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HEURTEY & Cie, résidant à PARIS.
PROCEDE DE TREMPE POUR CORPS CREUX ET INSTALLATION EN PERMETTANT LA MISE
EN OEUVRE.
Jusqu'à ce jour la trempe des corps creux, tels que les ébauches d'obus par exemple, s'effectue en introduisant manuellement un seul corps creux dans une cloche d'arrosage après réchauffage de l'ébauche et en recui- sant le corps creux ainsi trempé après l'avoir ressorti manuellement de la cloche de trempe. Une telle opération nécessite l'intervention d'une main d'oeuvre qui est d'autant plus importante que le nombre de corps creux à tremper est important.
En vue de remédier à ces inconvénients, la présente invention a pour objet un procédé de trempe pour corps creux suivant lequel on prépare une rangée d'ébauches de corps creux parallèles, on enfourne cette rangée dans le et on la défourne du four de trempe, on trempe simultanément les corps creux de la rangée d'ébauches ainsi chauffés, on enfourne la rangée de corps creux trempés dans le et on la défourne du four de revenu, ces diver- ses opérations s'effectuant par saccades en synchronisme à l'aide de moyens mécaniques assurant le déplacement simultané des corps creux d'une même ran- gée.
Suivant un mode avantageux d'application du procédé spécifié ci- dessus, les corps creux de chaque rangée défournée du four de trempe sont soumis simultanément à un mouvement de retournement autour d'un axe perpen- diculaire à la direction de la rangée, mouvement interrompu momentanément lorsque ces corps creux sont dans la position verticale, position dans la- quelle ils subissent l'opération de trempe.
L'invention a, en outre, pour objet une installation de trompe de corps creux permettant la mise enoeuvre du procédé spécifié ci-dessus, cette installation comportant en succession un four de trempe, une cloche
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de trempe relevable à alvéoles multiples, un four de revenu, des moyens pour enfourner et défourner, par saccades d'une rangée, des rangées de corps creux du four de trempe et du four de revenu, et un moyen pour amener les corps creux de chaque rangée de la position horizontale en sortie du four de trempe à la position verticale sous les cloches de trempe relevables puis, après arrêt et trempe, en position horizontale pour enfournement dans le four de revenu.
De préférence, le moyen amenant en position verticalement les corps creux de chaque rangée sortant du four de trempe comprend une herse pi- votante munie de tubes et alvéoles sur lesquels sont montés les corps creux d'une rangée sortant du four de trempe, et qui sont utilisés pour assurer la trempe intérieure de ces corps creux, et un organe moteur commandant la rota- tion de cette herse sur 180 avec arrêt momentané lorsqu'elle occupe la posi- tion verticale, ledit organe moteur servant à ramener la herse à sa position primitive, lorsque les corps creux trempés sont retirés des tubes pour être conduits au four de revenu.
Les moyens de déplacement des corps creux pour enfournement dans les et défournement des fours de trempe et de revenu, les moyens de pivotement de la herse pivotante et les moyens de relevage de la série de cloches de trempe sont constitués par des vérins alimentés par une source commune de fluide et dont la mise en route est assurée successivement en fonction des temps nécessités pour le séjour des rangées de corps creux dans les fours et pour la trempe des corps creux d'une même rangée.
Suivant un mode avantageux de réalisation les corps creux, au lieu d'être chargés sur une table d'enfournement alignée sur l'axe général de l'installation sont chargés sur un chariot d'enfournement transversal a- mené par l'intermédiaire d'un vérin en alignement avec le four de trempe dans une hotte constituée de façon à empêcher la pénétration d'une quantité importante d'air dans le four de trempe lorsque la porte d'entrée de ce four est soulevée.
D'autre part, les corps creux de chaque rangée de corps creux montée sur la herse pivotante peuvent être soumis à la trempe par écoulement d'une lame d'eau sur leurs faces externe et interne, cette eau pouvant'être recyclée pour utilisation dans une nouvelle opération de trempe.
L'invention a, en outre, pour objet les applications industriel- les du procédé et de l'installation de trempe spécifiés ci-dessus, et notam- ment, pour la trempe des obus.
D'autres particularités de l'invention apparaîtront dans la des- cription qui va suivre, en regard des dessins annexés à titre d'exemples non limitatifs, et qui fera bien comprendre comment l'invention peut être mise en pratique, les particularités des dispositifs décrits faisant natu- rellement partie de l'invention.
La figure 1 est une vue schématique générale d'une installation de trempe d'obus, conforme à l'invention.
La figure 2 est une vue transversale d'un chariot de chargement de l'installation de trempe de corps creux conforme à l'invention.
La figure 3 est une vue de face du chariot de chargement illus- tré à la figure 2, en position de chargement.
La figure 4 est une vue analogue à celle de la figure 3, le cha- riot de chargement étant en position d'enfournement.
La figure 5 est une vue partielle en plan de la figure 3.
La figure 6 est une vue partielle en coupe axiale de la herse de trempe et d'une cloche de trempe relevable, au moment où l'obus est char- gé sur la herse.
La figure 7 est une vue analogue à celle de la figure 6, la clo- che étant abaissée sur la herse après que celle-ci a été amenée dans la po- sition verticale.
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La figure 8 est une vue d'un détail de la cloche relevable.
L'installation illustrée à la figure 1 comprend un four de trem- pe 1 à plusieurs rangées d'obus 2. Ce four de trempe comporte une porte d'entrée 3 actionnée par un vérin 4 et une porte de sortie 5 actionnée par un vérin 6. Il est, en outre, associé avec une pousseuse d'enfournement 7 ac- tionnée par un vérin 8.
Sous la porte de sortie 5 peut pénétrer une sole mobile 9 servant au défournement des ébauches d'obus trempées, cette sole pouvant être manoeu- vrée par un vérin 10 commandant une biellette 11 articulée sur cette sole.
En face de la sortie du four de trempe 1 est située une herse pi- votante 12 munie d'une rangée de tubes 13 dont les axes coïncident avec les axes des obus 2. Cette herse mobile 12 peut être entraînée en rotation par un vérin 14 qui, par une bielle 15, commande un secteur denté 16 engrenant avec une roue dentée 17 montée sur l'axe de pivotement de la herse 12, axe creux qui communique avec les alésages des tubes 13. Le vérin 14 agit de telle sorte que la herse mobile passe de la position dans laquelle les tubes 13 sont dirigés vers la gauche de la figure à la position verticale et arrê- te la herse dans cette position verticale, la trempe étant alors effectuée à l'aide d'une série de cloches 18 venant coiffer les obus chauffés et portés par la herse, sous l'action d'un vérin 19.
Puis, après trempe et dégagement des cloches par relevage, le vérin 14 continue à faire pivoter la herse 12 pour diriger les tubes vers la droite de la figure, les obus traités repo- sant alors sur une seconde sole mobile 20 dont le mouvement est commandé par un vérin 21 associé à une biellette 22.
En face de la sole mobile 20 est situé le four de revenu 23 as- socié à une pousseuse d'enfournement 24 commandée par un vérin 25.
Les différents vérins 4, 6, 8, 10, 14, 19, 21 et 25 sont reliés à une source de fluide commune et leur action synchronisée en saccades est obtenue par la mise en oeuvre de dispositifs, tels que des soupapes ou analo- gues, bien connus dans ce genre de distribution et qui n'ont pas lieu d'être spécialement décrits dans la présente demande.
Le fonctionnement du dispositif ainsi décrit est le suivant :
Les ébauches d'obus 2a sont posées sur la table d'enfournement 26 du four de trempe 1 par rangée de plusieurs ébauches. Puis une action simultanée des vérins 4, 6 et 10 assure l'ouverture des portes 3 et 5 du four de trempe 1 ainsi que le déplacement de la sole mobile 9 de la position a à la position b. A ce moment, le vérin 8 entre en action et la pousseuse 7 passant de la position c à la position d introduit une rangée d'ébauches d'o- bus 2a dans le four 1, ce qui provoque par- le même mouvement l'avance d'une rangée d'obus chauffés sur la sole mobile 9 occupant la position b.
Le vé- rin 10 assure alors la translation de la sole mobile 9 de la position b à la position a, ce qui assure le défournement d'une rangée d'obus chauffés du four 1 et,le montage des obus défournés sur les tubes 13 de la herse 12. Les vérins 4 et 6 entrent alors en action pour refermer les portes 3 et 5.
En même temps, le vérin 14 entraîne la rotation de la herse 12 et des obus chauffés montés sur les tubes 13 pour amener ces tubes et ces obus de la position ± à la position verticale f dans laquelle la herse pivo- tante s'arrête. Dans cette position le ou les vérins 19 assurent la descen- te de la série de cloches 18 qui viennent coiffer les obus portés par les tubes 13. A ce moment on ouvre, soit manuellement, soit automatiquement, les vannes non représentées assurant l'alimentation en eau des cloches d'ar- rosages 18, ainsi que celle des tubes 13 par l'intermédiare de l'axe creux de la herse 12, ces cloches et ces tubes fonctionnant à la manière connue pour assurer l'arrosage externe et interne des obus en vue d'en effectuer la trempe.
Lorsque cette dernière est terminée, on ferme les vannes d'alimenta- tion d'eau des cloches et des tubes et le ou les vérins 19 assurent alors la
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remontée des cloches mobiles 18. Puis le vérin 14 mis à nouveau en action assure la rotation de la herse mobile 12, de telle sorte que les tubes 13 coiffés des obus trempés passent de la position f,à la position g, les o- bus reposant alors sur la seconde sole mobile 20.
Cette sole mobile 20 est amenée de la position h à la position i par action du vérin 21. Puis, la pousseuse 24 mise en oeuvre par le vérin 25 passe de la position j à la position kintroduisant ainsi la rangée d'o- bus trempés dans le four de revenu 23, ce qui provoque la sortie d'une ran- gée 2b d'obus trempés et revenus. En même temps le vérin 10 ramène la herse mobile de la position g à la position e, par rotation en sens inverse, et le vérin 21 ramène la seconde sole mobile 20 de la position i à la position h : le cycle opératoire peut alors recommencer.
Dans la réalisation illustrée aux figures 2 à 5, devant le four de trempe 31 est monté un bâti 32 sur lequel peut circuler un chariot 33 muni d'une sole de chargement 34 comportant des logements en forme de V35 destinés à recevoir les obus 36. Ce chariot est muni d'un train de roulement 37 susceptible de rouler sur la table 38 et d'un train de roulement 39 sus- ceptible de rouler sur la table 40. Sous le chariot est fixée une crémail- lère 41 qui vient en prise avec une roue dentée 42 montée sur un axe 43 fixé sous la table 40 par des paliers 44. Sur cet axe 43 est montée une deuxième roue dentée 45 qui vient en prise avec une crémaillère 46 commandée par un vérin 47 lui-même fixé sous la table 40.
Lors du chargement, le chariot 33 occupe la position représentée à la figure 3 et, après chargement des obus 36 sur les logements 35, lors du commencement du cycle de trempe, par minuterie, le vérin 47 est mis en action pour amener sa tige 48 de la position de la figure 3 à celle de la figure 4, ce qui assure le déplacement du chariot 33 dans la chambre préli- minaire d'introduction 49. Cette chambre se termine par une paroi 50 dans laquelle sont pratiquées des ouvertures d'introduction 51. La paroi opposée 52 de cette chambre ne possède que trois ouvertures par lesquelles passent le piston 53 du vérin d'introduction 54 et les guides 55 de la pousseuse 56 Cette chambre est fermée latéralement par une paroi 57 et, au moment ou le chariot occupe la position.illustrée à la figure 4, par une paroi 58 soli- daire de ce chariot.
De la sorte, seule une partie du volume d'air contenu dans la chanbre 49 peut passer par les ouvertures 51 pour pénétrer dans le four de trempe au moment de-la levée de sa porte d'entrée, cette faible quan- tité d'air ne modifiant sensiblement pas les constantes de ce four.
A la sortie du four de trempe; pour passer sur la sole mobile 9, les obus sont guidés par un dispositif de guidage. Pareillement un mécanis- me de relevage des obus, constitué par un équipage crémaillère-pignon, est prévu sur la herse mobile, pour aider à passer de la position e à la posi- tion f de la figure 1.
La herse mobile, ainsi que représenté aux figures 6 et 7, cour - prend un corps pivotant creux 59 sur lequel sont montés des tubes d'aspersion 60 terminés par des gicleurs 61. Ce corps creux 59 dont l'axe coïncide avec l'axe de rotation de la herse et qui est maintenu vers ses extrémités dans des paliers convenables comprend pour chaque tube d'aspersion 60 un guide in- férieur 62 logé dans un alvéole 63 sur lequel est fixé un siège 64 portant un doigt inférieur de centrage 65. Tous les alvéoles portés par le corps creux 59 sont réunis à l'opposé des tubes d'aspersion 60 par une jupe commu- ne 66.
Les obus amenés vers la herse occupant la position e par la sole 9 sont introduits dans les alvéoles 63 et sont centrés par leur surface exté- rieure à la fois par le guide inférieur 62 et le doigt inférieur 65 ainsi que représenté à la figure 6. Puis, lorsque la herse tourne de 90 autour de l'axe formé par le corps creux 59 le dispositif de relevage aide au rele- vage des obus qui se centrent par gravité pour occuper la position illustrée à la figure 7. A ce moment, sous l'influence du vérin 19 l'ensemble des clo- ches de trempe est amené en contact avec les alvéoles 63.
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Chaque cloche de trempe est constituée par deux demi-chapes 67 reliées par un axe commun 68 avec l'attache de vérin 69. Ces demi-chapes portent à la fois une nourrice 70 commune à toutes les cloches et un corps supérieur 71, à l'aide de vis 72. La nourrice 70 comporte un canal trans- versal 73 qui communique dans chaque'cloche par un canal vertical 74 avec un champignon 75 muni d'ouvertures latérales 76 et sur lequel est fixé un gicleur 77. Dans le corps supérieur 71, est monté un guide supérieur 78 maintenu par une couronne de calage 83 et, sur la tête 79 du corps, est mon- té un écran 80 à l'aide de vis 81, cet écran étant muni d'une rainure en queue d'aronde dans laquelle est inséré un joint 82. La tête du corps supé- rieur 71 est conformée pour venir s'appuyer sur le siège 65.
L'obus centré par le guide inférieur 62 et le siège 65 dans sa partie inférieure est cen@- tré dans sa partie supérieure par le guide supérieur 78. Des doigts régla- bles 84 fixés sur le champignon 75 évitent le soulèvement de l'obus au début de la trempe sous l'action du jet du gicleur 61. Ainsi que représenté à la figure 8, des broches 85 solidarisées avec les alvéoles 63 servent à amener ces alvéoles 63 dans le même axe vertical que le corps supérieur 71 par pé- nétration dans des perçages 86.
Le canal inférieur 87 du corps creux 59 ainsi que le canal 73 de la nourrice 70 sont alimentés en eau à chacune de leurs extrémités. Lors- que l'obus est monté dans la position illustrée à la figure 7, c'est-à-dire que l'étanchéité est obtenue entre les parties coniques 87a du corps supé - rieur 71 et des alvéoles 63, le joint 82 ne servant qu'à empêcher tout gicla- ge intempestif, l'eau est amenée dans les canaux 73 et 87. Du canal 73 elle passe dans le champignon 75 d'où elle ressort à la fois par les orifices la- téraux 76 et le gicleur 77 pour s'écouler en lame mince autour de la surface extérieure de l'obus en passant par des canaux pratiqués dans la pièce 78 et dans le siège 65 pour s'écouler à travers la jupe commune 66 dans un bac gé- néral.
En même temps l'eau arrivant par le canal 87 monte dans le tube 60, est projetée par le gicleur 61 en lame mince sur la paroi interne de l'obus pour s'écouler par des canaux pratiqués dans le guide inférieur 62, et, par la jupe commune 66, dans le bas général.
En vue de faciliter l'introduction des obus après trempe dans le four de revenu à l'aide de la sole 20, la pousseuse 24 est de préférence ar- ticulée de façon à pouvoir s'éclipser en dégageant le chemin suivi par les obus. Cet éclipsement peut être obtenu à l'aide d'une came solidaire de la sole 20 d'introduction dans le four de revenu et venant agir sur des leviers montés sur l'axe d'articulation de la pousseuse 24.
De préférence, la mise en action successive des différents vé- rins est opérée pour l'un d'eux lorsque la pression exercée dans le corps du vérin précédent dépasse une certaine valeur, chacun des vérins étant alors muni d'un dispositif de contrôle électrique destiné à ne permettre la mise en action d'un vérin que lorsque cette augmentation de pression est ob- tenue au moment où le vérin précédent arrive à fond de course. De la sorte, si, avant qu'un vérin n'arrive à fond de course, pour une raison quelconque une augmentation brutale de pression se produit dans ce vérin,le'vérin sui- vant n'est pas déclenché.
Il est bien évident que, sans sortir du cadre de la présente in- vention, des modifications pourraient être apportées à l'installation décri- te. En particulier,,les mouvements des différentes pièces mobiles, pousseu- se, soles, herse pivotante et cloches pourraient être obtenus par des comman- des électriques avec liaisons électro-magnétiques ou mécaniques.
REVENDICATIONS.
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