Procédé de fabrication de semélles moulées dites "Stamboul". La présente invention concerne un pro cédé de fabrication de semelles moulées dites "Stamboul". Elle a pour but d'obtenir une semelle profilée de manière à présenter les conditions requises pour une bonne semelle de marche comportant des éléments de liaison à la tige et possédant de grandes facilités d'a daptation.
Le procédé de fabrication de semelles moulées dites "Stamboul" ou "Opa,nli:en"., ob jet de l'invention, consiste à. découper dans une feuille de matière adéquate un flan d'une forme telle qu'elle comprend à la fois la forme de la.
semelle à fabriquer et des parties saillantes, à ménager dans les parties saillantes un rebord d'épaisseur moindre af fleurant la face supérieure du flan et à re trousser le rebord aminci vers la partie cor- xupondante de la. forme :de chaussure.
Les parties saillantes pourraient s'étendre: sur tout ou une partie seulement du pourtour de <B>la,</B> forme de semelle à. fabriquer et le rebord ci qui y est ménagé pourrait être ob- tenu par découpage, incision ou estampage des parties saillantes.
Le dessin ci-joint donne, à titre d'exem ples, plusieurs façons de procéder en vue de l'obtention :des semelles conformes à la pré sente invention.
La fig. 1 montre la première: opération, qui consiste à :découper :dans une feuille -de matière adéquate, telle que cuir, caoutchouc ou autre, un flan 1 rappelant approximative ment la. forme finale de la semelle avec des parties saillantes tout autour.
La. fig. 2i montre la seconde opération, qui consiste, à tracer sur le flan 1, préparé par la première opération, la, forme exacte de la se melle 2,,de telle manière que celle-ci soit bor dée :d'une saillie continue 3 .d'une largeur ap- progimativement constante.
Ensuite, comme le montrent les fig. 3; et 4, la saillie .3 est amincie, de telle sorte que la semelle 2 -dépasse vers le bas du plan gé néral :du flan. Tel que particulièrement illustré à la fig. 4, la semelle 2 présente une épaisseur constante en tous ses points, et égale à l'é paisseur -de la feuille de matière préalable ment choisie. Cette semelle est entourée d'un. rebord 3-d'épaisseur réduite.
Dès lors., il suffira -de profiler la. semelle :de la manière connue, de façon qu'elle présente l'aspect gé néral des semelles :de chaussures, tel qu'il lustré à la fig. 5.
D'autre part, .suivant cette -dernière fi gure, il -est à remarquer que ce rebord exté rieur 3 a. été retroussé sur la partie corres pondante de la forme de chaussure. Cette opération met particulièrement en relief l'ap parence -de la semelle de marche, dont la surépaisseur par rapport à. la bordure 3 cons titue un support particulièrement efficace.
Il est à remarquer que -de nombreuses, va riantes constructives peuvent :découler -du pro cessus original -de fabrication, tel que celui :décrit précédemment.
En effet, l'opération illustrée à la fig. 2, et qui consiste à dessi ner sur le flan 1 le contour de la. semelle dé finitive 2., peut être réalisée simultanément à la première opération, c'est,à-dire que le flan approximatif 1 peut être découpé à l'emporte-pièce; par exemple, l'outil adéquat étant agencé de manière à pouvoir repro duire, en même temps qu'il opère la découpe; le contour exact âde la semelle que l'on veut obtenir.
Ce marquage devra .simplement te nir compte :du fait que la matière ne devra pas être brochée :de part en part, mais sim plement de la profondeur correspondant à l'épaisseur désirée -de la semelle apparente.
D'autre part, l'obtention d'un rebord aminci 3' dans la saillie 3 entourant la se melle peut être réalisée aussi par une incision effectuée :dans l'épaisseur :de la. semelle, et s'étendant sur une surface identique à. celle de la saillie 3 ou bien encore, uniquement dans le pas ,de la semelle.
Il suffira dès lors, tel qu'illustré à la fig. 6-de retourner sur le bord correspondant -de la forme, la lèvre su- périeure, 4 de l'incision, ce qui permet d'ob tenir un moyen :de liaison à. la tige, identi- que à celui,déterminé par le processus précé dent.
Il est à remarquer que dans ce mode opé ratoire, l'aspect extérieur de la chaussure est légèrement modifié, :du fait de la. disposition :dans le plan @de la semelle de marche d'une bordure droite 5, dont l'épaisseur est égale à celle de la seconde lèvre de l'incision. Les autres opérations sont identiques à. celles gé néralement pratiquées dans les chaussures ha bituelles.
En effet, la bordure 5 faisant saillie, peut recevoir une :double semelle,de n'importe quelle matière utilisée en chaussure; elle peut être cousue avec ou sans trépointe, etc.
Enfin, au lieu d'amincir la semelle pour constituer le rebord 3' par enlèvement de matière ou découpage -de celle-ci, on peut pré voir l'estampage à plat de 1a_ partie saillant au :
delà de la forme de semelle à. fabriquer, en y laissant la fleur du cuir, et ce par l'ap- plication d'une matrice ou d'une machine à rouleau compresseur, ce qui permet @d'obte- nir finalement une section -de la. semelle identique à celle illustrée à la fig: 4. Les autres opérations restent identiques à celles précitées.
D'autres variantes peuvent encore résul ter de l'emploi partiel des caractéristiques sus-décrites, par la combinaison des différents processus entre eux. Par exemple, tel qu'illustré à la fig. 7, la semelle pourrait être agencée<B>-de</B> telle manière que le :devant -de la chaussure serait estampé suivant le pre mier exemple -décrit, tandis que la partie ar rière @de la chaussure serait traitée suivant les moyens ordinaires généralement employés dans: l'article de la chaussure.
La même combinaison peut être réalisée en partant<B>-du</B> second mode de réalisation s.us- 4écrit, -dans lequel le rebord aminci est ob tenu par l'incision continue. Ce cas est illus tré à la fig. 8, dans lequel la partie avant de la chaussure est estampée, c'est-à-dire qu'elle présente une incision taillée dans, l'épaisseur de la semelle - est :dans la. lèvre supérieure, et retournée contre le bord de la partie cor respondante @de la forme, par exemple.
L'au- tre partie de la. semelle est réunie à la tige -de tante manière connue.
De plus, la partie saillante à l'avant de la semelle, formée par la. seconde lèvre de l'incision, peut, tout comme dans le cas de la fig. 6, recevoir une :double semelle -de n'importe quelle matière utilisée en chaus sures, et peut être ou non cousue avec tré pointe.
Il est. aisément compréhensible que les di verses opérations exposées ci-dessus peuvent être exécutées en partant de cuir lissé, tel que flanc ou collet, ou bien encore de: crou- pon, de caoutchouc, et, en général, -de toute matière employée dans la fabrication des chaussures.
D'autre part, les chaussures ayant été traitées tel que décrit :dans les exemples pré cédents, on pourra y adapter un talon en cuir ou en carton, ou en toute autre matière pou vant servir à l'industrie de la chaussure, ou bien encore, un talon :de bois à gorge ou ap pliqué. A fortiori, la chaussure pourra être exécutée sans talon.
D'une manière générale, le prooédé fai sant l'objet de l'invention peut être appli qué pour l'exécution de tous genres de chaus sures ou de pantoufles.
Outre les, nombreux avantages résultant de l'extrême facilité de la fabrication, la chaussure ainsi obtenue offre une grande ré sistance, notamment en comparaison avec les nombreux procédés de fabrication déjà pro posés jusqu'à présent.
Un autre avantage important de l'amé nagement d'un rebord -d'épaisseur réduite par découpage ou incision des parties saillant au delà de la forme de semelle à fabriquer consiste dans le fait qu'il permet d'écarter de l'estampage la fleur de cuir, c'est-à-dire la partie la plus fragile à l'estampage.
Du fait de cette disposition de la chaus sure, est supprimé le patin habituellement placé sur la semelle, ainsi que la première en cuir, laquelle est, dans ce cas, superflue.