APPAREIL POUR LA PROJECTION D'UN PRODUIT A CREPIR.
L'invention se rattache au secteur technique du bâtiment et plus particulièrement aux appareils mécaniques à crépir.
Le problème que se propose de résoudre de l'invention est d'assurer la projection de produits du type enduit, mortier, ou autres, en vue de crépir des surfaces, généralement mais non limitativement, verticales ou sensiblement verticales.
Une solution, apte à résoudre ce problème technique, ressort, par exemple, de l'enseignement des brevets très anciens FR 781.052 et FR 851.673. Pour l'essentiel, il ressort de l'enseignement de ces brevets que ce type d'appareil comporte un carter équipé d'une poignée de préhension recevant intérieurement un rotor constitué par un arbre actionné par une manivelle et sur lequel peut être monté un moyeu tubulaire. Sur ce moyeu, sont montés des peignes dont les dents sont constituées par des lamelles flexibles positionnées radialement à l'extérieur du moyeu. Ces lamelles flexibles viennent, sous l'effet de la rotation du rotor, s'appliquer, au niveau de leur extrémité, contre une butée située à l'intérieur du carter provoquant la courbure de ladite extrémité. La détente des lamelles, lorsqu'elles échappent la butée, assurent une projection de la matière préalablement emmagasinée dans le carter qui fait office de réservoir. A partir de cette conception de base, différentes améliorations ont été proposées. C'est le cas, par exemple, de l'enseignement du brevet FR 851.673.
Pour l'essentiel, ces perfectionnements ont pour but de rendre plus efficace l'action des lamelles et de la projection du produit contenu dans le carter. II apparaît cependant que les solutions proposées nécessitent un nombre de pièces important suscitant des temps de montage et de démontage conséquents, et par conséquent des coûts élevés. Autrement dit, le rotor et ses différents peignes constituent un ensemble complexe avec parfois des résultats qui ne sont pas optimums si l'on considère les conditions difficiles dans lesquelles travaille ce type d'appareil.
Il est par ailleurs significatif de constater que, depuis la conception de base de ces appareils à crépir, tels qu'enseignés par les brevets précités, et qui est très ancienne en étant largement supérieure à 50 ans, aucune amélioration significative n'a été proposée à ce jour.
A partir de cet état de la technique, le problème que se propose de résoudre l'invention est de simplifier la conception de l'ensemble de projection constitué essentiellement du tambour et des lamelles, en simplifiant le montage et le démontage des lamelles, tout en améliorant leur efficacité pour la projection du produit.
Pour obtenir ce résultat et atteindre ces objectifs, il a été conçu un appareil pour la projection d'un produit à crépir du type de ceux comprenant, d'une manière connue, un réservoir ouvert destiné à recevoir le produit, ledit réservoir recevant, avec capacité d'entraînement en rotation, à partir de l'extérieur, un arbre ou tambour recevant radialement les lamelles flexibles déformables élastiqucmcnt et aptes à coopérer, au niveau de leur extrémité, au fur et à mesure de l'entraînement en rotation de l'arbre avec une butée
transversale rigide de manière à les courber pour créer, lorsqu'elles échappent ladite butée, un effet de détente pour la projection concomitante du produit au-travers de l'ouverture du réservoir. Selon l'invention, compte tenu du problème posé à résoudre : les lamelles sont formées à partir d'une embase de manière à former un peigne ; l'arbre présente des agencements pour le montage, d'une manière radiale, de plusieurs peignes, d'une manière sensiblement perpendiculaire à ses génératrices ; l'une des faces de la base de chaque peigne coopère en appui avec une contre-lame d'appui, ou plaque, faisant office de butée rendue solidaire de l'arbre et disposée devant la face du peigne soumise à l'action de la butée transversale rigide pour créer un effet d'inertie lorsque les lamelles échappent ladite butée.
. Compte tenu de ces caractéristiques, il en résulte une simplification au niveau de la conception des peignes, une simplification au niveau de leur montage sur l'arbre ou tambour rotatif et une amélioration significative au niveau de l'efficacité des lamelles pour la projection du produit compte tenu notamment de la conception des contre-lames d'appui et de leur montage par rapport aux peignes.
Pour résoudre le problème posé de simplifier le montage des peignes et des contre-lames d'appui, les embases de chaque peigne et des plaques correspondantes, sont engagées et fixées dans des rainures formées dans l'épaisseur du tambour et selon ses génératrices.
Pour résoudre le problème posé de simplifier la fixation de l'ensemble des peignes et contre-lames d'appui, les embases et les plaques butées présentent, à leur base, des parties débordant latéralement dans lesquelles est formée une gorge pour l'engagement d'un moyen de fixation apte à enserrer la section circulaire du tambour à chacune de ses extrémités.
Dans une forme de réalisation avantageuse, les peignes et les plaques butées sont réguhèrement décalés angulairement sur la circonférence du tambour.
Pour résoudre le problème posé de modifier la force de projection résultant de la déformation des lamelles des peignes, la butée rigide est disposée transversalement à l'intérieur du réservoir, au-dessus du tambour avec capacité de réglage angulaire
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures des dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'une forme de réalisation de l'appareil à crépir ; - la figure 2 montre la butée fixe à l'intérieur du réservoir ; - la figure 3 est une vue en perspective de l'ensemble tambour-peignes - contre-lames d'appui ; - la figure 4 est une vue en coupe longitudinale de l'appareil ; - la figure 5 est une vue en coupe transversale considérée selon la ligne 5-5 de la figure 4 ; - la figure 6 est une vue de face des peignes ; - la figure 7 est une vue de face de la contre-lame d'appui coopérant avec la base des peignes.
D'une manière parfaitement connue, l'appareil comprend un carter profilé (1) faisant office de réservoir. Comme le montrent les figures des dessins, ce carter (1) présente, au niveau de sa face avant, une ouverture (la) à partir de laquelle est introduit le produit à crépir et à partir de laquelle est projeté ce même produit, comme il sera indiqué dans la suite de la description. A l'opposé de l'ouverture (la), le carter (1) a une forme générale arrondie, d'une manière sensiblement concentrique, à un tambour rotatif (2) monté transversalement dans le fond du réservoir (1). Ce tambour (2), de forme générale cylindrique et réalisé dans un matériau, par exemple du type élastomère rigide ou semi -rigide, est monté libre en rotation sur des axes pivots (3) et (4) que présentent les flasques verticaux (le) et (ld) du réservoir. Le tambour (2) est monté libre en rotation en étant assujetti à une manivelle d'entraînement (5) rendue solidaire, avec capacité de démontage de l'un des axes pivots de rotation (3) ou (4).
Selon une caractéristique à la base de l'invention, le tambour rotatif est équipé radialement d'une pluralité de peignes (6) montés en combinaison avec des contre-lames d'appui ou de butée (7).
Dans une forme de réalisation avantageuse et comme illustré aux figures 4 et 5 notamment, chaque peigne (6) présente une embase rectiligne (6a) à partir de laquelle est dirigée, dans un plan perpendiculaire, une pluralité de lamelles flexibles (6b). Les lamelles (6b) sont de section méplate et d'épaisseur déterminée pour présenter une élasticité appropriée pour assurer la projection du produit sous l'effet de la rotation du tambour en combinaison avec une butée fixe (8) montée transversalement à l'intérieur du carter, comme il sera indiqué dans la suite de la description.
Chaque lame de contre-appui (7) est constituée par une plaque présentant une embase (7a) semblable à l'embase (6a) de chaque peigne, à partir de laquelle est formée une plaque rectangulaire (7b). La largeur (1) de la plaque (7) est au moins égale à la largeur (11) définie et limitée par les dents (6b) du peigne. La hauteur (h) de l'ensemble de la lame d'appui (7) est sensiblement égale au 2/3 de la hauteur totale (hl) de l'ensemble du peigne (6).
Les contre-lames d'appui (7) sont disposées contre la face du peigne soumise à l'action de la butée transversale rigide (8) pour créer un effet d'inertie lorsque les lamelles (6b) échappent ladite butée (8), provoquant, d'une manière concomitante, une force de projection importante.
Le rotor ou tambour (2) présente des agencements pour le montage, d'une manière radiale et sensiblement perpendiculaire à ses génératrices, de plusieurs ensembles de peignes (6) et contre-lames (7). Dans ce but, les embases (6a) et (7a) des peignes (6) et contre-lames d'appui (7) sont engagées et fixées dans des rainures (2a) formées dans l'épaisseur du tambour (2) et selon ses génératrices. Les rainures, pour l'engagement du peigne et de la contre-lame correspondante, sont très proches les unes des autres pour que les peignes soient positionnés d'une manière jointive ou sensiblement jointive par rapport aux contre-lames (7).
Pour assurer la fixation des peignes et des contre-lames, les embases (6a) et (7a) présentent, à leur base, des parties débordantes latéralement (6c)
(7c) dans lesquelles sont formées des gorges (6c 1) et (7c 1) pour l'engagement de moyens de fixation (9) aptes à enserrer la section circulaire du tambour à chacune de ses extrémités.
Avantageusement, les différentes rainures recevant les peignes et les contre-lames sont régulièrement décalées angulairemcnt sur la circonférence du tambour. A titre indicatif nullement limitatif, le tambour peut recevoir 8, 10 ou 12 ensembles peignes et contre-lames.
D'une manière parfaitement connue et comme il ressort par exemple de l'enseignement des brevets précédemment cités, la butée rigide (8) est disposée transversalement à l'intérieur du réservoir (1) au-dessus du tambour (2), afin de solliciter les différentes lamelles de chacun des peignes au fur et à mesure de l'entraînement en rotation de l'ensemble du tambour. Cette butée fixe est montée avec capacité de réglage angulaire et de blocage en position. Par exemple, la butée fixe (8) est montée pivotante à chacune des extrémités dont l'une peut être équipée d'un doigt d'indexation (10) coopérant avec un élément faisant office de crémaillère (11), à l'extérieur de l'un des flasques du réservoir (1).
Compte tenu de ses dispositions, l'on conçoit que lorsque l'on entraîne par la manivelle (5) le tambour (2), selon la flèche (F), les différentes lamelles (6b) de chaque peigne (6), au contact de la butée (8), sont courbées à l'arrière et sont ensuite détendues lorsqu'elles échappent ladite butée (8) assurant, d'une manière concomitante, une projection des produits préalablement emmagasinés dans le réservoir au-travers de l'ouverture (la). On observe que, sous l'effet de la détente, après avoir échappé la butée (8), les différentes lamelles (6b) viennent en appui au niveau de leur base contre les lames (7) provoquant un arrêt brusque de ces dernières et par conséquent un effet d'inertie qui a tendance à augmenter la force de projection.
Bien évidemment, l'ensemble du carter (1) présente une poignée de préhension (12).
La forme du carter (1) faisant office de réservoir illustré aux figures des dessins est donnée à titre indicatif nullement limitatif. Le carter (1) peut par ailleurs être réalisé en tout matériau.
Les avantages ressortent bien de la description, en particulier on souligne et on rappelle la simplicité de réalisation de l'ensemble de projection au niveau de la conception des peignes et de leur montage sur ledit tambour. On note également l'efficacité du résultat obtenu au niveau de la protection résultant de l'effet d'inertie qui apparaît lorsque les lamelles, après avoir échappé la butée fixe, sont brusquement arrêtées dans leur mouvement de détente par les contre-lames.