La présente invention concerne un procédé de terminaison d'une pièce, dans lequel au moins une portion de surface de la pièce est polie et satinée par lapidage; elle concerne également un chariot de lapidaire pour la mise en oeuvre de ce procédé, et elle concerne encore une pièce obtenue par ce procédé de même qu'une application de ce procédé.
Lorsqu'il s'agit de terminer, c'est-à-dire principalement de polir ou de satiner des portions de surfaces obliques de pièces de bijouterie par exemple, on utilise classiquement un lapidaire dont le chariot est déplacé à la main en direction d'un disque de finition (peau, brosse, etc.),ce chariot portant un quill dans lequel tourne une broche dont l'extrémité porte la pièce à polir ou à satiner. L'axe de la broche n'est pas dirigé parallèlement à la direction de translation du chariot (direction perpendiculaire ou non perpendiculaire au disque) mais est orienté de manière à faire un angle avec cette direction, de façon que la pièce vienne s'appuyer obliquement contre le disque selon l'angle voulu pour que, la facette à polir étant conique, une génératrice de la facette conique coïncide avec le plan du disque.
En général, la broche est mue en rotation à la main, tandis que le disque de finition tourne à grande vitesse. Cette manière de faire ne présente pas de difficultés particulières lorsque la facette à polir ou à satiner est conique, l'inclinaison de la broche devant toujours rester la même pour une seule et même facette. Si plusieurs facettes de conicités différentes sont à polir, le chariot de lapidaire permet la présélection de différentes inclinaisons de broche correspondant aux différentes conicités de facettes.
Lorsque, comme cela est désirable notamment pour certaines pièces de bijouterie de forme moderne, les facettes (ou portions de surface) à polir ne sont pas coniques, mais sont des surfaces gauches d'inclinaison variable par rapport à l'axe de la pièce, le polissage ou le satinage de ces facettes ne peut pas être effectué d'une manière si aisée; de telles facettes gauches ne se présentaient du reste que fort rarement jusqu'ici et le support où les pièces présentant ces facettes étaient montées pour effectuer le polissage devait être manoeuvré entièrement à la main, sans l'aide d'un chariot du type précédemment mentionné, ce qui était coûteux et requérait une grande habileté de la part du polisseur.
Il était également possible de diviser la facette gauche en une succession de petits éléments supposés coniques, et de polir ou satiner chaque élément indépendamment à l'aide d'un chariot du type susmentionné, mais qui devait subir une modification de réglage pour chacun desdits éléments. De plus, un tel polissage donnait à la facette un aspect brisé et non pas un aspect continu.
Le but de la présente invention est de fournir un procédé et un appareil permettant de terminer, polir, satiner, etc. de telles facettes ou portions de surface gauches d'une manière aussi aisée que cela était possible jusqu'à maintenant pour les facettes coniques seulement.
Le procédé de terminaison de pièces selon la présente invention est caractérisé en ce qu'on place la pièce sur une broche de chariot de lapidaire, et en ce qu'on provoque un mouvement combiné de rotation et de balayage de la broche et de translation du chariot, d'une manière assurant une interdépendance cinématique entre la rotation de la broche et le balayage de celle-ci de telle façon que la position en rotation de la broche détermine l'inclinaison de l'axe de la broche par rapport à la direction de translation du chariot, inclinaison dont la variation constitue ledit balayage.
Conformément à l'invention, le chariot de lapidaire pour la mise en oeuvre de ce procédé est caractérisé en ce que sa broche est munie de moyens qui lui font effectuer, en synchronisme avec un mouvement de rotation qui lui est imparti autour de son axe, un mouvement de balayage qui fait varier l'inclinaison de l'axe de la broche, par rapport à la direction de translation du chariot.
Conformément à l'invention encore, ce procédé est appliqué, à l'aide du chariot susmentionné, pour le polissage et/ou le satinage d'au moins une portion de surface d'une pièce de bijouterie qui présente un degré d'inclinaison continûment variable par un rapport à un axe de la pièce de bijouterie.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exemple, une forme d'exécution du chariot de lapidaire selon la présente invention et il illustre également une forme de monture de bijouterie tout à fait particulière pour une pierre de bague ou de médaillon, qui peut être obtenue à l'aide du procédé et du dispositif selon l'invention.
Dans ce dessin:
la fig. I est une vue en plan d'un chariot de lapidaire du type particulier en question, qui comporte un corps de chariot et un quill dont l'axe est orienté selon un certain angle par rapport à la direction longitudinale du corps de chariot,
la fig. 2 est une vue schématique en coupe latérale du chariot de la fig. 1, le quill étant admis comme dirigé parallèlement à la direction longitudinale du corps de chariot,
la fig. 3 est une vue en bout du chariot de la fig. 1, vu depuis l'avant selon la direction de l'axe du quill,
la fig. 4 est une vue en plan à échelle agrandie d'une monture pour pièce de bijouterie, terminée sur le chariot selon les fig. 1 à 3, et
les fig. 5 et 6 sont des vues partielles en coupe du profil de la monture de la fig. 4, respectivement selon la ligne V-V et selon la ligne VI-VI de la fig. 4.
Sur les fig. 1, 2 et 3, on voit que le chariot comprend un corps de chariot 2 de type classique comme en possèdent les chariots de lapidaire connus. Ce corps de chariot, évidé pour des raisons de poids, comprend à l'avant et à l'arrière deux encoches 72 à l'intérieur desquelles se situent des rouleaux 74 qui permettent, de manière connue, de déplacer le chariot longitudinalement en direction d'un disque de polissage ou de satinage. Sur ce chariot 2, se trouve montée une pièce d'orientation 4 comprenant une plaque approximativement semi-circulaire 6 et un pont 8 monté sur cette plaque par deux montants latéraux 10. Dans un chariot de lapidaire classique, cette pièce d'orientation est fixée rigidement au corps de chariot, un alésage de la plaque 6 s'engageant autour d'un manchon 24 se projetant verticalement du corps de chariot.
Dans la présente forme d'exécution, la plaque 6 pourra avantageusement tourner autour du manchon 24 afin de permettre un réglage de l'orientation moyenne de la broche, des moyens (non représentés) permettant de solidariser la pièce d'orientation 4 sur le corps de chariot 2 dans la position désirée.
Le chariot de lapidaire comprend, monté sur le corps de chariot et la pièce d'orientation, un quill 12 traversé par une broche 14 qui se termine par une pièce conique 16 de fixation d'une pince destinée à tenir la pièce à polir (visible seulement sur la fig. 1). La tête 17 d'une tige filetée de serrage classique qui traverse longitudinalement la broche est également visible sur les fig. 1 et 2. Le quill 12 est supporté par une colonne 18 qui traverse une ouverture appropriée du pont 8 et vient s'engager dans le manchon 24 du corps de chariot où elle est maintenue par des moyens non représentés. La colonne 18 comprend une partie à diamètre renforcé 20 dont le flanc s'appuie contre le flanc du manchon 24 et dont la périphérie est enserrée par un levier d'indexation 22.
La fonction de ce levier d'indexation est importante surtout dans le cas d'un chariot de lapidaire classique, mais, dans le prototype de chariot de lapidaire spécial ci-décrit, construit à partir d'un chariot classique, on a conservé ce levier, car il peut encore rendre différents services qui seront expliqués plus loin. On voit sur la fig. 2 que ce levier 22 comporte une partie d'extrémité 26 qui, lorsque le quill tourne (c'est-à-dire change d'orientation) par rapport au corps de chariot, se déplace autour de la partie semi-circulaire de la plaque 6 de la pièce d'orientation 4. Un dispositif 28, 30, 32, 34 de pointeau rappelé par un ressort, permet un blocage du levier 22, et par là du quill 12, par rapport à la pièce d'orientation.
Pour effectuer ce blocage, un pointeau 34 s'engage entre deux ergots 40 montés sur une plaquette 36 susceptible d'être fixée en un endroit quelconque du bord semi-circulaire de la plaque 6, par l'intermédiaire d'une vis 38.
Pour l'utilisation particulière du chariot ci-décrit, c'est-à-dire pour la mise en oeuvre au moyen de ce chariot du procédé de polissage particulier faisant l'objet de la présente description, le pointeau 34 est rétracté ou alors les ergots 30 sont enlevés, de sorte que le levier 22 n'empêche pas le quill de tourner par rapport à la pièce d'orientation. On voit, par contre, que le positionnement angulaire du quill par rapport à la pièce d'orientation est assuré de manière obligatoire par l'intermédiaire d'un dispositif particulier à cames et galets. La partie arrière de la broche porte une bague 19 qui, en même temps qu'elle sert d'arrêt longitudinal de la broche dans le quill (par l'intermédiaire de roulements à billes), sert à tenir en place deux manchons concentriques 48 et 62 qui comportent des cames coniques (ou sphériques) respectivement 46 et 60.
On voit par ailleurs que la plaque 6 porte des éléments en forme d'équerre 42 et 50 qui, à un niveau correspondant à l'axe de la broche 14, portent des galets respectivement 44 et 58. L'équerre 42, portant le galet 44, est fixe par rapport à la plaque 6 de la pièce d'orientation. Par contre l'équerre 59, qui porte le galet 58, est montée par l'intermédiaire d'une vis 52 de manière à pouvoir se déplacer légèrement latéralement, un ressort 56, en appui contre une tête de vis aplatie 54, tendant à ramener toujours le levier 50 dans la position voulue.
Le dessin montre bien de quelle manière les cames 46 et 60 coopèrent avec les galets respectivement 44 et 58, et l'on comprend bien que, lorsque la broche 14 est mue en rotation autour de son axe, par exemple manuellement par l'intermédiaire de la tête 17, un mouvement de balayage tend à s'établir entre la pièce d'orientation 4 et le quill 12. Comme la pièce d'orientation 4 est fixe, c'est le quill 12 qui effectue un déplacement angulaire dans un plan horizontal, guidé qu'il est par les cames 46 et 60 s'appuyant sur les galets 44 et 58.
Le dispositif à deux cames et deux galets est préférable à un dispositif qui n'aurait qu'une seule came coopérant avec un ressort de rappel étant donné que le dispositif à deux cames supprime l'inconvénient de l'apport d'énergie nécessaire à armer le ressort lorsque le galet monte sur la came. Les cames 46 et 60 sont taillées avec une certaine précision demeurant compatible toutefois avec des frais de fabrication modérés. Il est donc avantageux de prévoir un rattrapage du léger jeu qui peut toujours se présenter en certaines positions - principalement les positions intermédiaires - de la broche et des cames. C'est la raison pour laquelle le levier 50 est articulé sur la plaque 6, le galet 58 étant continuellement pressé contre la came 60 par l'intermédiaire du ressort 56.
Toutefois, ce ressort ne travaille que pour absorber les légères imprécisions de taillage des cames, et il n'y a pratiquement qu'un apport d'énergie négligeable à fournir lorsque ce ressort doit subir une légère compression.
C'est en considérant la fig. 1 que l'on peut le mieux se représenter le fonctionnement du dispositif, en comprenant bien que la ligne en traits mixtes 70 représente une partie du disque de polissage. Le coulissement longitudinal du corps de chariot assure une pression toujours convenable de la pièce 66 portée par la broche contre le disque de polissage, et, au fur et à mesure que cette pièce tourne, entraînée en rotation par la broche 14, les cames 46 et 60 modifient l'orientation du quill, de sorte que l'inclinaison de la facette 68 qui se trouve polie peut changer au fur et à mesure de la rotation sans que le contact cesse d'être établi entre la facette à polir et le disque.
La fonction qui lie la variation d'inclinaison (balayage) à la variation de position en cours de rotation, dépend de la forme des cames. On a trouvé avantageux, pour réaliser un prototype, de donner aux cames une forme telle que, à partir d'un point d'inclinaison minimum, un premier quart de tour provoque un balayage qui augmente l'inclinaison de 45 , un second quart de tour ramène l'inclinaison à son point de départ, c'est-à-dire provoque un balayage de retour de 45 , un troisième quart de tour augmente à nouveau l'inclinaison de 45 , et le quatrième quart tour ramène l'inclinaison du quill à sa valeur initiale.
On peut ainsi polir, par exemple, des facettes de monture de bijouterie à base ovale qui ont une conicité de 35' sur le petit axe de l'ovale et une conicité de 80 (35 + 45) sur le grand axe de l'ovale. En modifiant l'orientation de la pièce d'orientation 4 par rapport au corps de chariot, on peut amener l'inclinaison minimum à être par exemple de 20' et l'on peut avoir ainsi une inclinaison de facettes variant entre 20' et 65". Il est possible également de ne polir les facettes, à l'aide du dispositif ici décrit, que sur une partie du pourtour de la monture de bijouterie, et il serait donc bon de disposer d'un arrêt destiné à éviter que l'on tourne la broche trop loin en rota tion.
Comme toutefois, du fait de la présence des cames, une rotation de la broche provoque en même temps un mouvement de balayage, cet arrêt peut fort bien être constitué par le dispositif présent sur le levier 22. En positionnant convenablement les ergots 40 à la périphérie de la plaque 6, et en laissant le pointeau 34 courir le long de cette périphérie lors des mouvements de balayage, on dispose d'un arrêt qui empêchera par exemple de tourner la pièce au-delà de la position où l'inclinaison du quill devient égale à 40 . En dévissant le levier 50, on peut également mettre hors de fonctionnement le dispositif à cames et polir des portions de facettes coniques en arrêtant la position du quill à l'aide du dispositif 28-40.
Il va sans dire que de nombreuses autres possibilités s'offriraient pour établir une interdépendance cinématique entre le mouvement de rotation de la broche dans le quill et le mouvement de balayage du quill. Il serait possible, par exemple, de monter sur le quill un engrenage de chant qui actionnerait un excentrique. Le rapport d'engrenage pourrait être tel que l'excentrique effectue deux tours lorsque la broche effectue un tour et on aurait donc, comme dans le cas du dispositif à cames représenté au dessin, deux mouvements de va-et-vient pour un tour de la broche autour de son axe.
La fig. 4 représente une monture de pièce de bijouterie à contour de base ovale, telle qu'elle peut être terminée, polie ou satinée, à l'aide du dispositif représenté aux fig. 1 à 3. Les fig. 5 et 6 illustrent bien par la coupe de profil qu'elles représentent la différence d'inclinaison existant sur la portion de surface polie de la monture, d'une part à l'endroit du grand axe de la base ovale et, d'autre part, à l'endroit du petit axe de la base ovale.
Il est clair que l'on pourrait, le cas échéant aussi, entraîner la broche, non pas à la main, mais par des moyens mécaniques.
Il est important de noter également que, selon les résultats des essais qui ont été faits, les portions de surface gauches polies ou satinées selon le procédé et avec le dispositif qui viennent d'être décrits, se distinguaient des portions de surface analogues polies ou satinées uniquement à la main par une plus grande netteté de surface et par des lignes d'arêtes extrêmement régulières et bien dessinées.
L'invention ne concerne pas le procédé, ses moyens de mise en oeuvre, et les produits qui en résultent, dans le cas d'une application à la terminaison de pièces destinées à l'horlogerie.
The present invention relates to a method of finishing a part, in which at least a surface portion of the part is polished and satin-finished by stoning; it also relates to a lapidary cart for implementing this method, and it also relates to a part obtained by this method as well as to an application of this method.
When it comes to finishing, that is to say mainly of polishing or satin-finishing portions of oblique surfaces of pieces of jewelry for example, a lapidary is conventionally used, the carriage of which is moved by hand in the direction of 'a finishing disc (skin, brush, etc.), this carriage carrying a quill in which a spindle rotates, the end of which carries the piece to be polished or satin-finished. The spindle axis is not directed parallel to the direction of translation of the carriage (direction perpendicular or not perpendicular to the disk) but is oriented so as to make an angle with this direction, so that the part comes to rest obliquely against the disc at the desired angle so that, the facet to be polished being conical, a generatrix of the conical facet coincides with the plane of the disc.
Usually, the spindle is rotated by hand, while the finishing disc rotates at high speed. This approach does not present any particular difficulties when the facet to be polished or satin-finished is conical, the inclination of the spindle always having to remain the same for one and the same facet. If several facets of different taper are to be polished, the lapidary carriage allows the preselection of different spindle inclinations corresponding to the different facet taper.
When, as is desirable in particular for certain pieces of jewelry of modern form, the facets (or surface portions) to be polished are not conical, but are left surfaces of variable inclination with respect to the axis of the piece, the polishing or satin-finishing of these facets cannot be carried out in such an easy manner; such left facets have only rarely appeared so far and the support where the parts having these facets were mounted to perform the polishing had to be operated entirely by hand, without the aid of a carriage of the type previously mentioned , which was expensive and required great skill on the part of the polisher.
It was also possible to divide the left facet into a succession of small supposedly conical elements, and to polish or satin finish each element independently using a carriage of the aforementioned type, but which had to undergo a modification of setting for each of said elements. . Moreover, such polishing gave the facet a broken appearance and not a continuous appearance.
The object of the present invention is to provide a method and an apparatus for finishing, polishing, satin-finishing, etc. such left facets or surface portions as easily as was possible heretofore for conical facets only.
The method of terminating parts according to the present invention is characterized in that the part is placed on a spindle of a lapidary carriage, and in that a combined movement of rotation and sweeping of the spindle and of translation of the spindle is caused. carriage, in a manner ensuring a kinematic interdependence between the rotation of the spindle and the scanning of the latter so that the rotational position of the spindle determines the inclination of the axis of the spindle with respect to the direction of translation of the carriage, inclination the variation of which constitutes said scanning.
According to the invention, the lapidary carriage for the implementation of this method is characterized in that its spindle is provided with means which make it perform, in synchronism with a rotational movement which is imparted to it around its axis, a sweeping movement which varies the inclination of the axis of the spindle, relative to the direction of translation of the carriage.
According to the invention also, this method is applied, with the aid of the aforementioned carriage, for the polishing and / or the satin-finishing of at least a portion of the surface of a piece of jewelry which presents a degree of inclination continuously variable with respect to an axis of the piece of jewelry.
The accompanying drawing illustrates, by way of example, an embodiment of the lapidary cart according to the present invention and it also illustrates a very particular form of jewelry setting for a ring or medallion stone, which can be obtained using the method and device according to the invention.
In this drawing:
fig. I is a plan view of a lapidary carriage of the particular type in question, which comprises a carriage body and a quill the axis of which is oriented at an angle with respect to the longitudinal direction of the carriage body,
fig. 2 is a schematic side sectional view of the carriage of FIG. 1, the quill being admitted as directed parallel to the longitudinal direction of the carriage body,
fig. 3 is an end view of the carriage of FIG. 1, seen from the front in the direction of the axis of the quill,
fig. 4 is a plan view on an enlarged scale of a mount for a piece of jewelry, finished on the carriage according to FIGS. 1 to 3, and
figs. 5 and 6 are partial sectional views of the profile of the frame of FIG. 4, respectively along line V-V and along line VI-VI of FIG. 4.
In fig. 1, 2 and 3, it can be seen that the carriage comprises a carriage body 2 of conventional type as possessed by known lapidary carriages. This carriage body, hollowed out for weight reasons, comprises at the front and at the rear two notches 72 inside which are located rollers 74 which allow, in known manner, to move the carriage longitudinally in the direction of 'a polishing or satin disc. On this carriage 2 is mounted an orientation part 4 comprising an approximately semicircular plate 6 and a bridge 8 mounted on this plate by two lateral uprights 10. In a conventional lapidary carriage, this orientation part is fixed. rigidly to the carriage body, a bore of the plate 6 engaging around a sleeve 24 projecting vertically from the carriage body.
In the present embodiment, the plate 6 can advantageously rotate around the sleeve 24 in order to allow adjustment of the average orientation of the spindle, means (not shown) allowing the orientation part 4 to be secured to the body. carriage 2 in the desired position.
The lapidary carriage comprises, mounted on the carriage body and the orientation piece, a quill 12 through which a pin 14 terminates in a conical piece 16 for fixing a clamp intended to hold the piece to be polished (visible only in fig. 1). The head 17 of a conventional clamping threaded rod which crosses the spindle longitudinally is also visible in FIGS. 1 and 2. The quill 12 is supported by a column 18 which passes through a suitable opening in the bridge 8 and engages in the sleeve 24 of the carriage body where it is held by means not shown. The column 18 comprises a reinforced diameter part 20 whose side rests against the side of the sleeve 24 and the periphery of which is clamped by an indexing lever 22.
The function of this indexing lever is important especially in the case of a classic lapidary cart, but in the prototype special lapidary cart described above, built from a classic cart, this lever has been retained. , because it can still provide various services which will be explained later. It is seen in fig. 2 that this lever 22 has an end portion 26 which, when the quill rotates (i.e. changes orientation) relative to the carriage body, moves around the semicircular portion of the plate 6 of the orientation part 4. A needle device 28, 30, 32, 34, returned by a spring, allows locking of the lever 22, and hence of the pin 12, relative to the orientation part.
To effect this blocking, a needle 34 engages between two lugs 40 mounted on a plate 36 capable of being fixed at any location on the semi-circular edge of the plate 6, by means of a screw 38.
For the particular use of the carriage described above, that is to say for the implementation by means of this carriage of the particular polishing process which is the subject of the present description, the needle 34 is retracted or else the pins 30 are removed so that lever 22 does not prevent the keel from rotating relative to the orientation piece. It can be seen, on the other hand, that the angular positioning of the pin with respect to the orientation part is provided in an obligatory manner by means of a particular device with cams and rollers. The rear part of the spindle carries a ring 19 which, at the same time as it serves as a longitudinal stop for the spindle in the keel (by means of ball bearings), serves to hold in place two concentric sleeves 48 and 62 which have conical (or spherical) cams 46 and 60 respectively.
It can also be seen that the plate 6 carries elements in the form of a square 42 and 50 which, at a level corresponding to the axis of the spindle 14, carry rollers 44 and 58, respectively. The square 42, carrying the roller 44, is fixed relative to the plate 6 of the orientation part. On the other hand, the square 59, which carries the roller 58, is mounted by means of a screw 52 so as to be able to move slightly laterally, a spring 56, bearing against a flattened screw head 54, tending to bring back always the lever 50 in the desired position.
The drawing clearly shows how the cams 46 and 60 cooperate with the rollers 44 and 58 respectively, and it is understood that when the spindle 14 is rotated around its axis, for example manually by means of the head 17, a scanning movement tends to be established between the orientation part 4 and the quill 12. As the orientation part 4 is fixed, it is the quill 12 which performs an angular displacement in a horizontal plane , guided that it is by the cams 46 and 60 resting on the rollers 44 and 58.
The device with two cams and two rollers is preferable to a device which would have only one cam cooperating with a return spring given that the device with two cams eliminates the drawback of the energy input necessary to arm. the spring when the roller goes up on the cam. The cams 46 and 60 are cut with a certain precision which remains compatible, however, with moderate manufacturing costs. It is therefore advantageous to provide for taking up the slight play which can always occur in certain positions - mainly the intermediate positions - of the spindle and of the cams. This is the reason why the lever 50 is articulated on the plate 6, the roller 58 being continuously pressed against the cam 60 by means of the spring 56.
However, this spring only works to absorb the slight inaccuracies in the cutting of the cams, and there is practically only a negligible input of energy to provide when this spring must undergo a slight compression.
This is by considering fig. 1 that one can best imagine the operation of the device, understanding that the dashed line 70 represents part of the polishing disc. The longitudinal sliding of the carriage body always ensures a suitable pressure of the part 66 carried by the spindle against the polishing disc, and, as this part rotates, driven in rotation by the spindle 14, the cams 46 and 60 modify the orientation of the quill, so that the inclination of the facet 68 which is polished can change as the rotation progresses without the contact ceasing to be established between the facet to be polished and the disc.
The function which links the variation of inclination (sweeping) to the variation of position during rotation, depends on the shape of the cams. It has been found advantageous, in order to produce a prototype, to give the cams a shape such that, from a point of minimum inclination, a first quarter turn causes a sweep which increases the inclination by 45, a second quarter of a turn. turn returns the incline to its starting point, i.e. causes a return sweep of 45, a third quarter turn increases the incline again by 45, and the fourth quarter turn returns the incline of the quill to its initial value.
It is thus possible to polish, for example, facets of jewelry frames with an oval base which have a taper of 35 'on the minor axis of the oval and a taper of 80 (35 + 45) on the major axis of the oval. . By modifying the orientation of the orientation part 4 relative to the carriage body, the minimum inclination can be brought to, for example, 20 'and it is thus possible to have an inclination of facets varying between 20' and 65 ". It is also possible to polish the facets, using the device described here, only on a part of the periphery of the jewelry frame, and it would therefore be good to have a stop intended to prevent the the spindle is turned too far in rotation.
As, however, due to the presence of the cams, a rotation of the spindle at the same time causes a sweeping movement, this stop may very well be constituted by the device present on the lever 22. By suitably positioning the pins 40 at the periphery of the plate 6, and by letting the needle 34 run along this periphery during the sweeping movements, a stop is available which will prevent, for example, the part from turning beyond the position where the inclination of the quill becomes equal to 40. By unscrewing the lever 50, it is also possible to put the cam device out of operation and to polish portions of conical facets by stopping the position of the keel using the device 28-40.
It goes without saying that there are many other possibilities for establishing a kinematic interdependence between the rotational motion of the spindle in the quill and the sweeping motion of the quill. It would be possible, for example, to mount a singing gear on the quill which would actuate an eccentric. The gear ratio could be such that the eccentric makes two turns when the spindle makes one revolution and we would therefore have, as in the case of the cam device shown in the drawing, two back and forth movements for one revolution of the spindle around its axis.
Fig. 4 shows a frame for a piece of jewelry with an oval base outline, such that it can be finished, polished or satin-finished, using the device shown in FIGS. 1 to 3. Figs. 5 and 6 clearly illustrate by the profile section that they represent the difference in inclination existing on the polished surface portion of the frame, on the one hand at the location of the long axis of the oval base and, on the other hand hand, at the place of the minor axis of the oval base.
It is clear that one could, if necessary also, drive the spindle, not by hand, but by mechanical means.
It is also important to note that, according to the results of the tests which were carried out, the left surface portions polished or satin-finished according to the process and with the device which have just been described, were distinguished from the similar polished or satin-finished surface portions. only by hand due to greater surface clarity and extremely regular and well-defined edge lines.
The invention does not relate to the method, its means of implementation, and the products which result therefrom, in the case of an application to the finishing of parts intended for watchmaking.