La présente invention a pour objet, dans le domaine de la construction d'un bassin de piscine, un procédé de réalisation de parois dudit bassin par coulage de béton et du type utilisant un coffrage perdu, ainsi que le dispositif de construction permettant la mise en oeuvre dudit procédé. De manière habituelle un bassin de piscine est réalisé en béton armé. Les parois verticales sont réalisées par coulage de béton entre deux banches parallèles entretoisées par des étrésillons, et maintenues extérieurement par des étais.
Le principal inconvénient de ce procédé consiste dans la difficulté du respect de la verticalité des banches et donc des parois, ce qui génère une mise en oeuvre des banches longue et fastidieuse. De plus, cette manière de procéder nécessite la réalisation d'une fouille de dimensions largement supérieures à celles du bassin, et par conséquent d'importants travaux ultérieurs de remblaiement. On connaît également des procédés de réalisation d'un bassin de piscine mettant en oeuvre des systèmes de coffrages perdus pour le coulage des parois , c'est par exemple le cas de ceux décrits dans les documents FR 2 724 680, FR 2 724 681 et FR 2 932 208. Selon ces documents, le dispositif de coffrage perdu comprend des banches qui consistent chacune en deux plaques en matériau plastique, que l'on dresse verticalement et que l'on entretoise au moyen d'éléments rapportés ou qui font saillie d'au moins l'une desdites plaques, l'espace intérieur étant ferraillé, et destiné à recevoir le béton. Ainsi, ces systèmes ne comportent qu'une seule banche, laquelle présente l'inconvénient d'une verticalité difficile à régler. La majorité des constructeurs proposent souvent d'ailleurs des étais démontables afin d'assurer la stabilité de l'ouvrage pendant le coulage. Tous les procédés présentent de plus les mêmes inconvénients, celui de devoir prévoir préalablement à la coulée du béton, ainsi que préalablement au remblaiement, la mise en place de tous les accessoires annexes que sont les équipements de circulation d'eau, d'éclairage etc, sachant que cela devient difficile, voire impossible à postériori. La présente invention a pour but de proposer un procédé de réalisation de parois d'un bassin de piscine par coulage de béton, du type utilisant un coffrage perdu, ainsi que le dispositif permettant la mise en oeuvre dudit procédé, permettant non seulement de remédier aux divers inconvénients précités, mais aussi d'offrir des possibilités accrues, immédiates ou futures, d'agencement et d'équipement du bassin.
Le procédé de réalisation de parois d'un bassin de piscine par coulage de béton, est du type utilisant un coffrage perdu comprenant des banches qui consistent chacune en deux plaques en matériau plastique entretoisées au moyen d'éléments rapportés ou qui font saillie d'au moins l'une desdites plaques, et il se caractérise essentiellement en ce qu'il consiste, après avoir réalisé une assise, à dresser sur cette dernière deux banches parallèles, tout en ménageant entre elles un espace d'écartement choisi, puis à réaliser des opérations d'entretoisement et d'étaiement desdites banches pour en assurer la verticalité et la stabilité, intérieurement à ces dernières, puis, après coulage et séchage du béton, à libérer ledit espace. Le procédé selon l'invention présente de nombreux avantages. Le fait que l'étayage soit réalisé par l'intérieur, entre les deux banches, offre une grande stabilité, et permet de limiter les dimensions de fouille et les travaux de remblayage, puisqu'il n'est pas nécessaire de prévoir un espace pour étayer par l'extérieur. L'espace ménagé entre les deux banches est choisi de largeurs variées, il peut être destiné à plusieurs utilisations, soit le passage des différents tuyaux et gaine avec possibilité d'intervention à postériori, soit la constitution d'un local technique, ou bien d'un coffre de volet ou d'un bac tampon. Selon une caractéristique additionnelle du procédé selon l'invention, les opérations d'entretoisement et d'étaiement 35 consistent à entretoiser les banches en partie haute et en partie basse, puis à agir en tension, de manière réglable, entre les entretoisements haut et bas, dans des directions différentes. Selon une autre caractéristique additionnelle du procédé selon l'invention, il consiste en outre à poser et caler en travers sur deux banches parallèles des éléments de couverture amovibles, en sorte de fermer, de manière réversible, l'espace ménagé entre lesdites banches. Le dispositif de construction permettant la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, comprend deux banches qui consistent chacune en deux plaques en matériau plastique entretoisées au moyen d'éléments rapportés ou qui font saillie d'au moins l'une desdites plaques, et il se caractérise en ce qu'il comprend de plus, des moyens d'entretoisement et d'étaiement conçus aptes à être déployés entre lesdites deux banches en sorte de maintenir celles-ci dans les positions souhaitées. Selon une caractéristique additionnelle du dispositif de construction selon l'invention, les moyens d'entretoisement et d'étaiement de deux banches comportent d'une part au moins une entretoise haute fixée auxdites deux banches et s'étendant entre celles-ci, d'autre part au moins une entretoise basse fixée auxdites deux banches et s'étendant entre celles-ci, et d'autre part encore au moins deux pièces de traction, qui relient chacune une entretoise haute et une entretoise basse, et qui s'étendent selon des axes qui se croisent. Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de construction selon l'invention, les pièces de traction consistent chacune en un élément non extensible associé à un tendeur.
Selon une autre caractéristique additionnelle du dispositif de construction selon l'invention, l'élément non extensible consiste en une barre, un câble, une chaine ou une sangle. Selon une autre caractéristique additionnelle du 35 dispositif de construction selon l'invention, les moyens d'entretoisement et d'étaiement de deux banches comportent en outre des profilés destinés à être solidarisés chacun auxdites banches, sur les bords supérieurs de ces dernières, en passant au-dessus de l'espace qui les sépare. Selon une autre caractéristique additionnelle du 5 dispositif de construction selon l'invention, les profilés sont conçus aptes à recevoir et caler des margelles. Les avantages et les caractéristiques du procédé et du dispositif de construction selon l'invention, ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au 10 dessin annexé, lequel en représente un mode de réalisation non limitatif. Dans le dessin annexé : - la figure 1 représente une vue schématique en perspective d'une partie du dispositif de construction selon 15 l'invention. - la figure 2 représente une vue schématique en élévation d'une partie du même dispositif. - la figure 3 représente une vue schématique en élévation et de profil du même dispositif. 20 En référence à ces figures 1, 2 et 3, on peut voir que dispositif de construction de parois d'un bassin de piscine permettant la mise en oeuvre du procédé selon l'invention, comprend deux banches 1 associées à des moyens 2 d'entretoisement et d'étaiement. 25 Selon l'invention, les parois verticales du bassin de piscine sont constituées de deux parois parallèles séparées par un espace E de largeur choisie selon l'utilisation à laquelle est destinée cette paroi. Les banches 1 sont de type à coffrage perdu, elles 30 comportent chacune deux plaques 10 et 11, respectivement dites interne et externe en fonction de leur position par rapport à l'espace E, réalisées en un matériau plastique, entretoisées au moyen d'une multiplicité d'éléments 12 régulièrement répartis, en l'occurrence en forme de tuyaux cylindriques, mais qui 35 peuvent être de forme variées, conique par exemple. Le béton est destiné à être coulé entre les plaques 10 et 11 en remplissant l'espace ménagé entre les éléments 12, lesquels permettent une économie substantielle de béton, sans pour autant diminuer la résistance de la structure de la paroi béton obtenue. Les banches 1 peuvent être réalisées selon des techniques diverses, ainsi les éléments 12 peuvent être fixés, par collage ou soudage par exemple, à chacune des plaques 10 et 11, ou bien ils peuvent venir de moulage de l'une des plaques 10 et 11, et être fixés à l'autre plaque, conformément au document FR 2 932 208.
Les plaques externes 11 comportent chacune à leur base un profilé 13 de type cornière, destiné à la fixation des banches 1 au sol, sur une assise en béton A visible sur la figure 2, tandis que les plaques internes 10 comportent chacune au niveau d'un bord latéral, un profilé 14 destiné à la jonction à une banche 1 voisine. Les moyens 2 d'entretoisement et d'étaiement comprennent d'une part des entretoises hautes 20 et basses 21, qui sont fixées aux plaques externes 11 en traversant les plaques internes 10 en passant par des éléments 12. La rigidité et le réglage de verticalité sont réalisés moyens de deux pièces de traction 22 reliant chacun une entretoise haute 20 à une entretoise basse en se croisant dans l'espace E. On notera que les pièces de traction 22 comprennent chacune un tendeur 23 associé à, comme cela est représenté sur la figure 3, soit une barre 24, soit un câble 25, sachant que cela peut aussi être, non limitativement, une chaîne ou une sangle ou une tige filetée. L'entretoisement et l'étaiement des banches 1 sont complétés par la mise en place de profilés 3 de type cornière, 30 disposés perpendiculairement aux banches 1, et posés et fixés sur le bord supérieur 15 de celles-ci. Les entretoises hautes 20 et basses 21 comportent de préférence des points de fixation permettant l'accrochage des pièces de traction 22, et qui consistent chacun en un anneau 26, 35 ainsi chaque entretoise haute 20 et basse 21 comporte deux anneaux écartés l'un de l'autre d'une distance la plus grande possible pour assurer la stabilité, et correspondant sensiblement à l'espace E. Après la mise en place des banches 1, des entretoises 20 et 21, leur fixation au sol A, on règle la verticalité des 5 banches 1 en agissant sur les tendeurs 23. Lors de l'opération de coulage du béton B, les banches 1 sont remplies simultanément au coulage du radier R, visible sur la figure 3, ce qui a pour conséquence de noyer l'entretoise basse 21 qui est donc perdue.
10 Après séchage les pièces de traction 22 ainsi que les entretoises hautes 20 peuvent être enlevées, ce qui libère l'espace E qui peut alors être utilisé comme local technique, bac tampon ou coffre de volet. Du fait de l'absence d'étaiement extérieur, il n'est pas 15 nécessaire de réaliser une fouille surdimensionnée, ce qui limite les travaux de remblaiement. Les profilés 3 de type cornières qui relient supérieurement les banches 1, constituent avantageusement des moyens de support et de calage de margelles 4, visibles sur la 20 figure 2, et qui permettent ainsi de couvrir l'espace E, lequel demeure accessible. Le procédé et le dispositif selon l'invention présente de nombreux avantages, outre le fait qu'ils permettent un réglage aisé et avec précision de la verticalité des parois, le fait de 25 la création d'une paroi double, permet que les équipement à sceller tels que, non limitativement, les « skimmer », buses de refoulement, projecteurs, ne sont pas enfouis dans le remblaiement, ce qui autorise des interventions, voire des installation à postériori.