Procédé de fabrication d'un objet moulé et machine pour la mise en ouvre de ce procédé.
La présente invention est relative à. nu procédé de fabrication d'un objet moulé et se rapporte également à une machine pour la
mise en oeuvre de ce procédé.
Le procédé selon la présente invention est caractérise par le fait qu'on introduit une charge dans un moule, qu'on déplace un étui pour l'amener dans une position voisine du
moule pour recevoir l'objet moulé provenant de ce dernier, et qu'on refoule ensuite un fluide sous pression contre l'objet moulé que l'on guide pour l'éjecter hors du moule et le déposer dans l'étui.
Quoique la description suivante ait trait plus particulièrement au moulage de bâtons de rouge et au transfert des bâtons moulés dans des étuis, l'invention trouve son application également dans le cas d'autres objets s moulés ou coulés devant tre transférés dans des supports, boîtiers ou étuis.
La machine pour la mise en oeuvre du présent procédé est un appareil simple, de cons truction peu coûteuse et de fonctionnement sûr et caractérisée par le fait qu'elle comprend un moule dans lequel est formé l'objet, un transporteur pour un étui, un dispositif destiné à déplacer le moule et le transporteur relativement l'un à l'autre afin d'amener le moule et l'étui en alignement dans une position de transfert ou les écarter de cette position, des moyens pour faire agir un fluide sous pression directement et uniformément sur une partie de l'objet quand le moule et l'étui se trouvent en alignement dans ladite position de transfert, le fluide étant sous une pression suffisante pour éjecter l'objet moulé hors du moule et pour le déposer dans l'étui.
Le dessin ci-annexé illustre le procédé et représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine pour la mise en oeuvre du procédé.
La fig. 1 est une vue en plan de la machine objet de l'invention.
La fig. 2 est une vue en élévation dont la partie inférieure est montrée en coupe verticale par 2-2 de la fig. 1.
La fig. 3 est une vue d'un détail en coupe verticale par 3-3 de la fig. 1.
La fig. 4 est une vue en plan d'un autre détail.
La fig. 5 est une vue en coupe par 5-5 de la fig. 4.
La fig. 6 est une vue en coupe d'un autre détail par 6-6 de la fig. 1.
Les fig. 7,8 et 9 enfin, sont des vues de détail partie en élévation et partie en coupe verticale illustrant le transfert d'une pièce moulée d'un moule à un étui au poste de transfert de la machine, ces vues de détail montrant aussi la construction du dispositif de transfert et l'alignement intermédiaire.
On voit, dans les fig. 1 et 2, la machine, objet de l'invention, destinée au moulage de bâtons de rouge, ainsi qu'au transfert desdits bâtons dans leurs étuis, machine comprenant un bâti 10 qui comporte des plaques horizontales supérieure et inférieure 11 et 12, res pectivement, écartées l'une de l'autre et sup portées à distance de la surface du sol de toute manière appropriée.
Sur la plaque supérieure 11 est monté un support 13 vertical en forme de manchon qui, à son tour, supporte un plateau 14 pouvant tourner. Entre les plaques 11 et 12 de la machine est monté, de manière à pouvoir tourner, un second plateau horizontal 15 supporté par des plaques supérieure et inférieure 16 et. 17 respectivement, plaques fixées aux plaques du bâti 11 et 12.
Le plateau supérieur 14 est agencé pour porter des étuis 18 pour bâtons de rouge (fig. 3 et 7 à 9), tandis que le plateau inférieur 15 est destiné à supporter les moules 19 pour-bâtons de rouge, les. plateaux étant animés de mouvements de rotation intermittents et disposés de telle manière que les étuis 18 et les moules 19 puissent coopérer en un point de la machine désigné par 20 à la fig. 1 et désigné par poste de transfert étant donné qu'en ce point les bâtons de rouge moulés sont transférés des moules 19 aux étuis 18.
Pour que les étuis 18 pour les bâtons de rouge soient portés de manière appropriée par le plateau 14 et pour qu'on puisse facilement placer lesdits étuis. sur le plateau et les enlever, il a été prévu un mécanisme de maintien fonctionnant par le vide, mécanisme comprenant des bagues 21 disposées à des intervalles appropriés à la périphérie du plateau, ces bagues traversent le plateau, comme on le voit à la fig.
3, et comportent sur leurs faces infé- rieures des évidements tronconiques 22 destinés à recevoir les extrémités fermées des étuis 18. Les bagues 21 sont percées d'alésages axiaux 23 communiquant avec les évidements 22 et reliés à des conduits pneumatiques 24 s'étendant radialement d'une tte distributrice creuse 25 fixée au centre du plateau.
Le plateau 14 comporte un moyeu 26 s'étendant vers le bas à partir dudit plateau et dans lequel est monté un arbre 27 qui passe dans le manchon 13 formant coussinet, manchon monté dans la plaque de bâti 11. L'arbre 27 est percé axialement et, à son extrémité inférieure, en prise avec un raccord tubulaire 28 à bride logé dans un boîtier 29 et main ten-Li en prise avec l'arbre 27 par un ressort hélicoïdal 30 travaillant à la compression.
Le raccord tubulaire 28 est relié à un conduit flexible 31 allant à une source de vide (non figurée) au moyen de laquelle l'air peut tre extrait des conduits pneumatiques 24, de la tte distributrice 25 et de l'alésage de l'arbre 27. Grâce à cette disposition de maintien par le vide, un opérateur peut placer rapidement et commodément les étuis 18 à rouge à lèvres sur le plateau 14 à rotation intermittente de manière qu'ils soient maintenus sur lui par le vide créé dans les conduits 24 et dans les bagues 21 :
il suffit pour cela qu'il place les extrémités fermées des étuis 18 à plat contre les surfaces planes des évidements tronconiques 22 des bagues 21. Les surfaces inclinées des évidements 22 agissent automatiquement comme guides pour les étuis 18 pendant cette opération et lesdits étuis sont maintenus en place grâce au fait que la pression atmosphé- rique, s'exerçant sur eux, est supérieure à la pression dans les conduits d'air 24 et dans les alésages 23 des bagues.
Le plateau 14 est animé d'un mouvement de rotation périodique d'une fraction de tour à chaque fois par une roue à rochet 32 clavetée sur l'arbre 27 et placée entre le moyeu 26 et le coussinet 13, la roue 32 étant en prise avec un cliquet 33 soumis à l'action d'un ressort et porté par une barre 34 susceptible de conlisser horizontalement et reliée par une bielle 35 à un levier 36 muni d'un galet 37 coopérant avec une came 38 montée sur un arbre horizontal 39 de la machine, arbre qui est l'arbre principal de cette dernière et qui tourne d'un mouvement continu.
Le plateau 14 est verrouillé dans chacune de ces positions successives par une détente 40 (fig. 1) déclenchée par la barre 34.
Le plateau inférieur 15 de la machine porte les moules 19 pour les bâtons de rouge à des intervalles réguliers sur sa périphérie, ces moules étant généralement de forme tubu- laire et placés dans la position verticale avee leur extrémité ouverte ou embouchure 41 tournée vers le haut. Comme on le voit dans les fig. 2 et 7 à 9, chaque moule 19 est formé de section comprenant une section extérieure ou manchon 42 présentant une bride externe 43 à sa partie supérieure, bride destinée à coopé- rer avec la paroi supérieure d'une chemise de chauffage et de refroidissement 44 en forme de segment et entourant le moule.
Il a été prévu un certain nombre de chemises comme on le voit à la fig. 1, chemises s'éten- dant le long de la périphérie du plateau 15, de manière que l'on puisse faire circuler un liquide de chauffage ou de refroidissement autour de tous les moules par les moyens décrits ci-après.
Dans la section externe ou manchon 42 de chaque moule est montée, de manière à pouvoir glisser, une section interne 45 comportant un logement 46 présentant une surface inférieure 47. Les sections internes 45 des moules sont en forme de plongeurs et présentent des queues 48 traversant les parois inférieures 49 des sections de moule 42 et portant des ressorts hélicoïdaux 50 (fig. 3 j travaillant à la compression et maintenus en place par des élargissements 51 des extrémi- tés inférieures des queues 48.
Les plongeurs 45 sont normalement maintenus dans la position abaissée ou de retrait, comme on le voit dans les fig. 2 et 7, par les ressorts 50 ; ils peuvent tre périodiquement soulevés, de manière que leurs bords supérieurs viennent se placer légèrement au-dessus des brides 43 des sections de moule 42, par une tige-poussoir 52 montée de manière à pouvoir coulisser dans un manchon 53 porté par la plaque 12 de bâti inférieure de la machine, ladite tige étant reliée par une bielle 54 à un levier coudé 55 muni d'un galet 56 commandé par une came 57 portée par l'arbre principal 39, à mouvement de rotation continu, de la machine.
La tige-poussoir 52 est située au poste de transfert 20 de la machine (fig. 1) ; en eonsé quence, les plongeurs 45 des moules peuvent tre déplacés vers le haut lorsqu'ils se trouvent au poste de transfert, ce déplacement constituant une partie de l'opération de transfert qui sera décrite ci-après de manière plus détaillée et grâce à laquelle les bâtons de rouge moulés sont transférés des moules 19 aux étuis 18 portés par le plateau supérieur 14.
Comme on le voit dans les fig. 1 et 2, les chemises de chauffage et de refroidissement 44 sont reliées à des conduits d'alimentation et d'évacuation 58 et 59 engagés dans des ori fices 60 du plateau 15, orifices disposés suivant des cercles concentriques. Une valve (ou tiroir) rotative 61 est montée sur des goujons 62 portés par la plaque 17 de la machine et elle est poussée vers le haut contre la face inférieure du cadran 15, de manière à co opérer par coulissement et par frottement avee ce dernier, par des ressorts hélicoïdaux 63 travaillant à la compression et engagés sur les goujons 62.
La valve 61 présente à sa face supérieure deux rainures en arcs de cercles concentriques 64 et 64a s'étendant sur un arc relativement long et une autre paire de rainures en ares de cercles concentriques 65 et 65a s'étendant sur un arc beaucoup plus court, toutes ces rainures étant établies pour communiquer, suivant un ordre prédéterminé, avee les ouvertures 60 du cadran 15 grâce à quoi on peut chauffer les moules 19 avant qu'ils reçoivent la charge initiale de rouge à lèvres, puis les refroidir après qu'ils ont reçu ladite charge.
Des conduits 66 et 66a de fluide de refroidissement sont fixés à la valve rotative 61 et communiquent avec les rainures 64 et 64a de cette valve respectivement, de manière que l'on puisse faire circuler un liquide de refroidissement dans les chemises 44 du plateau 15 sur les trois quarts environ de la course de ce dernier (voir fig. 1). De mme. il a été prévu des conduits 67 et 67a à fluide chaud (fig. 2) communiquant avec les rainures 65 et 65a de la valve pour fournir un liquide chaud aux chemises 44 immédiatement après qu'elles ont quitté le poste de transfert 20, pendant un quart de tour environ du plateau 15.
Les moules 19 sont remplis de charges de rouge à lèvres plastique chauffé suseeptible d'tre moulé et qui se contracte en se refroidissant ; le remplissage est fait de telle manière que chaque moule transporte une quantité maximum de ladite matière, compte tenu de ses dimensions, pour la transférer aux étuis 18 pour rouge à lèvres. Pour l'obtention de ce résultat, il a été prévu dans la machine deux postes de chargement 68 et 69, ce qui permet de fournir à chaque moule une charge initiale complète de matière susceptible d'tre moulée, puis de refroidir la charge initiale (ce qui la contracte) et de garnir ensuite le moule d'une charge complémentaire de substance susceptible d'tre moulée pour le remplir à nouveau et pour compenser le retrait de la première charge.
Par rapport à la fig. 1, le plateau infé- rieur 15 est mû, comme l'indique la flèche, d'un mouvement de rotation dans le sens des aiguilles d'une montre (mouvement qui est intermittent comme on l'exposera ci-après) et on a représenté le poste de chargement 68 comme étant sur la gauche de la ligne d'axe
C traversant le cadran, tandis que le poste de chargement 69 est à droite de cette ligne et dans une position presque diamétralement opposée à celle du poste 68.
Comme on le voit à la fig. 6, chaque poste de chargement comporte vm conduit 70 qui est présenté sous la forme d'un robinet à trois voies et comprend une clé 71 pouvant t tourner dans un boisseau 72 ; ce dernier comporte trois raccords 73 taraudés d'entrée et de sortie. L'un des raccords 73 est muni d'un embout 74 fixé à la plaque de bâti supérieure 11 de la machine, grâce à quoi le raccord peut débiter dans l'un quelconque des moules 19 placés sur le plateau 15 et venant se placer sous lui. Le raccord opposé 73 du robinet est raccordé par un embout 75 à une source d'alimentation (non figurée) en rouge à lèvres visqueux chauffé, susceptible d'tre moulé.
Le dernier raccord 73 du robinet est relié à un tube 76 jouant le rôle de cylindre et dans lequel peut se déplacer un plongeur ou piston 77.
On voit à la fig. 1, que les clés 71 sont commandées par des bielles 78 et 79 reliées à des leviers 80 et 81, respectivement, les- quels sont à leur tour commandés périodiquement par des cames 82 et 83 montées sur l'arbre principal 39 de la machine. Les pistons 77 sont commandes par des bielles 84 et 85 qui sont reliées à des leviers 86 et 87 eommandés périodiquement aussi par des cames 88 et 89 montées sur l'arbre principal 39 de la machine.
Pour produire le mouvement d'avancement périodique du plateau inférieur 15, on a muni celui-ci d'un certain nombre de galets 90 placés à sa périphérie et destinés à venir en prise avec une came de commande 91 montée sur l'arbre principal 39 ; grâce à cette disposition, le plateau 15 est animé d'un mouvement intermittent dans le sens des aiguilles d'une montre, chaque déplacement correspondant à une fraction de tour, les intervalles pendant lesquels le plateau est au repos étant tels qu'une paire de moules 19 vienne se placer aux postes de chargement 68 et 69, grâce à quoi on peut introduire dans les moules des charges de rouge à lèvres.
De mme, pendant les périodes de repos du plateau 15, un moule 19 est amené au poste de transfert 20, grâce à quoi le bâton de rouge qui y a été moulé peut tre transféré dans un étui 18, comme on le décrira plus loin de manière détaillée.
Il a été prévu un dispositif pour guider le bâton de rouge à lèvres moulé en vue de son transfert d'un moule 19 dans un étui 18 et pour mettre en place et aligner le moule 19 au poste de transfert 20, avec l'étui 18.
Comme on le voit dans les fig. 1 à 5, ce dispositif affecte la forme d'une pince flottante comportant deux mâchoires 92 et 93 coopérant entre elles et constituées par des blocs droits supportés, de manière à pouvoir coulisser, par deux barres de guidage 94 et 95 fixées à leurs extrémités dans des blocssupports 96 qui peuvent coulisser sur des barres 97 montées dans des blocs 98 fixés à la plaque supérieure 11 du bâti de la machine.
Les barres de guidage 94 et 95 portent des ressorts hélicoïdaux 99 travaillant à la eompression, ressorts tendant normalement à pousser les mâchoires de serrage 92 et 93 l'une vers l'autre et en prise l'une avee l'autre, lesdites mâchoires pouvant tre écar tées par des coulisseaux 100 munis de bras 101 qui viennent en prise avec les galets 102 portés par les mâchoires. Les coulisseaux 100 peuvent glisser dans des blocs de guidage 103 et 104 fixés à la plaque de bâti 11 de la machine ; ces coulisseaux 100 sont commandés par une came 105 coopérant avec des goujons 106 montés sur les coulisseaux.
La came 105 est montée sur un arbre 107 dont une extrémité s'appuie sur le bloc de guidage 103, tandis que l'autre extrémité s'appuie sur une barre de support 108 fixée aux blocs 98. La came 105 est commandée par un bras 109 relié à une bielle 110 qui, à son tour, est reliée à un levier 111 com- mandé périodiquement par une came 112 montée sur l'arbre principal 39 de la machine.
La commande de la came 105 oblige les mâchoires 92 et 93 soit à s'écarter, soit à se rapprocher de force l'une de l'autre, sous
Faction des ressorts de compression 99.
Dans les fig. 5 et 7 à 9, on voit que les mâchoires de serrage 92 et 93 présentent des rainures verticales semi-circulaires 113 dans leurs faces opposées, rainures formant, lorsque les mâchoires. sont rapprochées, un canal à travers lequel peut passer un bâton moulé 114 de rouge à lèvres. Les parties supérieures des mâchoires sont élargies pour recevoir et pour embrasser les étuis 18 et les parties inférieures des mâchoires 92 et 93 comportent des douilles semi-eireulaires 115 dirigées vers le bas et disposées pour se placer autour des brides externes 43 des moules 19 en venant en prise avec elles.
Les mâchoires 92 et 93 comportent également des canaux de passage d'air 116 s'étendant parallèlement aux rainures 113 et dont les extrémités inférieures sont en com munication avec les logements formés par les douilles 115. A leurs extrémités supérieures, les canaux de passage d'air 116 sont reliés à des conduits flexibles 117 qui sont eux-mmes en communication avee une source d'air eomprimé (non figurée).
Dans la disposition telle que décrite, on obtient un transfert mécanique et pneumatique combiné des bâtons de rouge à lèvres entre les moules 19 et les étuis 18 qui sont présentés successivement et placés à l'endroit du poste de transfert 20 de la machine, ce transfert tétant exécuté très rapidement et sans risque d'endommagement ou de déformation des bâtons moulés. De plus, la possibilité de dépôt de poussières ou d'autres corps étrangers sur les bâtons de rouge à lèvres moulés est évitée : par suite, le produit fini est de forme sensiblement constante et il est exempt de tout corps étranger qui pourrait tre nuisible.
Le contrôle de l'air comprimé qui est amené aux mâchoires de serrage 92 et 93 est assuré par un robinet d'air 118 (fig. 1) commandé par une came 119 montée sur l'arbre 39 de la machine. L'air est automatiquement amené aux mâchoires 92 et 93 après que cellesci ont été fermées et son amenée est interrompue avant la séparation des mâchoires.
Le fonctionnement de la machine, objet de l'invention, est le suivant : tous les organes mobiles de la machine sont commandés par la rotation de I'arbre principal 39 de ladite machine, par l'intermédiaire de cames portées par cet arbre. Dans ces conditions, le réglage correct, dans le temps, des divers organes de la machine peut tre automatiquement assuré par un dessin et par un réglage corrects des cames. Pour chaque tour de l'arbre principal 39, le plateau inférieur 15 reçoit de la came 91 un mouvement d'avancement d'une fraction de tour grâce auquel des moules successifs 19 sont présentés aux postes de chargement 68 et 69 et aussi au poste de transfert 20, le plateau restant immobile pendant une durée déterminée avec les moules occupant lesdites positions.
En mme temps que le plateau inférieur 15 se meut ainsi, le plateau supérieur 14 reçoit un mouvement de rotation d'une fraction de tour de son mécanisme de commande à rochet, lui-mme commandé par la came 38 montée sur l'arbre 39, grâce à quoi des étuis 18 pour rouge à lèvres successifs sont présentés au poste de transfert 20 ; le cadran 14 reste également. immobile pendant des périodes de-temps où les étuis 18 restent au poste de transfert.
Il est bien entendu que les étuis 18 sont placés à la main sur le cadran 14 et qu'ils y sont maintenus par l'aspiration s'exerçant dans les conduits 24 reliés aux bagues 21 du plateau.
Pendant les périodes de repos des plateaux 14 et 15, les mécanismes de chargement aux postes 68 et 69 sont rendus opérants par la rotation de l'arbre principal 39 et des charges de rouge à lèvres sont déposées dans les moules 19.
A la fig. 6, on voit que, avant le dépôt d'une charge dans un moule 19 à l'un quelconque des postes de chargement, la matière susceptible d'tre moulée, visqueuse et chaude, provenant de la source d'alimentation est amenée au canal du robinet 71 par l'effet de la gravité et du retrait du piston 77, ce qui se produit pendant les mouvements des plateaux 14 et 15. Lorsque les plateaux restent immobiles, le robinet 71 est commandé de manière à faire communiquer son canal avee l'embout 74, après quoi le piston 77 avance vers la droite, en obligeant la substance à s'écouler du robinet, à travers l'embout 74, dans le moule 19.
Une quantité prédéterminée de matière est ainsi placée dans le moule 19, après quoi le piston est ramené en arrière, ce qui fait que la substance restant dans l'embout 74 est aspirée dans le robinet 71 et dans le cylindre 76. Après cette opération, le robinet 71 reçoit un nouveau mouvement de rotation l'amenant à la position représentée à la fig. 6. Par l'effet de succion susmentionné, on obtient un retrait avantageux des substances A, partir du raccord 74, ce qui supprime toute tendance, pour lesdites substances, à tomber goutte à goutte sur le plateau 15, ce qui conduirait à des pertes ou créerait des conditions fâcheuses de travail.
Lorsque le plateau 15 continue son mouvement intermittent d'avancement, les moules 19 qui ont été chargés au poste de moulage 68 sont refroidis par les chemises de refroidissement 44 : la matière susceptible d'tre moulée et placée dans les moules se contracte par l'effet du refroidissement. Lorsque les moules 19 initialement chargés atteignent le poste de chargement 69, le retrait (ou contraction) de la substance qui s'y trouve est devenu suffisant pour qu'une charge additionnelle puisse tre introduite dans les moules, ce qui a lieu au poste 69 de la mme manière que pour le dépôt de la charge initiale au poste 68.
Le plateau 15 continuant à tourner dans le sens des aiguilles d'une montre, les moules 1. 9 qui ont été chargés deux fois sont présentés au poste de transfert 20. En ce point, lorsque les plateaux 14 et 15 sont au repos, le dispositif de guidage et de mise en place constitué par les mâchoires de serrage 92 et 93 agit et les mâchoires sont poussées de force l'une vers l'autre, grâce à quoi elles saisissent l'étui 18 de rouge à lèvres présenté au poste de transfert et aussi la bride 43 du moule 19 également présenté audit poste.
De cette manière, le moule et l'étui pour rouge à lèvres sont alignés de manière précise et maintenus ; toute légère irrégularité dans la position du moule 19 est donc corrigée par le montage flottant des dispositifs de mise en place, grâce auxquels les mâchoires 92 et 93 peuvent se déplacer sur les barres de guidage 94 et 95 et latéralement avec les blocs-sup- ports 96, étant donné que ces derniers peuvent coulisser sur les barres transversales 97 fixées au bloc 98.
Quand les mâchoires de serrage 92 et 93 se ferment sur l'étui 18, ce dernier peut se déplacer latéralement s'il n'est pas à l'alignement des mâchoires, étant donné que l'évidement 22 de la bague 21 est suffisamment grand pour permettre un léger déplacement latéral de l'étui sur la surface plane de l'évidement.
Lorsque les mâchoires de serrage 92 et 93 viennent l'une contre l'autre, le plongeur 45 du moule 19 ainsi serré est soulevé, pour tre amené à la position représentée dans les fig. 8 et 9, sous l'action de la tige-poussoir 52 et du levier coudé 55 qui la commande. Ce dispositif éjecte partiellement le bâton de rouge à lèvres moulé 46 hors du moule 1. 9. De l'air comprimé est alors amené par des conduits 117 et passe par les canaux d'air 116 dans les sens indiqués par les flèches à la fig. 8.
Cet air comprimé passe autour du bâton de rouge à lèvres moulé qui s'est légèrement contracté, comme on le voit, et qui s'est écarté des parois de la section 45 du moule.
La pression de l'air sur le bâton de rouge à lèvres produit un effet de soulèvement et chasse rapidement le bâton de rouge à lèvres vers le haut à la façon d'un projectile. Le bâton de rouge à lèvres passe alors du canal formé par les rainures 113 des mâchoires de serrage à l'étui 18 où il est retenu. Pour la retenue du bâton de rouge à lèvres dans l'étui 18, la paroi transversale 18a de l'étui est de préférence percée d'une ouverture 18b (fig. 7,8 et 9), ouverture ménagée de manière à former une saillie sur la face inférieure de la paroi. Cette saillie tend à pénétrer dans la matière du bâton de rouge à lèvres en maintenant fermement ledit bâton dans l'étui.
Lorsque le bâton de rouge à lèvres moulé 114 est transféré à l'étui 18, les mâchoires 92 et 93 sont séparées par l'action de la came 105, après quoi les plateaux 14 et 15 eontinuent leur mouvement intermittent de rotation pour présenter au poste de transfert 20 le moule rempli suivant et l'étui pour rouge à lèvres suivant. L'étui 18 portant le bâton de rouge à lèvres moulé 46 est maintenu sur le plateau 14 par le dispositif de succion prévu et il peut tre retiré par un opérateur au moment où des étuis pour rouge à lèvres vides sont placés sur le plateau.
Le diamètre intérieur de la section de moule extérieure 42 est légèrement supérieur au diamètre de l'alésage ou passage formé par les rainures 113 des mâchoires 92 et 93, la différence de diamètre étant telle que le bâton de rouge à lèvres moulé de plus grand diamètre est obligé de s'ajuster étroitement dans le passage formé par les mâchoires de serrage. Ceci a pour résultat de rendre plus efficace l'action de l'air comprimé qui transfère les bâtons de rouge.
Une variante de succession des opérations que la machine peut exécuter, et qui offre plusieurs avantages, est la suivante : Quand les moules 19 arrivent au poste de transfert 20, les plongeurs 45 des moules avancent d'abord, après quoi les mâchoires de serrage 92 et 93 sont rapprochées l'une de l'autre.
L'air sous pression agit ensuite par les passages 116 des mâchoires de serrage en produisant un transfert du bâton de rouge du moule 19 à l'étui 18. Cette variante du procédé présente plusieurs avantages ; en premier lieu, elle empche le rabotage du rouge à lèvres du bâton moule par les bords infé- rieurs des mâchoires de serrage ; un tel rabotage donnerait lieu à une perte de matière et, en s'accumulant, il finirait par donner lieu à la déformation des bâtons de rouge. En second lieu, il n'y a pas de retard à l'avancement du plongeur 45, retard qui pourrait se produire si le plongeur avançait après le serrage des mâchoires.
Une telle action de retardement aurait pour effet d'appliquer fermement le bâton de rouge dans le plongeur, rendrait difficile le passage de l'air comprimé autour dudit bâton de rouge et son éjection hors du moule.
Après que les mâchoires 92 et 93 ont été rapprochées, le plongeur 45 peut tre retiré légèrement, en ménageant un jeu plus grand entre le bâton de rouge moulé et le fond de l'évidement du plongeur, étant donné que le bâton de rouge est retenu par les mâchoires de serrage. Cela facilite encore l'action de l'air comprimé.
Ces variantes dans la suite des opérations du plongeur et des mâchoires de serrage peuvent tre facilement réalisées par une modi fication convenable des cames de l'arbre principal 39 de la machine, ainsi que cela est facile à comprendre pour tout homme de l'art.
La.'disposition décrite grâce à laquelle l'éjection et le transfert des bâtons de rouge moulés dans les étuis sont assurés principalement par une action pneumatique, les risques de déformation ou de souillure par la poussière ou des corps étrangers des bâtons de rouge moulés sont supprimés et l'on peut obtenir par suite un produit plus uniforme.
L'éjection initiale du bâton de rouge moulé hors des moules par l'action des sections de plongeur des moules n'est pas suffisante pour déformer ledit bâton, ainsi que cela pourrait se produire si les bâtons de rouge étaient com plètement transférés dans les étuis par des plongeurs et si, à la fin d'un tel transfert, ils étaient mis dans leur position par des butées prévues dans les étuis.
REVENDICATIONS :
I. Procédé de fabrication d'un objet moulé et de transfert dudit objet dans un étui, caractérisé en ce qu'on introduit une charge dans un moule, qu'on déplace un étui pour l'amener dans une position voisine du moule pour recevoir l'objet moulé provenant de ce dernier, et qu'on refoule ensuite un fluide sous pression contre l'objet moulé que l'on guide pour l'éjecter hors du moule et le déposer dans l'étui.