Jouet volant se mouvant par battements d'ailes, et procédé permettant le blocage automatique des ailes, en fin de vol.
La présente invention concerne un jouet volant apte à se mouvoir dans l'air par battements d'ailes, en imitant le vol d'un oiseau dont ledit jouet peut avantageusement avoir l'apparence. Elle vise également un procédé permettant le blocage automatique du
mécanisme d'actionnement des ailes, en fin de vol.
Un jouet volant de ce genre, décrit dans le
Brevet français NO 1.604.345, comprend : - un corps creux de forme allongée exécuté en deux parties
assemblées par emboîtement et dans la partie avant duquel est logé un mécanisme d'actionnement des ailes mû au moyen d'un bracelet élastique fournissant la force motrice ; - deux ailes souples fixées, d'une part, audit mécanisme d'actionnement et, d'autre part, sur ledit corps ; - un système de remontage permettant de torsader le caoutchouc moteur et installé à la partie postérieure dudit corps laquelle porte encore une voilure de queue orientable tenant lieu de
gouvernail ; - et un dispositif de verrouillage ou arretoir permettant de neutraliser le mécanisme
d'actionnement des ailes durant son remontage et avant la commande de l'envol.
Le mécanisme d'actionnement des ailes est
installé dans le corps, au niveau de l'emboîture, et ce mécanisme comporte deux leviers oscillants ou pieds d'aile traversant deux lumières latérales que présente ledit corps en avant de ladite emboîture, ces leviers oscillants ou pieds d'aile étant'reliés ou destinés à être reliés, chacun, à une poutre d'aile sur laquelle est fixé le bord antérieur de la voilure souple
constituant les ailes du jouet volant.
Selon les modes d'exécution actuels des jouets
volants du genre susmentionné, les battements d'ailes assurant la sustentation du jouet volant, cessent lorsque l'élastique moteur est complètement détendu. Le rythme des battements d'ailes diminuant avec le couple de torsion de l'élastique moteur, il arrive que ces battements cessent, par suite de la complète détente de ce dernier, alors que le jouet se trouve à faible distance du sol ou vient de prendre contact avec celui-ci, ce qui permet un atterrissage en douceur du jouet. Toutefois, il arrive aussi fréquemment que les battements d'ailes cessent par suite de la complète détente de l'élastique moteur, alors que le jouet se trouve encore à une distance importante du soi et si à ce moment là les ailes ne se trouvent pas immobilisées dans la position permettant le vol plané. ledit jouet "pique du nez" et tombe brutalement sur le soi, ce qui peut l'endommager plus ou moins. En outre, ce type de jouet est frappé d'une servitude découlant de l'obligation de placer manuellement l'arrètoir dans la position de neutralisation du mécanisme d'actionnement des ailes, avant de procéder au remontage de ce dernier, ce que les utilisateurs qui sont le plus fréquemment des enfants ne pensent pas immédiatement à faire.
L'invention a notamment pour but de remédier à ces inconvénients.
Selon l'invention, cet objectif est atteint grâce à un procédé et à un dispositif suivant lesquels l'arrètoir est appliqué, sous l'effet d'une pression élastique, contre la périphérie pourvue d'un cran du plateau circulaire de la manivelle d'entraînement du mécanisme d'actionnement des ailes, de sorte que lorsque l'élastique moteur développe sa puissance normale sous l'effet du couple de torsion, l'arrètoir ne peut s'engager et se maintenir dans ce cran, tandis que lorsque cette puissance approche de sa valeur la plus basse, à l'approche de la complète détorsion dudit
élastique, ledit arretoir peut s'engager et se
maintenir dans ledit cran, en provoquant l'arrêt du mécanisme d'actionnement des ailes et l'immobilisation de celles-ci ; les emplacements de la partie active de l'arrètoir et du cran, dans la chaîne cinématique dudit mécanisme, étant, de préférence, déterminés de façon que la position d'engrènement dudit arretoir et de ladite fente corresponde à la position des ailes permettant le vol plané.
Selon une autre dispositfbn caractéristique très intéressante du procédé et du dispositif suivant l'invention, on utilise le couple de torsion résultant de l'énergie libérée par le déroulement de l'élastique moteur et de la résistance opposée par le mécanisme de battement d'ailes, pour provoquer la déformation d'une portion flexible de la paroi cylindrique du plateau de la manivelle d'entraînement et le rétrécissement du cran ou fente à largeur variable que présente ladite paroi cylindrique, de façon à empêcher l'engagement, dans cette fente, de la dent constituant la partie active de l'arrètoir qu'un organe élastique tend à pousser en permanence contre la périphérie dudit plateau, jusqu'à ce que la valeur du couple de torsion diminue, à l'approche de la détente complète de
l'élastique, ce qui permet audit plateau de reprendre sa forme de repos et l'augmentation de la largeur de ladite fente dans laquelle peut alors s'engager et se maintenir la dent de l'arrètoir en provoquant l'arrêt du battement d'ailes.
Grâce au procédé et au dispositif selon
l'invention, le jouet volant termine toujours ses vols en vol plané, ce qui lui permet d'atterrir en douceur.
D'autre part à la fin du vol. le mécanisme d'actionnement des ailes se trouve toujours verrouillé par l'arrètoir, et il n'est donc pas nécessaire de manipuler cet arretoir avant de procéder à un nouveau
remontage du système d'entraînement dudit mécanisme par la rotation de la manivelle disposée à la partie postérieure du corps du jouet.
Les buts, caractéristiques et avantages ci-dessus et d'autres encore, ressortiront mieux de la
description qui suit et des dessins annexés dans lesquels :
La figure 1 est une vue en perspective, avec arrachement partiel, d'un jouet volant qui peut être avantageusement équipé du dispositif d'actionnement et d'immobilisation des ailes selon l'invention.
La figure 2 est une vue de face de ce dispositif représenté dans la position de blocage.
La figure 3 est une vue de face montrant le dispositif en situation dynamique.
La figure 4 est une vue de face de la structure fixe de ce dispositif.
La figure 5 est une vue de côté du système fournissant la force motrice au mécanisme
d'actionnement des ailes, et montrant notamment la manivelle d'entraînement de ce mécanisme.
La figure 6 est une vue de face de cette
manivelle réalisée selon l'invention.
La figure 7 est une vue de face de l'arrètoir. On se reporte auxdits dessins pour décrire un exemple intéressant de réalisation du dispositif et de mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
Le jouet volant auquel se rapporte l'invention est du genre comprenant un corps creux 1 de forme allongée, exécuté en deux parties assemblées par emboîtement, ce corps étant habituellement exécuté en matière plastique. Dans la partie avant de ce corps est logé un mécanisme d'actionnement des ailes désigné dans son ensemble par la référence 2 à la figure 1 et mû au moyen d'un bracelet élastique fournissant la force motrice. Ce mécanisme permet de communiquer des
oscillations identiques à des pieds d'aile 3 placés à travers des lumières latérales 4 ménagées dans le corps 1 et dont les parties externes sont reliées ou agencées pour pouvoir être reliées, par exemple par emboîtement, aux poutres ou longerons d'aile 5 sur lesquelles est fixé le bord antérieur de la voilure principale 6 constituant les ailes souples du jouet et dont le bord postérieur est assujetti audit corps, par accrochage sur un ergot, par collage ou autrement. Un système de remontage 7 permettant de torsader le bracelet
élastique moteur est installé à la partie postérieure du corps 1 laquelle porte encore une voilure de queue orientable 8 tenant lieu de gouvernail.
Le mécanisme 2 d'actionnement des ailes installé dans la portion postérieure de la partie avant du corps 1, comprend une armature annulaire rigide 9 épousant le profil transversal de ladite portion postérieure. Cette armature (figure 4) est munie, sur sa périphérie, d'au moins un ergot 10 logé dans une encoche 11 prévue dans le corps 1, de façon à coopérer à l'immobilisation de ladite armature à l'intérieur de ce dernier.
l'armature fixe 9 rigidifiée par des renforts, est formée d'une seule pièce avec :
- le palier fendu 12 de la manivelle d'entraînement, disposé dans sa partie inférieure ;
- les axes 13 des pieds d'aile oscillants 3, ces axes étant disposés dans la partie supérieure de l'armature, symétriquement par rapport à son plan vertical de symétrie ;
- l'axe 14 de l'arrètoir pivotant, cet axe étant disposé à proximité de l'un des axes 13 des pieds d'aile ;
- le ressort 15 pourvu d'une tête d'appui 15a et tendant à maintenir l'arrètoir appliqué contre le plateau rotatif de la manivelle d'entraînement décriteci-après ;
- les butées 16, 17 limitant l'amplitude du pivotement de l'arrètoir, dans les deux sens ;
- une cage circulaire 39 disposée autour du palier 12 et concentriquement à ce dernier.
La manivelle d'entraînement ou manivelle avant 18 (figures 5 et 6) comprend principalement :
- une extrémité postérieure 19 agencée sous forme de crochet sur lequel est fixée l'une des extrémités du bracelet élastique 20 fournissant l'énergie motrice et dont l'autre extrémité est fixée au crochet 7a de la manivelle du système de remontage 7 installé à
l'extrémité postérieure du corps 1 du jouet ;
- un arbre 21 monté révolutif dans le palier fixe 12 ;
- un plateau de manivelle circulaire 22 pourvu d'un maneton 23 se terminant par un hameçon 24.
Le plateau de manivelle 22 est constitué par un cylindre de faible longueur, présentant une surface extérieure lisse et dans la périphérie duquel est ménagée une fente 25 de largeur variable et divisant ledit cylindre en deux parties :
- une première partie flexible 26 reliée à l'arbre 21, d'une part, par une nervure rigide 27 et, d'autre part, par une charnière flexible 37 beaucoup plus fine que la précédente ; ladite partie flexible constituant de la sorte un ressort ;
- et une deuxième partie 28 mobile et rattachée à la précédente, par l'une de ses extrémités et dont l'autre extrémité 28a, délimite la fente 25 dont elle forme le bord mobile.
Les parties flexible 26 et mobile 28 ont des longueurs approximativement égales et le maneton 23 de la manivelle 18 est solidaire de ladite partie mobile 28.
De manière avantageuse, la partie mobile 28 se compose elle-même de deux parties :
- une partie rigide 28b rattachée au ressort 26 par
l'une de ses extrémités et dont l'autre extrémité supporte le maneton 23 ;
- et une partie flexible 28c disposée à la suite de la précédente et dont l'extrémité libre 28a constitue le bord mobile de la fente 25.
L'extrémité de l'arbre 21 est munie :
- d'une part, d'une rampe 29 disposée à l'intérieur de l'espace délimité par la paroi cylindrique du plateau 22 et à proximité de l'extrémité libre de la partie mobile 28 de celui-ci, afin de guider cette extrémité en direction du bord fixe 38 de la fente 25 ;
- d'autre part, d'une saillie radiale 30 destinée à coopérer avec une saillie 31 dont est munie,
intérieurement, la partie mobile 28 du plateau
cylindrique, afin de limiter le déplacement de cette dernière en direction du bord fixe de ladite fente.
Le plateau de manivelle 22 est monté tournant dans la cage fixe 39 constituée par un cylindre fendu, et qui s'oppose à la rotation du plateau de manivelle déformable 22 dans le sens contraire à celui de son entraînement fonctionnel, en formant tambour de freinage.
L'arrètoir 32 est constitué par un levier basculant monté avec une aptitude de pivotement, au moyen de sa portion intermédiaire, sur l'axe 14, et il comporte :
- une partie externe 32a ou levier de manoeuvre
traversant l'une des deux lumières latérales 4 ménagées dans le corps 1, pour le passage des pieds d'aile oscillants 3 ;
- et une partie interne 32b ou loquet de verrouillage dont l'extrémité libre est munie d'une dent 33 et contre le bord supérieur 32c de laquelle s'appuie le ressort 15, par l'intermédiaire de sa tête d'appui 15a, qui tend à repousser, en permanence. ladite extrémité contre la périphérie du plateau de. manivelle
c y l i nd r i que 22.
Au repos ou à l'approche de la position de repos de la manivelle d'entraînement 18, la fente 25 présente une largeur supérieure à celle de la dent 33 de
l'arrètoir 32, de sorte que, dans cette situation, cette dernière peut s'engager dans ladite fente. Par contre, la dent 33 de l'arrètoir 32 a une largeur supérieure à la largeur minimum que présente la fente 25 lorsque la partie flexible 26 est ployée et lorsque l'extrémité 28a de la partie mobile 28 occupe une position rapprochée du bord fixe 38 de ladite fente, de sorte que, dans cette situation, la dent ne peut s'engager et se maintenir dans la fente.
L'extrémité libre de la partie interne 32b est munie d'ergots 34 et 35 destinés à venir en appui contre les butées 16 et 17 qui limitent l'amplitude du pivotement de l'arrètoir 32 dans les deux sens.
Le mécanisme d'actionnement des ailes comprend encore deux b-iellettes de transmission 36 s'articulant, d'une part, par l'intermédiaire de l'une de leurs extrémités, sur le maneton 23 de la manivelle
d'entraînement 18, et, d'autre part, par
l'intermédiaire de leur extrémité opposée, sur
l'extrémité interne des pieds d'aile oscillants 3 montés, avec une aptitude de pivotement dans les deux sens, sur les axes 13 de l'armature fixe 9 dudit mécanisme.
Le mécanisme d'actionnement des ailes qui vient d'être décrit est agencé, selon l'invention, de façon que lorsque la dent 33 de l'arrètoir 32 engrène avec le cran 25, la partie externe des pieds d'aile et, par conséquent, les poutres d'aile 5 engagées dans ces derniers, occupent une position suivant laquelle ils forment un angle de faible amplitude a u-de s s u s de l'horizontale (de l'ordre de 10 degrés), cette position permettant le vol plané (figure 2).
On conçoit bien le fonctionnement du dispositif et la mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
Au départ, la dent 33 de l'arrètoir 32 se trouve engagée, sous la pression du ressort 15, dans le cran ou fente 25 à largeur variable du plateau 22 de la manivelle d'entraînement 18. Le mécanisme d'actionnement des ailes se trouve verrouillé et il est donc possible de torsader le bracelet élastique moteur 20 au moyen de la manivelle du système de remontage 7, de manière à emmagasiner l'énergie nécessaire au vol.
Le mécanisme d'actionnement des ailes est ensuite déverrouillé en basculant l'arrètoir 32 au moyen du levier de manoeuvre 32a, de manière à retirer la dent 33 de la fente 25, et le jouet peut alors être lâché. La manivelle d'entraînement 18 est entraînée en
rotation par l'élastique moteur 20 qui tend à reprendre sa forme primitive, en assurant ainsi, par
l'intermédiaire des biellettes 36 et des pieds d'aile 3, le battement des ailes 6-6.
Selon l'invention, la résistance opposée par le mouvement des ailes à la puissance développée par l'élastique moteur engendre un couple qui entraîne une déformation de la partie flexible 26 du plateau de manivelle 22, de sorte que la partie mobile 28 dudit plateau bascule autour de la charnière 37 et que la portion souple 28c de ladite partie mobile glisse sur la rampe 29 et que son extrémité libre 28a se rapproche du bord fixe 38 opposé de la fente 25 dont la largeur se trouve ainsi rétrécie. En raison de ce
rétrécissement, la dent 33 de l'arrètoir 32 poussé par le ressort 15 contre la périphérie du plateau de manivelle, ne peut s'engager dans la fente 25 de ce dernier (figure 3).
Par contre, lorsque la valeur du couple diminue, à l'approche de la détente complète de l'élastique moteur, la partie mobile 28 reprend sa position
initiale, sous l'action du ressort 26, de sorte que la largeur de la fente 25 s'accroît et que la dent 33 de l'arrètoir peut s'engager et se maintenir dans ladite fente, en provoquant l'arrêt des battements d'ailes et l'immobilisation de ces dernières dans une position déployée permettant le vol plané (figure 2) et
l'atterrissage en douceur du jouet. D'autre part, à la fin du vol, le mécanisme d'actionnement des ailes se trouve verrouillé, de sorte qu'il est possible de procéder à un remontage du système moteur sans
nécessité de manoeuvrer l'arrètoir.