FR2744342A1 - Procede de fabrication de mocassins et mocassins obtenus par la mise en oeuvre de ce procede - Google Patents

Abstract

Procédé de fabrication de mocassins, caractérisé en ce que l'on découpe, dans une pièce de cuir, peau ou simili-cuir, une ébauche comprenant deux parties (1, 2) délimitées par le point de rencontre (P) de leurs bords antérieurs curvilignes (1A, 1B) et rattachées l'une à l'autre par l'un (3) de leurs côtés, l'une (1) de ces parties englobant la première semelle (1) ou "première", tandis que la seconde (2) comprend la partie supérieure (5A) de la tige, et on assemble ensuite, par couture, de préférence manuellement, lesdits bords libres curvilignes (1A, 1B) et les côtés opposés (1B, 2B) de l'ébauche formée d'une seule pièce.

Description

Procédé de fabrication de mocassins et mocassins obtenus par la mise en oeuvre de ce procédé.

La présente invention concerne un procédé de fabrication de mocassins. Elle vise également les mocassins obtenus par la nise en oeuvre de ce procédé.

Suivant les procedés traditionnels de fabrication de mocassins, on découpe une première semelle généraleient appelée "preRiere" avec des dimensions sensiblement plus importantes que celles de la surface de la semelle de La chaussure à réaliser, de manière à présenter une partie périphérique débordante par rapport à ladite surface et cette partie débordante qui présente une largeur de l'ordre de 1 cm est relevée au-dessus de la semelle proprement dite et assemblée par couture au bord inférieur de la tige. La chaussure est ensuite terminée par l'adjonction successive de ses différentes autres parties constituantes telles que plateau couvrant le dessus du pied, semelle, tige montante, etc...

Un inconvénient de ces procédés réside dans le fait que l'assemblage par couture de la première et de la tige sur la totalité de leurs bords périphériques jointifs et notamment de chaque côté de l'axe longitudinal de La chaussure, autorise un léger déplacement d'une piece par rapport à l'autre, de sorte que le mocassin a tendance à s'avachir. Outre une altération sensible de l'aspect esthétique du mocassin, il en résulte une mauvaise tenue du pied rendant le port de La chaussure très inconfortable.

Un but de la présente invention est de remédier à cet inconvénient.

Selon l'invention, ce but est atteint grâce à un procédé suivant lequel on découpe, dans une pièce de peau, cuir, simili-cuir, ou matériau analogue, une ébauche comprenant deux parties délimitées par le point de rencontre de leurs bords antérieurs curvilignes et rattachées l'une à l'autre par l'un de leurs côtés, l'une de ces parties englobant la première semelle ou "première" tandis que la seconde comprend la partie supérieure de la tige, et on assemble, ensuite, par couture, de préférence manuellement, les dits bords libres curvilignes et les côtés opposés de l'ébauche formée d'une seule pièce.

SeLon une autre disposition caractéristique du procédé de l'invention, on fixe, après découpe de l'ébauche, un patin d'avant-semelage au-dessous d'une zone de ladite ébauche correspondant à la surface de la première.

Selon une autre disposition caractéristique du procédé de l'invention, on assemble, au moyen d'une petite couture horizontale, sensiblement parallèle à l'axe de la chaussure, les extrémités postérieures des côtés opposés de l'ébauche, de manière à former la portion arrière de L'un des côtés de la tige, et on assemble ensuite les extrémités postérieures des deux côtés de ladite tige, par exemple au moyen d'une couture verticale, sensiblement perpendiculaire à l'axe de la chaussure, avant de procéder à La jonction des bords libres des deux portions de ladite tige.

Un avantage du procéde selon l'invention réside dans le fait que La première et la tige sont constituées par une poche formée d'une seule pièce, ce qui confère une meilleure stabilité structurelle à la chaussure qui n'a plus tendance à s'affaisser en raison de la suppression d'une possibilité de mouvement relatif entre la tige et la première. Le pied se trouve mieux tenu et le port du mocassin reste confortable.

Les buts, caractéristiques et avantages ci-dessus et d'autres encore, ressortiront mieux de la description qui suit et des dessins annexes dans lesquels :
La figure 1 est une vue en plan d'une ébauche découpée pour permettre la mise en oeuvre du procédé de l'invention.

La figure 2 est une vue en plan selon la figure 1 et illustrant le positionnement d'un patin d'avant-semelage au-dessous d'une zone de l'ébauche correspondant à la surface de la première.

La figure 3 est une vue en perspective montrant la poche résultant de la jonction des extremites postérieures de la tige et de l'assemblage, par couture, des parties antérieures curvilignes et des côtés libres opposés de l'ébauche, avant mise en place de la talonnette.

La figure 4 est une vue de dessus d'un mocassin exécuté suivant le procédé de l'invention.

La figure 5 est une vue en plan d'une variante de réalisation d'une ébauche découpée selon l'invention.

On se réfere auxdits dessins pour décrire des exemples avantageux, quoique nullement limitatifs, de mise en oeuvre du procéde et de réalisation du mocassin selon l'invention.

Suivant ce procéde, on découpe, dans une pièce de cuir, peau, simili-cuir ou matériau analogue, par exemple au moyen d'une presse équipee d'un gabarit tranchant adéquat, une ébauche constituée de deux parties 1 et 2 délimitées par le point de rencontre P de leurs bords anterieurs curvilignes et rattachées l'une à l'autre par l'un de leurs côtés désigné par la référence 3 à la figure 1, l'une de ces parties englobant la première semelle ou "première" figurée par le tracé désigné par la réference 4 et la partie inférieure 5B de la tige 5, tandis que la seconde partie comprend la partie supérieure 5A de ladite tige.

La partie 1 de l'ébauche est découpée avec des dimensions supérieures à celles de la surface appelée à constituer la première 4 de la chaussure. Plus précisemment, la partie 1 de l'ébauche comprend une zone centrale 4 ayant la forme générale de la plante du pied et une zone marginale 6 disposée autour de ladite zone appelée à constituer la première semelle ou "première" 4.

La zone marginale 6 est délimitée, extérieurement, par le bord avant curviligne 1A, le côté longitudinal externe 18, approximativement rectiligne, le côté longitudinal interne 3 (commun à la partie 2), approximativement rectiligne, et une partie arrière pourvue de deux fentes 7 et 8. Ces deux fentes délimitent une languette centrale 9 qui s'étend vers l'extérieur au-delå des bords postérieurs 10a et lia des portions latérales arriere 10 et 11, respectivement, de la partie 1, cette languette 9 étant destinée à constituer la talonnette de la future chaussure.

La partie 2 présente, dans sa partie intermédiaire, une découpe longitudinale 12, de forme sensiblement trapézoidale ou triangulaire et s'ouvrant, par sa grande base, à l'arrière de ladite partie 2.

La partie 2 est ainsi délimitée, extérieurement, par le bord avant curviligne 2A, le côté longitudinal externe 28, approximativement rectiligne, le côte longitudinal interne 3 (commun à la partie 1) et les bords postérieurs 13a, 14a des portions arrière des bandes latérales 13 et 14, respectivement, délimitées par la découpe longitudinale 12 pratiquée dans ladite partie 2.

Après découpe de l'ébauche conformée de la manière indiquée précédemment, on fixe, par exemple par couture, collage ou soudure, un patin d'avant-semelage 15 au-dessous de La zone 4 destinée à constituer la première (figure 2). Le patin d'avant-semelage 15 a sensiblement la forme de la plante des pieds et il peut etre constitué par une feuille de faible épaisseur exécutée en cuir, peau ou matières synthétiques. Après finition de la chaussure, il constitue une semelle intercalaire disposée entre la première et la semelle proprement dite.

A la suite de cette intervention : - on assemble, par une petite couture C1 horizontale, sensiblement parallèle à l'axe de la chaussure, les extrémités postérieures 1B', 2B' des côtés opposés 1B, 2B, respectivement, de l'ébauche, de manière à former l'un des côtés 16 de La tige ; - puis on assemble les extrémités postérieures 11b-13a et 10a-14a des deux cotés 16 et 17, respectivement, de ladite tige, par exemple au moyen d'une couture verticale C2, sensiblement perpendiculaire à l'axe de la chaussure (figure 3).

Après ces opérations, on pose, au moyen d'une couture (non représentée), le plateau 18 sur la claque constituée par la partie antérieure de la tige destinée à couvrir l'avant-pied.

On assemble ensuite, par couture, de préférence au moyen d'une couture manuelle C3, les bords curvilignes libres 1A et 2A et les côtés opposés 18 et 2B des parties 1 et 2, de manière à joindre les bords rapprochés des parties inférieure 5B et supérieure 5A de la tige 5.

On obtient de la sorte, une sorte de poche ou chausson formé d'une seule pièce (figure 3).

On effectue ensuite les différentes opérations habituelles de finition de la chaussure telles que, par exemple - Montage du haut de tige 21 comportant les perforations destinées au laçage, ou muni d'une pièce de tissu élastique assurant la fermeture de la chaussure sur le pied, ou un élément décoratif 22 (par exemple lacet).

- Relevage de la talonnette 9 et fixation de cette dernière sur les quartiers arrière ou partie postérieure de La tige, par collage et couture ; - Si nécessaire, montage de différents éléments ornementaux - Montage de la semelle 19, par exemple par soudure ou couture, figurée en traits mixtes à la figure 3.

La figure 5 illustre une variante de conformation de l'ébauche découpée suivant le procédé de l'invention.

Selon ce mode d'exécution, une étroite fente longitudinale 20, en forme d'eLlipse très aplatie, est découpée dans la partie 1, à l'intérieur de la surface appelée à constituer la première 4, dans une zone correspondant à la voûte plantaire du pied et à proximité de l'axe longitudinal de cette zone.

Après découpe de l'ébauche, les bords longitudinaux de cette fente 20 sont rapprochés et assemblés au moyen d'une couture zig-zag ou similaire.

Grâce à ce procedé, on obtient un meilleur contact de la première avec la voûte plantaire.

L'ébauche illustrée à la figure 5 ne comporte pas la languette 9 de l'ébauche représentée aux figures 1 et 2.

Suivant La configuration montrée à la figure 5, la talonnette est constituée par une piece ultérieurement rapportée sur la partie postérieure de la chaussure, apres assemblage des portions arrière de la tige.

L'invention concerne également les mocassins obtenus par la mise en oeuvre du procédé précédemment décrit, ces mocassins étant remarquables par le fait que leur première 4 est formée d'une seule pièce avec leur tige 5 à laquelle elle est rattachée par l'un de ses côtés 3, tandis qu'elle est assemblée, à ladite tige, par couture
C3, à l'avant du mocassin et sur l'un des côtés seulement de celui-ci, lequel est, de préférence, le côté externe dudit mocassin.

Claims (11)

REVENDICATIONS

1 - Procédé de fabrication de mocassins, caractérisé en ce que l'on découpe, dans une pièce de cuir, peau ou simili-cuir, une ébauche comprenant deux parties (1, 2) délimitées par le point de rencontre (P) de leurs bords antérieurs curvilignes (1A, 18) et rattachées l'une à l'autre par l'un (3) de leurs côtés, l'une (1) de ces parties englobant la première semelle (4) ou "première", tandis que la seconde (2) comprend la partie supérieure (5A) de la tige (5), et on assemble ensuite, par couture, de préférence manuellement, les dits bords libres curvilignes (1A, 16) et les côtés opposés (1B, 2B) de l'ébauche forme d'une seule pièce.

2 - Procédé de fabrication de mocassins, suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la partie (2) de l'ébauche destinée à constituer la partie supérieure (5A) dc la tige (5) du mocassin, est découpée, avec, dans sa partie intermédiaire, une decoupe longitudinale (12), de forme approximativement trapézo,dale ou triangulaire, cette découpe s'ouvrant à l'arrière de ladite partie (2).

3 - Procédé de fabrication de mocassins, selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la partie (1) de l'ébauche englobant la première (4) est découpée avec des dimensions supérieures à celles de la surface appelée à constituer ladite première, de façon à ménager une zone marginale (6) autour de ladite surface, cette zone étant destinée à constituer la partie inférieure (5B) de la tige (5).

4 - Procédé de fabrication de mocassins, suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la partie (1) de l'ébauche englobant la première (4) est découpée de façon à présenter un bord avant curviligne (1A), un côte longitudinal externe (18 > approximativement rectiligne, un côté longitudinal interne (3) commun à l'autre partie (2) de l'ébauche et également approximativement rectiligne, et une partie arrière pourvue de deux fentes (7, 8) délimitant une languette (9) qui s'étend vers l'extérieur au-delà des bords postérieurs (10a, îîa) des portions arrière de ladite partie (1), et en ce que la partie (2) de l'ébauche destinée à constituer la partie supérieure (5A) de la tige (5), est délimitée, extérieurement, par un bord avant curviligne (2A), un côté longitudinal externe (2B) approximativement rectiligne, le côté longitudinal interne (3) et les bords postérieurs (13a, 14a) des portions arrière des bandes latérales (13, 14) délimitées par la découpe longitudinale (12).

5 - Procédé de fabrication de mocassins, selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'après découpe de l'ébauche, on fixe, par exemple par couture, collage ou soudure, un patin d'avant-semelage (15) au-dessous de la zone (4) destinée à constituer la première.

6 - Procédé de fabrication de mocassins, suivant l'une des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce qu'on assemble, par une petite couture horizontale (C1), les extrémités postérieures (1B', 2B') des côtés opposes de l'ébauche, de manière à former l'un des côtes (16) de la tige (5), puis on assemble les extrémités postérieures (llb-13a, 10a-14a) des deux côtés (16, 17) de cette dernière, au moyen d'une couture verticale (C2) avant de procéder à l'assemblage des parties supérieure (5A) et inférieure (5B) de ladite tige (5).

7 - Procédé de fabrication de mocassins suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que l'on pose, au moyen d'une couture, le plateau (18) sur la partie antérieure de la tige ou claque destinée à couvrir l'avant-pied, avant de procéder à l'assemblage des parties supérieure (5A) et inférieure (5B) de ladite tige.

8 - Procédé de fabrication de mocassins selon l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que la languette (9) découpée dans la partie (1) de l'ébauche englobant la première (4), est relevée et fixee, par collage et couture, sur les quartiers arrière ou partie postérieure de la chaussure, après assemblage des extrémités postérieures (llb-13a, 10a-14a) des deux côtés (16, 17) de la tige.

9 - Procédé de fabrication de mocassins suivant l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la partie (1) de l'ébauche destinée à constituer la première (4) est découpée avec, dans une zone correspondant à la voûte plantaire, une fente longitudinale (20) dont les bords sont ensuite rapproches et assembles au moyen d'une couture zig-zag.

10 - Mocassin caractérisé en ce qu'il est exécute selon le procédé de l'une quelconque des revendications 1 à 9.

11 - Mocassin caractérisé en ce qu'il comporte une première (4) formée d'une seule piece avec la tige (5) à laquelle ladite première est rattachée par l'un de ses côtés (3), ladite première (4) entant assemblée à ladite tige, par couture (C3), à l'avant et sur l'un des côtes seulement dudit mocassin.