l'axe 10 est placé dans le plan du plat 113. Il suffit alors d'amener la meule en contact avec ce plat pour que son plan de travail se trouve placé correctement.
Enfin, la machine est munie d'un dispositif permettant de rectifier la meule. Ce dispositif (fig. 2) comprend un outil 115, terminé par une pointe de diamant, qui est monté de façon réglable sur une tige 116 portée elle-même par le pied 4 portant le moteur de la meule.
Une mise en oeuvre du procédé d'affûtage est schématisée dans la fig. 19. Selon cette mise en couvre, le foret 58, en contact avec le plan de travail 9 de la meule 6 et dont l'axe 13 est maintenu incliné par rapport à ce plan, effectue trois mouvements simultanés. L'un de ces mouvements est une rotation autour de l'axe 13 et indiquée par la flèche 59; le second est un mouvement d'oscillation autour de l'axe ver tical 10, situé dans le plan de la meule et passant par la pointe du foret, mouvement qui est indiqué par la flèche 60 et qui est produit par l'oscillation de la poupée 11 autour de l'axe 10.
Enfin, le troisième mouvement est un mouve ment de va-et-vient du foret, indiqué par la flèche 61, qui est obtenu par le mouvement de basculement de la poupée autour de l'axe 15, et que l'on peut considérer comme axial,<B>-</B>ou à faible amplitude.
Ppur la clarté de l'exposé, l'effet de ce triple mouvement - rotation, oscillation, va-et- vient - sur le foret a été décomposé dans les fig. 20 à 25 qui représentent une tige pleine à laquelle on aurait appliqué ces trois mouve ments successivement et non pas simultanément comme c'est le cas dans la réalité. La tige 62 des fig. 20 et 21 a été traitée par simple rotation, de sorte que son extrémité présente un cône régulier 63.
Dans les fig. 22 et 23, on a soumis la tige 62, telle qu'elle se présente dans les fig. 20 et 21,à un mouvement oscillant corres pondant à celui de la flèche 60 de la fig. 19. Ce mouvement modifie de façon constante l'angle au sommet du cône et par conséquent la longueur de la génératrice de ce cône. C'est la raison pour laquelle la base de 'ce cône, irré gulier, apparaît en 64 comme une courbe dans la fig. 23.
Enfin, dans les fig. 24 et 25, la tige 62 a en outre été déplacée, en un mouvement de va-et- vient approximativement axial, ce qui a pour effet de tronquer son cône terminal. Le dia gramme de ce mouvement, déterminé par la came 38 (fig. 11) est représenté dans la fig. 13. Ce tronquage, effectué avec les deux autres mouvements cités précédemment, a pour effet de pratiquer sur le cône une arête 65 ayant approximativement la forme d'un S.
La partie centrale de cette arête, désignée par 66, est constituée par un court tronçon rectiligne qui forme l'arête transversale 67 terminant l'âme du foret à deux gorges 58 montré aux fig. 26 et 27. La longueur de cette arête 67 est variable, étant déterminée par l'amplitude des mouve ments de basculement de la poupée, amplitude qui est réglable, comme cela a été vu plus haut.
Les fig. 28 et 29 représentent un foret 68 affûté au moyen de la présente machine et selon le présent procédé auquel on a pratiqué, au moyen de la machine,, deux dégagements 69 diamétralement opposés destinés à couper les extrémités de l'arête transversale 67 et par conséquent à appointer le foret, c'est-à-dire à lui donner une pointe de centrage.
Pour pra tiquer ces creusures 69, on fait tourner la poupée 11 autour de l'axe vertical 10 jusqu'à amener l'axe 13 de la pince dans le plan gode la meule, puis on règle l'inclinaison de la poupée autour de l'axe 15 jusqu'à ce que le foret soit disposé tangentiellement par rapport au dia mètre extérieur de la meule; on ajuste ensuite la position angulaire de la pince de façon telle que l'arête de la meule séparant son plan de travail 9 de sa surface cylindrique latérale 70 (fig. 1) puisse attaquer l'une des extrémités de l'arête transversale 67 du foret.
La poupée et la pince sont alors maintenues immobiles, par application d'un des taquets 53 contre le cli- quet 55, au moyen d'une pression sur la mani velle 18; puis on actionne le volant 7 comman dant les déplacements de la meule pour effectuer ainsi une opération de fonçage par laquelle on obitent une des creusures 69. Il suffit alors, après avoir dégagé la meule, de faire tourner la pince de 1800 autour de son axe pour répéter la- même opération à l'extrémité opposée de l'arête transversale 67.
La machine permet en outre l'affûtage des forets dit à quatre faces . Les fig. 30 et 31 représentent un foret 71 affûté de cette manière. La pointe du foret présente deux faces de coupe 72 et deux faces de détalonnage 73. Pour exécuter un tel affûtage, on règle la poupée 11 dans une position angulaire -par rapport à l'axe 10 et dans une inclinaison par rapport à l'axe 15 déterminées, puis on règle la position angulaire de la pince. On dispose les taquets 53 dans des positions adéquates et, l'un de ces taquets étant maintenu appliqué contre le cli- quet 55, par une pression sur la manivelle 18, on actionne le volant 7 pour amener la meule en contact avec le foret.
On poursuit le déplace ment de la meule jusqu'à ce que toute la lon gueur de la face à affûter ait été planée et ensuite on dégage la meule. On fait tourner la pince en manoeuvrant la manivelle 18, jusqu'à ce que le taquet 53 suivant franchisse le cli- quet 55. Par un léger recul de la manivelle, on applique ce taquet contre le cliquet et on plane la face suivante du foret. Lors de la rotation de la pince, la poupée a oscillé légèrement autour de Taxe 10, produisant ainsi le détalonnage de la face en travail (face 73). En continuant la manoeuvre, on revient dans la position adéquate pour le travail de la seconde face 72 et enfin pour la seconde face 73.
Enfin, la présente machine permet égale ment la formation et l'affûtage de forets à pivots, les fig. 32 et 33 illustrent un tel foret, désigné par 74, dont le pivot est désigné par 74a. La formation du pivot s'effectue de la façon suivante: le foret ayant été affûté selon le pro cédé susdécrit la poupée est amenée par rotation autour de l'axe 10, dans la position dans laquelle l'axe 13 est situé dans le plan de tra vail 9 de la meule. Puis la poupée est déplacée latéralement, parallèlement à l'axe 15, au moyen d'un dispositif de réglage non repré senté, dont seule une tête de commande 117 est visible dans la fig. 2.
La valeur de ce déplace ment latéral correspondra au rayon que l'on veut donner au pivot 74a. La came 39, visible dans la fig. 12, dont le diagramme de travail est représenté dans la fig. 14, est amenée en regard du levier 37 (fig. 3 et 9) et la meule est déplacée au moyen du volant 7, de manière à effectuer dans le foret une opération de fonçage dirigée parallèlement à son axe. (On pourrait aussi déplacer latéralement la poupée au moyen de la tête de commande 117 mentionnée ci-dessus). Simultanément, on actionne la manivelle 18 pour que cette opération de fonçage s'effectue tout autour du foret et forme ainsi le pivot cylindrique 74a.
Grâce à la came 39, le foret effectue en outre un léger mouvement de va-et- vient en direction de la meule, grâce auquel les surfaces terminales du corps du foret, désignées par 75 (fig. 32 et 33), sont inclinées et courbes.
La présente machine permet également l'affûtage des arêtes tranchantes des tarauds ou des forets à plusieurs lèvres. Dans ce cas on utilise le cliquet 27 d'arrêt de la pince permet tant, par un mouvement de va-et-vient de la manivelle 18, de produire une rotation inter- mittente de la pince, toujours dans le même sens, l'accouplement à friction permettant de ramener la manivelle à son point de départ. Un taquet d'arrêt 118 (fig. 15) peut être placé dans des trous différents 119, 120, 121 et 122, du plateau 51, suivant que la division doit se faire ,respectivement pour trois, quatre, cinq et six arêtes tranchantes.
La butée<B>118</B> s'étend sur une moitié du diamètre des trous, comme les taquets 53, mais, â la différence de ceux-ci, elle ne présente pas de plan incliné car elle n'a pas à franchir le cliquet 55, mais uniquement à s'arrêter contre lui.
La machine permet également l'affûtage de fraises ou de forets à rayon.
En variante, on pourrait remplacer le dispo sitif de basculement de la poupée par un dispo sitif à coulisse produisant un mouvement de va-et-vient de la pince qui soit parfaitement axial.