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Procédé et dispositif d'étirage d'une nappe pour diminuer sa densité linéaire.
L'invention est relative à un procédé et à un dispositif d'étirage d'une nappe pour diminuer sa densité linéaire.
Elle trouvera notamment son application dans le domaine textile et particulièrement lors du traitement mécanique des matières naturelles fibreuses.
Un des domaines d'application de la présente invention consiste dans le traitement mécanique des fibres libéro-ligneuses telles que le lin, le chanvre. ou autres.
En effet, avant l'exploitation textile des fibres, il est nécessaire de préparer les tiges pour, d'une part, éliminer la matière gommeuse qui soude les fibres et, d'autre part, éliminer la partie ligneuse de la plante dans le but de ne récupérer que les fibres textiles.
Pour ce, après la récolte des tiges de lin, celles-ci subissent généralement une première étape de rouissage pendant laquelle on détruit la matière gommeuse afin de pouvoir séparer ultérieurement les fibres, puis, une étape d'égrenage pendant laquelle on débarrasse les tiges des graines présentes du côté de la tète des tiges, suivie d'une étape de broyage avant teillage pour casser en petits morceaux la partie ligneuse de la plante et enfin une étape de teillage proprement dite qui consiste bien souvent à battre les tiges entre deux tambours pour gratter les tiges sans abimer les fibres afin de séparer la partie ligneuse du textile.
Lors de la récolte des tiges, une attention particulière est apportée à la présentation des tiges. En effet, on forme une nappe épaisse dans laquelle les tiges, de dimensions voisines, sont disposées sensiblement cote à cote et parallèles entre elles sur plusieurs épaisseurs.
Cette nappe est ensuite reprise lors du traitement mécanique par les installations de teillage et il est courant qu'il soit nécessaire de diminuer l'épaisseur de la nappe pour augmenter l'efficacité des opérations mécaniques de broyage et de teillage.
A ce sujet, après la phase d'égrenage, il est connu d'utiliser des dispositifs étireurs pour amoindrir l'épaisseur de la nappe et diminuer sa densité linéaire avant les phases de broyage et de taillage. Plus précisément, en sortie du poste d'égrenage, il est usuel d'avoir un défilement de la nappe de l'ordre de 25 m/mn alors que pour alimenter un poste de broyage, il conviant de diminuer
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l'épaisseur de la nappe dans un rapport de trois et alimenter ce poste à une vitesse de l'ordre de 75 m/mn.
De tels dispositifs étireurs sont constitués par une succession de pignons, de 100 à 200 mm de diamètre dont les vitesses augmentent progressivement dans le sens de défilement de la nappe pour l'accélérer dans le dit rapport de trois.
Plus précisément, on utilise quatre à cinq ensembles de pignons supérieurs et inférieurs mus successivement à des vitesses différentes augmentant par paliers à chaque ensemble.
De plus. chaque ensemble comporte généralement deux paires de pignons supérieurs et inférieurs, chaque paire de pignons est disposée dans un plan sensiblement perpendiculaire au plan de la nappe, dirigés selon le sens de déplacement de celle-ci. En outre, l'entraxe des pignons est tel qu'il soit légèrement inférieur à la somme des rayons de ceux-ci afin de former une légère ondulation de la nappe entre les pignons des différents ensembles successifs.
Enfin, les deux paires de pignons sont espacées entre elles et disposées dans deux plans parallèles par rapport au sens de déplacement de la nappe.
De tels systèmes étireurs ne. sont pas exempts d'inconvénients qui se répercutent finalement sur le coût de revient de la fibre traitée. Il faut savoir qu'il existe un rapport de 1 à 6 entre les coûts d'une fibre utilisée en étoupe du fait du mauvais traitement qu'elle a subi et d'une fibre parfaitement teillée et récupérée en sortie de l'installation de traitement.
L'inconvénient majeur des systèmes d'étirage connus réside dans une perte exagérée de fibres augmentant donc la proportion d'étoupe par rapport aux fibres bien teillées.
En effet, on a vu, qu'au moment du ramassage, une précaution particulière était prise pour disposer au mieux les tiges côte Åa côte parallèles entre elles et transversalement au sens longitudinal de la nappe. Toutefois, il arrive que des tiges soient, non pas perpendiculaires au sens longitudinal de la bande mais disposées légèrement en oblique. Un tel défaut est amplifié par le système d'étirage à pignons connus car il se peut qu'une fibre soit prise, du fa'it de son obliquité, par deux ensembles de pignons tournant à des vitesses différentes ce qui augmentera sa mise en biais.
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En sortie du dispositif étireur, les tiges obliques ne sont pas reprises par le dispositif broyeur ou de teillage et tombent pour être récupérées en étoupe.
Par ailleurs, du fait de la vitesse de rotation importante des pignons étant données leurs dimensions et l'accélération nécessaire, il est courant que des tiges soient prélevées de la nappe puis entrainées autour du pignon, ce qui provoque à plus ou moins long terme des bourrages et nécessite l'arrêt de la machine à teiller.
De même. en ce qui concerne ce dernier point, il peut arriver que, lors d'un ramassage non correct, les tiges soient imbriquées au lieu d'être bien parallèles entre elles, ce qui forme des paquets. Lorsqu'un tel paquet arrive au niveau de l'étireur à pignons traditionnel, il y aura inévitablement patinage ou bourrage et il faudra arrêter la machine pour remédier à cet inconvénient.
Le but de la présente invention est de proposer un procédé et un dispositif d'étirage d'une nappe pour diminuer sa densité linéaire, qui trouveront notamment leurs applications dans le domaine textile, et particulièrement lors du traitement mécanique de matières naturelles fibreuses, la dite nappe étant constituée d'une multitude de fibres ou tiges filiformes disposées sensiblement côte à cote sur au moins deux épaisseurs, qui permettent de pallier aux inconvénients des dispositifs connus précités et qui évitent notamment le bourrage du dispositif.
Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et un dispositif d'étirage d'une nappe de tiges ou de fibres, qui permettent d'effectuer un étirage par diminution de l'épaisseur de la nappe tout en respectant la structure de la nappe en entrée du dispositif.
Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et un dispositif d'étirage d'une nappe de tiges ou de fibres dont le fonctionnement est sûr et fiable en évitant tout arrêt intempestif du dispositif.
Ces différents avantages permettront d'obtenir finalement le traitement d'un produit dont le coût soit abaissé par rapport aux machines utilisant les dispositifs connus. En effet, en évitant les bourrages et en respectant le parallélisme des tiges ou fibres entre elles, on diminuera le temps de main d'oeuvre nécessaire au
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traitement, on augmentera l'efficacité du traitement, et le pourcentage d'étoupe sera réduit par rapport aux fibres bien traitées.
Bien que l'invention ait été plus particulièrement développée dans le domaine du traitement des fibres libéro-ligneuses, on pourrait envisager d'appliquer le procédé et le dispositif d'étirage de la présente invention à tout type de fibres ou tiges disposées en nappes dont il est nécessaire de diminuer la densité linéaire par étirage et affaiblissement de l'épaisseur de la nappe.
D'autres buts et avantages de la présente invention apparaitront au cours de la description qui va suivre, qui n'est cependant donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour but de la limiter.
Selon la présente invention, le dispositif d'étirage d'une nappe pour diminuer sa densité linéaire, qui trouvera notamment son application dans le domaine textile, la dite nappe étant constituée d'une multitude de fibres ou tiges filiformes, disposées sensiblement côte à côte sur au moins deux épaisseurs, est caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens de transfert de la dite nappe, d'une part, aptes à maintenir, guider et entrainer la dite nappe, dans au moins deux zones proches, dites zone amont et zone aval, respectivement à une vitesse linéaire V1 et une vitesse linéaire V2 au moins supérieure à V et d'autre part, tels que les dites fibres ou tiges soient, entre ces deux dites zones,
supportées mais non entrainées pour autoriser la reprise des tiges ou fibres provenant de la zone amont par la zone aval et diminuer l'épaisseur de la nappe.
Par ailleurs, le procédé d'étirage de l'invention, est caractérisé par le fait que l'on maintient, on guide et on entraine la nappe, dans au moins deux zones proches, dites zone amont et zone aval, respectivement à une vitesse linéaire V et à une vitesse linéaire V2 au moins supérieure à viles tiges ou fibres de la dite nappe étant, entre ces deux dites zones, supportés mais non entrainées pour autoriser la reprise des fibres ou tiges provenant de la zone amont par la zone aval et diminuer l'épaisseur de la nappe.
La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée des dessins en annexe qui en font partie intégrante.
La figure 1 montre une vue schématique de profil d'un
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dispositif d'étirage d'une nappe selon la présente invention illustrant le procédé d'étirage.
La figure 2 montre une vue de détail illustrant le fonctionnement du dispositif, tel que représenté figure 1. dans la zone où s'effectue l'étirage.
La figure 3 montre une vue schématique en profil d'un second mode de réalisation du dispositif de la présente invention mettant en oeuvre le procédé d'étirage.
La figure 4 montre une vue de dessus du dispositif représenté à la figure 3.
La figure 5 montre une version du dispositif d'étirage de la présente invention autorisant un étirage plus important.
La figure 6 montre une vue schématique d'une variante de réalisation du dispositif représenté à la figure 5.
L'invention vise un dispositif et un procédé d'étirage d'une nappe pour diminuer sa densité linéaire. Elle trouvera notamment son application dans le domaine textile mais néanmoins, d'autres applications pourraient être envisagées dans le cas où un problème similaire se pose.
En effet, le résultat recherché consiste à diminuer la densité linéaire d'une nappe en l'étirant et en affaiblissant son épaisseur ; la dite nappe étant constituée d'une multitude de tiges ou fibres filiformes disposées sensiblement cote à côte sur au moins deux épaisseurs.
Par exemple, une telle nappe est notamment formée lors de la récolte du lin. Il est intéressant de disposer ainsi les tiges de lin dans le but de faciliter le traitement mécanique ultérieur des tiges tel que le teillage.
Les tiges de lin récoltées sont filiformes et ont toutes des dimensions voisines de l'ordre de 0,70 à 1 m de long. Ainsi, on les dispose sensiblement côte à cote et parallèles entre elles sur au moins les deux épaisseurs pour former une nappe qui pourra être travaillée dans une installation de teillage c'est-à-dire notamment subir les étapes d'égrenage, de broyage, et de teillage.
Toutefois, il est courant que lors du ramassage du lin sur le champ, la nappe formée présente une épaisseur importante. Ceci n'est pas un handicap pour la phase d'égrenage, toutefois, il est avantageux de diminuer sa densité linéaire pour la phase de broyage
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et de teillage afin de rendre plus efficace ces traitements.
Dans les dispositifs d'étirage connus, tels que rappelés dans le préambule de la présente demande, on met en mouvement la dite nappe selon un chemin de déplacement dans un sens sensiblement perpendiculaire aux dites fibres ou tiges constituant la nappe, puis par accélération d'au moins une-partie de la dite nappe, on diminue l'épaisseur primitive de la nappe et on étire ainsi la nappe.
Dans ces dispositifs connus, l'alimentation se fait avec la nappe telle qu'elle a été récoltée et l'étirage se fait tant bien que mal entre les ensembles de pignons dont les vitesses augmentent par paliers.
Les problèmes et inconvénients, tels que rappelés dans le préambule de la demande, sont nombreux, notamment bourrage, mauvais étirage, mise des fibres en biais, et yiennent du fait que, dans de tels dispositifs, les fibres et la nappe sont livrées à elles-mêmes sans aucun contrôle durant cette phase.
De plus, la disposition des éléments des dispositifs connus est telle qu'elle aggrave les inconvénients et provoque couramment des mises en biais des tiges et des bourrages.
Selon la présente invention, on maitrise tout au long du procédé d'étirage le cheminement de la nappe, et la zone, dans laquelle les tiges sont livrées à elles-mêmes, est réduite au minimum pour éviter ces dits inconvénients.
Le principe de fonctionnement du dispositif de la présente invention est notamment illustré schématiquement aux figures 1 et Z.
Sur la figure 1, on a représenté un dispositif d'étirage 1 schématique dans lequel la nappe 2 de tiges ou de fibres est introduite en 3 avec une densité d1 et une épaisseur et'et est délivrée en 4 avec une densité d2 et une épaisseur e.
A ce sujet, rappelons que la nappe 2 est constituée d'une multitude de fibres ou tiges 5 filiformes, notamment de dimensions voisines, disposées sensiblement côte à côte, et notamment parallèles entre elles, sur au moins deux épaisseurs.
Pour réaliser l'étirage, cette nappe est mise en mouvement selon un chemin de déplacement 6, dans un sens 7 sensiblement perpendiculaire aux dites fibres ou tiges 5.
Plus précisément, selon la présente invention, on maintient, on guide, et on entraine la nappe 2 dans au moins deux
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zones 8, 9 proches, appelées respectivement zone amont 8 et zone aval 9 en regard du sens de déplacement 7 de la nappe 5. Ceci est particulièrement illustré à la figure 2.
Dans la zone amont 8, les fibres ou tiges 5 de la nappe sont donc maintenues, guidées, et entrainées en mouvement continu à une vitesse linéaire V amont.
De même, dans la zone aval 9, les tiges ou fibres 5 de la nappe sont maintenues, guidées et entrainées en mouvement continu à une vitesse linéaire V aval.
Pour effectuer un étirage dans le sens de déplacement 7, la vitesse linéaire V sera au moins supérieure à la vitesse linéaire v1 dans le but d'affiner l'épaisseur de la nappe.
En outre, selon l'invention, les tiges ou fibres 5 de la dite nappe 2 sont entre ces deux dites zones proches amont 8 et aval 9 supportées mais non entrainées pour autoriser la reprise des tiges ou fibres provenant de la zone amont 8 par la zone aval 9 et, du fait de la différence de vitesse, diminuer l'épaisseur de la nappe.
Plus précisément, pour autoriser la reprise des fibres de la zone amont 8 par la zone aval 9, on aménage entre ces dites zones 8, 9, une troisième zone 10, appelée zone tampon, contigue aux deux premières zones.
Ceci est particulièrement illustré à la figure 2 qui montre schématiquement une zone tampon 10 dans laquelle les dites fibres ou tiges 5 de la nappe 2 sont supportées mais non entrainées. Ainsi, en entrée de cette zone tampon 10, les fibres sont délivrées à une vitesse Vl ; plus précisément, elles sont poussées par les fibres ou tiges de la nappe assujettie à la vitesse V dans la zone amont.
Ensuite, elles sont reprises en sortie de cette zone tampon 10 à la vitesse aval V et comme V2 est supérieure à V on provoquera l'étirage.
Toutefois, il est à noter que, selon le procédé de la présente invention, les fibres sont donc maintenues et guidées quasiment sur tout le chemin de transfert de la nappe, hormis dans cette zone tampon. A ce sujet, on réalisera le dispositif tel que cette zone tampon 10 soit de faible dimension pour que les fibres. livrées à elles-mêmes dans la partie supérieure de la nappe le soient sur un espace minimum pour éviter les inconvénients tels que rappelés ci-dessus.
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Plus précisément, grâce au procédé de la présente invention, étant donné que les fibres sont guidées tout au long du chemin, on évitera la mise en biais des tiges ou fibres, ce qui permettra de garder le parallélisme des dites tiges, on évitera également le bourrage provoqué par cette mise en biais, ou par l'enroulement des fibres autour des moyens de rotation, ou par le passage des paquets de fibres imbriquées.
A ce sujet, lorsqu'un tel paquet arrivera au niveau du dispositif étireur, au lieu de venir s'enrouler autour des pignons comme c'est le cas dans les dispositifs connus, le paquet sera maintenu dans tout son transfert, certes l'étirage sera défectueux mais ceci ne provoquera pas de bourrage ni d'arrêt machine.
De plus. étant donné que les tiges ou fibres sont guidées et maintenues durant leur trajet, on minimisera également les risques de patinage néfaste également au fonctionnement d'une telle installation. En effet, lors d'un patinage, en sortie d étireur, on n'obtint plus un étirage constant et on provoque les zones de densités différentes dans la nappe.
Pour mettre en oeuvre ce procédé d'étirage, la présente invention propose diverses réalisations de dispositifs d'étirage illustrées aux figures 1, 3 à 6.
Une caractéristique commune à tous ces dispositifs d'étirage réside dans le fait qu'ils comportent des moyens de transfert 11, 12 de la dite nappe 2 d'une part aptes à maintenir, guider et entrainer la dite nappe, dans au moins deux zones proches, dites zone amont 8 et zone aval 9, respectivement à une vitesse linéaire V et à une vitesse linéaire v, cette dernière étant au moins supérieure à la vitesse V. et d'autre part, telles que les dites tiges ou fibres 5 soient entre ces deux dites zones 8,9, supportées mais non entrainées, pour autoriser la reprise des tiges ou fibres 5 de la zone amont 8 par la zone aval 9 et par suite
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diminuer l'épaisseur de la nappe du fait de la différence de vitesse V2 par rapport à V1.
Plus précisément, le dispositif d'étirage 1 de la présente invention présente des moyens d'entrainement de la nappe 2 aptes à la mettre en mouvement dans un sens 7 sensiblement perpendiculaire aux dites fibres ou tiges 5 constituées au moins d'une part par des premiers moyens de transfert 11 de la dite nappe 2 aptes à maintenir,
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guider et entrainer selon un mouvement continu, la dite nappe 2, au moins dans la zone amont 8, à la vitesse linéaire amont V, et d'autre part par des seconds moyens de transfert 12 de la dite nappe 2, aptes à maintenir, guider et entrainer la dite nappe, au moins dans la dite zone aval 9 à la vitesse linéaire aval V.
De plus, ces dits premier et second moyens 11,12 de transfert sont disposés, l'un à la suite de l'autre, afin que les dites zones amont 8 et aval 9 soient proches et forment la troisième zone dite tampon 10, contigue aux deux premières zones 8, 9 dans laquelle les dites tiges ou fibres sont supportées mais non entrainées.
Rappelons qu'étant donné que les tiges dans cette zone sont livrées à elles-mêmes dans la partie supérieure de la nappe, il est souhaitable que cette zone soit de faibles dimensions pour augmenter la qualité de l'étirage.
Dans un mode de réalisation de la présente invention, les dits premiers moyens de transfert 11 sont constitués respectivement par un premier convoyeur 13 en mouvement continu, appelé convoyeur amont, et par des premiers moyens 14 de guidage et de maintien des tiges ou fibres 5 formant la nappe 2.
De plus, d'une part. ces moyens de guidage et de maintien 14 définissent une partie du chemin de déplacement 6 de la nappe dans le dispositif étireur et d'autre part définissent avec le dit premier convoyeur 13, dans la zone amont 8, un espace 15 dans lequel les fibres ou tiges 5 seront en mouvement à la vitesse linéaire amont V.
De façon similaire, les seconds moyens de transfert 12 sont constitués respectivement par un second convoyeur 16, à mouvement continu, appelé convoyeur aval, et par des seconds moyens 17 de guidage et de maintien des fibres.
Ces seconds moyens 17 de guidage et de maintien définissent une autre partie du dit chemin de déplacement 6 et définissent également avec le convoyeur aval 16 un second espace 18, dans la zone aval 9, dans laquelle les fibres ou tiges 5 seront en mouvement à la vitesse linéaire V2.
Par ailleurs, dans la zone tampon 10, les fibres ou tiges 5 de la nappe sont supportées mais non entrainées par des troisièmes moyens de guidage 19 aptes à former la continuité du chemin de déplacement 6 entre les premier et second moyens 14 et 15 de guidage
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et de maintien.
A cet égard, ces premier, second et troisième moyens 14, 17, 19 sont constitués par une table de guidage 25 formant d'une part le plan de pose de la nappe 2 et d'autre part le dit chemin de déplacement 6. Le plan de cette table de guidage 25 est fonction du chemin de déplacement choisi et est sensiblement parallèle à celui-ci.
Par ailleurs, dans les modes de réalisation des dispositifs des tirages représentés, les dits convoyeurs 13,16 sont constitués par des transporteurs à bandes sans fin motorisés définissant une surface d'entrainement 20. 21 présentant chacune des moyens d'ancrage 22,23 aptes à pénétrer dans la dite nappe au-travers des fibres ou tiges 5.
En outre, la table de guidage 25 aura un plan adapté sensiblement parallèle à la surface d'entrainement 20,21 de chacun des dits convoyeurs 13, 16.
Les figures 1 et 2 montrent un dispositif d'étirage dans lequel la table de guidage 25 est sensiblement plane, les deux convoyeurs 13, 16 étant disposés l'un à la suite de l'autre dans un même plan.
Par contre, les figures 3 et 4 montrent une autre disposition dans laquelle la dite table de guidage 25 forme un angle obtu pour le dit chemin de déplacement 6, au niveau de la dite zone tampon 10 permettant la reprise des fibres ou tiges 5 de la nappe 2 en provenance du dit premier convoyeur 11, 13, par le dit deuxième convoyeur 12, 16.
Dans ce cas, les convoyeurs 13,16 sont placés dans des plans concourants de manière à ce qu'ils définissent une surface d'entrainement 20. 21 présentant un angle obtu pour le dit chemin de déplacement 6, sensiblement parallèle au plan de la table de guidage 25.
Cela étant, la dite zone tampon 10 est substantiellement formée entre l'extrémité de la surface d'entrainement 20 du premier transporteur 13 et le début de la surface d'entrainement 21 du second transporteur 16, espacées telles que la nappe 2 ne soit plus assujettie au moyen d'ancrage 22 du premier transporteur 13 lorsqu'elle est reprise par les moyens d'ancrage 23 du deuxième transporteur 16.
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Dans cette zone, rappelons que les tiges ou fibres de la nappe sont supportées par les moyens 19 de la table de guidage mais non entrainées.
La reprise des fibres ou tiges de la zone amont 8 par la zone aval 9 au niveau de la zone tampon 10 est particulièrement illustrée à la figure 2.
En effet, cette figure montre l'entrainement en mouvement continu de la nappe 2 dans la zone amont 8 par le premier convoyeur amont 11, 13, avec une vitesse linéaire V et guidée ainsi que maintenue entre ce convoyeur 11, 13 et le dit chemin de déplacement 6, 14.
De même, dans la zone aval 9, la nappe 2 est entrainée en mouvement continu par le second convoyeur aval 12,16 avec une vitesse linéaire V et on guide et maintient les fibres ou tiges de la nappe entre ce convoyeur 12,16 et le chemin de déplacement 6, 17.
La figure illustre également particulièrement la zone tampon 10 constituée par une portion 19 du chemin de déplacement 6, de faibles dimensions, comprise entre les dits convoyeurs amont et aval 11, 12.
On remarque également que dans la zone amont 8, la nappe est assujettie aux moyens d'ancrage 22 qui pénètrent au-travers de la nappe et, dans la zone aval, ce sont les moyens d'ancrage 23 qui pénètrent dans les fibres de la nappe.
Dans ces deux zones 8 et 9, la nappe est donc maintenue, guidée, et entrainée.
Au niveau de la zone tampon 10, la surface d'entrainement 20 du premier convoyeur 13, 16 s'escamote et de ce fait. la nappe est libérée de l'action des moyens d'ancrage 22.
Par contre, en sortie de la zone tampon, des moyens d'ancrage 23 du deuxième convoyeur 12, 16 commencent à opérer sur les fibres ou tiges 5 de la nappe.
Dans cette zone tampon, la partie supérieure des tiges ou fibres de la nappe est libre et du fait de la différence des vitesses entre V2 et V. on diminue progressivement l'épaisseur e de la nappe 5 en prélevant à la vitesse V, les tiges ou fibres qui sont poussées à vitesse V par la zone amont.
Les tiges ainsi prélevées sont ensuite poussées dans la zone aval 9 qui déplace la nappe à la vitesse V. ce qui provoque,
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par le jeu de la vitesse ; une diminution de la densité d2 et de l'épaisseur e2 de la nappe dans cette zone aval 9.
Le procédé qui vient d'être décrit en regard de la figure 2 est tout à fait applicable, par exemple, au dispositif de la figure 3 dans lequel on a prévu, au niveau de la dite zone tampon 10, une discontinuité de planéité du chemin de déplacement 6 au niveau de laquelle s'effectue la reprise des fibres ou tiges 5 de la nappe 2 en provenance de la zone amont 8 par la zone aval 9.
GrÅace à ce décrochement angulaire dans le chemin de déplacement de la nappe, on forme une zone dans laquelle les fibres ou tiges de la partie supérieure de la nappe sont aisément prélevées, ce qui permet notamment de réduire la dimension de la zone tampon nécessaire. Cette dimension étant réduite, on minimise encore plus les risques d'inconvénients de mise en biais ou de bourrage.
En ce qui concerne la réalisation structurelle telle que représentée aux figures 3 et 4, les convoyeurs 13, 16 sont constitués par des transporteurs à bandes à la surface extérieure desquels sont prévues des dents 24 espacées entre elles régulièrement tout le long de la bande du transporteur.
Ces dents constituent substantiellement les moyens d'ancrage 22, 23 des convoyeurs respectifs.
La bande sans fin est disposée autour de cylindres qui permettent d'entrainer la bande et/ou de la supporter selon des techniques connues.
Dans le cas présent de la figure 3, les deux convoyeurs 13, 16 présentent un axe commun 25 au cours duquel sont disposés les cylindres moteurs d'entrainement respectifs des deux convoyeurs. Cette disposition sera avantageuse sur le plan de l'entrainement des convoyeurs.
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Les diamètres de ces cylindres sont adaptés afin que les vitesses de rotation respectives N et N correspondent aux vitesses linéaires V et V2.
La figure 4 illustre en vue de dessus le dispositif d'étirage selon la présente invention représenté à la figure 3.
Cette vue permet de montrer plus précisément la disposition relative des bandes sans fin des convoyeurs 13, 16 ainsi que la constitution de la table de guidage 25 par les dits moyens de guidage et de maintien 14, 17 et moyens support 19.
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A ce sujet, ces moyens 14, 17, 19, 25 sont avantageusement constitués par des barres ou tubes métalliques tels que notamment en acier ou en inox cintré.
Un tel dispositif, de par les vitesses relatives N et N, et par suite V etv, permet de diminuer la densité d1 et l'épaisseure d'une nappe de fibres ou tiges et l'amener à une densité d2 et une épaisseur e inférieures. Par le jeu des dimensions et des vitesses, on peut par exemple effectuer un étirage qui peut varier dans un rapport de 1 à 3.
Toutefois, si un étirage plus important était nécessaire, il y aurait lieu de mettre en série plusieurs dispositifs d'étirage tels que décrits précédemment.
De même, si on veut effectuer un étirage plus précis en réduisant le rapport des épaisseurs et densités, on placera également avantageusement en séries plusieurs dispositifs.
La figure 5 montre un exemple d'une telle réalisation.
Par les moyens de transfert repérés 26 et 27, qui sont respectivement entre eux amont 26 et aval 27, on réalise un premier dispositif d'étirage qui permet de par le jeu des vitesses V et v2 d'amener la nappe de son épaisseur primitive e et densité d1 à une épaisseur moindre e2 et densité plus faible d2.
L'installation comporte en outre un troisième moyen de transfert 28 qui constitue avec les moyens de transfert précédents 27 un second dispositif d'étirage.
Dans ce second dispositif d'étirage, les moyens de transfert 27 sont maintenant considérés comme la partie amont, par rapport aux moyens de transfert 28 qui constituent eux la zone aval.
De par le jeu des vitesses respectives N,V pour les moyens 27 et V pour les moyens 28. N3, v3 étant supêrieure à v2, on réalise un affinement de la nappe pour amener son épaisseur e et sa densité d2 à des valeurs plus faibles e3 et d3.
Pour la description précise d'un tel système, il y a lieu de se reporter à la description précédente notamment vis-à-vis des figures 3 et 4.
La figure 6 montre une variante de réalisation de la figure 5, en effet, on retrouve en séries trois moyens de transfert 26, 27, 28 maintenant, guidant et entrainant la dite nappe 2 dans trois zones proches consécutives entre lesquelles sont prévues les zones tampon
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29, 30.
De même, de par le jeu des vitesses v1, v2, v3 croissantes. on diminue la densité et l'épaisseur de la nappe selon le même principe que décrit ci-dessus.
La différence substantielle entre les deux installations des figures 5 et 6 réside dans la réalisation structurelle des premiers moyens de transfert 26 qui montrent non plus le guidage et le maintien selon un chemin rectiligne 31 (figure 5) mais selon un chemin courbe 32 (figure 6).
Par ailleurs, d'autres adaptations et d'autres configurations de chemin de déplacement, à la portée de l'Homme de l'Art, pourraient également être envisagées sans pour autant sortir du cadre de la présente invention.