TREUIL POUR LA TRACTION DE CABLES. EN PARTICULIER DE CABLES SYNTHETIQUES EMPLOYES EN OFFSHORE
La présente invention concerne les treuils pour la traction d'un câble, en particulier d'un câble synthétique employé en offshore pour la manœuvre d'une charge. Elle concerne en particulier un treuil du genre comportant une fonction de réduction de la tension à laquelle sont soumis les câbles subissant des efforts de traction, cela afin de compenser les phénomènes d'allongement créés par cette tension, avant leur enroulement sur une bobine de stockage. En offshore, les charges (matériels, conduites, câbles techniques, vannes, etc.) sont très généralement déposées et récupérées au fond de la mer à l'aide de câbles métalliques (souvent réalisés en acier), manœuvres au moyen de treuils de traction et emmagasinés sur une bobine de stockage.
Au cours de ces opérations de manœuvre de la charge, les câbles sont soumis à des efforts de traction élevés. Or, pour obtenir un enroulement approprié sur leur bobine de stockage, ces câbles doivent être détendus et replacés dans un état de « faible tension ».
Pour cela, certains treuils enrouleurs/dérouleurs « compacts » se composent de deux tambours motorisés, positionnés en regard l'un de l'autre, comportant chacun une surface périphérique cylindrique « active » munie de plusieurs gorges annulaires juxtaposées et coaxiales les unes par rapport aux autres.
Le câble est enroulé autour de ces deux tambours selon un agencement de type hélicoïdal, passant de la gorge annulaire d'un tambour à la gorge annulaire suivante de l'autre tambour. Il coopère avec ces tambours par un phénomène du type adhérence frottement, selon plusieurs arcs de glissement ; cette interaction adhérence frottement et la succession d'arcs de glissement, permettent de le ramener, à la sortie du treuil et côté bobine de stockage, dans un état de faible tension.
Les câbles métalliques mis en œuvre ont l'avantage d'être particulièrement résistants, cependant ils ont l'inconvénient majeur de présenter un poids très élevé. Cette caractéristique pose en particulier problème lors de la manœuvre d'une charge à très grande profondeur (plusieurs milliers de mètres). En effet, une fois le câble déroulé, la motorisation du treuil associé doit être suffisamment puissante pour tracter le poids du câble déroulé en plus du poids de la charge portée.
En d'autres termes, la puissance de treuil mobilisable pour la manœuvre de la charge, est ainsi amputée par le poids du câble déroulé.
Pour ces différentes raisons, une voie intéressante serait de remplacer les câbles métalliques par des câbles réalisés en un matériau synthétique, par exemple du genre polyester.
En effet, ce type de câble synthétique a l'intérêt d'être particulièrement résistant et léger, cette dernière caractéristique étant encore accentuée lors de sa plongée dans l'eau (du fait d'un phénomène de flottaison). De tels câbles synthétiques ont en plus l'avantage de pouvoir être fabriqués sans réelles limites de longueur, ce qui est particulièrement intéressant pour les déposes de charges à très grande profondeur. De plus, la bobine de stockage, associée à un câble synthétique, a une inertie moins importante.
Cependant, la plupart des treuils actuels à deux tambours, décrits ci-dessus, ne sont pas vraiment utilisables avec ce type de câble synthétique.
En effet, contrairement aux câbles métalliques, ces câbles synthétiques ont une élasticité élevée ; et ils s'allongent significativement lorsqu'ils sont soumis à des efforts de traction importants. C'est le cas au sein des treuils, dans lesquels ils passent d'une tension faible, côté bobine, à une tension élevé, côté charge.
Or, ces phénomènes d'allongements ne sont pas gérés et compensés activement au sein des treuils classiques, ce qui est à l'origine de frottements avec les tambours, générateurs d'échauffements et par conséquent susceptibles de détériorer la structure desdits câbles synthétiques, sensibles aux élévations de température.
Une structure particulière de treuil de traction, susceptible de récupérer les contraintes d'allongement appliquées sur les câbles synthétiques, est décrite dans le document FR-2 777 555.
Le treuil correspondant se compose de deux rangées de plusieurs tambours, les tambours de chaque rangée étant décalés les uns par rapport aux autres à la fois radialement et axialement. Ces tambours comportent chacun leur propre motorisation et une unique gorge périphérique sur laquelle est enroulé le câble à tracter.
En pratique, la puissance de traction sur chaque tambour peut alors être réglée de sorte que la puissance locale de traction soit maintenue à un niveau suffisamment faible pour ne pas endommager le câble.
Cependant, une telle structure de treuil a l'inconvénient majeur d'occuper un encombrement très important sur le pont du bateau ou de la plateforme à équiper.
Une autre structure de treuil adaptée en particulier pour la traction de câbles synthétiques est décrite dans le document FR-1 465 703. Ce treuil se compose de deux tambours positionnés en regard l'un de l'autre, constitués chacun de plusieurs poulies à gorges coaxiales montées sur un même axe
central. Ici, l'axe central porte deux poulies comportant chacune une gorge, chacune desdites poulie comportant un prolongement latéral unique servant lui-même de palier pour une autre poulie à gorge(s). Les différentes poulies sont associées individuellement à leur propre motorisation. Une telle structure de treuil n'est pas non plus des plus compactes.
Pour remédier à ces problèmes, le demandeur a mis au point une nouvelle structure de treuil adaptée en particulier pour la traction de câbles synthétiques, du type de celle décrite dans le document précité FR- 1 465 703, qui a l'intérêt de présenter un encombrement optimisé et plus réduit, et d'être très bien équilibré, tout en assurant une compensation significative et efficace de l'allongement du câble tracté.
Ainsi, le treuil pour la traction d'un câble selon l'invention est du type à deux tambours motorisés, positionnés en regard l'un de l'autre, comportant chacun une surface périphérique cylindrique active munie de plusieurs gorges annulaires juxtaposées et coaxiales les unes par rapport aux autres, ledit câble étant destiné à être enroulé autour desdits deux tambours selon un agencement de type hélicoïdal, lesquels deux tambours motorisés sont chacun formés d'au moins trois poulies, montées mobiles en rotation sur un arbre porteur axial, autour d'un axe central commun et coopérant chacune avec leurs propres moyens moteurs dédiés.
Ces poulies comportent chacune une surface périphérique cylindrique munie d'au moins l'une des gorges de manière à constituer chacune une portion de la surface active de tambour, à savoir deux poulies dites extérieures entre lesquelles est disposée au moins une poulie dite centrale. La poulie ou les poulies centrales comportent au moins un prolongement cylindrique axial dont la surface périphérique cylindrique constitue un palier de rotation pour la surface cylindrique centrale de l'une au moins des autres poulies, correspondant à sa surface centrale de rotation.
Conformément à l'invention, ladite ou l'une au moins desdites poulies centrales comporte deux prolongements tubulaires axiaux, agencés de part et d'autre de sa surface périphérique active munie d'une gorge unique et formant chacun un palier de rotation pour la surface cylindrique centrale de l'une au moins desdites autres poulies. Selon une forme de réalisation particulièrement intéressante, la surface cylindrique formant palier d'une poulie centrale autre que la première poulie centrale coopérant avec l'arbre porteur axial fixe, correspond à la surface cylindrique périphérique de l'un des prolongements axiaux de ladite première poulie centrale.
Selon une autre caractéristique, le ou l'un au moins des prolongements axiaux des poulies sert également à la liaison avec les moyens moteurs dédiés.
D'autre part, selon une forme de réalisation intéressante, l'une des poulies extérieure des tambours est munie d'une gorge unique cylindrique, destinée à recevoir le câble sous « haute tension », côté charge ; l'autre poulie extérieure comporte un groupe de plusieurs gorges, destinées à recevoir le câble sous « faible tension », côté bobine de stockage.
Dans ce cas, la poulie extérieure située côté bobine de stockage, comporte avantageusement de deux et cinq gorges.
Encore selon une autre caractéristique, les deux tambours comportent avantageusement chacun de deux à six poulies centrales, munies chacune d'une gorge annulaire unique.
Selon une forme de réalisation particulièrement intéressante, les deux tambours comportent chacun quatre poulies :
- une première poulie centrale comportant, d'une part, une surface cylindrique centrale coopérant avec un arbre porteur axial fixe, constituant son palier de rotation, et d'autre part, deux prolongements tubulaires axiaux, formant palier, agencés de part et d'autre de sa surface périphérique active munie d'une gorge unique, l'un desdits prolongements coopérant avec ses propres moyens moteurs dédiés,
- une première poulie extérieure comportant une surface centrale cylindrique apte à coopérer avec la surface périphérique d'un premier prolongement tubulaire de ladite première poulie centrale, dont la surface périphérique active comporte une gorge unique, et dont la partie extérieure coopère avec ses propres moyens moteurs,
- une seconde poulie centrale comportant - une surface cylindrique active munie d'une gorge unique, - une surface centrale cylindrique apte à coopérer avec la surface du second prolongement axial formant palier de ladite première poulie centrale, et - un prolongement tubulaire axial coopérant avec ses propres moyens moteurs, et
- une seconde poulie extérieure munie d'une surface cylindrique centrale apte à coopérer avec le prolongement tubulaire formant palier de la seconde poulie centrale, dont la surface cylindrique active est munie d'un groupe de gorges, et dont la partie extérieure coopère avec ses propres moyens moteurs. Selon encore une autre particularité le ou l'un au moins des prolongements axiaux des poulies centrales, et la partie extérieure des poulies extérieures, comportent une couronne dentée axiale apte à coopérer avec au moins un pignon complémentaire entraîné par des moyens moteurs dédiés, lesdites couronnes dentées étant réparties de part et d'autre de la surface cylindrique active des tambours . De manière particulièrement avantageuse les moyens moteurs associés à la poulie extérieure, dite poulie maître, de l'un des tambours, située du côté charge, sont
pilotés par des moyens de régulation configurés en contrôle de vitesse, et les moyens moteurs associés aux autres poulies, dites poulies esclaves, sont pilotés par des moyens de régulation configurés en contrôle du couple.
D'autre part, avantageusement : - les deux tambours sont orientés angulairement l'un par rapport à l'autre, notamment pour éviter le vrillage du câble ; par exemple, l'un des tambours est incliné selon un angle de 2° environ par rapport à l'horizontale, et l'autre tambour est incliné dans l'autre sens, selon un angle de 1 " environ par rapport à l'horizontale ;
- les deux tambours sont portés par les deux parois verticales d'un châssis, ce dernier formant également la structure support pour les moyens moteurs d'entraînement des poulies constitutives ;
- les surfaces centrales cylindriques des poulies coopèrent avec leur surface respective formant palier de rotation, par le biais de moyens de type roulement / entretoise. La présente invention porte encore sur une installation pour la traction d'un câble comportant un treuil tel que décrit ci-dessus, associé à une bobine de stockage.
L'invention est encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante d'une forme de réalisation possible, et représentée par les dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue générale et en perspective, d'un treuil conforme à l'invention, destiné à équiper une installation pour la traction d'un câble, en particulier d'un câble synthétique employé en offshore pour la manœuvre d'une charge ;
- la figure 2 est une vue de dessus du treuil conforme à la figure 1 , avec une coupe locale du châssis et des deux tambours motorisés associés ; - la figure 3 montre de manière schématique l'un des tambours, isolé du reste du treuil, avec une coupe transversale plane passant par son axe de rotation.
Le treuil de traction 1 , tel que représenté sur les figures 1 et 2, a une structure adaptée pour la traction d'un câble Ç_ (représenté schématiquement par un trait discontinu sur la figure 2), en particulier d'un câble synthétique employé en offshore pour la manœuvre d'une charge.
Ce treuil 1 est, de manière classique, associé à une bobine de stockage (non représentée), pour former ensemble une installation de manœuvre d'un câble, pouvant équiper par exemple le pont d'un bateau ou une plateforme pétrolière.
Le treuil 1 se compose d'un châssis 2 comportant deux parois latérales 2a, à distance et en regard l'une de l'autre, entre lesquelles sont installés et portés, d'une part, deux tambours motorisés 3' et 3" positionnés en regard l'un de l'autre, sur
lesquels est convenablement enroulé le câble synthétique, et d'autre part, plusieurs organes moteurs 4 assurant la manœuvre de ces deux tambours 3' et 3".
Chaque tambour 3', 3" est associé ici à quatre organes moteurs 4 (respectivement 4a^, 4bJ, Ad_, 4ç£ et 4a^, 4b^, 4ç^, 4çT), pour leur manœuvre en rotation lors des opérations d'enroulage ou de déroulage du câble.
Les deux tambours 3' et 3" comportent chacun une surface périphérique cylindrique active 5' et 5", munie de gorges annulaires 6 dont la section, ici en forme générale de V ou de U, est adaptée pour recevoir et maintenir efficacement le câble enroulé sur le treuil. Les tambours 3' et 3" comportent ici chacun un groupe de gorges annulaires 6, respectivement au nombre de six et sept, qui sont juxtaposées et coaxiales les unes par rapport aux autres. Chaque groupe de gorges 6 est ménagé sur la zone centrale du tambour 3', 3" associé.
De manière générale, le câble Ç_ est destiné à être enroulé autour des deux tambours 3' et 3" selon un agencement habituel de type hélicoïdal, au sein de chacune de leurs gorges annulaires 6.
Ce câble est destiné à être associé, d'un côté Ç_' à la charge à manœuvrer, formant ainsi son extrémité « haute tension », et d'un autre côté Ç_" à la bobine de stockage, correspondant ainsi à son extrémité sous « faible tension ». L'enroulement du câble Ç_ au sein des gorges 6 des deux tambours 3 permet la réduction progressive de sa tension et par corollaire de son allongement.
Les deux tambours 3 sont orientés angulairement l'un par rapport à l'autre, pour éviter le vrillage du câble.
En l'occurrence, l'un des tambours 3 est incliné selon un angle de 2° environ par rapport à l'horizontale, et l'autre tambour 3 est incliné selon un angle de 1 ° environ par rapport à l'horizontale, cela en sens inverse l'un par rapport à l'autre.
La présente structure de treuil 1 a l'avantage d'être particulièrement compacte, et elle est particulièrement adaptée pour réduire efficacement la tension du câble et ainsi compenser activement son allongement. A cet effet, comme représenté sur la figure 2, les deux tambours motorisés 3 sont chacun formés d'un arbre porteur axial fixe 9, d'axe central 10, associé au châssis 2 du treuil 1 , et portant sur sa longueur plusieurs poulies 1 1 , en l'occurrence au nombre de quatre (1 1 a, 11 b, 11ç et 11d), juxtaposées et imbriquées les unes dans les autres pour former ensemble le corps du tambour 3.
Chacune des poulies 1 1 des tambours 3 est mobile en rotation autour de l'axe central commun 10, et est manœuvrée individuellement par des moyens moteurs propres 4.
Elles comportent chacune une surface périphérique cylindrique 12 formant un tronçon cylindrique de la surface active 5 du tambour 3, et elles sont munies d'au moins une des gorges annulaires 6 ; ces poulies 11 comportent également une surface cylindrique centrale 13 destinée à coopérer avec une surface cylindrique complémentaire formant leur palier de rotation.
Les poulies 11 de chaque tambour 3 sont de deux types, en fonction de leur position sur la longueur de l'arbre support 9 associé : deux poulies dites extérieures 1 1a et 1 1d se situent à proximité des parois latérales 2a du châssis 2, entre lesquelles sont positionnées ici deux poulies dites centrales 1 1b et 11ç.
Pour simplifier la suite de la description, les poulies 1 1 de chaque tambour 3 sont désignées par les repères numériques successifs 1 1 a, 11b, 11ç et 11d, depuis le côté charge vers le côté bobine de stockage.
La figure 3 montre en détail la structure du tambour 3' muni de six gorges annulaires périphériques 6. La structure de l'autre tambour 3" du treuil 1 s'en distingue uniquement par la présence d'une gorge annulaire supplémentaire 6 au niveau de sa poulie extérieure 1 1çT, servant au guidage de l'extrémité du câble Ç_" reliée à la bobine de stockage.
Les moyens moteurs 4a', 4bl, 4d_ et 4ç£ associés aux poulies 11 al, 11 bl, 11ç_l et 1 1ç£ de ce tambour 3' sont visible sur la figure 2.
Tel que représenté sur cette figure 3, la première poulie centrale 1 1 b_l, juste en aval de la poulie extérieure 1 1 a/ côté charge, comporte, d'une part, une surface périphérique active 12b_l munie d'une gorge unique 6b_l, et d'autre part, une surface cylindrique centrale 13tt coopérant avec l'arbre central 9 formant son palier de rotation, par le biais de moyens 14' du type roulements/entretoises.
Le corps de cette poulie centrale 1 1 bl comporte deux prolongements tubulaires axiaux 15bjT et 15b£l, agencés de part et d'autre de sa surface périphérique active 12b| (respectivement du côté câble « sous haute tension » et « sous basse tension », pour former une pièce à demi-section en T), destinés ici à constituer les paliers de rotation des autres poulies 1 1 ' du tambour 3'.
L'extrémité annulaire périphérique 16bl du prolongement tubulaire axial 15b1 '
(côté « haute tension ») est structurée pour coopérer avec les moyens moteurs dédiés 4bl ; ce prolongement tubulaire 15b_T, en plus de constituer un palier de rotation, forme
ainsi une sorte de structure de renvoi destinée à coopérer avec les moyens moteurs correspondants.
L'autre poulie centrale 1 1çl comporte une surface cylindrique « active » 12çl, munie également d'une unique gorge annulaire 6ç_\ Cette poulie centrale 1 1çl comporte un unique prolongement tubulaire axial
15çJ, s'étendant sur la longueur du prolongement 15b_2^ de la première poulie centrale 1 1 fr (pour former une pièce à demi-section en L).
La surface centrale cylindrique 13çJ de cette poulie centrale 1 1ç^, constituée principalement par son prolongement tubulaire axial 15£, coopère avec la surface cylindrique 17b_2^ du second prolongement axial 15b_2J de la première poulie centrale 1 "I bJ, par le biais de moyens 14 du type roulements/entretoises. Le prolongement tubulaire axial 15çJ est, en plus, muni à son extrémité de la couronne annulaire 16çJ conformée pour coopérer avec ses propres moyens moteurs dédiés 4ç_\
La première poulie extérieure 1 1 a^, en forme générale de couronne, comporte une surface périphérique active 12a^ munie d'une gorge unique 6a^, destinée à coopérer avec le câble sous « haute tension », c'est-à-dire du côté de son extrémité reliée à la charge.
Cette poulie extérieure 1 1 al comporte une surface centrale cylindrique 13a^ qui coopère avec la surface périphérique 17b_T du premier prolongement tubulaire 15b1 ' de la première poulie centrale 1 1 fr (formant son palier de rotation).
Sa partie extérieure annulaire 16a^, constitutive ici de cette poulie 1 1 a/, est conformée pour coopérer avec ses propres moyens moteurs dédiés 4a\
La seconde poulie extérieure HcT, en forme générale de couronne, comporte une surface cylindrique active 12çf munie d'un groupe de trois gorges 6çf, destinées à recevoir le câble « sous faible » tension (côté de la bobine de stockage).
Cette poulie 1 1ç£ comporte encore une surface cylindrique centrale 13ç£ coopérant, par le biais de moyens du type roulements/entretoises 14, avec la surface cylindrique 17çJ du prolongement tubulaire 15çJ (formant palier) de la seconde poulie centrale 1 1ç_\ Cette poulie 1 1 d comporte également une partie annulaire extérieure 16ç£, apte à coopérer avec ses propres moyens moteurs dédiés 4d\
Les couronnes annulaires d'extrémité 16 des différentes poulies 1 1 sont chacune structurées sous la forme d'une couronne dentée axiale, apte à coopérer avec un pignon complémentaire 20 (figure 2) entraîné par les moyens moteurs 4 dédiés.
Ces couronnes dentées 16 sont réparties de part et d'autre de la surface cylindrique active 5 des tambours 3 : les couronnes 16a et 16b se situent d'un côté de la surface cylindrique active 5, et les couronnes 16ç et 16d de l'autre.
Les couronnes 16b et 16ç associées aux poulies centrales 1 1b et 1 1ç se trouvent en position extérieure, par rapport aux deux autres couronnes 16a et 16d des poulies extérieures 1 1a et 1 1d.
Les moyens moteurs 4, propres chacun à l'une des poulies 1 1 , sont contrôlés par des moyens de régulation du type électronique/informatique (non représentés), configurés pour manœuvrer en rotation chacune des poulies 1 1 , cela de manière à exercer une traction appropriée sur le câble tout en assurant une réduction progressive de la tension et de l'allongement de ce dernier, cela depuis la première poulie extérieure 1 1a vers la seconde poulie extérieure 1 1 d.
En l'occurrence, les moyens moteurs 4a^ associés à la poulie extérieure 1 1 a^ du second tambour 3", sur laquelle est enroulé en premier, au sein du treuil, le côté sous « haute tension » Ç du câble Ç_, sont pilotés par des moyens de régulation configurés en contrôle de vitesse.
Les autres poulies 1 1 b^, 1 1çH et 11çT de ce second tambour 3" et les poulies 11 ' du premier tambour 3', ont un fonctionnement du type esclave par rapport à la poulie extérieure 11 a/l précitée, constituant alors la poulie maître. Le pilotage de ces poulies 11 esclaves s'effectue par des moyens de régulation configurés en contrôle du couple, c'est-à-dire de manière à équilibrer leur couple par rapport à celui de la poulie extérieure maître 11 a^.
Plus précisément, le sens de rotation et le couple de la poulie extérieure maître 11 a" sont détectés en permanence. Ces données sont traitées par les moyens de régulation de couple, de sorte que les moyens moteurs 4 associés aux poulies esclaves leur appliquent un couple proportionnel à celui de la poulie maître 1 1 a^.
En pratique, le câble est emmagasiné sur une bobine de stockage (non représentée, située du côté du tambour 3'), et il est convenablement enroulé sur les deux tambours 3' et 3" du treuil 1 , cela selon un agencement du type hélicoïdal. En l'occurrence, le câble entre au niveau de la gorge 6a" du second tambour 3", et ressort au niveau de la gorge 6d' du premier tambour 3'.
Plus précisément, le câble vient se loger dans la portion en demi-cercle extérieure de chaque gorge annulaire 6 ; et des brins de câble inférieurs et supérieurs, horizontaux ou sensiblement horizontaux, passent de la gorge annulaire 6 d'un tambour 3 à la gorge annulaire 6 de l'autre tambour 3, les brins supérieurs passant de
la gorge 6 d'une poulie 11 à la gorge 6 d'une poulie 1 1 suivante (vers le côté charge ou le côté bobine).
Lorsque l'opérateur souhaite manoeuvrer le câble (en enroulement ou en déroulement), il lui suffit de piloter le sens et la vitesse de rotation de la poulie extérieure maître Ha^ ; les autres poulies 1 1 des deux tambours 3, dites esclaves, sont alors pilotées automatiquement, en mode de régulation du couple avec limitation en vitesse, cela en fonction du couple de la poulie maître 11 a/\
La tension du câble réduit progressivement depuis les poulies 11 a jusqu'aux poulies 1 1d. En effet, la variation d'allongement de chaque brin de câble au niveau de chaque poulie 11 , est absorbée par des rotations adaptées de chacune de ces poulies
1 1 , ce qui permet de limiter, voire de supprimer, les phénomènes de frottement des brins au sein des gorges 6 correspondantes.
De plus, la présence d'une seule gorge 6 au niveau des poulies 1 1a, 11 b et 1 1 ç coopérant avec la partie du câble « sous haute tension », permet de suivre au mieux les phénomènes de variation de longueur du câble dans la zone où il subit les plus fortes variations de tension et d'allongement. Les phénomènes de frottement sont ainsi réduits, voire supprimés.
De même, plusieurs gorges 6 sont regroupées sur la seconde poulie extérieure
11d, pour finaliser la baisse progressive de la tension du câble. Les variations de tension et d'allongement au sein de ces dernières gorges 6 étant limitées, ces gorges sont regroupées sur une même poulie 1 1d sans faire subir au câble de frottements significatifs, susceptibles de le dégrader.
Lorsque la vitesse de la poulie maître 1 1a^ est ramenée à une vitesse nulle, toutes les poulies 1 1 sont verrouillées en position, par l'activation d'un système de freinage adapté (non représenté).
De manière générale, le treuil selon l'invention a ainsi l'intérêt de présenter un encombrement optimisé, ce qui est particulièrement important pour limiter la perte de surface sur le pont des bateaux ou des plateformes offshore.
De plus, cette structure a l'avantage de compenser particulièrement efficacement l'allongement du câble ; cette compensation est encore améliorée par la régulation automatique de la rotation des différentes poulies, les unes par rapport aux autres.
On notera que la poulie extérieure 1 1d, côté bobine de stockage, peut comporter un groupe de deux et cinq gorges annulaires. Le nombre de gorges sur cette poulie est en particulier adapté en fonction de la réduction finale de tension recherchée.
On notera encore que le fonctionnement particulier du treuil décrit ci-dessus
(moyens moteurs de la poulie « maître » pilotés par des moyens de régulation configurés en contrôle de vitesse, et moyens moteurs des autres poulies pilotés par des moyens de régulation configurés en contrôle de couple) peut être mis en oeuvre sur d'autres types de structure que celle objet de la présente invention.
Encore de manière générale, les poulies centrales sont avantageusement au nombre de deux à six. Ce nombre de poulies centrales est principalement choisi en fonction des caractéristiques d'allongement du câble associé et des tensions qu'il subit : un câble très élastique étant avantageusement enroulé sur un nombre plus grand de poulies pour réduire efficacement sa tension tout en limitant les phénomènes de frottement.
Toujours de manière générale, si nécessaire, chaque poulie 1 1 peut être associée à plusieurs organes moteurs, en particulier pour gagner en puissance, en fonction de la charge à manœuvrer.