FR2746421A1 - Dispositif electronique de commande de systeme jacquard mecanique - Google Patents

Abstract

Ce dispositif comporte: - une matrice (8) comportant des cylindres (12) parallèles, débouchant dans une même face de la matrice, et destinée à se déplacer dans un mouvement de va-et-vient parallèlement à l'axe des logements cylindriques, - des pistons (10) destinés à se déplacer entre une position où la tête de piston (18) affleure la face de la matrice dans laquelle débouchent les cylindres et une position où le piston (10) est escamoté à l'intérieur de la matrice (8), - des moyens permettant de déplacer chaque piston (10), et - des moyens de commande du déplacement des pistons comprenant une mémoire gérée électroniquement.

Description

La présente invention concerne un dispositif électronique de commande des

systèmes jacquards mécaniques. Dans le domaine de l'industrie textile, des systèmes jacquards mécaniques sont couramment utilisés pour réaliser des dessins complexes, notamment pour des tricots et la fabrication de dentelles. A chaque rang, il est nécessaire de modifier la position de crochets pour positionner les fils de telle sorte que l'effet recherché

soit produit pour obtenir le dessin voulu.

Pour commander le mouvement des crochets dans les dispositifs connus, on utilise généralement des cartes perforées. Ces dernières sont montées sur un support effectuant un mouvement de va-et-vient. Face à ce support, du côté de la carte perforée, se trouvent des tiges. Le support est placé dans le prolongement de ces tiges et se déplace parallèlement à celles-ci. Au cours de son mouvement de va-et-vient, la carte perforée vient au niveau de l'extrémité des tiges et continue sa course encore au delà. Les tiges se trouvant au niveau d'une perforation de la carte perforée ne sont pas entraînées, alors que celles se trouvant au niveau d'une partie pleine de la carte perforée sont entraînées. Ces tiges entraînent soit directement, soit par l'intermédiaire d'un, ou

plusieurs, renvoi mécanique, un crochet.

A chaque rang une nouvelle carte perforée est mise en place sur le support et celui-ci effectue un mouvement de va-et-vient. Il est connu de relier les cartes perforées entre elles, à l'aide d'au moins un fil, et de les faire passer sur un tambour cylindrique de section polygonale, hexagonale par exemple. Le support, constitué par le tambour, est ainsi animé d'un double mouvement, à savoir une rotation autour de l'axe du tambour et une

translation perpendiculairement à cet axe.

Cette technique présente un certain nombre d'inconvénients. Tout d'abord, les cartes sont généralement percées manuellement. Il faut alors réaliser pour une machine autant de cartes qu'il faut de passages de navettes pour réaliser un motif et il faut réaliser autant de jeux de cartes nécessaires pour un motif que de machines devant réaliser ce motif. Le temps pour réaliser ces cartes est donc très long. De ce fait, la taille des motifs est souvent réduite et le même motif est répété

plusieurs fois.

Les cartes ainsi que les fils les reliant sont

soumis à de nombreuses contraintes mécaniques et s'usent.

Leur durée de vie est limitée. Il faut alors régulièrement

remplacer des jeux de cartes.

Un jeu comportant les cartes nécessaires pour réaliser un dessin sur une pièce tissée ou tricotée est, suivant la complexité du dessin et sa taille, plus ou moins encombrant. Une place importante est nécessaire dans des ateliers de tissage utilisant cette technique pour stocker les divers jeux de cartes pour constituer une bibliothèque de dessins pour chaque métier jacquard de

l'atelier.

Enfin, lors de la mise en place sur un système jacquard d'un jeu de cartes, des réglages sont nécessaires

pour garantir une bonne réalisation du dessin souhaité.

Le but de l'invention est alors de fournir un dispositif de commande de systèmes jacquards mécaniques ne présentant pas ces inconvénients, c'est à dire augmentant la flexibilité en permettant de faire des dessins de la taille et de la complexité souhaitée sans pour autant demander un temps important pour la "programmation" du système jacquard, ni pour la mise en place d'un nouveau dessin sur un métier jacquard. Avantageusement, ce dispositif de commande peut s'adapter à des métiers

jacquard utilisant des cartes perforées.

A cet effet, le dispositif qu'elle propose comporte: - une matrice comportant des logements cylindriques parallèles, débouchant dans une même face de la matrice, et destinée à se déplacer dans un mouvement de va-et-vient parallèlement à l'axe des logements cylindriques, - des pistons, dont chacun correspond à un logement cylindrique de la matrice, comporte une tête de piston et une tige de piston, et est destiné à se déplacer entre une position o la tête de piston affleure la face de la matrice dans laquelle débouchent les logements cylindriques et une position o le piston est escamoté à l'intérieur de la matrice, - des moyens permettant de déplacer chaque piston indépendamment des autres pistons dans son logement, et - des moyens de commande du déplacement des

pistons comprenant une mémoire gérée électroniquement.

Dans ce nouveau dispositif selon l'invention, la matrice et ses pistons remplacent les cartes perforées et leur support de l'art antérieur. Les pistons, lorsqu'ils sont escamotés, correspondent à une perforation d'une carte perforée et lorsqu'ils affleurent à la surface de la

matrice, correspondent à une zone pleine de la carte.

Grâce au mouvement de va-et-vient de la matrice, ce nouveau dispositif peut très bien s'adapter un métier jacquard comportant un dispositif de commande fonctionnant

avec des cartes perforées.

Il existe de nombreuses solutions pour déplacer les pistons. La tige de piston, ou un levier relié à la tige de piston, peut par exemple être sollicité par un

électro-aimant.

L'invention propose un mode de réalisation o le mouvement de va-et- vient de la matrice est mis à profit pour déplacer les pistons. Dans ce mode de réalisation, les moyens permettant de déplacer les pistons comportent un plateau fixe par rapport à la matrice portant des crochets, chaque crochet correspondant à un piston et étant relié mécaniquement à la tige de celui-ci, et un dispositif de sélection de crochets est monté fixe face au plateau portant les crochets et qui se déplace dans un mouvement de va-et-vient avec la matrice, de telle sorte que lorsqu'un crochet est sélectionné, le piston correspondant s'escamote dans la matrice lorsque cette

dernière s'éloigne du dispositif de sélection de crochets.

Avantageusement, le dispositif de sélection de crochets est du type de celui décrit et revendiqué dans la demande de brevet FR-95 08767, non encore publiée lors du dépôt de la présente demande de brevet. Dans ce cas, le dispositif de sélection de crochets comporte des pièces munies d'un ergot, chacune de ces pièces correspondant à un crochet et la position de l'ergot par rapport au crochet étant commandée par un dispositif électromagnétique présentant au moins une bobine, de telle sorte que, lorsque le plateau s'éloigne du dispositif de sélection, l'ergot, selon sa position, est en prise ou non avec le crochet. Chaque pièce munie d'un ergot est une lame rigide comportant au moins une pièce réalisée en matériau magnétique, montée pivotante autour d'un axe. Le dispositif de sélection comporte des moyens pour créer un champ magnétique permanent au niveau de la pièce réalisée en matériau magnétique de la lame, et la bobine permet d'agir sur la pièce de la lame réalisée en matériau magnétique, de telle sorte que, suivant les polarités de la bobine et du champ magnétique permanent, la lame pivote autour de son axe soit dans une première position permettant d'être en prise avec le crochet correspondant lorsque le plateau s'éloigne du dispositif de sélection, soit dans une seconde position ne permettant pas un tel entraînement. Un tel dispositif de sélection permet une sélection très rapide des crochets et très fiable. De plus

la consommation énergétique de ce dispositif est faible.

Dans une première variante, chaque tige de piston est reliée au crochet correspondant par un fil et un

ressort monté autour de la tige du piston rappelle celui-

ci dans la position o la tête de piston affleure la face de la matrice dans laquelle débouchent les logements cylindriques. Cette variante est a priori la plus simple, mais elle nécessite des longueurs de ficelle différentes pour chaque piston si la distance entre un piston et le crochet correspondant n'est pas constante. Or pour des raisons d'encombrements et d'accessibilité, il est préférable d'avoir des crochets plus espacés entre eux que les pistons. Il faut donc ajuster la longueur de chaque ficelle. L'invention propose alors une seconde variante dans laquelle chaque piston et la tige de piston correspondante ne forment qu'une seule pièce en matière synthétique, dans laquelle la tige de piston est relativement souple et est guidée dans une gaine prenant appui d'une part sur la matrice du côté o la tige de piston sort de celle-ci et d'autre part sur un plateau, parallèle à celui portant les crochets et placé entre la

matrice et le plateau portant les crochets.

Dans cette seconde forme d'exécution, il est possible d'avoir des pistons, crochets et gaines semblables pour tous les cylindres de la matrice. Avantageusement, la matrice et les gaines pour les tiges de piston ne forment qu'une seule pièce en matière synthétique, la faible épaisseur des parois cylindriques constituant les gaines permettant d'obtenir de la30 souplesse. Ceci permet de faciliter le montage du système

et d'en diminuer le prix de revient.

Toujours dans le but de faciliter le montage du dispositif de commande, la matrice recevant les pistons et le plateau portant les crochets sont fixes de préférence sur une plaque formant le fond d'un boîtier fermé par un couvercle, la face de la matrice dans laquelle débouchent les logements cylindriques formant une face du boltier et les crochets placés sur leur plateau sortant du boltier

sur la face opposée à la face précitée.

Afin de pouvoir facilement adapter le dispositif de commande à un métier jacquard donné, en adaptant par exemple le nombre de cylindres au nombre de fils à sélectionner, la matrice est avantageusement constituée de modules indépendants, identiques et assemblés les uns aux

autres par complémentarité de forme.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à

l'aide de la description qui suit, en référence au dessin

schématique annexé, représentant à titre d'exemple non limitatif deux formes de réalisation d'un dispositif

électronique de commande de système jacquard mécanique.

Figure 1 est une vue en perspective d'un dispositif selon l'invention, Figure 2 est une vue schématique de face sans couvercle à échelle agrandie, Figure 3 est une vue semblable à celle de la figure 2 pour une autre forme d'exécution, Figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV de la figure 3, et Figure 5 est une vue en perspective d'un module constitutif d'une matrice du dispositif des figures 3 et 4. La figure 1 représente un dispositif électronique de commande de système jacquard mécanique. Ce dispositif permet d'agir sur des crochets, non représentés, sur lesquels passent des fils ou bien sur des leviers, non

représentés également, reliés à de tels crochets.

Pour agir sur ces crochets ou leviers, il est connu, dans l'art antérieur, d'utiliser des cartons perforés, placés sur un support creux animé d'un mouvement de va-et-vient. Le carton se rapproche et s'éloigne des extrémités des crochets ou leviers. Les extrémités se trouvant face à une perforation du carton perforé ne bougent pas et les autres sont entraînés dans la course du

support, entraînant avec eux le fil correspondant.

Les dispositifs représentés au dessin permettent de remplacer un dispositif de l'art antérieur tel que décrit brièvement ci-dessus. Ces dispositifs comportent (figure 1) une partie supérieure 2 fixe et une partie

inférieure 4 mobile par rapport à la partie supérieure 2.

La figure 1 montre deux tiges de guidage 6, fixées sur la partie supérieure 2 fixe et sur lesquelles se déplacent en

translation la partie inférieure 4.

Les moyens permettant le déplacement relatif de la partie inférieure 4 par rapport à la partie supérieure 2 sont connus de l'homme du métier et ne sont pas représentés au dessin. Il peut par exemple s'agir d'un vérin pneumatique travaillant entre deux butées, ou bien d'un moteur électrique sur l'arbre de sortie duquel est monté un excentrique. D'autres solutions sont bien entendu envisageables. La partie inférieure 4 présente une forme sensiblement parallélépipèdique. Elle comporte une matrice 8, des pistons 10 coulissant dans des cylindres 12 ménagés dans la matrice et des crochets 14 montés sur un plateau 16. La matrice 8 est disposée dans la partie inférieure 4 du côté opposé à la partie supérieure 2. Les cylindres 12 débouchent dans la face inférieure de la matrice 8. Leur axe est parallèle à la direction de déplacement de la partie inférieure 4 par rapport à la partie supérieure 2. A chaque cylindre 12 correspond l'extrémité d'un crochet ou d'un levier commandant le

déplacement d'un fil.

Dans chaque cylindre 12 se trouve un piston 10.

Les pistons 10 comprennent chacun une tête de piston 18 et une tige de piston 20. La tête du piston 18 se trouve du côté de la face inférieure de la matrice et la tige de piston 20 est orientée vers l'intérieur de la partie inférieure 4. Le piston 10 se déplace entre une position o sa tête affleure la face inférieure de la matrice 18 correspondant à la face inférieure de la partie inférieure 4 et une position escamotée à l'intérieur de la matrice 8. L'ensemble formé par la matrice 8 et les pistons 10 devient équivalent à un carton perforé de l'art antérieur. Lorsqu'un piston affleure la face inférieure de la matrice, la partie inférieure 4 entraîne l'extrémité du crochet ou du levier correspondante avec elle au cours de sa course mais elle n'agit pas sur les extrémités correspondant à un cylindre 12 dont le piston 10 est escamoté. La face supérieure de la partie inférieure 4, c'est à dire la face tournée vers la partie supérieure 2, est formée par le plateau 16 portant les crochets 14. Ces derniers sont montés coulissants sur le plateau 16, dans une direction parallèle au déplacement des pistons 10. Une butée 22 fixée à chaque crochet 14 détermine la position de repos de celui-ci. Cette butée 22 repose sur la face

supérieure du plateau 16.

Chaque crochet 14 est relié à la tige de piston 20 d'un piston 10. Ainsi, lorsqu'un crochet 14 est tiré vers le haut, le piston correspondant s'escamote à l'intérieur de la matrice 8. Un ressort hélicoïdal 24 est placé dans chaque cylindre 12 autour de la tige de piston 20 correspondante pour rappeler le piston 10 dans sa position

ou sa tête 18 affleure la face inférieure de la matrice 8.

Deux formes de réalisation sont décrites ci-dessous pour

la liaison entre les pistons 10 et les crochets 14.

Dans la première forme de réalisation (figure 2), la tige de piston 20 est reliée au crochet par une ficelle 26. Le ressort 24 rappelle le système dans sa position de repos, c'est à dire que la tête du piston 18 affleure la face inférieure de la matrice 8 et que la butée 22 correspondante repose sur le plateau 16. La longueur de chaque ficelle 26 est déterminée pour que justement la butée 22 repose sur le plateau 16 lorsque la tête de piston 18 correspondante affleure la surface inférieure de la matrice 8. Lorsque le crochet 14 est tiré vers le haut, par rapport à la partie inférieure 4, la tête de piston 18 s'escamote dans la matrice 8 jusqu'à ce que l'action extérieure cesse de s'appliquer sur le

crochet 14.

La deuxième forme de réalisation (figure 3) est la forme d'exécution préférentielle. En effet, l'inconvénient de la première forme d'exécution décrite ci-dessus est qu'il faut ajuster la longueur des ficelles 26 pour chaque ensemble piston/crochet. La figure 2 montre bien qu'entre deux cylindres 12 voisins, la longueur de la ficelle 26 varie. La deuxième forme de réalisation remédie à cet inconvénient. Dans cette forme de réalisation préférentielle, la tige de piston 20 est réalisée dans un matériau lui permettant d'être souple. Avantageusement, la tête de piston 18 et sa tige 20 sont réalisées par moulage et sont en matière synthétique. Tous les pistons 10, c'est à dire les ensembles tête de piston/tige de piston, sont identiques. La tige de piston 18 souple vient s'encliqueter sur l'extrémité du crochet 14 correspondant, extrémité se trouvant à l'intérieur de la partie inférieure 4. Elle est guidée à sa sortie de la matrice 8 dans une gaine 28, souple également. Chaque gaine 28 présente la même longueur et est fixée à ses extrémités, d'une part sur la matrice 8, et d'autre part sur un second plateau 30, parallèle au premier plateau 16, et situé

entre la matrice 8 et le premier plateau 16.

Avantageusement, dans ce mode de réalisation, les gaines 28 sont solidaires de la matrice 8. La matrice 8 peut être constituée de modules 32 tels que celui représenté à la figure 5. Ce module 32 est réalisé en matière synthétique, par moulage. Il présente quatre logements cylindriques formant quatre cylindres 12, débouchant dans une face du module 32. Sur la face opposée partent, à partir de chaque cylindre 12, une gaine28. Les gaines 28 et la matrice 8 sont alors réalisées dans un même matériau. La souplesse des gaines est obtenue en ce que la paroi de celles-ci est assez fine pour acquérir une certaine souplesse. Les différents modules 32 s'emboltent

les uns dans les autres pour former la matrice 8.

La figure 4 montre comment les différents éléments constitutifs de la partie inférieure 4 du dispositif sont assemblés. Cette partie inférieure 4 comprend un fond 34 constitué par un profilé de section en U (figure 1). Sur ce fond 34 sont fixes divers éléments décrits ci- dessus comme le premier plateau 16 formant la paroi supérieure de la partie inférieure 4, le second plateau 30 et la matrice 8, constituée éventuellement de plusieurs modules 32, formant la paroi inférieure de la partie inférieure 4. L'accès pour le montage de ces divers éléments est aisé. Il est aussi facile d'introduire les pistons dans leurs cylindres correspondants et de mettre les gaines en place. Une fois tous les montages effectués, un couvercle 36 est mis en place et ferme la partie

inférieure 4 qui se présente sous la forme d'un boltier.

Des vis 38 maintiennent l'ensemble.

La partie inférieure 4 est animée d'un mouvement vertical de va-et-vient. Elle se rapproche puis s'éloigne de la partie supérieure 2. La partie fixe 2 est munie de dispositifs de sélection 40 de crochets comportant des lames 42 munie chacune à son extrémité d'un ergot 44 faisant face à un crochet 14. Lorsque la partie inférieure 4 se trouve à proximité de la partie supérieure 2, l'extrémité crochue des crochets 14 se trouve au dessus des ergots 44. Les lames 42 se mettent alors en position pour que, lorsque la partie inférieure 4 s'éloigne de la partie supérieure 2, la partie crochue des

crochets 14 reste en prise avec l'ergot 44 correspondant.

Ainsi, au cours du déplacement de la partie inférieure 4, le crochet 14 est maintenu en place, sortant de la partie inférieure 4 et tirant le piston 10 correspondant vers l'intérieur de la partie inférieure 4. A chaque mouvement de va-et-vient de la partie inférieure, d'autres crochets peuvent être sélectionnés et la configuration de la face inférieure de la matrice 8 est modifiée, de la même façon

que lorsqu'on change un carton perforé sur un support.

Dans un mode de réalisation préféré, chaque dispositif de sélection 40 de crochets est un dispositif

tel que décrit ci-après.

Les lames 42 sont montées pivotantes dans un boîtier 46. Chaque lame 42 est équipée d'un axe transversal 48, monté sur des paliers 50 ménagés sur une

paroi du boîtier 46.

Les lames 42 comportent un logement 52 du côté opposé à l'ergot 44. Un aimant permanent 54 est placé entre deux pièces polaires 56 à l'intérieur de ce logement 52. Une extrémité de chaque pièce polaire 56 fait

saillie hors de ce logement.

Face à la lame 42, du côté de l'aimant 54 et des pièces polaires 56, se trouve une armature 60 et une bobine 58. Cette dernière peut être traversée par un courant électrique continu. Une carte électronique 64 comportant un circuit imprimé gère le passage du courant

dans la bobine 58.

L'armature 60 présente la forme d'un E dont les dents sont orientées vers la lame 42. Entre deux branches du E, se trouve à chaque fois une extrémité d'une pièce

polaire 56. La branche centrale du E porte la bobine 58.

Un entrefer 62, réalisé dans un matériau amagnétique, est placé sur chaque face d'une branche du E

faisant face à une pièce polaire 56.

Le principe de fonctionnement de ce dispositif de

sélection de crochets est décrit ci-après.

La polarité de la branche médiane de l'armature dépend du sens du courant dans la bobine 58. Les polarités des deux branches latérales de l'armature sont opposées & la polarité de la branche médiane. Les polarités des deux pièces polaires ne varient pas et elles sont opposées. A l'équilibre, que du courant passe dans la bobine 58 ou non, chaque pièce polaire 56 est en butée contre l'extrémité d'une branche de l'armature 60. Si du courant passe dans la bobine 58, dans le sens opposé au dernier passage de courant, la polarité de la branche centrale de l'armature varie, ainsi que celle des branches latérales. La pièce polaire 56 en butée contre la branche médiane de l'armature est alors repoussée par la branche médiane de l'armature, mais aussi attirée par une branche latérale. Il en va de même pour l'autre pièce polaire, qui est repoussée par la branche latérale contre laquelle elle

reposait et qui est attirée par la branche centrale.

Les entrefers 62, réalisés en matériau amagnétique, permettent d'ajuster la force d'attraction entre les pièces polaires 56 et les branches de

l'armature 60.

La lame 42 du dispositif de sélection de crochets peut prendre deux positions stables: l'une correspond à la sélection du crochet 14 correspondant, l'autre à la

non-sélection de celui-ci.

En l'absence de courant dans la bobine 58, la lame 42 reste dans la position dans laquelle elle se

trouve, aussi bien en position de sélection que de non-

sélection. Tant qu'un nouveau champ électromagnétique généré par un courant de sens inverse dans la bobine 58 ne vient pas modifier la polarité des branches de

l'armature 60, la lame 42 reste dans une position stable.

Dans ce dispositif, quelques millisecondes suffisent pour entraîner le basculement de la lame 42 d'une position vers l'autre. La sélection des crochets 14 peut donc s'effectuer rapidement. De ce fait, la

consommation énergétique est minimisée.

Comme on le constate sur la figure 4, il suffit que l'ergot 44 passe sous la partie crochue du crochet 14 pour sélectionner ou non ce crochet. La course de la partie inférieure 4 par rapport à la partie supérieure 2

peut donc être réduite au minimum nécessaire.

Une mémoire gérée électroniquement permet de stocker toutes les configurations nécessaires pour la réalisation d'un motif sur un métier jacquard équipé de ce dispositif. Cette mémoire peut par exemple se trouver sur une carte à mémoire 66. Un lecteur 68 permet de lire le contenu de cette mémoire et fournit l'information stockée à chaque carte électronique 64 des dispositifs de

sélection 40 des crochets.

La carte à mémoire 66 peut contenir les informations nécessaires pour la réalisation d'un motif, même si celui-ci est très complexe. Cette carte est d'une taille quasi négligeable par rapport à la taille des cartes perforées qu'elle remplace. Le problème de stockage

est ainsi résolu.

La mise en mémoire des données nécessaires pour réaliser un motif peut être réalisée sur ordinateur. Une fois les données saisies, il est possible de créer en peu de temps autant de cartes à mémoire 66 que souhaité. Cette duplication rapide est impossible avec des cartes

perforées de l'art antérieur.

Enfin, la carte à mémoire n'étant pas sollicitée mécaniquement, il n'y a pas d'usure de celle-ci. Le

problème de l'usure est donc résolu.

Un avantage du dispositif décrit ci-dessus est qu'il peut être adapté à un métier jacquard équipé d'un système de commande à cartes perforées. On retrouve effectivement dans ce dispositif de commande le mouvement de va-et-vient qui anime un support destiné à recevoir des cartes perforées. Il suffit de disposer le dispositif selon l'invention de telle sorte que la face inférieure de la matrice décrive la même trajectoire qu'une carte perforée. Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux formes d'exécution décrites ci-dessus à titre d'exemples non limitatifs; elle en embrasse au contraire

toutes les variantes.

Ainsi par exemple, le dispositif de sélection des

crochets peut être d'un type différent de celui décrit ci-

dessus. Les crochets de la partie inférieure mobile pourraient être remplacés par une pièce en métal

magnétique, ou bien par un aimant permanent. Un électro-

aimant remplacerait la lame et son ergot. Lorsque la partie inférieure du dispositif se rapproche de la partie supérieure, le courant passant dans les électro-aimants serait adapté pour obtenir la configuration souhaitée des pistons au cours de la course suivante de la partie inférieure. La matrice et les pistons peuvent être réalisés dans un matériau autre que de la matière synthétique,

comme par exemple en métal.

La mémoire dans laquelle sont stockées les données nécessaires pour réaliser un motif peut être la mémoire d'un ordinateur personnel. Un tel ordinateur pourrait être

relié à chaque métier jacquard. Les données seraient alors mémorisées sur une disquette de type courant.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1 - Dispositif de commande de système jacquard mécanique, caractérisé en ce qu'il comporte: - une matrice (8) comportant des logements cylindriques (12) parallèles, débouchant dans une même face de la matrice, et destinée à se déplacer dans un mouvement de va-et-vient parallèlement à l'axe des logements cylindriques, - des pistons (10), dont chacun correspond à un logement cylindrique (12) de la matrice, comporte une tête de piston (18) et une tige de piston (20), et est destiné à se déplacer entre une position o la tête de piston (18) affleure la face de la matrice dans laquelle débouchent les logements cylindriques et une position o le piston (10) est escamoté à l'intérieur de la matrice (8), - des moyens permettant de déplacer chaque piston (10) indépendamment des autres pistons dans son logement (12), et - des moyens de commande du déplacement des

pistons comprenant une mémoire gérée électroniquement.

2 - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens permettant de déplacer les pistons (10) comportent un plateau (16) fixe par rapport à la matrice (8) portant des crochets (14), chaque crochet correspondant à un piston (10) et étant relié mécaniquement à la tige (20) de celui-ci, et en ce qu'un dispositif de sélection (40) de crochets est monté fixe face au plateau (16) portant les crochets (14) et qui se déplace dans un mouvement de va-et-vient avec la matrice (8), de telle sorte que lorsqu'un crochet (14) est sélectionné, le piston (10) correspondant s'escamote dans la matrice (8) lorsque cette dernière s'éloigne du

dispositif de sélection (40) de crochets.

3 - Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif de sélection (40) de crochets comporte des pièces (42) munies d'un ergot (44), chacune de ces pièces (42) correspondant à un crochet (14) et la position de l'ergot (44) par rapport au crochet (14) étant commandée par un dispositif électromagnétique présentant au moins une bobine (58), de telle sorte que, lorsque le plateau (16) s'éloigne du dispositif de sélection (40), l'ergot (44), selon sa position, est en prise ou non avec le crochet (14), en ce que chaque pièce (42) munie d'un ergot (44) est une lame rigide comportant au moins une pièce (56) réalisée en matériau magnétique, montée pivotante autour d'un axe (48), en ce que le dispositif de sélection (40) comporte des moyens (54) pour créer un champ magnétique permanent au niveau de la pièce (56) réalisée en matériau magnétique de la lame (42), et en ce que la bobine (58) permet d'agir sur la pièce (56) de la lame réalisée en matériau magnétique, de telle sorte que, suivant les polarités de la bobine (58) et du champ magnétique permanent, la lame (42) pivote autour de son axe (48) soit dans une première position permettant d'être en prise avec le crochet (14) correspondant lorsque le plateau (16) s'éloigne du dispositif de sélection (40), soit dans une seconde position ne permettant pas un tel entraînement.

4 - Dispositif selon l'une des revendications 2 ou

3, caractérisé en ce que chaque tige de piston (20) est reliée au crochet (14) correspondant par un fil (26) et en ce qu'un ressort (24) monté autour de la tige du piston (20) rappelle celui-ci dans la position o la tête de piston (18) affleure la face de la matrice (8) dans

laquelle débouchent les logements cylindriques (12).

5 - Dispositif selon l'une des revendications 2 ou

3, caractérisé en ce que chaque piston (10) et la tige de piston (20) correspondante ne forment qu'une seule pièce en matière synthétique, et en ce que la tige de piston (20) est relativement souple et est guidée dans une gaine (28) prenant appui d'une part sur la matrice (8) du côté o la tige de piston sort de celle-ci et d'autre part sur un plateau (30), parallèle à celui (16) portant les crochets (14) et placé entre la matrice (8) et le plateau

(16) portant les crochets (14).

6 - Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que la matrice (8) et les gaines (28) pour les tiges de piston ne forment qu'une seule pièce (32) en matière synthétique, la faible épaisseur des parois cylindriques constituant les gaines permettant

d'obtenir de la souplesse.

7 - Dispositif selon l'une des revendications 2 &

6, caractérisé en ce que la matrice (8) recevant les pistons (10) et le plateau (16) portant les crochets (14) sont fixés sur une plaque (34) formant le fond d'un boîtier fermé par un couvercle (36), la face de la matrice dans laquelle débouchent les logements cylindriques (12) formant une face du boîtier et les crochets (14) placés sur leur plateau (16) sortant du boîtier sur la face

opposée à la face précitée.

8 - Dispositif selon l'une des revendications 1 à

7, caractérisé en ce que la matrice (8) est constituée de modules (32) indépendants, identiques et assemblés les uns

aux autres par complémentarité de forme.