WO1994013223A1 - Dispositif destine a remedier aux incontinences urinaires legeres chez la femme - Google Patents

Abstract

Dispositif pour remédier aux incontinences urinaires légères chez la femme destiné à être introduit dans la cavité vaginale (VA) et maintenu sous la vessie (VE) de façon à soutenir cette dernière ainsi que l'urètre (UR) au travers de la paroi vaginale antérieure et à s'opposer à la ptôse du col vésical, dispositif caractérisé en ce qu'il est constitué par un corps amovible (1) dépourvu d'angles vifs réalisé en un matériau non-adhérent inerte du point de vue chimique et biologique et non susceptible de créer des problèmes d'allergie, ce corps amovible (1) dont la présence n'empêche pas la miction étant susceptible d'être mis en place facilement par l'utilisatrice dans sa cavité vaginale (VA) et d'en être extrait en cas de besoin.

Description

" Dispositif destiné à remédier aux incontinences urinaires légères chez la femme "

La présente invention concerne un dispositif destiné à remédier aux incontinences urinaires légères chez la femme.

On estime que la pathologie des incontinences urinaires touche en France plus d'un million de sujets du sexe féminin, et nombreuses sont les femmes jeunes et actives qui ont des difficultés à se retenir d'uriner suffisamment souvent pour que cela les gêne dans leur vie quotidienne.

Cette incontinence se caractérise essentiellement par une fuite d'urine en jet qui survient lors d'efforts brusques s 'accompagnant d'une hyperpression abdominale ; celle-ci peut être provoquée par une toux, un rire, un éternuement ou même un changement brusque de position. Il s'agit là d'un handicap réel qui s'aggrave progressivement et se manifeste fréquemment dans la vie active ou sportive (course, marche rapide, tennis, golf ... ).

Parmi les différents mécanismes incriminés dans ces phénomènes, le plus fréquemment rencontré correspond à une ptôse, c'est-à-dire à une descente de la vessie au niveau du col vésical consécutive à un relâchement des muscles du diaphragme pelvien : la jonction urètrovésicale se trouve ainsi hors de l'enceinte des pressions de l'abdomen et l'étanchéité de la vessie ne peut plus toujours être garantie.

Outre le port de garnitures jetables, le traitement de ces incontinences d'effort consiste à tenter une rééducation des muscles périnéaux, c'est-à- dire un renforcement du plancher musculaire qui soutien la vessie et ferme l'urètre ; une telle rééducation ne donne malheureusement souvent que des résultats décevants.

Jusqu'à présent, en cas d'échec de cette rééducation, le seul traitement consistait en une intervention chirurgicale réalisant une suspension de la paroi vaginale antérieure souvent amarrée aux ligaments rétropubiens. Il s'agit cependant là d'un traitement "lourd" pour cette raison réservé aux cas de gêne majeure.

L'objet de l'invention est de remédier à cet inconvénient en proposant une alternative au traitement susmentionné, en particulier aux femmes qui ne souhaitent pas subir une intervention chirurgicale ou dont la gêne est insuffisante pour justifier une telle intervention.

A cet effet, l'invention propose un dispositif pour remédier aux incontinences urinaires légères chez la femme destiné à être introduit dans la cavité vaginale et maintenu sous la vessie de façon à soutenir cette dernière ainsi que l'urètre au travers de la paroi vaginale antérieure et à s'opposer à la ptôse du col vésical.

Selon l'invention, ce dispositif est caractérisé en ce qu'il est constitué par un corps amovible dépourvu d'angles vifs réalisé en un matériau non-adhérent inerte du point de vue chimique et biologique et non susceptible de créer des problèmes d'allergie, ce corps amovible dont la présence n'empêche pas la miction étant susceptible d'être mis en place facilement par l'utilisatrice dans sa cavité vaginale et d'en être extrait en cas de besoin. Selon une autre caractéristique de l'invention, le corps amovible est un corps de forme ovoïde et comporte une petite extrémité par laquelle l'utilisatrice peut l'introduire dans son vagin et une grosse extrémité par laquelle elle peut l'extraire. Un tel dispositif peut facilement être mis en place par l'utilisatrice, d'une manière largement similaire aux tampons périodiques, quand se présente une situation à risque de fuite : bronchite, toux chronique, course à pied, tennis, golf ... II est essentiel de choisir, pour le corps ovoïde, des dimensions lui permettant de s'opposer au mécanisme de descente de la vessie lors des efforts et donc à la fuite urinaire, mais, sans provoquer d'ascension intempestive de l'urètre, de façon à permettre des mictions aisées sans ôter l'appareil qui peut ainsi être maintenu en place pendant plusieurs heures, notamment pendant une journée entière de huit heures.

On a, à titre d'exemple, pu obtenir des résultats particulièrement satisfaisants avec un corps ovoïde ayant une longueur totale de l'ordre de 40 à 50 mm et un diamètre de l'ordre de 25 à 35 mm. Ces dimensions ne peuvent, bien entendu, en aucune façon être considérées comme étant limitatives de l'invention.

Il est également essentiel de permettre à l'utilisatrice d'extraire le dispositif facilement et rapidement en cas de besoin ; il est, à cet effet, concevable de munir la grosse extrémité du corps ovoïde d'au moins un fil souple faisant saillie vers l'extérieur, largement similaire au cordon que porte les tampons périodiques ; un tel fil, qui doit être très souple et ne pas "piquer" pour ne pas risquer de léser les tissus vaginaux de l'utilisatrice, peut avoir une longueur de l'ordre de 7 à 8 cm et être muni, à son extrémité libre, d'un bourrelet facilitant sa prise en main lors de l'extraction.

Toutefois, selon une caractéristique préférentielle de l'invention, le corps ovoïde est creux et est muni au niveau de sa grosse extrémité d'un orifice central adapté à la préhension par un doigt et permettant un enlèvement aisé.

Comme il a déjà été indiqué, il est essentiel, conformément à l'invention, que la présence du corps ovoïde n'empêche pas la miction lorsqu'il est mis en place.

Selon une autre caractéristique de l'invention, l'orifice central, prévu au niveau de la grosse extrémité, coopère avec un orifice situé au niveau de la petite extrémité.

La présence de ce second orifice permet l'écoulement des sécrétions physiologiques.

Pour pouvoir donner satisfaction, il est, bien entendu nécessaire que le corps amovible ne puisse pas occasionner de blessure traumatique et donc, outre sa forme arrondie, qu'il soit réalisé en un matériau non adhérent et parfaitement inerte tant que point de vue chimique que du point de vue biologique et non susceptible de créer des problèmes d'allergie lorsqu'il se trouve en contact avec les tissus humains.

Conformément à une caractéristique préférentielle de l'invention, le corps amovible est constitué d'un matériau plastique biocompatible.

A titre d'exemple non limitatif, on peut avantageusement utiliser : - le polyéthylène haute densité (PEHD),

- le polypropylène (PP),

- le polychlorure de vinyle (PVC) et ses dérivés,

- les polyamides (PA) , - le polyuréthanne (PUR),

- les silicones (Si)

- les résines fluorées dont le polytétrafluoréthylène (PTFE) .

Il est, à noter que les résines fluorées ont déjà fait l'objet de nombreuses applications biomédicales (prothèses osseuses, vasculaires et cathéters) et ont toujours permis de satisfaire aux exigences propres à ce domaine particulier.

Conformément à l'invention, il est en outre avantageux d'incorporer au matériau constitutif du corps amovible, à titre d'additif, des substances absorbantes d'odeur notamment ammoniacales telles que les odeurs générées par l'incontinence urinaire.

De façon non limitative, on peut, à cet effet, citer les zéolithes incorporés dans le matériau plastique à des concentrations comprises dans une fourchette de 0,1 et 5 % en poids. Parmi ces zéolithes, on peut, à titre d'exemple, mentionner l'aluminosilicate de sodium. La présence d'un tel additif permet une amélioration sensible du confort de l'utilisatrice.

Indépendamment de ce qui précède, il est essentiel de garantir que le corps amovible reste bien maintenu en position dans le vagin après sa mise en place et ne risque pas de s'extraire automatiquement sous l'action d'un effort de l'utilisatrice par suite d'un glissement intempestif ; à cet effet, il est avantageux de munir sa surface d'irrégularités dont la géométrie doit être choisie de manière à garantir le confort de l'utilisatrice qui ne doit pas percevoir la présence du dispositif après mise en place.

A titre d'exemple, les irrégularités du corps amovible peuvent avantageusement être constituées par une série de rainures et/ou de nervures annulaires périphériques situées au niveau de la grosse extrémité. Selon une autre caractéristique de l'invention, le corps amovible est muni de fentes longitudinales essentiellement parallèles. Le rôle de ces fentes, qui sont, le cas échéant, perpendiculaires aux rainures et/ou aux nervures annulaires périphériques, est de conférer au dispositif une élasticité de nature à faciliter sa mise en place et son maintien. Les caractéristiques du dispositif qui fait l'objet de l'invention seront décrites plus en détail en se référant aux dessins annexes dans lesquels :

- les figures la et lb sont des schémas anatomiques explicitant le mécanisme essentiel de l'incontinence urinaire d'effort,

- la figure 2 est une vue en perspective d'un dispositif correspondant à l'invention,

- la figure 3a est une coupe longitudinale du dispositif représenté sur la figure 2, - la figure 3b est une coupe du dispositif représenté sur la figure 3a, selon l'axe III-III,

- la figure 4 est un schéma anatomique représentant le dispositif de la figure 2 une fois mis en place dans le vagin d'une utilisatrice. La figure la représente, d'une part, l'utérus

UT et le vagin VA et, d'autre part, la vessie VE et l'urètre UR en position normale.

La figure lb est un schéma similaire représentant un état de ptôse consécutif à un relâchement des muscles pelviens. On distingue * clairement sur ce schéma une descente des organes au niveau de la jonction uretrovesicale représentée par la flèche I. Dans cette position, le col vésical se trouve hors de l'enceinte des pressions de l'abdomen et l'étanchéité de la vessie VE ne peut plus être garantie dans le cas de situations à risque (toux, éternuement, sport ... ) .

Le dispositif conforme à l'invention a pour objet de corriger cette situation, et de ramener l'urètre UR et la vessie VE en position normale au niveau de la jonction uretrovesicale.

Selon les figures 2, 3a et 3b, le dispositif est constitué par un corps creux 1 de forme ovoïde réalisé en un matériau plastique biocompatible tel que décrit ci-dessus et comportant, d'une part, une petite extrémité 2 par laquelle l'utilisatrice peut l'introduire manuellement dans sa cavité vaginale VA et le pousser sous la vessie VE dans la position représentée sur la figure 4, et d'autre part, une grosse extrémité 3 par laquelle elle peut l'extraire.

Le corps ovoïde creux 1 est, à cet effet, muni au niveau de sa grosse extrémité 3, d'un orifice central 4 adapté à la préhension par un doigt et permettant un enlèvement aisé selon la flèche II (figure 4) .

L'orifice 4 coopère, par ailleurs, avec un orifice 5 situé au niveau de la petite extrémité 2 du corps 1 de façon à permettre l'écoulement des sécrétions physiologiques lorsque le dispositif est mis en place dans la cavité vaginale VA, comme représenté sur la figure 4.

Il est clair que, dans cette position, le corps ovoïde 1 oppose de par son propre volume une résistance schématisée par la flèche IV à la descente de la jonction uretrovesicale telle que représentée sur la figure lb et concourt par suite au maintien de l'urètre UR et de la vessie VE dans la position normale représentée sur la figure la.

Selon la figure 3a, le corps amovible 1 a une longueur L de l'ordre de 40 à 50 mm et une largeur 1 de l'ordre de 25 à 35 mm ; ces dimensions se sont, en effet, avérées correspondre à l'anatomie de la majorité des utilisatrices et donc, propre à garantir leur confort tout en permettant des mictions aisées sans ôter le dispositif.

Selon les figures 2 et 3a, le corps ovoïde 1 est muni d'une série de nervures/rainures annulaires périphériques 6 situées au niveau de la grosse extrémité 3 et dont le rôle est de définir des irrégularités de nature à faciliter le maintien du dispositif dans la position représentée sur la figure 4, après sa mise en place.

Selon les figures 2 et 3b, ces rainures/ nervures 6 coopèrent avec des fentes longitudinales 7 essentiellement parallèles qui s'étendent perpendiculairement aux rainures/nervures 6 et permettent de conférer au corps ovoïde 1 une élasticité de nature à faciliter sa mise en place et son maintien dans la position représentée sur la figure 4.

Claims

R E V E N D I C A T I O N S 1°) Dispositif pour remédier aux inconti¬ nences urinaires légères chez la femme destiné à être introduit dans la cavité vaginale (VA) et maintenu sous la vessie (VE) de façon à soutenir cette dernière ainsi que l'urètre (UR) au travers de la paroi vaginale antérieure et à s'opposer à la ptôse du col vésical, dispositif caractérisé en ce qu'il est constitué par un corps amovible (1) dépourvu d'angles vifs réalisé en un matériau non-adhérent inerte du point de vue chimique et biologique et non susceptible de créer des problèmes d'allergie, ce corps amovible (1) dont la présence n'empêche pas la miction étant susceptible d'être mis en place facilement par l'utilisatrice dans sa cavité vaginale (VA) et d'en être extrait en cas de besoin.

2°) Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps amovible (1) est un corps de forme ovoïde et comporte une petite extrémité (2) par laquelle l'utilisatrice peut l'introduire dans son vagin (VA) et une grosse extrémité (3) par laquelle elle peut l'extraire.

3°) Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le corps ovoïde (1) est creux et est muni, au niveau de sa grosse extrémité (3), d'un orifice central (4) adapté à la préhension par un doigt et permettant un enlèvement aisé.

4°) Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'orifice central (4) prévu au niveau de la grosse extrémité (3) coopère avec un orifice (5) situé au niveau de la petite extrémité (2) de façon à permettre l'écoulement des sécrétions physiologiques lorsque le dispositif est mis en place.

5°) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le corps amovible (1) est en un matériau plastique biocompatible choisi dans le groupe formé par le polyéthylène haute densité, le polypropylene, le polychlorure de vinyle et ses dérivés, les polyamides, le polyuréthanne, les silicones et les résines fluorées dont le polytétrafuoréthylène.

6°) Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le matériau plastique constitutif du corps amovible renferme un additif de nature à absorber les odeurs ammoniacales générées par l'incontinence urinaire.

7^e) Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'additif de nature à absorber les odeurs ammoniacales est constitué par un zéolithe mis en oeuvre à une concentration pondérale comprise entre 0,1 et 5 %.

8^e) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que le corps amovible (1) comporte, sur sa surface, des irrégularités de nature à garantir son maintien après mise en place.

9^e) Dispositif selon la revendication 8, caractérisé en ce que les irrégularités du corps amovible sont constituées par une série de rainures et/ou de nervures annulaires périphériques (6) situées au niveau de la grosse extrémité (3).

10°) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que le corps amovible est muni de fentes longitudinales (7) essentiellement parallèles permettant de conférer au dispositif une élasticité de nature à faciliter sa mise en place et son maintien.