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" MACHINE A EOOROER- OU EPAILLER,EN PARTICULIER LE LIN VERT "
L'invention a ppur objet une maohine à écorcerou épailler, en particulier le lin vert. La machine travaille avec des tringles ou barres de broyage ou de teillage oscillantes, s'engageant les unes dans les autres. Ces tringles ou barres ont une profondeur de pénétration très faible, par exemple de 2m/m, et sont animées d'un grand nombre d'oscillations, d'au moins 300 à 800 par minute, de sorte qu'en raison du peu de profondeur de pénétration, en liai- son avec le grand nombre d'oscillations, il se produit une aotion analogue à une action vibratoire.
Des dispositifs connus d'éooroage ou d'épaillage de tiges agissent soit par des tringles ou barres de teillage animées d'un mouvement de rotation, soit, lorsqu'on a recours à des tringles ou barres de broyage ou de teillage oscil- lantes, avec un nombre d'oscillations très réduit et une profon-
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deur de pénétration relativement grande. Dans les machines à écorcer, à épailler ou à broyer connues jusqu'à présent, travaillant à l'aide de barres ou tringles de broyage ou de teillage s'enga- geant les unes dans les autres, le transport des tiges s'effectue généralement grâce à un mouvement d'avancement des tringles ou barres disposées transversalement aux fibres, les tiges se trou- vant librement entre les tringles ou barres de broyage ou de teillage.
Conformément à l'invention, dans une machine à écorcer ou épailler le lin, dans laquelle on fait usage, comme organes de travail, de tringles ou barres de broyage ou de teillage s'enga- geant les uns dans les autres, actionnées en oscillation à vitesse élevée (plus de 300 à 800 oscillations par minute),ces tringles ou barres sont disposées obliquement par rapport à la direction d'avance de la couche de tiges de lin, dans laquelle les tiges sont orientées transversalement à la direction d'avance et la profondeur de pénétration des tringles ou barres eat faible, par exemple de 2m/m environ ou moins.
Alors que déjà, pour 300 à 400 oscillations par minute des tringles ou barres, on obtient un écore age ou épaillage effectif, des vitesses d'oscillation de 700 à 800 par minute ou plus sont, naturellement, particulièrement avantageuses car,de ce fait, le rendement de la machine augmente considérablement et l'on obtient des fragmente de ohènevotte plus courts qui, en outre, se détachent mieux des fibres que lorsque la vitesse d'oscillation est faible.
Les tiges de lin sont en même temps conduites entre les tringles ou barres de broyage ou de teillage à l'aide d'un dispo- sitif transporteur, qui maintient fermement les tiges pendant l'épaillage ou l'écorgage. Le traitement des deux extrémités dee tiges peut s'obtenir d'une manière oonnue en soi, par un changement de position dans le dispositif transporteur.
En raison de l'entraînement des tiges, en combinaison avec la vitesse élevée d'oscillation des tringles ou barres de broyage,
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ou de teillage on engendre une vibration des tiges, qui provoque le seoouage et l'expulsion de la ohènevotte,
Dans la machine.conforme à l'invention, les tringles ou barres de broyage ou de teillage sont avantageusement montées à la manière de bielles d'accouplement entre des arbres d'excentri- ques parallèles.
En outre, conformément à l'invention les barres ou tringles sont décalées en hauteur l'une par rapport à l'autre de façon telle qu'elles ne pénètrent pas et n'agissent pas en même temps -- comme a'eat le cas avec les machines à bDDyer ou épailler connues dans lesquelles toute une grille de tringles ou barres frappe simultanément -- mais bien les unes après les autres.
On évite ainsi de tirailler les fibres. En outre, grâce à cette disposition déportée des tringles ou barres les unes par rapport aux autres, on obtient ce résultat que l'oscillation vibratoire transmise aux tiges est plusieurs fois plus élevée que celle, en elle-même déjà élevée, transmise individuellement par les diverses tringles. On peut ainsi, par exemple, à l'aide de quatre tringles ¯déportées l'une sur l'autre et 750 courses ou soulèvements par minute, communiquer aux tiges 3.000 oscillations par minute.
L'action d'éoorçage ou d'épaillage de ces oscillations courtes et dures des tiges fortement serrées, quinse traduit par l'éjection de la chènevotte, diffère nettement de celle d'un processus de secouage normal.
Conformément à l'invention, les tringles ou barres oscillan- tes sont de préférence montées en dessous des tiges, tandis que les contre-barres ou tringles fixes sont disposées au dessus des tiges. On évite ainsi la disposition au dessus des tiges de pièces de machine en mouvement, qui doivent être graissées et qui, en marche, seraient une gène ou un .inconvénient pour la surveillance du traitement et l'intervention éventuelle de l'opérateur.
Pour faciliter le passage des tiges entre les barres ou tringles de broyage ou de teillage, la course totale des tringles
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est sensiblement plus grande que la profondeur de pénétration d'environ 0-2 m/m des barres ou tringles entre les contre-barres ou tringles. La profondeur de pénétration n'est donc que de quel- ques pour cent de la course totale de sorte que l'écartement moyen des barres ou tringles permet de faire passer les tiges.
Comme les barres ou tringles de broyage ou de teillage sont montées en bielles d'accouplement, par suite de la course relati- vement grande on obtient simultanément une action de progression énergique dans le sens du transport.
Conformément à l'invention, entre les tringles ou barres oscillantes sont montés, chaque fois, des barreaux de grille fixes mais mobiles ou réglables en hauteur qui servent de supports intermédiaires pour la couche de lin.
Ces barreaux de grille constituent une assise pour les tiges et servent en même temps à amortir l'action d'entraînement exercée par les barres ou tringles oscillantes sur les tiges.
L'amortissement peut être réglé à volonté en modifiant la posi- tion des barreaux de grille, et cet amortissement est ainsi d'au- tant plus énergique que l'on rapproche davantage les barreaux de grille des barres ou tringles supérieures.
L'une des conditions les plus importantes à réaliser pour obtenir un bon épaillage est de produire des fragmenta de chène- votte aussi petits que possible. L'invention a donc pour objet également d'avoir recours à des tringles ou barres aussi minces que possible et à des écartements de barres ou tringles aussi réduits que possible. L'écartement latéral des barres ou tringles supérieures et des barres ou tringles inférieures est ainsi, par exemple, lors de l'engagement réciproque, de 2 à 0,3 m/m. La largeur des barres ou tringles s'engageant entre une paire de contre-barres ou tringles est, de préférence, prévue de façon à correspondre à peu près à la longueur des fragments de ohènevotte que l'on désire former, soit donc comprise entre 4 et 1 m/m
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environ.
Si, par exemple, la largeur de la barre ou tringle est de 2 m/m et l'écartement des deux contre-barres ou tringles de 3m/m, pour une profondeur de pénétration d'environ 0,5 à 0,8 m/m, on forme des fragments de 3 à 2,5 m/m de longueur en moyenne. Comme le nombre des barres-ou tringles de broyage ou de teillage est en pratique limité eu égard aux conditions imposées par le liber, la formation de petits ou fins fragments exige à nouveau d'avoir recours à une très grande vitesse oscillatoire sans quoi on ne peut obtenir un rendement économique.
Il existe donc une relation entre le nombre d'oscillations, la profondeur de pénétration, la largeur des barres ou tringles et leur écartement qui, dans l'in- vention, doit être mise à profit pour obtenir un écorçage ou épaillage de qualité, un traitement aussi ménager que possible du liber et néanmoins un rendement économique.
Comme déjà indiqué, la fixation et l'entraînement des tiges constituent un élément important du procédé de travail décrit.
Alors que dans les machines à teiller ou les machines oscillantes, toutes les parties des¯tiges qui ne sont pas bien fixées sont entraînées aux déchets par l'organe de travail et doivent subir un complément de travail avec ceux-ci,avec la machine conforme à l'invention on évite que des parties de fibres ne quittent le dis- positif transporteur, car dans cette machine aucune séparation ne se produit entre l'étoupe et la fibre longue. Au contraire, avec cette machine le lin est écorcé ou épaillé en totalité, de sorte que l'étoupe n'est produite, qu'au filage, à l'état d'étoupe pei- gnée exempte de chènevotte, et peut dans cet état, être filée directement.
Pour cette raison, la machine est munie, conformément à l'invention, d'un dispositif transporteur spécial empêchant d'une façon sure que des tiges mal épaillées ou non épaillées ne se détachent en raison de la traction exercée par les outils ou organes de travail et ne parviennent entre les fibres. Le problème technique posé est nouveau,-en ce sens que dans le présent cas
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il s'agit de fixer une couche mince de tiges non encore broyées de manière telle que même les tiges les plus minces soient encore maintenues de façon sûre.
Le dispositif conforme à l'invention se compose essentielle- ment de deux séries parallèles de blocs, par exemple, d'une lon- gueur de 20 à. 30 cms comportant des surfaces garnies de caoutchouc ou profilées, destinées à emprisonner les tiges, qui sont pressés les uns sur les autres par des rouleaux assemblés rigidement ou élastiquement avec le bâti et qui sont déplacés sous ces rouleaux par des chaînes sans fin. Un dispositif transporteur de ce genre permet de fixer très exactement et très solidement les tiges tout en n'exigeant qu'une faible dépense de force motrice pour sa commande.
Les parties essentielles de la machine suivant l'invention sont représentées dans les dessins annexés, dans lesquels:
Fig.l est une vue en plan schématique de la machine;
Fig.2 est une vue en perspective d'un jeu de barres ou trin- gles, de broyage ou de teillage;
Fig.3 est une coupe pratiquée suivant la ligne a-a de la fig.1 ;
Fig. 4 est une coupe pratiquée suivant la ligne b-b de la fig.1 ;
Fig.5 est une coupe transversale pratiquée dans un jeu de barres ou tringles de broyage ou de teillage et le dispositif de fixation ou de transport, représentés approximativement en grandeur naturelle ;
Fig. 6 est un schéma de la position d'une barre ou tringle de broyage ou de teillage par rapport au dispositif transporteur;
Fig.7 est une coupe verticale pratiquée dans des barres ou tringles de broyage ou de teillage et des contre-barres ou trin- gles, établies conformément à une autre forme de réalisation et représentées à peu près en grandeur naturelle.
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Les tiges ou paille de lin 1 sont alimentées à la main ou à l'aide d'un dispositif d'alimentation automatique et sont introduites sous forme de couche mince dans le dispositif trans- porteur 2. Le lin peut avantageusement être conduit tout d'abord .à travers un dispositif d'égrenage, composé par exemple d'un tambour 3 garni de dents et animé d'un mouvement de rotation ra- pide. La grande vitesse à laquelle tourne ce tambour 3 et avec laquelle il arrache les capsules de gratnes constitue une garantie efficace contre la formation de paille folle qui se forme par suite du peignage lent.
Ensuite, grâce à la grande vitesse, il suffit qu'une seule dent s'engage dans les tiges ou paille de lin de sorte que la force d'arrachement ou de traction requise et partant la force motrice nécessaire est extrèmement faible. En même temps, un dispositif arracheur de racines 4 permet de séparer les bouts extrêmes cassants de racines qui, comme l'enseigne l'expérience, ne contiennent plus de fibre et qui.constituent, par la terre y adhérente, un danger d'usure prématurée pour les organes de travail.
Le lin arrive alors, tout contre le dispositif transporteur, dans le premier jeu A de barres ou tringles de broyage ou de teillage dont les barres ou tringles sont inclinées sur la direc- tion d'avance des tiges ou paille:- de lin. Ces tiges sont petit à petit débarrassées de leur bois ou chèvenotte du milieu à la pointe. Elles sont reprises à hauteur de la partie déjà épaillée par un dispositif transporteur 5 et débarrassées de leur bois ou chèvenotte du milieu jusqu'à l'extrémité des racines par un second jeu B de barres ou tringles de broyage ou de teillage. Les barres ou tringles de ce jeu sont également inclinées sur la direction d'avance et elles sont avantageusement orientées en sens opposé, ainsi que le montre la fig.1.
Les jeux de barres ou tringles de broyage ou de teillage se composent d'un certain nombre de barres ou* tringles 6 animées d'un mouvement d'oscillation, se trouvant de préférence en
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en dessous de la couche de lin, et de contre-barres ou tringles 7 supérieures, placées au dessus de la couche et qui peuvent être fixes.De préférence les barres ou tringles de broyage ou de teil- lage inférieures sont établies sous forme de bielles d'accouple- ment déportées les unes par rapport aux autres et aotionnées entre des arbres d'excentriques parallèles. La fig.5 montre à titre d'ex- emple de réalisation particulièrement approprié une disposition., représentée sensiblement à l'échelle,d'un jeu de barres ou trin- gles.
Les dimensions sont les suivantes, en commençant par la bar- re ou tringle extérieure la plus grosse:
EMI8.1
<tb> I <SEP> II <SEP> III <SEP> IV
<tb>
<tb> Ecartement <SEP> des <SEP> barres <SEP> ou <SEP> tringles <SEP> supé- <SEP> 5m/m <SEP> 3m/m <SEP> 3m/m <SEP> 3m/m
<tb> rieures
<tb> Largeur <SEP> des <SEP> barres <SEP> ou <SEP> tringles <SEP> inférieures <SEP> 3m/m <SEP> 2m/m <SEP> 2m/m <SEP> 2m/m
<tb>
<tb> Profondeur <SEP> de <SEP> pénétration <SEP> 0m/m <SEP> 0,5m/m <SEP> 0,8m/m <SEP> 1,5m/m
<tb>
Les barres ou tringles oscillantes 6' sont représentées comme si elles s'engagaiènt simultanément entre les barres ou trin- gles supérieures afin de montrer l'échelonnement des profondeurs de pénétration. En réalité, les barres ou tringles seront avantageuse- ment déportées dans le sens de la hauteur.
Entre les barres ou tringles oscillantes sont disposés des barreaux de grille 8 fixes, mais mobiles ou réglables en hauteur qui supportent la couche de lin et amortissent la puissante action d'entraînement des barres ou tringles de broyage ou de teillage. L'action favorable de la machine à épailler ou écorcer repose sur le fait que les parties ligneuses des tiges sont rompues très fréquemment. Conformément à l'invention, il existe entre l'angle [alpha]formé par les barres ou trin- gles de broyage'ou de teillage avec la direction du transport, la vitesse du transport V, le nombre Z de barres ou tringles et le nombre de courses ou de soulèvements N de celles-ci, la relation suivante
EMI8.2
s -------------- = 1 rn/m.
Z.N
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Dans cette relation S représente la distance latérale résul- tant de la vitesse du transport et de l'angle [alpha], séparant les emplacements sur une tige de deux coups successifs produits par une tringle ou barre de broyage ou de teillage. Il en résulte que quand l'angle [alpha]est petit, il suffit d'un nombre de courses ou de soulèvements moins grand des barres ou tringles, tandis que quand cet angle D( est plus grand, le nombre de courses doit être plus considérable.
Dans la fig.6, on a représenté l'angle [alpha]que fait une barre ou tringle de broyage ou de teillage 6 avec le dispositif transpor- teur 2 et l'on a représenté comment, lors de l'avance d'une tige de lin 1 dans la position 1', le point auquel agit la barre ou tringle de broyage ou de teillage sur la tige est déplacé vers l'extérieur de la quantité S'.
La fig.7 montre plusieurs barres ou tringles de broyage ou de teillage 6a qui sont montées sur un organe oscillant et,par voie de conséquence,plusieurs contre-barres ou tringles 7a.
Pendant le traitement, le lin est fixé sur un dispositif transporteur composé de blocs 9 portant des éléments profilés en- castrés, en métal, en bois dur, en caoutchouc ou en matière analo- gue. Les blocs- sont entraînés par des chaînes sans fin entre des rouleaux de pression 11 montés dans le bâti 10 de la machine.
En dessous, dans le bâti de la machine établi sous forme de caisson, on peut monter une courroie transporteuse 12 qui con- duit les graines, les fragments de chènevotte et les racines sépa- rément dans le réservoir collecteur.
Un avantage important de l'invention c'est que l'on peut réaliser un épaillage ou écorçage efficace sans devoir recourir préalablement au processus délicat et leng du rouissage; au con- traire, on peut procéder directement à l'épaillage ou écorçage sur le lin vert.
Il va de soi que la machine peut également être employée
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pour épailler le lin roui, auquel cas elle présente sur les métho- des d'écorçage ou d'épaillage connues l'avantage¯essentiel que dès que s'accomplit le processus du " battage ", elle débarasse les fibres de la chènevotte d'une façon si parfaite, qu'elle rend superflue l'emploi de la turbine teilleuse productrice d'étoupe, en sorte donc que l'étoupe n'est produite que dans le processus du peignage, à l'état d'étoupe directement filable.
REVENDICATIONS.