EP1768637B1

EP1768637B1 - Dispositif de reeducation des deficiences motrices de patients notamment de la marche

Info

Publication number: EP1768637B1
Application number: EP05773250.5A
Authority: EP
Inventors: Thierry Albert; Christian Salaün
Original assignee: Individual
Current assignee: ALBERT, THIERRY; SALAUEN, CHRISTIAN
Priority date: 2004-05-26
Filing date: 2005-05-24
Publication date: 2015-04-08
Anticipated expiration: 2025-05-24
Also published as: EP1768637A1; JP2008500083A; FR2870747B1; WO2005117799A1; FR2870747A1; US8257232B2; US20080070757A1

Description

La présente invention concerne un dispositif de rééducation des déficiences motrices de patients. Elle s'applique plus particulièrement, mais non exclusivement, à la rééducation de la marche.
De façon générale, les patients atteints de déficiences neurologiques suite à une lésion du système nerveux central (paraplégie et tétraplégie incomplète, hémiplégie d'origine vasculaire...) perdent, entre autres fonctions, la marche.
Suivant la sévérité de la lésion neurologique un certain degré de récupération motrice et sensitive est possible et permet une certaine récupération fonctionnelle de la marche qui reste cependant le plus souvent difficile.
L'objectif de la rééducation effectuée par un kinésithérapeute est de stimuler la fonction sensitivo-motrice et la coordination corporelle dans le but d'améliorer les mouvements des membres et du tronc.
Après une rééducation s'intéressant aux mouvements isolés tels que la flexion et l'extension du genou, c'est la fonction dans sa globalité qui est rééduquée, par exemple la rééducation de la marche.
Le travail de la marche débute donc après un certain délai et se fait les pieds au sol avec une correction gestuelle permanente effectuée de manière orale et physique. Différents outils tels qu'un déambulateur, des cannes, des barres parallèles, des attelles peuvent être utilisés aux différentes phases de la progression.
Depuis une dizaine d'années de nombreuses études médicales ont démontré l'intérêt d'utiliser un tapis roulant pour la rééducation de la marche chez ces personnes. Dans la plupart de ces études, le tapis roulant est utilisé pour exercer la marche de manière plus intensive et plus répétitive que ce qui est pratiqué dans une rééducation classique. La présence d'un thérapeute est utile au début pour aider les membres déficients à avancer au-dessus du tapis tout en corrigeant les défauts du mouvement. La marche sur le tapis s'accompagne d'un allégement plus ou moins important du poids corporel, cet allègement est réalisé par un système de traction soutenant la personne par l'intermédiaire d'un harnais porté au niveau du tronc (thorax, abdomen et bassin). Par allègrement du poids corporel, la masse du patient étant constante, on entend une diminution de la force d'appui correspondante à ladite masse sur le tapis.
Une partie du système de traction se situe au-dessus de la personne utilisatrice, de ce fait les dispositifs actuellement existants sont de volume important. On peut citer à ce titre le document US2004/005962 .
Ce système présente des avantages, notamment, la possibilité de pratiquer une rééducation de la marche beaucoup plus précocement et de manière plus intensive (en terme de vitesse et d'endurance) que ce qui est fait avec une progression et une technique traditionnelle. En effet, le déroulement régulier du tapis contraint à une plus grande régularité des mouvements des membres inférieurs au cours de la marche. Le poids corporel peut être plus ou moins allégé afin de réduire, dans les premiers temps, les difficultés d'équilibration.
Le caractère précoce et d'emblée centré sur la marche est clairement compris par la personne ce qui augmente son intérêt et sa motivation.
La rééducation de la marche se fait sans risque de chute ce qui rassure le patient qui peut d'autant mieux se concentrer sur la qualité du geste.
On peut citer à ce titre le document US5526893 qui décrit un dispositif de rééducation comprenant un baudrier réglable en hauteur pour s'adapter à la morphologie du patient pour fournir un support optimum générant le moins de stress possible pour l'utilisateur.
Les études médicales tendent à montrer que cette nouvelle méthode est plus efficace que les techniques de rééducation classiques en terme de récupération de la qualité de marche c'est-à-dire vitesse, aisance, distance parcourue. Cette efficacité se voit aussi bien chez des personnes déficientes depuis longtemps que chez celles qui viennent de subir l'atteinte neurologique. Avec le temps, la persistance de l'effet positif après arrêt de ce type de rééducation n'est pas connue.
Cependant, de nombreux inconvénients existent :

Ces systèmes sont le plus souvent prévus pour être utilisés par des professionnels et leurs coûts sont élevés, ainsi seuls des services hospitaliers peuvent les acquérir. Les kinésithérapeutes libéraux et encore moins les particuliers ne peuvent posséder de tels appareils.

Par ailleurs, la rééducation des personnes sur le long terme pose également problème.
Les patients présentant une incapacité de marche d'origine neurologique, après la rééducation et une fois rentrés à leur domicile, arrivent à marcher plus ou moins difficilement au cours de la vie quotidienne.
Les patients marchent le plus souvent pour effectuer leurs déplacements indispensables et certains, plus motivés, marchent en plus pour réaliser un véritable exercice afin de mieux entretenir, voire d'améliorer, leurs capacités de marche restantes.
Parallèlement pour entretenir ces capacités fonctionnelles les médecins prescrivent des séances de kinésithérapie au domicile ou en cabinet qui, en pratique, sont parfois trop courtes et, après un certain temps, limitées en nombre par la Sécurité Sociale. De plus, il est fréquent que les patients passent une partie des séances à faire des exercices utiles mais souvent au détriment du temps consacré au travail plus spécifique de la marche.
Au total, pour progresser à la marche ou simplement entretenir l'acquis, il faut marcher plus que ne le nécessite la vie à l'intérieur du domicile (cela est vrai tant pour l'aisance que pour l'endurance). On remarque en pratique que, chez beaucoup de patients, ce travail spécifique n'est pas assez intensif tant en durée qu'en intensité.
L'expérience clinique montre que la plupart des patients seraient prêts à faire plus d'efforts pour améliorer leur capacité de marche mais les conditions d'habitation (manque de place pour marcher) et la dépendance d'une tierce personne pour sortir et marcher dehors (appréhension, risque de chute, conditions climatiques, mauvaise accessibilité...) entraînent souvent un confinement au domicile et une pratique de la marche très réduite.
Face à ce constat on peut donc penser que de nombreuses personnes pourraient bénéficier d'un entraînement de la marche sur tapis roulant à domicile. Cette pratique permettrait d'augmenter le temps de marche en utilisant un outil qui fait de plus en plus ses preuves dans les centres de rééducation.
La pratique de la marche sur tapis roulant au domicile présente donc plusieurs avantages potentiels mais, dans un grand nombre de cas, l'utilisation d'un tapis roulant simple par le patient seul n'est pas possible car il n'existe pas de dispositif permettant d'éviter une chute toujours possible sur ce type d'appareil. De plus, ces tapis roulant n'intègrent pas de moyens d'allègement corporel peu encombrants et compatibles avec un domicile.
En effet, un tapis roulant associé à des moyens d'allègement corporel est un matériel volumineux notamment en hauteur car les points de traction et les filins d'attache du harnais constituant les moyens d'allègement corporel se situent au-dessus de chaque épaule, ce dispositif comporte donc toujours une partie volumineuse située au-dessus de la tête de la personne. Une partie du dispositif est également située en avant ou sur les cotés du corps, cet encombrement est un inconvénient dans le cas où le dispositif est installé dans un local de petite taille.
Un tel dispositif présente l'avantage de prévenir toute chute mais également l'inconvénient de trop sécuriser l'utilisateur qui n'a aucun déséquilibre à rattraper. Or la marche est en grande partie basée sur une capacité à rattraper une chute en avant notamment par l'avancement d'un pied et le balancement des bras. Par conséquent, dans ce dispositif, un élément important de rééducation n'est pas exploité.
L'invention revendiquée a pour objet de résoudre ces inconvénients en laissant une certaine liberté à l'utilisateur tout en le sécurisant contre les chutes.
A cet effet, elle propose un dispositif de rééducation de déficiences motrices d'un utilisateur en position verticale, ce dispositif comprenant un baudrier muni de moyens de connexions destiné à être porté par l'utilisateur, des moyens d'allègement du poids corporel de l'utilisateur comportant des sangles fixées de façon déconnectable sur lesdits moyens de connexion et des éléments de suspension desdites sangles en des points de suspension, ledit dispositif comprenant en outre des moyens de rééducation consistant en un tapis roulant, un simulateur de marches ou un simulateur de ski de fond.
Selon l'invention ce dispositif est caractérisé en ce que :

lesdites sangles sont entraînées par des enrouleurs respectifs de manière à exercer sur le baudrier une force de traction vers le haut,
les moyens de connexion des sangles sur le baudrier sont situés en-desous du centre de gravité de l'utilisateur,
les susdits points de suspension sont situés au niveau, voire au-dessus du centre de gravité de l'utilisateur de manière à le maintenir dans une zone de stabilité réduite et à l'obliger ainsi à faire des efforts appropriés pour conserver son équilibre,
des moyens de prévention de chute antérieurs étant prévus à hauteur de l'ombilic, en regard de l'abdomen de l'utilisateur tandis que des moyens de prévention de chutes postérieures sont prévus à hauteur de l'ombilic au regard de la région lombaire de l'utilisateur, ces moyens de prévention de chute étant disposé de manière à retenir le corps en avant et en arrière, en empêchant un basculement complet de celui-ci (en avant et en arrière).

Le baudrier pourra comporter un élément de ceinture, des sangles de maintien et/ou soutien des jambes rattachées audit élément de ceinture et des moyens de connexion aux moyens d'allègement, ces moyens étant déconnectables et fixés au niveau de l'élément de ceinture.
Ledit élément de ceinture pourra être situé au niveau du centre de gravité de l'utilisateur ou en dessous.
Lesdits moyens de connexion du baudrier aux moyens d'allègement pourront être au nombre de n répartis sur l'élément de ceinture.
Selon une première variante, lesdits moyens de connexion du baudrier aux moyens d'allègement pourront être au nombre de deux, chacun étant situé sur un côté de l'élément de ceinture da façon à sécuriser et à soulever l'utilisateur en conservant une certaine instabilité de l'utilisateur favorable à la rééducation.
Selon une deuxième variante, cette instabilité pourra être davantage contrôlée : lesdits moyens de connexion du baudrier pourront être en nombre supérieur à deux notamment au nombre de quatre répartis sur les côtés de l'élément de ceinture de façon à ce que deux des moyens soient sur un côté, l'un en avant, l'autre en arrière de l'utilisateur et que les deux autres soient sur l'autre côté, l'un en avant, l'autre en arrière de l'utilisateur.
Ainsi, la projection verticale du centre de gravité de l'utilisateur se trouve à l'intérieur au voisinage du centre d'un polygone de sustentation, c'est-à-dire un polygone formé par la projection verticale, dans un plan horizontal, des moyens de connexion du baudrier sur les moyens d'allègement. Autrement dit, le dispositif selon l'invention permet de maintenir l'utilisateur à l'intérieur du polygone créant ainsi une zone de stabilité réduite de façon à conserver une possibilité d'amener l'utilisateur à faire un effort pour conserver son équilibre.
Lesdits moyens de maintien de l'utilisateur pourront également comprendre des barres d'appui qui permettent à l'utilisateur de prendre appui avec ses membres supérieurs et d'augmenter ainsi sa stabilité.
Ils pourront être réglables en hauteur et/ou en largeur.
Lesdites barres pourront être mobiles ou fixes.
Des barres mobiles d'avant en arrière pourront permettre de reproduire un mouvement d'avancée et de recul des bras comme c'est le cas dans la marche normale.
Ces barres pourront comprendre des moyens sur lesquels l'utilisateur, de son fauteuil roulant, pourra prendre appui pour se soulever et s'installer dans le dispositif selon l'invention.
Lesdits moyens d'allègement du poids corporel de l'utilisateur pourront comprendre des sangles entraînées de façon à exercer une force de traction vers le haut sur les moyens de maintien. Par exemple, la force de traction est appliquée au moyen d'un enrouleur autour duquel s'enroule une des extrémités des sangles, l'autre extrémité étant fixée de façon déconnectable sur les moyens de maintien de l'utilisateur.
Des moyens de réglage de la force de traction pourront être prévus afin d'une part, de conserver une force de traction constante pendant l'exercice, le centre de gravité se déplaçant lors de la marche, et, d'autre part, d'adapter ladite force de traction à l'utilisateur et/ou à l'indication thérapeutique.
Lesdits moyens de prévention pourront comprendre des sangles et/ou des barres afin de prévenir toutes chutes latérales et/ou frontales et/ou arrières.
Des marques amovibles pourront être prévues sur la surface du tapis roulant afin de donner une indication sur l'endroit où poser le pied au cours de la marche incitant ainsi l'utilisateur à réaliser une certaine longueur de pas.
Selon un premier avantage, le dispositif selon l'invention est beaucoup moins encombrant que les dispositifs de l'art antérieur, il peut donc être installé et utilisé au domicile du patient.
En effet, la hauteur du dispositif ne dépasse pas la hauteur du plan horizontal passant par l'extrémité inférieure du sternum, il n'existe donc aucune structure du dispositif au-dessus des épaules de l'utilisateur ce qui réduit son encombrement global.
De plus, avec un baudrier, les contraintes d'installation sont moins importantes qu'avec un harnais enveloppant le bassin, l'abdomen et une partie du thorax.
Selon un deuxième avantage, il est facile d'utilisation par le patient avec une tierce personne professionnelle de santé et plus tard, en fonction de l'évolution, par le patient seul ou avec un membre de la famille.
Selon un troisième avantage, son coût est bien inférieur à celui des dispositifs existants.
Selon un quatrième avantage, le dispositif selon l'invention pourra être pliable et/ou démontable.
Des modes d'exécution de l'invention seront décrits ci-après, à titre d'exemples non limitatifs, avec référence aux dessins annexés dans lesquels :

La figure 1 représente un mode de réalisation du dispositif selon l'invention ;
La figure 2 représente un deuxième mode de réalisation du dispositif selon l'invention ;
La figure 3 est une représentation d'une vue en coupe selon le plan A du dispositif de la figure 1 ;
La figure 4 représente un troisième mode de réalisation du dispositif selon l'invention ;
La figure 5 est une représentation du dispositif de la figure 4 en fonctionnement.

Dans l'exemple de la figure 1, le dispositif comprend deux montants latéraux 1 de section parallélépipédique situés de part et d'autre d'un tapis roulant 2 éventuellement reliés entre eux par une pièce horizontale 3 passant sous le tapis roulant, cette pièce 3 pouvant s'allonger ou se rétracter afin de permettre un réglage de l'écartement des deux montants au plus près du tronc de l'utilisateur.
De plus, ces montants 1 comportent chacun un coude 4 de façon à rapprocher leurs extrémités et ainsi ajuster le réglage de l'écartement entre lesdits montants.
Il est à noter que chacun des montants peut comporter au moins deux parties mobiles en translation verticale l'une par rapport à l'autre, l'une verticale 5 et l'autre coudée 6, et comportant des moyens de fixation relatifs à différents niveaux afin de tenir compte de la hauteur de l'utilisateur de façon à ce que l'extrémité supérieure des montants soit au niveau de l'ombilic.
A l'intérieur de chacun des montants se trouvent une sangle 7 dont une des extrémités est placée dans un enrouleur 8 situé à la base du montant et dont l'autre extrémité aboutit au niveau d'une poulie ou d'une barre 9 située à l'extrémité supérieure du montant, c'est-à-dire au-dessus de la hauteur minimum de positionnement d'un baudrier Ba, cette extrémité comporte des moyens de connexion déconnectables 10 complémentaires de moyens de connexion déconnectables 11 situés sur ledit baudrier dont s'équipe l'utilisateur (Figure 3). Ce baudrier Ba comprend également un élément de ceinture C, des sangles de maintien et/ou soutien des jambes S rattachées audit élément de ceinture C.
Ainsi, les extrémités des sangles 1 se trouvent légèrement au-dessus de la position du baudrier de façon à pouvoir exercer un effort de traction vers le haut sur le baudrier.
Il est à noter qu'une poulie intermédiaire 13 au niveau du coude 4 du montant 1 pourra être prévue.
Par ailleurs, chaque enrouleur 8 pourra également se situer au niveau de l'extrémité supérieure des montants latéraux 1.
Ces enrouleurs pourront être actionnés et maintenus en position à l'aide de moyens mécaniques ou d'un moteur électrique.
Des moyens de prévention des chutes sont également fixés aux extrémités des montants latéraux. Ils comportent au moins deux sangles 14, une antérieure, une postérieure, une des extrémités de chaque sangle étant fixée au niveau de l'extrémité supérieure d'un montant latéral 1 et l'autre extrémité de chaque sangle étant fixée au niveau de l'extrémité supérieure de l'autre montant latéral.
Ces sangles 14 sont positionnées de façon à être situées à la hauteur de l'ombilic l'une en regard de la région lombaire, l'autre en regard de l'abdomen.
Ces sangles comportent chacune des moyens de connexion déconnectables 15 pour permettre une installation plus aisée de l'utilisateur.
Des barres ou poignées de soutien latérales 16 ou antérieures 17 portées devant l'utilisateur pourront être prévues, ces barres ou poignées étant montées sur les montants latéraux et l'utilisateur pouvant ainsi les saisir avec les mains afin d'y prendre appui (Figure 2).
L'exemple de la figure 4 illustre un autre mode de réalisation du dispositif selon l'invention.
Dans cet exemple, les montants latéraux 18, 18' sont fixes l'un par rapport à l'autre.
Chaque montant comprend deux barres verticales 19, 19', 20, 20' reliées entre elles, au niveau de leurs sommets, par une barre horizontale 21, 21' dont l'axe est colinéaire à l'axe de défilement x d'un tapis roulant 22.
Chaque barre horizontale 21, 21' comporte deux barres à double courbure, respectivement antérieure 23, 23' et postérieure 24, 24', axées verticalement, les extrémités inférieures de ces barres à double courbure sont fixées sur les barres horizontales 21, 21' au moyen d'une articulation 25 comportant un axe «de rotation » colinéaire à celui des barres horizontales 21, 21', les extrémités supérieures de ces barres à double courbure 23, 23', 24, 24' sont également reliées par une barre horizontale 26, 26' au moyen d'une articulation 25' identique à celle déjà décrite, cette barre étant à une hauteur supérieure à la hauteur de fixation minimum du baudrier Ba.
Les barres à double courbure 23, 24 d'un montant latéral 18 sont situées en regard deux à deux des barres à double courbure 23', 24' de l'autre montant latéral 18'.
Des sangles de traction 27, 27' venant se fixer sur le baudrier pour permettre d'alléger le poids de l'utilisateur comportent chacune une de leurs extrémités au niveau de la base des montants latéraux qui constituent ici la base du tapis roulant, cette extrémité étant maintenue dans un enrouleur 28, 28' afin de pouvoir régler l'effort de traction fourni pour soutenir le baudrier de l'utilisateur.
Chacune des sangles 27, 27' est ensuite passée autour de chaque barre horizontale 26, 26' qui joue le rôle d'une poulie de renvoi de la sangle 27, 27' vers le baudrier, les extrémités des sangles de traction et le baudrier comportant des moyens de connexion déconnectables respectivement 29 et 11.
Des sangles 30, 31 sont également prévues comme moyens de prévention afin d'éviter une chute de l'utilisateur en avant ou en arrière. Elles comprennent deux parties 32, 33 reliées à l'aide de moyens de connexion déconnectables 34.
Les sangles antérieures 30 c'est-à-dire situées à la hauteur de l'ombilic en regard de l'abdomen sont fixées sur les deux barres à double courbure 23, 23' situées en vis-à-vis à l'avant des barres horizontales 21, 21'.
Les sangles postérieures 31 c'est-à-dire situées à la hauteur de l'ombilic en regard de la région lombaire sont fixées sur les deux barres à double courbure 24, 24' situées en vis-à-vis à l'arrière des barres horizontales 21, 21'.
Il est à noter que ces sangles 30, 31 peuvent être remplacées par des barres rigides et courbes en forme d'arceau fixées à une extrémité sur un des montants latéraux au moyen d'une articulation axée verticalement permettant de les déplacer sur le côté pendant l'installation de l'utilisateur.
Le fonctionnement du dispositif représenté sur les figures 1 ou 5 est le suivant :

Chaque partie du dispositif permet d'exercer une action sur le sujet dont le principe est le suivant :
- Le baudrier Ba est attaché aux sangles 27 de chaque coté du sujet, au niveau d'un point A situé au-dessus du grand trochanter, à peu près au niveau de la crête iliaque.

Chaque sangle 7, 27, 27' est ensuite dirigé vers un point B définit par une position précise dans l'espace extracorporel, il se situe latéralement à quelques centimètres de l'abdomen, dans un plan frontal et à une hauteur située légèrement au-dessus de l'ombilic.
Sur un sujet debout en position anatomique, le point B vers lequel se dirige la sangle se trouve entre le coude et le tronc.
Matériellement, le point B est inclus dans la barre ou la poulie 9, 26, la sangle 7, 27, 27' s'y appuie pour changer de direction rejoindre un enrouleur 8, 28 situé au niveau de la base du montant latéral 1, 18, 18'.
Cet enrouleur comporte un ressort en spirale et des moyens pour plus ou moins bander ledit ressort en spirale (non représentés sur les figures) afin d'exercer une force de traction sur les sangles (7, 27, 27'), fonction de la masse de l'utilisateur et/ou de l'indication thérapeutique.
Cette force de traction pourra par ailleurs être maintenue constante lors de l'exercice.
Lesdits moyens pour plus ou moins bander ledit ressort en spirale pourront être manuels ou électriques tels qu'un moteur électrique.
Ce dispositif de traction de la sangle peut être situé à n'importe quel endroit du dispositif à partir du moment ou il permet d'exercer, au niveau du point A, une force de traction ascendante dans le plan frontal afin de soulever le bassin.
Le bassin est soulevé bilatéralément ce qui permet au dispositif de supporter une partie de la masse corporelle du sujet.
L'autre caractéristique spécifique du dispositif est d'assurer la retenue du sujet en cas de chute. Le port du baudrier et la traction ascendante du bassin permet déjà de retenir une chute mais seulement partiellement, en effet le corps peut encore basculer en avant ou en arrière autour d'un axe reliant les deux points A.
Les sangles 14, 30, 31 empêchent un basculement complet en retenant le corps en avant et en arrière. En effet, elles joignent les deux points B en passant en avant et en arrière du sujet à la hauteur de l'ombilic.
L'invention ne se limite pas aux exemples précédemment décrits.
En effet, les barres horizontales 21, 21' pourront avoir une forme permettant à l'utilisateur dans son fauteuil roulant de prendre appui pour se soulever et s'installer dans le dispositif selon l'invention. Il pourra s'agir d'un prolongement en forme de C.

Claims

Dispositif de rééducation de déficiences motrices pour un utilisateur en position vertical, ce dispositif comprenant :
• des moyens de rééducation tels qu'un tapis roulant, un simulateur de marche ou un simulateur de ski ;

• au moins deux montants latéraux agencés de part et d'autre des moyens de rééducation ;

• un baudrier (Ba) destiné à être porté par l'utilisateur et des moyens de connexion déconnectables à des moyens d'allègement du poids de l'utilisateur (7, 27, 27') ;

• des moyens de prévention des chutes de l'utilisateur (14, 16, 17, 21, 21', 30, 31)
caractérisé en ce que :
• les moyens de connexion déconnectables sont reliés au baudrier de manière à être situés, en utilisation, en dessous du centre de gravité de l'utilisateur :

• et en ce que les moyens d'allègement du poids de l'utilisateur (7, 27, 27') sont aptes à conserver une force de traction constante pendant l'exercice.
Dispositif selon la revendication 1, dans lequel :
• les moyens d'allègement du poids de l'utilisateur (7, 27, 27') comportent des sangles reliée à une extrémité à des enrouleurs aptes à régler l'effort de traction fourni en utilisation pour soutenir le baudrier de l'utilisateur, et à une autre extrémité à des moyens de connexion déconnectables complémentaires des moyens de connection déconnectables sur le baudrier ;

• les montants latéraux comprennent chacun au moins un point de renvoi (9, 26-26', B) d'une sangle entre l'enrouleur et les moyens de connexion déconnectables sur le baudrier, les points de renvoi étant situés, en utilisation, au-dessus des moyens de connexion déconnectables sur le baudrier de façon à pouvoir exercer une force de traction vers le haut sur les moyens de maintien.
Dispositif selon la revendication 1, dans lequel le baudrier (Ba) comporte un élément de ceinture (C), des sangles de maintien et soutien des jambes (S) rattachées audit élément de ceinture (C) et des moyens de connexion (10, 29) aux moyens d'allègement, ces moyens étant déconnectables et fixés au niveau de l'élément de ceinture (C).
Dispositif selon la revendication 3, dans lequel ledit élément de ceinture (C) est situé en dessous du centre de gravité de l'utilisateur, en position d'utilisation.
Dispositif selon la revendication 3, dans lequel lesdits moyens de connexion (10, 29) du baudrier aux moyens d'allégement sont au nombre de n répartis sur l'élément de ceinture (C).
Dispositif selon la revendication 3, dans lequel lesdits moyens de connexion (10, 29) du baudrier aux moyens d'allègement sont au nombre de deux, chacun étant situé sur un côté de l'élément de ceinture (C) en position d'utilisation.
Dispositif selon la revendication 3, dans lequel lesdits moyens de connexion du baudrier sont au nombre de quatre répartis sur les côtés de l'élément de ceinture (C) de façon à ce que, en position d'utilisation, deux des moyens soient sur un côté, l'un en avant, l'autre en arrière de l'utilisateur et que les deux autres soient sur l'autre côté, l'un en avant, l'autre en arrière de l'utilisateur, leur projection verticale dans un plan horizontal formant un polygone de sustentation.
Dispositif selon la revendication 1, comprenant, en outre, des barres d'appui latérales (16, 17,21,21') réglables en hauteur et/ou en largeur.
Dispositif selon la revendication 8, dans lequel lesdites barres d'appui sont mobiles.
Dispositif selon la revendication 8, dans lequel lesdites barres d'appui sont mobiles d'avant en arrière.
Dispositif selon la revendication 8, dans lequel lesdites barres d'appui comprennent des moyens d'appui permettant à l'utilisateur de se soulever de son fauteuil roulant et de s'installer sur le dispositif de rééducation.
Dispositif selon la revendication 1, comprenant des moyens de réglage de la force de traction exercée par les sangles (7, 27, 27').
Dispositif selon la revendication 12, dans lequel lesdits moyens de réglage de la force de traction sont manuels ou électriques tels qu'un moteur électrique.
Dispositif selon la revendication 1, dans lequel ledit enrouleur comporte un ressort en spirale et des moyens de réglage de la force de traction pour plus ou moins bander ledit ressort en spirale.
Dispositif selon la revendication 1, dans lequel lesdits moyens de prévention de chute comprennent des sangles et/ou des barres afin de prévenir toutes chutes latérales (14, 16, 21, 21') et/ou frontales et/ou arrières (17, 30, 31).
Dispositif selon la revendication 1, dans lequel des marques amovibles sur la surface du tapis roulant donnent une indication sur l'endroit où poser le pied au cours de la marche.