DERIVES DE 1-AMΓNOETHYLQUINOLEINE POUR LE TRAITEMENT DE L'INCONTINENCE URINAIRE
La présente invention a pour objet des dérivés de 1-amino éthylquinoléine, leur préparation et leur application en thérapeutique .
La publication Chemical Abstracts, vol.83, n°9 (1/9/1975) divulgue la 8- (1-aminoéthyl) quinoléine et décrit uniquement son procédé d'obtention.
Selon un des aspects de l'invention, celle-ci concerne les composés répondant à la formule générale (I)
dans laquelle :
* A représente un atome d'hydrogène, un azido, un halogène, un hydroxy, un thiol, un amino, un phényle, un groupe C^.g alkyle, Cx_6 alkyla ino, di (Cx_6 alkyl) amino, hydroxylamine, C1.6 alkyl hydroxylamine,
dialkyl hydroxylamine, Cx_6 alcoxy ou
alkylsulfanyle,
* B et D représentent, indépendament l'un de l'autre, un atome d'hydrogène, un phényle, un groupe Cλ_6 alkyle, C2_6 alkényle, C^g fluoroalkyle ou λ.2 perfluoroalkyle, ou ensemble forment un oxo,
* Rx représente un atome d'hydrogène, un halogène, un carbonyle, un hydroxycarbonyle, un cyano, un carboxamide, un groupe C^g alkyle, C2_6 alkényle, C3_6 cycloalkyle, C _6 alcoxycarbonyle, Cλ_6 hydroxyalkyle, C1.6 alcoxy, C1_6 alcoxy C^ alkyle, Cλ_6 fluoroalkyle, Cx_2 perfluoroalkyle ou CF3(OH)CH, ou Rx et R2/ ensemble, forment une chaîne C3_5 alkylène, C3_5 alkénylène ou forment, avec les carbones auxquels ils sont rattachés, un phényle,
* R2/ R3 et R4 représentent, indépendamment l'un de l'autre, un atome d'hydrogène, un halogène ou un groupe C^6 alkyle, ou R2 et R3 ensemble, forment une chaîne C3_5 alkylène, C3_5 alkénylène ou Rx et R2/ ensemble, sont tels que définis ci- dessus, et
* R5 et R6 représentent, indépendamment l'un de l'autre, un atome d'hydrogène, un groupe C^g alkyle, C2_6 alkényle, C3_6 cycloalkyle, C3_6 cycloalkényle, C^g fluoroalkyle, C^ perfluoroalkyle ou R5 et R6f ensemble, forment une chaîne C2_6 alkylène, C3_6 alkénylène pour donner avec l'azote auquel ils sont rattachés un heterocycle tel que, par exemple, un piperidyle, azétidinyle ou pyrrolidyle, cet heterocycle étant éventuellement substitué par un groupe Cx_4 alkyle, et leurs sels.
Les composés préférés selon l'invention sont choisi parmi les sous-groupes suivants, dans lesquels :
* A représente un halogène, un hydroxy, un thiol, un phényle, un groupe C^6 alkyle, hydroxylamine, Cx_6 alkyl hydroxylamine, IS^O-C^g dialkyl hydroxylamine, Cx_6 alcoxy ou Cλ_6 alkylsulfanyle, et plus particulièrement un hydroxy, un phényle, un groupe Cλ_6 alkyle, IS^O-C-^g dialkyl hydroxylamine ou Ct_6 alcoxy; ou
* B et D représentent, indépendamment l'un de l'autre, un atome d'hydrogène, un phényle, un groupe Cλ_6 alkyle ou ensemble forment un oxo; ou
* Rx représente un groupe .5 alkyle, C2-6 alkényle, Cx_6 fluoroalkyle, Cx_2 perfluoroalkyle plus particulièrement Cx_6 alkyle, C±_2 perfluoroalkyle, ou CF3(OH)CH, ou Rx et R2/ ensemble, forment une chaîne C3_5 alkylène ou C3_5 alkénylène, plus particulièrement une chaîne C3_5 alkylène, ou Rx et R2 forment, avec les carbones auxquels ils sont rattachés, un phényle; ou
* R5 et R6 représentent, indépendamment l'un de l'autre, un
groupe Cx_6 alkyle, C2_6 alkényle, ou R5 et R6/ ensemble, forment une chaîne C2_6 alkylène, C3_6 alkénylène pour donner avec l'azote auquel ils sont rattachés un heterocycle, cet heterocycle étant éventuellement substitué par un groupe Cx_4 alkyle plus particulièrement Cx_2 alkyle.
Un sous-groupe particulièrement préféré de composés de formule (I) est celui dans lequel A, B, D, Rx, R5 et R6 sont tels que définis ci-dessus dans les sous-groupes de composés préférés et, R2/ R3 et R4 sont tels que définis précédemment.
Notamment, le sous-groupe de composés suivant est particulièrement préféré :
* A représente un hydroxy, un phényle, un groupe Cx_3 alkyle, N,0-C1_3 dialkyl hydroxylamine ou Cx_3 alcoxy;
* B et D représentent, indépendamment l'un de l'autre, un atome d'hydrogène, un phényle, un groupe Cx_3 alkyle ou ensemble forment un oxo;
* Rx représente un groupe Cx_3 alkyle, Cx_2 perfluoroalkyle ou Rx et R2; ensemble, forment une chaîne C3_5 alkylène, ou Rx et R2 forment, avec les carbones auxquels ils sont rattachés, un phényle;
* R2/ R3 et R4 représentent, indépendamment l'un de l'autre, un atome d'hydrogène, un halogène ou un groupe Cx_3 alkyle, ou R2 et R3ι ensemble, forment une chaîne C3_5 alkylène, ou Rx et R2/ ensemble, sont tels que définis ci-dessus,
* R5 et R6 représentent, indépendamment l'un de l'autre, un groupe Cx_6 alkyle, ou R5 et R6; ensemble, forment une piperidyle, cette piperidyle étant éventuellement substitué par un groupe Cx_2 alkyle.
Dans la présente demande :
- Cx_z (ou C2_z ou C3_z) , où z peut prendre les valeurs entre 2 et 6, représente une chaîne carbonée pouvant avoir de 1 (ou 2 ou 3) à z atomes de carbone,
- le terme alkyle, alkényle ou alcoxy représente respectivement un alkyle, alkényle ou alcoxy à chaîne carbonée linéaire ou ramifiée,
- le terme alkylène ou alkénylène représente respectivement un alkyle ou alkényle divalent à chaîne carbonée linéaire ou ramifiée,
- Pg représente un groupe protecteur; des exemples de groupes protecteurs ainsi que les méthodes de protection et déprotection sont données dans Protective groups in Organic Synthesis Greene et al., 2nd Ed. (John iley & Sons, Inc., New York) , et
- halogène représente un atome d'iode, brome, chlore ou fluor.
Les composés de formule générale (I) peuvent comporter un ou plusieurs atomes de carbone asymétriques. Ils peuvent donc exister sous forme d' énantiomères ou de diastéréoisomères . Ces énantiomères, diastéréoisomères, ainsi que leurs mélanges, y compris les mélanges racémiques font partie de l'invention.
Lorsqu'un composé selon l'invention présente une stéréoisomérie par exemple de type axial-équatorial ou Z-E, l'invention comprend tous les stéréoisomères de ces composés.
Les composés de formule générale (I) peuvent se présenter sous forme de base libre ou de sels d'addition à des acides, qui font également partie de l'invention. Ces sels, selon la présente invention, comprennent ceux avec des acides minéraux ou organiques qui permettent une séparation ou une cristallisation convenable des composés de formule (I) , tels que l'acide picrique, l'acide oxalique ou un acide optiquement actif, par exemple un acide tartrique, un acide dibenzoyltartrique, un acide mandélique ou un acide camphosulfonique, et ceux qui forment des sels physiologiquement acceptables, tels que le chlorhydrate, le bromhydrate, le sulfate, l'hydrogénosulfate, le dihydrogénophosphate, le maléate, le fumarate, le 2-naphtalènesulfonate, le palmoate, le paratoluènesulfonate.
Mêmes si les sels pharmaceutiquement acceptables sont préférés, les autres sels font partis de la présente invention. Ces sels peuvent être préparés, selon des méthodes connues de l'homme du métier, par exemple, par réaction de la base avec l'acide dans un solvant approprié, tel qu'une solution alcoolique ou un solvant organique, puis séparation du milieu qui le contient par évaporation du solvant ou par filtration.
Les composés de l'invention peuvent être préparés selon des procédés illustrés par les schémas qui suivent. Les procédés de préparation font partie de la présente invention.
1. Les composés de formule (I), en particulier ceux pour lesquels A représente un groupe hydroxy, peuvent être préparés selon le procédé décrit dans le schéma 1.
Selon ce procédé, on fait réagir un dérivé éthényl de formule IV avec un oxydant, tel que le periodate de sodium, le tétroxyde d'osmium ou l'acide métachloroperbenzoïque, en milieu basique ou acide de sorte à former un diol de formule III. Le groupe hydroxy géminé au groupe B (ou D) est sélectivement protégé par un groupe protecteur Pg, de manière connue par un homme du métier, par exemple par formation d'u éther silylé, de sorte à obtenir le composé de formule II. Le
groupe hydroxy porté par le carbone en alpha de l' heterocycl du composé ainsi obtenu, est activé, de manière connue de l'homme du métier, de façon à obtenir un groupe nucléophuge, tel qu'un groupe mésyle, tosyle ou un atome de brome. On prépare ensuite le composé de formule (I) selon l'invention partir de ce composé en faisant réagir celui-ci avec une aminé NHR5R6 en excès, dans un solvant organique tel que le chloroforme, l' acétonitrile ou le tétrahydrofurane. De préférence, la réaction est réalisée dans le dic lorométhane en présence de triéthylamine. Cette réaction est suivie d'un déprotection selon des méthodes connues de l'homme du métier par exemple dans le cas d'un éther sylilé, le groupe hydroxy est déprotégé par action tert-butylammonium de fluorure. Les significations de Rx, R2, R3, R4, R5, R6 , B et D dans chacun des composés de formules II, III, IV et de l'aminé NHR5R6, sont celles indiquées pour la formule (I) .
Le dérivé éthényl de formule IV peut lui-même être préparé à partir d'un dérivé quinoléine de formule V, où Y représente un groupe nucléofuge tel qu'un halogène, ou un groupe hydrox activé, par exemple, en triflate, par couplage palladique de Stille avec un composé de formule VI, B et D ayant les mêmes significations que pour les composés de formule (I) , dans le conditions définies par D.R. Me Kean et al. (J. Org. Chem. 1987; 52: 492) .
Alternativement, le dérivé éthényl de formule IV peut être préparé à partir d'un dérivé aldéhyde de formule XIV, par u réaction de Wittig dans des conditions classiques pour l'homme du métier. Les composés de formule XIV peuvent eux- mêmes être préparés par formylation d'un dérivé halogène de formule V, Y représentant l'halogène, en présence de N, N- diméthylformamide et de butyl lithium. La réaction de formylation peut être réalisée dans un solvant organique te que le tétrahydrofurane, le N, N-diméthylformamide ou un mélange de ces solvants, selon le schéma réactionnel (2) suivant :
Schéma 2
V XIV IV
Les composés de formule XIV peuvent être également préparés par une réaction de formylation d'un dérivé quinoléine de formule V, réalisée au moyen d'une catalyse par le palladium selon le procédé décrit par H. Kotsuki et al (Synthesis 1996: 470-472) .
Il existe de nombreuses préparations, connues de l'homme du métier, des composés de formule V selon l'invention, parmi celles-ci, certaines qui ont été employées font appel aux procédés ci-dessous.
Ainsi, les composés de formule V peuvent être préparés, selon le schéma 3, par une réaction de Skraup ou de Doebner-Miller . Les conditions de réaction utilisées sont celles définies par P. Belser (Tetrahedron 1996; 52: 2937-2944) ou par Z. Song (J. Heterocyclic Chem. 1993; 30: 17-21).
Schéma 3
VII VIII V
Selon ce schéma, une aniline de formule VII, pour laquelle Y représente un halogène, un hydroxy ou un méthoxy, est chauffée avec un aldéhyde ou une cétone , β-insaturée de formule VIII en présence d'un agent déshydrant, tel que l'acide sulfurique, et d'un oxydant, tel que l' iodure de
sodium, pour former un dérivé quinoléine de formule V substituée en position 8 par le groupe Y. Les significations de Rx, R2, R3 et R4 des composés de formule V, VIII et VII sont celles indiquées dans la formule I.
Alternativement, les composés de formule V pour lesquels Y représente un groupe hydroxy peuvent être préparés par une réaction de cyclisation intramoléculaire dans les conditions définies par Uchiyama K. et al (Synlett 1997; 445-446), selon le schéma 4.
Schéma 4
Selon ce procédé, la cyclisation est obtenue en traitant un oxime de phénéthyl cétone de formule IX en présence d' hydrure de sodium et d'un oxydant tel que le 2, 3-dichloro-5, 6- dicyano-1, 4-benzoquinone (DDQ) . L' oxime de formule IX provenant de la condensation, connue de l'homme du métier, entre la phénéthylcetone de formule X et l' hydroxylamine de formule XI. Les significations de Rx, R2, R3 et R4 des composés de formule V, IX, X et XI sont celles indiquées dans la formule I .
D'autre part, les composés de formule V peuvent être préparés, selon le schéma 5, par une réaction de condensation d'un β-cétoester de formule XIII, dans laquelle R représente un groupe Cx_4 alkyle, sur une aniline de formule VII, dans laquelle Y représente un groupe 0-CH3, par chauffage dans un solvant à haut point d' ébullition, tel que le diphényléther, pour donner une quinol-4-one de formule XII. Ce composé est ensuite aromatisé de manière connue de l'homme du métier, pour fournir les composés de formule V. Les significations de Rx, R2, R3 et R4 des composés de formule V, VII, XII et XIII
sont celles indiquées dans la formule (I',
Schéma 5
Les composés de formule V pour lequel Rx représente un méthyle peuvent être dérivatisés pour donner d'autres composés de formule V dans laquelle Rx représente un carbonyle, un cyano, un carboxamide, un groupe Cx_6 alcoxycarbonyle, Cx_6 hydroxyalkyle, hydroxycarbonyle, Cx_6 alcoxyalkyle. Pour ce faire, le méthyle en position 2 de la quinoléine peut être oxydé sélectivement puis dérivatisé. La réaction d' oxydation est réalisée par traitement au dioxide de sélénium dans un solvant tel que le dioxane (dans les conditions définies par Ferranti, A. Farmaco. 1993, 48 (11) , 1547-1553) , ce qui conduit à des composés de formule V pour lesquels Rx représente un aldéhyde. A partir de cet aldéhyde de nombreuses fonctionnalisations, connues par l'homme du métier, tel que l'addition d'un organomagnésien ou l'oxydation en acide et la derivatisation de ce dernier en esters, amides ou nitrile ont fournis des composés de formule V pour lequel RI représente un cyano, un carboxamide, un hydroxycarbonyle, un groupe Cx_6 alcoxycarbonyle, Cx_6 hydroxyalkyle ou Cx_6 alcoxy-Cx_3 alkyle.
2. Alternativement, les composés de formule (I), dans laquelle A est un groupe Cx_6 alcoxy et, B et D, ensemble, un groupe oxo selon l'invention, peuvent être préparés selon le schéma réactionnel (6) suivant:
Schéma 6
(I) A = OH, B = D = H 0)
Selon ce procédé, on réalise une métallation d'un dérivé halogène de formule V, où Y représente un halogène, tel que défini plus haut, par exemple au moyen de butyl lithium, puis on fait réagir ce produit avec le glyoxylate d' alkyle de formule XV. La réaction peut être réalisée au sein d'un solvant organique tel que le tétrahydrofurane. Le groupe hydroxy du composé de formule XVI peut être activé par des méthodes connues de l'homme du métier, de façon à obtenir un groupe nucléophuge, tel un groupe mésyle, tosyle ou un atome de brome, et on le fait alors réagir avec une aminé NHR5R6, telle que définie plus haut.
Les composés de formule (I) , dans laquelle A est un groupe Cx_6 alcoxy, B et D un groupe oxo selon l'invention, peuvent également être préparés par réaction d'un organozincique du dérivé halogène de formule V avec un composé préalablement obtenu par réaction d'une a iné secondaire de formule HNR5R6, pour laquelle les significations R5 et R6 sont celles indiquées pour la formule (I) sauf l'atome d'hydrogène, avec
le benzotriazole et le glyoxylate d' alkyle de formule XV ou le monoacétal de glyoxale, selon le procédé décrit par Katrizky et al. (Synthesis 1989, 323; Synthesis 1990, 1173).
3. Les composés de formule (I), dans laquelle A est un groupe Cx_6 alcoxy, B et D un groupe oxo, peuvent être réduits, par des méthodes classiques connues de l'homme du métier, pour donner le composés de formule (I) dans laquelle A est un groupe hydroxy, B et D un hydrogène. De telles méthodes sont décrites par exemple dans Advanced Organic chemistry (J. March, 3rd Ed., John iley & Sons, Inc., New York, p. 1101). Par exemple, la réaction peut être réalisée par action de d'hydrure mixte de lithium et d'aluminium dans un solvant organique tel que le tétrahydrofurane.
4. D'autre part, les composés de formule (I) selon l'invention, pour lesquels A n'est pas un groupe hydroxy, peuvent encore être préparés à partir du composé de formule I, où A est un groupe hydroxy, par activation de ce groupe, de manière connue à l'homme du métier, de façon à obtenir un groupe nucléophuge W, tel un groupe mésyle, tosyle ou un atome de brome et à partir de ce composé en faisant réagir celui-ci avec un groupe nucléophile "A", "A" représentant le nucléophile correspondant à A dont la signification est indiquée pour la formule (I), selon le schéma reactionnel (7) suivant :
( XVII (D
5. Alternativement, les composés de formule (I) selon l'invention, pour lesquels A est un atome d'hydrogène, peuvent encore être préparés par déshydroxylation d'un composé de formule (I) correspondant, où A est un groupe
hydroxy. La réaction de déshydroxylation peut être effectuée, de manière connue de l'homme du métier, par réaction avec du triéthylsilane et de l'acide trifluroacétique.
Les composés de formule (I) selon l'invention, pour lesquels A est un atome d'hydrogène, peuvent encore être préparés selon le schéma reactionnel (8) suivant :
Schéma 8
Selon ce procédé, on prépare le composé de formule (I) en faisant réagir un dérivé nucléophile de formule B(D)-CHMX pour laquelle M représente un métal, Y représente un halogène, B et D ont la signification indiquée pour la formule (I), tel que par exemple un organomagnésien ou un organolithien, avec un dérivé imine de formule XVIII obtenu par réaction d'une aminé secondaire de formule NHR5R4, pour laquelle les significations de R4 et R5 sont celles indiquées pour la formule (I) sauf l'atome d'hydrogène, avec un aldéhyde de formule XIV. Les significations de Rx, R2, R3; R4, B et D sont celles indiquées pour la formule (I) .
Les produits de départ pour les synthèses des composés de formule (I) sont directement disponibles dans le commerce, sont connus dans la littérature ou peuvent être synthétisés par des méthodes classiques connues de l'homme du métier.
Les exemples suivants illustrent les procédés et techniques appropriés pour la préparation de cette invention, sans toutefois limiter l'étendue de la revendication. Les microanalyses et les spectres RMN et IR confirment les structures des composés.
Exemple 1 : 2 , 3-Diméthyl-8- (l-diéthylamino-2-hydroxyéthyl) - quinoléine, pamoate
( 1 ) 2 , 3-Diméthyl-4-hydroxy-8-méthoxyquinoléine
Dans un tricol de 250 ml, muni d'un Dean-Stark et d'un réfrigérant, on introduit 12,3 g de 2-méthoxyaniline, 14,2 g de 2-méthylacétoacétate d'éthyle et 3 gouttes d'HCl IN. Le mélange est agité pendant 1 nuit. 100 ml de toluène sont ajoutés et le mélange est porté à reflux jusqu'à distillation complète de l'azéotrope toluène/eau. Le toluène est ensuite évaporé et 100 ml de diphényléther sont ajoutés. Le mélange est chauffé pendant 1 h à 200 °C. On évapore 50 ml de diphényléther et on refroidit le mélange à température ambiante. On ajoute 20 ml d'éther de pétrole et le produit qui cristallise est filtré. On obtient 2,1 g (Rendement : 10%) de 2, 3-diméthyl-4-hydroxy-8-méthoxyquinoléine - F: >290°C
(2) 2, 3-Diméthyl-4-chloro-8-méthoxyquinoléine
Dans un bicol de 25 ml, muni d'un réfrigérant, on introduit 2,09 g de 2, 3-diméthyl-4-hydroxy-8-méthoxyquinoléine, 10 ml d' oxychlorure de phosphore et 0,43 g de pentachlorure de phosphore. Le mélange est reflué pendant 1 h. Le milieu reactionnel, refroidi à température ambiante, est versé sur 100 g de glace et extrait par l'acétate d'éthyle (2x100 ml). Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec une solution saturée de bicarbonate de sodium (200 ml) , séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Le résidu est purifié par colonne chromatographique sur silice (solvant d' élution dichlorométhane) . On obtient 0,85 g (Rendement : 37%) de 2, 3-diméthyl-4-chloro-8-méthoxyquinoléine - F: 130°C
(3) 2, 3-Diméthyl-8-méthoxyquinoléine
Dans un flacon de Parr, on introduit 1,23 g de 2, 3-diméthyl- 4-chloro-8-méthoxyquinoléine, 1 g d'acétate d'ammonium, 20 ml
d'acide acétique et 1,2 g de palladium sur charbon (5%). On soumet le mélange à une pression d'hydrogène de 50 psi pendant 4 h. Le milieu reactionnel est filtré et neutralisé par 75 ml d' hydroxyde de sodium 1 N. On procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (2 x 75 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. On obtient 1.32 g (Rendement : 77%) de 2,3- diméthyl-8-méthoxyquinoléine - F: 138-139°C
(4) 2, 3-Diméthyl-8-hydroxyquinoléine
Dans un bicol de 25 ml, muni d'un réfrigérant, on introduit 1,25 g de 2, 3-diméthyl-8-méthoxyquinoléine et 10 ml d'acide bromhydrique à 48%. On chauffe à 100°C pendant 24 h. Le mélange reactionnel, refroidi à température ambiante, est neutralisé par une solution concentrée (30%) d' hydroxyde de sodium. On ajoute 100 ml d'eau et on extrait avec de l'acétate d'éthyle (2 x 100 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. On obtient 0.79 g (Rendement : quantitatif) de 2, 3-diméthyl- 8-hydroxyquinoléine - F: 170°C
(5) 2, 3-Diméthyl-8-trifluorométhanesulfonatequinoléine
Dans un bicol de 25 ml, on introduit 0.79 g de 2, 3-diméthyl- 8-hydroxyquinoléine , 8 ml de diméthylformamide, 1,21 g de trifluorométhanesulfonate de 4-nitrophényle et 0,62 g de carbonate de potassium. Le milieu reactionnel est agité pendant 2 h et, ensuite, versé sur 100 ml d'acétate d'éthyle. La phase organique est décantée et successivement lavée à l'eau (50 ml) et à la saumure (3 x 50 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Le résidu est purifié par colonne chromatographique sur silice (solvant d' élution acétate d' éthyle:cyclohexane 1:20). On obtient 0.396 g (Rendement : 29%) de 2, 3-diméthyl-8-trifluorométhanesulfonatequinoléine (pureté : 84%) sous la forme d'une huile.
( 6 ) 2 , 3-Diméthyl-8-vinylquinoléine
Dans un bicol de 25 ml, muni d'un réfrigérant, on introduit 0.38 g de 2, 3-diméthyl-8-trifluorométhanesulfonatequinoléine, 10 ml de dioxane, 0,44 ml de tributylvinylétain, 0,19 g de chlorure de lithium et 0,08 g de palladium tetrakistriphénylphosphine. Le milieu reactionnel est dégazé par un bullage d'azote pendant 30 minutes et, ensuite, reflué pendant 3 h. Le solvant est évaporé et le résidu est purifié par colonne chromatographique sur silice (solvant d' élution acétate d' éthyle: cyclohexane 1:40). On obtient 0,169 g (Rendement: 68%) 2, 3-diméthyl-8-vinylquinoléine sous la forme d'une huile.
(4) 2,3-diméthyl-8-(l,2-dihydroxyéthyl)quinoléine
Dans un tricol de 100 ml, on place 1,17 g (10 mmoles) de N- méthyl-N-oxide-morpholine, 10 ml d'eau et 30 ml d'acétone. On ajoute, goutte à goutte, 0,4 mole d'une solution 1% massique de tétroxyde d'osmium dans le tert-butanol, suivie d'une solution de 1,4 g (7,6 mmoles) de 2, 3-diméthyl-8- vinylquinoléine dans 10 ml d'acétone. Le mélange reactionnel est agité 2 heures à température ambiante. On ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (3x100 ml) . Les phases organiques sont rassemblées, lavées avec 100 ml d'une solution à 1% de bisulfite de sodium et 100 ml d' une solution à 1 % de bicarbonate de sodium, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 30 % d'acétate d'éthyle dans le cyclohexane). On obtient 1,34 g (Rendement : 81 %) de 2, 3-diméthyl-8- (1, 2-dihydroxy éthyl) quinoléine sous forme d'un solide blanc. F = 120°C.
(5) 2, 3-diméthyl-8- (l-hydroxy-2- [ tert-butyldiméthyl silyloxy] éthyl) quinoléine
Dans un ballon de 100 ml, on place 1,32 g (6,1 mmoles) de 2, 3-diméthyl-8- (1, 2-dihydroxy-éthyl) quinoléine, 0,2 ml de N, N-diméthylformamide, 50 ml de dichlorométhane et 0,612 g (9
mmoles) d'imidazole. Le mélange est refroidi à 0°C, on ajoute 1,0 g (6,6 mmoles) de tert-butyldiméthylchlorosilane et on agite 2 heures à 0°C. On ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (3 x 100 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 10 % d'acétate d'éthyle dans l'hexane). On obtient 1,68 g (Rendement : 83 %) de 2,3 diméthyl-8- (2- [ tert-butyldiméthyl silyloxy] -1-hydroxyéthyl) quinoléine sous forme d'une huile.
(6) 2, 3-diméthyl-7- (l-diéthylamino-2- [ tert-butyl diméthyl silyloxy] -éthyl) -quinoléine
Dans un ballon de 100 ml, on introduit 1,04 g (3,15 mmoles) de 2, 3-diméthyl-8-l-hydroxy-2- [ tert-butyldiméthylsilyloxy] -1- hydroxyéthyl) quinoléine, 20 ml d'éther éthylique et 0,53 ml (3,77 mmoles) de triéthylamine. Le mélange est refroidi à -30°C par un bain de carboglace dans l'acétone et on ajoute 0,30 ml (3,9 mmoles) de chlorure de ésyle. Le bain réfrigérant est enlevé et on laisse le mélange reactionnel revenir à température ambiante pendant 30 minutes. On ajoute 100 ml d'eau et on procède à une extraction par l'éther éthylique (3 x 100 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Le résidu est transféré sans purification supplémentaire dans un tricol de 25 ml, muni d'un réfrigérant. On ajoute 6,5 ml (63 mmoles) de diéthylamine, 5 ml de chloroforme et on chauffe à reflux pendant 16 heures. Le mélange reactionnel est refroidi à température ambiante, on le concentre sous vide, on ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (3 x 50 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium, et concentrées sous vide Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 10 % de méthanol dans le dichlorométhane) . On obtient 0,64 g (Rendement 53 %) de 2, 3-diméthyl-8- (l-diéthylamino-2- [tert- butyldiméthylsilyloxy] éthyl) quinoléine sous forme d'une huile.
(7) 2, 3-Diméthyl-8- [l-diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléine.
Dans un ballon de 50 ml, on introduit 0,60 g (1,55 mmoles) de 2, 3-diméthyl-8- [l-diéthylamino-2- [tert-butyldiméthyl silyloxy] éthyl] quinoléine et 5 ml de tétrahydrofurane. On refroidit à 0°C par un bain de glace et on ajoute une solution de 0,60 g (2,3 mmoles) de fluorure de tert- butylammonium trihydrate dans 10 ml de tétrahydrofurane. Le mélange reactionnel est agité à 0°C pendant 1 heure et à température ambiante pendant 16 heures. On ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'éther éthylique (3 x 50 ml) . Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées sous vide. Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 5 % de méthanol dans le dichlorométhane) . On obtient 0,4 g (Rendement : 95% %) de 2, 3-diméthyl-8- (1- diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléne sous forme d'une huile.
(8) pamoate de 2, 3-diméthyl-8- (l-diéthylamino-2- hydroxyéthyl) quinoléine.
On ajoute au 2, 3-diméthyl-8- (l-diéthylamino-2- hydroxyéthyl) quinoléine un équivalent d'acide pamoïque et le mélange est trituré dans de l'acétone puis filtré. On ajoute au filtrat de l'eau, on filtre et le précipité est séché au dessiccateur sur P205 pour donner le pamoate de 2, 3-diméthyl- 8- (l-diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléine sous forme d'un solide jaune - F:228°C.
Exemple 2: Synthèse asymétrique du (+) -2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (R) -diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléine, chlorhydrate
(1) (+) -2-Ethyl-3-méthyl-8- (1 (S) , 2-dihydroxyéthyl) quinoléine
Dans un ballon de 250 ml, on introduit 2,0 g de 2-éthyl-3- méthyl-8-vinylquinoléine, 65 ml de t-butanol, 65 ml d'eau. La solution est refroidit à 0°C par un bain de glace et on ajoute 16,8 g d'AD-mix-α (complexe à base de K2Os02(OH)4, de Fe(CN)6 et, en tant que ligand, de dihydroquinidine 1,4-
phtalazinediyl diéther) . L'agitation est poursuivie pendant 18h à 0°C et une solution de 12,6 g de sodium sulfite dans 30 ml d'eau est ajouté. Le mélange obtenu est agité 1 h à température ambiante, puis on procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (2x200 ml). La phase organique est séchée sur sulfate de magnésium et concentrée. Le résidu est purifié par colonne chromatographique sur silice (solvant d' élution acétate d' éthyle/heptane 3/7). On obtient 2,0 g (Rendement: 86,5%) de (+)-2-Ethyl-3-méthyl-8-(l(S) ,2- dihydroxyéthyl) quinoléine sous la forme d'un solide blanc.
F:66°C, [ ] 20 D=+33,9° (C=l, méthanol) , excès énantiomérique: 95 % par HPLC chirale.
(2) : (+)-2-Ethyl-3-méthyl-8-(l (S) -hydroxy-2-[ tert- butyldiméthylsilyloxy] éthyl) quinoléine.
Dans un ballon de 100 ml, on introduit 1,72 g (7,45 mmoles) de (-) -2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (R) , 2-dihydroxyéthyl) quinoléine, 25 ml de dichlorométhane et 0,75 g d'imidazole. Le mélange est refroidi à 0°C, on ajoute 1,12 g (7,45 mmoles) de tert- butyl diméthyl chlorosilane et on agite 2 heures à 0°C. On ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (3 x 80 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 10 % d'acétate d'éthyle dans l'hexane). On obtient 1,85 g (Rendement : 72 %) de (+)-2- éthyl-3-méthyl-8- (1 (S) -hydroxy-2- [tert- butyldiméthylsilyloxy] éthyl) quinoléine sous forme d'une huile.
(3) (+) -2-Ethyl-3-méthyl-8- (1 (R) -diéthylamino-2- [ tert-butyl diméthyl silyloxy] -éthyl) quinoléine
Dans un ballon de 250 ml, on introduit 1,85 g (5,35 mmoles) de (+) -2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (S) -hydroxy-2- [ tert- butyldiméthylsilyloxy] éthyl) quinoléine, 65 ml d' éther éthylique et 1,33 ml (9,6 mmoles) de triéthylamine. Le mélange est refroidi à -30 °C par un bain de carboglace dans
l'acétone et on ajoute 0,67 g (8,53 mmoles) de chlorure de mésyle. Le bain réfrigérant est enlevé et on laisse le mélange reactionnel revenir à température ambiante pendant 30 minutes. On ajoute 100 ml d'eau et on procède à une extraction par l'éther éthylique (3 x 50 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées. Une partie du résidu (0,8 g sur les 2,5 g obtenu) est transféré sans purification supplémentaire dans un tricol de 50 ml, muni d'un réfrigérant. On ajoute 2,5 ml (34,6 mmoles) de diéthylamine, 3 ml de chloroforme et on chauffe à reflux pendant 16 heures. Le mélange reactionnel est refroidi à température ambiante, on le concentre sous vide, on ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'éther éthylique (3 x 30 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium, et concentrées sous vide Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 10 % de méthanol dans le dichlorométhane) . On obtient 0,45 g (Rendement 60 %) de (+)- 2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (R) -diéthylamino-2- [ tert-butyl diméthyl silyloxy] -éthyl) quinoléine sous forme d'une huile.
(4) : (+)-2-Ethyl-3-méthyl-8-(l (R) -diéthylamino-2- hydroxyéthyl) quinoléine
Dans un ballon de 50 ml, on introduit 0,40 g (1,0 mmoles) de (+) -2-éthyl-3-méthyl-8- (l-diéthylamino-2- [ tert-butyl diméthyl silyloxy] -éthyl) quinoléine et 5 ml de tétrahydrofurane. On refroidit à 0°C par un bain de glace et on ajoute une solution de 0,40 g (1,52 mmoles) de fluorure de tert- butylammonium trihydrate dans 10 ml de tétrahydrofurane. Le mélange reactionnel est agité à 45 °C pendant 3 heures. On ajoute 50 ml d'eau et on procède à une extraction par l'acétate d'éthyle (3 x 50 ml). Les phases organiques sont rassemblées, séchées sur sulfate de magnésium et concentrées sous vide. Le résidu est purifié par chromatographie sur colonne de silice (solvant d' élution 5 % de méthanol dans le dichlorométhane). On obtient 0,25 g (Rendement : 87,4% %) de (+) -2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (R) -diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléine sous forme d'une huile.
(5) Chlorhydrate de (+) -2-Ethyl-3-méthyl-8- (1 (R) - diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléine
On ajoute à 250 mg de (+) -2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (R) - diéthylamino-2-hydroxyéthyl) quinoléine un équivalent d'une solution d'acide chlorhydrique 0,1 N dans l' isopropanol . On évapore l' isopropanol et on recristallise dans l'acétone. On obtient 0,20 g de (+) -2-éthyl-3-méthyl-8- (1 (R) -diéthylamino- 2-hydroxyéthyl) quinoléine, chlorhydrate sous forme d'un solide blanc - F:187°C. [α] 20 D= +2,01 ° (C=l, méthanol)
Exemple 3
En utilisant essentiellement le même procédé que celui de l'exemple 1, en utilisant une aminé adéquate à l'étape (6), on a préparé d'autre composé de formule (I) conforme à l'invention. Ces composés sont ceux du tableau ci-après.
Dans ce Tableau:- pam. représente un sel d'acide pamoique,
HC1 représente un chlorhydrate,
"-" représente un composé sous forme libre, nPr représente un groupe propyle linéaire, cPr représente un groupe cyclopropyle, i-Pr représente un groupe iso-propyle,
Et représente un groupe éthyle, - Me représente un groupe méthyle. Dans la colonne B(D), D est indiqué lorsqu'il ne représente pas un hydrogène. Par ailleurs, les composés dont le numéro est accompagné d'un "*", sont sous forme chirale pour le carbone portant l'aminé. (R) et (S) indique la configuration R ou S du carbone auquel il se rattache. Tous les autres composés du tableau sont des racémiques.
Les composés de l'invention ont été soumis à des tests biologiques destinés à mettre en évidence leur activité contractile sur les muscles lisses urétraux et artériels.
1. L'activité in vitro des composés de l'invention a été étudiée sur les muscles lisses urétraux et artériels. Ces essais ont été réalisés sur des lapins femelles néo-zélandais pesant de 3 à 3,5 kg. Les animaux ont été tués par dislocation vertébrale, puis on a prélevé des anneaux de tissu d'artères mésentériques et d'urètre. Ces anneaux de tissu ont été immergés dans une solution de Krebs modifiée, oxygénée par un mélange de 95 % de 02 et 5 % de C02. Chaque échantillon de tissu a été soumis à une tension de 1 g puis on a introduit de la phénylephrine à des doses cumulatives et établi la courbe dose/réponse. Après rinçage des échantillons, on a introduit le composé à étudier à des doses cumulatives et établi la courbe dose/réponse. L'effet contractile de chaque composé est évalué par le calcul du pD2 (logarithme négatif de la concentration d'agoniste qui induit 50% de la contraction maximale) ainsi que par l'effet maximum représentant le pourcentage de la contraction maximale obtenue avec la phénylephrine (% Eraax) .
Les résultats obtenus montrent que les composés conformes à l'invention, présentent :
* un pD2 urètre, habituellement compris entre 4 et 8
* un pD2 artère habituellement inférieur à 3,
* un %Eraax urètre supérieur à 30, habituellement compris entre 40 et 90,
un %Eraax artère habituellement inférieur à 5
2. L'activité in vi tro des composés de l'invention a été étudiée sur les veines saphènes de micro-porc Yucatan. Le tissu est découpé en hélice et est monté dans un cuve à organes isolés dans une solution de Krebs modifiée oxygénée
par un mélange de 95% 02 et 5% C02 maintenue à 37 °C. Le vaisseau est relié à un capteur isométrique sous une tension basale de 1 g et est connecté à un polygraphe permettant l'enregistrement des variations tensionnelles . La viabilité de chaque préparation est testée par pré-stimulation avec la noradrénaline 3μM. Après rinçage, le composé à étudier est introduit et sa courbe concentration-réponse construite de façon cumulative jusqu'à l'obtention d'une réponse maximale. L'effet contractile de chaque composé est évalué par calcul de la CE50 (concentration produisant 50% de la réponse maximale) .
Les composés de l'invention ont permis l'obtention d'une activité veinoconstrictrice avec une valeur de CE50 habituellement comprise entre 1 μM et 100 μM.
Les composés de l'invention peuvent être utilisés dans le traitement de l'insuffisance veineuse et de l'ulcère veineux.
3. L'activité in vivo des composés de l'invention sur la pression sanguine et urétrale a été étudiée chez le rat amyélé et le lapin, selon les protocoles suivants :
* Rats démédulés
Les rats Wistar sont anesthésiés et démédulés (suivant la technique décrite par Gillespie, MacLaren A. and Polock D., A method of stimulating différent segments of the autonomie outflow from the spinal column to various organs in the pithed cat and rat ; Br. J. Pharmacol., 1970, 40 : 257-267).
Les cathéters sont introduits par l'artère fémorale et une veine jugulaire. Un autre cathéter est introduit dans l'urètre par une incision exécutée dans la vessie. Les composés à tester sont administrés à des doses croissantes par infusion intraveineuse.
Les résultats sont exprimés en doses (μg/kg) nécessaires pour augmenter la pression urétrale de 10 cm d'eau (PU10) ou la
pression artérielle de 10 mm de Hg (PA10) ou de 50 mm de Hg (PA50) •
Les composés de l'invention ainsi testés, ont permis l'obtention:
- d'une PU10 avec des doses inférieures à 500 μg/kg, habituellement comprises entre 5 et 200 μg/kg,
- d'une PA10 avec des doses supérieures à 600 μg/kg, habituellement comprises entre 600 et 2000 μg/kg,
- la PA50 n'a pu être atteinte.
* Lapins
Les expériences sont réalisées sur des lapins femelles néo- zélandais pesant entre 3 et 4 kg, anesthésiés par un mélange de Kétamine et de Xylazine. Les cathéters sont introduits pour l'aorte descendante dans l'artère fémorale, dans une veine jugulaire et dans l'urètre (1,5 cm sous le col de la vessie) .
Les composés à tester sont administrés 5 à 15 jours suivant l'opération, par administration intra-veineuse (i.v.) en 5 minutes, et en une seule dose (de 10 ou 100 μg/kg) .
On a mesuré ici l'augmentation de la pression urétrale (PU) et de la pression artérielle (PA) , par rapport à la pression basale, respectivement urétrale et artérielle. Les résultats obtenus sont exprimés en pourcentage de valeurs prémédicamenteuses à 5 minutes après administration intraveineuse (i. v. ) .
Les composés de l'invention ainsi testés, ont permis une augmentation de la PU supérieure à 50%, habituellement comprise entre 50 et 350 % après administration intraveineuse, et habituellement comprise entre 50 et 200 % après gavage. L'augmentation de la PA était toujours inférieure à
10%, habituellement elle est de 0%.
L'ensemble des résultats ci-dessus, montrent que les composés de l'invention ont une forte action contractile urétrale et une faible action contractile artérielle.
Ils peuvent être utilisés comme médicament, en particulier en tant qu'agent contractant des muscles lisses, et plus particulièrement encore, dans le traitement de l'incontinence urinaire d'effort. Dans cette indication, les composés selon l'invention présentent une bonne efficacité et, habituellement, des effets secondaires moindres que les médicaments conventionnellement utilisés pour un tel traitement, notamment pour ce qui concerne les effets secondaires affectant le système cardio-vasculaire, en particulier les lits artériels.
Les composés selon l'invention peuvent aussi être mis en œuvre pour le traitement des insuffisances veineuses, de la migraine, des troubles gastro-intestinaux et en tant que vaso-constricteur de la muqueuse nasale.
L'utilisation des composés selon l'invention pour la préparation de médicaments destinés à traiter les pathologies ci-dessus mentionnées fait partie intégrante de l'invention.
Selon un autre de ses aspects, la présente invention concerne des compositions pharmaceutiques renfermant en tant que principe actif, un composé selon l'invention.
Ainsi, ces compositions pharmaceutiques contiennent une dose efficace d'un composé selon l'invention ou d'un sel, solvate ou hydrate pharmaceutiquement acceptable de celui-ci, et un ou plusieurs excipients convenables.
Lesdits excipients sont choisis selon la forme pharmaceutique et le mode d'administration souhaité.
Dans les compositions pharmaceutiques de la présente
invention pour l'administration orale, sublinguale, sous-cutanée, intramusculaire, intra-veineuse, topique, intratrachéale, intranasale, transdermique ou rectale, les principes actifs de formule (I) ci-dessus ou leurs sels, solvates ou hydrates éventuels, peuvent être administrés sous formes unitaires d'administration, en mélange avec des supports pharmaceutiques classiques, aux animaux et aux êtres humains pour la prophylaxie ou le traitement des troubles ou des maladies ci-dessus. Les formes unitaires d'administration appropriées comprennent les formes par voie orale telles que les comprimés, les gélules, les poudres, les granules et les solutions ou suspensions orales, les formes d'administration sublinguale, buccale, intratrachéale, intranasale, les formes d'administration sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse et les formes d'administration rectale. Pour l'application topique, on peut utiliser les composés selon l'invention dans des crèmes, pommades ou lotions.
Afin d'obtenir l'effet prophylactique ou thérapeutique désiré, la dose de principe actif peut varier entre 1 μg et 50 mg par kg de poids du corps et par jour. Bien que ces dosages soient des exemples de situation moyenne, il peut y avoir des cas particuliers où des dosages plus élevés ou plus faibles sont appropriés, de tels dosages appartiennent également à l'invention. Selon la pratique habituelle, le dosage approprié à chaque patient est déterminé par le médecin selon le mode d'administration, le pois et la réponse dudit patient.
Chaque dose unitaire peut contenir de 0,1 à 1000 mg, de préférence de 1 à 500 mg, d'ingrédients actifs en combinaison avec un support pharmaceutique. Cette dose unitaire peut être administrée 1 à 5 fois par jour de façon à administrer un dosage journalier de 0,5 à 5000 mg, de préférence de 1 à 2500 mg.
Par exemple, lorsqu'on prépare une composition solide sous forme de comprimés, on mélange l'ingrédient actif principal avec un véhicule pharmaceutique, tel que la gélatine,
l'amidon, le lactose, le stéarate de magnésium, le talc, la gomme arabique ou analogues. On peut enrober les comprimés^ de saccharose, d'un dérivé cellulosique, ou d'autres matières.
Selon un deuxième exemple, on obtient une préparation en gélules en mélangeant l'ingrédient actif avec un diluant et en versant le mélange obtenu dans des gélules molles ou dures .
La présente invention selon un autre de ses aspects, concerne également une méthode de traitement des pathologies ci-dessus qui comprend administrer un composé selon l'invention.