FR2738579A1 - Procede de fabrication de brides elastiques - Google Patents

Abstract

On fabrique au mois deux liens (6, 7) en réalisant une gaine textile autour d'une âme élastique. On fixe les liens (6, 7) entre eux côte à côte dans des zones de fixation (8) successives espacées les unes des autres le long des liens (6, 7), puis on sectionne les liens (6, 7) sensiblement au milieu des zones de fixation (8). La bride élastique (10) selon l'invention comporte ainsi au moins deux segments de liens fixés entre eux d'une part par leur première extrémité (12) et leur deuxième extrémité (13) côte à côte.

Description

L'invention concerne une bride élastique et un procédé de fabrication des brides élastiques.

Les brides élastiques sont couramment utilisées dans l'industrie agro-alimentaire, par exemple pour conditionner la volaille, ou en horticulture, par exemple pour attacher les plantes. Une bride élastique est constituée par une boucle d'un lien qui comporte une âme élastique constituée d'un ou plusieurs fils en latex. Dans le domaine, en agro-alimentaire, il est souhaitable que le latex ne soit pas en contact avec les aliments, et en horticulture, on évite de l'exposer aux rayons solaires.

Par conséquent, l'âme élastique est entourée par une gaine textile protectrice constituée d'un ou plusieurs fils en fibres naturelles ou synthétiques. Le ou les fils en question peuvent, selon les cas, être enroulés sur l'âme élastique (cas du guipage) ou encore être tressés ou tricotés sur celle-ci. Le lien ainsi réalisé est ensuite sectionné pour constituer un segment dont les deux extrémités sont nouées l'une à l'autre pour former une boucle qui constitue la bride.

Les deux extrémités du segment peuvent être nouées manuellement ou mécaniquement. Toutefois, dans les deux cas, cette opération génère une certaine discontinuité dans le processus de fabrication des brides, elle en ralentit le déroulement et rend cette fabrication relativement coûteuse.

Un but de l'invention est de proposer un procédé de fabrication de brides élastiques plus rapide, entièrement automatisable et donc moins coûteux, ainsi qu'une bride élastique plus simple à fabriquer et à prix de revient plus bas.

En vue de la réalisation de ce but, l'invention a pour premier objet un procédé de fabrication de brides élastiques à partir de liens comprenant une âme élastique dans une gaine textile, consistant à réunir au moins deux liens côte à côte dans des zones successives de fixation espacées les unes des autres le long des liens et à sectionner les liens sensiblement au milieu des zones de fixation.

Ainsi, on obtient soit un produit en continu formé d'au moins deux liens réunis côte à côte régulièrement que l'on peut conditionner en bobine, la coupe permettant de détacher chaque bride étant effectuée chez l'utilisateur, soit si la coupe s'opère chez le fabricant, des brides prêtes à l'emploi. De plus fixation des liens côte à côte est bien plus simple à accomplir que le nouage des deux extrémités d'un segment de lien. En outre cette fixation peut aisément être effectuée à la même vitesse que la réalisation des gaines. La fabrication avec le procédé selon l'invention est donc plus rapide et moins coûteuse qu'avec le procédé connu précité, et permet plusieurs conditionnements des brides fabriquées.

Le second objet de l'invention est une bride élastique comportant au moins deux segments de lien formé chacun d'une âme élastique entourée par une gaine textile, fixés entre eux côte à côte par leur première extrémité et leur deuxième extrémité.

Pour les mêmes raisons que celles développées plus haut, cette bride présente un prix de revient sensiblement réduit par rapport aux brides connues.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description qui va suivre d'un mode préféré de réalisation. Aux dessins annexés donnés à titre d'exemple non limitatifs
- la figure 1 est une vue de la fabrication de brides selon un mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue agrandie du détail D de la figure 1 ; et
- la figure 3 est une vue agrandie du détail E de la figure 1.

En référence à la figure 1, dans le présent mode de mise en oeuvre du procédé selon l'invention, deux liens comportent chacun une âme élastique 2, 3 constituée d'un ou plusieurs fils en latex.

De façon connue en soi et en employant des moyens connus non représentés, on recouvre la première âme élastique 2 en réalisant autour de celle-ci une première gaine textile constituée à partir d'un premier fil textile 4, par exemple en coton. En l'espèce, cette gaine est réalisée par guipage, c'est-à-dire en enroulant le fil 4 en hélice autour de l'âme élastique 2 comme le montre en détail la figure 2.

Sur les figures, l'épaisseur des âmes élastiques a été exagérée pour la clarté des dessins. Le fil 4 est mis en place en continu sur l'âme élastique 2 pendant que l'âme défile en étant étirée longitudinalement. On constitue avec le fil 4 des spires non-jointives. Une fois la gaine réalisée, on cesse d'étirer l'âme élastique 2 de sorte que la rétractation longitudinale de l'âme 2 met les spires en contact les unes avec les autres et les rend jointives. On fabrique ainsi un premier lien 6.

Selon l'invention, on fabrique de la même façon un deuxième lien 7 en réalisant une deuxième gaine textile à partir d'un deuxième fil textile 5 par guipage autour de la deuxième âme élastique 3. Cependant, on réalise cette deuxième gaine de sorte que l'hélice de la première gaine et l'hélice de la deuxième gaine tournent dans des sens différents. Les deux liens 6, 7 sont fabriqués en s'étendant parallèlement l'un à côté de l'autre. Pour plus de clarté, sur les figures 2 et 3, le premier fil 4 est représenté en traits pleins et le deuxième fil 5 en traits mixtes.

De plus, au cours de la fabrication en continu de ces deux liens 6 et 7, on fixe les liens 6, 7 entre eux dans des zones de fixation 8 successives espacées régulièrement les unes des autres le long des liens.

Cette fixation est effectuée par maintien côte à côte des deux âmes élastiques en réalisant chacune des gaines textiles conjointement autour des âmes élastiques 2, 3 des deux liens 6, 7 dans les zones de fixation 8. Ainsi, comme le montre la figure 3, au niveau de chaque zone de fixation 8 le premier fil 4 entoure les deux âmes élastiques 2, 3 comme un seul bloc, et le deuxième fil 5 entoure également comme un seul bloc les deux âmes élastiques. En outre, les deux gaines sont réalisées simultanément de sorte qu'elles s'interpénétrent en raison des sens de rotation différents des deux hélices. Ainsi, on voit sur la figure 3 que le premier fil textile 4 passe tantôt audessus, tantôt au-dessous du deuxième fil textile 5 sur la face de l'assemblage visible sur la figure 3. I1 en est de même sur l'autre face cachée sur la figure 3.On obtient ainsi un tressage des deux fils textiles 4 et 5 au niveau des zones de fixation 8.

Enfin, on sectionne les deux brins 6, 7 sensiblement au milieu de chaque zone de fixation 8 (opération symbolisée sur la figure 1 par une paire de ciseaux 9).

Chaque sectionnement sépare ainsi une bride 10 du reste des liens 6, 7 destiné à réaliser les brides suivantes.

La bride élastique 10 comporte ainsi selon l'invention deux segments de lien formés chacun d'une âme élastique 2, 3 entourée par une gaine textile, les deux segments de lien étant fixés l'un à l'autre d'une part par leur première extrémité 12 et d'autre part par leur deuxième extrémité 13 de sorte qu'ils définissent l'un avec l'autre une boucle. Cette fixation est assurée par chacune des gaines textiles qui entoure conjointement les âmes élastiques des deux liens, les deux gaines textiles s'interpénétrant aux extrémités des segments. Pour utiliser cette bride 10, il suffit d'écarter les deux liens l'un de l'autre puis d'enfiler la bride sur les éléments à brider.

Dans de nombreux cas, il ne sera pas nécessaire d'empêcher le déroulement des fils 4, 5 au niveau des extrémités sectionnées des segments de liens pour prévenir la rupture de la fixation des segments. En effet, les deux fils 4, 5 pourront effectivement se. dérouler sur quelques spires, mais comme ils sont tressés ce déroulement sera vite stoppé. De plus, lors de l'utilisation de la bride, l'écartement des deux segments de lien et leur étirement exercera des contraintes à la naissance 14 de chaque zone de fixation 8, et non à l'endroit où les fils commencent à se dérouler, là où les liens ont été sectionnés.

Néanmoins, si on le désire, lors de la réalisation des zones de fixation 8, on pourra nouer les deux fils textiles 4, 5 l'un à l'autre à chaque spire. Après sectionnement dans la portion médiane de la zone de fixation, les noeuds ainsi réalisés interdiront tout amorce de déroulement des fils de gainage.

Bien entendu, on pourra apporter de nombreuses modifications à l'invention sans sortir du cadre de celleci.

Les gaines textiles pourront être réalisées chacune à partir d'au moins deux fils textiles. Ces gaines (en particulier au niveau des zones de fixation) pourront être réalisées par d'autres techniques que le guipage, par exemple le tressage ou le tricotage.

On pourra mettre en oeuvre le procédé en utilisant trois liens ou plus, ce qui conduira à fabriquer des brides à trois segments de lien ou plus, qui trouveront leur application dans certains assemblages complexes. La fixation des liens entre eux pourra être effectuée par soudage des âmes en latex ou avec un moyen de fixation rapporté tel qu'une attache, une ou plusieurs agrafes, par exemple deux agrafes pour chaque zone délimitant entre elles la zone de sectionnement.

Le procédé pourra être mis en oeuvre sans que les liens soient constamment parallèles l'un à l'autre. On pourra ainsi réaliser des brides dont les deux brins sont de longueurs différentes et par conséquent naturellement espacés l'un de l'autre. La préhension individuelle de chaque brin sera alors facilement exécutable par une machine, ce qui rend possible la mise en place automatique des brides sur les éléments à brider.

On rappellera que le sectionnement par lequel chaque bride est individualisée peut être réalisé sur le lieu de l'utilisation si bien que l'invention concerne également le produit fait de boucles successives liées entre elles, qu'il peut être commode d'incorporer dans une machine de distribution de brides sur le lieu de leur emploi.

On notera enfin qu'avec le procédé de l'invention, une même machine peut réaliser des brides de dimensions différentes. I1 suffit en effet de faire varier la distance séparant deux zones successives de liaison.

Claims (6)

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication de brides élastiques (10) à partir de liens comprenant une âme élastique (2) dans une gaine textile, caractérisé en ce qu'il consiste à réunir au moins deux liens (6, 7) côte à côte dans des zones successives de fixation (8) espacées les unes des autres le long des liens et à sectionner les liens sensiblement au milieu des zones de fixation.

2. Procédé de fabrication selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on fixe les liens entre eux en réalisant au moins une des gaines textiles conjointement autour des âmes élastiques (2, 3) de tous les liens (6, 7).

3. Procédé de fabrication selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'on fixe les liens entre eux en réalisant chacune des gaines textiles conjointement autour des âmes élastiques (2, 3) de tous les liens (6, 7).

4. Bride élastique caractérisée en ce qu'elle comporte au moins deux segments de lien (6, 7) formé chacun d'une âme élastique (2) entourée par une gaine textile, fixés entre eux côte à côte par leur première (12) et leur deuxième extrémités (13).

5. Bride élastique selon la revendication 4, caractérisée en ce que, à chaque extrémité, la fixation des segments est assurée par au moins une des gaines textiles qui entoure conjointement tous les liens (6, 7).

6. Bride élastique selon la revendication 5, caractérisée en ce que, à chaque extrémité, la fixation des segments est assurée par chacune des gaines textiles qui entoure conjointement les âmes élastiques (2, 3) de tous les liens (6, 7).